MISE AU POINT D’UNE MÉTHODE D’ALIMENTATION DES VEAUX D’ÉLEVAGE.
1. - DÉTERMINATION DE LA
QUANTITÉ
DE LAI1’ NÉCESSAIREC.-M. MATHIEU ERNA WEGAT-LITRÉ J. LEFAIVRE.
Station de Recherches sur
l’Élevage,
Centre national de Recherches
zootechniques, J ouy-en-J osas ( S eine-et-Oise).
SOMMAIRE
Dans une
expérience
de sevrageprécoce
portant sur3 régimes ( 200 ,
300ou 400litres de lait en-tier, concentré et
foin)
et 90 veaux( 3 o
parrégime),
nous avons cherché à déterminer laquantité
delait minimum, nécessaire pour permettre un
gain
depoids journalier
moyen de oo g de la naissance à 6 mois. Les différencesd’énergie (Unités fourragères) apportées
par le lait ont étééquilibrées
par desquantités
variables de concentré offert.Le
régime
ayant apporté 200litres de lait a.permis
d’obtenir la croissance recherchée. A 6 mois les différences entre lespoids,
lesgains
depoids,
les mensurationscorporelles
et les consommationsd’énergie
(U. F.) entre lesrégimes
n’ont pas étésignificatives.
A la suite des travaux réalisés à la Station de New
Jersey, (MEAD,
RkGA!; et B.!RTr,!TT,r92:!)
les méthodes de sevrageprécoce
des veaux ont faitl’objet
d’ungrand
nombre d’études(cf.
revues de SAVAGE etMcCn!·,
rc!42 -JACQUOT
etRoux,
io5
i -
Coi,ÉOU,
1055 - Roy,195 8). Néanmoins,
ces étudesapparaissent
souventfragmentaires ;
elles ne semblent pas tenir assezcompte
du devenir de l’animal(crois-
sance
optimum)
ets’appuient trop
peu sur lesphénomènes
de ladigestion.
Un
grand
nombre derégimes peuvent
êtrepréconisés
en fonction de la croissanceenvisagée
et desaliments,
dontdispose
l’éleveur. Nous nous sommesproposés
de mettreau
point
unplan
de rationnement(a) capable
depermettre
ungain journalier
moyen d’environ 70o g de la naissance à 6
mois,
croissance que doivent réaliser lesgénisses d’élevage
et les bouvillons abattus à 30 -3 6 mois,
et(b) comportant
du laitentier,
du concentré sec, du foin et del’eau,
en l’absence de tout autre aliment(lait
écrémé, herbe...).
I)ans une
première étape,
nous avons cherché à déterminer laquantité
mini-mum de lait
nécessaire ;
nous avonscomparé
troisrégimes apportant
200, 300et 400 litres de laitjusqu’au
sevrage réalisérespectivement
à la7 e ,
la ioe et la i3e semaine(tableau i).
Par
ailleurs,
lesquantités
de concentrés distribuées entre la 3eet la 26e semaineont été calculées de
façon
à ce que les troisrégimes
aientapporté
les mêmesquantités
totales
d’énergie (exprimées
en unitésfourragères)
sous forme de lait et de concentrés.MATÉRIÉI,
ETMÉTHODE
_ lni!rwux.
Nous avons élevé
jusqu’à
l’âge de 26 semaines 30veaux selon chacun desrégimes,
soit 90autotal ; pour cela, nous avons dû mettre 104animaux en
expérience,
dont 8 sont morts et 6 ont été éliminés del’interprétation
des résultats en raison de leur comportement aberrant.Les veaux étaient de race Française Frisonne Pie Noire ou de race Normande, en nombre sen- .iblement
égal.
Unepartie
est née au C. N. R. Z. ; les autres ont été achetés à l’âge de 8jours.
A l’âge de 3semaines, ils ont étérépartis
entre les 3lotsexpérimentaux, qui
ont été ainsicomparables
en ce
qui
concerne lepoids
moyen (tableau 5) et le sexe : 20mâles et i o femelles dans chacun. Ces affectations ont eu lieu simultanément pour les trois lots tout au cours de deux années successivesce
qui
apermis
d’éliminer l’influence des facteurs externes (date devêlage,
facteursclimatiques...).
).Les veaux ont été élevés en cases individuelles et pesés deux fois par semaines à heure fixe
( 1 4 h).
Les différentes mensurations (tableau 6)
(hauteur
au garrot,largeur
aux reins...) ont été enregis-trées à l’âge de 6 moi,. en fin
d’expérience,
pour unepartie des
animaux seulement U5 vcaux mâles).N¡
!
gimes
alimenlaires.Les
quantités
des différents aliments offerts et refusés ont été mesurées toustes jours
pour chacun des veaux.Le lait de mélange contenant environ 35 p. i ooo de matières grasses a été distribué deux fois par
jour
(à 8 h et à 7 h) à latempérature
de35 °(’.
Lesquantités journalières
offertes sontconsignées
dans le tableau r.
La ration distribuée au cours des ,3
premières
semaines était la même pour tous les animaux : ceci a permis d’inclure dans les essais des veaux achetés et de nerépartir
les veaux entre les différents slots
qu’après
unepériode d’adaptation.
Chaque
veau a reçu successivement deux concentrés decomposition
différente (tableaux 3 et q), présentés sous forme de mouturegrossière.
Lepremier,
contenant a5o g de matières azotéesdiges-
t ibles, dont unepartie
sous forme de farine depoisson,
a été distribuée àpartir
de la deuxième semaine enquantité
telle que le veau le consommât ad libitumjusqu’à
une limite de2 kg
parjour.
Lesquantités
offertes ont été successivement de 0,5, 1,0, 1,5et 2kg/j.
Le second concentré,plus
pauvreen matières azotées
digestibles (i 5 o g/kg)
ne contenait pas de farines animales : offert àpartir de
3 mois, il a été distribué selon des modalités différentes (tabléau 2) defaçon
à ce que les troisrégimes
aient apporté sous forme de lait et de concentré, la même
quantité
d’unitésfourragères
de la nais-sance à 6 mois.
A partir de la deuxième semaine, le foin a été distribué à volonté deux fois par
jour,
les refustotaux étant
pesés
en une seule fois. C’était un foin degraminées
de bonnequalité,
dedactyle
lapremière
année, de ray-grass la deuxième année (tableau 4).Les animaux avaient
toujours
de l’eau fraîche à leurdisposition,
mais lesquantités
consomméesn’ont pas été
enregistrées.
RÉSULTATS
Les
figures
1 et 2 donnent les courbes de croissance desanimaux,
lesfigures
3
à les
moyennes hebdomadaires desquantités
d’aliments consommés.Les tableaux donnent les résultats pour les différentes
périodes
délimitées par le début et la fin de l’essai( 3 e
et 26esemaine),
les sevrages( 7 e ,
ioe et i3esemaine),
et les
changements
de laquantité
de concentré offerte(, 3 e , y e
et 22esemaine).
Lestableaux
et 6 concernent la croissance des animaux et les tableaux 7 et S lesquantités
d’aliments consommés.
Croissance
Les
figures
1 et 2 montrentqu’il
fautdistinguer
le cas des mâles de celui des femelles.Tout au
long
del’essai,
lespoids
des mâles ont été en relation directe avec lesquantités
de lait reçues(fig. i) :
ainsi à 26semaines,
ils ont été de17 8, 173
et1 66 kg
pour les veaux
ayant
reçurespectivement
4°°, 300 et 200 1 de lait.Cependant,
cesdifférences dans le
poids
à 26semaines,
de même que celles dans legain
depoids
aucours de l’essai
(tableau 9 )
n’ont pas étésignificatives.
Seules les différences entre lespoids
des animaux soumis auxrégimes
extrêmes( 2 oo
et400 1)
ont étésignificatives (P
-!o,0 5 )
entre la ge et la 22esemaine.On
peut distinguer
deuxpériodes
dans lesgains
depoids (tableau 9 ) : jusqu’àla
i je
semaine,
ils ont été en relation directe avec laquantité
de lait reçue ; par contre, de la ISe à la z6e semaine ils ont été en relation directe avec laquantité
de concentréconsommée, plus
élevés pour les veauxn’ayant
eu que 200 1 de lait. Les coefficients de variation despoids
ont étésystématiquement plus
élevés dans le lot ne recevant que 200 1 de lait. La différence entre ces coefficients a été maximum à io semaines : 16 p. 100pour le
régime
à 200 de lait au lieu de 12p. 100pour les animaux recevant4001
de lait.Entre le
poids
à 3 semaines(début
del’expérience)
et lesgains
depoids,
nousn’avons trouvé de corrélation
positive
etsignificative
que pour les mâles recevant3001
de lait : r = +o,61
entre lepoids
à 3semaines et legain
depoids
de la Iesemaine à lai 3 e
semaine d’unepart,
r = + 0,40entre lepoids à 3 semaines
et legain
depoids
de la
iq. e
à la 26e semaine d’autrepart.
Contrairement aux
mâles,
les femelles ont eupratiquement
la même croissancesur les trois
régimes (fig. z)
iln’y
a aucune différencesignificative
entre lespoids
et lesgains
depoids
parsemaine, (tableaux 7 et io),
mais il est vraiqu’il
y avait seulementio animaux par lot et une
dispersion
des valeursimportante,
notamment dans leslots recevant 300 et 400 1 de lait. Le
poids
des femelles a étésignificativement
infé-rieur à celui des mâles pour les
régimes
à 300et 4()0 1 delait,
mais non pour lerégime
à 200 1.
Les
sujets
des deux races, Frisonne etNormande,
ont eu des croissanceségales.
Il
n’y
a pas eu de différencessignificatives
entre les trois lots dans les différentes mensurations effectuées à la fin de l’essai(tableau 6).
Quantité
de CO7ZC811!iYL l’OFZS039ZIlLC!GN’observant pas de différences
significatives
dans un mêmerégime
entre sexeset entre races, nous avons pu utiliser les résultats des 3o animaux de
chaque
lot.La consommation de concentré a été mesurable dès la
4 e
semaine( 100 gjj).
Ellea
augmenté
ensuite d’autantplus rapidement
que les veaux recevaient moins de lait(fig. 3 ) : ainsi,
à la 8e semaine lesquantités
consommées ont été de6So, 7 8 0
eti 22
o
g/j pour
les veaux recevantrespectivement et
3 1 delait,
et pour les veaux sevrés.A
âge donné,
laquantité
de concentré consommée varie donc en raison inverse de laquantité
de lait reçue. Cette relation a pu êtreprécisée
dans lafigure
4 por- tant, pourchaque semaine,
lesquantités
de concentré consommées(g/j)
en fonctionde la
quantité
de lait reçue.Les courbes obtenues
permettent
d’évaluer laquantité
de concentré consommée parjour
enremplacement
d’un litre de lait à unâge
donné : celle-ci est d’autantplus
élevée que la ration de lait est
plus faible,
etaugmente
avecl’âge.
Quantité de joirz
consomméeDe la 2eà la 6e
semaine,
laquantité
de foin consommée a été faible et difficile-ment mesurable
(fig.
5 établie pour l’ensemble des veaux dechaque lot) ;
à la 6esemaine elle a été d’environ 100grammes par
jour
contre 200et 300g de concentré.Elle a ensuite
augmenté rapidement
surtout àpartir
de la ioesemaine,
de 30 à 40g/j.
Le sevrage a entraîné un accroissementbrutal, particulièrement
chez les veauxrecevant 300 et 400 1 de lait. Les animaux ont consommé très
approximativement
i
kg
de foin parjour
à 3mois,
2kg/j
à 4mois,
3kg/j
à 5 mois et4 kg/j
à 6 mois.Entre
lots,
laquantité
de foin consommée par les mâles a varié en raison inverse de laquantité
de laitjusqu’à
i3semaines d’unepart,
de laquantité
de concentré dela 14e à la z6p semaine d’autre
part. Toutefois,
au cours despériodes, lorsque
deuxlots ont reçu la même
quantité
deconcentré, indépendamment
durégime antérieur,
c’est le lot le
plus
lourdqui
a consommé leplus
de foin(tableaux
5 et8).
Il en a été de même pour les différences entre veaux ; pour l’ensemble des 60
veaux
mâles,
nous avons obtenu une corrélationpositive significative
entre lepoids
des animaux et la
quantité
de foin consommée àquantité égale
de concentré :0,626
à la I3esemaine, 0 , 74 8
à la 26e semaine.La
quantité
de foin consommée par les femelles aprésenté
les mêmes différences que chez les mâles entre les lots recevant 200 et 4001 de lait. Par contre, le lot rece-vant
300
de lait a consommétoujours plus
de foin que les deux autreslots, peut-être
parce
qu’il
étaitlégèrement plus
lourd audépart (différence
nonsignificative).
A
âge
et àrégime égal,
les mâles ontsystématiquement
consomméplus
de foinque les femelles. La consommation
globale
n’a étésignificatieement
différente entre les deux sexes que pour lerégime apportant
400 1 de lait.Quantité
de matière sèche consomméeChaque semaine,
lesquantités
de matière sèche consommées n’ont pas étésigni-
ficativement différentes entre les lots
pris
deux à deux.Rapportée
à 100kg
depoids vif,
laquantité
de matière sècheconsommée
a été faiblejusqu’à
la 6e semaine(de
l’ordre de 1,5
kg) ;
elle aaugmenté
ensuiterapidement
et atteint pourchaque
lot unevaleur voisine de 3
kg,
4à 5 semaines après
le sevrage. Elle s’est maintenue à cette valeurjusqu’à
la fin de l’essai.Estimation des
quantités d’éner,;ie
consrnnméesLes
quantités d’énergie
consommées ont été estimées àpartir
des valeurs éner-gétiques approximativement fixées, d’après
les résultats del’analyse,
à o,25 U.F. par litre delait,
0,9o U.F. parkg
de concentré et o,5o U.F. parkg
defoin ;
elles ont été cal- culées àpartir
des consommations moyennes par sexe, dans chacun des trois lots.Le tableau 9 donne les résultats pour les mâles. Il
permet
de constater que laquantité
totale d’U.F. consommée parkg
degain
depoids
de la 3e à la 26esemaine,
a été sensiblement la même pour les 3lots : 3,35 - 3,3o et 3,3!
U.F’.; kg respectivement
pour les lots à 200, 30o et 4001 de lait. Les veaux des trois lots n’ont pas consommé exactement la même
quantité
totale d’U.F. : 424, 4og et 3gorespectivement
pour lesrégimes
à 400, 300 et 200 1 de lait. Ce fait est dû aux différences dans lesquantités
de foin consommées
puisque,
commeprévu,
lesquantités
d’U.F.(lait
+-concentré)
ontété les mêmes. A
partir
de laquantité
d’U.F’. parkg
degain
depoids,
nous avons cal- culé lespoids
que les veaux auraient atteints s’ils avaient tous consommé 400 U.F. à 6mois,
et obtenu les valeurs suivantes :1 6 7 ,8 kg,
172,4kg
et1 6 7 , 1 kg, respective-
ment pour les lots à 200, 30o et 400 1 de
lait ;
cespoids
n’ont pas étésignificative-
ment différents.
Toujours
pour lesmâles,
laquantité
d’U.F. consommée parkg
degain
depoids
aaugmenté
avecl’âge.
Au cours despériodes
où des lots recevaient la mêmequantité
de
concentré,
c’est le lot sevré leplus
tôtqui
avait la consommation d’UF’ laplus
fai-ble par
kg
degain.
A
âge égal
et au mêmerégime (tableau 10 ),
les femelles ont consommé les mêmesquantités
d’U.F. parkg
degain
que les mâles. Demême,
iln’y
a eu aucune différence entre les deux racesutilisées,
Frisonne et Normande.DISCUSSION
i. - Un
régime apportant
20J delait,
du concentré secjusqu’à
un maximumde 2
kg/j,
et du foin à volonté apermis
d’obtenir une croissance moyennejusqu’à
à6 mois de 720
g/j
pour les mâles et 662g/j
pour lesfemelles, soit, approximativement,
la croissance moyenne de 700
g/j
que nous nous étionsproposés
d’obtenir. Cesgains
de
poids
sont en accord avec ceux obtenus par d’autres auteurs pour desrégimes comparables (MEREGAi!Lr,
1953 -A LEXANDER , 1 <) 54 ).
Les veaux ne recevant que 200 de lait ont eu au cours du 2eet du 3emois,
une croissanceplus
faible que ceux en recevant 30o et !o!litres,
mais ont ensuiterattrapé
lamajeure partie
de leur retardau cours des 4eet 5!’ mois
lorsqu’ils
ont consommé unsupplément
de concentré.Ce
régime apportant
2001 1 d! lait est voisin de ceuxpréconisés
pourl’élevage
desgénisses
aux U. S. A.(R Ul’EL
etW ERXER ,
1045 - TuTRx et BuRm!,195 6),
et en Gran-de-Bretagne (Ro y , 1955 ).
Certains auteurs ont distribué desquantités
de lait encoreplus
faibles :ainsi,
PRESTO;B;(m 15 6)
a distribué à 6 veaux mâlesAyrshire 571
1 de lait etobtenu une croissance de
6 34 g/j
de la naissance à 3 mois. Par contre, avec unrégime n’apportant
que 1001 1 de lait(sevrage
à 4semaines)
et io6kg
de concentréconsommé,
nous n’avons obtenu sur S veaux mâles
qu’une
croissance de34 8 g/j
de o à 3 mois.Cette croissance est insuffisante pour le but
poursuivi,
mais une telle étudepourrait
être
reprise
enprésentant
au veau des concentrés mieux étudiés dupoint
de vuequantitatif
etqualitatif. Cependant
il n’estpeut-être
passouhaitable,
étant donné le manque de connaissance sur le devenir del’animal,
de rechercher des sevrages aussiprécoces ;
parailleurs,
l’économieescomptée
en diminuant la ration de laitde
quelques
dizaines de litres nousapparaît
fallacieuse.2
. - Nos résultats obtenus sur 90 veaux alimentés individuellement
jus d u’à 6 mois,
nous ontpermis
dedégager quelques
lois de variations del’appétit
des veaux.Ainsi,
au cours des3 premiers
mois laquantité
de concentré consommée a variéen raison inverse de la
quantité
de lait suivant des lois bien définies(fig. !).
Cetterelation,
base du sevrageprécoce,
doit être utilisée pour établir defaçon rationnelle,
et non
plus empirique,
leplan
de distribution du lait et les modalités du sevrage.Au-delà de 3
mois,
c’est laquantité
de foin consomméequi
a varié en raisoninverse de la
quantité
de concentré. Les deux aliments se sont substitués sur la base de la matière sèche de telle sortequ’indépendamment
durégime,
les veaux ont con-sommé environ 3
kg
de matière sèche par 100kg
depoids
vif. Cette valeur est du même ordre que celleenregistrée
chez la vache enpleine lactation,
recevant une ali-mentation hivernale
comparable.
Ellepermet
de calculerapproximativement
desrations pour les veaux sevrés.
La
quantité
de foin consommée aprésenté
des variations individuellesimpor-
tantes, liées assez étroitement aux variations dupoids
vif : parailleurs,
elle a été sys-tématiquement plus
élevée chez les mâles que chez lesfemelles,
cequi explique
enpartie
les différences dans legain
depoids.
Onpeut
donc penser que laquantité
defoin consommée
dépend
dupotentiel
de croissance desanimaux, génétiquement
déterminé.
3
. - Aux différentes
périodes (tableau 9 ),
lesgains
depoids
n’ont pastoujours
varié d’un lot à l’autre
parallèlement
auxquantités d’énergie consommée ;
notamment de la Ide à la ’7esemaine et de la 23eà la 26esemaine. Cela tient d’abord au faitqu’il pourrait
y avoir des variations du besoin d’entretien en fonction durégime
antérieuret que le
gain
depoids
vif est un critère trèsgrossier
dugain d’energie,
car ce dernierdépend également
des variations du contenudigestif
et de lacomposition
dugain.
Par
ailleurs,
lespériodes qui
ont servi à établir ces résultats sont relativement arbitraires. Leschangements
depériodes
interfèrentpeut-être
avec des stadescritiques physiologiques
que nous avons cherchés à définir àpartir
desruptures
de
pente
des courbes de croissance établies en coordonnéessemi-logarithmiques (B
RO DY, I!l4j).
I>e telles
ruptures
ont été mises en évidence sur des courbes établies par sexe et parrégime,
aux environs desépoques
de sevrage d’unepart
età 4 mois
d’autrepart.
Cette seconde
rupture
ne nous semble paspouvoir
être attribuée à une cause alimen-taire.
4. -- Les résultats obtenus mettent en évidence un certain nombre de difficultés dans la réalisation et
l’interprétation
de ces essais sur veaux.Ils montrent notamment
qu’il
fautexpérimenter
sur un nombre d’animaux im-portant
à cause des variations individuelles. C’est ainsi que nous avons puinterpré-
ter
plus
aisément les résultats des lots de 20mâles,
que ceux des lots de io femelles.Néanmoins,
les résultats sontparfois
différents entre mâles et femelles. Arégime
lacté
égal
les milles ont eu desgains
depoids supérieurs
à ceux desfemelles,
enpartie
parce
qu’ils
ont consomméplus
de foin.Reçu
e!n iiovémbre 1961.SUMMARY
METHOD OF ALIMENTATION FOR RAISING CALVES.
I. DETERMINATION OF THE AMOUNT OF 114ILK NECESSARY.
t. - The
object
of thisstudy
was to determine the minimum amount of milk necessary for calvesreceiving
only asupplement
ofhay
and calf starter, in order to obtain an averagedaily gain
of about 700 g from birth up to 6 months.
2
. - Three treatments
involving
200, 3oo and 400litres of whole milkrespectively
(table I), ),but
containing
the samequantity
of energy(food units)
in the form of milk !- calf starter(tables
q and io) have beencompared.
For each of these treatments, 20 male and 10 female calves werefed
individually
over aperiod
of 26 weeks.They
wereweighed
twice weekly and their milk, starter.hay
anddry
matterconsumption
was determineddaily.
3
. - The average
body weight gain
from the 4th to the 26th week was notsignificantly
differentbetween the three treatments (tables 5, 9 and io -
figures
I and 2). The calves fed 200litresonly, gained less during
the znd and the 3rd months than those fed 3oo and 400litres. On the other handthey gained
moreduring
the 4th and the 5th months, whenthey
ate more calf starter.4
. -
Beginning
with a very lowconsumption
at the end of the first month, starter intakeincreased
rapidly during
the 2nd and the3 rd
months(figure 3 )
and variedinversely
with the rateof milk fed
(table 7 - figure 4). Hav consumption
increased rapidly
from the beginning
of the 3rd
month (table 8) and varied
inversely
with thequantity
of starter offered.Dry
matterconsumption
per 100kg of live
weight
increased up to arelatively
constant level of 3 kg, reached about 5 weeks afterweaning.
5
. - The males
gained
more than the females and consumed morebay. Important
individualdifferences werc observed.
6. - These results are discussed and it is concluded that a
feeding
regime of 200litres of milk,2
;
0kg of calf starter and
hay
ad libitum will assure the averagedaily gain desired
of about 700 gfrom birth up tu 6 months.
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