NoRef :………
Centre Universitaire AbdelhafidBoussouf-Mila
Institut des Sciences et de la Technologie Département des Sciences de la Nature et de la Vie
Mémoire préparé En vue de l’obtention du diplôme de
Master
Domaine : Sciences de la Nature et de la Vie Filière : Ecologie et environnement
Spécialité : Protection des Ecosystèmes
Thème :
Préparé par :
DJEHICHE Fayza
MENAR Soumia
Devant le jury composé de :
-Présidente :HarricheOuahiba MCB Centre universitaire de Mila -Examinateur : ELAichar Mehdi MCB Centre universitaire de Mila -Promotrice :BoudjahemIbtissem MAA Centre universitaire de Mila
Etude de l’abondance des nids d’hiver de la chenille processionnaire
du pin « Thaumetopoeapityocampa » dans plusieurs forêts du
Nord-Est algérien. Effet du traitement toxicologique sur la formule
hémocytaire des chenilles.
Nous avoir donné le courage, la force et la patience
pour réaliser ce mémoire.
Au terme de ce travail, nous tenons à exprimer notre
profonde gratitude à tous ceux qui ont contribué de
près ou de loin à la réalisation de ce mémoire.
Nos remerciements s’adressent tout d’abord au notre
encadrante
M
elle:Boudjahem Ibtissem
Pour nous avoir fait travailler sur un projet intéressant
et riche.
Nous adressons notre plus vif remerciement à :
Madame: HaricheOuahiba
D’avoir accepté de présider le jury.
Monsieur:ALAichar Mehdi
D’avoir accepté d’examiner ce travail.
Enfin, on souhaite exprimer toute notre gratitude à
l’ensemble des personnes ,qui ont contribué largement
A mes chers parents Mouhamedet Zohra pour leur amour, leur tendresse, et pour leur
soutien durant toutes les étapes de ma vie.
A mes frères: Ahmed, Fouad et ses enfants : Katib, Arwa merci pour ton encouragement, ton aide et surtout ta présence dans les moments les plus
difficiles.
A mon frère décédé: AbdAlrezzak
A mes belles sœurs : Nadia, Assia, Sabah, Imen , Fatiha et Kamer pour leurs encouragements et pour leur soutien moral et physique.
A mes Cousins : Linda , Meriem , Roumaissa
A mon mari Kamelet sa belle sœurManelet tout la famille pour ses conseils, son encouragement, son soutien et sa présence permanent dans les
moments durs.
A ma chère amie et ma copine Soumia pour ses encouragements et ses aides toutau long de ce travail.
A mes chères amies : Meriem, Djihad, Sabah, Amira, Samia, chafika, Anissa, Khadidja, Sabrina, Safia, Meriyem, Ahlem, Faten, Ilhem , cherifa , Nadjla ,Chahrazed, Aziza et Ahmedmerci de votre présence, soutien et de m’avoir
encouragée à aller plus loin.
A tous les autres que je n’ai pas cités mais à qui je pense aussi. Merci à tous de m’aider à devenir meilleur.
mes chers
parentsAzzedine et Hadria ; qui ont sacrifié leur vie pour notre réussite et m’ont éclairé le chemin parleurs conseils judicieux. J'espère qu'un jour, je
puerai leur rendre un peu de ce quiils ont fait pour moi, que Dieu leur prête tout le bonheur.
A mon frère Yazid merci pour ton encouragement, ton aide et surtout ta présence dans les moments les plus difficiles.
A mes belles sœurs: Souhila, Besma, Sounia et Manelpour leurs encouragements et pour leur soutien moral et physique.
A ma chère amie et ma copine Fayza pour ses encouragements et ses aides tout
au long de ce travail.
A mes chères amies :Meriem, Djihad, Sabah, Amira, Samia, chafika, Anissa, Imen, Assma ,karima, Faten,Nedjla , Cherifa , Ilhem, Ahmed , Chahrazed et Azizamerci de votre présence, soutien et de m’avoir encouragée à aller
plus loin.
A tous les autres que je n’ai pas cités mais à qui je pense aussi. Merci à tous de m’aider à devenir meilleur.
Nº Intitulé Page
01 Donnés climatiques annuels des régions étudiées entre 2014- 2019 27
02 Indices écologique de la présence des nids de Thaumetopoea
pityocampa dans la forêt de Safiet belil dans la région de Guelma 32
03 Indices écologique de la présence des nids de Thaumetopoea
pityocampa dans la forêt de Bouthelja dans la région d’Al Kala 33
04 Indices écologique de la présence des nids de Thaumetopoea
pityocampa dans la forêt de Medious dans la région de Mila 34
05 Indices écologique de la présence des nids de Thaumetopoea
pityocampa dans la forêt de Mhisser dans la région d’Annaba 35
06 Abondance moyenne des nids de la chenille processionnaire du pin
dans les différentes forêts étudiées 36
07 Taux d’infestation des arbres de pin par les nids de Thaumetopoea
pityocampa dans les différentes forêts étudiées 37
08 Test de la variance à un critère de classification des valeurs d’abondance des nids d’hiver de la chenille processionnaire du pin dans les différentes régions étudiées
38
09 Comparaison de l’abondance spécifique entre les différents types
11 Comparaison de l’abondance spécifique entre les différents types hémocytaire des chenilles de Thaumetopoea pityocampa traitées au Dursbon 480 g/L.
40
12 Test de la variance à un critère de classification des valeurs d’abondance moyenne des cellules hemocytaires des chenilles de T.
pityocampa traitées au Dursbon 480 mg/L.
41
13 Comparaison de l’abondance moyenne totale des cellules
hemocytaire entre les chenilles saines de Thaumetopoea
pityocampa et celles traitées au Dursbon 480 g/L.
42
14 Test de la variance à un critère de classification des valeurs d’abondance des hemocytes des chenilles de T. pityocampa saines et traitées au Dursbon 480 g/L.
42
15 Comparaison de l’abondance moyenne des granulocytes entre les
chenilles saines de Thaumetopoea pityocampa et celles traitées au Dursbon 480 g/L.
43
16 Test de la variance à un critère de classification des valeurs d’abondance des granulocytes des chenilles saines de T.
pityocampa et celles traitées au Dursbon 480 g/L.
43
17 Comparaison de l’abondance moyenne des plasmocytes entre les
chenilles saines de Thaumetopoea pityocampa et celles traitées au
18 Test de la variance à un critère de classification des valeurs d’abondance des plasmocytes des chenilles saines de T. pityocampa et celles traitées au Dursbon 480 g/L.
45
19 Comparaison de l’abondance moyenne des Oenocytoides entre les
chenilles saines de Thaumetopoea pityocampa et celles traitées au Dursbon 480 g/L.
46
20 Test de la variance à un critère de classification des valeurs d’abondance des Oenocytoides des chenilles saines de T.
pityocampa et celles traitées au Dursbon 480 g/L.
01 Processionnaire du pin 5
02 Manchon des œufs de Thaumetopoeapitocampa 6
03 Chenilles de la processionnaire du pin aux différents stades larvaire 7
04 Nid d’hiver de la chenille processionnaire du pin 8
05 Forme de chrysalide 8
06 Papillon de Thaumetopoeapiyocampa 9
07 Procession des chenilles 10
08 Enfouissement sur terrain 10
09 Enfouissement en laboratoire 10
10 Le cycle de développement de la chenille processionnaire du pin
Thaumetopoepityocampa 11
11 Distribution géographique de Thaumetopoeapityocampa dans le
monde 12
12 Carte de la distribution de la chenille processionnaire du pin en
Algérie 13
13 Affaiblissement des aiguilles du pin causé par les larves
deThaumetopoeapityocampa 14
14 Piège à phéromone 15
15 Nid d’hiver ouvert en absence des chenilles processionnaires du pin 16
16 Pin d’Alep 17
17 Pin maritime 17
18 Pin pinion 18
19 Les différentes cellules observées dans l’hémolymphe de
21 Forêt de Safietbellil dans la région de Guelma 23
22 Situation géographique de la forêt de Safietbellil dans la région de
Guelma 24
23 Forêt de Boutelja dans la région d’Al Kala 24
24 Situation géographique de la forêt de Bouthelja dans la région d’Al
Kala 25
25 Forêt de Medious dans la région de Mila 25
26 Situation géographique de la forêt de Medious dans la région de
mila 26
27 Forêt de Mhisser dans la région d’Annaba 26
28 Situation géographique de la forêt de Mhisser dans la région
d’Annaba 27
29 Le Dursban. 28
30 formule chimique du Dursban. 29
31 Préparation du traitement 30
32 Lame malassez 30
33 Microscope optique 31
34 Taux d’infestation par la chenille processionnaire du pin dans la
forêt de Safietbelil dans la région de Guelma 32
35 Taux d’infestation par la chenille processionnaire du pin dans la
forêt de Bouthelja dans la région d’Al kala 33
36 Taux d’infestation par la chenille processionnaire du pin dans la
forêt de Medious dans la région de Mila 34
37 Taux d’infestation par la chenille processionnaire du pin dans la
forêt de Mhisser dans la région d’Annaba 35
processionnaire du pin dans les différentes forêts étudiées.
40
Cellule identifiées dans l’hémolymphe de la chenille
processionnaire : 1 : Granulocytes, 2 : Plasmocytes, 3 :
Oenocytoides G : 400x.
38
41 Abondance des cellules hémocytaire des chenilles saine de
Thaumetopoeapityocampa 40
42 Abondance des cellules hémocytaire des chenilles de
Thaumetopoeapityocampa traitées au Dursbon 480g/L. 41
43 Comparaison deAbondance des cellules hémocytaire entre les
chenilles saines de Thaumetopoeapityocampa et celles traitées au Dursbon 480g/L.
42
44 Comparaison de Abondance des granulocytes entre les chenilles
saines de Thaumetopoeapityocampa et celles traitées au Dursbon 480g/L.
44
45 Comparaison de Abondance des plasmocytes entre les chenilles
saines de Thaumetopoeapityocampa et celles traitées au Dursbon 480g/L
45
46 Comparaison de Abondance des Oenocytoides entre les chenilles
saines de Thaumetopoeapityocampa et celles traitées au Dursa on480g/L
ACTA : Association de coordination technique agricole. DGF : Direction générale des forêts
Liste des tableaux Liste des abréviations Introduction
Chapitre I : synthèse bibliographique
I-Synthèse bibliographique ... 4
I-1-Généralité de l'insecte ... 4
I-1-1-Présentation de la chenille processionnaire du pin………... 4
I-1-2-L’affiliation systématique de Thaumetopoea pityocampa selon Denis et schiffermüller en 1775………..6
I-1-3-Description des stades de développements de Thaumetopoea pityocampa………... 6
I-2-Le cycle de développement de Thaumetopoea pityocampa ... 9
I-2-1-Autres comportements écologiques de la chenille processionnaire………. 9
I-2-2-Les différents stades de développement de l’insecte………... 11
I-2-3-La distribution géographique de Thaumetopoea pityocampa……….. 11
I-3-Les dégâts engendrés par la chenille processionnaire du pin ces dernières années... 13
I-4-Techniques de lutte contre la chenille processionnaire du pin ... 14
I-5-Abondance des nids de Thaumetopoe pityocampa dans les forêts du pin : ... 16
I-5-1-Le régime alimentaire de Thaumetopoea pityocampa……….. 16
I-5-2-Nids d’hiver de la chenille processionnaire du pin………... 18
I-5-3-Indices écologique pour l’abondance d’une espèce dans une forêt………. 18
I-6-Etude du système immunitaire des insectes ... 19
I-6-1-L’immunité cellulaire chez les insectes……….. 19
I-6-2-Les cellules hémocytaires et leurs rôles immunitaires……….. 20
Chapitre II : Matériel et méthodes II-Matériel et méthodes ... 23
II-1-2-Forêt de Boutelja dans la région d’Al Kala ……… 24
II-1-3-Forêt de Medious dans la région de Mila……… 25
II-1-4-Forêt d’El mhisser dans la région de Annaba……… 26
II-2-Les données météorologiques annuelles des forêts étudiées ... 27
II-3-Étude de la lutte toxicologique des chenilles de la processionnaire du pin ... 28
II-3-1-Présentation du Dursban 480g………. 28
II-4-Etude immunitaire des chenilles de Thaumetopoea pityocampa : ... 29
II-4-1-Préparation du traitement toxicologique au Dursban………. 29
II-5-Identification et quantification des cellules ... 30
II-5-1-Observation microscopique ... 31
Chapitre III :Résultats III-Résultats ... 32
III-1-Etude de l’abondance des nids de Thaumetopoea pityocampa ... 32
III-1-1-Indices écologiques……….. 32
III-2-Comparaison de l’abondance moyenne des nids de Thaumetopoea pityocampa entre les différentes forêts étudiées ... 36
III-3-Comparaison de l’intensité (taux d’infestation) des arbres par la chenille processionnaire du pin entre les différentes forêts étudiées ... 37
III-4-Etude de la variance de l’abondance des nids de Thaumetopoea pityocampa entre les différentes forêts étudiés ... 38
III-5-Etude de la formule hémocytaire des chenilles de Thaumetopoea pityocampa ... 38
III-5-1-Chenilles contrôlées……… 39
III-5-2-Chenilles traitées………. 40
III-6-Comparaison entre les chenilles traitées et les chenilles saines ... 41
Introduction
Les insectes représentent les trois-quarts des espèces animales décrites sur la planète. Les végétaux représentent le groupe le plus abondant des êtres vivants (Stam et al., 2014). Les plantes et les insectes coexistent depuis environ 100 millions d’années et ont développé une importante variété d’interactions bénéfiques et délétères (Stotz et al.,1999).
Les insectes défoliateurs causent des épidémies à grande échelle. Qu’ils soient permanents ou cycliques, ils peuvent endommager la productivité des forêts. Contrairement à certains ravageurs qui engendrent la mort systématique de l’arbre hôte, les dégâts des insectes défoliateurs sont plus difficiles à être maitrisés dans l’environnement(Vepakomma et al., 2017). Le mécanisme de la défoliation et son effet sur la croissance et la productivité des arbres reste moins compris. Les processus écophysiologiques issus de ces défoliations sont interprétés, par une simple réduction de la photosynthèse, un affaiblissement de l’arbre observé après plusieurs années d’attaque, et une disparition totale des forêts à long terme (Jactelet al., 2011).
Ces ravageurs développent beaucoup de comportements adaptatifs sur les plantes hôtes. Le principal est le comportement alimentaire de l’insecte connu par sa diversité, ce qui fait de l’insecte, une espèce polyphage(Denis et Schiffermüller., 1775).
L'immunité chez ces insectes consiste souvent à des réactions humorales et cellulaires (Blandin et Levashina., 2004). Les réactions humorales incluent la production des peptides antimicrobiens et le complexe enzymatique de coagulation ou de mélazination dans l'hémolymphe. (Meister., 2000; Lowenberger et Innate., 2001). En revanche, les réactions cellulaires sont des réponses immunitaires réalisées par les hémocytes, qui représentent l'activité des cellules circulantes sous différentes formes telles que la phagocytose, la formation des nodules cellulaires ou l'encapsulation (Strand et Pech.,
1995). Lors d’une attaque d’un élément étranger, la phagocytose cellulaire qui est un
processus visant à éliminer les particules étrangères généralement simples, comme des bactéries ou des protozoaires, réagit par un mécanisme auto-immunitaire qui consiste à une encapsulation d'hémocytes, et une agrégation autour de l'organisme étranger. Parfois, les hémocytes hôtes peuvent également former des nodules pour capturer des groupes de bactéries, cette réaction s'appelle nodulation (Herbiniere 2006).
Lepidoptera: Notodontidae) est un insecte considéré comme un élément essentiel de la dynamique forestière dans de nombreuses régions (Martin 2007).Les populations de ces espèces augmentent continuellement à des niveaux d’invasion dans quelques régions et ont un impact nocif dans les écosystèmes végétaux, tels que la vitalité de l'arbre ou sa survie
(Berryman et al., 2002). C’est le ravageur le plus destructeur des pinèdes dans la région
méditerranéenne (Hodar et al., 2004). L’insecte peut s’attaquer à plusieurs espèces d'arbres dont le pin (Pinussp)qui représente l’espèce la plus endommagé. En se nourrissant sur les feuilles, les chenillescommencent par affaiblir les conifères, en causant des défoliations à grande échelle, L’arbre se trouve affaibli et est donc plus vulnérable aux attaques d’autres ravageurs. Ces défoliations peuvent causer la mortalité totale des arbres comme effet à grande échelle sur les forêts en raison de la défoliation importante, entrainant une diminution de croissance et de capacité de reproduction (Hodar et al.,
2003). L’affaiblissement des forêts peut réduire leur résistance contre d'autres
perturbations telles que les incendies des forêts, les conditions de sècheresse ou d'autres ravageurs (Moore et al., 2008). C’est aussi un problème de santé public, à partit du 3ème stade larvaire et lors d’un contact avec l’insecte, Les poils fins des chenilles contiennent de la Thaumétopoïéine, une toxine qui, peut engendrer des réactions allergiques telles qu'une irritation cutanée ou respiratoire et peut également constituer une menace pour la santé publique (Battisti et al., 2011).
Avec l'évolution remarquable des méthodes de collecte des cellules hémocytaires, et afin d’identifier les différents type des cellules hémocytaires de l’insectes, et pour bien comprendre le fonctionnement du système immunitaire de Thaumetopoeapityocampa, et ses différentes réactions immunitaires lors d’une attaque d’un parasite ou d’une infection, une identification de la formule des hémocytes et leur rôle dans l’immunité de l’insecte était essentielle à être expérimentée.
Dans cette étude, nous nous somme intéressé à l’identification de la formule globale des hémocytes de la chenilleprocessionnaire du pin dans les conditions contrôlés, en se focalisant sur les cellules présentes dans son hémolymphe pendant tous les stades larvaires et celles qui participent le plus à des mécanismes immunitaires. Cela est réalisé d'abord par une identification de ces cellules de la chenille, et ensuite par une
chimique.
Nous nous sommes également intéressés à l’étude de l’abondance des nids d’hiver de la chenille processionnaire du pin dans plusieurs forêts de l’Est algérien. Ces dernières sont caractérisées par la fluctuation de plusieurs paramètres tels que la qualité de pin, la hauteur de la forêt et la longueur des arbres.
Les valeurs de l’abondance totale et moyenne sont comparées entre les différents sites d’échantillonnage. Des indices écologiques sont également estimés pour chaque forêt.
I-Synthèse bibliographique I-1-Généralité de l'insecte
I-1-1-Présentation de la chenille processionnaire du pin
ThaumetopoeaPityocampa est un lépidoptère de la famille des Notontidea. L'insecte est
un papillon nocturne à vie très brève, dont les larves sont appelées les chenilles processionnaires du pin (Fig 1)( (Aribi et Soltani., 1988). Le cycle de vie de l’espèce est annuel, il commence par la ponte et se termine par les adultes, en formant cinq stades larvaires et la nymphose.
La processionnaire du pin, Thaumetopoeapityocampa, est le principal insecte ravageur des pins en Europe et sur le pourtour méditerranéen Robinet et al., 2011). La chenille se développe au profit de toutes les espèces de pin, ainsi que d’autres conifères tels que le cèdre. Sa présence engendre des défoliations pouvant aller jusqu'à plus de 90% des aiguilles sur un seul arbre (Démolin 1969). La consommation des aiguilles par les chenilles induit une diminution de la croissance de l’arbre, qui peut le rendre sensible aux attaques d’autres ravageurs comme les scolytes ou le pissode(Lemoine.,1977., Graf et Mzibri 1995.,
Markalas., 1998).En diminuant le pouvoir photosynthétique et en affaiblissant la physiologie de
l’arbre(Bonnet et Martin., 2008). Ceci mène à la diminution de la production des plantations artificielles et menace l’existence des populations naturelles de différentes espèces de pin
(Hodaret al, 2003; Hodar et Zamora, 2004). De plus, les chenilles de la processionnaire, sont
dotées de poils urticants potentiellement dangereux pour l’homme et les animaux (Battistiet al.,
2011). L’insecte pose donc de nombreux problèmes à la fois économiques, écologiques mais
aussi sanitaires. Dans le monde, l’espèce est découverte pour la première fois par Schiffer Muller en 1776, connue par le genre Bombyx. En Algérie, elle est signalée pour la première fois en 1982 dans la région de Bélezma, dans la wilaya de Batna. Depuis, sa présence est confirmée à la suite d’investigations dans plusieurs pinèdes du pays (Demolin 1988).
Figure 01: Processionnaire du pin (Martin 2018).
La chenille processionnaire du pin, Thaumetopoeapityocampa, est décrite par Denis et Schiffermüller en 1775. Elle appartient à la classe des Insectes, à l’ordre des Lépidoptères, à la famille des Notodontidae, à la sous-famille des Thaumetopoeinae, au genre Thaumetopoea et à l’espècepityocampa.
En latin, pityocampa signifie « chenille de pin » (campa = chenille, pityo = pin) et
Thaumetopoea signifie « qui vénère la verdure » (thaumeto = vénérer, poea = herbe) (Denis et
Schiffermüller., 1775). Le genre Thaumetopoea contient neuf espèces, qui peuvent localement
coexister mais parfois difficiles àdistinguer. Toutefois, il existe certaines différences morphologiques, telles que l’intensité de la couleur des ailes, et biologiques telles que les plantes hôtes et la date d’éclosion, qui peut avoir lieu au printemps pour Thaumetopoeabonjeani,
Thaumetopoeapinivora,etThaumetopoeaprocessionea, ou en fin d’été pour
ThaumetopoeapityocampaetThaumetopoeawilkinsoni(Kerdelhue et al.,2009).
La chenilleprocessionnaire du pin a un développement larvaire hivernal pendant lequel l’insecte provoque des dégâts forestiers considérables, pouvant modifier tout un paysage ou détruire toute une pinède, et engendrer d’importantes pertes économiques (Rivière 2011). En plus des conséquences écologiques, la chenille processionnaire du pin peut avoir des effets néfastes sur la santé des hommes et les animaux. A cause de ses poils urticants, elle occasionne des allergies pouvant causer des lésions cutanées et oculaires et, plus rarement, des signes respiratoires et des réactionsanaphylactiques, ainsi que des atteintes buccales marquées chez les animaux(Rivière 2011).
I-1-2-L’affiliation systématique de Thaumetopoeapityocampaselon Denis et schiffermüller en 1775 Règne : Animalia. Embranchement : Arthropoda. Classe : Insecta. Super-ordre : Endopterygota. Ordre: Lepidoptera. Famille: Notodontidae. Sous-famille: Thaumetopoeinae. Genre: Thaumetopoea.
Nom binominal : Thaumetopoeapityocampa.
Synonymes : Traumatocampa
Espèce : pityocampa.
I-1-3-Description des stades de développements de Thaumetopoeapityocampa
La ponte
La femelle chenille processionnaire du pin détecte son site de ponte et rassemble deux aiguilles à l’extrémité d’un rameau pour déposer ses œufs. La forme des œufs ressemble à un manchon de quelque centimètre de longueur. Les œufs sont recouverts d’écailles protectrices de couleur beige-clair (Demolin 1969), leur nombre varie entre 100 et 300 œufs sur un seul manchon (Demolin 1969) (Fig 2).
Les chenilles
La période d'éclosion va de fin juillet à la fin septembre,selon des conditions climatiques de température et de pression atmosphérique précises (Martin 2007).Le développement de la chenille processionnaire dure entre quatre et huit mois, et s’effectue en cinq stades larvaires(Denis et Schiffermüller., 1775)(Fig3).
Figure 03: Chenilles de la processionnaire du pin aux différents stades larvaire.
Durant leur stade larvaire, les processionnaires du pin passent par cinq phases de développement, du L1 jusqu’à L5. Ils sont différentiables selon trois critères :
La quantité de soies (poils), La taille de la chenille (en longueur et en diamètre), et la largeur de la capsule céphalique. Au stade L1, les chenilles mesurent deux à trois millimètres et sont de couleur jaune(Martin 2005).Leurs soies ornementales dorsales sont noires, tandis que leurs soies latérales sont blanches et plus longues. Leur capsule céphalique, noire, est déjà volumineuse et permet dès ce stade de s’attaquer à une nourriture solide et résistante. Les chenilles changent de la couleur et de taille le long des stades larvaires (Martin 2005).Le nombre des soies latérales augmente significativement. Ce phénomène s’amplifie encore au troisième stade larvaire (L3) et s’accompagne de l’apparition de poils urticants, localisés à la face dorsale de certains segments abdominaux et qui continuent à se développer au cours des deux stades suivants. Au stade L5, les chenilles mesurent quatre à cinq centimètres (Martin et
Bonnet., 2008). Dès l’arrivée des premiers froids, la colonie commence la construction d’un nid
d’hiver, qui permet la survie de la colonie(Demolin1969). En effet, ces nids sont toujours situés à l’extrémité des rameaux de l’hôte, la plupart du temps exposés au sud (Rabaud1910 in Martin
2006). Le nid peut afficher une différence de température de 20°C par rapport à l’air ambiant.
Cependant, le comportement d’agrégation des chenilles permet de conserver une température élevée pendant la journée (Démolin 1967 in Martin)(Fig4).
Figure 04: Nid d’hiver de la chenille processionnaire du pin(Martin 2007).
La chrysalide
À la fin de leur cycle, les chenilles quittent l’arbre en procession et cherchent un endroit chaud et meuble pour s’enfouir à quelques centimètres de profondeur du sol. Après avoir tissé un cocon, elles se transforment en chrysalide. Selon les régions et les conditions climatiques
(Denis et Schiffermüller., 1775). Cette phase souterraine peut durer de quelques jours à
plusieurs mois, en général entre avril et Aout. Cependant, lorsque les conditions sont défavorables, elle peut durer plusieurs années (Markalas1989 in Martin 2006). La mortalité des nymphes est importante dans le sol. Elle peut atteindre 60% uniquement à cause de l’humidité du sol, sans prise en compte des prédateurs(Fig5).
Figure 05: Forme de chrysalide
L’émergence des adultes
Elle débute par l’émergence des papillons de mi-juin à la fin aout suivant les régions et les conditions climatiques (Sbabdji 1997).L’envol est précoce et s’effectue la première semaine de
juillet. La variabilité d’émergences des papillons se montre influencée, par la fréquence et la durée des températures maximales supérieures à 30 C, alors qu’ailleurs dans l’aire de répartitions de l’insecte, ce sont les températures minimales qui jouent un rôle majeur (Demolin et
Zamoum., 2005). Cela, explique le caractère tardif des vols principaux des adultes qui sont
observés au cours de la première quinzaine du mois d’aout à Djelfa; dans d’autres biotopes de même altitude située au Nord du Maghreb et au Sud de l’Europe, ils ont été notés à la mi-juillet
(Demolin et Zamoum., 2005)(Fig6).
Figure 06:Papillon de Thaumetopoeapiyocampa(Denis &Schiffermüller., 1775) I-2-Le cycle de développement de Thaumetopoea pityocampa
La biologie de Thaumetopoeapityocampa SCHIFF est bien connue suite aux multiples travaux menés par différents chercheures que ce soit en Afrique du Nord ou en Europe. L’espèce depuis sa présence a fait l’objet de plusieurs études biologiques et écologiques, en étudiant son cycle de vie, son comportement alimentaire, son éthologie et sa distribution dans les pinèdes. Parmi ces études, on peut citer les travaux d’Huchon et Demolin., (1970), Oustienne et Mieremont., (1979) Dajoz (1980), (Biliotti, (1980), Bertella, (1987), M’Zibri, (1991), Zamoum, (1998), Sbabdji, (1997) et Morsli, (2005). Le cycle de développement de l’insecte commence par la ponte et se termine par l’émergence des adultes.
I-2-1-Autres comportements écologiques de la chenille processionnaire
La procession
Une fois que les chenilles terminent leurs développement larvaire, et que les conditions climatiques sont favorables, elles quittent leurs nid pour s’enfouir, en une procession (Fig7).
Cette dernière est la manifestation la plus spectaculaire du caractère social, de la chenille processionnaire. La procession avec à sa tête, une unique chenille servant de guide, cherche l’endroit le plus éclaire et le plus chaud (Demolin 1969). La longueur des processions peut atteindre parfois 12 mètres (Bourgogne in Benhadj., 1989).
Figure 07:Procession des chenilles
L’enfouissement
Sbabdji, en 1997, indique que la descente des processions commence de la fin janvier au mois de juin. D’après Huchon et Demolin, en 1970. A une température inférieure à 10 C, les chenilles se regroupent à la surface du sol, et au-dessus de 20 à 22 C, elles s’enfouissent dans le sol, et cela d’autant plus profondément que la température est élevé (Fig8). Il en résulte que plus le sol n’est frais, plus les chenilles se déplacent et plus les enfouissements seront répartis au milieu des clairières. Le phénomène de l’enfouissement larvaire peut également être observé dans les conditions contrôlées (Fig9)
I-2-2-Les différents stades de développement de l’insecte
La ponte se réalise par les adultes, la femelle met ses œufs sur des manchons qui entourent les aiguilles du pin, l’éclosion se déroule en automne, donnent naissance à des chenilles de premier stade larvaire qui s’étale de 6 à 9 mois en fonction des conditions écologiques (Zamoum et Demolin., 2002). Les chenilles quittent l’arbre hôte, pour atteindre des sites diversifiés de nymphoses (Montoya et Robredo., 1972). Dans les conditions naturelles, le cycle de la processionnaire s’achève en une année, mais il peut s’étaler sur 2 à 4 ans suivant la région et la durée de la diapause (Huchon et Demolin., 1970)(Fig10).
Figure10 : Le cycle de développement de la chenille processionnaire du pin
Thaumetopoepityocampa
I-2-3-La distribution géographique de Thaumetopoeapityocampa
La répartition géographique de la chenille processionnaire du pin dépend de plusieurs facteurs écologiques, tels que l’ensoleillement, la photopériode, la température, l’altitude et la latitude. Grace à l’effet du réchauffement climatique, l’expansion de la chenille processionnaire du pins’est progresséeses dernières années en altitude et en latitude d’Europe pour atteindre les alpes italiennes en 2003 (Battisti et al., 2005).
Certaines zones géographiques sont plus favorables que d’autres au développement des chenilles processionnaires du pin. Les facteurs climatiques (gel, chaleur…), la présence des
prédateurs et des parasites, ainsi que la quantité et la qualité des ressources alimentaires jouent un rôle important dans la distribution géographique de l’insecte.
La chenille processionnaire du pin peut s’adapter aux conditions climatiques défavorables dans certaines régions et peut même améliorer la phénologie de son cycle de vie afin de survivre
(Robinet et al., 2013).
Dans le monde
La processionnaire du pin est originaire du sud de l'Europeet des pays méditerranéens. Elle est présente dans toute l'Europe et dans certaines régions d'Asie.
L‘insecte est établi en: Autriche, Belgique, Bulgarie, Croatie, France, Allemagne, Italie, Jordanie, Liban, Moldavie, Pologne, Roumanie, Slovénie, Espagne, Suède, Royaume-Uni, Maroc, Tunisie, Iles Anglo-Normandes, et Ukraine (Anonyme1).
Le papillon de nuit a récemment été introduit en Grande-Bretagne en 2005 (3). Cependant, on pense qu'il s'agit d'une réintroduction d'une gamme précédente que le papillon
(Anonyme1)(Fig11).
Figure11:Distribution géographique de Thaumetopoeapityocampa dans le monde (Anonyme 1)
En Algérie
Sa première découverte en Algérie est enregistrée dans la région de Bélezma. Après, son aire de répartition s’est lancement étendue sur des jeunes plantations dans tout le territoire
national(Demolin 1988). Un examen critique des résultats des enquêtes entre 1977 et 1983 a montré, clairement que l’ampleur de l’infestation par la processionnaire du pin (ThaumetopoeapityocampaSchiff) àdépassé nettement le seuil tolérable. Chaque année (période de 1980 à 1984) (Bilans des campagnes de luttes contre la processionnaire du pin entre 1980-1984) plus de 200.000 hectares sont infestés (Zamoum., 1986)(Fig12).
Figure12 :Carte de la distribution de la chenille processionnaire du pin en Algérie. (Zamoum 1986).
I-3-Les dégâts engendrés par la chenille processionnaire du pin ces dernières années
La chenille processionnaire du pin est en effet l’un des principaux défoliateurs des peuplements résineux de la zone méditerranéenne (Huchon et Demolin., 1970).Les conséquences directes de la défoliation sont l’affaiblissement et la perte decroissance des arbres, par diminution du pouvoir de photosynthèse (Martin 2005). Les chenilles ont donc une action néfaste sur la production et l’accroissement des arbres, mais pas directement sur la mortalité des pins. Les arbres deviennent toutefois plus vulnérables aux ravageurs secondaireset aux stress thermiques et hydriques (Martin 2005).
Dans le massif landais au début des années 1990, plus de 10 000 hectares de pins maritimes ont en effet disparu, suite à une sécheresse prolongée à des défoliations massives dues à la chenille processionnaire du pin. Environ 20 000 ha de pin en Gironde sont également infestés par l’insecte (Bouhot-Delduc et Lévy 1994).
Sur le plan humain, l’abondance des chenilles dans les milieux urbains, conduit à des urtications ou des allergies chez les personnes sensibles. Les soies urticantes peuvent, également,
affecter sérieusement les animaux domestiques et le bétail (Denis et Schiffermüller., 1775).Ce qui peut causer principalement de sérieux problèmes respiratoires, ophtalmologiques, cardiaques et neurologique chez l’être infecté (Abgrall et bouhot.,1990).
La chenille processionnaire du pin est responsable de plusieurs dégâts forestiers. L’insecte est considéré comme nuisible pour les végétaux depuis le 31 juillet 2000 (Bédry et
Gromb., 2009). Dans les forêts, la présence des chenilles et leur grande propagation auraient
même provoqué la migration de certaine espèce comme le gibier qui occupe la même niche écologique que l’insecte (Scheiner 2003)(Fig13).
Figure 13:Affaiblissement des aiguilles du pin causé par les larves deThaumetopoeapityocampa. I-4-Techniques de lutte contre la chenille processionnaire du pin
La lutte contre la chenille processionnaire du pin a pour principal objectif de maintenir les populations à des niveaux tolérables, afin de protéger la santé humaine et animale ainsi que les peuplements forestiers (Leblond et al., 2010). Il existe plusieurs techniques de lutte, dont l’utilisation varie selon le cycle biologique de l’insecte, lui-même dépendant de la localisation géographique et des conditions climatiques (Denis et Schiffermüller, 1775).
Il existe plusieurs types de mesures de lutte contre ce ravageur : la lutte mécanique, la lutte chimique, la lutte toxicologique (Leblond et al., 2010).
- La lutte mécanique
Cette technique consiste à prélever manuellement les pontes des nids à l’aide d’un sécateur ou d’un échenilloir. Elle permet ainsi de limiter les conséquences sanitaires liées aux processions (Joly 1952). Les pontes et les nids collectés peuvent également être déposés à terre à distance des peuplements, afin que les parasites naturels des chenilles se développent et les tuent.
Cette technique peut être utilisée à différentes périodes, selon le type de collecte : de la fin de l’été au début de l’automne pour les pontes ou de la fin d’automne jusqu’en février pour les nids
(Turpin2006.,Martin 2005).
Un équipement deprotection spécifique est nécessaire pour le retrait des nids d’hiver. Le tir au fusil dans les nids permet également de tuer unnombre important des chenilles (Martin
2005., Turpin 2006).
- La lutte chimique
Cette technique de lutte, très utilisée jusqu’au début des années 1990 (70% dessurfaces traitées entre 1992 et 1993)est de moins en moins employée(Martin 2005). En effet, lesproduits utilisés sont soumis à une réglementation stricte, et doivent être homologués : lesmolécules actuellement autorisées sont le Diflubenzuron (famille des benzoyl-urées, analogue hormonal agreé pour les forêts de conifères, arbres et arbustes d’ornement) et la Bifenthrine(famille des pyréthrinoïdes, agréée pour les arbres et arbustes d’ornement), la Deltaméthrine(famille des pyréthrinoïdes) étant interdite depuis le 30 avril 2009(Martin 2005).
Figure 14: Piège à phéromone (Martin 2006)
- La lutte toxicologique :
Les traitements toxicologiques à base de Bacillus Thuringiensis (Btk) sont les plus employés contre les chenilles processionnaires. L’application du produit se fait au cours des premiers stades larvaires (Martin 2005).Ces substances sont vaporisées sur les arbres par voie aérienne ou terrestre en périodehivernale, se fixent sur les feuilles et sont ingérées par les larves.Ovicides de contact et larvicides d’ingestion, elles entraînent un blocage de la mue enperturbant la formation de chitine dans la cuticule lors de cette phase de développement
(Martin 2005).L’utilisation des molécules biologiques permet de préserver d’autres insectes
moins dangereux que la chenilleprocessionnaire (Demolin et Millet.,1983).
Figure 15: Nid d’hiver ouvert en absence deschenilles processionnaires du pin I-5-Abondance des nids de Thaumetopoe pityocampa dans les forêts du pin :
I-5-1-Le régime alimentaire de Thaumetopoeapityocampa
La chenille processionnaire du pin et durant son stade larvaire se nourrit sur plusieurs espèces de pin et de cèdre. Les espèces les plus parasitées par les chenilles processionnaires du pin sont, le pin d’Alep (Pinushalepensis), le pin maritime (Pinuspinaster), Sylvester (Pinussylvestris), pin noir (Pinusnegra), et le cèdre de l’Atlas (Cedrusatlantica) (Démolin 1969)
Le pin d’Alep :Pinushalepensis
Les pins du groupe "halepensis" représentent un capital forestier majeur sur le pourtour de la Méditerranée. D'après Le Houërou (1980), ils occupent en effet environ 6,8 millions d’hectares qui ne sont surpassés que par les chênes sclérophylles' et caducifoliés (environ 8 millions d’hectares chacun). Ces pins offrent par ailleurs, des exigences écologiques très modestes. C'est une espèce largement répandue sur le pourtour méditerranéen, où son aire de répartition est précisée par de nombreux auteurs et en particulier par Nahal (1962). Le pin d’Alep est nommé par le prince des forêts(Fig16),c'est une essence fréquente surtout en région méditerranéenne occidentale, mais qui se rencontre également en divers points du bassin méditerranéen oriental. Ses forêts occupent sans doute au total plus de 3,5 millions d'hectares.
Figure 16:Pin d’Alep
Le pin de maritime : Pinuspinaster :
Le pin maritime occupe une aire morcelée, restreinte à l'Ouest du bassin méditerranéen et à la façade atlantique Du Sud-Ouest de l'Europe. Il présente une grande variabilité infra-spécifique, dont la nature discontinue reflète la mosaïque de son aire naturelle(Raffin 2009)(Fig17).
Figure 17: Pin maritime (Martin 2005)
Le pin pinion: Pinuspinea
Le pin pinionest une espèce typiquement méditerranéenne. Son aire de distribution s’étend du Portugal à la Syrie et le long de certaines zones côtières de la mer Noire. Cet arbre est très apprécié non seulement pour sa production de bois et de sa résilience, mais surtout pour ses graines comestibles, très prisés sur les marchés internationaux(Fig18). Les botanistes ont établi,
sur des bases différentes, plusieurs divisions du genre Pinus. Il comporte environ 100 espèces
(Price 1989).
Figure 18 : Pin pinion I-5-2-Nids d’hiver de la chenille processionnaire du pin
Dès l'arrivée de la saison froide, la colonie des chenilles de Thaumetopoeapityocampa commence à construire le nid d'hiver qui va permettre la survie du groupe (Demolin 1967).La structure du nid d'hiver est très complexe, elle comprend deux enveloppes superposées, une interne d'épaisseur importante et une externe plus lâche, qui a un rôle de superstructure. Aucun orifice de sortie n'est prévu, les chenilles doivent faire leur passage à travers les mailles du tissage. C’est un radiateur thermique captant les rayons du proche infrarouge émis par le soleil. On peut noter une élévation de température de 2°C par heure d'insolation dans le nid d’hiver(Demolin 1969).
Il est connu que l’orientation cardinale des nids d’hiver, la hauteur et la composition phytochimique du pin vis-à-vis des attaques de la chenille processionnaire du pin est une démarche logique qui peut être révélatrice et peut influencer la distribution et l’abondance des nids d’hiver(Ziouche et al., 2027).
I-5-3-Indices écologique pour l’abondance d’une espèce dans une forêt
L’abondance totale : c’est le nombre total d’individu de la même espèce sur tous les relevés de l’échantillon.
- L’abondance moyenne : c’est le nombre moyen des individus au niveau de chaque relevé. - L’équitabilité :c’est une mesure de la distribution des individus au sein d’une espèce ;
- Ladominance : est fournie par l’évaluation de la surface couverte par l’ensemble des individus de l’espèce.
- Le taux d’infestation : C’est le pourcentage des relevés touchés sur le nombre total des relevés étudiés(Belin 2011).
I-6-Etude du système immunitaire des insectes I-6-1-L’immunité cellulaire chez les insectes
L’immunité chez les insectes est assuré par des cellules appelées hémocytes. Selon leur morphologie, leur fonction et leur rôles dans le maintien du système immunitaire et la participation aux différentes réactions immunologiques, les hémocytes sont réparties en plusieurs types (Noël et al., 1994). Lors d’une infection, les hémocytes effectuent la majeure partie de la réponse immunitaire sur les particules étrangères par différentes réactions telles que l’encapsulation, la phagocytose, ou la mélanisation(Noël et al., 1994).
Les différentes réactions immunitaires qui se déroulent dans l’hémolymphe de l’insecte ont pour but d’éliminer des particules étrangères nuisibles pour l’insecte (Bayne et al., 1979). Selon le mécanisme de ces réactions, l’immunité chez les insectes peut être de deux types :
L’immunité innée
L’immunité innée représente la première réaction immunitaire contre les infections. Elle englobe la reconnaissance des molécules étrangères et agit de manière indépendante de la nature précise de l’antigène, ce qui lui confère une certaine polyvalence (Gaignier 2014). Le système immunitaire inné des insectes est composé d'une grande variété de réponses spécifiques et non spécifiques activées en réponse à la présence des parasites (Santoyo et Aguilar., 2011). L’ensemble de ces mécanismes permet de mieux reconnaitre et neutraliser ces organismes étrangers (Gaignier 2014).
L’immunité adaptative
La réponse immunitaire innée n’est pas toujours efficace, lorsque par exemple les microorganismes sont très nombreux, ou très virulents, ou qu’ils échappent àl’immunité innée. C’est alors l’immunité adaptative qui va intervenir, en faisant appel à des cellulaires hémocytaires particulière : les lymphocytes T et B, en plus des différentes cellules hémocytaires telles que les plasmocytes et les granulocytes capables de développer des réactions plus adaptées à la nature du pathogène (Gaignier 2014).
Elle nécessite une reconnaissance préalable de celui-ci, qui induit une phase de latence lors de la réponse "primaire", c’est-à-dire de la première rencontre avec l’antigène(Bergereau 2010). Comme indiqué dans la littérature, les populations d'hémocytes les plus fréquentes chez les insectes, sont les prohémocytes, les granulocytes, les plasmocytes, les sphérulocytes et les œdocytoïdes(Lavine and Strand., 2002).
I-6-2-Les cellules hémocytaires et leurs rôles immunitaires
Les prohémocytes
Ce sont l’origine de la plupart des cellules immunitaires et se présentent plus lors de l’âge primaire des insectes(Fig19). Leur cytoplasme montre un développement remarquable du réticulum endoplasmique rugueux, de petits vésicules denses et un cytosquelette de microtubules développé (Giulianin et al., 2003).
Figure 19:Les différentes cellules observées dans l’hémolymphe de Thaumetopoea
pityocampa : S : Prohemocytes, G : Granulocytes, P : Plasmatocytes, O :
enocytoides(Grossissement: x 200).
Les granulocytes
Ce sont des cellules quipossèdent de nombreuses granulations. Selon ces granules, ces granulocytes peuvent être soit des neutrophiles, des Éosinophiles ou des Basophiles, Elles participent à la phagocytose et aux différentes réactions immunitaires lors d’une infection ou d’une inflammation(Fig19). Leur forme circulaire est dotée d’une membrane plasmique à activité exocytotique ou endocytotique, avec quelques petites vésicules irrégulières claires et la formation des pseudopodes à sa surface (Giulianin et al., 2003).
Les plasmocytes
De large forme de cellules qui possèdent souvent des pseudopodes, qui leur permettent de
participer à tous les phénomènes de réactions immunitaires. La membrane plasmique possède un
processus irrégulier(Fig19). Au niveau du noyau, la chromatine est finement distribuée en plus de la présence de mitochondries rondes, un Réticulum endoplasmique Rugueux, un Golgi et des vacuoles bien développés (Brayner et al., 2007).
Les sphérulocytes
Ce sont des cellulesreconnus comme acteurs importants des réponses immunitaires. Ces
cellules participent aux réactions immunitaires par la sécrétion des facteurs antibactériens
comme les agglutinines et les lysines. Ces cellules peuvent aussi phagocyter ou encapsuler des particules étrangères (Chia et Xing., 1996).Des érythrocytes sphériques, qui se développent en raison d’un déficit en matériel membranaire.
Les Oenocytoïdes
Les Oenocytoides sont des cellules sécrétrices. Ces cellules sont importantes pour la croissance et le développement(Fig19). Leur cytoplasme montre un aspect granulaire finement homogène avec une densité électronique moyenne, leur cytoplasme ne contient pas beaucoup d’organites à l'exception de: petits mitochondries ovales, quelques granules, vésicules claires, et de nombreux ribosomes libres (Giulianin et al., 2003).
Les débris cellulaires
Ils présentent la fraction cellulaire formée des restes des cellules détruites lors d’un état déformé de la formule hémocytaire, ou d’un phénomène immunitaire qui a impliqué leur destruction(Fig20). Lorsque des cellules hémocytaires meurent, elles se transforment en débris cellulaire et peuvent participer à d’autres phénomènes tel que l’encapsulation humorale, et se termine souvent par être éliminés par phagocytose (Bergereau 2010).
II-Matériel et méthodes
II-1-Etude de l’abondance des nids de Thaumetopoeapityocampa
L’étude consiste à estimer le taux d’infestation et l’abondance moyenne des nids d’hiver de la chenille processionnaire du pin, et leur emplacement sur les arbres de différentes espèces de pin dans différentes région de l’est algérien. Il s’agit de quatre forêts de pin :
II-1-1-Forêt de Safietbellil dans la région de Guelma
La forêt de « Safietbellili » se situe dans la commune d’Ain Larbi, dans la wilaya de Guelma. C’est un jeune reboisement de pin d’Alep qui datte depuis 1994(Fig21). La forêt est d’une superficie de 850 m2
, la taille moyenne de ses arbres varie entre 4,5 et 5 m d’hauteur.
Figure 21: Forêt de Safietbellil dans la région de Guelma(Photo Personnal)
Elle est limitée au nord par la commune de SellaouAnnouna, A l’est par la région de Khzara(Fig22). A L’Ouest par la commune d’Ain makhlouf et au sud par la région d’Ain Soltan. La forêt de Safietbellil est d’une altitude moyenne de 1090 m.
Figure 22: Situation géographique de la forêt de « Safietbellil » dans la région de
Guelma(Google Eurth)
II-1-2-Forêt de Boutelja dans la région d’Al Kala
La forêt de « Boutelja » se situe dans la wilaya d’Al Taref. C’est un jeune reboisement de pin maritime qui datte depuis environ 1956 (Fig23).La forêt est d’une superficie de 50 ha, la taille moyenne de ses arbres varie entre 10 à 20 m d’hauteur.
Figure 23: Forêt de « Boutelja » dans la région d’Al Kala(Photo Personnal)
La pinède de boutelja fait partie du parc national d’Al kala. Elle est classée site Ramsar depuis 2003(Boumezbeur.,2002)(Fig24). Sa surface s’étend sur le cordon dunaire de la commune de boutelja et l’Aulnaie de Ain khiar(Thomas., 1975)
Figure 24: Situation géographique de la forêt de « Bouthelja » dans la région d’Al Kala(Google Eurth)
Elle est limitée au nord par la cote, A l’est par la région de Djebel kursi. A L’Ouest par la commune de berrihan et au sud par la wilaya d’El Taref. Elle est d’une altitude moyenne qui varie entre 100 et 200 m d’hauteur.
Selon la classification d'Emberger (1971), La pinède de Boutelja se situe dans l'étage bioclimatique Subhumide caractérisé par un hiver froid et humide et un été chaud et sec.
II-1-3-Forêt de Medious dans la région de Mila
La forêt de « Medious » se situe a environ 4 km de la willaya de Mila (Fig25), sur la route de la commune de sidi Merouan vers la wilaya de Jijel. Elle est d’une superficie de 50 ha. C’est un reboisement de pin d’Alep qui datte depuis 1967 (DGF Mila 2019).
L’étage bioclimatique de la région est subhumide. L’hauteur moyenne de la forêt est d’environ 380 m, et l’hauteur de ses arbres varie entre 5 à 10 m (DGF Mila 2019).
Figure 26: Situation géographique de la forêt de « Medious » dans la région de mila(Google Eurth)
Elle est limitée au sud de la wilaya de Mila(Fig26). Au Nord parla commune d’El GraremGouga, au Nord-Ouest par Sidi Marwan ,et au Nord-Est par Kikaya(DGF Mila 2019).
II-1-4-Forêt d’El mhisser dans la région de Annaba
La forêt « d’El mhisser » se situe au niveau de la commune de Berehal dans la région d’Annaba. C’est un reboisement de pin pinion qui datte depuis 2009. La région appartientégalement à un étage bioclimatique subhumide(Fig27). Elle est d’une altitude moyenne de 46m. .
La forêt d’El mhisser est d’une superficie de 200 ha. Elle est limitée au nord par la commune d’ OuedLaneb, A l’est par la région de berrehal(Fig28) A L’Ouest par la commune de Chétaibiet au sud par la région d’Annaba.
Figure 28: Situation géographique de la forêt d’El Mhisser dans la région d’Annaba(Google Eurth)
II-2-Les données météorologiques annuelles des forêts étudiées
Tableau 1: Donnés climatiques annuels des régions étudiées entre 2014- 2019
Paramètres Température C° Pluviométrie mm Vent M/S Humidité % Forêt de Safietbellil Guelma 18,72 49,20 4,23 68,47 Forêt de Bouthelja Al Kalla 19,70 46,75 3,76 73,76 Forêt de Medious Mila 16,49 39,57 3,32 65,91 Forêt de berrehal Annaba 18,83 49,16 3,56 63,11
Dénombrement des nids
Nous avons dénombré l’ensemble des nids de la chenille processionnaire du pin sur les arbres de pin dans les différentes forêts. Le choix des arbres récencés est aléatoire. L’abondance totale des nids de Thaumetopoeapityocampa est estimée pour 100 arbres dans chaque forêt. La
moyenne de l’abondance des nids de la chenille est estimée par arbre de pin. Le taux d’infestation par l’insecte et les différents indices écologiques sont estimés pour toutes les forêts.
II-3-Étude de la lutte toxicologique des chenilles de la processionnaire du pin II-3-1-Présentation du Dursban 480g
Le Dursban 480g/ L
Le chlorpyriphos-éthyl (ou chlorpyrifos-éthyl) est une substance active d'un pesticidee (ou produit phytopharmaceutique), qui présente un effet insecticide, et qui appartient à la famille chimique des organophosphoréss. En France, cette molécule entre dans la composition de quatre produits largement utilisés dans l’agriculture intensive : le Pyrinex ME, le Nurelle D 220, le Nurelle D 550 et le Pyristar.
Le chlorpyriphos (C9H11Cl3NO3PS ou diethoxy-sulfanylidene- (3,5,6-trichloropyridin- 2-yl) oxy- phosphorane). Cette substance se présente sous forme de cristaux blancs et très peu solubles dans l’eau : 2 mg/l (ACTA 2004).
Figure 29: Le Dursban 480g/L(Photo Personnal)
Le chlorpyriphos est un insecticide utilisé pour le traitement des parties aériennes, des semences ; des sols (formulation sous forme de granulés), des locaux de stockage, des bâtiments d’élevage. En France, cette substance est utilisée sur divers végétaux, les arbres fruitiers ; pêcher, pommier, poirier-cognassier-nashi) les légumes, les vignes….. Etc(Acta 2004).
Mode d’action et efficacité
Le Dursban est utilisée pour lutter contre les insectes (pucerons, chenilles) dans les plantations de blé, de colza, dans les vignes ou encore dans les cultures légumières. Son mode d'action sur les insectes se réalise par un contact, une inhalation (vapeur) et une ingestion. Il agit dans la cellule par inhibition de la cholinestérase provoquant la paralysie du système nerveux (Acta 2004).
Figure 30: formule chimique du Dursban 480g/L II-4-Etude immunitaire des chenilles de Thaumetopoeapityocampa : II-4-1-Préparation du traitement toxicologique au Dursban
A partir d’un produit commercialisé du Dursban (480 g/L), nous avons préparé une solution mère pour le traitement. Après des essais préliminaires sur les chenilles de stades précoces, nous avons déterminé la dose de : 10 mg/L pour le traitement du dernier stade larvaire au Dursban (480 g/L).
Chaque traitement pour chaque insecticide est préparé dans 10 boites dont chacune contient 10 larves de même âge. La dose de l’insecticide est répétée 3 fois et la dernière boite est prise pour un témoin à la mortalité des chenilles.
Le traitement est réalisé par pulvérisation jusqu'à ruissèlement de l’insecticide sur les aiguilles de pin fraiches et distribué aux larves dans toutes les boites.
Des feuilles non traitées sont distribuées au quatrième lot pour comparer avec ceux traitées (Témoin).
L’observation microscopique est réalisée 24 heures après traitement, afin d’évaluer l’effet de l’insecticide sur les différentes cellules hémocytaire de la chenille.
Figure 31: Préparation du traitement(Photo personnal) II-5-Identification et quantification des cellules
L’étude est réalisé sur une lame quadrillé de comptage appelé lame « malassez » ; C’est une lame qui possède deux surfaces quadrillées en formes de plusieurs lignes, où chaque cadre peut contenir 1 ml d’hémolymphe. Le nombre moyen des cellules dans chaque cadre de la lame détermine l’abondance totale des cellules. Une identification des cellules de l’hémolymphe est réalisée pour des chenilles de Thaumetopoeapityocampa du dernier stade larvaire. Un dénombrement des cellules du dernier stade larvaire était l’objet de nos observations microscopiques. L’abondance des cellules hémocytaires traitées au dursban480 g/L est comparée à celle des chenilles saines.
II-5-1-Observation microscopique
La quantité d’hémolymphe extraite des chenilles et placée sur la lame de contage, a fait l’objet d’une étude d’identification et de quantification des cellules hémocytaires de
ThaumetopoeaPityocampa du 5ème stade larvaire.
Après avoir identifié les cellules les plus abondantes dans l’hémolymphe de
Thaumetopoeapityocampa depuis plusieurs références. Une lecture de la lame sous microscope
optique au grossissement (x 400) est réalisée.
Le dénombrement des cellules identifiées se fait après 24 heures du traitement pour chaque cadre de la lame, l’opération est répétée sur 20 échantillons. Une moyenne de l’abondance des cellules, est estimée pour les chenilles saines et celle traitées au Dursbon 480 g/L. On nettoie la lame après chaque utilisation par rinçage à l’aide de l’eau de robinet (Fig33).
III-Résultats
III-1-Etude de l’abondance des nids de Thaumetopoeapityocampa III-1-1-Indices écologiques
Forêt de « Safietbelil » dans la région de Guelma
Le nombre total des nids d’hiver de la chenille processionnaire du pin
Thaumetopoeapityocampa repéré dans la forêt de « Safietbellil » dans la région de Guelma, est
de 648 nids. Cette abondance est d’une moyenne de 6,54 nids par arbre. Les indices écologiques estimés pour l’espèce ont enregistré des valeurs de dominance égale à 0,011 et une valeur d’équitabilité égale à 0,98 (Tab2).
Tableau 2: Indices écologique de la présence des nids de Thaumetopoeapityocampa dans la
forêt de « Safietbelil » dans la région de Guelma
Indices écologiques Abondance Totale (Ni/Ar) Abondance Moyenne (Ni/Ar) Dominance (Ni/Ha) Equitabilité (Ind/Esp) Taux d'infestation (%) Forêt de SafietBelil 648 6,54 0,01194 0,9818 100
Le taux d’infestation le plus élevé, par la chenille est enregistré dans la forêt de « Safiet Belli ». I ‘attaque par l’insecte a atteint toute la population du pin, 100% des arbres recensés sont atteinte par la chenille.
Figure 34: Taux d’infestation par la chenille processionnaire du pin dans la forêt de Safietbelil
dans la région de Guelma
100% 0%
Guelma (Safiet bellil)
Arbre infesté % Arbre non infesté %
Forêt de « Bouthelja » dans la région d’Al kala
Les résultats sur le tableau(Tab3)indiquent l’abondance totale et moyenne de la chenille processionnaire du pin dans la forêt de « Bouthelja » dans la région d’El Kala. Le nombre total des nids repéré est de 241 nids. En moyenne, il existe environ 2,43 nids de la chenille par arbrede pin.
Tableau 3 : Indices écologique de la présence des nids de Thaumetopoeapityocampa dans la
forêt de « Bouthelja » dans la région d’Al Kala
Indices écologiques Abondance Totale (Ni/Ar) Abondance Moyenne (Ni/Ar) Dominance Equitabilité Taux d'infestation (%) Forêt de Bouthelja 241 2,43 0.02288 0.9374 73
Les différents indices écologiques de la présence de la chenille processionnaire du pin, ont indiqué une valeur de dominance égale à 0,022, une valeur d’équitabilité égale à 0,93. L’infestation a atteint 73% des arbres étudiés (Tab3).
Figure 35: Taux d’infestation par la chenille processionnaire du pin dans la forêt de
« Bouthelja » dans la région d’Al kala.
73% 27%
AL kala (Boutelja)
Arbre infesté % Arbre non infesté %
Forêt de Medious dans la région de Mila
L’abondance totale de la chenille processionnaire du pin dans la forêt de « Medious » dans la région de Mila est aussi importante, comparant avec celle enregistrée dans la région de Guelma. Nous avons enregistré une valeur totale égale à 504 nids. En moyenne 5,09 nids de la chenille,existe par arbre de pin dans la forêt de « Medious ».
Tableau 4: Indices écologique de la présence des nids de Thaumetopoeapityocampa dans la
forêt de « Medious » dans la région de Mila
Indices écologiques Abondance Totale (Ni/Ar) Abondance
Moyenne(Ni/Ar) Dominance Equitabilité
Taux d'infestation(%) Forêt de
Medious 504 5,09 0.01599 0.9538 89
Les différents indices écologiques estimés dans la forêt de « Medious » sont les suivantes : une dominance égale à 0,01, une equitabilité égale à 0,95. Le taux d’infestation a atteint une valeur égale à 89 % (Tab4).
Figure 36: Taux d’infestation par la chenille processionnaire du pin dans la forêt de « Medious »
dans la région de Mila
Forêt d’El Mhesser dans la région d’Annaba
La forêt « d’El Mhisser » au niveau de la région d’Annaba est la moins attaqué par la chenille processionnaire du pin. Le taux d’infestation sur les arbres a atteint moins de la moitié
89% 11%
Mila (Medious)
Arbre infesté % Arbre non infesté %
de la population du pin. L’abondance totale de la chenille processionnaire du pin a enregistré seulement 133 nids. En moyenne seulement 1,33 nid de la chenille existe par arbre.
Tableau 5: Indices écologique de la présence des nids de Thaumetopoeapityocampa dans la
forêt de Mhisser dans la région d’Annaba :
Indices écologiques Abondance Totale (Ni/Ar) Abondance
Moyenne(Ni/Ar) Dominance Equitabilité
Taux d'infestation(%) Forêt de
Mhisser 133 1,33 0.03172 0.9462 47
Les indices écologiques de l’attaque de la chenille processionnaire du pin dans la forêt « d’El mhisser » ont enregistré une valeur de Dominance égale à 0,03, une valeur d’equitabilité égale 0,94 (Tab5).
Figure 37 : Taux d’infestation par la chenille processionnaire du pin dans la forêt « d’El
Mhisser » dans la région d’Annaba
47% 53%
Annaba (Mhisser)
Arbre infesté % Arbre non infesté %