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La fouille du trésor monétaire de Saint-Germain-de-Varreville (Manche) : stratigraphie d'un pécule de 14 528 nummi (première moitié du IVe siècle)

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Texte intégral

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Annales de Normandie, 63e année, n° 1, janvier-juin 2013

de Saint-Germain-de-Varreville (Manche) : stratigraphie d’un pécule de 14 528 nummi

(première moitié du

IVe

siècle)

PIERRE-MARIE GUIHARD* et CÉCILE ALLINNE**, avec la collaboration d’ÉRIC BROINE***

E

N 2011, sur un terrain légèrement en pente qui domine le lit d’un petit cours d’eau, le « ruisseau de By », à quelques centaines de mètres au sud du village de Saint-Germain-de-Varreville (Manche), des travaux agricoles ont mis au jour un trésor de monnaies romaines de la première moitié du IVe siècle (Fig. 1). Conservé dans son contenant d’origine, un gros vase en céramique commune, il constitue une découverte tout à fait exceptionnelle.

Grâce au civisme de l’inventeur et à la collaboration entre le Centre Michel de Boüard-CRAHAM et le Service régional de l’Archéologie de Basse-Nor- mandie, nous disposons aujourd’hui d’un ensemble dont l’intégralité a pu être préservée, situation qui, si naturelle qu’elle puisse sembler, n’en demeure pas moins un cas de fi gure trop peu fréquent méritant d’être souligné1.

Le trésor avait été découvert dans un sol limoneux entre 40 et 60 cm de profondeur. Son aspect extérieur surprenait par son état de conservation géné- ral. Contenu dans un vase de forme ovoïde en terre noire, d’une trentaine de centimètres de hauteur, il semblait comme avoir été fi gé par le temps : aucune brisure et un remplissage intact, inviolé depuis des siècles. Mais le plus spec- taculaire se trouvait à l’ouverture du vase : un millefeuille de monnaies plus ou moins concrétionnées, qui ne laissait pas la moindre place à des espaces vides.

Afi n de vérifi er s’il en était de même à l’intérieur du vase, une radiographie a

* Service de numismatique, Centre Michel de Boüard, CRAHAM, UMR 6273 (CNRS / Uni- versité de Caen Basse-Normandie).

** Maître de conférences, Centre Michel de Boüard, CRAHAM, UMR 6273 (CNRS / Université de Caen Basse-Normandie).

*** Archéomaticien, Centre Michel de Boüard, CRAHAM, UMR 6273 (CNRS / Université de Caen Basse-Normandie).

1 Nous tenons à adresser nos remerciements à M. Fichet de Clairefontaine (Conservateur en chef, Service régional de l’Archéologie) pour avoir confi é l’étude du trésor au service de numismatique du Centre Michel de Boüard-CRAHAM.

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été effectuée. Elle a révélé que le volume global était bien occupé par un agrégat très dense de monnaies. Le tout pesait 42 kg, dont nous avons retiré le poids de la céramique (estimé à 3,8 kg). La masse monétaire concrétionnée fut ainsi évaluée à 38,2 kg.

L’enfouissement de Saint-Germain-de-Varreville correspond à une forme de sécurisation qui trouve de multiples parallèles tout au long de l’histoire moné- taire des civilisations. Comme le fait remarquer l’historien grec Xénophon à propos de l’argent : « on n’en a jamais assez pour n’en plus désirer, et, si l’on possède une grande quantité, on ne prend pas moins de plaisir à enfouir son surplus qu’à en faire usage » (Les Revenus, IV, 7)2. Depuis que la numismatique existe, les trésors monétaires ont toujours constitué un enjeu important pour dater et comprendre l’organisation des frappes, mais, jusqu’à présent, le mode de remplissage des contenants de trésors a été peu étudié. Comment étaient rangées les monnaies dans les conteneurs ? Étaient-elles disposées en vrac ou soigneu- sement organisées, en sacs ou en rouleaux par exemple ? Peut-on identifi er des étapes dans le processus de thésaurisation, c’est-à-dire des phases successives de remplissage ? Sur quelle base alors distinguer les limites entre les différents lots, notamment si les tissus, cuirs, ou autres emballages ont disparu ? Ces questions ont constitué, en juillet 2012, le cœur d’un projet de micro-fouille au service de

2 Xénophon, Les revenus. Texte établi, traduit et commenté par E. Talbot, Œuvres complètes de Xénophon, t. I, Paris, Hachette, 1859.

Fig. 1 (Crédits photographiques, Éric Broine / CRAHAM 2011).

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numismatique du Centre Michel de Boüard-CRAHAM (UMR 6273, Univer- sité de Caen Basse-Normandie), destiné à étudier l’agencement des monnaies dans le trésor de Saint-Germain-de-Varreville. Si notre article fait ainsi une large place aux questions de méthode, sa fi nalité dépasse largement ce cadre.

L’objectif est d’essayer de révéler des pratiques de thésaurisation, susceptibles de constituer des indices pour la compréhension des comportements de l’usager face à son pécule, c’est-à-dire des modes de gestion de sa ressource monétaire.

DÉPÔT MONÉTAIRE ET FOUILLE EN LABORATOIRE : QUELLE MÉTHODE ?

Au début des années 1980, les Britanniques Besly et Bland ont été les premiers à plaider pour une approche archéologique des trésors monétaires.

En analysant le contenu des dépôts d’Aldbourne (Wiltshire) et de Tattershall (Lincolnshire), ils ont pu montrer que les monnaies avaient été placées avec soin à l’intérieur des récipients3. Cette approche allait permettre à d’autres recherches de se développer4. Ainsi, au fi l des ans, des numismates français, allemands et luxembourgeois se sont intéressés au mode de remplissage des tré- sors5. Petit à petit, une ébauche méthodologique s’est dessinée, qui, en terme de stratégie, devait beaucoup au protocole opératoire appliqué à la fouille d’urnes funéraires. Les résultats obtenus ont apporté, dans certains cas, des informa- tions très strictes sur le mode de remplissage des dépôts. Ils ont en particulier montré que l’intérieur des récipients était stratigraphié, et pouvait être organisé au moyen de sacs ou de rouleaux de monnaies.

Ce succès a encouragé le développement de projets plus ambitieux. C’est le cas de l’étude du trésor de Pannecé (Loire-Atlantique), qui marque un véri- table tournant dans la mise en place d’une méthodologie adaptée à la fouille

3 E. Besly, « Th e Aldbourne, Wilts., Hoard », Coin Hoards from Roman Britain, IV, 1984, p. 63-104 ; E. Besly, R. Bland, « Th e Tattershall Th orp, Lincs., Hoard », Coin Hoards from Roman Britain, IV, 1984, p. 105-138.

4 Quelques rares expériences très imparfaites les ont néanmoins précédées. Il s’agit notamment du trésor découvert en 1895 à Cologne (Rheinland-Pfalz), qui est à notre connaissance la première étude qui prête attention au contenu d’un dépôt monétaire. En eff et, les numismates qui ont étudié ce trésor, enfoui vers 333, ont remarqué que les monnaies étaient rangées en rouleaux de 50 : V. Bahrfeld, Münzen Constantinus d. Gr. und seiner Zeit aus dem Münzfunde von Köln a. R., 1895, Halle, A. Riechmann, 1923.

Voir aussi les observations faites sur le trésor d’Horath : H. Cuppers, « Trésor d’Horath, 1964 (can- ton de Bernkastel) », Archäologische Funde im Landkreis Bernkastel, Zeltigen, Bernkastel-Kues, Lankreis Bernkastel, 1966, p. 99 et pl. 51.

5 M. Amandry et alii, « Le trésor d’antoniniens des Communaux d’Arésieux à Villette-d’Anthon (Isère) », Bulletin de la Société française de Numismatique, juin 1996, p. 117-123 ; S. Estiot, « Le trésor de Saint-Maurice-de-Gourdans (Ain) : une tirelire du iiie siècle de notre ère », Bulletin de la Société française de Numismatique, juin 1996, p. 124-127 ; S. Estiot, « Le trésor de Saint-Maurice-de-Gourdans – Pollet (Ain), 1272 antoniniens stratigraphiés », Trésors Monétaires, XVI, 1997, p. 69-127 ; H.-M. Von Kae- nel et alii, Der Münzhort aus dem Gutshof in Neftenbach : Antoniniane und Denare von Septimius Severus bis Postumus, Zurich, Fotorotar AG, 1993 (Zürcher Denkmalpfl ege. Archäologische Monographien, 16) ; R. Weiller, Der Schatzfund vom Titelberg (1995) : Antoniniane von Caracalla bis Aurelian, Berlin, G. Mann, 1999 (Studien zu Fundmüzen der Antike, 15).

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de trésor6. Pour la première fois, l’enquête se déroule en laboratoire, à l’aide de moyens techniques importants pour garantir un enregistrement précis et continu des données. Le contenu du dépôt se voit donc attribuer une atten- tion qu’aucune initiative jusqu’alors n’avait mis en œuvre pour recueillir des informations sur la constitution d’un trésor monétaire. Les résultats sont à la hauteur des travaux engagés7. Ceux-ci ont en effet permis d’identifi er des dépo- ses successives d’ensembles monétaires, qui étaient probablement à l’origine contenus dans des « sacs ». Les poids des monnaies qui composent ces lots ont été également étudiés. Après avoir été convertis en livres romaines, tous sont très proches de nombres entiers (quatre, cinq ou huit livres), ce qui pourrait indiquer que les sacs ont été constitués par la pesée des monnaies. L’étude a en outre permis de déterminer avec précision la position stratigraphique de chaque ensemble, dont l’agencement avait été, semble-t-il, organisé avec logique et en vue d’optimiser le remplissage du vase, afi n de placer un maximum de lots dans le volume disponible. C’est donc l’approche stratigraphique du remplissage qui a contribué le plus effi cacement à mieux connaître le dépôt.

La fouille des lots et couches de monnaies repérées dans le vase de Pannecé prolonge ainsi une méthode inaugurée par les Britanniques pour appréhender la constitution d’un dépôt monétaire. Mais dans cette direction elle va beau- coup plus loin, puisqu’elle ouvre sur une exploration approfondie du mode de thésaurisation. Surtout, elle conforte l’idée que le contenu d’un trésor doit être considéré comme une structure archéologique à part entière et traité avec les méthodes de la discipline. Cette évidence a précisément guidé notre étude du trésor de Saint-Germain-de-Varreville.

Moyens mis en œuvre : l’enregistrement des données

Un trésor composé de plusieurs dizaines de kilogrammes de monnaies concrétionnées constitue une structure archéologique complexe. La principale diffi culté réside dans la bonne compréhension de sa stratigraphie. La fouille s’opère sur un espace réduit et l’intérieur du dépôt n’est accessible qu’en détrui- sant à la fois, progressivement, la poterie et les couches de monnaies les unes après les autres. Comme dans toute fouille archéologique, il est impossible de revenir en arrière pour affi ner une observation, et tous les gestes effectués par les fouilleurs doivent alors être minutieusement et méthodiquement enregis- trés, sous la forme de descriptions écrites, codifi ées et de documents graphiques et photographiques. L’ensemble de ces actes forme les archives de la fouille.

Celles-ci transcrivent le plus objectivement possible tout ce qui a été fait, vu et

6 G. Aubin (dir.), « Dossier : le trésor monétaire de Pannecé II (Loire-Atlantique, France) », Bulletin de la Société française de Numismatique, février 2005, p. 26-42.

7 Voir l’article de C. Cécillon, « La micro-fouille du vase B du trésor de Pannecé II (Loire- Atlantique) : mode opératoire et résultats », dans G. Aubin (dir.), op. cit., 2005, p. 32-41.

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compris, et représentent tout ce qu’il reste du terrain une fois la fouille achevée.

Ultime témoignage, elles doivent permettre de reconstituer fi dèlement l’objet d’étude depuis le moment où il était intact jusqu’à la fi n de son démontage.

Pour permettre d’analyser ce terrain d’investigation peu banal et de voyager au cœur du trésor de Saint-Germain-de-Varreville, divers moyens techniques ont été mis en œuvre, garantissant le bon déroulement de la fouille et la fi abilité des enregistrements effectués8. Nous avons d’abord stabilisé le vase, dans une position qui ne devait plus pouvoir varier le temps de l’opération. Le pot a ainsi été logé dans un coffrage de maintien en mousse haute densité et installé sur une table fi xe, de sorte à dominer l’ouverture du récipient au moment du démontage.

De façon complémentaire, une grande armature métallique a été montée, à la manière d’une cage, autour de la table d’opération. Spécialement conçue à cette occasion, elle a servi à l’installation du matériel photo et vidéo, ainsi qu’à la fi xation des systèmes d’éclairage (Fig. 2). Ces dispositifs ont notamment servi à réaliser des prises de vue depuis des angles fi xes, rendant compte progres- sivement de l’enlèvement des couches de monnaies. L’immobilisation du pot nous a aussi permis de quadriller la surface de fouille en quatre secteurs, dans lesquels ont été localisés et référencés les différents ensembles monétaires mis en évidence, et de favoriser des prises de mesures altimétriques.

Le système d’enregistrement des données de fouille que nous avons éla- boré prend modèle sur ce qui est appliqué en archéologie de terrain. L’objectif est d’établir la mémoire de la fouille et préciser le plus fi nement possible les caractéristiques du dépôt et ses éléments constitutifs. Pour cela, nous avons conçu une fi che descriptive pour chaque ensemble de monnaies identifi é9 (ou fi che d’unité stratigraphique). Elle est composée de trois grandes rubriques.

La première vise à restituer la position du lot dans le pot et à en décrire sa morphologie générale, en trois dimensions. Ces informations, données sous forme écrite complétée de schémas et dessins, sont aussi reportées sur des tirages photographiques, sur lesquels fi gurent les contours et surtout les cotes altimétriques des groupes de monnaies. Une deuxième rubrique regroupe la description de la structure interne du dépôt, c’est-à-dire des monnaies, bien sûr, mais aussi des sédiments pris entre les pièces ou d’autres objets éventuels (vestiges de cuir, de bois, de tissus, ou encore débris végétaux ou animaux).

8 Ces derniers ont déjà fait l’objet d’une rapide présentation, P.-M. Guihard, C. Allinne et É. Broine, « Fouille inédite autour d’un trésor romain », Connexions, 50, septembre 2012, p. 4.

9 Nous avons en fait distingué deux types d’unités stratigraphiques : les « faits », correspondant aux lots monétaires cohérents possédant des limites sûres et bien défi nies, et les « passes », correspondant à des groupes de monnaies prélevées dans des ensembles dont les limites n’étaient pas nettement visibles. Cette dernière catégorie d’unité stratigraphique a été utilisée lors de la fouille de lots comprenant un nombre très important de pièces (plus de 3 000), afi n de limiter le risque de mélange de spécimens provenant de groupes diff érents, au cas où nous n’aurions pas réussi à identifi er correctement leurs limites. Au total, toutes ces « passes » ont pu être rattachées à des « faits ». La structure des fi ches d’enregistrement de « fait » et de « passe » était la même.

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Une attention particulière a été portée à la défi nition de l’inclinaison des pièces et de leur agencement, ainsi qu’au type de corrosion qui les affectait, et à la nature du fi n sédiment qui les recouvrait. Ces différents caractères constituent en effet des indices pour isoler les lots monétaires et différencier des phases

Fig. 2.

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de déposition. Enfi n, une troisième rubrique était consacrée aux propositions d’interprétation effectuées à partir de ces premières observations.

Parallèlement, nous avons décidé de prendre appui sur les nouvelles tech- nologies. Grâce à elles, il sera possible de pénétrer virtuellement et de façon pédagogique dans les coulisses de l’étude scientifi que d’une découverte rare.

La fouille s’est ainsi déroulée sous l’objectif d’une caméra. Pour cela, nous avons fait appel au département ressources audiovisuelles et multimédias du CRISI10, dirigé par S. Gorzkowski. Nous nous sommes également rapprochés de l’équipe Image du GREYC11 pour produire un document 3D qui accom- pagnera la vidéo, prochainement disponible sur Internet.

Voyage au centre du trésor

Reconnaître les différentes composantes du trésor et en restituer la stratigra- phie n’ont pas été pour autant des étapes faciles. Cet exercice, qui tient du dés- habillage, impose de repérer et de libérer dans la masse feuilletée de monnaies les éventuels ensembles atypiques ou homogènes. Ce que nous cherchions, c’était la manière dont le thésaurisateur avait constitué et utilisé son pécule.

Les perspectives ouvertes par ce projet ont nécessité de faire le choix d’un mode opératoire défi ni. En s’appuyant sur les méthodes de l’archéologie dite sédimentaire, nous avons procédé à une fouille que l’on pourrait qualifi er d’ « extensive » : les monnaies ont été dégagées depuis la surface du vase vers l’intérieur du dépôt, par couches horizontales, et du lot le plus récent au lot le plus ancien (Fig. 3). Le but était d’éviter de créer des cavités qui auraient nui à la lecture spatiale du remplissage et de respecter l’ordre de déposition des ensembles, en ôtant les couches une par une comme si l’on remontait le temps. Toutes les monnaies prélevées ont été au fur et à mesure comptées et enregistrées, puis placées dans des sacs hermétiques référencés par lot, nommés

« faits », ou « passes ». Parallèlement, les sédiments et les résidus organiques piégés au milieu des monnaies ont été prélevés pour être examinés et identifi és sous loupe binoculaire.

Dans cette approche du contenu, la position des monnaies, principal indi- cateur des modes d’agencement du dépôt, a été déterminante. Nous l’avons étudiée à travers les variations d’inclinaison. Les observations effectuées au cours de la fouille ont vite révélé deux principales confi gurations. Ainsi, nous avons constaté que des monnaies étalées à plat sur toute la surface disponible

10 Centre de Ressources Informatiques et de Services d’Information de l’Université de Caen Basse- Normandie

11 Groupe de Recherche en Informatique, Image, Automatique et Instrumentation de Caen (UMR 6072) (https://www.greyc.fr).

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Fig. 3.

Fig. 4.

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de l’intérieur du pot cohabitaient avec des séries de monnaies inclinées sur la tranche, et souvent très concrétionnées, constituant des ensembles de tailles et de formes varia- bles, aux contours nets et arrondis, sépa- rés des lots voisins par de fi nes couches de sédiment (Fig. 4). Ces groupes de monnaies particuliers ont été interprétés comme le contenu de sacs. Leur forme ramassée et la position verticale des pièces résultent en effet de l’espace contraint dans lequel ces dernières ont été enserrées (Fig. 5). Au fi l des siècles, les sacs ou les bourses (en tissu, cuir, peau, papyrus ou même écorce) se sont décomposés, laissant les monnaies qu’ils contenaient fi gées dans la position qu’elles occupaient. Ces enveloppes en matériaux périssables ont parfois laissé leur trace en négatif : le sac « Fait 100-101 », par exem- ple, était séparé des ensembles voisins par une étroite tranchée remplie d’un sédiment

dépôt en « sac »

Fig. 5. – Saint-Germain-de- Varreville (Manche) (Infographie :

Éric Broine/CRAHAM).

Fig. 6.

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argileux très fi n, qui est en fait venu com- bler l’espace laissé vide par la disparition du sac (Fig. 6). L’existence de ces contenants est enfi n soutenue par la découverte dans l’un de ces « négatifs » (Fait 104) d’une fi ne cordelette blanche, longue d’environ 25 cm, enroulée sur elle-même en plusieurs boucles, et interprétée comme les restes d’un lacet ayant pu servir à nouer la poche renfermant les monnaies de ce lot (Fig. 7).

Les autres ensembles monétaires mis en évidence dans le vase étaient donc dépourvus d’autres contenants que le pot lui-même12. Les pièces y ont été versées « en pluie » par le goulot, formant des tas homogènes au sommet aplani ou légèrement pyramidal (Fig. 8). Nous avons appelé cette autre dis- position des « vracs ».

12 Nous n’avons pas observé de rouleaux de monnaies, bien que ce type de conditionnement ait été déjà identifi é dans des trésors du premier tiers du ive siècle. Il s’agit de ceux de Cologne (Allemagne), Wettolsheim (Haut-Rhin), Fyfi eld (Angleterre) et surtout Seltz (Bas-Rhin). J. Jahn, « Folles in Rollen », Jahrbuch für Numismatik und Geldgeschichte, 28/9, 1978-1979, p. 21-26.

Fig. 7.

dépôt en « vrac »

Fig. 8. – Saint-Germain-de- Varreville (50). Infographie : Éric

Broine/CRAHAM.

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LES RÉSULTATS DE LA FOUILLE

La fouille du dépôt monétaire a été menée sur une quinzaine de jours au cours du mois de juillet 2012. Grâce aux moyens mis en œuvre et au soutien du Service régional de l’Archéologie, elle a permis de retracer avec précision les grandes étapes du remplissage. Elle a été également l’occasion d’apporter des informations préliminaires sur le contexte numismatique.

Démontage et stratigraphie : dynamique de constitution du trésor

Pour restituer le contenu du trésor nous avons caractérisé séparément ses différentes composantes, puis nous les avons reliées entre elles. La descrip- tion des groupes de monnaies identifi és est résumée dans le tableau présenté ci-dessous (Fig. 10), tandis qu’une reconstitution (en deux dimensions) du remplissage est proposée sous forme de dessin (Fig. 9). Il apparaît ainsi que le remplissage du récipient se compose de huit phases de déposes successives, numérotées de la plus ancienne à la plus récente : trois correspondent à des sacs ; cinq à des dépôts en vrac.

Fig. 9.

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Fig. 10. – Description simplifi ée des difrents ensembles monétaires identifi és dans le vase. Numéro d’enre- gistrement

Type de coucheDescription simplifiée de phase de position

Nombre de monnaies

Épaisseur moyenne FAIT 109vrac

Numéro donné pour identifier le lot supérieur, qui recouvrait le sac Fait 101. Nous avons ôté en deuxpasses 167 pièces, auxquelles ilfaut rajouter la centaine de monnaies prélevées au moment même de la découverte, et déjà en sac au début de la fouille. Les contours supérieurs de cet ensemble étaient gèrement bombés, épousant en fait la forme courbe du sommet de la panse du vase. Une grande partie des monnaies de 109 plees lors de la micro- fouille s’étaient accumulées contre les parois du vase, entre la panse et la limite du sac Fait 100-101, qui n’occupait pas exactement toute la largeur du vase. Elles observaient une inclinaison horizontale vers le centre du lot et verticale pour celles qui étaient descendues le long des parois de la panse. Ces monnaies étaient recouvertes d’un sédiment fin brun clair très sec et pulvérulent.

8260 (minimu)1 cm environ Fait 100 Petit lot de monnaies disposées horizontalement et calées plus ou moins en rond ps de la paroi : contenu d’une petite bourse ? en fait cet ensemble fait partie du Fait 101. Une partie des monnaies de 101 recouvre d’ailleurs l’ensemble 100.

243 cm FAIT 100-101sacFait 101 Important lot de monnaies dont les limites, arrondies et souples, étaient bien fossilisées par la disposition des monnaies et la présence d’une étroite tranchée vide, comblée de sédiment, tout autour de l’ensemble : il s’agit du contenu d’un sac. Une très fine pellicule de terre argileuse sèche recouvrait les pièces. Le sédiment était très peu abondant au sein du bloc de pièces, mais remplissait par contre tout l’espace vide contre l’extérieur du lot, marquant la présence d’un contenant flexible désagrégé (sac). Parmi les monnaies, à la base du Fait, une concentration de brins de paille et herbe a été remarquée.

7 1 1854 cm

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Numéro d’enre- gistrement Type de couche Description simplifiée de phase de position

Nombre de monnaies

Épaisseur moyenne FAIT 102sac

Ensemblede monnaies isoléesdufait de leurdisposition verticales,ou fortement inclinées, placées en ovale le long de la paroi. Ce groupe de pièces, bien circonscrit, présente des contours nets. La présence d’un contenant est suggérée par la forme générale du fait, ramassé en rond, et composé de pièces resserrées les unes contre les autres, comme dans un espace contraint. Une fine couche de terre, peu compacte, recouvrait les monnaies.

61282 à 4 mm FAIT 103-105vrac

Important lot de monnaies versées en vrac dans le pot. La disposition des pièces est caractéristique de ce que nous avons nommé un « vrac » : les pces sont à plat au centre de l’amas et inclinées verticalement sur le bord, épousant le contour des parois. Ce lot a été dépo après le sac Fait 104. Il s’accumule contre lui et le recouvre partiellement. Ces monnaies étaient recouvertes d’un diment fin et abondant, qui comblait les vides entre les pièces et était très chargé en débris végétaux. Le lot a été fouil en 2 couches (103-1 et 103-2), de manière à mettre en évidence la manière dont 103 s’était agen avec le Fait 104. Le rapport entre les deux est en effet complexe. Une petite accumulation de monnaies en surface du Fait 103, distinguée initialement, lui est également rattachée : il s’agit en réalité des monnaies de 103 qui ont recouvert une extrémité du Fait 104.

54 9746 à 8 mm FAIT 104sac

Ensemble de pièces au contour très bien délimité, dont le sommet apparaissait à côté du Fait 101, et était comprimé en arc de cercle contre la paroi dupot.L’étude fine de la dispositiontrèsparticulière despièces (essentiellement verticale) et de sa volumétrie permet de comprendre que le sac Fait 104 a été initialement dépo à plat sur 106 et semble avoir alors occupé une bonne partie de la surface du vase. Il a ensuite été soulevé au moment de l’installation de 103, puis s’est réaffais sur lui-me en se recroquevillant contre la paroi du pot, produisant au final cette configuration spécifique. Beaucoup de sédiments et de débris végétaux étaient mêlés aux pièces, dont un long fragment de cordelette (environ 25 cm) enroulé sur lui- même, que nous comprenons comme le lien qui fermait le sac.

41 967entre 3 et 11 cm

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Numéro d’enre- gistrement Type de couche Description simplifiée de phase de position

Nombre de monnaies

Épaisseur moyenne FAIT 106vrac

Lot de monnaies déversées en vrac, formant un petit tas conique aux pentes douces et au sommet arrondi, aplani par le poids des couches supérieures du trésor. Le sommet du lot n’est pas au centre du vase, mais déporté dans le quart S-Odu pot, à l’oppo de l’endroit se trouve le sac 104. Un changement dans la nature du sédiment distingue cet assemblage des lots supérieurs : le terre argileuse était de couleur ocre orangé, poudreuse et très gère, et contenait des macro-restes végétaux en plus grande quantité, et de taille beaucoup plus importante (dont de longues brindilles, des grains de réales et des morceaux d’épis, des bouts de feuilles et de l’herbe).

37313 cm en moyenne FAIT 107vrac

Dépôt en vrac dans la partie inrieure du vase, présentant la particularité de former une couche homogène au sommet plat, et au sein de laquelleles monnaies étaient disposées bien horizontalement. Le sédiment qui recouvrait les monnaies est conforme à ce qui avait été observé dans la partie supérieure du remplissage. Parmi les débris végétaux, encore très abondants, une touffe d’herbe s’est trouvée mêlée aux monnaies et a été conservée. Deux très petits fragmentsde cordelette blanche (3 et 4 mm de long),ont également été prélevés, sans qu’une explication puisse être apportée à leur présence dans ce tas de pièces.

21 6323 cm FAIT 108vrac

Important lot de monnaies déposées en vrac dans le fond étroit du pot. Les pièces sont disposées bien horizontalement en surface, mais s’inclinent à la verticale en épousant la forme incurvée de la panse et du fond. Les pièces sont recouvertes d’une fine couche d’argile brune, et sont particulièrement corrodées et soudées entre elles : lesdeuxderniers centimètres (environ 60 spécimens) ont été prélevés en un bloc. Il y avait encore des débris végétaux en surface, mais absolument plus rien à l’intérieur du lot.

13 627de 6 à 8,5 cm

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Au premier abord, l’aspect compact du contenu pourrait laisser penser que le remplissage a été effectué en une seule fois. Cette lecture hâtive invite d’em- blée à un examen approfondi. Attachons-nous pour cela à la moitié inférieure du récipient (Fig. 9). La caractéristique essentielle du remplissage est d’y être constituée de plusieurs couches de monnaies (Faits 106, 107 et 108) déversées en vrac et venues se loger le long de la paroi. Engendrée par un versement aléatoire « en pluie », cette disposition découle probablement d’une volonté d’optimiser au maximum le volume disponible en comblant tous les espaces.

La disparition de certains résidus organiques, notamment entre les Faits 107 et 108, cumulée à des changements de sédimentation, nous encourage à admettre que les différents ensembles identifi és ont pu rester à l’air libre dans le vase un certain temps avant d’être recouverts par un nouveau tas de pièces.

La partie supérieure du dépôt présente un scénario de dépose tout à fait différent (Fig. 9). L’agencement des monnaies y est beaucoup plus contrasté et tend surtout à montrer l’existence de monnaies groupées dans des sacs (Fig. 5).

Précisément, trois groupes particuliers de monnaies ont pu être identifi és. Entre eux s’intercalent des couches de vrac. Ainsi, il apparaît que les espaces générés par la présence de sacs, ou tout simplement par la topographie du dépôt, ont été comblés par l’apport pêle-mêle de monnaies faciles à loger dans le moindre espace vide. Le plan relevé de ces lots à la fouille permet également de restituer leur position, et d’apporter, par là même, des informations sur les dynamiques de constitution du dépôt. Contre la paroi viennent se caler deux sacs de mon- naies. Le premier (Fait 102) est suggéré par la disposition des pièces entre elles, inclinées sur la tranche et très resserrées les unes contre les autres. Au nord, se développe un second sac (Fait 104), qui, en adoptant la forme d’un crois- sant allongé et oblong, suit parfaitement la paroi nord-est du récipient (Fig. 4 et 7). Cette position très contraignante répond, selon toute vraisemblance, à une manipulation spécifi que : le sac a été repoussé sur un côté du pot, afi n de gagner de la place. Par conséquent, on peut imaginer que le déplacement du sac est survenu au moment même où l’ensemble monétaire 103-105 fut versé en vrac. En épousant une forme incurvée, la surface du Fait 103-105 appelle un autre commentaire. Cette légère dépression indique assez bien qu’il y a eu un enfoncement. Probablement témoigne-t-elle d’une action volontaire de la part du thésaurisateur, de manière à faire de la place pour le dépôt du sac 100-101.

Celui-ci est matérialisé par la présence de monnaies se soulevant en périphérie et créant un effet de paroi. De petites accumulations linéaires de sédiment à la base indiquent vraisemblablement l’existence d’un contenant disparu.

Ainsi, l’ensemble des observations effectuées nous permet de mieux com- prendre les rythmes de constitution du trésor et d’envisager un remplissage complexe, qui n’a probablement pas été réalisé en une fois.

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L’environnement de la cachette du trésor : premières observations

Plusieurs questions précises concernant l’environnement archéologique sont par ailleurs ressorties de la fouille du trésor. Notre attention a ainsi été attirée par la présence entre les monnaies, au sein de tous les ensembles individualisés, d’une terre argileuse, très fi ne et craquelée, séparant parfois nettement les lots.

Loin d’être anodine, l’étude de ces sédiments nous semble un élément clef pour identifi er le nombre de phases de déposition dans le pot, pour restituer la dynamique générale de constitution du trésor, et réfl échir sur la durée pendant laquelle le vase a pu servir de tirelire et les conditions de son développement.

Les observations effectuées sur ces formations argileuses intègrent en outre celles réalisées sur les nombreux macro-restes végétaux qu’elles contenaient13.

L’abondance de ces accumulations sédimentaires et végétales pose avant tout la question de la provenance de ces éléments. Nous proposons d’expliquer les processus d’infi ltration des sédiments dans le pot de la manière suivante : les très fi nes particules d’argile recouvrant la surface de certains ensembles monétaires, comme dans le cas du Fait 100-101, ont pu se déposer dans la cache du trésor, puis dans le pot, à la faveur d’une longue période durant laquelle la cachette n’a pas été ouverte. Ce type de formation indiquerait alors que la surface des lots est restée suffi samment longtemps à l’air libre à l’intérieur du vase pour que ces particules se soient infi ltrées dans la cache, et aient recouvert, à l’instar d’un voile de poussière, le dessus du tas de pièces, avant de progres- sivement s’immiscer dans les interstices entre les pièces jusqu’au cœur du lot.

Cette remarque est valable pour tous les dépôts de monnaies en vrac, dont les couches les plus superfi cielles apparaissaient toujours nappées de ces argiles de décantation craquelées. Il reste toutefois encore à comprendre comment des éléments aussi grossiers que des touffes d’herbe ou des brindilles dépassant dix centimètres de longueur se sont trouvés mêlés aux monnaies. À titre d’hypo- thèse, nous proposons que des débris accumulés sur le dessus de la trappe ont pu tomber à l’intérieur du vase durant la mise en place d’un nouveau lot. Il est même possible d’imaginer que le thésaurisateur a d’abord compté ses monnaies dans l’herbe avant de les descendre par poignées dans le vase, arrachant au passage la végétation et les débris sur lesquels les pièces avaient été posées. La présence d’une couche de sédiments fi ns recouvrant la surface des Faits 101, 103, 106, 107 et 108 a été considérée comme l’un des indices permettant de distinguer les différents ensembles monétaires entre eux. Cette caractéristi- que a été particulièrement importante pour différencier les trois premiers lots (108, 107 et 106), qui avaient été disposés en vrac dans la moitié inférieure du pot. Les pellicules argileuses qui les recouvraient témoignent aussi du fait que chacune de ces sommes de monnaies a été rajoutée à la suite d’une réouverture de la cachette, après une période de temps de durée indéterminée.

13 Parmi lesquels diverses sortes de graines, des brins d’herbe, des brindilles, tiges de feuilles ou très petits morceaux d’écorce, des bouts de feuilles de fougères, et parmi les macro-restes non végétaux une dent de chat et une coquille d’escargot.

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