HÉRITABILITÉ DES CARACTÈRES DE PONTE
SUIVANT LA DATE D’ÉCLOSION
P. MÉRAT
Station centrale de
Génétique
animaleCentre national de Recherches
zootechniques,
78 -Jouy-en-Josas
Institut national de la Recherche
agronomique
Nous avions
signalé (MÉ RA T, 195 6)
que, sur 7générations appartenant
à deux troupeaux devolailles,
nés auprintemps
et élevés au sol en lumièrenaturelle,
l’héritabilité del’âge
aupremier oeuf,
calculée àpartir
des variances entre soeurs etdemi-sœurs,
différait suivantqu’on
l’estimaitsur les
poulettes
écloses au début ou à la fin de la saisonpedigree :
composante « mère »plus grande
pour les
premières,
composante «père » plus importante
àproportion
pour les dernières.Des données
complémentaires
recueilliesdepuis
confirment cette tendance. Ellesportent
sur sixgénérations
successives( 1954
à1959 )
d’une souche «synthétique
» dont les éclosionspedigree
avaient lieu en mars-avril de
chaque
année. Le nombre de semaines consécutives d’éclosion était de 5ou 6. Tous les lots descendaient des mêmes parents ; il yavait,
parannée,
de i; à 20pères,
unecentaine de mères et de 200à 400 filles pour
chaque
groupe.Le tableau i
indique,
pourchaque génération,
les valeurs de l’héritabilité estiméed’après
lacomposante «
père
» et « mère » de lavariance, respectivement
pour les troispremiers
et les 3(ou 2 )
derniers lots éclos.
1,a tendance est la même que celle relatée dans notre
première publication :
héritabilité estiméed’après
la «composante
mère» plus grande
pour lespremiers
lots( 5
fois sur6) ;
héritabilité «père
!·plus
élevée - au moinsproportionnellement
- dans les derniers lots.En réunissant ces données avec nos résultats
antérieurs,
un constate, 10fois sur 13autotal,
unécart de même sens pour l’héritabilité a mère », la différence entre
premiers
et derniers lots pour ceparamètre
étant très faible dans les trois autres cas.La variance
phénotypique
estgrande
pour les lots nésplus
tardivement, et il en est de même de la variance intra-familles. On peut penser que celacorrespond
il uneaugmentation
de lavariance « environnement ».
Quant
à la valeurplus grande
de la « composante mère » dans lespremiers lots,
elle peut être due à une variancegénétique (additive
ounon) plus importante
en valeurrelative,
ou à des effets mater- nel, non manifestés dans les lots tardifs.Une comparaison
analogue
de l’liéritabilité du nombre ([’œufspondus
entre l’entrée enponte
et le y
décembre,
pour les animaux nés tôt outard,
ne montre pas de tendancecomparable évidente ;
pour lepoids
findécembre,
mesuré les trois dernièresannées,
l’héritabilité(hn
aussi bien quehç) apparaît plus
élevée pour les lots tardifs.Le fait que
l’expression
dugénotype
pour les caractères « ponte &dquo; diffère suivant la date de nais- sance, estsuggéré
encore parl’existence,
pour lespremiers lots,
d’une corrélationphénotypique légère,
maissignificative,
entreâge
aupremier
œuf etpoids
11 8semaines,
cette corrélation étantpratiquement
nulle dans les derniers lots.Cependant, cela
neparaît
pas se refléter dans l’interaction familles Xlot,
nonsignificative
surl’ensemble de ces
données,
tant pourl’âge
aupremier
œuf que pour la ponte d’automne et d’hiver(données
nonpubliées) ( 1 ).
’
Reçu
pourpublimtion
enseptembre 19 68.
SUMMARY
HERITABILITF OP AGE AT FIRST EGG DEPE1TDING UPON DATE OF HATCH
In six successive
generations
of a «synthetic » strain,
hatched inspring
and housed on floor without artificiallighting ( 1954
to1959), the heritability
of age at first egg, evaluated from thepartition
of variance between and within full and half-sisterfamilies,
was different forpullets
hatchedat the
beginning
or at the end of thebreeding
season : the « dam » component washigher
for the first ones, the « sire » component had a greaterproportional importance
for the last ones.These data further support our
previous
results.RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE
MÉ
RAT
l’., 195 6.
L’effet de la date d’éclosion sur le résultat de la sélection pour laprécocité
sexuelle des volailles. Ann. Zoolech., 5, ’73-194.( 1
)
La variance intra-familledépendant
du lot, le test d’interaction famille x lotpourrait
être mis enquestion,
mais la différence de variance neparaît
pas assez considérable pourchanger
le sens de nos conclu-5 1 01 15.