Solutions du Contrôle n˚5 page 1 de 4
Solutions du Contrôle n˚5
I) 5 points
Voir : suites célèbres, n˚4, où on remplace √
2 par √
3. Thème d’exercice donné au bac 2006
•
√ 3
√ 3
Dans ce genre d’exercice, il est important d’étudier la fonction f. En particulier, le cas favorable est lorsqu’elle est croissante.
Il est important aussi de ne pas confondre n et u
n. La formule n’est pas u
n= f (n), mais u
n+1= f (u
n). u
njoue le rôle de x dans f (x), et donc il est important de savoir à quel intervalle appartient u
npour savoir quelles propriétés de f utiliser.
Le sens de variation de u n’est pas nécessairement le même que celui de f . 1. Etudions d’abord le sens de variation de f : f
0(x) = 1
2 − 3
2x
2= x
2− 3 2x
2. Sur ]0; +∞[, on a x
2> 3 pour x > √
3.
Donc f est décroissante sur ]0; √
3[ et croissante sur [ √ 3; +∞[
Démontrons par récurrence que u est minorée par √ 3.
initialisation : u
0> √
3 puisque u
0= 4 > √ 3 hérédité : Soit n tel que u
n> √
3, a-t-on u
n+1> √ 3 ? Puisque u
n> √
3 et que f est croissante sur [ √
3; +∞[, f (u
n) > f ( √ 3).
Or f (u
n) = u
n+1(énoncé) et f ( √ 3) =
√ 3 2 + 3
2 √
3 = · · · = √ 3
Donc u
n+1> √
3, et l’hérédité est ainsi démontrée.
conclusion : D’après le principe de récurrence, u
n> √
3 pour tout n > 0..
2. Démontrons par récurrence que u
n+16 u
npour tout n > 0.
initialisation : A-t-on u
16 u
0? On calcule u
1= u
02 + 3
2u
0= · · · = 19 8 6 4.
Donc u
16 u
0.
hérédité : Soit n tel que u
n+16 u
n. A-t-on u
n+26 u
n+1? On a prouvé que u était minorée par √
3, donc u
n+1et u
nsont dans [ √ 3; +∞[, Or f est croissante sur cet intervalle, donc f (u
n+1) 6 f (u
n),
c’est-à-dire u
n+26 u
n+1, et l’hérédité est prouvée.
conclusion : D’après le principe de récurrence, u
n+16 u
npour tout n > 0.
Donc u est décroissante.
Autre méthode : calculer u
n+1− u
n= −u
2n+ 3 2u
net utiliser u
n> √ 3
3. a) f (x) − x 2 +
√ 3 2
!
= 3 2x −
√ 3 2 =
√ 3 2
√ 3 − x
x
!
Donc, pour 0 < x < √
3, la courbe de f est au-dessus de la droite et pour x > √
3, la courbe de f est en-dessous de la droite.
√ 3
√ 3
b) initialisation : A-t-on u
06 3 2
0+ √
3 ? Oui puisque 4 6 3 + √
3 (car √ 3 > 1)
hérédité : Soit n tel que u
n6 3 2
n+ √
3. A-t-on u
n+16 3 2
n+1+ √
3 ? On sait u
n> √
3, donc d’après la question précédente f(u
n) 6 u
n2 +
√ 3 2 . Donc ici f (u
n) 6 1
2 3
2
n+ √ 3
+
√ 3
2 , ce qui est bien équivalent à
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n+16 3
2
n+1+ √ 3.
Donc l’hérédité est démontrée.
conclusion : D’après le principe de récurrence, u
n6 3 2
n+ √
3 pour tout n > 0.
c) On a démontré √
3 6 u
n6 3 2
n+ √
3 pour tout n > 0.
Or 3
2
ntend vers 0 lorsque n tend vers +∞
Donc, d’après le théorème des gendarmes, lim
n→+∞
u
n= √ 3
Autre méthode : u est décroissante et minorée par √
3, donc elle est convergente vers une limite L > √
3. Par passage à la limite, L vérifie f (L) = L, qu’on résout. Il y a deux solutions − √
3 et √
3, mais comme L > √
3, seule L = √ 3 convient.
II) 5 points
Voir "Exponentielle de base a", thème des exercices 3 et 4 et d’un bac 2007 1. f
0(x) = · · · = x(2 − x ln(2))
2
x(la dérivée de 2
xest 2
xln(2)).
Le numérateur est un trinôme du second degré dont les racines sont 0 et en a = 2
ln(2) ≈ 2, 885. On en déduit le signe de f
0(x) d’après la règle du signe d’un trinôme.
On retrouve ainsi le tableau de variations donné.
On peut préciser f (0) = 0 et f(a) ≈ 1, 126.
2. En −∞ il n’y a pas d’indétermination (forme « +∞
0
+», car la limite de a
xest 0 pour a > 1). Donc lim
x→−∞
f (x) = +∞
En +∞ il y a une indétermination de la forme « +∞
+∞ » car la limite de a
xest +∞ pour a > 1). On va utiliser les croissances comparées mais il faut se ramener à l’exponentielle de base e et faire un changement de variable :
2
x= e
xln(2). On pose X = x ln(2).
On obtient f (x) = X
ln(2)
2e
−X= 1
ln(2)
2X
2e
−X. Or une limite du cours (croissances comparées) donne lim
X→+∞
X
ne
−X= 0.
Donc lim
x→+∞
f(x) = 0
Attention à la phrase "l’exponentielle l’emporte ...". D’abord "l’emporter" n’a pas de définition mathématique précise, et ensuite "l’exponentielle" désigne "la" fonc- tion exponentielle e
xet pas une fonction composée e
cx. Il faut se ramener explici- tement à une formule de limite du cours.
3. a) La question "quel est le nombre de solutions ?" doit faire penser au théorème de la bijection continue. Ici, les méthodes purement algébriques n’aboutissent pas. D’autre part, il n’est pas utile de transformer algébriquement le problème en un autre (par les logarithmes) puisqu’on a déjà étudié les variations et les limites de f . Il n’y a plus qu’à les utiliser.
On applique trois fois le théorème de la bijection continue : sur ] − ∞; 0[, sur ]0; a[ et sur ]a; +∞[.
Sur chacun de ces intervalles la fonction est continue (fonctions ususelles), strictement monotone (voir question 1) et la valeur 1 est intermédiaire entre les limites de f (car 1 ∈]0; +∞[, 1 ∈]0; f (a)[ et 1 ∈]0; f (a)[ car f (a) ≈ 1, 126).
Donc l’équation f (x) = 1 admet 3 solutions sur R , une sur chacun des inter- valles : α, β, γ
Remarque : on peut conjecturer avec la calculatrice que β = 2 et γ = 4. On le vérifie par le calcul direct :
f (2) = 2
22
2= 1
f (4) = 4
22
4= 16
16 = 1
2
•
4
•
α
• • 1
b) Ce n’est pas une question indépendante. Il faut penser à se ramener à f . Puisque 2
x> 0 ; l’inéquation x
2> 2
xest équivalente à l’inéquation x
22
x> 1, ce qui équivaut d’après ce qui précède (question b) et d’après le sens de variation de f à : x < α ou β < x < γ
Sur les autres intervalles (α 6 x 6 β ou x > γ), on a x
26 2
x. Résumé :
x 6 α α 6 x 6 2 2 6 x 6 4 x > 4
x
2> 2
xx
26 2
xx
2> 2
xx
26 2
xCe qu’on vérifie sur les courbes :
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2
•
4
•
α
• x
22
x• 4
• 16
III) 5 points
1. Dans ce genre de question, "construire" fait référence à la construction de l’escalier de récurrence.
−4.5 −4 −3.5 −3 −2.5 −2 −1.5 −1 −0.5
−3.5
−3
−2.5
−2
−1.5
−1
−0.5 0