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(1)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

« Cours Statistique et logiciel R »

Rémy Drouilhet(1), Adeline Leclercq-Samson(1), Frédérique Letué(1), Laurence Viry(2)

(1)Laboratoire Jean Kuntzmann, Dép. Probabilites et Statistique,

(2)Laboratoire Jean Kuntzmann, Dép. Modele et Algorithmes Déterministes

du 24 février au 7 avril 205

(2)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Plan de la présentation

1 Introduction

2 Rappels de probabilité Lois usuelles Fonctions d’intéret Théorèmes limites

3 Estimation Echantillon Estimateur

4 Estimation par intervalle de confiance Echantillon gaussien

Echantillon de grande taille

5 Tests Principes

Erreurs de première et deuxième espèces Test d’adéquation à une valeur

Test d’un probabilité Test de normalité

(3)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Introduction à la démarche statistique

A notre disposition:

mise en place d’une expérience,

nrésultats (appelésdonnées) obtenus sur unéchantillonde la population,

calcul d’indicateurs sur cesndonnées,

élaboration d’hypothèses à partir de ces calculs.

Objectif de la statistique inférentielle ?

étendre les propriétés trouvées sur lesndonnées à la population totale,

vérifier la validité de ces propriétés,

calculer l’erreur commise en étendant les propriétés à la population entière.

(4)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Approche par modélisation

Modélisation: Utilisation de l’outil mathématique afin de résoudre un problème concret (mise en équation, mise en forme à l’aide de fonctions, etc...). Unmodèleest le choix de particularités ou d’hypothèses dans la modélisation.

Exemples:

Equations de Boltzman,

modèle de propagation d’une épidémie, modèle de profil de langue (phonétique), ...

Si le modèle est mal choisi, il engendrera des résultats

erronés.

(5)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Modélisation statistique

Le statisticien cherche à modéliser...

l’aléatoire

L’aléa (ouhasard) se trouve dans le choix de l’échantillon parmi la population.Modéliserce hasard permet d’étudier le problème considéré et/ou d’en extraire un protocole expérimental adapté.

Le hasard est appréhendé via desvariables aléatoires : chaquedonnée xi (aprèséchantillonnage) est considérée commeune réalisationXi(ω) d’une variable aléatoireXi (avantéchantillonnage, où le choix de l’échantillon est modélisé parω) ayant pour loi de probabilitéP. Pa prioriinconnue⇒modèle=formeou typechoisi(e) pourP (binômiale, Poisson, normale, exponentielle, etc...).

(6)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Etapes de la démarche statistique

1 Choix du modèle de probabilité

Dépend de la nature du phénomène étudié variables qualitatives, quantitatives

le choix n’est pas unique en général, plusieurs modèles peuvent être comparés

2 Estimation des quantités inconnues

A partir des données disponibles, extraire de l’information pour estimer/apprendre le modèle de probabilité. Ce problème est appelé problème d’ajustement.

modèle paramétrique: on se restreint à une famille de lois de probabilités et on estime les paramètres inconnus de la famille de lois modèle semi- ou non-paramétrique: on ne met pas de contrainte de formes sur une partie du modèle

(7)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Lois usuelles Fonctions d’intéret Théorèmes limites

Rappels de probabilité

(8)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Lois usuelles Fonctions d’intéret Théorèmes limites

Rappels de probabilité

On distingue les lois de probabilité de variables qualitatives ou quantitatives discrètes, des lois de variables quantitatives continues Variables qualitatives ou quantitative discrète

Une variable discrèteX prend un nombre fini (ex{1,2, . . . ,6}) ou dénombrable de valeursN.

On notexk,k =1,2, . . .les valeurs prises par X. Définir la loi de probabilité deX, c’est définir les quantités

P(X =xk) =pk, pourk =1,2, . . .

La somme des probabilités de toutes les éventualités vaut 1 :P

kpk=1.

(9)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Lois usuelles Fonctions d’intéret Théorèmes limites

Lois discrètes usuelles (1)

Loi de BernoulliB(p), avec p∈[0,1]

X modélise la survenue ou non d’un événement de probabilitép.

C’est une loi binaire,X prend deux valeurs, 0 ou 1 et P(X =1) =p, P(X =0) =1−p exemples : on s’intéresse à l’événement

A=“le patient a la grippe”

A = “l’enfant tend le doigt vers l’objet qu’on lui montre"

A = “l’électeur a voté pour le parti P", etc.

Alors X =1 si l’événement A est réalisé,X =0 sinon.

EspéranceE(X) =p; Variance Var(X) =p(1−p).

Simulation deN réalisations sous R :rbinom(N,1,p)

(10)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Lois usuelles Fonctions d’intéret Théorèmes limites

Lois discrètes usuelles (2)

Loi BinomialeB(n,p), avec n un entier et p∈[0,1]

X modélise le nombre de fois où l’évènement A s’est produit parmin expériences.

X prend ses valeurs entre 0 et n.

P(X =k) =Cnkpk(1−p)n−k exemples :

nombre d’enfants dans la classe de 30 enfants qui ont attrapé la grippe

nombre d’objets vers lequel l’enfant a tendu le doigt parmi les 10 présentés

nombre de fois où l’électeur a voté pour le parti P lors des 5 derniers scrutins

EspéranceE(X) =np; VarianceVar(X) =np(1−p).

Simulation deN réalisations sous R :rbinom(N,n,p)

(11)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Lois usuelles Fonctions d’intéret Théorèmes limites

Lois discrètes usuelles (3)

Loi géométriqueG(p), avec p∈[0,1]

X modélise le premier instant où l’évènement A s’est produit dans une suite d’expériences successives.

X prend ses valeurs dansN.

P(X =k) = (1−p)k−1p exemples :

première semaine où un enfant a eu la grippe

premier objet que l’enfant a attrapé dans une série d’objets présentés première fois où un électeur a voté pour le parti P depuis qu’il vote EspéranceE(X) =1/p; Variance Var(X) = (1−p)/p2.

Simulation deN réalisations sous R :rgeom(N,p)

(12)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Lois usuelles Fonctions d’intéret Théorèmes limites

Lois discrètes usuelles (4)

Loi de PoissonP(λ), avec λ >0

X modélise le nombre d’objets possédant un caractère rare, dans une population

X prend ses valeurs dansN.

P(X =k) =e−λλk k! exemples :

nombre d’accidents de la route dans la vie d’un individu nombre de mutations sur un gène

EspéranceE(X) =λ; VarianceVar(X) =λ.

Simulation deN réalisations sous R :rpois(N,lambda)

(13)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Lois usuelles Fonctions d’intéret Théorèmes limites

Variable quantitative

Variables quantitatives continues

Une variable continueX prend un nombre indénombrable de valeurs (ex R,R+).

On ne peut pas noter les valeurs prises parX les unes après les autres et on ne peut pas définir la probabilité de chaque valeur comme pour une variable discrète.

On introduit la notion de densité de probabilité, qui est une fonctionf, positive (f(x)≥0) telle que, pour tout intervalle[a,b]

P(a≤X ≤b) = Z b

a

f(x)dx

La “somme" des probabilités de toutes les éventualités vaut 1 : R

Rf(x)dx=1.

(14)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Lois usuelles Fonctions d’intéret Théorèmes limites

Lois continues usuelles (1)

Loi uniformeU([a,b]), avec a<b

X prend ses valeurs dans[a,b] de façon équiprobable.

f(x) = 1

b−a1x∈[a,b]

exemples :

temps d’attente aux urgences en supposant que cette attente ne peut pas dépasser 6h.

temps d’attente à un arrêt de tramway sachant que le tram passe tous les 5 min.

EspéranceE(X) = (a+b)/2 ; Variance Var(X) = (b−a)2/12.

Simulation deN réalisations sous R :runif(N,a,b)

(15)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Lois usuelles Fonctions d’intéret Théorèmes limites

Lois continues usuelles (2)

Loi normaleN(µ, σ2)

X prend ses valeurs dansR f(x) = 1

σ√

2πe12(x−µ)

2 σ2

exemples :

poids d’un individu température à Grenoble

EspéranceE(X) =µ; VarianceVar(X) =σ2.

Simulation deN réalisations sous R :rnorm(N,mu, sigma)

(16)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Lois usuelles Fonctions d’intéret Théorèmes limites

Lois continues usuelles (3)

Loi exponentielleE(λ)

X prend ses valeurs dansR+

f(x) =λe−λx1x>0

exemples :

durée avant que l’enfant atteigne l’objet durée avant la première avalanche

EspéranceE(X) =1/λ; VarianceVar(X) =1/λ2. Simulation deN réalisations sous R :rexp(N,lambda)

(17)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Lois usuelles Fonctions d’intéret Théorèmes limites

Fonction de répartition

Pour tout x,

F(x) =P(X ≤x) Variables discrètes

0 2 4 6

0.00.20.40.60.81.0

x

F(x)

plot(ecdf(X))

Variables continues

−2 −1 0 1 2

0.00.20.40.60.81.0

x

F(x)

curve(pnorm(x,0,1), -2, 2)

(18)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Lois usuelles Fonctions d’intéret Théorèmes limites

Fonction de survie

Pour toutx

S(x) =P(X >x) =1−F(x)

−2 −1 0 1 2

0.20.40.60.81.0

x

S(x)

curve(1-pnorm(x,0,1),-2, 2)

(19)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Lois usuelles Fonctions d’intéret Théorèmes limites

Fonction quantile

Pouru∈]0;1[, on définit

Q(u) =inf(x:F(x)≥u)

u=50%,Q(u)est la valeur qui séparer la population (la variable) en deux : médiane

u=25%, 25% des valeurs de la variables sont inférieures àQ(u), 75% sont au dessus :premier quartile

u=75%, 75% des valeurs de la variables sont inférieures àQ(u), 25% sont au dessus :troisième quartile

u=10,20, . . . ,90% :déciles

(20)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Lois usuelles Fonctions d’intéret Théorèmes limites

Théorèmes limites

Il existe deux grands théorèmes de convergence en probabilité Loi de grands nombres

Théorème centrale limite

Ces théorèmes font appel à des notions de convergence de variables aléatoires. Il en existe de plusieurs sortes.

Convergence en loi = convergence des fonctions de répartition Convergence presque sure = toute trajectoire converge avec probabilité 1

(21)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Lois usuelles Fonctions d’intéret Théorèmes limites

Lois des grands nombres

Loi des grands nombres

Soit(Xi)1≤i≤n une suite de v.a. iid, de même espéranceµ. Pour tout n≥1, soitXn= 1

n

n

X

i=1

Xi. Alors,quelle que soit la loi desXi, quand n→ ∞,

Xn P,ps

−→µ.

En d’autres termes, quelle que soit la loi desXi, si nest grand,Xnest proche deµ.

(22)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Lois usuelles Fonctions d’intéret Théorèmes limites

Théorème central limite (TCL)

Théorème central limite

Soit(Xi)1≤i≤n une suite de v.a. iid, de même espéranceµet de même varianceσ2. Pour toutn≥1, soitXn= 1

n

n

X

i=1

Xi. Alors,quelle que soit la loi desXi, la v.a.

Tn=√

n Xn−µ σ converge en loi vers une v.a. de loiN(0,1).

En d’autres termes, quelle que soit la loi desXi, si nest grand,Xnsuit approximativementla loiN

µ, σ

√n

.

(23)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Echantillon Estimateur

Echantillon – Estimateur

(24)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Echantillon Estimateur

Population et Echantillon

Population P : Ensemble total des objets ou individus sur lequel on étudie un caractère statistiqueX.

SupposonsCard(P) =N.

EchantillonE : Sous-ensemble deP. Card(E) =n.

Observations: Tirages successifs denindividus dansP

⇒nv.a.(X1, . . . ,Xn)avantéchantillonnage (plusieurs choix d’échantillons).

Obervations(x1, . . . ,xn)aprèséchantillonnage (un tirage = une réalisationde(X1, . . . ,Xn)).

Propriété recherchée : Chaque variable avant échantillonnage suit la même loique celle deX dans la population.

(25)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Echantillon Estimateur

Quantités inconnues

On se place dans lecadre paramétrique, c’est-à-dire qu’on restreint l’étude de la loi deX à une famille de loi (binomiale, Poisson, normale, exponentielle, etc). Cette famille de loi est fixée, choisie en fonction du contexte de modélisation, mais son ou ses paramètres sont généralement inconnus.

On noteθ les paramètres inconnusde la loi deX. Exemples

Loi binomiale :θ=p Loi de Poisson : θ=λ Loi normale : θ= (µ, σ2) Loi exponentielle :θ=λ

On cherche à approcher au mieuxθ grâce auxnvaleurs de l’échantillon : c’est leproblème d’ajustement.

(26)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Echantillon Estimateur

Exemple de la moyenne et la variance

Moyenneµetvarianceσ2 du caractèreX dans la population P : quantitésdéterministes(P fixe) liées aux valeurs de X surP :

µ=E(X), σ2=Var(X),

µetσ2inconnues:on n’a pas accèsà toutes les valeurs deX surP.

Echantillonnage: approcher au mieuxµetσ2 grâce auxnvaleurs (x1, . . . ,xn)tirées aléatoirement dans l’ensemble desNvaleurs deX sur P.

Estimateurs deµetσ2 :variables aléatoirescalculées à partir de (X1, . . . ,Xn)(avant échantillonnage)

Estimations deµetσ2 :quantités déterministes, réalisations des estimateurs sur l’échantillon (après échantillonnage).

(27)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Echantillon Estimateur

Estimateur : Avant Echantillonnage

Avant échantillonageles estimateurs deµetσ2sont des variables aléatoires(aléa de l’échantillonnage) :

Xn=1 n

n

X

i=1

Xi estimateur deµ,

Sl2=1 n

n

X

i=1

(Xi−Xn)2 estimateur deσ2. Remarque: Un autre estimateur deσ2est souvent utilisé

S2= 1 n−1

n

X

i=1

(Xi−Xn)2.

(28)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Echantillon Estimateur

Estimation : Après Echantillonnage

On tireunéchantillonE de taillendans P.

⇒(x1, . . . ,xn)nvaleurs du caractère surE. (x1, . . . ,xn) =une réalisation de(X1, . . . ,Xn).

⇒valeurs numériques correspondant à la réalisation des estimateurssur l’échantillon:

xn= 1 n

n

X

i=1

xi réalisation deXn,

sl2= 1 n

n

X

i=1

(xi−xn)2 réalisation deSl2,

s2= n n−1sl2.

Après échantillonnage,xn, sl2 ets2sont des valeurs déterministes

= réalisation des estimateursXn,Sl2etS2 sur l’échantillon en question.

(29)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Echantillon Estimateur

Résumé

Exemple: Estimer la moyenneµdu caractèreX dans la population.

Ensemble d’individus Observations/Paramètres Population P µmoyenne des valeurs deX surP.

µ=E(X).

µestdéterministe(valeur inchangée).

EchantillonE X1, . . . ,Xn sur l’échantillon aléatoire.

(choisi aléatoirement dans P) Xn= 1 n

n

X

i=1

Xi avant échantillonnage.

Xn est unestimateurde µ.

Xn estaléatoire(dépend deE).

xn= 1 n

n

X

i=1

xi moyenne surE.

x estdéterministeune foisE choisi.

(30)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Echantillon Estimateur

Problème Statistique

Inconnues: distribution d’un caractère X dans une population P.

Hypothèse: la loi deX dansP (généralement de forme connue) dépend d’un paramètreθ inconnu(espérance, variance,...), éventuellement multi-dimensionnel.

A disposition:nobservationsx1,x2, . . . ,xn, mesures du caractère faites sur un échantillonE de taillen.

=⇒(x1,x2, . . . ,xn)réalisation d’un n-uplet de variables aléatoires (X1,X2, . . . ,Xn)indépendantes et identiquement distribuées (i.i.d.), de même loi queX.

On dit que(X1,X2, . . . ,Xn)est unéchantillon aléatoire simple, ou un n-échantillon, de la loi deX.

Problème: Commentestimerθà partir desn-observations (x1,x2, . . . ,xn)?

(31)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Echantillon Estimateur

Estimateurs et Estimation

Estimateur

Soit(X1,X2, . . . ,Xn)unn-échantillon d’une loiPθ dépendant d’un paramètre réel inconnuθ (déterministe, déduit deP ou du modèle).

On appelleestimateur deθunevariable aléatoire Tn=f(X1,X2, . . . ,Xn).

Remarque: Un estimateur est en fait une suite de v.a.(Tn)n≥1. On assimile souvent l’estimateur avec le terme général de la suiteTn. Estimation

SoitTn un estimateur deθ. On appelleestimation deθla réalisationtn

de la v.a.Tn, obtenue à partir de la réalisationdéterministe (x1,x2, . . . ,xn)dun-échantillon(X1,X2, . . . ,Xn)surE.

tn=f(x1,x2, . . . ,xn).

(32)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Echantillon Estimateur

Exemple de la proportion

Problème: Estimer la proportionpde "Pile" obtenue au cours d’une infinité de lancers.

Réalisation : nrésultats binaires(x1, . . . ,xn)surnlancers indépendants.

Modèle: X binaire (1 si succès, 0 sinon) de loiB(1,p)

=⇒(X1, . . . ,Xn)iid de loiB(1,p) Paramètre: θest la proportion inconnuep.

Estimateur : Tn= ˆp=X proportionaléatoire (dépend desnlancers).

Estimation: tn=x proportion obtenueaprèslesnlancers.

Exemple : Sur 30 lancers, on obtient 17 "Pile".

Une estimation dep sera alors 17/30=0,57.

Question: On aurait pu prendreTn=0 (fonction constante), ouTn la proportion aléatoire de "Face" obtenus au cours desnlancers. Ce sont également des fonctions des(X1, . . . ,Xn).

−→Quelles propriétés essentielles devra avoirTn pour être considéré comme convenable ?

(33)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Echantillon Estimateur

Propriétés Recherchées

Deux types de propriétés :

Propriétés à temps fixe, comme par exemple surE(Tn),Var(Tn), ...

Propriétés asymptotiques, lorsquentend vers l’infini : par exemple, un estimateur raisonnable se concentrera de plus en plus autour de sa cible (i.e. le paramètreθ) lorsquencroît.

Propriétés étudiées de manière conjointe afin de définir un estimateur raisonnable.

(34)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Echantillon Estimateur

Estimateurs sans biais

En moyenne sur tous les échantillons possibles, l’estimateur "vise bien" : Biais

SoitTn un estimateur deθ.

Biais deTn :B(Tn) =E(Tn)−θ.

SiB(Tn) =0 (i.e.E(Tn) =θ),Tn est ditestimateur sans biais deθ.

SiB(Tn)6=0 (i.e.E(Tn)6=θ),Tn est ditbiaisé.

Une bonne propriété est donc que l’estimateur soit sans biais.

SiTnest biaisé, on espère que le biais tende vers 0 lorsquen→+∞: SoitTn un estimateur deθ. SiB(Tn)tend vers 0 lorsquentend vers l’infini,Tn est ditestimateur asymptotiquement sans biais deθ.

(35)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Echantillon Estimateur

Exemple d’Estimateur Biaisé

Dans le cas d’une proportion,X suit la loiB(1,p). On considère 3 estimateurs pourp:

Tn= 1 n

n

X

i=1

Xi, Tn0 = 1 n

n

X

i=1

(1−Xi), Tn00=0.

Alors

E(Tn) =p,Tnest sans biais,

E(Tn0) =1−p,Tn0 est biaisé, avec un biais égal à 1−2p, E(Tn00) =0,Tn00 est biaisé, avec un biais égal à−p.

Remarque:Tn0 est un estimateur sans biais de 1−p(proportion de

"Face").

(36)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Echantillon Estimateur

Consistance

Autre propriété recherchée :consistance= plusnest grand, et plusTn

est "probablement proche" deθ.

Consistance

L’estimateurTn deθ estconsistantdeθ s’ilconverge en probabilité versθquandntend vers l’infini :

∀ε >0, P(|Tn−θ| ≥ε) −→

n→∞0.

C’est la loi (faible) des grands nombres pour l’estimateurXn : Loi (faible) des grands nombres

Soientnvariables aléatoiresX1,X2,· · · ,Xn de même loi qu’une variable aléatoireX telle queE(X) =µet Var(X) =σ2 sont finis. Alors,

Xn

−→P n→∞µ

(37)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Echantillon Estimateur

Propriétés Recherchées : Résumé

Propriétés recherchéespourTn estimateur deθ: B(Tn) =0 ouB(Tn)−→

n→∞0,

Var(Tn)minimale si B(Tn) =0 ou.B(Tn) −→

n→∞0, Tnconsistant.

Exempled’estimateur vérifiant toutes ces propriétés ? Xn estimateur deµ.

pˆ estimateur dep.

(38)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Echantillon Estimateur

Cas de la Variance

Deux estimateurs deσ2, variance du caractère X dans la population :

1 Cas où la moyenne µdans la population estconnue: Sl2= 1

n

n

X

i=1

(Xi −µ)2 (non-biaisé),

S2= 1 n−1

n

X

i=1

(Xi −µ)2 (biaisé).

2 Cas où la moyenne µdans la population estinconnue: Sl2= 1

n

n

X

i=1

(Xi −X)2 (biaisé),

S2= 1 n−1

n

X

i=1

(Xi −X)2(non-biaisé).

(39)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Echantillon Estimateur

Cas de la Variance (2)

On suppose queµ4=E((X −µ)4)existe. Alors Var(Sl2)' 1

n(µ4−σ4), Var(S2)' n

(n−1)24−σ4), avec égalité lorsqueµest connue.

Comme l’un est sans biais et l’autre est asymptotiquement sans biais,Sl2 etS2 sont tous les deux consistants, queµsoit connue ou non.

(40)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Echantillon gaussien Echantillon de grande taille

Estimation par intervalle de confiance

(41)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Echantillon gaussien Echantillon de grande taille

Introduction

(X1, . . . ,Xn)n-échantillon d’une loi dépendant d’un paramètreθ. On sait construire un estimateurTn de θet en déduire une estimation (donc une valeur) deθà partir d’une réalisation(x1, . . . ,xn).

Exemple: siθ=µmoyenne sur la population,Tn= ¯Xn ettn= ¯xn

estimation deθ sur l’échantillon.

Problème: quelleconfianceaccorder à cette estimation ?

Solution: trouver unencadrementdeθ du type[tn−ε;tn+ε]avec un niveau de confiancedonné. Ce niveau de confiance sera atteint via la loide l’estimateur Tn.

Exemple: pourθ=µet à variance connue, à un niveau de confiance donné de 95%, trouverεde telle sorte que

P(θ∈[ ¯Xn−ε; ¯Xn+ε])≥0.95.

Comme il s’agit d’uneprobabilité,εdépend évidemment de la loi deX¯n.

(42)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Echantillon gaussien Echantillon de grande taille

Intervalle de Confiance

But: encadrerθavec une probabilitéα(par exemple α=5%,1%, . . .) de se tromper.

=⇒Intervallealéatoire Iθ,α= [A,B], où AetB sont deuxvariables aléatoirestelles que

P(θ∈[A;B]) =P(θ∈Iθ,α) =1−α.

Intervalle de Confiance (IC)

Soitαun réel tel que 0< α <1. On appelleintervalle de confiance du paramètreθ de niveau de confiance1−α(ou de risqueα) un intervallealéatoireIα tel que

P(θ∈Iα) =1−α.

Iαconstruit à partir de la loi de l’estimateur Tn deθ. Deux cas : les échantillons gaussiens et les échantillons de loi quelconque de taille suffisamment grande (pour pouvoir appliquer le TCL).

(43)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Echantillon gaussien Echantillon de grande taille

Echantillon Gaussien

(X1, . . . ,Xn)n-échantillon de loi gaussienneN(µ, σ).

Intervalle de confiance deµ àσ connue X¯n estimateur sans biais et consistant de µ.

=⇒on l’utilise pour construire un intervalle de confiance deµde niveau de confiance 1−α.

(X1, . . . ,Xn)iid de loiN(µ, σ)donc

√nX¯n−µ

σ ∼ N(0,1).

On cherche donccα tel queP

−cα≤√

nX¯n−µ

σ ≤cα

=1−α.

cα : quantile d’ordre 1−α/2 d’uneN(0,1).

=⇒Iα=

n−cασ

√n; ¯Xn+cασ

√n

.

(44)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Echantillon gaussien Echantillon de grande taille

Echantillon Gaussien (2)

σconnue (suite)

Exemple: Pourα=5%,cα=1,96=⇒µ∈Iαavec une probabilité fixeégale à 95%: si on répétait l’expérience aléatoire de tirage d’un échantillon de taillenun grand nombre de fois, pour 95% d’entre eux (950 sur 1000 par exemple) l’intervalle contiendrait la valeurµ.

Pour unéchantillon donnéde taillen, l’intervalle correspondant est donc

xn−cασ

√n;xn+cασ

√n

.

Cet intervalle sera alorsl’estimation par intervalle deµ, qui

contiendra(échantillon typique) oune contiendra pas(échantillon atypique) la vraie valeur deµ.

Remarque: on peut aussi construire des intervalles unilatéraux tels que P(µ≤Bα) =0.95 ouP(µ≥Aα) =0.95.

(45)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Echantillon gaussien Echantillon de grande taille

Simulation d’intervalle de confiance de µ dans le cas gaussien

Simulations niveau<-0.95 mu<-5

sigma<-1 N<-100 n<-50

X <- matrix(rnorm(N*n, mu, sigma),N,n) Calculs des intervalles de confiance

Xbar <- rowMeans(X) ual2 <- (1+niveau)/2 ca <- qnorm(ual2) amp <- ca*sigma/sqrt(n) bi <- Xbar - amp

bs <- Xbar + amp

(46)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Echantillon gaussien Echantillon de grande taille

Simulation d’intervalle de confiance de µ dans le cas gaussien (2)

Graphique des intervalles de confiance

matplot(rbind(bi,bs),rbind(1:N,1:N), type = ’l’, lty=1) abline(v=mu)

4.6 4.8 5.0 5.2 5.4 5.6

020406080100

mu

echantillon

(47)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Echantillon gaussien Echantillon de grande taille

Simulation d’intervalle de confiance de µ dans le cas gaussien (3)

Proportion d’intervalles contenant la vraie valeur sa<-(length(which((bi<mu)&(bs>mu))))/N Faire varierN etn

(48)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Echantillon gaussien Echantillon de grande taille

Echantillon Gaussien (3)

Casµetσ2 inconnus

n estimateur sans biais et consistant de µ.

=⇒on l’utilise pour construire un intervalle de confiance deµde niveau de confiance 1−α.

S2 estimateur sans biais et consistant deσ2.

=⇒on l’utilise pour construire l’intervalle de confiance de niveau de confiance 1−αdeσ2.

(49)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Echantillon gaussien Echantillon de grande taille

Echantillon Gaussien (4)

Casµetσ2 inconnus (suite)

Soit(X1, . . . ,Xn)un n-échantillon de loiN(µ, σ). Soient X¯n= 1

n

n

X

i=1

Xi et S2= 1 n−1

n

X

i=1

(Xi−X)2.

Alors

√nX¯n−µ

S2 ∼ T(n−1) (loi de Student àn−1 degrés de liberté)

(50)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Echantillon gaussien Echantillon de grande taille

Echantillon Gaussien (6)

Casµetσ2 inconnus (suite) Donc

on cherche cα tel queP

−cα≤√

nX¯n−µ

S2 ≤cα

=1−αà l’aide de la loi de Student,

cαest le quantile d’ordre 1−α/2 de la loi de Student àn−1 degrés de libertés

On obtient l’intervalle de confiance deµde niveau de confiance 1−α, Iα=

"

n−cα

√ S2

√n ; ¯Xn+cα

√ S2

√n

#

(51)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Echantillon gaussien Echantillon de grande taille

Simulation d’intervalle de confiance de µ dans le cas gaussien

Simulations niveau<-0.95 mu<-5; sigma<-1 N<-100

n<-50

X <- matrix(rnorm(N*n, mu, sigma),N,n) Calculs des intervalles de confiance

Xbar <- rowMeans(X) S <- apply(X,1,sd) ual2 <- (1+niveau)/2 ca <- qt(ual2, n-1) amp <- ca*S/sqrt(n) bi <- Xbar - amp bs <- Xbar + amp

(52)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Echantillon gaussien Echantillon de grande taille

Simulation d’intervalle de confiance de µ dans le cas gaussien (2)

Graphique des intervalles de confiance

matplot(rbind(bi,bs),rbind(1:N,1:N), type = ’l’, lty=1) abline(v=mu)

Proportion d’intervalles contenant la vraie valeur sa<-(length(which((bi<mu)&(bs>mu))))/N Faire varierN etn

(53)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Echantillon gaussien Echantillon de grande taille

Echantillon Gaussien (3)

Intervalle de confiance deσ2 à µinconnue S2 estimateur sans biais et consistant deσ2.

=⇒on l’utilise pour construire l’intervalle de confiance de niveau de confiance 1−αdeσ2.

(X1, . . . ,Xn)iid de loiN(µ, σ)donc (n−1)S2

σ2 ∼χ2(n).

On cherche donccα etdαtels que P

cα≤(n−1)S2 σ2 ≤dα

=1−α.

=⇒Iα=

(n−1)S2 dα

; (n−1)S2 cα

.

Remarque: Pour un intervalle unilatéral, on cherche par exempledα tel queP

(n−1)S2 σ2 ≤dα

=1−α.

(54)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Echantillon gaussien Echantillon de grande taille

Simulation d’intervalle de confiance de σ

2

dans le cas gaussien

Simulations niveau<-0.95 mu<-5

sigma2<-1 N<-100 n<-50

X <- matrix(rnorm(N*n, mu, sqrt(sigma2)),N,n) Calculs des intervalles de confiance

S2 <- apply(X,1,var)

ca <- qchisq((1-niveau)/2, n-1) da <- qchisq(1-(1-niveau)/2, n-1) bi <- (n-1)*S2/da

bs <- (n-1)*S2/ca

(55)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Echantillon gaussien Echantillon de grande taille

Simulation d’intervalle de confiance de σ

2

dans le cas gaussien (2)

Graphique des intervalles de confiance matplot(rbind(bi,bs),rbind(1:N,1:N)) abline(v=sigma2)

Proportion d’intervalles contenant la vraie valeur

sa<-(length(which((bi<sigma2)&(bs>sigma2))))/N Faire varierN etn

(56)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Echantillon gaussien Echantillon de grande taille

Echantillon de Grande Taille

(X1, . . . ,Xn)n-échantillon d’une loi inconnue d’espéranceµ=E(X1)et de varianceσ2=Var(X1).On suppose n≥30.

Problème: construire un intervalle de confiance deµde niveau de confiance 1−α.

Solution: Utiliser le théorème central limite (TCL) pour approcher la loi deX¯n par une loi connue.

Commen≥30, on peut approcher la loi de√ n

n−µ

σ par une loi normale centrée et réduite.

On peut aussi montrer que on peut approcher la loi de√ n

n−µ S par une loi normale centrée et réduite.

(57)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Echantillon gaussien Echantillon de grande taille

Echantillon de Grande Taille (2)

Cas oùσest connue

Intervalle de confiance deµde niveau de confiance 1−α Iα=

n−cασ

√n; ¯Xn+cασ

√n

,

oùcα obtenu via la table de la loi normale centrée réduite.

Cas oùσest inconnue

Intervalle de confiance deµde niveau de confiance 1−α Iα=

n−cα

√Tn

√n ; ¯Xn+cα

√Tn

√n

, oùcα obtenu via la table de la loi normale centrée réduite.

(58)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Echantillon gaussien Echantillon de grande taille

Simulation d’intervalle de confiance de µ dans le cas non gaussien

Simulation d’un échantillon de Bernoulli de parametrep niveau<-0.95

p<-0.6 N<-100 n<-50

X <- matrix(rbinom(N*n, 1, p),N,n) Calculs des intervalles de confiance Xbar <- rowMeans(X)

S <- apply(X,1,sd) ual2 <- (1+niveau)/2 ca <- qt(ual2, n-1) amp <- ca*S/sqrt(n) bi <- Xbar - amp bs <- Xbar + amp

(59)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Echantillon gaussien Echantillon de grande taille

Simulation d’intervalle de confiance de µ dans le cas gaussien (2)

Graphique des intervalles de confiance

matplot(rbind(bi,bs),rbind(1:N,1:N), type = ’l’, lty=1) abline(v=mu)

Proportion d’intervalles contenant la vraie valeur sa<-(length(which((bi<p)&(bs>p))))/N

(60)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Echantillon gaussien Echantillon de grande taille

Calcul d’intervalle de confiance avec RStudio

Jeu de données

cystifibr install.packages("ISwR") library(ISwR)

help(cystfibr) summary(cystfibr) attach(cystfibr)

Calcul de l’IC par la fonctiont.test

t.test(fev1, conf.level=0.95)$conf.int t.test(fev1, alternative = "less")$conf.int t.test(fev1, alternative = "greater")$conf.int Différences entre les sexes

tapply(fev1,sex,summary)

t.test(fev1[sex==0], conf.level=0.95)$conf.int t.test(fev1[sex==1], conf.level=0.95)$conf.int

(61)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Principes

Erreurs de première et deuxième espèces Test d’adéquation à une valeur Test d’un probabilité Test de normalité

Tests

(62)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Principes

Erreurs de première et deuxième espèces Test d’adéquation à une valeur Test d’un probabilité Test de normalité

Problématique

Exemple de la comparaison de deux échantillons boxplot(fev1 sex)

0 1

20304050

sex

fev

On observe une différence entre les deux groupes. Est-elle significative ? Pour cela on effectue un test statistique.

(63)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Principes

Erreurs de première et deuxième espèces Test d’adéquation à une valeur Test d’un probabilité Test de normalité

Démarche générale

On dispose dendonnéesx1,· · · ,xn réalisations denvariables aléatoires X1,· · ·,Xn. On va chercher à tester des hypothèses portant sur la loi de probabilité dun-uplet(X1,· · · ,Xn)modélisant les observations.

On se placera essentiellement dans le cadre où lesXi sont indépendantes et identiquement distribuées (iid).

On effectue un test deH0 contreH1,H0 et H1 étant deux hypothèses portant sur la loi deX1,· · ·Xn.

(64)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Principes

Erreurs de première et deuxième espèces Test d’adéquation à une valeur Test d’un probabilité Test de normalité

Démarche générale (2)

La construction d’un test va consister à établir une règle de décision permettant de faire un choix entre les deux hypothèsesH0 etH1 au vu d’un échantillon de même loi queX.

En faisant ce test nous allons faire deux types d’erreurs

La première erreurconsiste à rejetter l’hypothèseH0alors qu’elle est vraie.

La deuxième erreurconsiste à garder l’hypothèseH0alors qu’elle est fausse.

(65)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Principes

Erreurs de première et deuxième espèces Test d’adéquation à une valeur Test d’un probabilité Test de normalité

Choix des hypothèses

H0 est l’hypothèse privilégiée

L’hypothèseH0appeléehypothèse nulleest celle que l’on garde si le résultat de l’expérience n’est pas clair. OnconserveH0 sauf si les données conduisent à la rejeter.

Quand on ne rejette pasH0,on ne prouve pas qu’elle est vraie; on accepte de conserverH0 car on n’a pas pu accumuler suffisamment d’éléments matériels contre elle ; les données ne sont pas incompatibles avecH0, et l’on n’a pas de raison suffisante de lui préférerH1

compte-tenu des résultats de l’échantillon.

L’hypothèseH1contre laquelle onteste H0 est appeléecontre hypothèse ou hypothèse alternative.

(66)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Principes

Erreurs de première et deuxième espèces Test d’adéquation à une valeur Test d’un probabilité Test de normalité

Niveau du test

En pratique, on va imposer pour le test quela probabilité de rejetter H0 à tort (alors qu’elle est vraie) soit petite, inférieure àα, que l’on appelera leniveau du test.

Lorsque le test conduira à rejeterH0 pourH1, on dira quele test de niveauαest significatif. Dans ce cas, on aura démontrer H1 avec un risqueαde se tromper.

(67)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Principes

Erreurs de première et deuxième espèces Test d’adéquation à une valeur Test d’un probabilité Test de normalité

Erreurs de première et de seconde espèces

Lors de la prise de la décision de rejetter ou non l’hypothèseH0, on peut commettredeux erreurs:

L’erreur de première espèceest l’erreur que l’on commet lorsqu’on rejetteH0 à tort, ie lorsqu’on choisitH1alors queH0est vraie.

La probabilité de commettre cette erreur, que l’on appelle le risque de première espèce, est notée

P(rejeter H0`a tort) =PH0(rejeter H0). Pourun niveau de testα, on impose que

PH0(rejeter H0)≤α.

L’erreur de deuxième espèce est l’erreur que l’on commet lorsqu’on accepte H0 à tort, ie lorsqu’on ne rejette pas H0 alors qu’elle est fausse ; la probabilité de commettre cette erreur, que l’on appelle le risque de deuxième espèce, est notéeβ avec

β =P(accepter H0 `a tort) =PH1(accepter H0)

(68)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Principes

Erreurs de première et deuxième espèces Test d’adéquation à une valeur Test d’un probabilité Test de normalité

Erreurs de première et de seconde espèces (2)

Décision H0 H1

Réalité

H0 Décision correcte Erreur de première espèce Probabilité : 1−α Probabilité α H1 Erreur de seconde espèce Décision correcte

Probabilitéβ Probabilité 1−β

(69)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Principes

Erreurs de première et deuxième espèces Test d’adéquation à une valeur Test d’un probabilité Test de normalité

Stratégie

La stratégie consiste à fixerle niveau du testα.

Siα=5%, il y a 5 chances sur 100 que, siH0est vraie, l’échantillon ne donne pas une valeur de l’observation comprise dans la zone

d’acceptation deH0.

On est doncprêt à rejeter H0 si le résultat fait partie d’une

éventualité improbable n’ayant que5% de chances de se produire.

L’hypothèseH0 est privilégiée: on veut avant tout contrôler le risque de rejeterH0à tort.

Une fois le risque de première espèce controlé parα, on cherchera alors à minimiser le risque de deuxième espèceβ : une fois qu’on a controlé le risque de rejetterH0à tort, on va chercher à minimiser le risque de la garder à tort.

(70)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Principes

Erreurs de première et deuxième espèces Test d’adéquation à une valeur Test d’un probabilité Test de normalité

Choix de H

0

Selon les cas, le choix de l’hypothèse nulle est réservé

l’hypothèse qu’il est le plus grave de rejeter à tort. On choisit H0etH1de telle sorte que le scénario catastrophique soit d’accepter H1 alors queH0est vraie.

Ce scénario “le pire” a ainsi une petite probabilité de se réaliser α fixée (le scénario catastrophique dépend souvent du point de vue considéré).

l’hypothèse dont on a admis jusqu’à présent la validitéetH1

représente la contre hypothèse suggérée par une nouvelle théorie ou une expérience récente. Si le test conduit à rejeterH0, on aura donc démontrerH1au risqueαde se tromper.

l’hypothèse qui permet de faire le test(seule hypothèse facile à formuler, permettant calcul de la loi d’une variable aléatoire sur laquelle on peut fonder le test).

(71)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Principes

Erreurs de première et deuxième espèces Test d’adéquation à une valeur Test d’un probabilité Test de normalité

Statistique de test- zone de rejet de H

0

Le test est basé sur unestatistique de test,Tn, fonction des variables aléatoiresX1,· · · ,Xn.

La statistique de testTn est une variable aléatoire dont la loi sousH0 va déterminer la zone de rejet deH0. On rejetteH0quandTn est "loin" de H0, versH1.

Cettezone de rejet ZRαest déterminée de telle sorte que

α≥P(rejeter H0`a tort) =PH0(rejeter H0) =PH0(Tn∈ZRα).

Une fois cette zone de rejet deH0 déterminée, le risque de deuxième espèce est donné par est

β(α) =P(accepter H0`a tort) =PH1(accepter H0) =PH1(Tn∈/ ZRα).

(72)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Principes

Erreurs de première et deuxième espèces Test d’adéquation à une valeur Test d’un probabilité Test de normalité

Résumé sur les étapes d’un test statistique

2 hypothèses :H0(nulle) /H1 (alternative)

1 statistique de test :T dont on connait exactement la loi sousH0

et la tendance sousH1. seuil de significativitéα

On détermine une région de rejetZRα dans laquelle se trouveT avec probaαsousH0.

Si la statistique observée sur les données tobs se trouve dans la zone de rejet, on rejette l’hypothèse H0 au profit deH1. Si non, on ne peut rejeter H0, on ne peut pas prouver queH0est fausse.

(73)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Principes

Erreurs de première et deuxième espèces Test d’adéquation à une valeur Test d’un probabilité Test de normalité

Test d’adéquation d’un échantillon à une valeur

SoitX un caractère quantitatif d’une populationP dont on veut étudier l’espéranceE(X) =µ. On noteVar(X) =σ2.

Soit(X1,· · · ,Xn)un échantillon i.i.d. de même loi queX; et (x1,· · · ,xn)une série statistique, réalisation de l’échantillon.

Soitµ0 est une valeur de référence connue et fixée. On veut tester H0:µ=µ0

contre une des trois alternatives suivantes H1:µ6=µ0

H1:µ > µ0

H1:µ < µ0

(74)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Principes

Erreurs de première et deuxième espèces Test d’adéquation à une valeur Test d’un probabilité Test de normalité

Construction du test

Il est naturel de rejeterH0si l’écartX¯ −µ0est “trop grand”.

Il faut donc connaître la loi deX¯ −µ0sousH0. On distingue plusieurs cas :

la variance σ2de X est-elle connue ou inconnue ?

A t’on un grand échantillon (de loi quelconque) pour utiliser le TCL, ou un échantillon de loi normale

(75)

Introduction Rappels de probabilité Estimation Estimation par intervalle de confiance Tests

Principes

Erreurs de première et deuxième espèces Test d’adéquation à une valeur Test d’un probabilité Test de normalité

Cas d’un échantillon gaussien, variance inconnue

On suppose que l’on a unn-échantillon(X1,· · ·,Xn)gaussien, Xi ∼ N(µ, σ2).

On estimeµparX¯n, et σ2parS2. On sait alors que Tn=

√n( ¯X−µ0)

S2H0St(n−1) (loi de Student à(n−1)degrés de liberté).

Test deH0:µ=µ0 contreH1:µ6=µ0

Statistique de test : sousH0, Tn=

√n( ¯X−µ0)

√S2H0St(n−1).

Règle de décision :

Si|Tn|>sα, on rejetteH0

Si|Tn|≤sα, on ne rejette pasH0

oùsα tqPH0(|Tn|>sα) =α(quantile d’ordre 1−α2 de la loi de Student).

Références

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