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Nous sommes rassemblés devant notre monument aux Morts afin de nous souvenir.

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Academic year: 2022

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Nous sommes rassemblés devant notre monument aux Morts afin de nous souvenir.

Nous souvenir de ce 5 août 1914, qui a vu l’arrivée d’un message annonçant l’ordre de mobilisation générale en Nouvelle-Calédonie, pour ce qui allait devenir la Grande Guerre. Durant quatre années, la vie de la Nouvelle-Calédonie est marquée par la participation de ses habitants à l’entreprise de défense de la Liberté et des valeurs de la République.

Nouméa est décrété centre de mobilisation des Français du Pacifique, englobant toutes les colonies et protectorat français océaniens : la Nouvelle-Calédonie et ses dépendances, les Nouvelles-Hébrides, les Établissements Français d’Océanie et Wallis-et-Futuna. Sur la Grande Terre, les Calédoniens d’origine européenne sont appelés à s’inscrire à la mairie de Nouméa ou dans les commissions municipales de brousse. Dans les îles Loyauté, ils doivent se rendre à la Gendarmerie. Les futurs soldats manifestent généralement leur hâte de partir servir la Mère Patrie.

La plupart ont le désir de connaître leur pays d’origine, même si beaucoup s’inquiètent du devenir des stations agricoles ou de leurs commerces mais aussi de leurs familles. Un millier de citoyens Français en âge de conscription sont inscrits à compter de 1914.

L’Armée française est une armée de citoyens. De 1914 à 1918, ceux de Nouvelle- Calédonie des classes 1887 à 1920 répondent à l’ordre de mobilisation générale.

Plus d’une cinquantaine devancent l’appel. La population comporte des jeunes hommes d’origine européenne, nés généralement en Nouvelle-Calédonie ou aux Nouvelles-Hébrides. Dans l’armée, ils sont surnommés les Niaoulis. On trouve également des Métropolitains. Tous ces hommes sont colons, commerçants, ouvriers, employés ou fonctionnaires. Les équipages de la marine marchande obtiennent un sursis d’appel qui est maintenu durant tout le conflit pour ne pas désorganiser les relations maritimes. Il en est de même pour les employés de la Société Le Nickel qui sont maintenus en poste, en vertu d’un décret spécifiant que

« leur présence est indispensable pour assurer la marche de l’usine le Nickel, fournisseur des puissances alliées ». Les missionnaires, en sursis d’appel eux aussi, sont mobilisés sur place en 1917. Les fonctionnaires de l’administration pénitentiaire restent également à leur poste tout comme des gendarmes et quelques militaires du bataillon d’infanterie coloniale de Nouméa, dont le nombre va en diminuant et qui sont régulièrement remplacés par des blessés devenus inaptes au combat.

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Faute de navires, le départ du premier contingent calédonien n‘a lieu que le 23 avril 1915. Un peu plus de 700 Calédoniens et Néo-Hébridais d’origine européenne ainsi que des Tahitiens et des Métropolitains sont du voyage. Arrivés en Métropole, ils rejoignent différents camps d’entraînement ou les centres de mobilisation de leur lieu de naissance.

Quant aux 120 Calédoniens ou Néo-Hébridais séjournant en métropole lors de la déclaration de guerre, ils rejoignent le centre de mobilisation le plus proche de leur résidence. Beaucoup sont incorporés au 1er Régiment d’Infanterie Coloniale de Cherbourg.

Au début du conflit, il n’est pas envisagé d’enrôler ceux que l’on appelait alors les Mélanésiens, et qu’on appellerait aujourd’hui les Kanak. Mais, à la fin de l’année 1915, devant la perspective de nouvelles offensives, il va être fait appel à eux selon le principe d’égalité entre indigènes de l’empire colonial français. Dès janvier 1916, des journées de recrutement sont organisées dans les tribus, au cours desquelles sont signés les engagements. Les Mélanésiens sont affectés au Bataillon des Tirailleurs du Pacifique formé à Nouméa le 3 juin 1916. Le bataillon reçoit le surnom de bataillon de la roussette, en référence à cet animal qui est brodé sur son fanion. Le lendemain, ils appareillent à destination de Marseille, à bord du Gange. Tout d’abord bataillon d’étapes rattaché à la Commission des ports à Marseille, il est chargé de travaux logistiques.

Deux autres contingents, qui comprennent des Niaoulis, des Mélanésiens et des métropolitains suivent, le 3 décembre 1916 puis le 10 novembre 1917.

Les Calédoniens, affectés dans une quarantaine de régiments différents, participent à toutes les batailles de la Grande Guerre, non seulement sur le front de l’Ouest (La Marne, l’Artois, Verdun, la Somme, le Chemin des Dames), mais aussi sur le front d’Orient et dans les Balkans.

Un bataillon est composé uniquement d’Océaniens : Calédoniens, Néo-hébridais et Tahitiens. Il s’agit du Bataillon Mixte du Pacifique. Au début de l’année 1917, il devient bataillon de marche au sein de la 72ème Division d’Infanterie. Dès lors, de nombreux Niaoulis y sont affectés. Le Bataillon se taille rapidement une solide réputation. Il participe aux combats de Champagne et du Chemin des Dames. En octobre 1918, il est en première ligne lors de la bataille de la Serre, pour la prise du village de Vesles-et-Caumont et de la ferme du Petit-Caumont, près de Laon.

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Pour son action héroïque, il reçoit la croix de guerre avec une citation à l'ordre de l’Armée.

Aussitôt après, le Bataillon est relevé. Les combats sont terminés pour nos valeureux tirailleurs. Ils rejoignent Fréjus pour y attendre leur retour au Pays.

Le 10 mai 1919, les premiers anciens combattants Calédoniens embarquent à Marseille à bord de l’El Kantara en direction de la Nouvelle-Calédonie. Après le débarquement des Tahitiens à Papeete et celui des Néo-Hébridais à Port Vila, ils arrivent à Nouméa le 17 juillet 1919.

Sur les 2000 combattants embarqués ou présents en métropole durant la guerre, 575 sont morts pour la France.

Souvenons-nous !

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