M ATHÉMATIQUES ET SCIENCES HUMAINES
S IMON L HUILIER
Examen du mode d’élection proposé à la Convention Nationale de France en février 1793, et adopté à Genève
Mathématiques et sciences humaines, tome 54 (1976), p. 7-24
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EXAMEN
DU
MODE D’ELECTION
PROPOSE
A LA CONVENTION
NATIONALE DE FRANCE
EN FÉVRIER 1793,
ET ADOPTE GENÈVE;
PRÉSENTÉ
AU COMMITÉ LÉGISLATIF
PAR
SIMON LHUILIER,
A U
P R É S I D E N T
pET AUTRES MEMBRES
D U
COMITÉ LÉGISLATIF.
Lt 7 faille’ 1794.
CITOYENS,
du
et!
tiréd’un
plus $’ jùr
lades
ild’une trop
le pour
qu’il
Les
pro-f
mais,
pas
dâ
lathéorie.
cru no.,adevoir
de e ofer des
EXAMEN
Du Mode d’élection propofé à la Conven-
non Nationale
deFrance
enFévr, 1793,
& adopté à Genève.
. 1.
Defcription du 31ode d’élec7ion qui fait l’obJet de
cetExamen.
LE
nombre des Candidatsprésentes
à l’affemblée cfttriplc
du nombrc desplaces
àrcmpHr. Chaque
billct corrtient de’Jx colonnes fotis les tirres fiiivans : Colonne
cvlonne/üpEjlérnentaire.
Chacuned’elles conticnt les noms de tous les Cnndtdnts.
Chaque
Elcacur donne aut3nt deCrrhra ;cs
d’élec-tion
qu’il
y a deplaccs
àrcirllir.
Il donneauffi,
mais à des Candides dilrérn5 de ceux
qu’il
aélus,
Ic même nombre de
futTra;:;cs ft.,pplétrcntaires.
On a détermiinc le cas de nullité des billets.
On a
prcvu
le cas dep:irité
( d’autantplus
rare que le nombre des Candidats le nombre des Elcéteurs fontplus grands ).
Un Candidnr e(t dit avoir la
majorité abfolue
dansla colonne
lortciue
le nombre de fes fut’francs
d’élcEtion ci"..plus grand
que la moide du nomb:e des b;llcts v;¡ B:.1blcs.4
Que j’ai obtenus de les éclaircir
pardes
applications
auxopérations faites fuivant
cenouveau
mode. Je
naejùis efforcé de dégager
mon
travail de
tout cequi pourroit lui
donner
unappareil inipofant & fcientifique.
Ce mode d’elec7ion ayant
étépré/ënté
par un
mathématicien bien verfé dans
cegcnre de fpéculations, je n’aurois
pashéfité’
de
luicommuniquer
mon travail avant dele faire pari,cnir, fi j’en
eula facilité. du principe .Iur lequel repofi
mon examen ,la néceffaire de
ce
principe
avecles confëquences,
ne melai, jf’rnt
aucundoute
queCondorcet n’eüt
dé/approuvé fon
propreouvrage. Les
entre- riensque j’ai
eusfur
cettematière
avecplu-
jieurs de
mesConcitoyens,
ontconvaincu
des déiàuts de
cemode ceux-là même qui
-ailoient ité dans l’origine les plus prévenus
~tn
fa faveur. Je m’affure que la leaure de
mon
Mémoire produira chef cltacun de
vousla même conviaion..Dans
cetteperfuafion, je n’hé rte pas de conclure à
cequ’il
vousplar’fe propofer
auConfeil Souverain,
tût -Que
nos autresoccupations
vousle
per-mettronts quelqu’autre mode d’élec’lion , qui
ne
foit pas fujet
commele mode ac7uel ’a’
,être
enoppofition
avecla décifion
vraiede P Addemblee
SZDiON
6
Si le nombre des Candidats
qni
ont lamajorité
abfolue dans la colonne d’éleiftion n"eft ps inférieur
au nombre des
remplir,
ces Candidats font élus dans l’ordre da noilil)re de leursfuffrages
élcttifs.Si Je nombre dcs C:1n1idf1ts
qui
ont lamajorité
abioliic dans la colonne d’élettion eft intéricur au
nombre dzs
places
àrcmplir,
oncomplète
l-éle8ionen recourant à la colonne
filpplémenraire.
Pour cela.on
prend
la fomme desfilttrages
éle8ifs 3C desges
fiippiémentaires
dechaque
Candidatrenant, &
ils- font déclarés élus dans rordrc des
grandeurs
deces formmes
Il en eft de même pour les
Suppléans,
s.il y a lieu à en nommer.f.
Il. Cc mode d’élcltion a étéprérenté
à la ConventionNati,>nalc de France en Février r 793, dans le
projet
de Conniunion dont l’académicien C.DNOORCET a
paC3é
pour être leçrincipal
réda8cur. Ce mode ayant lui uneparcilie iJtorité ,
e il n’enpas
îurpr;1Jnt q.J’iin grand
nombre dcs lB1embrcs denotre Alfemblée
V’ationale, après
eux unepartie
conridérab!c de mcs
Concitoyens,
aicnc étépréve-
nus en Ci
favcur,
& l’aientregardé
comme leplus.
propre à
exprimer
d’une manière sûre la volontégé- ncra!e ,
en rr;ême temsqu’il
al’avantage
deprévenir
la
ré»éti;ion
des éiGcmblécsSouveraines, toujours coù,,ctircsàl’Etat,
& Couvcnt coûtcurcs aux individus.En
cg*ct,
entre lesobjets auxquels
CONDORCETa
aphliqné
lesMithém,-,itiq!ies ,
ondilfinxuc
les élec-tion% comme ayant fixé
panicu1ièrcmcnt
fon -«itiention.Il en ;u:el:r d’tin otivr;;g,-
profond,
intitiitéfur
de la
probabilité
disdécidions
rendues à I,:
plurdli:¿
dest·o:x, qui
prouve Con habi- leté à manier lecalcul,
t la dig-’.ct.,Ité de foumettrece
Cujet
à t:n exame;trigourciii;.
N’était-il pas extrê-mement
probable qu.un mode auquel
avoit7
tout au moins
coopéré
un htathématicicn,qui
avolt faitde
cette matière unobjet
favori de fesétudcs, mériteroit l’approbation r,énéralc ,
fans avoir bcfoin depa!cr
par le creuset del’cxpéricnce ?
ICe
moded’életlion
nefe
trouve pas dans lel’faité
queje
viens de citcr. Les mndcsqii’il
ycxaminc
sdifl*tcileillent
app!icab!cs à
desatlcmb!ccs
très-nom-breuses ,
peuvent teu!cmcnts’appliquer
a des affcm-blées composes
de Votansclioifis , (lui fc
rendant aeux-mêmes (
d’unemanière
exacte clibre
de touteprévention)
c1c Icuropération,
ranhcnt lesCandidats
ï’onirc dcqu’t!
Ic·ut’donnent;
& ilprocède
dans le déchiffrcmcnt con.forniémcnt à cette ellini.-ition.
San·,dcotc
l’Autcur,:lppclé à pauer
desfj)écBlladons
de la théorie a l’exercice de la
pratique,
a fcnti lesdifficultés de
l’application
de tes confidérations abC:traitcs aux
fujcts
réels. Aum dans fonplan
de Condi-turion il ne
parle
pas des dincrens modes d’éleflion discutes dans fon ouvrage.La Confiianion
projetée, n’ayant
pas reçu1"ailiro-
bation
publiquc,
le mode d’éle8ionqui
}~ cft pro-pofé
en demeure en France fans exécution. Admis a’t Genève(
avecqueldues légères
modifications avanta-geures ,
re!ntivcsprincipatcmcnt
au cas où il y CI unefetile
place ,i rcmplir )
c’eft conformément à ce mode que fc font faitcs en dernier lieu les non1brufs élec- tions de l’illrcmbléc Souveraine.L’avantage princihal qu’on
attribue n ce madcen d’exiger,
pour l’élc8ion d’unCandidat,
au moins la
majorité
abcolue. A cet avantage s’enjoignent
d’autresfubfidiaircs,
tela que les L’éle8ion Ce fait par une fculeopération.
Les Elcc.teurs ont un choix
plus
étendu que fi le nombre des Candidats étoit feulcment double du nombre dcsplaces
àremplir.
Ce mode cilpropre à empêcher
les
brigues.
9
valions ;
je
les fondsi avecfoin , j’en diveloppai
lesconséquences, je
luicommuniquai
fuccefrive ment mo:x tra-;ail. Il nous parut utile de réveiller fur cetob}et important
rartestion de mesConci;cyecs , à je
mechargeai
de le faire.Quoique
l’examengénéral
& dirroPatif de cemode d’éleûion foit du rsubrt de
l’a !gèbre, je
ne mefuis
permis
que des calculsamples
& purement arith-métiques ,
& lesdeveloppemens d’exemples particu-
liers.
Craignant qu’un a; pareil fcientihque
ne rebutâtplufieiirs
de mesConci’oyens, je
me fuis contenté d’énoncerq-itlqtàcs-uns
des théorèmesgénéraux auxqtiels j’ai
été conduit. Comme me. calculsalgé- briqacs
rclatifs à cette matière font purement é!éme’n- taircs(
bien dulcrcns en cela de ceux que CONDORCETa
prodigués
avec luxe dans ronouvrage )
ils font à laportée
de ceuxqui
ont laplus lcbcrc
teinture des élé-mens des
mathérnatiquct
5( ceux de mesConcitoyens qui
font en état de les fuivre me trouveronttoujours prêt
à les leurcommuniquer.
~. V.
Les Candidatsqui
ont lamajorité abfolue
dans lacolonne
font
élussuivant
l’ordre de cettemajorité.
Cette
règle
clt finaturelle
$t ficonforme i
ta volonté de queje préviendrnis
contremon travai)
fi je dchutois
par(on
examen.Je profclfc
donc que
je
laregarde
commebicn étabuc. Je
mefuis
permis cependant de
fairc Cue cctterègle quelques
en
partie
pourcomllletter
mon cxùmcn ,mais
Surtout
pour montrer cluc les autresdétermi-
nnttons du nouveau moded’élc8ion pouvant
ctrc enoppofition
avecclle ,
cctteoppolition
eti pour ces dernières tin titre deréprobation
t lors mêmequ’elle.
ce
l’attroient
pas par leur nature propre.8
L’examen 3u
premicr
de ces >va1"tégcs eft mon bU:pr:ncipal.
Il eft leplu; f,.;fctptlblc
d’undéveloppe.
menr
mathén:atique
&rigoureux.
Les da mode d’éleétiun m’ont paru lui rtracher leplus d’imporruncc ,
à lui fubordonncr le? autresJe me
cependant
de dirc aum unmut t4.e ces dermes.
t
cettc matière oefiprcfclu’cntièrcmcnt
durclfurr du
plufieurs
dc mesConciroycns
pour-ruiii i fa fetjlf,-
inspection,
la Icéturc den10n rrilViJil. Je dois
prévenir
leuréloilnenicnt à
s’enoccuper.
Pi:11%ue
ccfiiiet
cft d’unc titi’ii,.épuis éjjilem=ii
la fbctccc entière Xlu(icurs
des tndi’/tdus
riiii
l:lcncrillGlrnt, i,atirois manluc
monbnt fi
j(-
n’avuis rcr.drc cet examen 3uffi éJé-te nufT)
populaire
qucp!1"iblc.
Ce n’a pas ici bparrie
I~1 moins de mon travail. L’ha- bitude dpsf,oi;cul;rriorrs
;,bHriJi(f’s peutempêcher
defourronncr
1.1 (ilfrictilté des risfornemcns & des cul- Culsdwi , fimples
pour ceuxfilli
font accoutumés à c,r. l,,,etire du mpsfitaric,ns, peuventparohrc
difficiles àqui ,,’y
font pas Cc ne futoit donc Iîplti-, grande
d’avoirrempli
monbut
priticip;il (qui
uit t’muttupubliquc
& la convic-t’en due mes
CCludroY(iuc;)
(iiieje
feroispuroltrc
ceje
ne l’nvüis luumis ;’1 la de pcr- bit nl’;àpprécier
de rcdretretles obfcurs ou incxalts.
Parmi les geils de lettres
qui
ont examine cc Mé-le
plus
deje
dois nnmrncrprincipa-
h:n1enr notre
concitoyen
Ncckcr dihin-gué
par fcs co:moinjnccsmathcmnticlucs.
Je lui dois l’idée lumincufe(lui
fait la 1>;ire de ccMéinoire , &
lacommunication de
durlclues
calculs ébauches fur les Ics-pius fimpïcs.
Je fcntis lajulictre
de fes obfcr-io
¢,
‘’1. Sipas rnr ia
colonne,
on à l,1fupplémcntaira.
Pour ccla onprend la
flat-Iles
fi îlesfuflrJges {uppIJmcnlai,et
desCandidats ils
font
élus dans l’ordre J:t de cesC’eft ici
l’objet principal
de mon examen. Je mon-trerai que la manière donc Ce fait la réunion des fuf-
francs
des deux colonncs dénature fouvcnt le vacu des Elcttcun. J’enprouverai
lapot1ibiliré
par des excin.plcs pris à
fins aucunég:)rd
aux élcâionsdéj:1
faiccs Suivant ce modc. Je conftilierai entité !e ferufin des éretlionsqui
ont eulieu ,
1 Cje
rnontreraila
poffibilité
que dansquclcines-uncs
d’cntr’ellcs lc voeude l’1BtfelnbJéc ait cté contraire à l’uletion
1)prononcée
Principe fondamental.
donné à un
! à un autre un
1 .mentaire »,
lepn:mi,r
CdndiJa’ auJ’ccnnd.
Ce
principe
n’a bcfuin clue d’être énoncé pourqu’on
cn rente l’évitfcncc. Atrlli tous ceux de mesConcitoyens
avcclcfilncls je
m’en fiiis cnrrétcnu l’ontrcrdc
comme incontcfiahlc. lljatio·nale ,
enprojiofant
ce mode auSouverain,
fit unegrande
cntre ces Jeuxespèces
defiiflirages.
I)ans Ics ech:rciucmcn
qui
f nent alorspublics
8td!(hibu6s par
Con otdrc,
unfiiwxge élcmif cli
nommea tn
fuiy}lcmcntnirc
cflHppcjc
cette ililli,,i,,iioii cf1
rcpctcc
dans trcsécl;iirciiretilens. Tant
qu’un
Candidat a obtenu laroajoritc
ibfi)lt)e par lesprcinicrs ftitrta.,,cs,
s On tàfidèle à cette
d,flintt ion;
on co(illite ks derniersftiil*rii,,,cs
Nuur nonquelque
foit lcur nombre. Ceux ci c,bti,:nilcnt unc fcalctncnttorique
lai,reillière
colonne ne Mtt
quoique petit
quc foit le dé ficit.* Cettc fccondc cljffc a été
(tipïî-iinic à
lademande du Comkc
LcbiOai;t;
Confiquence .
Ce
principe admis,
on ne peut fc à cetteconféqlience qui
en découle immédiatement.Lorfqac
pour
cumpleuer
féleRiun on a recours auxSucrages Cuppli;mcntaircs,
on ne doit Fasoppoftr
éleclifs
de l’un des Ctindidats l:sfuffragcs
taires
qu’avoient
reçus les autres Candi.laufur
lesmêmes billcis.
C.:ltC idée lumineufc de notre
Concitoycn
Neckeren ia bafc de tout ce
Mémoire ;
les calculsqu’il préfcntc
n’en font que desapplications.
Pour fairc mieux fentir
l’imliortance
de ceprin-
R de Ces
conScqucnccs, je rappellcrai
cequi
avoit - licu autrcfois dans Ics élcaions en Con(cil-
Gcnéral , quand
la Iiflc des Candidats étoit terminéepar la
ligne
de noutellc Ele8ion.Lorfqti’un
Elcacur avoit donné desfilrrracs
d’élec-tion en noml3rc moindre que celui des
l,laces à
rem-plir,
en fortequ’il
avoit donné en même tcms unfuffrage
n laligne
de nout-ellc Elcc1ion ( traitée commeCandidat ),
dans le dechitircment on faifoit porter cedernier
Suffrage
lildiflin8cnient contre toti,.t les Can·did;tts,
tandisqu’il
devoit afft!âcr fculemcnt les Can- didats non élus par cet Elc8eur. Un fetitit le défaut de cetteopération ,
Se on la rcaifia en1763.
Dans Ic mode aauci on comment unc erreur
fJit felnb!ablc
quand
on cùappc!é à
recourir 1 la [cconde colonne. On donne unc valcur auxfiiitrages {i)pplérncntJircs
indi(linlcmcnt contre tous les Candidatsqtil
demeurent en "oncotirs , t tins avoirégard à
la manière dnnt unful?rafie ftii,plérnenilire
aété donne au Candidat
qui
le portc, f:us faire !a difliiit.9ion néccff.lirc entre les Cdndidlisyni
lulavoicnt été
prcicrc!
dans le mémc bi!!ct par unfirf.
frahc d’élebioil
&. ceuxqui
n’étant nommesdans
le mêmebillct,
ni commeélus,
ni commeftilpléans,
13
mode
préfente
comme leplus agréable
en- le moinsagréable.
L’Ele8ion peut être indéterminée entre
deux,
8t même entre troisCandidats & cependant
le modeaauel la prononce
toujours
comme déterminée.J’avais d’abord
juflifié
par desexemples
chacune de ces ancruons, & mêmeje
Favois fait par desexemples
de deuxefpéces;
dans les uns,foppoû-
tion étoit la
plus grande,
y ou voifinc de laplus grande :
dans les autres, cetteoppofition
étoit d’unegrandeur
rnoyenne.Mais,
ces dé;ails ayant donné à mon travail une tropgrande étendue, je
me con-tenterai d’un moins
grand
nombred’exemples ,
&je
ferai voir ÍltT-tOut, combien eft vague le refultat du voeu de l’Affembléeprononcé d’après
la connoif-fance des
curages
élcttifs desfuffragcs fupplé-
mentaircs fculement.
§. IX. Pour
abréger, je dcugncrai
les trois Candi-dats par les lettres de
l’alphabct A, B, C, ( qui
peuvent être
prifes
pour les lettres initiales de leurs noms ).Je dis d’abord que ces trois Candidats donnent lieu à des billets d’EleRion de fix formes diflérentes.
En
effer,
le Candidat A ayant reçu unfuffrage
d’Eleétion, le
fufirage fupplémentaire correfpondant
peut être donné à l’un ou à l’aurre des deux Can- didats B ~
C ;
cequi
donne Heu à deux formes de billet5. Dë ns le tableauSuivant, je
lesappelle
1 re.& De même un
Suffrage
éle8if de B donne lieu aux deux formes 3 ~ 4; unCuffrage
électifde C donne lieu aux deux formes 5 & 6.
Pour un éclairciffement
plus grand
encote,j’ai prérenié
ce tableau d’une manièrecorrerpondante
àcelle dont font fasts les biilets dlfiribués aux Elec-
teurs dans l’A1fembléc Souveraine.
Il
dévoilent feuls en être afTe8és. A cet
égard
donc lafu pplémcntairc
apris
laplace
de l’ancienneligne
de nouvelle élec7ion dont on avoit reconnu Ics incon- véniene.
4.
VIlle Le cas où il y 3 une fetileplace
àremplir,
Separ confèquent
trois Candidatsfculement,
fediflingtie
des autres par Ca
fimplicité ,
pnr la dimintation du nombre dc fescombinaifons ,
& par lagénéralité
desréfultats
auxquels
il donne lieu. Je crois donc devoir débuter par desexemples
relatifs à trois Candidatsfeulcment,
dont aucun n’a lamajorité
abfolue. Je montrerai enfuira comment ce cas fedifiinguc
desautres dans
lefquels
le nombre des Candidats enplus grand ,
& comment les réfulrats obtenus dans ce caspeuvent faire
tirer,
àplus
forteraifon,
des confé-quences fur les cas
plus compliqués.
Soient deux
Candidats ; je
dis que Fun eftplus agréable
quel’autre, torfque
la nombre des Votansqui
ontpréféré
lepremier
Candidat au fecond e11plus grand
que le nombre des Votans.qui
ontpréféré
lefecond au
premier.
Je crois devoir raitembler fous un feul
point
devue les
oppofitions qui
ont ou peuvent avoir lieu entrele réfultat
prononcé
fuivant le modeaauel,
~c lavolonté réelle de l’Affemblée.
Des Candidats que le .déchiffrement actuel
préfente
comme
inégalement agréables
peuvent êtreégalement
âgdréablcs
àl’atTemblée;
5{réciproquement,
des Can-didats que le déchiffrement aauel
préfente
commeégalement agréables
peuvent êtreinégalement agréa-
bles à l’affemblée.
Le Candidat que le déchiffrement aauel
préfente
comme le
plus agréable
peut être leplus défagréablc
àraire mblée,
&réciproquement.
Le Candidat qce le déchiffrement a8ucl
préfente
comme le moins
agréable
peut être leplus agréable
à
l’affernblée,
cu mêmes tems que le Candidat que ceL’Eleifteur
qui
a fait un billet de lapremière forme,
apréféré
le Candidat A à chacun des autres, at enparticulier
au CandidatB;
mais il apréféré
ce dernier au Candidat C. Par
conséquent,
dans 1edéchirement,
on devroit faire porter lefunrage fuppiémentaire
de B contre le Candidat C feule- ment,auquel
B eftpréféré ;
&point
du tout contrele Candidat A
qui
eùpréféré
à B. Ceci doits’ap-
pliquer ( en changeant
lesdéfignations
des Candi-dats),
à chacune descinq formes reftantes
15
A eit
préféré
à B par les Eletteurs dont les Billets fontEn
gétiéral ,
un Candidatcft priféré
’à un autrepar tous les Votans
qui
lui ont donné unfuffrage
par ceux
qui
lui ont donné -in’uf- frage fu pplémentaire ,
en donnant autroijrtèr.,c
Care-aidat un
fuffrage
Avis. Dans tous les
Exemples
arbitraires(iui
fui-vent,
je Cupporerai
une Affemblée de 1400 Votans.§.
X. Avant d’entrer dans le détail desexemples je
crois devoir énoncerquelques propofitions
dontje fupprime
ladémonftr,-ition,
maisje
fuisprêt à
ladonner à la
première
demande.Si un Candidat eft
plus agréable
que runquel-
conque des deux aurrcs , y la fomme des
funrages
électifs &
fupplémentaires
dupremier
e(1plus grande que
la tomme desftit*frages
éleitifs des deux autres.Ou,
G la fomme desenrages
éle8ifs &Ctiiiplémen-
taires d’un Candidat en moindre que la fomme des
fuffragcs
éJc.:lHfs des deux autres , ce Candidat nepeur pas être le
plus a,,,réable
des trcis.Si la Comme des
fuhrdges
élc8ifs Seflit,)Iérnen-
taires d’un Candidat en
plus grande
que la femrne desfuffrages
éleftifs des dcux autres , ce Candidatne peut pas être le moins
agréable
des trois.Les nombres des
curages
élet1ifs &fupplémen-
taires de deux Candidats étant
donnés ,
t’un de ccsCandidats eft d’autant
plus agréable
quel’autre,
que le nombre des Eletteurs dupremier qui
ont donnéau fécond un
fuffrage fupplémentaire,
enplus grand,
1.1
F-leaeurs de A
qui
donnent à B unfud’ra5e fupplé·
mentaire. L’Elcûioa eft donc telle que la
prefente
letableau fuivant :
Yotans. Vomns qui prlfirtnt
Pour que le Loueur ne foit
poin; arrêté , je
croisdevoir
expliquer
ceTableau;
bt ledéveloppements
que
j’en
donne doits’appliquer
auxexemples
fuivans.On y voit,
que des t 160 votansqui
ont éluA,
1 go ont donne unfuffrage rupplémentaire à
les
98o
reftans ont donné leurfutrage fupplémen-
taire à C.
Des iogo Ele&ctirs de
B,
60 ont donné un fuf-frage f-.tpplé ni enta ire
àA,
8t toio ont donné unfuffrage fupplémentairc
à C.Les 160 Eleacurs de C ont donné à A un
frage fiJpplécnenta:rc.
A eft
préféré à
B par les n6o EleaeHrs deA,
&par les tro Eleâeurs de C
qui
ont donné à A unfufl’ragc fupplémentaire ,
en tout par Eieûeurs.A eft
préféré à
C par les 1160 Eleeurs deA,
& par les 60 Elcaeurz de R
qui
ont doiré à Aun
fuffra-e fupplémentaire ,
en tout par i zio Elec-teurs.
16
Un Candidat ett
sùrcment
le moins2gréable
deitrois, lorsque
la fomme de fesfumages
électifs &de la moitié du nombre des Elc8curs efi
plus petite
que la fomme des
fuHragcs
clcctif’s &fup,,,Iénnen-
taires de l’un
quelconque
des au;rcs Candidats.§.
Soit une ElcéHon comme Cuit:Aucun Candidat
n9ayant
eu lamajorité abfolue,
le mode aetuel prononce C comme étant le
plus agréable. Cependant, yuifcjuc
la fomme i rGo de fesfuff’rages
cftplus petite
quc la fomme 1140 desfüfirafies
électifs de A ~ deB,
le Candidat C ne peut pas être19 plus agréable
( ~.r o. )
En
effet,
comparant le Candidat C avec le Can- didatA ,
le casqui
lui eft leplus
favorable cft celui( 4. 10 )
ou les 160 Elcâeurs de C ont donné;t A un
fuffrage fupplémcntaire.
Cette
fuppofitions
rtifrit pour déterminer la difiri- Ibution desftitfrages
éleaifs Zdnippicmcntaircs
cntrelcs trois Candidats.
En
eMet, puisque
les r 60 Eleacurs de C ont donnéà A leur
fuffrage fupp!cnentaire ,
& que A a cu izofu&ages ftji)plénientaires ,
il a reçu les 6o(unragcs Iupylcmentaircs
reilans des Eleâeurs deB ;
mais le nombre des Elc8:eurs de B c11 donc ioiodes Electeurs de B ont donné à C un
fufiiragc fup- plémcntaire;
mais le nombre desfuffrages Supplémen-
taires de C c11 zooo, donc C a reçu
980 fuffrages fupplémentaires
des Elec9:eurs deA;
mais le nombre des Eleàcurs de A eft donc il rcfie 180 Elcâcurs i3B eft
préféré
à A par lesiogo Etc8curs
de B feulement.B eft
préféré
à C par les i o80 Elc8curs deB,
&t par les 1 Xo Eleâeurs de A
qui
ont donné à B un,Cuffrage fupplémentaire,
en tout par1160
Electeurs.C e(1
préféré
à A par les 16o Elet1eurs deC, ~
par les toto Eleacurs deB, qui
ont donné à C unfuttr3Óc Cupplémenraire ,
en tout par i i 80 Eleùeurs.Quoique
C foitprononce
fuivant le mode actuelavoir
780 fiJff"ragcs
deplus
queA,
& goofufl’rages
de
pluç
que B ;cependant
le nombre des Ele4fteursqui préfèrent
A àC, furpati’v
de 4a le nombre des EleEtcursqui préfèrent
C à A , même dans le casle
plus
favorable à C pour facomparaifon
avecA;
Se en même tems, le nombre des Eleéieurs
qui préfèrent
B àC, furpaffc
de 40 le nombre des Electeursqui préfèrent
C à B.De même, dans la
comparaison
de C àB, la plus
favorable aC,
les 160 Elc.tteurs de C don-ncnt à B un
fullragc fuppicmenfaire.
Alors l’électioneft con1mc il
fuit :
él.
Potans guiprlfirent
19
Dans
ce cas, leplus favorable à C,
ceCandidaL
est à la vérité
préféré
à B par 100Cuffrages;
mais Alui eli
préféré
par3 Go fliffrages.
Dans le
premier
cas où les 16o E!e&eurs de Cont donné à A un
fuifrage Cupplémentaire,
h? voeu del’Aliemblcc eft déterminé relativement à
A, puifqu’il
-devient
plus agréable qu’aucun
des deux autres , ~CiI~ eft auffi déterminé relativement à
C , qui
est lemoins
agréable
des trois.Dans le fecond cas où les 16o Elt-.âeurs de C
ont donné à B leur
furfragc fupplémcntairc,
la volontéde l’rlffcmblée pas
prononcée
entre les uoisCandidats,.
En
effct, puirque
B eùpréféré
àA, ~
que A eftpréféré
àC,
A n’cft ni leplus agréable
ni le moi°izagréable
des trois Candidats :de même, puifque
Ceft
préféré à B,
& que A enpréféré
àC ,
C rCeftci le
plus agréablc,
ni le moins des troisCandidats.
Enfin, puisque
B e11préféré
à A, mais Cest
préféré
àB,
B n’elt ni leplus agrcable,
ni lemoins
agréable
des trois.Ce cas nous a fourni un
exemple
de fiadéter-mination,
ouphJtôt
del’incmplicabilité
de la volontéde
(’Affcmblée ,
& doit nous faireconc;urc ,
que le mode atlucl nepèche
pas fcuiemcnt par le déchif-frement,
mais encore par fa nature & que lors même que l’on rcmontcroit àorigine
dcs Ctif-frages
dechaque Cand:dat,
on nepourrcic quelque-
fois
interpréter
le vccu dc§.
XII.Excmple
deviné à montrer ia&racde
termination dn ré(u!tut
prononcé.
-
A eft le
plus agréable
des troisCandidats,
& C eft le moinsagréable ;
favoir leurordre ,
eft A. B.C. y
tandis que par le mode
atlucl,
il eft C. B. A. Par- tant, le Candidatprononcé
le moinsagréable
peutctre le
plus agréab;e ,
en même tems que le Can- didatprononcé
leplus agréable ,
eft le moinsagréable.
Dans cet
Exemple,
tant que le nombre des Elcttcurs de Aqui
ont donné à B unfuffrage Cup- plérnentaire
eftplus grand
que380,
maispetit
que
460,
A eft leplus a-,ré:ibic
8c C le moinsagréablc
des trois Candidats.Si le nombre des Electeurs de A
qui
ont donneun
filfTragc fupp!émcntaire
à B etl;plus grand
que360,
maisplus petit que 380,
l’ordre des Candi-dats e1~ B. A. C.
Si le nombre des Elcàcurs de A
qui
cnt donnéà B un
fuffrage fupplémentaire
cftplus grand
que460,
maisplus petit
que660,
rElctHon en indé- terminée.’routes les fois que l’Eleiftion
déterminé,
Aen
plus agréable
queC,
contre cequi
a été pro- r-oncé par le mode aé1ucl.so
C eit déclaré le
plus agréable ;
A eft déclaré le Jboinsagréable.
Je dis que 1"ordre depréférence
donnc à ces Candidats peut être ;out différent.
L’Eletlion eft
indéterminée;
mais lacomparairon
de A à C donne à A une
fupérioricé
de560 futfrages.
Sufl fup.
L’Ele8ioD en encore
indéterminée ;
mais la com-paraifon
de B à C-donne àB
unefupériorité
de6co
Cuffrages.
la
Ces
Èxemples
font lilffifans pour faire reirortir les défauts du mode d’Elt8ionadopté; &
confor-nlément à l’invitation du
Comité, je ftJpl’rÏlne
ledéveloppement
desExemples
tirés desfaites fuivant ce mode.
.
Xlll, Si on nepropofoÏt jamais
nuSouvrrain
que pour une fculc>>lacc ,
ilroroit
iliféle plus
fuuvcnt
de vériticr le réctiltat du déchifrrenicnt lore.qu’il
cildouteux,
en remontant àl’origine
des fuf-frages.
l’our comparer deux Candidats l’un à
l’autre,
parcxcmplc,
A avecR,
(oientpris
tous les billets élec- tifs dcC ;
foientpanades
tous cesbillets
endeux
dont l’unc contienne A comme
fuphléanc,
& 1"autre contienne B comme
(uppléant.
Aux Ctif-frages
élciiifs deA,
l{)icntajoutés
lesfutrrages fup- lilémentaires qu’il
a reçus des Elcélet)rs deC ;
Seaux
fuirrarcs
électifs deB,
foicnt auniajoutés
lesfti.,Tra,les ftippléiiientaircs qu’il
a reçus des Eleâotirs de C. Celui des dcux Candidits A & Bauquel répond
laplus grande
de cesfommcs cfl
leplus agréable.
Le cas de
l’indétermination
abfoluc entre les trois Candidats alieu,
toutes les foins que la fomme desfirirrages
électifs &Supplémentaires
dechaque
Csn-didat en
égale
à la fomme desfitffr(}Gcs
élcaifsdes deux autres.
Dans les autres cas, cette indéterinini;tion eft levée par d’autres conuderations. En
effet ,
f la fcnmmc desfulirages
éleitifs Scfiyplcmentaircs
d’un des Candi-’dats eft
I)Ius grande
que la fomme desenrages
é!eeHfs des deux autres,
parmi
les Candidats ref- tans, a y en a au moins un dont la Comme des{ufTrahes
éle8ifs &Supplémentaires
e(t moindre que la Comme desfuttrages
ileaifs des deux autres ; &alors ce dernier ne peut pas être le
plus agréable.
Mais, torique
lenombre
desplaces
àremplir est
13
pius grand ,
cette vétification devientimpraticable ;
&
cependant,
elle dt d’autantplus néccnaire ,
que le nombre desplaccs $ remplir
effplus grand.
Nous avons vu que le nombre des billets de forrncs différentes
auxquels
donnoicnt lieu trois Can- didats e(I fix. Pour dcuxplaces
àremplir,
ou fixCandidats,
ce nombre eft 90. Pour troisplaces .
ou neufCandiJats,
il cft 6Ko. Pour quatreplaces, 34650.
Il augmente frapidement
avec le nombredes
placcs,
que l’élc8ion destrente-cinq Juges
du’Tri-bunal en dernier rcnbrt donnoit lieu à un nombre de billets
plus grand
que l’unité fuivie de48 Zéros ;
1 oooooo OCD CK>3 000.
Il feroit donc
impraticable
de faire pour un nombre deplaces p!us grand
quel’unité,
i’énumcrjtionqui
efI devenue facile pour ce dernier nombre.
Cepen- dant, puisque
le casumpte
d’une fculcplace
a donnélicu à une
comHcnujn
dont il neparoitToit
pnsfufceptiblc,
& quej’ai prouvé
la réalité ou lagrande pofnbtji:c
deroppoution,
entre la volonté vraie del’Atremblée ,
& Cette volontéprononcée
fuivant le modeactuel)
lacomplication
des tutres cas ne doic iaiuer aucun doute que les caufes de cetteoppofi-
tion devienient %
plus
nombreuses &plus pui1iao-
cs ; & que fi cettc énurncration a été nccelïjire dans le
prcmicr
cas, elle ledevient,
àplus
fortelairen )
dJns les cas oic elle cft inexécutable.Pour mcttrc cette vérité dans la
pl,is grande
cvi-dence, j’ai
fous cepoint
de vue, avecbeaucoup
declctaif,
trn cas arbitraire fur fix Can-didats ;
&j’ai prouve l’oppoution qui pouvoit
avoirlieu entre J’Elc8ion
prononcée Se
1’1-’.IcEtion vraie ;~C l’indétermination
beaucoup plus fréquente qui
peut avoir lieu entre les
Candidats;
maisPcxpou-
tion de ce calcul donneroit à ce Mémoire une trop
granJc étendue y Se je
crois queje pcrfuaderai
mcsLecteurs d’une manière
plus lumincufe ,
en m’occu-25
Les i". ~C
ge.
de ces Formes n’ont aucuneinfluence fur la
cornpzraifon
de cesdelx
relativement à la différence de leurs
luttragcs.
Le Candidat r eft
préféré
à B par tes oE-1éieursdont les billets font des Formes
38.
~ 7‘., Se le Candidat B cfti>réfiéré
à A par les le&eurs dont les billets font des Formes4’. 5«-
~ 8‘. Sion
ajoute
à chacun de ces Candidats les biilcts de la Formequi
lcur font communs, en trouvera(
comme pour une fetileplace
àremplir, §. IX ) qu’un
Candidat cftpréféré
à un autre par tOUS lesEledeurs
qui
lui ont donné unfuttragc éleaille’,
C.par ceux
qui
ont donné à Itii feul unfutârûgc plémcntairc
cn n’élifant pas le fécond Candidat.Dans le cas de trois
Candidats,
y on connoit la fonime desfuffrages fitppïcmentaires
que deux didats ont reçu des Electeursqui
n’ont donne unfutrrage qu’à
l’und*eux,
cette Comnie étant le nom-bre des Elciftctirs du troilièlnc Candidat. Cette con-
inoittance limite les
conje&ures qu’on
peut fsire fur trois Candidats. Mais il ri en efl: pas de même pourun
plus grand
nombre deCandidats,
vu lagrande
variété
qui
pcutrégner
dans la dHhibur!:)n dcs fu=fragcs fupp!émentaires
donnés par les ElcEtcurs desCandidats rcflans.
§.
XV. Soit une Anemblée de 1400Electeurs, qui
élit pour
plulieurs placcs
fur unepréfcntation
ennombre
trikile. Que
lesfuffia,-,cs
de deux des Can-didats A
&
B foicnt comme il fuit :Le cas le
plus
favorable à A cft celui ou les 8eoElcùcurs
de A ont donné à ~3 unfupplé-
24
pant
pri cipalement
de lacomparaison
des Candidat deux àdeux ;
cequi
rendra l’examenplus facile ,
y fans nuirecependant
auxconféquences
quej’ai
àen tirer.
§.
La forme desbilicts, quant à
deux Can-didats A &
B,
peut varier deneuf manières,
commeilïuïc:
r°. Ce billet eft
tel,
que A & B ont l’un &]"autre un
fufTragc
élcâif.z°. A a un
ïutïragc eleôif,
B unenrage fiipplé-
mentaire.
a un
fuffrage éle8if,
B n’a aucunruff*rage.
4°.
B a unCufirage élc8if,.
A a unCuf"trage fup- plémcntairc.
5°.
B a unCuffrage éleaif,
A n’a aucun60°. A ôt B ont l’un & l’autre un
Cuffrage fupplé-
mentairc.7°.
A a un"tiTrage fupplément3ire,
B n’a aucunenrage.
8°. B a un
fuffrage fupplémentaïre, ,A
n’a aucunfutTrilge.
9°.
A & B n’ont l’un & l’autre aucunfufïrage.
TABLEAU.
z6
meataire ;
tandisqu’aucun
des EIcacurs de B n’a donné à A unúl(fragc fiipplémentaire.
Tout repaffie,
’1quant à
la différence desCuffrages
de ces deux Can-didats,
comrne fi rEle8:ion étoit tellequ’il
fuit :DifE $10. en fav. de A.
Il eft donc
poirtble
que A Coltpréféré à
B parune différence de S 10,
tandis
que B ditpré-
féré à A par une différence
de
Le cas le
plus
favorable à B est èelui où les 600 Fleâcurs de B ont donné à A unfuffrage Cupplé- mencatrc,
tandisqu9aucun
des Elcâeurs de A n’a donné à B unfuffrage fupplémentaire.
L’Eletiioaeft alors comme il fuit :
Difil.
Entre ces deux cas
extrêmes, qui
établifrent entre ces deux Candidats une ditïerence de isoo, il refleun
très-grand
nombre de cas intermédiaires ~ pro-bables, qui
font Cencir lagrande
indétermination que Jaine ce modeCes deux Candidats font
également agréables; ri
le nombre des Eleaeurc; de
A, qui
ont donné à Bun
fuffrage ftipplénr-ent.-iire , furpaCfc
de 180 le nom-bre des
Eleç’lcurs
deB, qui
ont, donne à A un Cuf-frage Supplémentaire.
Tout fepaire alors, quant à
la diitérence de leurs