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Enigme transparente, comme dit le grand dignitaire

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Academic year: 2022

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LE PARTI

COMMUNISTE FRANÇAIS (1)

E

nigme transparente, comme dit le grand dignitaire chinois, M . François Mitterrand prend des ministres dans un parti qu'il considère comme dangereux..., observe l'opi- nion avec plus ou moins de perplexité.

Les gens, comme on dit, devraient d'abord se demander pourquoi le P . C F . , bâti sur la négation de la démocratie, pro- grammé pour la subversion, et se réglant sur Moscou, existe avec une telle ampleur ? Il y a là un scandale dont nous expliquerons les causes dans la seconde partie de cet article.

Adversaire du parti « moscoutaire » — le parti communiste s'aligne toujours sur la politique extérieure de l'U.R.S.S., a dit et écrit M . Mitterrand — , le leader socialiste s'est allié avec lui pour parvenir. Le système de l'élection présidentielle et le scrutin majoritaire aux législatives, qui imposent la bipolarisation, ne lui laissaient guère d'autres issues pour accéder au pouvoir. Sa longue marche visait à concurrencer le P . C . , à le dépasser en audience, et ensuite, si possible, à le subordonner.

Le chef de l'Etat espère réduire son partenaire-adversaire, mais pas le transformer, car le P . C F . subsiste par l'effet d'une

« logique d'appareil ». Ses « permanents » en constituent l'ossa- ture dans un temple qui a ce parfum de vase vide dont parlait Renan. Ces bureaucrates staliniens entrèrent en religion dans les années de la Résistance et de la Libération à l'époque où l'on

(1) Dans les précédentes publications de la Revue, nous avons parlé de la gauche socialiste, du chiraquisme, et de l'U.D.F.

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croyait encore à ce qu'on appelle aujourd'hui « le socialisme réel », à Moscou, à L a Mecque, et leur départ contribuera à affaiblir un parti incapable de se transformer autrement qu'au risque de se perdre, mais dont le dépérissement s'accélère de l'avènement socialiste.

L a seule perspective pour le P . C F . réside dans l'Armée rouge. Dans une réponse très embarrassée, M . Maurice Thorez n'avait-il pas un jour dit que, si les masses laborieuses des pays de l'Europe de l'Est accueillaient successivement les troupes du socialisme soviétique, eh bien ! la même chose se passerait sur le territoire français...

M . Jean Poperen, secrétaire général adjoint du P.S., avance ceci à propos des positions du parti communiste français sur la Pologne :

« On en est arrivé à se demander si la justification d'une telle politique ne serait pas finalement l'idée que d'une façon ou d'une autre une série de glissements finira par donner à l'Union soviétique une position de plus en plus prépondérante en Europe, et que celle-ci finira par basculer. »

M . Charles Fiterman se déclara « blessé et indigné ».

Le chef de l'Etat a pris des ministres au P . C F . , non pas à cause de l'arithmétique parlementaire (le P.S. dispose de la majo- rité absolue au Palais-Bourbon), ni même tellement en raison de l'intérêt de neutraliser la C . G . T . en déclin et incapable d'orga- niser désormais de grands mouvements nationaux. Le nouveau président de la République a surtout pris en considération le fait que le quart des voix communistes se porta vers lui, et non pas sur M . Marchais, dès le premier tour de l'élection présidentielle...

D'autre part, le report presque parfait du suffrage communiste au second tour sur sa personne a été une surprise : on pouvait prévoir un « déchet » plus important que le « déchet » du report chiraquien sur M . Giscard d'Estaing...

A la fin de 1983, M . Lionel Jospin a demandé à M . Geor- ges Marchais une réunion P . S . / P . C . pour « vérifier » l'entente des deux partis.

Le chef de l'Etat avait le souci de lier plus étroitement le parti communiste, qui pratique le double jeu, afin de poursuivre la politique de rigueur : non-indexation des traitements des fonc- tionnaires (le ministre de la Fonction publique est M . Le Pors), et les douloureuses, mais nécessaires, « restructurations » c'est-à-

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dire les fermetures d'usines et les licenciements dans les houillè- res, dans la sidérurgie, aux constructions navales, et aussi à la S.N.C.F. ( M . Fiterman est ministre des Transports).

Autant que l'on puisse en juger, car l'incertitude au sujet de l'étendue des pouvoirs de M . Andropov s'ajoute au secret habi- tuel, Moscou ne pousserait pas le P . C F . à retirer ses ministres du gouvernement. E n dépit de la crise des euromissiles, il n'y aurait « pas de 1947 », dit-on dans les milieux diplomatiques soviétiques.

Acculé à signer le contrat « vérifié », lequel comportait un alignement sur la politique extérieure, M . Marchais s'est incliné, mais en obtenant de maintenir sa position en faveur de l'inclu- sion de la force de frappe française dans le calcul des forces nucléaires de l'Ouest.

E n matière économique et sociale le parti communiste a dû se prononcer pour la continuation de la rigueur, mais il s'efforce de retrouver une marge de double jeu en se défaussant de diffé- rentes façons, et notamment en s'en prenant à M . Laurent Fabius, ministre de l'Industrie.

P

ourquoi y a-t-il un parti communiste en France ? Il ne devrait pas exister, ou guère, dans un pays aussi prospère, aussi évolué, aussi patriote (Maurice Thorez ensei- gnait qu'il fallait parler de «notre pays», et pas de «notre patrie »).

Certes il existe depuis toujours en France un courant égali- tariste, « p a r t a g e u x » , aspirant plus ou moins confusément à un nivellement général.

Marx voyait dans Babeuf « le fondateur du premier parti communiste agissant ».

Avec le babouvisme, i l y eut une révolution dans la Révo- lution, au sein de la Révolution française, et elle débouche sur

1917 ! Avec Babeuf, dont Buonarroti développa les idées pour le x i xc siècle, les conceptions fondamentales de Marx et surtout de Lénine étaient dégagées : la lutte des classes comme détermi- nisme de l'histoire. L'incapacité des masses «spontanées »... L a nécessité d'un parti militairement dirigé par des révolutionnaires professionnels. L'établissement d'une « dictature du prolétariat » pour assurer l'irréversibilité.

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Mais s'il hérite de la conspiration des Egaux, le P . C . ne devrait pas dépasser 5 % de la population...

L'histoire n'est pas cette raison dans l'histoire proclamée par Hegel, et « le réel » ne devient pas toujours « rationnel » ! Il y a la guerre. Sans la « Grande Guerre », cette « accoucheuse » de l'histoire, il n'y eût pas eu de révolution d'Octobre, cette monstruosité dont Soljénitsyne décrit l'avènement dans son œuvre magistrale Août 1914.

En France un faisceau « de circonstances » constitua en quelque sorte la matrice de la révolution soviétique.

— D'abord, l'immobilisme social de l'establishment capita- liste... Les congés payés en 1936, sous la pression populaire ! Pourtant dès la fusillade de Fourmies en 1891, on savait qu'il ne fallait plus spéculer sur les effets de la répression de la Commune qui scande, comme une salve, le siècle, avec celle de Cavaignac en 1848, et auparavant la rue Transnonain.

Dès Bismarck, un garantisme intègre le prolétariat allemand à la nation, alors que dans le début des années trente Laval et Tardieu sont mal reçus à droite pour leur projet d'assurances sociales !

— D'autre part, les divisions et le manque d'audace du socia- lisme français : la scolastique blumiste s'y déploiera aisément pour reporter généralement l'heure de l'action.

E n face de la S.F.I.O., « l'organisation » extraordinaire du parti communiste, ce qui fut le génie de Lénine, et le grand talent de Maurice Thorez, considéré par Moscou comme exem- plaire à cet égard.

Ce « centralisme démocratique » s'accompagna souvent d'une capacité de simuler « l'ouverture » afin de s'enrichir des autres, à gauche et même à droite.

— Enfin, et surtout, l'échec du socialisme devant la guerre et devant Hitler...

Parcourons l'histoire du P . C F . à grandes enjambées.

Le grand parti socialiste, avant comme après la Première Guerre mondiale, c'est le parti socialiste allemand, mais en 1914 les socialistes allemands partent en guerre d'un seul pas, et refu- sent de pactiser avec les Russes en 1917-1918.

L a social-démocratie allemande porte l'immense responsa- bilité historique de s'être littéralement évaporée devant le nazisme...

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L a naissance du P . C F . s'explique par la conjonction entre le scepticisme à l'égard de l'Internationale socialiste et l'immense espérance éveillée par la révolution d'Octobre.

Dans le débat des socialistes d'avant 1914 s'opposaient ceux qui défendaient la paix, et la préféraient à tout le reste, et une minorité agissante avec Rosa Luxemburg et Lénine, résolus à utiliser la guerre en vue de la révolution.

A u congrès de Stuttgart en 1907, l'Internationale socialiste réalisa la synthèse, ou plutôt une combinaison, entre les socia- listes français et les socialistes allemands sur le thème : « Je fais la guerre à la guerre. » Mais une partie des socialistes allemands (Bebel) exigeait que l'on distinguât « guerre offensive » et

« guerre défensive ».

Jaurès s'écriait magnifiquement en 1912 lors de la première guerre balkanique :

« Je pleure sur les morts innombrables couchés là-bas vers l'Orient dont la puanteur arrive jusqu'à nous comme un remords.

Je briserai les foudres de la guerre qui menacent dans les nuées. » Cependant la guerre éclate, « on a tué Jaurès », les socia- listes français et allemands votent les crédits militaires (mais pas les socialistes russes), et le grand leader socialiste français, Jules Guesde, entre dans le cabinet, avec Sembat. L a guerre était

« défensive » pour chacun des belligérants...

A Zimmerwald, en septembre 1915, se réunissent des socia- listes de tous les pays, et notamment de France et d'Allemagne.

S'opposent la droite zimmerwaldienne qui veut pousser les gou- vernements à négocier, et la gauche zimmerwaldienne, léniniste, qui veut remplacer la guerre entre « tes impérialistes » par la guerre de tous les prolétaires unis contre le capitalisme.

E n France, la direction du parti socialiste devient implici- tement minoritaire. Le militantisme contraint finalement les ministres socialistes à se retirer en 1917 de l'Union sacrée.

L a paix survint, enfin !, mais les espérances sociales sont vite déçues. L a semaine de huit heures a été votée, mais on tend à la remettre en question sous la nouvelle « Chambre bleu horizon» élue en 1919. De grandes grèves échouent.

A Paris, en 1920, le congrès de Tours, avec Cachin et Frossard revenant de Moscou. E n pleine séance « le coup de pistolet de Zinoviev », le télégramme par lequel Paul Faure et Longuet sont excommuniés comme « agents déterminés » de la

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bourgeoisie. Clara Zedkin, au nom de Rosa Luxemburg, balaie tout par son : « Camarade, il faut choisir. » Et c'est en vain que Longuet répliquera : « Moi, je ne suis pas disposé à recevoir le knout. »

Encore Moscou n'avait-elle pas sorti tout de suite « la 23e condition » excluant les francs-maçons, ce qui provoquera rapidement le départ de Frossard.

Pour l'adhésion à l ' I . C , 67,8 % des mandats.

Ainsi se créa le P . C F . , comment connut-il la prospérité ?

« Le Parti » se développe sur sa lancée, dans l'ignorance du visage sanglant de l'U.R.S.S., jusqu'à l'ouvrage de Souvarine sur Staline.

Le sectarisme, l'ouvriérisme, la tactique « classe contre classe » limitent le P . C . qui n'obtint aux élections de 1928 que 9,8 % des votants. Le radicalisme anticommuniste triomphe avec Albert Sarraut, ministre de l'Intérieur, qui déclara fameusement à Constantine en 1927 : « Le communisme voilà l'ennemi. »

Maurice Thorez arrive aux responsabilités, et il s'embarque dans « la main tendue » aux socialistes, aux catholiques, aux arti- sans, etc. Cette ouverture portera les effectifs du P . C . de 40 000 à 300 000 tandis que l'unité syndicale se reconstituera à la C . G . T . qui compte jusqu'à 4 300 000 membres. Le tout sur la réconci- liation du drapeau tricolore et du drapeau rouge. Et le congrès de Villeurbanne intégrera parfaitement ce parti de masse dans le moule d'un appareil dont le chef sera désormais l'objet d'un culte, celui de « Maurice », tout comme Staline en U.R.S.S.

Le pays ignorait complètement l'intimité des relations entre Thorez et Fried, l'agent de Moscou. Les déclarations de Staline en faveur du réarmement français contre Hitler dédouanèrent le P . C F . aux yeux d'une partie de l'opinion.

Aux élections de 1936 où le Front populaire ne l'avait emporté que par 288 500 suffrages, le P . C . F . représenta 12,60 % des électeurs inscrits.

A la Libération le P . C . ne se risqua pas à prendre le pou- voir par la force. Maurice Thorez déclara solennellement au Times « qu'il y a d'autres voies que la voie soviétique pour bâtir le socialisme ». Les résultats électoraux sont extraordinaires pour le P . C . F . : près de 30 % des suffrages. C'est que la S.F.I.O. fut en tant que parti beaucoup moins présente dans la Résistance..., et qu'il y eut Stalingrad.

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« La guerre froide. » Le gouvernement Ramadier « ren- voie » les ministres communistes. Le P . C F . recule en raison de la maladie de Maurice Thorez, qui était demeuré très stalinien, et des difficultés au sein de l'organisation dues à l'ingérence de l'épouse de Maurice Thorez.

Successeur de Thorez, Waldeck-Rochet fait « l'ouverture » en soutenant M . Mitterrand à l'élection présidentielle de 1965.

M . Marchais, inventé par Thorez, qui lui confie le secréta- riat à l'Organisation, poursuivra d'abord dans la voie inaugurée par son prédécesseur, et marquée déjà par le Manifeste de Cham- pigny {« la démocratie avancée », avant la société socialiste).

On évacue « la dictature du prolétariat » et on soutient temporai- rement M . Jean Elleinstein qui décrit le « phénomène stalinien ».

On admet plus ou moins « l'alternance », et surtout on signe en 1972 le programme commun, en se prêtant à un apparent euro- communisme.

Mais la tactique troublait les militants staliniens (de « la sociale-démocratisation » — de « l'opportunisme » !), et l'U.R.S.S.

trouvait des « aspects positifs » aux politiques extérieures de M M . Pompidou et Giscard d'Estaing. L'union de la gauche pous- sée trop loin renforçait le P.S... au détriment du P . C F . , suivant un processus cyniquement décrit par M . Jean-Pierre Chevène- ment.

Alors le P . C . sabota l'union de la gauche : échec de la négociation sur « l'actualisation » du programme commun — sabotage de la « discipline de gauche » aux législatives de 1978

— défense des pays socialistes « dont le bilan est globalement positif » — approbation publique par M . Marchais, au Kremlin même, de l'intervention en Afghanistan.

Il restait à faire capoter hypocritement M . Mitterrand à l'élection présidentielle de 1981...

P

our comprendre l'état actuel des relations entre le pouvoir et le P . C . , i l convient d'analyser de plus près le septennat de M . Mitterrand.

M . Fiterman, nommé grand responsable de la campagne électorale de M . Marchais, prétendit que le P.S. organisait « une tentative de déstabilisation du parti communiste en prenant appui sur les communistes dans l'appareil du parti».

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Le comité central du P . C F . déclara solennellement :

« Le véritable objectif du candidat socialiste est celui-là même que le patronat et le pouvoir du capital poursuivent : démanteler le P.C.F. »

M . Chevènement répliqua au nom de son parti que « le P.S. ne voulait pas rayer le parti communiste de la carte poli- tique de la France, mais faire payer à sa direction la note de ses choix anti-unitaires ».

M . Georges Marchais déclare en mars 1981 que voter pour M . Mitterrand constitue un réel danger : si le leader est élu, il faudra des grèves comme en mai-juin 1936 après la victoire du Front populaire !

U n tel propos visait à empêcher l'élection de M . Mitterrand, de même que l'exigence réitérée, et clamée, de ministres commu- nistes.

Le 13 mars un article dans la Pravda où l'auteur porte un jugement globalement favorable sur le septennat du président Giscard d'Estaing et discerne des aspects négatifs chez M M . Mit- terrand et Jacques Chirac...

M . Marchais répond à propos de la Pravda que « la politi- que de la France ne se fait ni à Londres, ni à Washington, ni à Bonn, ni à Moscou, mais à Paris et nulle part ailleurs ».

Le 26 avril, le président Mitterrand obtient 28,31 % des suffrages exprimés : M . Giscard d'Estaing 25,84 % ; M . Jacques Chirac 17,99 % ; et M . Georges Marchais 15,34 %-des voix.

Quid du report communiste ? M . Chirac, quant à lui, déclare :

« Chacun devra voter selon sa conscience. A titre personnel je ne puis que voter pour M. Giscard d'Estaing. »

Le 28 avril le comité central du P . C . se réunit, et M . Char- les Fiterman dénonça les électeurs communistes qui ont commis une erreur en croyant « voter utile », c'est-à-dire pour M . Mitter- rand :

« Vous n'avez pas mesuré le risque que vous avez pris en contribuant à diminuer l'influence de notre parti. »

M . Marchais appelle ses électeurs à voter pour M . François Mitterrand, mais en ajoutant : « M'avez-vous déjà vu rouler gra- tuitement ? »

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Le 4 juin le P.S. et le P . C . signent un accord électoral de désistement réciproque au second tour en faveur du candidat de gauche le mieux placé.

Aux élections législatives le P.S. fait 37,77 % des suffrages et le P . C . seulement 16,12 % .

L'arrivée des ministres communistes s'effectue sur la base d'un accord signé entre le P . C . et le P.S. E n matière internatio- nale les deux partis réaffirment la fidélité de la France à ses alliances et se prononcent pour une négociation internationale sur la limitation des armements en Europe.

A u congrès communiste de novembre, M . Paul Laurent déclare :

« C'était une erreur profonde de ne pas avoir présenté un candidat du P.C. à l'élection présidentielle de 1974, cela a faci- lité l'effacement du parti communiste au bénéfice des socialistes. »

Revenant sur la rupture de septembre 1977 sur le pro- gramme commun P . C . / P . S . , M . Laurent récuse l'idée d'un chan- gement soudain du P . C . , et d'ailleurs la publication d'un rapport secret de 1972 éclaire sur le double jeu de la place Fabien...

Une rencontre P . S . / P . C . a lieu le 8 janvier 1982. Après avoir constaté la divergence des vues sur la Pologne, M . Jospin observe que « la mise en cause de la stratégie de l'union de la gauche autour du programme commun a fait disparaître le fonde- ment théorique de notre union qui peut devenir alors une pure question d'opportunité ».

Et M . Marchais de s'excuser en disant que « l'autocritique du P.C. ne met absolument pas en cause l'union de la gauche, mais seulement les formes de cette union ».

E

n octobre 1982, au comité central du parti commu- niste, M . Fiterman explique « la participation/pres- sion », comme on dit :

« Le gouvernement a la responsabilité des affaires de la France. Il a à faire la synthèse des demandes et des démarches.

Il a à prendre en compte attentivement les réalités nationales et internationales.

Pour ce qui est des partis politiques, ils prennent en compte tout cela, mais ils sont des partis politiques, ils ont des mandats.

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La majorité s'enrichit d'un tel fonctionnement, cette majorité est pluraliste. »

Le parti communiste veut continuer son double jeu, lequel lui permet de reculer moins que le P.S. dans les élections.

L'Elysée s'accommode à moitié de cette façon de partici- per au pouvoir consulaire tout en étant au Tribunat... C'est que le pouvoir dispose d'une majorité socialiste au Palais-Bourbon et que la C . G . T . n'est plus en mesure de monter de grandes opérations.

Le P . C F . « divorcerait » si le plan de rigueur échouait complètement, ou suscitait un trop extrême mécontentement.

Dans ce cas i l tomberait sur « le social », et la place Fabien démentirait jusqu'au bout la crise : « Ce serait comme pour une dévaluation », dit un hiérarque du P . C . F .

M . François Mitterrand dispose à l'égard du P . C . F . de l'arme de la loi électorale : aménagement du mode de scrutin et redécoupage des circonscriptions...

A L B E R T L E B A C Q Z

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