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BT n°157 - En Champagne

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Texte intégral

(1)

1 J

• •

157

Ecole Publique de Garçons

Rue de la Mutualité, NANTES (L.·I.)

9l c•i

Collection de brochures hebdomadaires pour le travail libre des enfants

Documentation de Jean LAVAL

avec la collaboration de M. E. MILLET, inspecteur primaire

Adaptation pédagogique des Commissions de l'Institut Coopératif de l'Ecole Moderne

E c MP G E

UNE VI CTO IR E DE L'HOMME * SUR LA NATURE

. Les transformations agricoles depuis la Révolution

l'imprimerie à !'Ecole Cannes (A.-M.)

1er Juin 1951

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1 1

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1- 4: ....

.

)

(2)

Dans la même collection :

l. Chariots et carrosses.

2. Diligences et malles-postes.

3. Derniers progrès.

4. Dans les Alpages.

5. Le village Kabyle.

6. Les anciennes mesures.

7. Les premiers chemins de fer en France.

8. A. Bergès et la houille blanche.

9. Les dunes de Gascogne.

1 O. La forêt.

1 1. La forêt landaise.

12. Le liège.

1 3. La chaux.

14. Vendanges en Languedoc.

15 La banane.

16. Histoire du papier.

17. Histoire du théâtre.

18. Les mines d'anthracite.

19. Histoire de l'urbanisme.

20. Histoire du costume populaire.

21. La pierre de Tavel.

22. Histoire de l'écriture.

23. Histoire du livre.

24. Histoire du pain.

25. Les fortifications 26 Les abeilles.

27 Histo\•e de navigation.

28. Histoire de l'aviation.

29. Les débuts de l'auto.

30. Le sel.

31. L'or.

32. La Hollande.

33. Le Zuyderzée.

34. Histoire de l'habitation.

35. Histoire de l'éclairage.

36. Histoire de l'automobile.

37. Les véhicules à moteur.

38. Ce que nous voyons au microscope.

39. Hi'.toire de !'Ecole.

40. Histcire du chauffage.

41. H1stc.1re des coutumes funéraires.

42. H1sto11e des Postes

43. Armoiries, emblèmes et médailles.

44. Histoire de la route.

45. Histoire des châteaux forts.

46. L'ostréiculture.

47. Histoire du chemin de fer.

48. Temples et églises.

49. Le temps.

50. La houille blanche.

51 . La tourbe.

52. Jeux d'enfants.

53. Le Souf Constantinois.

54. Le bois Protat.

55. La préhistoire (1).

56. A l'aube de l'histoire.

57. Une usine métallurgique en Lor- raine.

58. Histoire des maitres d'école.

59. La vie urbaine au moyen âge.

60. Histoire des cordonniers.

61. L'ile d'Ouessanl.

62. La taupe.

63. Histoire des boulangers.

64. L'histoire des armes de jet. 65. Les coiffes de France.

66. Ogni, enfant esquimau.

67. La potasse.

68. Le commerce et l'industrie au moyen âge.

69. Grenoble.

70. Le palmier dattier.

7 l. Le parachute.

72. La Brie, terre à blé.

7 3. Les battages.

74. Gauthier de Chartres.

75. Le chocolat.

76. Roquefort.

77. Café.

78 Enfance bourgeoise en 1789.

79. Béloti 80. L'ardoise.

81. Les arènes romaines.

82. La vie rurale au moyen âge.

83. Histoire des armes blanches.

84. Comment volent les avions.

85. La métallurgie.

86. Un village breton en 1895.

87. La poterie.

88. Les animaux du Zoo.

89. La côte picarde et sa plaine ma- ritime.

90. La vie d'une commune au temps de la Révolution de 1789.

91. Bachir, enfant nomade du Sahara.

92. Histoire des bains (1).

93. Noëls de France.

94. Azack.

95. En Poitou.

96. Goémons et goémoniers.

97. En Chalosse.

98. Un estuaire breton : la Rance.

99. C'est grand, la mer.

l OO. L'Ecole Buissonnière.

l 01. Les bâtisseurs 1949.

l 02. Explorations souterraines.

103 Dans les grottes.

(Voir suite page 3 de la cou1Jerlure)

(3)

Jean LAVAL

EN CHAMPAGNE

Hier et aujourd'hui

Depuis un siècle et demi, les progrès de la science et de la technique ont révolutionné l'industrie et mul- tiplié les moyens de communic ation.

Dans l'agriculture, les transformations sont aussi pro -

fondes en bien des régions françaises, et particulièrement

en Champagne.

(4)

La Champagne

LA CHAMPAGNE

•»AR .le ove

La Champagn e forme la parti e o rie nta le du ba ssin parisien. On y distingue de l'ouest à l'est :

l

0

Le Tardeno is et la Brie champenoise.

2° La Côte du vignoble.

3° Les vastes étendues crayeuses de la Champagne sèche .

4° La Champagne humide avec le massif boisé de l'Argonne.

5° Les plateaux ca lcaires du Barrois.

(5)

EN CHAMPAGNE

La Champagne, « vaste plaine aux molles ondulations » (Cliché Laval)

L'ANCIENNE CHAMPAGNE DITE « POUILLEUSE » 3

C'ét a it une plaine dénudée et pauvre. Elle avait très mauvai se rép utation. Ne disait-on pas que :

« L e paysan pouvait y marc her tout le jour sans y trouver d'autre abri ... que l'oreille de son âne ! »

«Le lièvre qui traversa it la Champagne devait se munir d'une botte de foin. »

«L'arpent de terre valait cent sous ... quand il s'y trouvait un 1 i èvre. »

« Les moineaux y mouraient de faim en plein été. »

(6)

Une partie d'un cahier de doléances

« Le Roy dans les· vues de soulager tous ses sujels, leur ayant permis

« de lui adrEsser leurs plaintes et doléances, les habitants de la paroisse de

« Cramant s'empressent de porter les leurs aux pieds du trône.

« Ils représentent à sa Majesté qu'ils payent annuellement pour taille,

« capitation et autres accessoires et corvée, une somme de 4.850 livres,

« Cependant la communauté n'est composée que de 85 habitants et peu (( à leur aise.

« Ils seraient soulagés, si 25 privilégiés et nobles, qui ont les meilleurs

« biens sur leurs terroirs, partageaient leurs chargel>, et i.i 50 bourgeoii. fordinl>

« payaient comme eux leurs impositions. »

LES CAHIERS DE DOLÉANCES

Les cahiers de doléances de 1789 déplore nt « le petit rapport des terroirs fort gréve ux et très ingrats qui ne pe uvent s'empouille r

(1

l que sur un e petite pa rti e e n seigle, avoine e t sarrazin. »

Les terres hautes ne se c ultivai ent qu'une se ul e fois tous les trois ou s ix ans.

Les basses terres, qui sont les meilleures ne produi - saient du seig le et un pe u d e from ent qu'à force de cultures e t d'engrais.

Les terres usagères qui appartenaient a ux co mmu- nautés étaient partagées c haque année entre les hab i- tants. Elles demeuraient t rop peu de temps d ans les mêmes ma ins pour ê tre bien cu ltivées.

( 1) Empouiller une terre, c'est l'ensemencer de céréales (ce terme s'emploie dans le nord et le nord-est de la France).

(7)

EN CHAMPAGNE

Graphique de la culture des céréales en 1773

CE QUE PROD UI SA IT LE PAYS RÉMOIS EN 1773

5

La reg1 on la mo in s défavorisée de la Champagne sèc he , - le bass in de Reims, - ne produi sait a lors que très peu de froment, le vin gtième seul ement de la pro- duction des grain s.

En 1 836, la sup e rficie e nsemencée e n froment ne représentai t e ncore en moyenne q ue le vin gt ième du t e r rito ire .

Le seigle et l'avo ine constitua ient les principal es res- so urces.

Le sarraz in, a ujourd ' hui d isparu, donna it même une

récolte supérieure à cell e d e froment.

(8)

Bois de résineux en cours d'abattage

(Cliché Millet)

L'ASPECT DU PAYS SE MODIFIE

Au XVI 11° siècle, avec l'appui de l'intendant de Cham- pagne Rouillé d'Orfeuil, les plantations de pins se multi - plièrent.

La grande plaine, jadis blanche et nue, se piqueta d'une foule de petits bois ayant les contours géométr i- ques des anciens champs.

Depuis le début du XIX" siècle, la mise en valeur m éthodique des savarts

(Il

fut poussée avec succès.

Plus ieurs variétés de pins furent essayées . Le pin s ylvestre, ami du sable, restait rabougri et tortueux dans les sols crayeux ; le pin d'Autriche, par contre, s'en .accommoda fort bien.

Souvent, le bouleau et l'au ln e se mêlent aux résineux.

( 1) Savart : nom sous lequel on désigne les terres crayeuses incultes.

(9)

EN CHAMPAGNE

7

Bois de mine en gare de Somme-Py

{Cliché Millet)

L'EXPLO ITATION DES BOIS

La superfic i e des bois est passée, dans le bassin de Reims, d'environ 700 ha. en 1773 à plus de 3.000 ha. en 1830 et à plus de 13.000 ha. à la grande enquête de 1929, so it vingt fois l e chiffre de 1773.

Depuis cette date, on assiste à une diminution sen- s ibl e de l' étendue des plantations. Des boi s sont arr ach es e t le sol, débarrassé des souches, remis en cultu re.

11 ne semb le pas que la couche d'humus, fo rm ée par Jes few illes et aigui ll es accu mul ées depuis la p lantation .améli ore sensiblement les terres.

Ma i s la vente du bois, - bois de chauffage et

boi~

de mine, - donne au cu ltivateur des poss ibilités finan-

c ières utilisées pour l' achat d'engrais et l'amé lioration

.du matér ie l agr icole .

(10)

« Cendrière » de Veuy

Les cendrières sont des carrières d'où l'on extrait des cendres sulfureuses ou lignites L'exploitation des cendrières fut active, surtout de 1770 à 1840

(Cliché Millet)

L'AM ÉLIORAT ION DES S OLS

Au début du XIX• s iècl e, les cultivate urs apportèrent à leurs terres plus d'amendements, d'engrais et de fu - mures.

Ils firent un large u sage d es «cendres noires » tirées des ca rri è res de B e rru, Pouill on , Cormicy po ur « s timul e r » les prairies artificielles.

Aut9ur de Reims, dan s un rayon d ' une quin za ine d e kilo mè tres, il s e mpl oyè re nt des fumi e rs et boues de la vil l e achetés très ch ers.

Au-d e là , ils a llè rent s'approvi sionn e r en fumi e r da ns

les régions du Va ll age e t d e la riviè re d 'Aj s ne.

(11)

EN CHAMPAGNE

1 nfluence de la potasse sur la production des pommes de terre (Cliché « Société Commerciale des Potasses d'Alsace »

LES ENCRAIS CH IMIQUES

9

Le sol manquait avant tout d'acide phosphorique et de potasse.

Le développement de l'industrie c himique, à la fin du XIX• s iècle et au début du XX", permit à l' agr iculteur champenois d'employer à forte dose, sur toute l'étendue de ses terres cultivées, les engrais chim iques.

Pendant la guerre 1939-45, les engrais se firent rares ;

les rendements baissèrent immédiatement.

(12)

Saint-Masmes (vallée de la Suippe)

Remarquez les vastes granges el hangars qui abritent, en plus des céréales, les réserves de fourrages artificiels.

EXTENSION DES PRAIRIES ARTIFICIELLES

.

\

Grâ ce aux apports a bonda nts de ma tières fe rtilisantes, le sol calca ire nature ll eme nt ing ra t se tra ns forma e n un terra in produc tif.

Non seule me nt la c ulture du frome nt devint poss ibl e , mais l es luzernes, les sainfoins, les trèfles, plantes a mé-.

liora ntes, couvrire nt des s urfaces de plus en plus imp or- tantes.

L'élevage se déve loppa da ns les mê mes proportions.

De 1773 à 1836, le nombr e d e bovins passa de 7 .000 à 16 .000 d a ns le seul bass in de R e ims.

Da ns la mê me pé riode , le nombre de moutons s 'é le va de 3 1.0 00 à 75 .000.

Le fumi e r produit pa r cet impo rtant c he pte l contribue

à son t our à l' a mé liora tion des te rres.

(13)

EN CHAMPAGNE

Champ de betteraves en cours d'arrachage à Ba:r:ancourt (Cliché Tassin)

LES SEMENCES SÉLECTIONNÉES

f1

,

J

Les anc iennes variétés d e céréa les furent remp lacées prog ressive ment pa r de nouve ll es semences améliorées, achetées dan s des ma isons de co mmerce spéciali sées (Vil - morin) ou à de bons ag ric ulteurs.

A Reims, la « Ferme des Anglais» montre la voi e du progrès grâce à ses c hamps d' expé riences que les culti- vateurs d'alentour vi enn ent obse rver avec intérêt.

Quelquefo is les graines sont fourni es par les indus- rie ls acheteurs de la récolte {betteraves s ucrières, orge de brasser ie).

Le rendement obtenu s'accroît d ans des proportions

considérab les : 20 q . à l'ha., e n moyenne, actu ell e ment

au lie u des 8 q. de jadi s. Il n'est même pa s ra re de

réco lte r 35 à 40 q. de froment à l'ha., dans les mei l-

leures t erres.

(14)

Moissonneuse-batteuse

UN MATÉRI E L PE RFECT IONN É A GRAND RE NDEM E NT

Le ma té rie l agrico le est compl è te me nt reno uve lé. La vi e ill e charrue a ra ire, à manc he rons , a dispa ru.

Le c ultivateur e mploie ma intenant la c ha rrue Bra ba nt, la d échaume use à socs multiples ou à di sques, les he rses articul ées, le roul ea u C rosskill, les houes e t bin euses à ch eva l, le di stributeur d' en gra is, le semo ir m écanique , la fauch euse à foin , la mo issonne use-lie use à la rge co upe, e t mê me d ep ui s q ue lq ues an nées l a mo issonn e use-batt e use e t les souleveuses e t a rracheuse s méca niques de bette- raves .

Toutes ces mac hines pe rfec tionné es trouve nt un e m- plo i fac il e da ns d es t e rres légères, pla nes e t p eu consis- t a ntes.

Le t e mps gagné par l' em plo i d e ces in strum en ts à gra nde ca pac ité de t r avail pe rme t de d onne r à la terr e des soins plus fr éque nts qu 'autrefoi s.

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(15)

EN CHAMPAGNE

13

Tracteur tirant deux chariots de betteraves

(Cliché Millet)

LES TRACTEURS

La tr action anima le es t rempl acée d e plus e n plus par la traction mécanique. La puissa nce des trac te urs varie s uivant l'importa nce d es e xploita tions. On p eut dire que tou s les cultivateurs aspire nt aujourd'hui à en posséde r un .

L e ur e mploi pe rm et un travail ra pide, utili sant a u mi e ux les condition s a tmosphé riques favorabl es a ux se- ma ill es e t à la fa uc ha ison.

La moi sson ne dure plus qu'un moi s au lieu d e d eux .

Au ss itôt a près l'e nl ève ment des récoltes, le d é chaum age

d é truit les mauva ises he rb es .

(16)

f\VAWt

l ~

1573 parcelles M. X. possédait 22 ha. 40 a.

en 39 parcelles

423 parcelles M. X. possède 22 ha. 05 a.

en 1 2 parcelles Extrait du plan cadastral c'l'Hauviné

LE REMEMBREMEN T

Le maté riel moderne ne peut ê tre économiqu emen t utilisé qu e dans de vastes champs, aux formes régulières.

Le remembrement est la nouvelle distribution de tout un territoire en grandes pa rce lles, de manière à remédier au morcellement exagé ré du sol : les c ultivateurs aban- donnent la propriété d e leurs champs ; des géo mètres

tracent de nouveaux chemins larges et rectilignes, pui s divisent le terroir e n grandes parcell es ; un e commission attribue les nouvelles pièc es de terre aux propriétaires en tenant compte de l'étendue et de la valeur des terre s de chacun avant l'opération.

Le remembreme nt est t erminé, en cours ou décidé dans de nombre uses communes.

L a s urface des nouve lles parce ll es varie de 2 ha. il 15 ha. Dans de tels champs, les tracteurs et outi ls méca- niques manœuvrent aisément.

(17)

EN CHAMPAGNE

Dépôt de betteraves en gare de Sillery (Remarque:t la grue employée pour le chargement)

(Cliché Millet)

LA CULT URE DE LA_ B ETTERAVE A SUCRE i 5

D es essa is d e culture de be tte raves s ucr iè res ava ient é té e ntrepris avan t la gue rre de 1 9 14.

Ma is c 'est sur t out depui s un e vin gta ine d'a nnées q ue ce tte cultu re a p ri s un e gra nde ex te nsion.

Le graphiq ue c i-dessous en est un e illustra tion fr ap- · pa n te.

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Production (en ha.) dans le département de la Marne

De nouve ll es dis till e ri es e t sucrer ies son t nécessa ires .

pou r transformer la réco lte q ui atteint u n rendemen t de ·

25 à 40 tonnes à l'ha.

(18)

16

EN CHAMPAGNE

Cour de ferme à Epoye

(Cliché Millet)

L'ÉLEVAGE A L'ÉTABLE

Les prés sont très rares : seu l e une étro ite bande de part e t d'autre des rivi ères est réservée pour le pacage des vaches la itières.

Le Champenois trouve plus avantageux de produire en abondance des fourrages artificiels et de pratiquer l'élevage à l'étable.

A la belle sa ison, les élèves (veaux e t gén isses) sont envoyés en pâture dans les régions d'élevage avoisinantes des Ardennes.

Autrefois, les femmes ou les enfants garda i e nt les vaches, quelques heures par jour, dans l es prairies art ifi- c ie lles, après la première coupe.

Aujourd'hui, des clôtures é lectriques permettent de

transformer rapidement les champs de fo in en prés tem-

pora ires , dan s lesquels on lâche les bovins d'août à octo-

bre. La traite se fait toujours à l'étable.

(19)

EN CHAMPAGNE

1 7

Troupeau de moutons

(Cliché Millet)

L'ÉL E VAGE DU MOUTON

La Champagne était autrefois réputée pour ses trou- peaux de moutons. On a compté jusqu'à 300.000 tê tes, en l 096 , dans la Marne : ce c hiffre es t t ombé à l 0 8.000 en 1950.

11 y a ce nt ans, la plupart des communes ava ient plus de mill e «bê tes à la ine» , comme on di sa it, e t il ne fa llait pas moins d e dix à vin gt be rgers pa r village.

Aujourd'hui , le mouton constitue e ncore un e rich esse a ppréc iabl e .

L es a nim aux reste nt à la bergerie l'hive r, nourris de bett e raves, d e pulp es 1

1

l, de fo in e t de pa ille . Dès les pre- mi e rs beaux jours, le be rger les e mm è ne paître da ns les champs non e mbl avés e t dans les boi s. L'é té , l e troupea u trouve un e r ic he nourriture dan s les cha um es, après l'en - lève ment des ré co ltes. E nfin, à l'a uto mne , les fe uill es et les coll e ts de be ttera ves lui assure nt une nourriture abon- da nte.

( 1) Les pulpes sont le résidu des betteraves traitées pour en extraire le sucre.

(20)

Ferme reconstruite (remarquer le porche-rue)

(Cliché Millet)

: LA GUERRE DE 14-18 A DÉVASTÉ LA CHAMPAGNE . LES HOMMES L'ONT RECONSTRUITE PLUS BELLE

Après la bataille de la Marne, les Allemands réussirent . à se retrancher sur les hauteurs des monts de Champagne.

Durant quatre années, la région subit d'intenses bombar- - dements. Lorsque l'ennemi se retira en juillet 1918, il

laissait derrière lui un immense amas de ruines.

Beaucoup de villages étaient entièrement rasés : des bâtiments modernes furent reconstruits comportant de vastes granges, des écuries spacieuses et des greniers é quipés de moteurs, moulins, concasseurs, trieurs ...

Le matériel é tait hors d'usage ; c 'est avec des instru-

ments modernes que se fit la remi se en cu lture des terres.

(21)

EN CHAMPAGNE

Cités ouvrières

Les communes mi-agricoles, mi-industrielles ont un quartier ouvrier formé de cités reconstruites après la guerre 1914-191 8

LA GUERRE DE 1939-1945

19

La guerre de 1939-45 n'a causé, dans la région, que des dégâts matériels limités.

En 1944, les Américains créèrent autour de Reims et de Mourmelon -Suippes de vastes camps et entrepôts de matériel.

Après la guerre, la liquidation des «surplus améri- cains» permit aux agriculteurs de se procurer facilement des moyens de traction et de transport : Jeeps, Dodge, G.M.C., Bulldozer, a ins i que des pneus pour l'équ ipement des chariots.

~

La mécanisation de l'agricu ltu re en fut accé lérée.

(22)

Tracteur et distributeur d'engrais

(Cliché Millet)

LES CROSSES EXPLO ITATIONS ABSORBENT LES PETITES

L'équipement d'une ferme moderne, les achats d'en - gra is exigent des capitaux importants.

Les petites exp lo itations ne parviennent pas à se·

moderniser et ont tendance à disparaître. Par exemple , à Saint-Masmes, le nombre d'exploitations qui était de·

25 en 1900 (moyenne : 16 ha.) est pa ssé à 16 en 1922 {moyenne : 27 ha.) et à 9 en 1950 (moyenne : 48 ha.).

Les propriétaires riches augmentent l'étendue de leur·

exp l oitat ion par des achats. des locations. la mise en cu ltu re de nouveaux terrains défrichés, gagnés sur l es boi s.

Dans une grosse ferme, pour un travail rendu moins.

pénible par l'emploi rationnel d'un matériel perfectionné,

le rendement est supérieur à celui d'une petite culture_

(23)

ËN CHAMPAGNÉ

2 1

Le vaste silo à grains de la Coopérative agricole de Reims (capacité, 26.500 q.)

(Cliché Coopérative de l'arrondissement de Reims.)

DES COOPÉRAT IVES SE CRÉENT

Les moyenn es e t pet ites c ul tures c he rche nt à sub s ist e r pa r l'acha t e n commun d u ma té rie l d' exp lo ita t ion coûte ux.

l ls s'assoc ie nt pour ac he t er un trac te ur, un d is tribute ur d'engra is , un pu lvérisa t eur à gra nd trava il, un e mo isson- ne use-ba tteuse.

D'au tres foi s, ils ac hètent e n commun , à me ill eur prix , leurs e ngrais ou le urs se mences.

Le mouve ment coopéra t if agri co le es t a in s i un m ou-

ve ment pu issa nt, souve nt contrar ié ma lheu reusement pa r

ceux qu i exp lo it ent à le ur prof it l'esprit d' indépenda nce

du paysan .

(24)

La filature de Saint-Masmes Elle emploie une centaine d'ouvriers

DISPARITION DE LA PETITE INDUSTRI E

Aux s iècles passés, beaucoup d ' habitants partagea ient leur t emps entre la culture et la petite indu stri e à dom i- cile . Il s trouva ie nt da ns la filature et le ti ssage du lin

(Il,

du chanvre

(Il,

ou de la la ine un supplém e nt d e ressour- ces indi spensabl e .

De nos jours , l' industrie text il e s 'est conce ntrée dan s les villes (Re ims, Troyes) e t d ans les bourgad es de la vallée de la Suippe : Suippes, Pontfaverger, Saint-Masmes, W arme rivi li e, Bazancourt, Boult-sur-Suippe.

11 ne res te p lus trace des petits a te li e rs de fa mill e des fi l e urs et t isserands de jad is.

( 1) La culture de ces plantes, peu importante autrefois, ne se pratique plus aujourd'hui.

(25)

EN CHAMPAGNE

Graphique des cultures dans le département de la Marne en 1950 (compares au graphique de la page 5)

RÉSULTATS D'AUJOURD'HUI

23

Grâce à cett e moderni sa tion, la Champagne est deve- nue une des grandes régions productrices de blé.

Le département de la Marne, dont la majeure partie est const ituée par la grande p laine crayeuse, se classe parmi les dix prem ie rs départements français pour la surface emblavée, la production totale et le rendement moye n à l'hectare.

La betterave, en part icu li er la betterave industriell e, couvre un e surface appréc iab le (le d ix iè me des terres cultivées) e t sa c ulture a donné nai ssance à de nouve ll es industries : sucre ries, distilleries.

La s urface d es jachères d iminu e sans cesse.

(26)

Les vallées sont des rubans de verdure dans laquelle se cachent les villages à économie mi-agricole, mi-industrielle

(Cliché Millet)

CONCLUSI ON

C'est le travail des hommes qu i a transformé a ussi profondément la région :

l'agric ulteur a amé lioré patiemment un e terre ingrate ; les hommes de science ont préparé l es gra ines de sé- lect ion et les engra is ch im i ques ;

les techniciens ont m is au point le matér ie l agricole et les tracteurs que construisent en sér ie les ouvriers de l'industrie.

Pour montrer la voie du p rogrès, des hommes hardis et confiants ont osé les premiers p lanter des p ins, em- p l oyer les engra is, c ultive r la betterave s uc rière.

Le ur œ uvre comm un e a fait de la Champagne crayeuse

une rég ion agr ico le prospère.

(27)

Dans la même collection:

(Suite)

l 04. Les arbres et les arbustes de chez nous.

105. Sur les routes du ciel.

1 06. En plein vol.

1 07. La vie du métro.

108. La bonneterie.

109. Le gruyère.

l 1 O. La tréfilerie.

11 l. La cité lacustre.

1 12. Le maïs.

1 l 3. Le kaolin.

114. Le tissage à Armentières.

115. Construction du métro.

1 1 6. Dolmens et menhirs.

117. Les auberges de la jeunesse.

1 18. La mirabelle.

l 19. Dar Chaâbane, village tunisien.

120. Alpha, le petit noir de Guinée. 121. Un torrent alpestre : l'Arve.

122. Histoire des mineurs.

123. Le Cambrésis.

124. La gare.

125. Le petit pois de conserve.

126 Le cidre.

127. Annie la Parisienne.

l 2é: Sam, esclave noir.

129 - 130 - 13 l. Bel oiseau, qui es-tu?

132. je serai marinier.

133 Le chanvre.

134. Mont Blanc, 4.807 mètres.

135. Serpents.

1 36. Le Cantal.

1 °:J7. Yantot, enfant des Landes.

138. Le riz.

139. A la conquête du sol.

140. L'Alsace.

14 1. La ferme bressane.

142. Vive Carnaval 1 143. Colas de Kinsmuss.

144. Guétatcheou, le petit éthiopien.

145. L'aluminium.

146 - 147. Notre corps.

148. L'olivier.

149. La Tour Eiffel.

l 50. Dans la mine.

1 51 . Les phares.

1 52. Les 2nimaux et le froid.

l 5 3. Les vole ans.

154. Le blaireau.

155. Le port du Havre.

1 56. La Croisade contre les Albigeois.

1 57. En Champagne.

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27, rue )e<1n-Jauràs, 27 CANNES (Alp.-Marit.)

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