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DIRECTEUR DE PUBLICATION : Yarba Ould Sghaïr DIRECTEUR DE LA RÉDACTION : RÉDACTEUR EN CHEF : SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE LA RÉDACTION :

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Academic year: 2022

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Page 2 HORIZONS N° 6287 DU MERCREDI 25 JUIN 2014

ANNONCES

Q

UOTIDIEN

N

ATIONAL D

’I

NFORMATION

ÉDITÉ PAR L

’A

GENCE

M

AURITANIENNE D

’I

NFORMATION

D

IRECTEUR DE

P

UBLICATION

: Yarba Ould Sghaïr

D

IRECTEUR DE LA

R

ÉDACTION

: Mohamed Saleh Ould Chighaly

R

ÉDACTEUR EN

C

HEF

: Diagana Babouna

S

ECRÉTAIRE

G

ÉNÉRAL DE LA

R

ÉDACTION

: Baba Dianfa Traoré

R

ESPONSABLE DE LA

M

AQUETTE

: Tijani Diop dit Sidi Mohamed

M

ISE EN

P

AGES ET

T

IRAGE

: I

MPRIMERIE

N

ATIONALE

HORIZONS

Police Secours 17

Sapeurs Pompiers 18

Brigade Maritime 525 39 90

Brigade Mixte 525 25 18

SOMELEC (Dépannage) 525 23 08

SNDE 529 84 88

Météo 525 11 71 COMMISSARIATS DE POLICE

Commissariat TZ - 1 525 23 10

Commissariat TZ - 2 524 29 52

Commissariat Ksar 1 525 21 66

Commissariat Ksar 2 525 27 38

Commissariat El Mina 1 525 12 97

Commissariat El Mina 2 524 25 24

Commissariat Sebkha 1 525 38 21

Commissariat Sebkha 2 524 29 82

Commissariat Riadh 1 524 29 35

Commissariat Riadh 2 524 29 50

Commissariat Arafat 1 525 10 13

Commissariat Toujounine 1 525 29 30

Commissariat Dar Naïm 1 524 29 56

Commissariat Dar Naïm 2 524 29 53

Commissariat Teyarett 1 525 24 71

Commissariat Teyarett 2 524 29 51

Commissariat Spécial Aéroport 525 21 83

Commissariat Voie publique 525 29 65

Direction Régionale de la Sûreté 525 21 59

Police Judiciaire 525 54 49

HÔPITAUX

Centre Hospitalier National 525 21 35

Hôpital Cheikh Zayed 529 84 98

Polyclinique 525 12 12

PMI Pilote 525 22 16

PMI Ksar 525 20 19

PMI Teyarett 525 35 94

CLINIQUES

Clinique Moulaty 525 13 41

Clinique Najar 525 49 42

Clinique Kissi 45 29 27 27

Clinique Dr. Moumine 525 10 02

Clinique Makam Ibrahim 525 57 60

Clinique Ben Sina 525 08 88

Clinique Tisram 525 87 66

Clinique 2000 529 33 33

Clinique El Qods 525 82 61

A DRESSES U TILES

Mattel vers le 1622

SONIMEX

SOCIETE NATIONALE

D’IMPORTATION ET D’EXPORTATION au Capital de : 3.362.652.000 UM Siége Social NOUAKCHOTT(R.I.M) Nouakchott B.P:290-R.C:253

Tét:+22252502224 -Fax:+2225253014 E-mail:sonimex@sonimex.mr

Site Web:www.sonimex.mr

« Les Actionnaires de la Société Nationale d'Importation et d'Exportation (SONIMEX) sont informés que la réunion de l'Assemblée Générale Extraordinaire prévue initialement le Mercredi 28 Mai 2014 est reportée au Mercredi 02 Juillet 2014 à 12 Heures au siège social de la Société.

L'Ordre du Jour comporte les points suivants:

1. Augmentation du Capital social de la Societe.

2. Questions diverses. »

LePrésident du Conseil d’Administration Jiddou Ould Mini

MINISTÈRE DE L’HYDRAULIQUE ET DE L’ASSAINISSEMENT SOCIETE NATIONALE DE L’EAU

AVIS D’ATTRIBUTION PROVISOIRE DE MARCHÉS

Intitulé du marché : Travaux du réseau de distribution d’Ara fat/Riadh et pôle de Sebkha et El Mina, lot n° 6 du projet de réhabilitation et de ren forcement du réseau de répartition et de distribution de la ville de Nouakchott Nombre d’Offres reçues : 7 (sept)

Date d’ouverture des offres : 17/03/2014

Nom et adresse de l’attributaire provisoire : SARAH s.a.r.l (Société Africaine de Réalisations Et d’Aménage ments Hy drauliques), Siège social : Cité Al Mamou nia, Immeuble 3 Appt

n° 20 TABRIQUET-Salé - MAROC

Montant HT de l’ offre retenue provisoirement : 5.551.736,96 € (cinq millions cinq cent Cinquante-un mille sept cent trente six Euros et quatre vingt seize centimes) et 720.691.825 Ouguiyas (Sept-cent vingt - millions six-cent quatre-vingt -onze mille huit cent-vingt-cinq Ouguiyas) Source de financement : Etat Mauritanien et Banque Islamique

de Développement

Délai d’exécution : 24 mois

La publication du présent avis est effectuée en application des articles 41 et 42 du Code des Marchés Publics. Elle ouvre le recours auprès de la Commission de Règle- ment des Différends de l’Autorité de Régulation des Marchés Publics, en vertu de l’article 53 dudit Code.

Le Président de la Commission des Marchés d’investissements de la SNDE AGHDHEFNA OULD EYIH

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Page 3 HORIZONS N° 6287 DU MERCREDI 25 JUIN 2014

ACTUALITE

Pour le 23

e

sommet ordinaire de l’UA :

Le Président de la République arrive à Malabo

Le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, Président de l'Union Afri- caine (UA) est arrivé, mardi soir à Malabo pour présider le 23è som- met ordinaire des Chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union Afri- caine.

Le Président de la République a été accueilli à son arrivée à l'aéroport de Malabo par une délégation gou- vernementale équato guinéenne de haut niveau.

La colonie mauritanienne établie en Guinée Bissau a réservé un ac- cueil chaleureux au Chef de l’Etat.

Le Président de la République avait quitté Nouakchott mardi matin pour Malabo (Guinée équa- toriale) pour présider la 23è ses- sion ordinaire de la conférence des Chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union Africaine.

Le Président de la République a été salué, à l'aéroport, par le Premier ministre, Dr. Moulaye Ould Moha- med Laghdaf, des membres du gouvernement, le chef d'Etat-major particulier du Président de la Répu- blique, le directeur adjoint de cabi- net du Président de la République, le wali et la présidente de la Commu- nauté Urbaine de Nouakchott.

Au cours de ce voyage le Chef de l'Etat est accompagné d'une impor- tante délégation comprenant notam- ment MM:

- Ahmed Ould Teguedi, ministre des Affaires étrangères et de la Coopé- ration;

- Brahim Ould M'Bareck Ould Mo-

hamed El Moktar, ministre du Dé- veloppement rural;

- Ahmed Ould Bahiya, directeur de cabinet du Président de la Répu- blique;

- Hamadi Ould Meimou, ambassa- deur de Mauritanie à Addis Abeba;

- Ba Abderrahmane, ambassadeur de Mauritanie à Abuja;

- Mohameden Ould Bah dit H’Meïda, conseiller à la Présidence de la république;

- Mohamed Ishaq Sid Elemine, conseiller à la Présidence de la Ré- publique;

- Sidi Ould Khalifa, chargé de mis- sion à la Présidence de la Répu- blique;

- Sidney Sokhona, chargé de mis- sion à la Présidence de la Répu- blique;

- Mme Selma Mint Teguedi, chargée de mission à la Présidence de la Ré- publique;

- Zeïdane Ould H’Meïda, chargé de mission à la Présidence de la Répu- blique;

- Hacen Ould Ahmed, directeur gé- néral du Protocole d'Etat.

Le Président de la République félicite le Président mozambicain

Le Président de la République Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz a adressé mardi le message suivant à son homologue, le Président mozambicain Mon- sieur Armando Guebuza, à l'occasion de la célébra- tion par son pays de son indépendance nationale:

"Excellence et cher frère,

J'ai l'honneur de vous exprimer, à l'occasion de la célé- bration de la fête nationale de votre pays, au nom du peuple et du gouvernement mauritaniens ainsi qu'en mon nom personnel, mes chaleureuses félicitations et

mes meilleurs voeux de santé et de bonheur, pour vous- même et davantage de progrès et de prospérité pour le peuple mozambicain frère.

Je vous réaffirme notre volonté de continuer d'œuvrer pour le renforcement des excellentes relations de coo- pération existant entre nos deux pays, dans l'intérêt com- mun de nos deux peuples frères.

Veuillez recevoir Excellence et Cher frère l'expression de notre haute considération.

Mohamed Ould Abdel Aziz".

Le Chef d'Etat-major général des Armées, le général de division Mo- hamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed, a reçu en audience, mardi soir, à Nouakchott, le Chef d'Etat Major du Commandement Militaire Américain pour l'Afrique (AFRI- COM), le général de division Mi- chael Kingsley.

Un détachement de l'armée natio- nale a rendu les honneurs au Chef d'Etat-major de l’AFRICOM, à son

arrivée à l'Etat-major général des Armées.

Le responsable militaire américain a ensuite salué les responsables mili- taires de l'Etat-major général des ar- mées.

La rencontre, qui s'est déroulée en présence du chargé d'affaires améri- cain en Mauritanie, a porté sur les relations de coopération militaire entre les deux pays et sur les moyens susceptibles de les renforcer.

Le Chef d'Etat-major général des Armées reçoit le chef d'Etat-major de l'AFRICOM

Le candidat Biram Ould Dah Ould Abeïd remet en cause les résultats du scrutin du 21 juin 2014

Le candidat à l'élection présiden- tielle 2014, M. Biram Ould Dah Ould Abeïd, a appelé, mardi à Nouakchott, lors d'une conférence de presse, le Conseil Constitutionnel à revoir les résultats du scrutin pro- clamés par la CENI, soulignant qu'il fait usage de tous les moyens légaux et constitutionnels pour remédier à cela.

Il a, par ailleurs, félicité les Mauri- taniens d'avoir exercé leur devoir ci- vique dans la paix et la sécurité, en dépit de ce qu'il a qualifié ''de bour- rage massif des urnes dans des en- droits du pays, l'utilisation des moyens de l'Etat au profit d'un can- didat donné et la complicité de la CENI’’.

Le candidat a présenté, au cours de la conférence, ses excuses à ceux qui ont subi, de la part de ses partisans, des cas de manquement ou de déni- grement pendant la précédente cam- pagne électorale.Il a, aussi, remercié les forces armées et de sécurité qu’il considère comme '' la soupape de sé- curité pour tous les Mauritaniens'' et salué la bonne volonté dont les offi-

ciers ont fait preuve.

Au sujet de son action en matière des droits de l'Homme, le candidat s'est engagé à poursuivre sa lutte pour l'enracinement de la paix et de la sécurité, soulignant que la Mauri- tanie doit préserver les acquis réali- sés dans le domaine.

Il a, enfin, salué l'engagement, l'im- partialité et le professionnalisme dont les organes de presse ont fait preuve tout au long de la campagne électorale.

Le ministre de l'Enseignement supérieur reçoit une délégation de l'Université Mohamed Ben Ali Senoussi

Le ministre de l'Enseignement su- périeur et de la Recherche scienti- fique, Dr. El Bekaye Ould Abdel Malek, a reçu en audience, mardi, une délégation de l'Université Isla- mique Mohamed Ben Ali Senoussi, en Libye conduite par Dr. Abou Va- ress, son président.

La rencontre a porté sur les relations de coopération existant entre la Mauritanie et cette université, no- tamment en ce qui concerne l'ensei- gnement supérieur et la recherche scientifique.

L'audience s'est déroulée en pré- sence du Dr. El Hacen Ould Amar Belloul, directeur de l'Enseignement

supérieur et du conseiller chargé des affaires culturelle à l'ambassade li- byenne en Mauritanie.

Le ministre de l'Education nationale, M. Bâ Ousmane, a quitté, Nouak- chott, dans la nuit du lundi à mardi, à destination de la Belgique où il doit prendre part au deuxième congrès sur la mobilisation des res-

sources en faveur d'un partenariat international de l'éducation, prévu les 25 et 26 juin, à Bruxelles, sous le patronage de l'Union Européenne.

Le ministre est accompagné par une délégation de son département.

Le Président de la République reçoit le chef de la commission juridique au Conseil

algérien de la Oumma

Le Président de la République, M.

Mohamed Ould Abdel Aziz, a reçu en audience, au Palais présidentiel, M. Yahya Abderrahmane, président de la commission juridique au Conseil algérien de la Oumma, qui a séjourné dans notre pays au titre de l'observation de l'élection prési- dentielle.

Dans une déclaration, à l'issue de l'audience, le responsable algérien a souligné que les élections se sont déroulées dans un climat caracté- risé par la transparence et l'honnê- teté, et a salué l'atmosphère globale

du scrutin. L'entrevue a eu lieu en présence de

M. Taki Ould Sidi, président de

l'observatoire national pour la sur- veillance des élections.

Départ du ministre de l'Education

nationale pour la Belgique

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Page 4 HORIZONS N° 6287 DU MERCREDI 25 JUIN 2014

ACTUALITE

La Mauritanie préside la 25e session ordinaire du Conseil exécutif de

l'Union Africaine

La Mauritanie préside, depuis hier matin, les travaux de la 25e session ordinaire du Conseil exécutif de l'Union Africaine, qui s'est ouverte aujourd'hui à Malabo, capitale de la Guinée équatoriale.

La conférence, dont les travaux se déroulent les 23 et 24 juin 2014, a été marquée par le discours solennel d'ouverture du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, M.

Ahmed Ould Teguedi.

A cet égard, il convient de rappeler, que la Mauritanie assure actuelle- ment la présidence de l'Union Afri- caine, dont le sommet des Chefs d'Etats s'ouvrira à Malabo dans deux jours sous la supervision du Prési- dent de la République, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz.

Dans son discours d'ouverture, le ministre des Affaires étrangères, a rappelé la position ferme de la Mau- ritanie contre la violence, le terro- risme, le massacre et l'enlèvement des civils, et a réaffirmé que l'Afrique se doit de parler d'une même voix face à ces horreurs.

La Mauritanie, qui a condamné l'en- lèvement des lycéennes nigérianes, et a exigé leur libération immédiate et sans conditions, n'a cessé, a dit le ministre, de dénoncer ces pratiques qui sont diamétralement opposées à la lettre comme à l'esprit de l'Islam, religion universelle de tolérance et de paix.

Le ministre a expliqué que la réus- site de la démocratie et l'ancrage de la prospérité, constituent des gages de la préservation de la paix et de la sécurité dans notre continent.

Tout en replaçant la dimension so- ciale des conflits en Afrique au cœur de la problématique de la sécurité humaine et de ses multiples aspects, M Ahmed Ould Teguedi a vivement

appelé les gouvernements d'Afrique à prendre leur responsabilité vis-à- vis des exigences du Pacte interna- tional relatif aux droits économiques, sociaux et culturels et celles de la Charte Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples, qui consacrent pleinement des droits inaliénables aux populations du continent, dont, entre autres, le droit d'être à l'abri de la faim et de jouir de la sécurité alimentaire.

Introduisant la thématique principale du sommet des chefs d'Etats de l'Union Africaine, qui sera l'objet des débats, les 26 et 27 juin, à Ma- labo, le ministre a affirmé que la lutte contre la malnutrition, et pour le développement de l'agro-industrie et l'autosuffisance alimentaire de- meurent des objectifs stratégiques qui doivent être parachevés par les gouvernements, sous l'impulsion de l'Union Africaine, en favorisant les synergies sous régionales et les par- tenariats interafricains afin d’attein- dre les objectifs stratégiques de l'Afrique en matière de sécurité ali- mentaire, tels que définis dans les documents de références du NEPAD

et de l'Agenda de développement post-2015, conformément à la vision pour l'Afrique en 2063.

Durant la première journée, les dif- férents intervenants ont axé leurs in- terventions sur des sujets liés à la mise en œuvre de l'Agenda Afrique en 2063, notamment les priorités so- cioéconomiques des populations, les aspects institutionnels, les méca- nismes de financement de l'UA, l'at- titude et la contribution de la société civile.

La Mauritanie est représentée à cette conférence internationale par une importante délégation présidée par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Ahmed Ould Teguedi, l'ambassadeur de Maurita- nie à Addis-Abeba, M. Hamadi Ould Meimou, l'ambassadeur directeur du département Afrique, M. Sidi Mo- hamed Hannena, l'ambassadeur di- recteur de la communication, M.

Mohamed Saleck Brahim, le chargé d'affaires à l'ambassade de Maurita- nie à Addis Abeba ainsi que le Consul honoraire de Mauritanie à Malabo.

La commissaire aux Droits de l'homme :

"Les réformes qu'a connues la Mauritanie ont créé un climat propice à l'exercice des droits

et des libertés"

La Commissaire aux Droits de l'Homme, à l'Action Humanitaire et aux Relations avec la Société civile, Mme. Aïchetou Mint M'Haïham a déclaré, mardi, à Genève, en Suisse, que les réformes qu'a connues la Mauritanie et les étapes qu'elle a franchies en matière de promotion et de protection des droits de l'homme ont créé un climat approprié pour l'exercice des droits et des libertés.

La commissaire qui s'exprimait de- vant la 26e session du Conseil des Droits de l'Homme, qui se tient ac- tuellement à Genève, a précisé que le choix de la voie de la démocratie, avec tout ce que cela comporte

comme concertation, dialogue, ou- verture et respect des mécanismes internationaux des droits de l'Homme, constitue un indicateur clair qu'une nouvelle volonté et un nouveau style ont vu le jour, depuis que le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz a accédé au pouvoir en Mauri- tanie.

Elle a ajouté que cela s'est reflété clairement à travers l'élection prési- dentielle qui vient de se dérouler dans le pays, et l'émulation positive et transparente qui l'a marquée. Elle a souligné que cette élection a vu la participation de cinq candidats

parmi lesquels figurent le président sortant, une femme et trois autres candidats de différentes formations politiques d'opposition, appartenant à diverses races et couches sociales.

Elle a également précisé que la cam- pagne électorale s'est déroulée dans des conditions marquées par l'ému- lation positive et l'égalité des chances pour tous les candidats.

Par ailleurs, la commissaire a rap- pelé l'intérêt particulier qu'a accordé par le Président de la République, depuis qu'il est à la tête de l'Union Africaine, à la promotion et à la dé- fense des droits de l'Homme.

La commissaire a noté que le Prési- dent de la République a placé les droits de l'Homme en tête de ses priorités dans toutes les tribunes in- ternationales et régionales tout comme il a accordé une importance particulière à la paix et à la sécurité dans toutes les parties du continent, a-t-elle dit. Á cet égard, elle a insisté sur le succès remporté par le Prési- dent de la République qui est par- venu à faire signer un accord de cessez-le-feu entre les parties ma- liennes.

Mme Aïchetou Mint M'Haïham a ensuite passé en revue les différentes réformes constitutionnelles et ma- tière d'information et de liberté.

La CENI publie une mise au point à propos de la liste électorale

La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a rendu pu- blique, mardi, la mise au point dont le texte suit:

"Une certaine presse parle d'une différence de chiffres au niveau de la pu- blication de la liste électorale.

Dans sa déclaration à l'AMI, le 21 mai dernier, le directeur de la commu- nication n'a pas parlé de la liste électorale qui était en voie de finalisation.

Il a plutôt évoqué le chiffre résultant du RAVEL complémentaire. Des com- mentateurs se sont empressés à faire l'addition avec le chiffre de la liste électorale initiale, alors qu'on sait que le RAVEL complémentaire vise non seulement à ajouter les personnes nouvellement inscrites mais aussi celles déjà inscrites voulant actualiser leur inscription compte tenu du change- ment de leur lieu de vote; ce qui n'a pas d'incidence sur le chiffre global".

Atelier sur la coopération internationale dans le domaine de la lutte contre le terrorisme

Les travaux d'un atelier sur la coo- pération internationale dans le do- maine de lutte contre le terrorisme, ont démarré, mardi, à Nouakchott.

L'atelier est organisé par le ministère de la Justice avec la collaboration de l'ambassade des Etats Unis à Nouak- chott.

Les participants à cette rencontre suivront des exposés portant dans sur la lutte contre le terrorisme ainsi que sur les défis et les contraintes de la coopération dans ce domaine.

En ouvrant les travaux, le secrétaire général du ministère de la Justice, Dr Mohamed Lemine Ould Sidi Baba, a indiqué que le terrorisme constitue une menace pour la sécu- rité, la paix et la stabilité dans le monde entier, et qu’il est devenu l'une des principales manifestations du crime organisé, et par consé- quent, peut être qualifié de crime contre l'humanité.

Il a ajouté que la Mauritanie, consciente de danger qu’il repré- sente, a mobilisé tous ses moyens pour combattre les terroristes dans leurs bastions, afin de les éloigner de

ses frontières, sans attendre un appui extérieur. Il a rappelé, par ailleurs, que notre pays a ratifié toutes les conventions internationales relatives au terrorisme, et adopté une ligne de coopération internationale, en géné- ral, et judiciaire, en particulier dans le but d'éradiquer ce fléau.

De son côté, la conseillère juridique de l'ambassade des Etats Unis d'Amérique, Mme Bahil Mank, a fait un exposé des thèmes qui seront débattus au cours de l’atelier, no- tamment le professionnalisme des magistrats et les méthodes judi- ciaires de traitement du phénomène.

Elle a, en outre, mis en exergue le rôle majeur que peut jouer une ma- gistrature forte dans la lutte contre le terrorisme et la réduction de la cri- minalité.

Trente personnes, représentant les instances judiciaires nationales, par- ticipent à la rencontre.

La cérémonie d'ouverture s'est dé- roulée en présence de membres du parquet général près la Cour su- prême.

Ramadan:

La Commission Nationale d'Observation des Croissants se réunira vendredi soir

La Commission Nationale d'Obser- vation des Croissants lunaires se réunira vendredi soir prochain pour l'observation du croissant annonçant le début du mois du Ramadan.

C'est ce qu'indique un communiqué de la Commission parvenu, mardi, à l'AMI.

Le communiqué appelle, à cette oc- casion, les autorités administratives à lui apporter leur aide en la matière.

Il appelle également les citoyens sur toute l'étendue du territoire national à scruter le ciel vendredi soir pro-

chain à la recherche du croissant du mois béni du Ramadan et faire par- venir à la commission les résultats de leur observation, par le biais du RAC ou de ses sous commissions se trouvant dans toutes les moughataas du pays.

La commission appelle enfin ses membres à être présents vendredi soir à partir de 19 h 30 mn dans les locaux du ministère de l'Intérieur et de la Décentralisation où se tiendra la réunion.

Atelier de formation sur les technologies de la communication et le plaidoyer

La Confédération Libre des Travail- leurs de Mauritanie a organisé, hier, à Nouakchott, un atelier de forma- tion sur les technologies de la com- munication et le plaidoyer, et ce dans le cadre du partenariat qui la lie à l'Agence espagnole de coopération internationale pour le développe- ment.

La rencontre, qui s'inscrit dans le cadre du projet de lutte contre la pra- tique de l'esclavage en Mauritanie permettra aux participants de suivre un certain nombre d'exposés qui se- ront suivis de débats sur les ques- tions relatives à la communication et au plaidoyer pour lutter contre les pratiques de l'esclavage.

Dans un mot prononcé pour la cir- constance, le secrétaire général de la Confédération, M. Samoury Ould Bey, a indiqué que l'organisation de cet atelier reflète la profondeur du

partenariat existant entre son syndi- cat et la Coopération espagnole.

Il a appelé les participants à tirer profit de cette formation qui vise à les doter des techniques appropriées pour une lutte efficace contre cette manifestation.

Pour sa part, le coordinateur général du bureau technique de la Coopéra- tion espagnole, M. Francisco Macho Lopez, a indiqué que les priorités de la politique de coopération espa- gnole sont l'appui à la bonne gou- vernance et aux activités des organisations de la société civile, notamment celles intervenant dans le domaine des droits de l'Homme.

Il a ajouté que cette politique ac- corde également un intérêt particu- lier aux populations vulnérables, en particulier les femmes, les enfants et les anciens esclaves.

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Page 5 HORIZONS N° 6287 DU MERCREDI 25 JUIN 2014

Economie :

Rôle et origine de la monnaie

D

ans son ouvrage, Les Monnaies du lien, Jean-Michel Servet se livre à un exercice difficile : présen- ter dans un même recueil et sur un même thème, deux regards sur les origines et fondements des pratiques monétaires, que trente années de re- cherches séparent. Mais l’auteur ne se contente pas de les juxtaposer dans les deux parties de son ouvrage.

Dès l’avant-propos, il en justifie les articulations et accepte pleinement les contrastes de position. Ces deux regards apparaissent donc comme deux réponses, à la fois opposées et complémentaires, à une « énigme » : l’universalité des pratiques moné- taires. Loin de formuler une nou- velle interprétation de l’origine de la monnaie – à la manière d’Aristote puis de nombreux autres –, ou d’in- voquer une forme de monnaie idéa- lisée dans une société primitive donnée, Jean-Michel Servet défend une thèse subtile : les institutions so- ciales essentielles apparaissent en même temps que la monnaie. En d’autres termes, s’il y a un « avant la monnaie », cette étape est concomi- tante d’un avant-société.

L’argumentation se construit autour de l’examen critique de deux thèses concernant la monnaie, qui fondent successivement les deux parties du l’ouvrage. La première partie, et aussi la plus importante, provient de la thèse de doctorat de l’auteur (1981) – jamais publiée dans une version aussi complète. L’auteur y discute la thèse « généalogique » ou

« néo-évolutionniste », qui est la plus courante et, selon lui, la plus biaisée également, et qui nécessite donc d’être examinée en détail en vue de saisir la source de la confu- sion.

Paléomonnaies et non monnaies primitives Selon cette thèse, les monnaies pri- mitives sont entendues au sens pre- mier d’archaïque : il y a un commencement que l’on peut dater et qui, dans les manuels d’économie politique, s’apparente à la fable du troc. La monnaie, serait apparue comme un intermédiaire de l’échange. Cette thèse est sous-ten- due par l’idée de progrès. Elle est commune aux historiens de la mon- naie et à de nombreux ethnologues tentés de classer les transformations monétaires dans une perspective évolutive des sociétés relativement à différentes formes et pratiques liées à la monnaie, du perfectionnement des instruments de mesure à l’exis- tence de rapports d’exploitation en passant par la gestion du temps ou la maîtrise de l’environnement.

Au contraire, l’auteur entend s’ex- traire de cet historicisme figé et re- nonce à « une hiérarchie des stades » qui privilégierait l’un de ces critères en faveur d’une avancée supérieure de l’humanité. Il se compare au lin- guiste qui se refuserait à ordonner des langues comme « primitives » ou « civilisées » en reconnaissant seulement des « états antérieurs » de prononciation, par exemple, tout comme un spécialiste de l’art ne sau- rait parler de progrès en désignant l’expression artistique.

Pourtant, cette hiérarchisation est encore valide en termes de transfor- mation monétaire et relève même d’une interprétation exclusivement économique. Elle est même véhicu- lée dans nos sociétés dites modernes par une forme de théorie écono- mique limitant la monnaie à ses trois

fonctions (unité de compte, moyen de paiement, réserve de valeur), et le marché à un espace d’échange dans lequel la monnaie permettrait de s’acquitter de toute forme d’obliga- tion et d’intérêt. Economie et poli- tique formeraient les deux dimensions exclusives de la mon- naie.

Précisément, au-delà de cette thèse évolutionniste que l’auteur lui- même reconnaît avoir défendue dans ses premiers travaux, l’enjeu est de démontrer la convergence, entre pra- tiques monétaires passées, perçues dans une dimension ethnologique re- visitée, et instruments monétaires présents.

Dans cette optique, Jean-Michel Ser- vet substitue le terme de « genèse » à celui d’« origine » de la monnaie ; et celui de « paléomonnaie », qu’il crée, à celui de « monnaies primi- tives », l’expression paléomonnaie permettant de mieux souligner la di- versité des monnaies. L’auteur n’ambitionne pas de dresser un in- ventaire des formes de monnaies dites primitives. Le préfixe paléo- renvoie à une double expression : antériorité logique de ces monnaies mais également différence, et non infériorité. Les paléomonnaies im- pliquent des rapports de pouvoir, de domination, de dépendance entre les hommes et leurs activités.

Ainsi, les pratiques monétaires elles- mêmes ne constituent pas une inno- vation radicale d’une société jusque-là sans monnaie. Il n’y a pas d’abord l’objet inédit qui apparaît, mais souvent des biens déjà utilisés qui prennent un nouveau visage et deviennent monnaie (par exemple des animaux, des outils ou des armes comme des haches), jusqu’à faire oublier quelquefois pour certains leur ancien usage. Il est préférable de recourir alors au terme « pratique monétaire » dont les supports de monnaie sont seulement l’expres- sion partielle. Une forme monétaire n’est pas nécessairement une forme commerciale. Une pratique devient monétaire, un usage préexiste à la fonction. Et l’adéquation entre pra- tiques et fonction est locale à l’échelle du temps. Ce sont les rap- ports sociaux qui jouent le rôle d’ac- célérateur. Dès lors, le phénomène monétaire se perçoit avant tout à tra- vers les sociétés et cultures hu- maines multiples. Un retour à l’étude des paléomonnaies est donc intéressant non seulement pour per- cevoir cette dimension occultée de la monnaie, mais également pour jeter

un regard nouveau sur nos pratiques monétaires modernes.

La monnaie comme fondement social essentiel Cette position prépare à l’autre re- gard sur la monnaie, la thèse « es- sentialiste », qui occupe la deuxième partie de l’ouvrage. Si l’on peut re- gretter qu’elle soit moins dévelop- pée que la première, elle nous a paru plus percutante par l’argumentation serrée que propose l’auteur. Notons également que Servet reprend judi- cieusement certains exemples précé- demment développés et que, dans la fin de l’ouvrage, il revient même sur l’étymologie (364-367) de certains termes plus conformes à l’interpré- tation qu’il souhaite leur conférer (le terme « intérêt » par exemple signi- fiant « inter esse » pour « être entre

»). Dans toutes les sociétés, la mon- naie fait lien. « Anthropologique- ment et historiquement, les relations financières sont des liens – au sens d’un attachement – entre les mem- bres d’une communauté. Il suffit de rappeler l’étymologie de termes comme « obligation » ou sa traduc- tion anglaise « bond », pour retrou- ver dans « obligation » la racine « lig

», autrement dit une ligature, et dans

« bond » le double sens financier d’obligation mais aussi de rapport de servitude » ( 364-365). Selon la thèse essentialiste, « le lien prime sur la position » (367). Ainsi, lors de l’échange, l’acheteur et le vendeur, le débiteur et le créancier, le donneur et le receveur ne se conçoivent pas séparément à travers des actes d’achat et de vente dissociés, mais se saisissent directement dans une relation qui n’est pas « la position re- lative de l’un par rapport à l’autre » (367). À l’appui de cette thèse Jean- Michel Servet propose une riche synthèse de travaux récents qui se placent dans la perspective essentia- liste de la monnaie, plus particuliè- rement de travaux rattachés à la pensée de Karl Polanyi et à une forme « d’anti-évolutionnisme » tranchant avec la thèse « généalo- gique ».

Il est vrai que Jean-Michel Servet souhaite, d’une part, valoriser une approche socio-économique s’ins- crivant dans la lignée de Polanyi (1983), d’autre part, donner une autre dimension à la monnaie que la seule fonction de circulation des ri- chesses dans une relation marchande (dons, prélèvements, redistribution).

À l’instar des travaux d’Aglietta et Orléan (1998) et de Théret (2007),

Servet se réfère à la dimension bien connue de confiance dans la mon- naie. Il ajoute que les monnaies ne sont pas nécessairement des contre- parties de bien ou de service mais se saisissent dans des relations d’inter- dépendance au sein de communau- tés. Ce faisant, elles favorisent l’émergence de liens – au-delà des théories du don et du contre-don d’ailleurs –, les paléomonnaies étant alors par exemple le support de « la mémoire de paroles données et d’évènements marquants » ou en- core « des moyens de dialogue avec les esprits qui donnent fécondité ou mort » (p. 331). Ces dernières ne fonctionnent pas alors

comme des moyens de transfert ou d’extinction de dettes et d’achat d’autres biens, comme on le fait au- jourd’hui grâce au droit qui régit les transactions pour acheter des ma- chines, des forces de travail ou des produits de consommation. Dans ces sociétés, il existe de façon beaucoup plus manifeste que dans les nôtres des obligations (autrement dit des devoirs) qui ne peuvent être éteintes en payant. (p. 331)

Au lieu de la percevoir comme une conséquence du développement des échanges commerciaux, la monnaie a été au contraire appréhendée comme « un préalable nécessaire à l’essor du marché » (p. 336). Or, pour l’auteur, il n’est pas possible de réduire les jeux monétaires, incluant dettes et dons, à un échange symé- trique :

Chaque acte auquel la monnaie par- ticipe ne fait sens que par rapport à l’ensemble des liens qu’elle tisse, re- tisse et dénoue. Toutefois, cette com- préhension, supérieure notamment parce que plus large, de l’institution monétaire, à travers une rupture avec l’économisme dominant grâce à l’in- clusion d’usages sociaux, a pu intro- duire un biais en privilégiant les formes complexes de circulation des paléomonnaies. On en est venu à masquer le fait que la monnaie re- présente la société comme totalité.

(p. 336) )

En d’autres termes, les formes do- minantes d’usage de la monnaie au- jourd’hui ne font pas disparaître les formes anciennes : elle les recouvre.

Les instruments monétaires se sont développés comme des « instru- ments de codification et de normali- sation dans des champs d’usage différents, hiérarchisés de façon di- verse selon les sociétés » (p. 338).

La société s’exprime comme un tout à travers des rites permis par les opé- rations financières. Par exemple, l’exposition de « longs chapelets de perles de coquillages » par les

‘Arés’aré lors de cérémonies « es- sentielles à la reproduction de leur communauté » ne constitue pas un don mais un prêt. Il est impossible de les échanger ni de les donner. La fonction commune des paléomon- naies dans toutes les communautés consiste à être « des biens simulta- nément précieux et sans utilité ma- térielle ». (338). Leur intervention « dans des transactions dites ‘mar- chandes’ qui, pour certaines socié- tés, peuvent jouer un rôle primordial, n’est qu’un champ par- ticulier d’application de cette nor- malisation » (338). Ainsi, l’auteur souligne avec des exemples appro- priés, que « la fiduciarité de la mon- naie n’est pas réservée à des monnaies que l’on croirait plus évo- luées. Les paléomonnaies, par leurs matières et par leurs formes, ne peu-

vent qu’exceptionnellement et de façon très marginale servir comme moyens de consommation ou de pro- duction. » (339).

Dès lors, la monnaie revêt une dou- ble dimension, « verticale et hori- zontale » : elle est à la fois le lien qui unit et ordonne les membres et leurs activités, « permettant de réaliser non seulement des relations d’al- liance mais aussi de filiation inter- générationnelle » (pp. 20-21). Cette fois-ci, l’archaïsme de la monnaie s’entend au sens de son essentia- lisme supposé : non comme un « vestige » mais comme un « fonde- ment essentiel commun à l’ensem- ble des sociétés humaines » (p. 21).

À ce titre, la monnaie possède des caractéristiques communes pouvant éclairer nos pratiques, de manière explicite ou cachée voire incons- ciente. Dans cette nouvelle perspec- tive, la comparaison entre les sociétés apparaît sous un jour nou- veau, et la monnaie y fait figure d’ « institution universelle ».

Monnaie et système économique En conclusion, plutôt qu’un simple intermédiaire, la monnaie est bien un symbole permettant de faire lien, comme celui qui unit monnaies lo- cales, développement durable et éco- nomie sociale et solidaire. Ce faisant, par une porte d’entrée diffé- rente de celle du Grand Renverse- ment (2010), Jean-Michel Servet pose selon nous les bases d’une nou- velle interprétation de la philosophie sociale à l’œuvre dans les expéri- mentations et les propositions de modèles économiques solidaires, al- ternatifs au modèle marchand domi- nant. Il y parvient via une lecture inédite de la réciprocité, de la soli- darité et, de fait, du marché que l’on regrette de ne pas voir davantage prolongée encore. Notons que si l’ouvrage est dense, il se lit très ai- sément grâce au mélange des styles et à la richesse des références agré- mentées d’un index précis au service d’une démonstration brillante par l’importance et la précision des connaissances mobilisées et par la clarté de l’analyse menée.

La principale réserve à formuler concerne alors, pour les écono- mistes, le fait que l’auteur ne déve- loppe pas l’histoire de la pensée économique et monétaire, et même qu’il limite le recours aux écono- mistes ayant traité d’histoire de la monnaie (Hicks n’est cité que deux fois, par exemple). Tel n’était certes pas l’enjeu dans l’ouvrage, pas plus qu’il n’est de justifier l’actualité de la thèse dite néo-évolutionniste, qui fonde encore de nombreux travaux.

Parallèlement, du côté des anthropo- logues, on peut s’étonner qu’il ne prolonge pas la thèse de Philippe Rospabé (1995) sur la monnaie comme dette de vie ou encore celle de David Graeber, très en vogue outre-atlantique, qui analyse la dette en croisant histoire et anthropologie.

Plus particulièrement, Graeber a pu- blié en 2011 une monographie dans laquelle il défend précisément une thèse qui pourrait concurrencer celle de l’auteur : durant 5000 ans d’his- toire, le troc n’aurait jamais consti- tué le moyen d’échange principal.

Néanmoins, il est vrai que Graeber ne traite pas du partage, dimension qui se trouve largement intégrée dans cette nouvelle publication de Jean-Michel Servet.

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Les invasions transfrontalières de ravageurs tels que le cri- quet, la sauterelle, la chenille légionnaire, le quéléa et les ron- geurs, sont connus pour causer de sérieux dégâts aux récoltes et de considérables pertes économiques dans de nombreux pays. L’ampleur des dégâts et des pertes est plus significative dans les pays d’Afrique subsaharienne (SSA), où les capaci- tés de suivi, de surveillance et de lutte sont plutôt limitées.

Les habitants du continent africain et du Moyen-Orient re- doutent depuis des milliers d’années les dégâts dévastateurs que les ravageurs peuvent infliger aux cultures agricoles. Les stratégies de lutte contre les invasions d’acridiens (cri- quets/sauterelles) et les stratégies de minimisation des dégâts agricoles dus à ces invasions sont presque aussi vieilles que ces craintes. La dernière invasion de criquets remonte à la période 1986-1989. Ces invasions d’acridiens ont touché plus de 25 pays d’Afrique, du Moyen Orient et d’Asie. Les efforts entrepris pour lutter contre ces invasions et les dévastations qu’elles ont causées se sont traduits par l’utilisation de mil- liers de litres et de kilogrammes de pesticides chimiques de synthèse, pour traiter des millions d’hectares.

L L

es invasions de1986-1989 ont coûté, à elles seules, aux pays touchés et aux donateurs internatio- naux plus de 300 millions de dollars US. Le gouvernement américain a fourni plus de 20% de cette somme (63 millions de dollars) à 16 nations d’Afrique et à la République arabe du Yémen. Un des soucis princi- paux de la campagne de 1986-1989 concernait les effets néfastes des ap- plications massives de pesticides sur l’environnement et sur la santé hu- maine.

En Mauritanie, face à cette menace d’infestation, le centre antiacridien de Mauritanie a lancé des opéra- tions de prospection et de traite- ment. L’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agri- culture a envoyé des fonds pour aider les équipes mauritaniennes et mettre à disposition un hélicoptère pour prospecter de plus vastes zones dès le début des éclosions. Des es- sais de terrain avec un biopesticide seront organisés, sous l’égide de l’Oaa, contre les très probables pul-

lulations larvaires. Une équipe de l’Unité propre de recherche Ecolo- gie et maîtrise des populations d’acridiens du Cirad prospecte tou- jours les zones de pullulation. En collaboration avec le Cnla, des ex- périmentations sont prévues pour tester de nouveaux produits et mé- thodes de lutte. Les chercheurs du Cirad poursuivent leurs travaux en appui au programme Empres (Emergency Préventions System for Transboundary Animal and Plant Pests and Diseases) de l’Oaa. Ce programme a été conçu dès 1994 pour aider les pays africains dans leurs efforts de prévention et de lutte et pour favoriser une collabo- ration régionale sur le problème.

Une attention particulière est appor- tée à la durabilité du dispositif de lutte préventive et à la mise en place de plans de gestion du risque. La lutte chimique demeure encore le principal moyen de lutte contre le criquet pèlerin. On assiste cepen- dant au développement récent d’une méthode alternative basée sur l’uti-

lisation d’un champignon en tomo- pathogène.

Une formulation de ce champignon est commercialisée sous le nom de Green Muscle.

Les recherches actuellement menées devraient confirmer les premiers ré- sultats prometteurs du produit.

C’est ainsi que les activités princi- pales du service chargé de la pro- tection des végétaux ont été longtemps la lutte antiacridienne, qui a été purement chimique et fi- nancée, organisée et exécutée par l’État, en coopération avec des or- ganismes internationaux spécialisés (OCLALAV, FAO etc.).

Avec l’intensification et la diversi- fication de l’agriculture, particuliè- rement par l’aménagement des périmètres irrigués et l’introduction des cultures maraîchères et frui- tières, d’autres problèmes phytosa- nitaires sont devenus importants.

Aussi d’autres données sont à pren- dre en compte tel que la sensibili- sation de la population pour des problèmes environnementaux.

La protection des végétaux a comme objectif global la sécurisa-

tion de la production en réduisant les dégâts causés par les différents organismes nuisibles sur les cul- tures.

Ainsi, en évitant les pertes sur la production tant sur les cultures sur pied que sur les denrées entrepo- sées, ainsi que sur les pâturages, la protection phytosanitaire contribue dans une large mesure à la politique d’autosuffisance alimentaire et à la lutte contre la pauvreté.

La stratégie de cette protection s’ap- puiera désormais sur les principes de la lutte intégrée dans le but de li- miter l’utilisation des pesticides et leurs effets néfastes sur l’environ- nement.

L’importance économique des or- ganismes nuisibles, les coûts des opérations de lutte et leur impact sur l’environnement ainsi que la struc- ture et les moyens des institutions responsables sont pris en considéra- tion.

Tous ces ravageurs ont comme ca- ractéristique commune, d’être très mobiles, ils peuvent devenir des fléaux d’ordre national compte tenu de l’importance des dégâts qu’ils peuvent occasionner sur les cul- tures. La lutte s’effectue souvent sur des terres non exploitées par des cultures, donc elle ne peut pas être confiée aux exploitants individuels.

Pour cette raison l’État doit interve- nir à ses frais afin de limiter les dé- gâts à un seuil tolérable.

La seule stratégie adoptée par le pays aussi bien dans le contexte na- tional, qu’international, est la lutte préventive qui est basée sur une sur- veillance continue des aires de dis- tribution des solitaires et des interventions régulières sur toutes les populations en voie de grégari- sation. Elle a pour but de prévenir tout départ d’invasion pour déclen- cher des opérations de lutte avant que l’infestation ne devient géné- rale.

Pour cela il faut: surveiller les conditions écologiques (données météorologiques, existence d’une végétation dans les aires potentielles de reproduction et de grégarisation);

prospecter les aires devenues poten- tiellement favorables à la suite de précipitations; déclencher immédia- tement des opérations de lutte adé- quate dès que le nombre de criquet dépasse un certain seuil; protéger prioritairement les zones cultivées au cas où une infestation massive se produit. Le rôle prépondérant de la lutte revient aux Délégations Régio- nales du MDRE qui doivent sensi- biliser les exploitants d’intervenir eux mêmes au cas où le niveau d’in- festation permet des interventions ponctuelles.

Les méthodes non chimiques telles que les tranchées, le feu, la destruc- tion des pontes et la pulvérisation d’une bouillie de grains de nems sont à préférer.

Si l’application des produits chi- miques est indispensable, des pou- dres sont distribuées au niveau des villages, de préférence aux comités villageois de la protection des végé- taux.

Les Délégations aux Régionales du MDRE surveillent et supervisent toutes les opérations de signalisa- tion et de lutte, en cas d’une infesta- tion massive, elles entreprennent aussi des mesures de lutte.

En cas d’invasion exceptionnelle, les services centraux (SA et CLAA) peuvent apporter leur soutien.

Lutte antiacridienne en Afrique et en Asie Les criquets et les sauterelles mena- cent la production agricole depuis que les humains ont des activités agricoles.

Il y a plusieurs raisons au fait que les criquets et les sauterelles sont ca- pables de dévaster la végétation et les cultures: les acridiens sont capa- bles d’ingérer une variété impor- tante d’aliments, chaque individu peut manger au quotidien la valeur de son propre poids et la capacité de former des essaims migrateurs in- croyablement denses, contenant de 40 à 80 millions d’individus.

Les criquets sont des types particu- liers de sauterelles, dont la plupart

Lutte d’urgence contre les criquets pèlerins

La Mauritanie à l’avant garde

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La Mauritanie à l’avant garde

appartient à la famille des Acridi- dae. En générale, les criquets sont plus grands que les sauterelles et peuvent changer d’habitudes et de comportement quand ils se retrou- vent en grand nombre.

La plupart du temps, les criquets restent dispersés et manifestent un comportement solitaire.

Lors de cette phase solitaire, appe- lée “période de rémission”, les cri- quets ne causent pas de ravages économiques.

On appelle “invasion” ou “infesta- tion”, la phase durant laquelle on enregistre dans une zone relative- ment localisée un accroissement ra- pide des populations.

Cependant, si le nombre de criquets continue à augmenter, que ces der- niers deviennent plus grégaires, qu’ils se regroupent massivement ou en essaims et qu’ils migrent vers de nouvelles zones, cette invasion (ou infestation) est appelée “fléau”.

Ces essaims peuvent migrer sur des distances allant jusqu’à 1 000 km par semaine.

Presque tout le continent africain, le Proche-Orient, l’Asie

du sud-ouest, l’Europe du sud, cer- taines parties de la Russie, l’Amé- rique du nord et du sud et l’Australie sont l’objet d’invasions de diffé- rentes espèces.

En Afrique, les criquets se reprodui- sent généralement dans des régions reculées, loin des habitations hu- maines ou des champs de culture.

Aussi est-il très difficile de lutter contre eux durant cette phase de dé- veloppement.

La pluie est associée au mouvement de la Zone de convergence intertro- picale.

Cette bande climatique très instable peut engendrer des précipitations torrentielles localisées.

De nombreuses plantes du Sahel ont des cycles de vie courts.

Ce sont ces plantes qui profitent le plus de la courte saison des pluies.

Les criquets en pleine croissance se nourrissent de cette végétation natu- relle aussi bien que des cultures.

Les modèles migratoires des cri- quets sont affectés par les vents sai- sonniers dominants, par la topographie et les températures. Par exemple, on assiste à des modèles de déplacements importants en Afrique orientale, où la reproduc- tion estivale du criquet pèlerin a lieu dans les plaines côtières de la Mer rouge, où les essaims se dévelop- pent puis se déplacent vers l’ouest, au nord de l’ITCZ.

La reproduction printanière du cri- quet pèlerin a lieu dans le nord- ouest de l’Afrique, d’où les essaims se dispersent vers le nord et vers le sud, vers les zones de reproduction d’hiver et d’été.

Les zones de reproduction hivernale du criquet pèlerin sont situées sur- tout dans le nord-ouest africain, d’où les essaims se déplacent vers le nord et le sud.

En Afrique, on recense environ 200 espèces de criquets sauterelles cau- sant des ravages agricoles.

Cependant, la plupart de ces dégâts agricoles sont dus à un nombre re- lativement petit d’espèces.

Dans une zone donnée, on attribue généralement les invasions de cri- quets à une seule espèce alors que les invasions de sauterelles peuvent impliquer plusieurs espèces.

Cela se vérifie particulièrement quand un essaim de criquets s’abat sur un champ.

La plupart des sauterelles, même quand elles sont très nombreuses, ne se regroupent ni ne migrent comme le font les criquets.

Les sauterelles ont tendance à se re- produire à proximité des cultures (ou dans celles-ci) et les dégâts cau- sés aux cultures peuvent se pro- duire, localement, presque chaque année.

Aspects économiques et pertes agricoles attribuées aux acri-

diens

Alors que tous s’accordent à dire qu’ils représentent une menace pour les réserves alimentaires, surtout en Afrique et en Asie du Sud-ouest, où

des millions de gens sont déjà me- nacés par la famine et où toute perte de nourriture peut être critique, il n’existe pas de consensus sur le fait de savoir si la lutte se justifie éco- nomiquement.

Pourtant, les calculs économiques concernant les pertes en récolte va- rient considérablement.

Le manque de données fiables rend difficile la quantification des pertes économiques en cultures et pâtu- rages. Par exemple, au Burkina Faso, les pertes en récoltes attri- buées aux criquets varient de 1,5 à 20%, tandis que les pertes en prai- ries sont encore plus difficiles à éva- luer étant donné que les impacts principaux concernent des animaux errants ou des brouteurs.

En Afrique ne sont qu’une petite partie d’un problème beaucoup plus important qui concerne les mau- vaises herbes, les oiseaux et les in- sectes ravageurs autres que les criquets pèlerins.

De plus, une mauvaise commercia- lisation agricole ou de mauvaises habitudes de stockage peuvent aussi engendrer des pertes équivalentes

aux pertes dues aux ravageurs.

Cependant, on ne peut considérer cela comme une solution viable pour protéger les champs en culture affectés par les acridiens, à cause de la contradiction inhérente aux prin- cipes de protection des cultures et au principe d’autonomie financière.

Alors que les aspects économiques de la lutte antiacridienne ne sont pas encore bien définis, il est clair que, bien que les dégâts causés par les criquets puissent ne représenter qu’un pourcentage relativement fai- ble de la production agricole totale d’un pays donné, les dégâts locaux subis par un agriculteur particulier ou par des communautés agricoles peuvent approcher un taux de dé- vastation de 100 %.

Les impacts socio-économiques lo- caux des invasions sont proportion- nellement beaucoup plus sévères que les dégâts estimés à l’échelle nationale.

Une multitude d’organisations ré- gionales sont engagées dans la lutte antiacridienne sur le continent afri- cain.

Il est important que ces organisa- tions, mais aussi l’USAID, dévelop- pent des mandats pour la lutte d’urgence contre les ravageurs. En plus de la PEA pour la lutte anti- acridienne en Afrique et en Asie.

La prévention

Le risque naturel représenté par les pullulations peut être géré efficace- ment par l’application de stratégies de prévention, élément important dans le dispositif de lutte contre la pauvreté de nombreux pays.

Ces stratégies consistent à surveiller en permanence les aires d’origine des invasions (aires grégarigènes) et à détruire les premières pullulations par des interventions de lutte sur des superficies limitées, avant que les zones cultivées ne soient attaquées et que l’invasion ne se propage.

Les coûts récurrents de la préven- tion et les superficies traitées ne re- présentent que quelques pour cent respectivement des aides d’urgence et des superficies traitées en curatif.

La lutte antiacridienne préventive permet : de maintenir les activités agricoles dans les zones affectées, les invasions pouvant se traduire par des abandons de cultures et des exodes ruraux ; de lutter indirecte- ment contre la désertification en particulier dans le cas du criquet pè- lerin, par le maintien d’activités agricoles ou pastorales et par l’exis- tence du réseau de veille acridienne permettant tout à la fois de localiser les zones propices aux pullulations et de contribuer plus généralement à la surveillance des conditions éco- logiques et à la connaissance des zones désertiques fréquentées par ce criquet ; d’optimiser l’utilisation des insecticides pour limiter les quanti- tés utilisées et les superficies affec- tées et, dans le cadre d’une gestion de type lutte intégrée, d’offrir une place aux récents insecticides biolo- giques agissant lentement et peu uti- lisables en lutte curative dans des situations d’urgence ; de maintenir les compétences techniques néces- saires au niveau des États et de di- minuer leur dépendance vis-à-vis des pays donateurs qui n’intervien- nent malheureusement le plus sou- vent que dans l’urgence.

Cette stratégie ne cherche pas à tuer tous les criquets, ni à détecter et sup- primer toutes les pullulations, ce qui serait évidemment impossible. Elle vise essentiellement, par le maintien d’une surveillance permanente et par des actions de lutte régulières, ponctuelles et bien ciblées, à abais- ser le niveau des populations acri- diennes, à les maintenir en deçà d’un niveau critique de densité, et ainsi à enrayer très tôt le processus de grégarisation pouvant conduire à une invasion. En ce sens, l’efficacité des actions de prévention se situe à la fois sur le court terme (nombre de criquets tués) et aussi, et surtout, sur les moyen et long termes (baisse du niveau des populations et frein à la dynamique de grégarisation).

Samba Mamadou Gueye

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MAGAZINE

Médecine Alternative

Ramonez vos artères naturellement (suite)

Le Pontage : la « solution » hard

Puisque faire baisser le choles- térol avec des médicaments ne sert à rien, et que les médica- ments anti-caillots sont dange- reux, reste la chirurgie.

On peut en effet littéralement « contourner » le problème de la sténose (rétrécissement) de l'ar- tère en vous rajoutant, chirurgi- calement, un bout d'artère pour dériver le sang. Cela marche très bien, les résultats sont im- médiats, vous repartez pour un tour. C'est le fameux pontage coronarien.

Mais c'est une opération extrême- ment lourde. Il faut une anesthésie générale, vous ouvrir le thorax et même arrêter votre cœur car, pour intervenir dessus, il faut qu'il se tienne tranquille.

De plus, il faut dériver votre sang vers une pompe externe pour l'oxy- géner et le ré-injecter dans vos vais- seaux, un système indispensable à la survie du patient, mais que notre or- ganisme apprécie peu, surtout quand l'opération se prolonge.

Actuellement, on parvient grâce à des robots à faire des pontages sans ouvrir le thorax, et sans circulation extracorporelle. Mais de toute façon, il faut savoir que le pontage chirur- gical n'est qu'un pis-aller.

Comme les médicaments anticoagu- lants, il peut sauver des vies en cas d'urgence.

Normalement, lorsqu'un de vos or- ganes manque réellement de sang, quand l'artère qui le nourrit est réel- lement trop étroite, se passe un phé- nomène de pontage naturel.

De nouvelles artères poussent toutes seules pour contourner votre sténose sans qu'on ait besoin de vous opérer.

Ce phénomène se produit lorsque vous sollicitez réellement et réguliè- rement votre organe.

Autrement dit lorsque vous menez une vie saine, non sédentaire, avec au minimum 30 minutes par jour d'activité physique qui vous essouf- fle un peu et vous déclenche un début de transpiration.

Si vous subissez un pontage et que vous ne faites pas d'exercice, les mêmes causes produisant les mêmes effets, vos nouvelles artères vont ra- pidement se scléroser à leur tour.

Vous serez obligé de passer à nou- veau sur le billard, avec tous les risques que cela entraîne (et les coûts

pour la collectivité).

La technique du pontage aurait dû en toute logique se raréfier en dehors des interventions en urgence.

Car le pontage naturel est plus effi- cace, moins risqué et moins coûteux.

Les changements de mode de vie au- raient dû être privilégiés par la car- diologie.

Ils ne l'ont pas été car les cardio- logues ont cru avoir découvert la martingale avec la technique de l'an- gioplastie à la fin des années 70, puis du stenting à la fin des années 80.

L'illusion du progrès technologique médical L'angioplastie consiste à supprimer la sténose sans pontage et sans mé- dicament. Le chirurgien intervient directement dans vos artères coro- naires avec un fil téléguidé, appelé cathéter.

Ce cathéter remonte jusqu'à l'endroit de la sténose et écrabouille l'athé- rosclérose avec un petit ballon gon- flé sur place à haute pression. Ce système fait éclater l'athérosclérose.

L'effet est spectaculaire au départ.

L'artère, subitement élargie, laisse à nouveau passer le sang. Mais comme vous vous en doutez, la plaque d'athérosclérose écrabouillée par le ballonnet va rapidement cica- triser, avec une prolifération de cel- lules. Dans 40 % des cas, on assiste à une re-sténose, souvent pire que la première, 6 mois après l'angioplas- tie par ballonnet. « Qu'à cela ne tienne », ont répondu les chercheurs en cardiologie à fin des années 80, lorsqu'on eut confirmé les énormes limites de cette technique. « Nous al- lons mettre dans l'artère un petit tube à ressort pour l'empêcher de se ré- trécir à nouveau. »

Ayant baptisé cette invention le « stent », on se mit à poser des stents un peu partout. En oubliant que : une fois posé, le stent ne peut plus être enlevé ; s'il provoque un problème, eh bien… il faudra que le patient ap- prenne à vivre (ou à mourir) avec ;

le stent, comme vous le soupçon- niez évidemment, n'est pas du tout lisse comme l'endothélium. Bien au contraire, les plaquettes sanguines adorent s'y coller et former un caillot, ce qui oblige à donner à l'opéré des médicaments anticoagu- lants qui augmentent le risque hé-

morragique (donc AVC

hémorragique) ; de toute façon, les cellules des artères vont rapidement coloniser le stent et une re-sténose peut quand même se produire, dans 25 % des cas. « Qu'à cela ne tienne

», ont une nouvelle fois répondu les chercheurs en cardiologie.

Ils ont inventé, au début des années 2000, le stent « actif », c'est-à-dire

enrobé de substances qui bloquent la re-sténose. Oui, d'accord, mais dans ce cas, si les cellules épithéliales ne reviennent pas sur le stent, le patient doit prendre des anticoagulants pen- dant des années !

Or, qui dit prise de médicaments an- ticoagulants sur le long terme dit non seulement risque hémorragique, mais aussi trous dans l'estomac.

Donc la nécessité de prendre des médicaments contre l'acidité, qui ont le (gros) inconvénient d'empêcher la bonne digestion des aliments, pro- voquent des carences en nutriments essentiels et favorisent… les mala- dies mortelles en tout genre !!!

Longtemps, ces inconvénients ont été minimisés mais, actuellement, les cardiologues sont saisis de doutes affreux.Depuis 2007, on s'est aperçu que les AVC hémorragiques étaient beaucoup plus répandus qu'on ne l'avait imaginé (40 % des cas) et que, parmi les 60 % restant, 40 % étaient « cryptogéniques » ce qui veut dire, en bon grec, de cause

« inconnue ».

Cela veut dire, puisqu'on ne sait pas ce qui se passe, que la plus grande prudence est de mise et qu'il faut se garder de toute interférence hasar- deuse avec la physiologie du ma- lade, de peur de provoquer, sans le vouloir bien sûr, une catastrophe !!!

C'est pourquoi les cardiologues les plus en pointe sur le sujet, le meil- leur d'entre eux étant selon moi le Dr Michel de Lorgeril, du CNRS de Grenoble, appellent aujourd'hui à re- venir, pour tout ce qui touche au cœur et aux artères, aux méthodes les plus simples, les plus naturelles, et les moins invasives et médica- menteuses qui soient.

En 2004, le cardiologue allemand Rainer Hambrecht s'est rendu célè- bre en comparant deux groupes de personnes souffrant de sténose coro- naire. Le premier groupe n'a subi au- cune opération, n'a pris aucun médicament, et a fait de l'exercice physique modéré.

L'autre groupe a été débarrassé de sa sténose par la pose d'un stent et a repris sa vie antérieure. Au bout de 12 mois, 42 % des patients ayant reçu un stent avaient connu des com- plications, contre 12 % seulement dans le groupe qui s'était simplement entraîné.

De plus, dans le groupe s'étant en- traîné, les patients étaient aussi, évi- demment, en meilleure forme.

Il faut donc, de toute urgence, arrêter de bourrer de médicaments les per- sonnes malades du cœur et des ar- tères. Il faut éviter, autant que possible, toute opération sauf en ur- gence. Par contre, que les personnes

souffrant d'athérosclérose ou ayant déjà eu un accident cardiovasculaire se dépêchent de revenir à un mode de vie sain, avec de l'exercice mo- déré tous les jours, une diète médi- terranéenne (régime Crétois recommandé par Michel de Lorge- ril) et surtout pas de médicaments anti-cholestérol, inefficaces pour prévenir les accidents, mais lourds d'effets secondaires possibles.

Méfiez-vous en revanche des sports violents ou extrêmes, si vous êtes cardiaque, car c'est le meilleur moyen de hâter un accident.

Comment se motiver pour changer de mode de vie ? Cette nouvelle génération de cardio- logues, consciente de la supériorité de l'approche douce, se heurte à un grave problème : ils s'aperçoivent que ce dont leurs patients ont besoin, ce n'est pas d'un nouveau médica- ment, d'un progrès technologique, mais d'un soutien humain pour les motiver à changer de mode de vie.

Ce pourquoi personne n'a pensé à les former en faculté de médecine, où la sélection s'est faite sur les mathéma- tiques…

Car il est évidemment très difficile de modifier en profondeur le mode de vie d'une personne. Même un ac- compagnement quotidien par un « coach » peut ne pas suffire.

À notre époque tout particulière- ment, nous sommes souvent pris dans un cycle infernal qui rend l'idée même de faire régulièrement du sport et se mitonner de bons petits plats bio totalement utopique.

Michel de Lorgeril donne l'exemple suivant dans son livre « Prévenir l'infarctus et l'AVC » :

« Pour tenir le coup, je fume, pour me relaxer, je fume ; pour tenir le coup, je sacrifie la qualité des repas, pour gagner du temps, je saute les repas ; et prendre le temps de faire un jogging deux ou trois fois par se- maine est bien la dernière de mes in- tentions puisque je fume et que ma mauvaise nutrition me met dans un état de fatigue chronique. »

On mesure là en effet toute l'étendue du problème, et la tentation parfois irrésistible qui existe pour les car- diologues de simplement prescrire des médicaments faisant baisser la pression sanguine, le taux de choles- térol et la coagulation chez leurs pa- tients, et de proposer des opérations chirurgicales.

Les médicaments, tout le monde peut aller les chercher à la pharmacie et les avaler deux ou trois fois par jour avec un verre d'eau.

Les opérations, ça coûte très cher mais, là encore, il « suffit » de pré- voir un créneau au bloc opératoire.

Le patient arrive le matin, se fait anesthésier, et sort quelques jours plus tard. Notre système médical est organisé pour cela.

En revanche, modifier en profon- deur son mode de vie demande des efforts considérables, et générale- ment tout un travail sur le sens de la vie du patient, que plus personne n'est capable ou désireux de faire.

Parce que cela remet trop de choses en question.

Pourquoi devrais-je faire des efforts

? Qu'est-ce qui me motiverait réelle- ment à me lever tous les matins pour sortir et faire de l'exercice ? Com- ment renoncer à toutes ces nourri- tures dont je sais qu'elles nuisent à ma santé mais qui, pourtant, me sont indispensables pour garder le moral et supporter les agressions et les frustrations de ma vie quotidienne ? Où trouver l'énergie pour changer de métier et aller vivre dans un endroit où je gagnerai moins, sans doute, où je serai moins « reconnu », mais où je mènerai une vie saine, qui me per- mettra de vivre plus longtemps et en meilleure santé ? Au fond, ai-je vrai- ment envie d'aller mieux ?

Pour répondre à ces questions, mal- heureusement, une simple ordon- nance ne suffit pas, ni même quelques entretiens avec un psy.

C'est toute une réflexion sur « pour- quoi je vis » et « pour quoi je vis » qu'il faut mener. Reprendre, parfois à zéro, des mauvais choix profes- sionnels, éducatifs, conjugaux, fa- miliaux, qui ont été faits. Et où trouver des conseils dignes de confiance ? Comment éviter les ma- nipulateurs et les incompétents qui n'en veulent qu'à votre argent ?

Une aide modeste, mais gratuite, par courrier électronique…

À notre échelle, nous essayons de progresser sur ce chemin, pour tenter d'apporter aux personnes qui le sou- haitent une petite aide modeste, mais gratuite, avec nos messages électro- niques.

La nuit parfois, je me réveille avec une idée qui me paraît claire, utile, évidente ! Mais bien souvent, elle le paraît beaucoup moins à la lumière du matin...

Alors il faut se mettre au travail, la- borieusement, et essayer de trouver des idées constructives pour aider à vivre.

Des idées sur la joie ou sur la tris- tesse, sur la santé ou sur la maladie, sur les patients ou sur la médecine, qui aident à éclairer notre chemin.

Parfois, comme une bouteille à la mer, arrive sur notre bureau un petit mot d'un lecteur, d'une lectrice qui nous écrit que nos messages l'ont aidée, que sa santé va mieux, qu'elle voit la vie autrement et plus positi- vement grâce à Santé Nature Inno- vation…

Alors cela fait plaisir. Et on se remet au travail avec plus d'espoir et de bonheur, pour aider les personnes qui le souhaitent à faire ces change- ments qui apporteront plus de vie, de santé, de bonheur, en elles et autour d'elles.

Sidi Moustapha Ould BELLALI Source : jean Dupuis

bellalisidi@yahoo.fr

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