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Q u ’e st -c e q u ’u n e R ec to cè le ?
Dominique BOUCHARD Clinique du Tondu Clinique Théodore Ducos MSP Bagatelle 17 Décembre 20082
• Expansion latérale de la partie basse de la cavité rectale, le plus souvent en avant vers la cavité vaginale.
Définition :
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•Associée ou non àun prolapsus rectal interne.
Définition:
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• Associée ou non à une élytrocèle (hernie dans la cloison recto-
vaginale du cul de sac de Douglas)
Définition :
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•Associée ou non àune cystocèle….
Définition:
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P h y si o p a th o lo g ie ?
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• Mal connue, car toutes les rectocèles ne sont pas symptomatiques.
• Prédominance féminine nette, exclusivité des rectocèles profondes (>4 cm) (Nielsen DCR 93).
Epidémiologie :
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Rectocèle par pulsion :Physiopathologie:
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Rectocèle d’entraînement :Physiopathologie:
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- Rectocèle de pulsion :
Causes d’augmentation de la pression intrarectale.
Etiologies :
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-
Constipation ?•
Fréquemment (Siproudhis IJCD 92), mais inconstamment (Wald DDS 90) associée.• Temps de transit colique non corrélé à la présence d’une rectocèle (Wald DDS 90).
Etiologies :
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-Anisme ? cause ou associé ?
• 20 - 71 % chez femmes avec rectocèle (dyschésiques ou incontinentes) (Johansson DCR 93,Mellgren DCR 95).
• Rectocèle - Anisme association fréquente chez constipés et chez dyschésiques (Siproudhis IJCD 92).
Etiologies (3) :
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-Accouchement vaginal, non démontrémais probable.
Etiologies :
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C o m m en t se m a n if es te u n e re ct o cè le ?
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• dyschésie :
efforts de poussée, sensation d’évacuation incomplète, présentation répétée, douleur…
plus : aide du doigt intravaginal (Halligan 96), spécifique, bien que peu sensible (Sip IJCD 92).
Signes fonctionnels (1) :
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•
incontinence :Fuites immédiatement post défécatoires = vidange d’une rectocèle à travers un sphincter anal faible.
= conséquence d’une faiblesse sphinctérienne (périnée
descendu, neuropathie, myopathie) primitives ou dues à la dyschésie
ET
de la stase rectale.
Signes fonctionnels (2) :
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-Rectocèle d’entraînement :
associée à un autre prolapsus : cystocèle, hystérocèle, prolapsus rectal, entérocèle. Symptomatologie plus riche.
Signes fonctionnels (3) :
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C o m m en t fa ir e le d ia g n o st ic ?
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-Inspection :
• colpocèle postérieure, spontanée ou apparaissant en poussée. classée en 3 stades.
(retenue du mur vaginal antérieur)
• colpocèle postérieure # rectocèle : anses grêles (entérocèle), voire successivement rectocèle puis entérocèle au cours d’un effort de poussée.
Examen clinique (1) :
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– Palpation :
• toucher vaginal.
• toucher rectal :
permet le diagnostic clinique de rectocèle. détermine hauteur, profondeur et direction de la rectocèle.
confirme la stase rectale.
• toucher bidigital : entérocèle.
Examen clinique (2) :
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•
anuscopie, (rectoscopie) :La rectocèle se collabe en poussée et la face
antérieure du rectum se plaque sur, ou s’engage dans le canal anal.
Parfois syndrome de l'ulcère solitaire du rectum.
Examen clinique (3) :
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D es e x a m en s co m p lé m en ta ir es s o n t- il s n éc es sa ir es ?
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• Défécographie (1) :
Visualise la rectocèle :
Forme, profondeur avec une bonne corrélation avec l'examen clinique (Delemarre DCR 94).
Examens complémentaires :
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• Défécographie (2) :
Données dynamiques :
- Vidange bas rectum en fin de poussée - Anisme radiologique.
(ne prédisent pas résultat de la chirurgie)
Examens complémentaires :
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• Défécographie (3) :
Visualise les lésions associées :
+ prolapsus rectal interne (33-70 %) + statique du haut rectum
+ entérocèle (30-70 %) (atcd hystérectomie) [opacifications complètes]
Utile +++ pour le Dg différentiel et le choix de la chirurgie.
Examens complémentaires :
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• Manométrie (1) :
Non systématique, mais peut aider…
- Anisme => tentative première de traitement par rééducation (facteur pronostique de la chirurgie ?), - Troubles de la continence => aide au choix de la chirurgie.
Examens complémentaires :
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• Temps de transit colique par marqueurs radio-opaques :
augmentation du temps de transit colique chez 1/3 des rectocèles dyschésiques (Johansson DCR 90), non spécifique.
Examens complémentaires :
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U n e re ct o cè le e st -e ll e to u jo u rs p a th o lo g iq u e ?
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• Rectocèle = anomalie anatomique fréquente chez asymptomatique.
17/21 femmes et 3/ 25 hommes témoins, MAIS rarement > 2-3 cm et pas de stase rectale en défécographie.
(Shorvon Gut 89, Wald DDS 90)
Rôle pathogène ? (1)
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• rectocèle fréquente chez des femmes avec des symptômes proctologiques divers
(dyschésie, constipation, rectorragies, douleurs)
(Yoshioka DCR 91).
Rôle pathogène ? (2)
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• Sur quels arguments ?
Signes fonctionnels compatibles.
Rectocèle profonde (> 3 cm).
Pas d’autre anomalie pouvant expliquer les symptômes.
Rôle pathogène ? (4)
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C o n cl u si o n :
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• Toutes les rectocèles ne sont pas
pathologiques, surtout si leur profondeur est modérée.
Conclusion (1) :
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Tableau typique =
- dyschésie surtout si appui périnéal antérieur, voire intravaginal,
- profondeur > 3 cm à l'examen clinique et/ou en défécographie
Conclusion (2) :
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Pour la discussion thérapeutique, surtout si chirurgie envisagée :
- éliminer un trouble de la statique complexe par la clinique et surtout la défécographie,
- prendre en compte la qualité de la continence.
- rechercher un anisme ???
Conclusion (3) :
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Enfin le bilan complet (clinique avant tout) doit éliminer une autre anomalie pouvant être responsable de symptômes identiques : tumeur, constipation, intestin irritable.
Conclusion (4) :