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Preuve du théorème de transfert

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Preuve du théorème de transfert

Complément 4

Soit X une variable aléatoire admettant une densité fX nulle en dehors de ]a, b[

(a, b ∈ R∪ {±∞}), et soit ϕ :]a, b[→ R une fonction continue sauf éventuellement en un nombre fini de points.

E(ϕ(X)) existe si et seulement si Z b

a

ϕ(x)fX(x)dx converge absolument. Et en cas de convergence absolue, on a :

E(ϕ(X)) = Z b

a

ϕ(x)fX(x)dx.

Théorème 1(de transfert)

Preuve. On se limite ici au cas où X(Ω) = R (c’est à dire a = −∞, b = +∞), ϕ est de classe C1 surR,ϕ(R) =Retϕ0>0 surR.

Remarquons tout d’abord queϕest continue et strictement croissante sur Rdonc elle réalise une bijection de Rsurϕ(R) =Ret sa bijection réciproqueϕ−1est strictement croissante surR. De plus, commeϕest de classe C1surRet queϕ0 ne s’annule pas sur Ralorsϕ−1 est de classeC1 surR.

Commeϕest une fonction continue surR, ϕ(X) est une variable aléatoire réelle.

Déterminons sa fonction de répartition.

Soitx∈R. On a [ϕ(X)≤x] = [Xϕ−1(x)] carϕ−1 est croissante surR.

En notantFX la fonction de répartition deX etFϕ(X)la fonction de répartition deϕ(X), on a alors : Fϕ(X)(x) =FX−1(x)).

Montrons queϕ(X) est à densité.

Comme X est une variable aléatoire à densité, FX est continue sur R et elle est de classe C1 sur R sauf éventuellement en un nombre fini de points.

Comme ϕ−1 est de classe C1 sur R, on en déduit que Fϕ(X) est continue sur R et de classe C1 sur R sauf éventuellement en un nombre fini de points doncϕ(X) est une variable aléatoire à densité.

On en détermine alors sa densité : pour tout réelxen lequelFX est dérivable, on aFϕ(X)0 (x) =FX0−1(x))× (ϕ−1)0(x) donc la variable aléatoireϕ(X) admet pour densité la fonction

x7→f−1(x))×(ϕ−1)0(x).

On étudie maintenant l’existence et l’expression deE(ϕ(X)).

ϕ(X) admet une espérance si et seulement si Z +∞

−∞

xf(ϕ−1(x))×(ϕ−1)0(x)dxconverge ou encore si et seulement si

Z +∞

−∞

|xf(ϕ−1(x))×(ϕ−1)0(x)|dx= Z +∞

−∞

|x|f(ϕ−1(x))×(ϕ−1)0(x)dxconverge.

Or, par le changement de variable x=ϕ(t) (possible car ϕ est de classeC1, strictement croissante sur Ret réalise une bijection deR surR), les intégrales

Z +∞

−∞

|x|f(ϕ−1(x))×(ϕ−1)0(x)dxet Z +∞

−∞

|ϕ(t)|f(t)dt sont de même nature.

Ainsi, ϕ(X) admet une espérance si et seulement si l’intégrale Z +∞

−∞

ϕ(t)f(t)dt converge absolument, et on a dans ce cas (toujours par théorème de changement de variable) :

E(ϕ(X)) = Z +∞

−∞

xf−1(x))×(ϕ−1)0(x)dx= Z +∞

−∞

ϕ(t)f(t)dt.

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