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Ton étonnant système immunitaire

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Ton étonnant

système immunitaire

Comment il protège

ton corps

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Ton étonnant système immunitaire

Comment il protège ton corps

Ecrit par la Société Japonaise d’Immunologie (JSI)

Illustré par Tomoko Ishikawa

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Editeurs : Société Japonaise d’Immunologie, et (par ordre alphabétique)

Hiroshi Kawamoto Centre de Recherche pour l’Allergie et l’Immunologie, RIKEN

Sachiko Miyake Institut National des Neurosciences, Centre National de Neurologie et Psychiatrie Masayuki Miyasaka Ecole de Médecine, Université d’Osaka

Toshiaki Ohteki Centre de Recherche Médicale, Tokyo, Université Médicale et Dentaire Noriko Sorimachi Institut de Recherche, Centre Médical International du Japon

Yousuke Takahama Institut de Recherche pour le Génome Shinsuke Taki Université de Médecine, Université de Shinshu

Traduction française : Séverine Brunet sous la direction de Marie Beuzard et de l’EFIS (Fédération Européenne des Sociétés d’Immunologie)

Traduction autorisée à partir de l’édition anglaise,

Titre de l’ouvrage : Your Amazing Immune System - How it protects your body.

Propriétaire : YODOSHA Co., Ltd

Copyright : Société Japonaise d’Immunologie Illustrateur : Tomoko Ishikawa

Maquette : Takashi Ono Yaruyaru Ya Honpo

Ce livre a été attentivement rédigé. Cependant, les éditeurs ainsi que les auteurs ne garantissent pas que l’ouvrage soit dépourvu d’erreurs. Les lecteurs doivent garder en tête que les concepts, données, illustrations, ainsi que certains détails scientifiques peuvent être, par inadvertance, inexacts.

Les informations bibliographiques sont publiées par « Die Deutsche Nationalbibliothek »

La « Deutsche Nationalbibliothek » liste ces publications dans la Deutsche Nationalbibliografie ; les données sont disponibles sur Internet à l’adresse : http://dnb.d-nb.de.

© 2010 European Federation of Immunological Societies (EFIS)

Tous droits réservés (y compris ceux pour la traduction dans d’autres langues). Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite en quelque forme que se soit, par tirage photographique, microfilm, ou tout autre moyen, ni transmis ou traduit par un traducteur au- tomatique sans la permission écrite de l’EFIS ou de la Société Japonaise d’Immunologie.

Les noms, marques etc. utilisés dans ce livre, même non mention- nés comme tels, ne sont pas à considérer comme non protégés par la loi.

Edition, mise en page et impression : Accent Aigu, Paris ISBN:

(5)

Préface

Ce livre a été conçu pour t’aider à comprendre comment fonctionne ton système immunitaire. Il a été réalisé par les chercheurs en immunologie de la Société Japonaise d’Immunologie.

Le système immunitaire, ou les moyens que possède le corps pour se défendre contre des microbes comme les bactéries, est incroyablement bien organisé. Plus tu apprendras à le connaître, mieux tu comprendras à quel point ce système est fascinant. Il est fait d'une myriade de molécules et de cellules qui travaillent ensemble en étroite coopération pour protéger notre corps contre des envahisseurs étrangers. C’est d’ailleurs cette complexité qui fait croire à certains que le système immunitaire est trop difficile à comprendre. Nous espérons qu’à la lecture de ce livre, tu te diras « Ah ? C’est donc cela l’immunité ? » ou « C’est comme ça que ça marche ! » et que cela te donnera envie d’en apprendre encore plus sur ce sujet.

MmeTomoko Ishikawa a gratuitement illustré ce livre. Ce livre a été conçu grâce à l'implication et à l’enthousiasme du Dr Yousuke Takahama en collaboration avec les membres du comité de promotion de l’éducation (Education Promotion Committee) et le comité des affaires publiques de la Société Japonaise d’Im- munologie. Leur travail a été édité avec beaucoup de soins par Mme Shinobu Yamashita du département d’édition Yodosha. Je les remercie tous chaleureusement.

Enfin, je te demande de nous dire si tu trouves que certaines pages de ce livre sont difficiles à comprendre. Nous aimerions utiliser tes commentaires pour améliorer encore cet ouvrage. C’est, après tout, un livre qui a été inventé pour vous tous et j’aimerais vraiment connaître votre opinion.

Avril 2008 Société Japonaise d’Immunologie

Masayuki Miyasaka

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Préface de la traduction française

Ton étonnant système immunitaire Comment il protège ton corps

Le système immunitaire est, au quotidien, occupé à nous protéger contre les myriades de microbes qui nous entourent et peuvent nous rendre malade. Il fait son travail sans même que nous nous en rendions compte. Les vaccinations activent le système immunitaire et lui permettent de nous défendre contre des microbes que nous n’avons pas encore rencontrés. De nouveaux médicaments comme les anticorps monoclonaux apparaissent pour traiter de nombreuses maladies.

Mais qu’est-ce que le système immunitaire ? Comment marche-t-il ? Pourquoi développe-t-on des infections, des cancers, des maladies auto-immunes ou des allergies ? Autant de sujets au cœur des préoccupations de notre civilisation moderne. Autant de questions auxquelles il est souvent difficile de répondre simplement.

L’Immunologie apparaît trop souvent comme une science complexe et surprenante, ou encore mystérieuse et inaccessible. Les connaissances dans ce domaine ne cessent d’évoluer et d’apporter des thérapeutiques innovantes de plus en plus développées. L’Immunologie a commencé à pénétrer dans notre univers quotidien, alors que les outils de vulgarisation et les démarches de sensibilisation de cette discipline demeurent, malgré tout, peu nombreux.

Ainsi, cet ouvrage, volontairement rédigé sous une forme accessible à un public de non initiés, est destiné à « faire comprendre le système immunitaire ».

Il s’adresse en priorité à un jeune public, bien qu’il puisse également éclairer les plus âgés. L’iconographie, qui puise dans l’univers de l’enfance, s’inspire aussi du monde des mangas et nous renvoie à son titre original publié en japonais

« Karada wo Mamoru Meneki no Fushigi ».

Rédiger un tel ouvrage était un défi à relever. Ecrit à l’origine par un groupe de chercheurs japonais en Immunologie, il a été publié par la Société Japonaise d’Immunologie dans le cadre du « Day of Immunology 2008 ». Cette journée, destinée à rendre accessible l’Immunologie au grand public, est relayée en Europe par « The European Federation of Immunological Societies (EFIS) » qui

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a pris l’initiative de traduire cet ouvrage et de l’éditer en anglais. Puis, en 2010, la Société Française d’Immunologie (SFI), membre de l’EFIS, a décidé de le traduire en français. Cette démarche a rapidement été rejointe par le Collège des enseignants d’Immunologie (ASSIM). Ainsi, chercheurs et enseignants se sont unis pour éditer et promouvoir la diffusion de cette version française.

Que tous ceux qui ont participé à la réalisation de cet ouvrage soient chaleureusement remerciés, et tout particulièrement Séverine Brunet et Marie Beuzard pour la traduction originale du texte anglais, Catherine Fridman prési- dente de l’EFIS et Hans Yssel secrétaire général de la SFI pour l’initiative de ce projet et les Professeurs Sylvie Fournel, Olivier Boyer et Gilbert Faure pour leur travail d’édition du texte.

Ce premier tirage est destiné à favoriser des démarches de promotion de l’enseignement de l’Immunologie, et tout particulièrement en direction des élèves des collèges et lycées.

Nous espérons que cet ouvrage vous aidera à « mieux comprendre ou à mieux faire comprendre » le système immunitaire. N'hésitez pas à nous transmettre vos suggestions.

Mars 2010

Société Française d’Immunologie Collège des enseignants d’Immunologie ASSIM Professeur Roland Liblau, Président Professeur Estelle Seillès, Présidente

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Avant-Propos

Le système immunitaire et ses dysfonctionnements concernent de plus en plus notre vie quotidienne. Une des missions de la Fédération Européenne des Sociétés d’Immunologie (EFIS) est de promouvoir l‘immunologie auprès du grand public. Nous avons soutenu la publication de cet ouvrage tout d’abord en japonais, sa traduction en anglais puis dans de nombreuses langues grâce à la coopération des sociétés nationales d’immunologie. Cette édition en langue française est donc le fruit d’une longue démarche. Nous espérons qu’elle fera dé- couvrir le monde merveilleux du système immunitaire non seulement aux en- fants mais aussi aux adultes et qu’elle aidera à mieux comprendre les allergies, les maladies inflammatoires et autoimmunes, les immunodéficiences et l’im- portance des vaccins. Je remercie chaleureusement et personnellement au nom de l’EFIS, la SFI et l’ASSIM d’avoir permis la réalisation de cet ouvrage.

Mars 2010 Catherine Sautès-Fridman

Présidente de l’EFIS

(9)

Préface . . . 3

1

re

Partie Tout sur le système immunitaire 1 Les fondamentaux du système immunitaire

•Que fait le système immunitaire ? . . . 10

•T’es-tu déjà demandé pourquoi tu n’attrapais pas deux fois la même maladie ? . . . 12

•Où se trouve le système immunitaire dans ton corps ? . . . 14

•Les différentes cellules du système immunitaire . . . 16

•Trois façons de détruire un microbe . . . 18

2 Comment marche le système immunitaire

•Comment le système immunitaire reconnaît-il les microbes ? . . . 20

•Comment le système immunitaire peut-il reconnaître des microbes différents ? . . . 24

•Comment le système immunitaire se souvient-il des microbes qu’il a déjà rencontrés ? . . . 26

3 Où sont fabriquées les cellules du système immunitaire et où agissent-elles ?

•Où sont fabriquées les cellules immunitaires ? . . . 29

•Où les cellules immunitaires agissent-elles et comment y vont-elles ? . . . 30

•Comment les cellules immunitaires trouvent-elles leur chemin ? . . . 32

•Comment les cellules immunitaires s’entraident-elles ? . . . 34

•Comment le système immunitaire se régule-t’il ? . . . 36

•Pourquoi le système immunitaire n’attaque-t-il pas le corps ni la nourriture ? . . . 38

Sommaire

(10)

2

e

Partie Tout sur les maladies

1 Combattre les maladies infectieuses

•Tout savoir sur les microbes . . . 42

•Quelles sont les différentes maladies infectieuses ? . . . 44

•Qu’est-ce que le SIDA ? . . . 46

•Comment se protéger de la grippe aviaire ? . . . 48

•Jusqu’où les vaccins peuvent-ils nous aider ? . . . 50

2 Les maladies auto-immunes

•Qu’est-ce qu’une maladie auto-immune ? . . . 52

•Quelles sont les différentes maladies auto-immunes ? . . . 54

•La polyarthrite rhumatoïde et son traitement . . . 56

3 Les allergies sont aussi des réactions immunitaires

•Qu’est-ce qu’une allergie ? . . . 58

•Même ces produits peuvent déclencher une allergie . . . 60

•Comment se développe l’asthme ? . . . 62

•Peut-on traiter le rhume des foins ? . . . 64

4 Peut-on utiliser l’immunologie pour traiter le cancer ?

•Qu’est-ce que le cancer ? . . . 66

•Comment le système immunitaire lutte-t-il contre le cancer ? . . . 68

•Soigner le cancer avec l’immunothérapie . . . 70

Postface . . . 72

(11)

1

re

Partie

Tout sur le système

immunitaire

(12)

Voyons voir !

Environ un bébé sur 100 000 vient au monde sans système immunitaire. Cette maladie est connue sous le nom, long et un peu compliqué, de Syndrome d’Immu- nodéficience Combinée Sévère ou SCID . Les enfants nés avec ce déficit n’ont aucune des protections contre les pathogènes qu’ont les bébés en bonne santé.

Par pathogènes, nous entendons les microbescomme les bactéries, les virus et les champignons qui peuvent te rendre malade. C’est pourquoi les bébés atteints de SCID sont très malades quand ils ont une infection.

Sais-tu ce qu’est le système immunitaire ? Sais-tu où tu peux le trouver dans ton corps ? Sais-tu ce qu’il fait ?

Quand tu te sens bien, tu ne penses pas à ton système immunitaire ni à ce qu’il fait. Mais que crois-tu qu’il t’arriverait si tu n’en avais pas ?

1.

Que fait le système immunitaire ?

Les fondamentaux du système immunitaire

100,000

Syndrome d’Immuno-

déficience Combinée Sévère

(13)

Tu as sans doute entendu parler d’une maladie appelé le SIDA. Le SIDA détruit les défenses du corps et le rend incapable de se protéger contre toutes sortes de microbes.

Le SIDA fait cela en empêchant le système immu- nitaire de fonctionner normalement.

Tu te rends donc compte que si tu étais né sans système immunitaire ou que si ton système immunitaire ne fonc- tionnait plus, tu serais à la merci de microbes contre lesquels ton corps te protège normalement. Tu vois, même si tu as l'impression que ton système immunitaire ne fait pas grand chose, en fait il est toujours là et il pro- tège ton corps jour et nuit.

Il y a toutes sortes de microbes qui flottent dans l’air.

(14)

T'es-tu déjà demandé pourquoi tu n’attrapais pas deux fois la même maladie ?

Quand des microbes entrent dans ton corps, tu as ce qu’on appelle une infection. Habituellement, quand tu attrapes une infection, tu as de la fièvre et parfois mal au ventre et de la diarhée. Cependant, si tu te reposes un peu, dans la plupart des cas tu te sens de nouveau bien rapidement.

C’est ton système immunitaire que tu dois remercier pour cette guérison.

Mais ce n’est pas tout ce que fait ton système immunitaire pour toi.

Ton système immunitaire se souvient de tous les microbes qui t’ont infecté.

Donc, si tu en rencontres un à nouveau, tu ne tomberas pas malade.

Je suis sûr que tu as déjà entendu des gens dire « J’ai déjà eu les oreillons, donc ça devrait aller » ou « J’ai déjà eu la grippe cette année, donc je ne devrais pas l’attraper à nouveau ».

Ce que les gens veulent dire, c’est que si un microbe te rend malade une fois et que tu guéris, tu ne retomberas pas malade à cause de lui une deuxième fois.

Cette capacité est une autre fonction impor- tante de ton système immunitaire.

virus

infection

(15)

Le mot vaccin vient du latin vacca ou vache. Mais, tu dois te de- mander quel est le rapport entre les vaccins et les vaches ? Edward Jenner a découvert la vaccination en montrant qu’en injectant le virus de la vaccine, une maladie de la vache, à des hommes, ils étaient protégés d’une maladie mortelle appelée la variole.

Mémoire immunitaire

Les scientifiques appellent cette capacité la mémoire immunitaire.

La mémoire immunitaire te protège et t’empêche de retomber malade quand tu rencontres une deuxième fois un microbe. Par contre, elle ne peut rien faire si tu es infecté par un nouveau microbe. A chaque nouvelle infection, le système immunitaire doit repartir de zéro pour mémoriser le microbe qui l’a déclenchée.

Chaque jour, chacun de nous rencontre des milliers de microbes. Quand nous sommes adultes, notre système immunitaire en a mémorisé un nombre in- croyable. Les vaccins, que tu as reçus quand tu étais petit, augmentent le nombre de microbes que ton corps peut reconnaître. Ils contenaient des microbes qui avaient été affaiblis pour que tu puisse dévelop- per une immunité

contre eux sans être malade.

(16)

Où se trouve le système immunitaire dans ton corps ?

Notre corps est constitué de très petites unités que l’on appelle les cellules.

Elles sont si petites qu'on ne peut pas les voir à l’œil nu. Dans ton corps, il y a une incroyable variété de cellules, chacune avec une fonction qui lui est propre.

Le système immunitaire est, lui aussi, composé de cellules spécialisées. Ces cellules sont appelées les cellules immunitaires.

Notre sang est rouge car il contient un nombre important de globules rouges que l’on appelle les érythrocytes. Cependant, il contient aussi des globules blancs ou leucocytes. Ces globules blancs sont les cellules de ton système immunitaire.

Parce que le sang circule dans tout notre corps, les

globules blancs sont aussi présents

partout. Donc, pour répondre à la question posée, tu peux trouver le système immunitaire n’importe où et partout dans ton corps.

Cependant, à certains endroits du corps, les globules blancs sont particulièrement concentrés : par exemple dans les ganglions et la rate. Ces organes sont importants car c’est là que la réponse immunitaire démarre quand tu as une infection. Nous reparlerons des ganglions et de la rate plus tard.

(17)

Nous avons dit que des globules blancs se trouvent n'importe où dans le corps. Cela inclut les régions qui sont en contact avec l’extérieur pour la nourriture ou l’air : la bouche, le nez, les poumons et l’intestin. De nombreux globules blancs sont également présents dans la peau, où ils peuvent immédiatement détruire les microbes qui entrent dans le corps.

Globule blanc = cellule immunitaire

Bonjour !

Oups !

rate

(18)

Les différentes cellules du système immunitaire

A présent, regardons quelques unes des cellules qui constituent le système immunitaire.

(Souviens-toi que ce sont des globules blancs).

Si tu te blesses et que ta peau est coupée, des microbes peuvent entrer dans ton corps par la coupure. Quand cela arrive, les neutrophiles, un groupe de globules blancs qui sont toujours présents dans le sang se déplacent vers la plaie pour détruire les germes.

Les macrophages sont d’autres globules blancs qui détruisent les microbes en les mangeant.

Il y a des macrophages dans les poumons, le foie, la peau et le tube digestif.

neutrophile

macrophage

Les cellules immunitaires sont si petites qu’il faut un

microscope pour les voir !

(19)

D’autres globules blancs importants s’appellent les cellules dendritiques. Le nom de ces cellules vient des bras qu’elles possèdent et qui rayonnent comme les branches d’un arbre

(Dendronvient du grec et signifie arbre).

Quand les microbes pénètrent dans ton corps, les cellules dendritiques aident les cellules T auxiliaires à comprendre de quel microbe il s’agit et leur indiquent le meilleur moyen de les détruire.

Nous avons donc appris que différents globules blancs sont concentrés dans diverses régions du corps (rate et ganglions, par exemple). Et nous savons aussi qu’à l’aide de leurs différentes capacités, ils travaillent, tous ensemble, pour protéger le corps !

Parmi les lymphocytes, tu pourras trouver les lymphocytes B ou cellules B. Les lymphocytes B produisent des armes spéciales appelées anticorpsqui se collent aux microbes et aident le système immunitaire à les détruire. Tu trouveras aussi des lymphocytes T auxiliaires et des lymphocytes T tueurs. Les lymphocytes T auxiliaires aident les lym- phocytes B à produire des anticorps et augmentent la capacité des macrophages à attaquer les mi- crobes. Les lymphocytes T tueurs, comme le suggère leur nom, sont les tireurs d’élites de la famille des globules blancs. Ils « liquident » les cellules de notre organisme qui ont été infectées par un virus.

Les lymphocytes sont un autre groupe de globules blancs. Ce sont les plus petits de la famille. Ils peuvent mesurer moins d’1/100e de millimètre soit 10 microns. Si tu les regardes au microscope, ils se ressemblent tous. Mais, si tu y regardes de plus près, tu te rendras compte qu’il en existe de nombreuses sortes, chacun avec une fonction qui lui est propre !

Chez l’homme, le B de lymphocyte vient de l’anglais Bone marrowqui signifie moelle osseuse. C'est le lieu de production de ces cellules. Chez les oiseaux, B vient de Bourse de Fabricius où ces cellules sont produites.

Le T de lymphocyte T vient de Thymus, l’organe où ces cellules se développent.

lymphocyte B

lymphocyte T auxiliaire

cellule dendritique lymphocyte T tueur

(20)

Trois façons de détruire un microbe

Maintenant essayons d’en apprendre un peu plus sur comment les globules blancs débarrassent ton corps des microbes dangereux.

Les avaler en un seul morceau

Les neutrophiles et les macrophages avalent les microbes, en particulier les bactéries, en un seul morceau. Ils tuent alors les bactéries qu’ils ont avalées en les réduisant en miettes.

1

Tuer les cellules infectées

Les cellules infectées par un virus sont très dangereuses pour le corps et doivent être éliminées au plus vite. C’est là qu’interviennent les lympho- cytes T tueurs. Les lymphocytes T tueurs trouvent les cellules infectées par les virus où ils se multiplient, ils les détruisent et bloquent la diffusion des virus.

2

bactérie

neutrophile

macrophage

lymphocyte T tueur

Bye-bye tue

Ouahhhh !

Vas y !

virus

cellule infectée par un virus

meurs

(21)

Destruction par les anticorps

A l’intérieur du corps, les bactéries non seulement se multi- plient, mais elles produisent aussi des toxines dangereuses pour le corps qui sont appelées toxines bactériennes. Pour empêcher le fonctionnement de ces toxines, les lymphocytes B les détruisent avec des armes appelées anticorps. Les anti- corps peuvent également se coller aux virus pour éviter qu’ils ne pénètrent dans les cellules. Et un virus qui ne peut entrer dans une cellule ne peut pas se multiplier !

Les anticorps ont un autre rôle important. Ils s’attachent aux bactéries afin de les rendre appétissantes pour les macrophages. Même si les macrophages peuvent avaler les bactéries en toutes circonstances, ils le font beaucoup mieux quand elles sont recouvertes d’anticorps. Les anticorps voy- agent dans tout le corps grâce au sang. Cela veut dire que, quelle que soit la région du corps infectée, les anticorps peuvent l’atteindre rapidement pour combattre les microbes dangereux !

3

lymphocyte B

anticorps

macrophage

Hé, et avec ça ?

bactérie

Aie…

lymphocyte B

toxines bactériennes Anticorps fixé sur un virus

bactérie recouverte d’anticorps

(22)

Le système immunitaire est capable d’identifier le microbe qui a infecté ton corps et de choisir les meilleures armes pour l’éliminer.

Précédemment, nous avons appris que, grâce à la mémoire immu- nitaire, les gens qui avaient déjà eu les oreillons ne pouvaient pas les avoir une deuxième fois. Cependant, cela ne les empêchera pas d’avoir une autre maladie, comme la rougeole. Les cellules du système immunitaire peuvent faire la différence entre le virus des oreillons et le virus de la rougeole car elles se souviennent de ces virus comme étant totalement différents.

Cette faculté du système immunitaire est connue sous le terme un peu compliqué de spécificité antigénique.

Le travail de reconnaître les différents microbes revient aux lymphocytes.

Les lymphocytes B et T possèdent sur toute leur surface des outils spécifiques leur permet- tant de différencier les différents microbes. Ces outils sont appelés des récepteurs d’antigène. Ils ressemblent à de petites tiges avec un trou à leur extrémité. Certains de ces trous sont façonnés pour reconnaître uniquement le virus de la rougeole alors que d’autres sont faits pour reconnaître le virus des oreillons ou d’autres microbes.

Le système immunitaire saura donc si un microbe est déjà entré dans le corps et sera capable de l’identifier précisément s’il possède des cellules avec les récepteurs à l’antigène qui le reconnais- sent.

Comment le système immunitaire parvient-il à différencier les microbes ?

2 . Comment fonctionne le système immunitaire

Comment le système immunitaire reconnaît-il les microbes ?

lymphocyte B récepteur d’antigène ouverture

(23)

microbe pathogène

Récepteur d’antigène parfait

clic

Que penses-tu de celui ci ?

Parfait, ça colle !

ça colle

parfait

c’est pas bon...

mau- vaise forme

(24)

Les lymphocytes B et T possèdent tous les deux des récepteurs d’antigène qui reconnaissent différents pathogènes, mais leurs formes et leurs fonctions sont un peu différentes. Les récepteurs d’antigène des lymphocytes B ressemblent à un Y, et ont une ouverture au bout de chaque bras.

Précédemment, nous t’avons dit que les lymphocytes B se débarrassaient des pathogènes en produisant des anticorps qui les aident à les détruire.

En fait, ces anticorps ressemblent à des récepteurs d’antigène détachésde la cellule qui auraient été coupés à la base de leur tige. Leurs ouvertures ont exactement la même forme que celles des récepteurs à l’antigène des lymphocytes B qui les ont produits. Quand tu attrapes les oreillons, seules les lymphocytes B possédant des récepteurs capables de

reconnaître le virus des oreillons produiront des anticorps car ce sont les seuls anticorps qui

peuvent se coller au virus. Il serait inutile d’avoir des lymphocytes B qui produisent des anticorps qui se fixent par exemple au virus de la rougeole. Tu vois, le système

immunitaire est très astucieux ! Les récepteurs des lymphocytes T en revanche ressemblent

à une tige avec un seul trou à l’extrémité.

lymphocyte B

(25)

Contrairement aux anticorps, les récepteurs des lymphocytes T ne peuvent pas se fixer sur des microbes sans aide.

Les cellules dendritiques dérivées des macrophages, dont nous avons parlé précédem- ment, jouent un rôle important. Les cellules dendritiques et les macrophages débarrassent le corps des microbes de deux façons différentes. Les macrophages avalent les microbes ou bien ils avalent des cellules qui ont été infectées par les microbes. Après avoir digéré ces microbes, ils exposent à leur surface sur des sortes de plates-formes, des petits morceaux du microbe. Présentés ainsi, ces morceaux de microbes

appellent les cellules T en leur disant : « Hé ! Regarde ! Nous avons été infectés par CE microbe ! »

Cette signalisation du type de microbe qui cause l’infection s’appelle présentation des antigènes.

Comme les morceaux de virus différents, ceux des oreillons ou de la rougeole par exemple, ont des formes différentes, les lymphocytes T peuvent dire quel virus a infecté ton corps ! Une fois que les cellules dendritiques ont présenté un antigène (le morceau de mi- crobe), les cellules T peuvent l’iden-

tifier et poursuivre leur travail. Elles alertent les

autres cellules du système immunitaire en les prévenant du type de microbe auquel elles vont avoir à faire. Le système immunitaire peut alors commencer à attaquer les microbes qui ont envahi et se sont multipliés dans les cellules de ton corps.

La plate-forme décrite plus haut est connue sous le nom de Complexe Majeur d’Histocompatibilité (CMH). Il porte ce nom car il détermine la capacité du corps à accepter un tissu ou un organe transplanté. Histoest le nom latin pour tissu et compatibilité veut dire « ça correspond ». Améliorer nos connaissances sur le fonctionnement du CMH est vital pour progresser dans le domaine des trans- plantations ou des traitements par l’utilisation des cellules souches dans les maladies dégénératives.

cellule dendritique lymphocyte T

auxiliaire

(26)

Comment le système immunitaire

peut-il reconnaître des microbes différents ?

Nous avons appris que chaque lymphocyte n’a qu’un seul type de récepteur d’antigène. Quand tu attrapes les oreillons, seuls les lymphocytes porteurs des récepteurs d’antigène qui reconnaissent le virus des oreillons peuvent le détecter. Les cellules qui détectent d’autres microbes l’ignorent.

Mais, autour de nous, il existe des millions et des millions de microbes différents. Pour être bien protégé, le corps a donc besoin d’un nombre considérable de lymphocytes différents.

Heureusement, c’est le cas. Si tu cherches combien de récepteurs d’antigène un humain possède, tu découvriras qu’il en existe plus de 10 MILLIARDS, tous différents ; soit 10 000 000 000. Avec autant de récepteurs d’antigène différents, il y a de fortes chances pour que n’importe quel microbe qui pénètre dans l’organisme soit reconnu par au moins un lymphocyte . Avec tous ces lymphocytes qui travaillent ensemble, le système immunitaire peut protéger ton corps contre une énorme variété de microbes.

Nos parents nous transmettent environ 30 000 à 40 000 gènes ; l’ensemble de ces gènes est appelé génome. Dans le génome, des gènes servent à fabriquer différentes parties du corps comme les muscles, la peau, les os, …. tous les organes. Et il

existe aussi des gènes qui servent à fabriquer les récepteurs d’antigène.

Mais, comment ton corps peut-il fabriquer autant de récepteurs d’antigène différents ?

papa maman

Gènes

Ton génome est présent partout dans

ton corps

(27)

Habituellement, un gène produit un élément du corps, mais ce n’est pas le cas pour les récepteurs d’antigène. Les gènes qui les fabriquent sont divisés en fragments comme les pièces d’un puzzle. C’est seulement à l’intérieur des lymphocytes que ces gènes peuvent s’assembler de différentes façons pour produire de nombreux récepteurs d’antigène différents.

Parmi les centaines de pièces de puzzle disponibles, un lymphocyte en choisit deux ou trois qu’il associe.

Chaque lymphocyte rassemble ces pièces de façons différentes, et grâce à cet assemblage au hasard, un nombre extraordinaire de récepteurs d’antigène peut être fabriqué.

pu

zz

le

(28)

Comment le système immunitaire se souvient-il des microbes qu’il a déjà rencontrés ?

La première fois qu’un lymphocyte B rencontre un microbe, il lui faut plus d’une semaine pour produire des anticorps.

Pendant ce temps, le lymphocyte B se transforme en une cellule capable de pro- duire une quantité importante d’anticorps.

Cependant, tous les lymphocytes B ne deviennent pas des cellules productrices d’anticorps. Certains lymphocytes B ont pour mission de se souvenir du microbe qu’ils viennent de rencontrer. Ces cellules sont appelées lymphocytes B mémoires.

Quand un lymphocyte B mémoire rencontre à nouveau le microbe dont il se souvient, il se met au travail immé- diatement et produit une énorme quantité d’anticorps en seulement quelques jours.

Mais les lymphocytes mémoires ne sont pas seulement plus rapides pour fabriquer des anticorps. Ils fabriquent aussi des anticorps de meilleure qualité qu’un lymphocyte B qui rencontre un microbe pour la première fois. Ces « super-anticorps » peuvent, par exemple, se fixer plus solidement aux toxines bactériennes. Ils sont aussi plus efficaces pour signaler des bactéries aux macrophages qui doivent les trouver et les manger !

Les lymphocytes se souviennent des

microbes qu’ils ont déjà rencontrés.

1 re fois

2 e fois

Salut ...

lymphocyte B mémoire

virus

lymphocyte B

(29)

Les lymphocytes T peuvent aussi devenir des lymphocytes mémoires.

Normalement, les lymphocytes T auxiliaires et les lymphocytes T tueurs patrouillent à travers ton corps. Lorsqu’ils rencontrent un mi- crobe, les lymphocytes T possédant des récepteurs d’antigène qui recon- naissent le microbe se divisent rapi- dement et se préparent à agir. Il faut environ une semaine pour qu’ils soient prêts à agir. Pendant ce temps, quelques lymphocytes T auxiliaires se transforment en lymphocytes T mémoires. S’ils rencontrent le même microbe à nouveau, ils seront prêts à agir immédiatement.

Les gens qui ont guéri des oreillons ont un grand nombre de lymphocytes B et T mémoires capables de reconnaître uniquement ce virus. De même, les gens qui ont eu d’autres infections ont beaucoup de lymphocytes T et B mémoires qui reconnaissent les microbes qui ont causé ces différentes infections.

Je suppose que ça va prendre une semaine

Juste quelques jours cette fois

C’est rapide !

Allez-y !

super anticorps anticorps normal

(30)

os moelle osseuse

Whaou !

lymphocyte T auxiliaire

lymphocyte T tueur thymus

(31)

Toutes les cellules du système immunitaire sont des globules blancs et elles sont produites dans les os. Les os sont très durs, mais leur centre plus mou qui ressemble à une éponge est appelé la moelle osseuse. Les cellules du sang sont fabriquées à partir de cellules spéciales qui se trouvent dans la moelle osseuse appelées cellules hématopoïétiques ou cellules souches sanguines. A partir d’une seule cellule souche, on peut fabriquer un nombre quasi infini de n’importe quelle cellule du système immunitaire !

Comme les globules rouges et les plaquettes, la plupart des cellules du système immunitaire telles que les polynucléaires neutrophiles, les macrophages et les lymphocytes B sont fabriquées dans la moelle osseuse. Seuls les lymphocytes T sont différents. Ils sont produits dans un organe particulier, localisé près du cœur, appelé le thymus. Les cellules souches qui doivent devenir des cellules T quittent la moelle osseuse pour aller dans cet organe où elles vont devenir matures.

Ces nouvelles cellules quittent alors le thymus et la moelle osseuse et diffusent dans tout le corps via les vaisseaux sanguins.

Elles vont dans les ganglions et la rate, l’endroit où la réponse immunitaire est mise en place, pour commencer à travailler.

3 .

Où sont fabriquées les cellules immunitaires ?

Où sont fabriquées les cellules du système immunitaire et où agissent-elles ?

D’ou vient le nom thymus ?

Certains pensent que cela vient de ce que le thymus des veaux, parfois utilisé en cuisine, a l’odeur du thym.

macrophage cellule dendritique

neutrophile

lymphocyte B

(32)

Les cellules immunitaires patrouillent dans le corps en utilisant les vaisseaux sanguins et des vaisseaux spécifiques appelés les vaisseaux lymphatiques. Comme les vaisseaux sanguins, les vaisseaux lympha- tiques sont présents partout dans le corps et forment un réseau ! Le long des vaisseaux lymphatiques se trouvent des « stations», appelées les ganglions lymphatiques. Ces ganglions sont des endroits où les cellules immunitaires, qui voya- gent via les vaisseaux sanguins et lympha- tiques, peuvent s’arrêter et se regrouper en grand nombre. Les cellules immunitaires qui voyagent seulement dans le sang

Où les cellules immunitaires agissent-elles et comment y vont-elles ?

C’est la rate

Regarde tous ces ganglions !

ganglion lymphatique vaisseau lymphatique

vaisseau lymphatique

ganglion lymphatique Les cellules immunitaires, produites dans la moelle osseuse et

le thymus, voyagent dans tout ton corps, comme des patrouil- leurs ! Depuis le haut de ta tête jusqu’au bout de tes orteils, quel que soit le lieu de l’infection, les cellules immunitaires s’y précipitent, éliminent le microbe et ainsi protégent ton corps.

(33)

La rate et les ganglions sont des lieux de rencontre des cellules immunitaires.

Nous avons vu que chaque cellule immuni- taire a une fonction spécifique. Mais, c’est parce que ton corps contient de nombreuses cellules immuni- taires qui échangent un grand nombre d’informations et travaillent ensemble que le système immunitaire peut te protéger des microbes. Les ganglions et la rate sont des lieux particuliers où les cellules du système im- munitaire échangent des informations leur permettant de se multiplier. C’est aussi là que les anticorps sont produits et que les lymphocytes T tueurs sont activés.

La dernière fois que tu as attrapé un rhume, as-tu eu mal à la gorge, as-tu senti de petites boules dans ton cou ? Ces boules sont tes ganglions lympha- tiques, ils gonflent quand tes cellules im- munitaires combattent le virus du rhume, tout près de ton nez et de ta bouche par

lesquels il est entré.

De rares personnes naissent sans rate. Quand elles sont infec- tées par la bouche ou le nez, elles ont une réponse immunitaire efficace contre le microbe. Par contre, si elles se blessent et sont infectées par voie du sang, elles ne peuvent pas initier de réponse immunitaire efficace. Elles sont donc plus sensibles à ce type d’infections.

(34)

Les cellules immunitaires peuvent trouver les ganglions parce que ceux-ci produisent des molécules qui agissent comme des signaux indiquant « ceci est un ganglion ». Les cellules qui patrouil- lent dans le corps voient ces signaux, les reconnaissent et y répondent en pénétrant dans les ganglions.

* Les molécules sont un groupe d’atomes. C’est la plus petite unité en quoi tu peux dissocier la matière. Tu peux reconnaître

Nous avons dit que les cellules immunitaires utilisent le sang et les vaisseaux lymphatiques pour surveiller le corps. Mais comment ces cellules font-elles pour trouver leur chemin jusqu’aux ganglions ? Et lors d’une infection, comment font-elles pour trouver l’endroit où les microbes sont entrés dans le corps ?

atomes

molé- cule

Comment les cellules immunitaires

trouvent-elles leur chemin ?

(35)

Pendant une infection, les cellules dendritiques ne disent pas seulement aux lympho- cytes T quel microbe est en cause. Elles produisent également des molécules de

signalisation qui alertent le voisinage de l’apparition de l’infection.

Les cellules immunitaires qui passent dans les vais- seaux lymphatiques et dans le sang à proximité

de l’infection répondent à ces molécules de signalisation, migrent vers le lieu de l’infec-

tion et vont combattre les microbes.

Ces molécules présentes à la surface des cellules sont appelées molécules d’adhé- sion. Les cellules immunitaires sont capa- bles de se localiser dans l’organisme en ce fixant à ces molécules d’adhésion.

D’autres molécules de signalisation, appelées molécules chimio-attractantes, sont libérées au lieu de l’infection et peu- vent diffuser pour demander à d’autres cellules immunitaires de se joindre à leur voyage. Cette stratégie est la même que celle d’un magasin qui afficherait une en- seigne voyante (molécules d’adhésion) à sa porte pour attirer ton attention avant que des vendeurs (molécules chimio- attractantes) t’invitent à entrer.

Les chimiokines sont le groupe le plus connu de chimio-attractants.

Des personnes qui ne peuvent pas fabriquer de molécules d’adhésion ne peuvent pas développer une réponse immunitaire car leurs lym- ganglion

lymphatique

PAR ICI L’ENTRÉE !!!

Bienvenue !

Venez, c’est par là ! molécule

chimio- attractante molécule d’adhésion

(36)

Comment les cellules immunitaires s’entraident-elles ?

Cependant, contrairement aux courriers réels, les cytokines n’ont pas besoin d’adresses pour arriver à la bonne destination. Les cyto- kines sont des molécules de formes différentes. Seules les cel- lules immunitaires qui ont une boîte aux lettres dont la fente cor- respond à la forme de la cytokine pourront recevoir l’information ! (tout comme un clou carré ne peut entrer que dans un trou carré).

Dans les ganglions, et dans tous les endroits où les cellules immunitaires se rencontrent, elles utilisent toute une panoplie de molécules pour échanger leurs informations.

Les molécules utilisées par les cellules immunitaires pour communiquer sont ap- pelées les cytokines.

Les cytokines permettent aux cellules immunitaires de communiquer entre elles même à distance. Elles fonctionnent comme une lettre envoyé par courrier.

lymphocyte T auxiliaire

lymphocyte T tueur

lymphocyte B

Cette boîte aux lettres est appelée un récepteur de cytokineet il est différent des récepteurs d’antigène.

(37)

Certaines cytokines délivrent des messages aux cellules tels que « Réveille-toi ! » ou « Divise-toi ! » ! Toutefois, d’autres cytokines ordonnent aux cellules de ralentir et de se reposer ou bien encore de s’auto- détruire. Quand les cellules lisent le message qui leur demande de se mettre au travail, certaines répondent en s’activant vivement. En fonction de la situation, d’autres répondent en mourant sur le champ.

Les chercheurs ont découvert de nombreuses cytokines différentes. L’interféron est la plus connue suite à son utilisation en médecine pour traiter le cancer et l’hépatite C.

L’interféron aide les cellules immunitaires présentes dans notre corps à communiquer entre elles.

En utilisant des cytokines pour envoyer des messages, les cellules immunitaires sont capables de construire un réseau d’informations sophistiqué. Tout comme les personnes qui utilisent des télé- phones portables ou des e-mails pour communiquer à distance, les cellules immunitaires continuent à communiquer entre elles, via le réseau de cytokines, même quand elles sont parties en patrouille

pour protéger le corps.

Je pense qu’ils ont compris le

message...

Réseau

Bonjour ! Est-ce que quelqu’un est là ?

Oui, je t’entends

(38)

Comment le système immunitaire se régule-t’il ?

L’attaque lancée par les cellules immunitaires pour se débarrasser des microbes est appelée une réponse immunitaire.

Tu imagines que tu aurais des ennuis si ton système immunitaire ne déclenchait pas de réponse quand tu en as besoin. Cependant, il serait tout aussi grave que ton système immu- nitaire réponde à tort et à travers contre tout ce qu’il rencontre ! Ce dont tu as besoin, c’est d’un système immunitaire qui réagit quand tu en as besoin et autant que tu en as besoin.

La fièvre qui s’élève quand tu as un rhume est due à la réponse immunitaire, mais pense à ce qui t’arriverait si la température ne diminuait pas après la destruction du virus !

Le système immunitaire développe plusieurs méthodes pour limiter une réponse exagérée.

Il possède des molécules et des cellules qui ont pour rôle d’inhiber la réponse immunitaire.

Une cellule spécialisée dans ce domaine est le lymphocyte T régulateur.

Lymphocyte T régulateur

(39)

Le système immunitaire peut non seulement arrêter une réponse immunitaire en cours, mais il peut empêcher le développement d’une attaque inutile. Les récepteurs d’antigène des lymphocytes sont très sensibles et peuvent détecter de très faibles signaux. Cependant, quand les cellules reçoivent un signal faible, elles répondent seulement en se tenant prêtes à agir. C’est uniquement après un signal fort, dû à une infection par exemple, qu’elles passent à l’action.

Le système immunitaire fournit au corps un système de défense très fiable. Il est composé de cellules spécialisées, équipées d’un système de communication sophis- tiqué et d’armes telles que les anticorps. Mais tu sais aussi maintenant que le système immunitaire possède également toute une panoplie de mesures de sécurité pour éviter de se lancer dans des attaques inutiles et pour ne pas blesser le corps en met- tant en jeu plus de forces que nécessaire.

(40)

Pourquoi le système immunitaire n’attaque-t-il pas le corps ni la nourriture ?

Tous les jours, de nombreux éléments qui ne sont pas des microbes entrent dans ton corps. Vus par ton corps, la nourriture que tu manges ou les millions de microbes qui ont élu domicile dans ton intestin pourraient être considérés comme des envahisseurs. Mais le système immunitaire ne se fatigue pas à lancer des attaques contre tout ce qu’il rencontre.

Il n’attaque pas non plus son propre corps ! Le système immunitaire accepte son propre corps – souvent appelé le « soi » – ainsi que ce qui est proche du corps mais pas dangereux comme la nourriture. Cette propriété du système immunitaire

s’appelle la tolérance au soi.

Il est mort ... clic

clic SORTIE

Lymphocyte T

thymus

Oui, je suppose

qu’elles attendent toutes pour être

testées.

Regarde cette file !

(41)

Essayons d’abord de comprendre pourquoi le corps ne s’at- taque pas lui même !

Souviens toi, nous avons dit que les lymphocytes B et T possèdent plus de dix milliards de récepteurs d’antigène différents. Avec autant de récepteurs différents, il pourrait très bien y avoir un récepteur qui reconnaisse un antigène de son propre corps. Si un lymphocyte possédant un tel récepteur circulait, il pourrait commencer à attaquer le corps et ça serait un véritable désastre !

Pour éviter que cela ne se produise, les lymphocytes sont testés avant d’être libérés dans le sang, pour vérifier que leurs récepteurs d’antigène ne reconnaissent pas les antigènes du corps. Pour les lymphocytes B, ce test a lieu dans la moelle osseuse. Pour les lymphocytes T, il a lieu dans le thymus.

Les cellules qui ont un récepteur d’antigène dangereux sont détruites sur le champ.

Si des lymphocytes dangereux réussissent à s’échapper malgré le test, tout n’est pas perdu ! Les mécanismes dont on a parlé avant, ceux qui arrêtent les réponses immunitaires inutiles, s’occupent de ces cellules.

Pour la nourriture que tu manges et pour les microbes qui vivent dans ton intestin et qui sont utiles, le système immuni- taire a des mécanismes spéciaux qui lui permettent de les tolérer !

Oh, Il est mort ...

Bienvenue !

(42)
(43)

2

e

Partie

Tout sur les maladies

(44)

Les maladies infectieuses sont causées par des micro-organismes invisibles à l’œil nu qui entrent dans le corps et s’y multiplient. L’histoire de l’immunologie, qui commence au 18èmesiècle avec la découverte des vaccins par Edward Jenner, est aussi l’histoire du combat contre les maladies infectieuses. Grâce à l’utilisation mondiale du vaccin découvert par Jenner, la variole a aujour- d’hui disparu. Grâce aux nombreux excellents vaccins développés depuis, nous sommes pro- tégés contre de nombreuses maladies infectieuses.

Les micro-organismes qui causent les maladies infectieuses sont appelés pathogènes (en grec : qui causent une maladie) ou plus communément microbes ou germes. Les microbes incluent les bactéries et les virus. Les bactéries sont des cellules d’une taille de quelques microns (1 micron c’est 1/1000 de millimètre).

La variole est une maladie infectieuse causée par le virus de la variole. Si tu attrapes cette maladie, tu auras jusqu’à 40 degrés de fièvre et ton corps tout entier sera couvert de pustules et de bulles. Beaucoup de gens mouraient de cette maladie, mais grâce au vaccin découvert par Jenner, plus personne n’a développé cette maladie depuis 1977.

Virusveut dire poison en latin. Dans la Grèce antique, Hippocrate utilisait le mot virus pour désigner un poison qui causait une maladie.

1. Combattre les maladies infectieuses

Tout savoir sur les microbes

Donc un virus est 1000 fois plus petit qu’une bactérie.

C’est miniscule !

mm mm mm

virus bactérie

cellule

(45)

Comment les bactéries qui entrent dans le corps provoquent-elles les maladies ?

Les bactéries produisent des toxines qui détruisent les cellules ou les paralysent. Elles ont aussi des toxines dans leur paroi qui peuvent donner de la fièvre, de la diarrhée, ou une chute de la tension artérielle. En plus des toxines, les bactéries possèdent de nombreuses armes qui peuvent te faire du mal.

Les virus sont entre 100 et 1000 fois plus petits que les bactéries et ils peuvent envahir de nombreuses cellules. A l’intérieur d’une cellule, ils se multiplient rapidement. Une infection virale peut, soit perturber le fonctionnement normal de la cellule et la tuer, soit déclencher une multiplication incontrôlée des cellules, les transformant en cellules cancéreuses. Certains virus se multiplient lentement et entraînent une infection persistante. D’autres arrêtent de se multi- plier et causent ce que l’on appelle une infection latente.

bactérie

toxines

muqueuse

mort cellulaire

cancer

virus

A l’extérieur du corps

A l’intérieur du corps

(46)

Quelles sont les différentes maladies infectieuses ?

Effrayant ! mouton

maladie du charbon/anthrax

peste puces

rats

chiens

rage

(47)

Parmi les zoonoses causées par des bactéries, on connaît l’anthrax ou maladie du charbon qui touche les chèvres ou les moutons, la peste trans- mise par les puces qui vivent sur les rats, la tu- berculose transmise dans l’air respiré près d’un malade qui tousse et la salmonellose qui vient de la nourriture contaminée. On trouve aussi des maladies causées par des virus, comme la grippe, fréquente en hiver ou la rage qu’on attrape en étant mordu par un animal infecté. D’autres zoonoses viennent de parasites comme le palu- disme transmis par les piqûres de moustique.

Les maladies émergentes incluent le SRAS (Syn- drome Respiratoire Aigu Sévère), causé par un nouveau coronavirus, Ebola, une fièvre hémorra- gique des saignements de l’intestin et qui tue 50 à 90 % des gens atteints, le SIDA, qui tue plus de gens que n’importe quelle autre maladie infec- tieuse, et la grippe aviaire, une maladie qui pour- rait devenir une pandémie, c’est-à-dire une mala- die qui affecte un très grand de personnes dans le monde entier comme ce fut le cas pour la grippe espagnole.

Dans le monde, il existe encore de nombreuses maladies infectieuses difficiles à contrôler. Les plus préoccupantes sont les zoonoses, qui sont causées par des microbes qui infectent aussi bien l’homme que les animaux, et les maladies émer- gentesdécrites pour la première fois dans les an- nées 70.

paludisme

salmonelle

grippe

moustique

aliments contaminés

virus de la grippe

(48)

Qu’est ce que le SIDA ?

Le VIH (Virus de l’Immuno-déficience Humaine) est un virus qui infecte les lym- phocytes T auxiliaires et les détruit. Avec moins de lymphocytes T, ton système immu- nitaire est affaibli et tu peux tomber malade à cause de microbes inoffensifs chez les personnes en bonne santé.

Quand cela arrive, le malade souffre du SIDA ou Syndrome d’Immuno-Déficience Acquise. Son sang et ses liquides biologiques contiennent le virus VIH. Une maman peut le transmettre à son bébé à la naissance et les malades à d’autres personnes lors de relations sexuelles.

Si tu es infecté par le VIH...

lymphocytes T

(49)

Les scientifiques pensent que le virus VIH provient d’un virus qui existait chez les chimpanzés. Il aurait subi des mutations il y a plusieurs centaines d’années et serait devenu capable d’infecter les hommes. A la fin de 2007, le nombre de personnes infectées par le VIH dans le monde avait atteint 30 millions. Soixante pour cent des sujets infectés vivent en Afrique sub-saharienne.

Peut-on guérir du SIDA ? Malheureusement, aucun traitement ne permet de guérir complètement de la maladie. A l’heure actuelle, les malades sont traités avec une association de trois ou quatre médicaments différents. Ce traitement diminue beaucoup la quantité de virus présente dans le corps et a permis de réduire de façon importante le nombre de morts dû au SIDA.

Mais pour l’instant, tous les malades porteurs du VIH dans les pays en voie de développement n’ont pas les moyens de bénéficier de ces traitements.

Tu es infecté par toutes sortes de microbes le SIDA se développe

virus VIH

mort cellulaire

(50)

La grippe aviaire est dangereuse car elle peut tuer des personnes jeunes en bonne santé avec un système immunitaire qui fonctionne nor- malement. On ne comprend pas encore que, lorsqu’on attrape la grippe aviaire, le corps fabrique de cytokines et que les cellules immunitaires se déchaînent !

La grippe aviaire est une maladie des oiseaux

causée par le virus de la grippe des oiseaux aussi appelé virus de l’influenza de type A. Au début, le virus ne se transmettait que d’oiseau en oiseau, mais, en 1997 le premier cas d’infection transmise de l’oiseau à l’homme était décrit. Il était causé par la souche H5N1 du virus. Depuis 2007, plus de 300 personnes ont été infectées et plus de 2 sur 3 sont mortes. Les autorités de santé publique craignent que le virus ne mute à nouveau et ne se transmette d’homme à homme. Si cela arrive, le virus risque de déclencher une pandémie.

Comment se protéger de la grippe aviaire ?

virus de la grippe

Oh non !

(51)

Comment peux-tu te protéger de la grippe aviaire ?

A l’heure actuelle, les scientifiques pensent que le meilleur moyen de stopper la grippe aviaire serait de mettre au point un vaccin. Evidemment, le vaccin ne peut être constitué du virus vivant tel qu’il est. Les chercheurs travaillent sur des projets qui utilisent des morceaux du virus de la grippe pour fabriquer un vaccin.

Ainsi, ton système immunitaire pourrait être présenté au virus de la grippe, sans danger de te rendre malade. Evidement, le vaccin sera d’abord testé pour contrôler son efficacité et sa sécurité.

cytokine (lettre)

lymphocyte T auxiliaire macrophage

lymphocyte B cellule

dendritique

(52)

La plupart des bactéries et des virus qui causent les maladies infectieuses entrent par les muqueuses et se répandent ensuite dans tout le corps. Les muqueuses sont une fine couche de cellules qui re- couvre la paroi de toutes les cavités du corps en con- tact avec l’extérieur. Elles tapissent l’intérieur de la bouche, des narines, de l’œsophage, des

poumons, de l’estomac, des intestins et du rectum. Si nous pouvions stimuler une bonne réponse immunitaire au niveau des muqueuses, nous pourrions empêcher les germes d’entrer dans le corps.

Les vaccins utilisés actuellement aident le système immunitaire à mettre en place une réponse après que le microbe ait pénétré dans le corps. Ils ne peuvent pas empêcher les microbes d’entrer en tra- versant les muqueuses.

Dans la première partie de ce livre, nous avons appris que les vaccins ont déjà été utilisés avec succès pour nous protéger de nombreuses maladies infectieuses.

Actuellement, les vaccins ressemblant à celui développé par Jenner sont toujours le moyen le plus efficace pour contrôler les maladies infectieuses. Mais les chercheurs font des progrès dans le développement de nouveaux vaccins qui pourraient prévenir ou même traiter les maladies infectieuses.

Comment rendre les vaccins encore plus efficaces ?

Jusqu’où les vaccins peuvent-ils nous aider ?

muqueuse

(53)

A quoi pourraient ressembler ces nouveaux vaccins ?

Actuellement, les chercheurs déve- loppent des vaccins que tu pourras boire, manger ou inhaler. Etre vac- ciné de cette façon fait moins peur qu’être face à une aiguille et devrait améliorer la réponse immunitaire muqueuse. Les premiers résultats sont prometteurs. Un vaccin contre la grippe, que tu peux inhaler, est déjà disponible aux Etats-Unis et beau- coup d’autres vaccins muqueux sont en développement.

boire

inhaler manger

virus

vaccin

lymphocyte T

lymphocytes b anticorps

cellule dendritique

cellule épitéliale des

muqueuses

(54)

Nous savons maintenant que les cellules immunitaires sont de fidèles alliées, toujours prêtes à agir pour défendre notre corps contre les microbes qui l’envahissent.

Avant que les cellules ne se mettent au travail, elles sont testées dans leur lieu de production : la moelle osseuse et le thymus. Pour nous être vraiment utiles, les cellules immunitaires doivent être capables de faire la différence entre les cellules de notre corps (le soi) et les envahisseurs potentiels. Une cellule immunitaire qui attaquerait notre corps est un véritable danger et doit être détruite. Parfois, ces cellules dangereuses réussissent à survivre.

2 . Les maladies auto-immunes

Qu’est ce qu’une maladie auto-immune ?

Si des méchantes cellules survivent...

Zones de test de la moelle osseuse et du thymus

aucune reconnais-

sance

Reconnais- sance

Excellent ! Il va attaquer l’ennemi mais ne nous fera pas de mal

Oh non ! Nous devons la tuer

lymphocyte

cellule de ton propre corps

cellule de ton propre corps

La cellule survit

La cellule meurt

ECHEC RÉUSSITE

(55)

Tout n’est pas perdu grâce aux mécanis- mes de tolérance au soi dont nous avons parlés dans la 1re partie. Ces systèmes de sécurité empêchent les cellules immuni- taires d’attaquer notre corps ou tous les éléments qui ne sont pas dangereux pour nous comme la nourriture. Normalement, ces systèmes nous protègent des cellules défectueuses qui pourraient nous attaquer.

Cependant, si cette capacité à tolérer le soi vient à disparaître, le corps subit les attaques injustifiées du système immuni- taire qui prend alors les cellules de notre corps pour des ennemies. Cette situation s’appelle auto-immunité ou maladies auto- immunes.

La raison du développement de ce type de maladie n’est pas encore bien compris.

Oh non !

Regarde ! Elles attaquent les

cellules de notre corps.

(56)

Quelles sont les différentes maladies auto-immunes ?

Il existe un grand nombre de maladies auto-immunes. Elles peuvent toucher n’importe quelle partie du corps. Regardons certaines d’entre elles.

Chaque cellule de notre corps contient une structure appelée le noyau où sont stockés tous nos gènes. Si tu développes une maladie appelée le lupus érythémateux disséminés (LED), tes cellules immu- nitaires fabriquent des anticorps dirigés contre le noyau entraînant le développement d’une réaction inflammatoire dans tout le corps.

D’autres maladies auto-immunes attaquent les articulations comme la polyarthrite rhumatoïde, ou le cerveau et la moelle épinière comme la sclérose en plaques.

Les symptômes de chacune de ces maladies auto-immunes et la façon dont elles évoluent varient d’un individu à l’autre. Nous ne comprenons pas encore clairement pourquoi le corps commence un jour à s’attaquer à ces propres constituants.

bulles sur la peau

muscle

lésion du foie faiblesse musculaire

lésion des ilots du pancréas (diabète de type 1)

insuffisance rénale vaisseaux

sanguins articulation peau

lésion du muscle lésion des yeux

lésion du système nerveux central (sclérose en plaques)

lésion articulaire (polyarthrite rhumatoïde)

destruction des vaisseaux sanguins

(57)

On peut soigner les maladies auto-immunes avec des médi- caments qui bloquent globale- ment le système immunitaire tout en essayant d’améliorer la fonction des articulations et des organes qui sont altérés par l’attaque.

Néanmoins, chez certains malades ce traite- ment ne marche pas ou il entraîne des effets secondaires, comme un système immunitaire défaillant, qui augmente ainsi le risque d’in- fections. Il est clair qu’il faut développer de nouveaux traitements !

glande lacrymale

Glandes endommagées

glande

parotide glande salivaire lésion de

la thyroïde

Lésions multiples des organes

Regarde toutes les maladies

qu’il y a ...

thyroïde

cœur

poumons

foie

reins

rate

(58)

La polyarthrite rhumatoïde est une maladie auto-immune qui entraîne des douleurs des articulations et qui, en l’absence de traitements, finit par les détruire. Si une articulation s’infecte, des

cellules immunitaires s’approchent et produisent un flux de cytokines qui donne l’ordre : « enflamme toi ». L’articulation devient gonflée, rouge, chaude et douloureuse mais c’est ceci est (?) nécessaire pour lutter contre l’infection. Par contre, si l’attaque est dirigée contre l’articulation elle-même, cela devient grave.

La synoviale est une membrane qui protège l’articulation. Si ses cellules reçoivent des messages des cytokines leur ordonnant de s’enflammer, elles réagis- sent en se multipliant. Quand les cellules se multiplient, la synoviale augmente de taille et au lieu de protéger l’articulation, elle commence à détruire l’os et le carti- lage et abîme l’articulation.

La polyarthrite rhumatoïde et son traitement

membrane synovial

os

Qu’est ce qui ne va pas ? cartilage

(59)

En se basant sur la compréhension des mécanismes de l’inflammation des articulations, les scientifiques et les médecins ont développé un nou- veau traitement appelé : thérapie anti-cytokine qui empêche les cyto- kines responsables de l’inflamma- tion de fonctionner.

En pratique, la thérapie anti-cytokine est déjà très utilisée et donne de bien meilleurs résultats que tous les autres traitements utilisés jusqu’à maintenant.

thérapie anti-cytokine Ca marche

plutôt bien n’est-ce pas ?

Enflamme toi !

Nous devons être plus nombreuses !

(60)

Les produits qui causent des allergies, le pollen, les acariens, les aliments sont appelés allergènes. Quand tes cellules immunitaires réagissent contre des produits habi- tuellement sans danger, tu fais une allergie.

La plupart des allergies sont causées par des cellules immunitaires appelées mastocytes. Les mastocytes contien- nent beaucoup de substances chimiques qui déclenchent éternuements et inflammation. Les personnes souffrant d’allergies ont des anticorps appelés IgE fixés à la surface de leurs mastocytes. Quand un allergène se fixe sur ces IgE, le mastocyte croit avoir rencontré un ennemi et il libère immédiatement les substances chimiques qu’il contient ! C’est l’inflammation causée par ces substances qui rend la peau rouge et qui gratte.

D’autres cellules immunitaires entrent rapidement en scène. Elles utilisent leurs armes habituellement dirigées contre les microbes, et c’est ton corps qui a mal.

C’est ça qu’on appelle une allergie.

Quand le printemps arrive, est ce que tu éternues sans arrêt ? Est- ce que tes yeux te piquent ? Quand tu manges un œuf, est-ce que tu fais de l’urticaire ?

Quand tu vas te promener, est-ce que tes mains te grattent quand tu touches de l’herbe ou un arbre ? Dans la plupart des cas, ces réac- tions sont des réponses immunitaires et sont plus connues sous le nom d’allergie.

3 .

Les allergies sont aussi des réactions immunitaires

Qu’est-ce qu’une allergie ?

Ouahhh ! Même un chat

peut être allergique…

Même les chats sont allergiques ? Ça gratte !

allergènes

acariens

C’est vrai !

(61)

pollen

mastocytes

Incroyable !

substances chimiques

mastocyte

IgE

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