Importance de la teneur en eau du pollen pour la réalisation de croisements contrôlés chez le Douglas
Ewa MELLEROWICZ INRA, Centre
M. BONNET-MASIMBERT Recherches d’Orléans
INRA, Centre de Recherches d’Orléans
Station d’Amélioration des Arbres forestiers, Ardon, F 45160 Olivet
Résumé
Cette étude visait à vérifier si, comme démontré pour la
germination
in vitro, l’influence de l’état d’hydratation dupollen
deDouglas
se manifestait aussi in vivo. Lespollinisations
contrôlées sont effectuées sur les inflorescences femelles de 24 arbres soit avec du
pollen
conservé à — 1 "C pendant 1 an avec une teneur en eau de 4 ou 10 p. 100, soit avec du
pollen
de l’année séché à 4 ou 10 p. 100. L’efficacité de cepollen,
considéré comme sec, est comparée à celle des mêmes lotsréhydratés
à 14, 30 ou 40 p. 100. Une pourriture im- portante a affecté lescônes, indépendamment
des traitements. Elle estcependant plus
élevée lors d’utilisation de
pollen
à 30 p. 100 ou 40 p. 100. En fait cetteréhydratation
n’influe ni sur le développement des cônes ni sur le nombre de
graines pleines formées,
alorsque son effet favorable sur la
germination
in vitro a été confirmé. Les mécanismes naturelsprécédant
la fécondation chez leDouglas
permettent sans doute une bonneréhydratation
lors du
séjour
du pollen dans le canalmicropylaire.
D’unpoint
de vuepratique,
il n’y a donc pas intérêt à réhydrater le pollen deDouglas
avant son utilisation en croisement. La discussion porte surl’impossibilité
degénéraliser
de tels résultats à l’ensemble desespèces
forestières.Mots clé.s : Pollen, hydrotation, ci-oiseiiieiits contrôlé3., Pseudotsuga menziesii.
1. Introduction
Dans un
précédent travail,
CHARPENTIER & BorrtvEr-MAStmsEttr(1983j,
ontconstaté que la
germination
in vitro dupollen
deDouglas (Pse lld otsllga
iiieliziesii(Mirb)) déshydraté
est nettement améliorée par uneréhydratation ménagée préalable
à la mise en
germination.
Onpeut
se demander si unphénomène analogue
seproduit
dans le cas de lagermination
invivo,
lors de croisements.Une
augmentation
du taux defécondation,
donc vraisemblablement du taux degermination
in vivo, à la suite d’unepollinisation
avec dupollen réhydraté
a étéobservée chez Gladiofiis
(PFEIFFER, 1939), D/c// g M /)ac/w;
macrrlata(H ENNY , 1980)
(’^) Adresse actuelle : Department of Biology, University of New Brunswick, Bag Service N° a5111, Fredericton, N.f3. Canada, E3B 6EI.
et
aussi,
bienqu’indirectement,
chez Arllleria ntcrritima(E ISIKOWITC UI
&W OODELL , 1975).
A notreconnaissance,
il n’existe pas d’information du même type chez des gymnospermes.Dans cet
essai,
nous avons voulu vérifiersi,
enréhydratant
lepollen
avantde l’utiliser pour les
croisements,
nouspouvions
améliorer le rendement engraines
chez le
Douglas.
2. Matériel et méthode
2.1.
Préparation
dupollen
Fin mars
1982,
nous avons effectué en serre despollinisations
sur 24 arbresélevés en conteneurs
appartenant
à 21 clones. Lepollen provenait
de 3pères
notés1, 2, 3,
récoltés en 1981(pollen
conservédepuis
à - 1&dquo;C)
et de 3pères
notés4,
5 et 6récoltés peu avant la campagne de croisements
(pollen
conservé à + 4 &dquo;Cpendant
lesquelques jours qui précédaient
lescroisements).
Le
pollen
despères 1,
2 et 3 a été conservé à deux différents niveaux de teneur en eau(T.E.) :
4 p. 100 et10 p.
100(exprimés
par rapport aupoids frais).
Habituel-lement les utilisateurs de
pollen
deDouglas
le conservent à une T.E. de 8 à10 p.
100à 4 &dquo;C ou - 15 °C
(C H iNC
&C HING , 1976).
Pour les croisements cepollen
a étéutilisé soit sec
(S)
c’est-à-dire telqu’il
était en sortie deconservation,
soitaprès
16 hde
réhydratation
enatmosphère
à 100 p. 100 d’humidité relative à latempérature
du
laboratoire,
conditions considérées commeoptimales
pour les tests in vitrn(Cntne-
p ENT
tER &
BoNNeT-MnsUVtB!.aT, 1983).
Dans ce dernier cas la T.E. a étéportée
auxenvirons de 40 p. 100.
Le
pollen
des arbres4,
5 et 6 a étédéshydraté jusqu’à
deux niveaux de T.E. :4 p-
100 et 7 p. 100 et utilisé soit dans cetétat,
considéré comme sec(S),
soitaprès
80 minutes de
réhydratation (r),
cequi
aporté
sa T.E. à environ 14 p. 100, soitaprès réhydratation
de 16 h(R),
cequi
l’aportée
aux environs de 30 p. 100.2 -
2. Germination in vitro
Nous avons
employé
latechnique précédemment
décrite(CHARPENTIER
& BONNET-MnstMSER’r, 1983)
mais sansautoclavage
du milieupuisque l’adjonction
de chlo-ramphenicol
et denystatine (15 mg/1
dechaque) empêche
suffisamment ledéveloppe-
ment de
microorganismes
sans affecterl’allongement
desgrains
depollen.
Ceci aété confirmé par des essais
complémentaires
avec des concentrations allantjusqu’à
90
mg/1
de cesantibiotiques (M EL t,Eaowtca
&BoNNET-MAsiMBERT, 1983).
2.3.
Technique
de ci-oisenieiitAvant la campagne de
croisements,
les arbres ont étéplacés
en chambre froide à + 4 &dquo;Cpendant
1 à 2 semaines pour freiner ledéveloppement
desbourgeons
femelles
jusqu’à
ce que nous ayons pu récolter dupollen
frais. Ils ont ensuite été transférés en serre.Les rameaux portant des
bourgeons
femelles ont été ensachésquelques jours
avant leur débourrement. Nous avons utilisé des tubes de 6 cm de diamètre en cellu-
loïde,
fermés aux deux extrémités par des bouchons en mousse depolyuréthane
deforte densité. Le bouchon de l’extrémité distale était écarté lors de la
pollinisation
réalisée à l’aide d’un
pinceau.
Pour
permettre
une bonneinterprétation
desrésultats,
une seulepollinisation
par inflorescence femelle a été
effectuée,
à un même stade dedéveloppement
pour toutes lesinflorescences,
stade obtenu un à deuxjours après
le débourrement floral. Ce stade est considéré comme leplus réceptif (O WENS
et al.,1981). ).
Dans la mesure du
possible,
un mêmepollen (même père,
même T.E. dedépart)
a été
appliqué,
d’une part à l’état sec, d’autrepart
à l’étatréhydraté,
sur unmême
clone,
sur des inflorescences situées sur des rameaux d’un même verticille.Pour
chaque
modalité ainsi définie il y a au minimum deux inflorescences femelles.plus généralement présentes
dans le même tube.2.4. Nnture des observations
Trois à quatre semaines
après pollinisation,
les arbres ont été transférés enpépi-
nière. Tous les mois nous avons fait des observations sur l’état de
développement
des cônes :
développement
normal ou avortement,attaque
dechampignons
ou d’in-sectes...
Au début de
septembre,
les cônes ont été récoltés et mesurés(longueur,
dia-mètre).
On en a extrait manuellement toutes lesgraines
endistinguant
5catégories :
1. Graines non
développées :
ellesproviennent
surtout de l’extrémitésupérieure
des cônes.
2. Graines vides :
graines séparées
par tridensimétrique
à l’éther depétrole, puis coupées
pour endistinguer
letype.
3. Graines
parasitées : graines séparées
par tridensimétrique
à l’éther depétrole, puis coupées
pour endistinguer
le type.4. Graines sèches :
graines
dontl’endosperme
neremplit
pas entièrement la cavité. Elles flottent avec lesgraines parasitées
et vides et en sontséparées
lors de la coupe.
5. Graines
pleines
normales.Dans la suite du texte nous
désignerons
par grossesgraines
cellesqui appartien-
nent à l’ensemble des
catégories 2, 3,
4 et 5 et pargraines pleines
celles descatégories 3,
4 et 5.Les résultats ont été
analysés statistiquement
soit par le test deX 2 @
soit parl’analyse
de variance multifactorielle.3. Résultats
Si l’on s’intéresse d’abord aux résultats in
vitro,
on constate que lagermination
du
pollen
a été améliorée par laréhydratation
pour tous les lots de 1981 et pour lepollen
à 4 p. 100 de T.E. de 1982(tabl. 1).
Lepollen
de 1982 à 7 p. 100 de T.E. a très biengermé
sansréhydratation.
On a observé unegrande
variation du compor- tement en fonction del’arbre-père.
Si l’on s’intéresse maintenant aux résultats in vivo, on constate que, un mois
après pollinisation,
la moitié des cônes apourri,
vraisemblablement suite à uneattaque
dechampignons qui
a d’ailleurs affecté dans la serreplusieurs arbres,
faisantpartie
d’autres
expérimentations,
ycompris lorsqu’un
autre typed’ensachage
était utilisé.La
pourriture
des cônes tient essentiellement à un facteur arbre-mère. Eneffet,
certaines mères ont vu tous leurs cônes avorter et d’autres mères ont vu tous leurs cônes se
développer
etceci, indépendamment
dupollen appliqué. Cependant,
lesinflorescences femelles
pollinisées
par lepollen réhydraté pendant
16 heures ontpourri plus
souvent que cellespollinisées
par lepollen
sec ouréhydraté
seulementpendant
80 minutes(tabl. 3).
Les différences ne sont toutefois passignificatives, probablement
du fait de la variabilité de réaction des arbres-mères.Les dimensions des cônes ne
dépendent
pas de laréhydratation
dupollen. Efles
ne sont donc pas
rapportées
ici. Elles sontuniquement
liées à l’arbre-mère et à la situation dans lacime,
les cônes situésplus
haut étantplus larges
etplus longs
queceux situés
plus
bas.Les pourcentages de
graines pleines
ont été faibles :12,6
p. 100 en moyenne pour lespollinisations
avec dupollen
conservé et 22,8 p. 100 avec dupollen
frais.Cependant,
les cônes des mêmes arbres,qui
n’ont pas été ensachés, contenaient encoremoins de
graines pleines
alors que lepollen
libre ne leur avait vrxisemblablement pasmanqué.
Le résultat n’a pas été influencé par laréhydratation
dupollen (Tabl.
3et
4). L’analyse
desgraines
obtenues avec lepollen
de 1981 a révéléquelques
résultatssignificatifs qui
ne se sontcependant
pas confirmés avec lepollen
de 1982 : augmen- tation du nombre degraines
extraites, grosses etparasitées (par Megasfig ll 1/ts
sperll1o-trophits-Wachtl.) lorsque
lepollen
a étéréhydraté : augmentation
du nombre degraines
extraites et grosses due au
développement
desgraines
des extrémités des cônes (decatégorie
1 ) engraines
vides, mais de dimensions norm2iles.4. Discussion
De faibles taux de
graines pleines
et un avortement des cônes peu detemps après
lapollinisation
ontdéjà
étépériodiquement
observés chez leDouglas (V AN
VREDENBURCH
& LA
BASTIDE, 1969).
Cephénomène pourrait
être lié à l’étatphysio-
logique
des arbres ou/et aux conditionsclimatiques
au cours dudéveloppement
desinflorescences femelles. Il semble que la
pollinisation
avec dupollen
très humide (30-40 p. 100T.E.) puisse
avoir un effet nocif sur cedéveloppement.
Lors de ladéhiscence naturelle du
pollen,
nous avonscependant
observé assezfréquemment,
de telles T.E. Dans notre
expérimentation,
ce résultat s’estrépété systématiquement,
bien
qu’il
n’ait pas étéstatistiquement
confirmé. Uneaugmentation
de l’humidité peut surtout favoriser l’infection par deschampignons,
ce que nous avons observé.Nous ne pouvons pas
dire, cependant,
si ces infections sont la causeprincipale
del’avortement des cônes ou bien si elles ne sont apparues
qu’ultérieurement.
On peut
s’interroger
surl’augmentation significative
du nombre degraines extraites,
due àl’augmentation
du nombre de grossesgraines,
dans le cas dupollen réhydraté
de 1981. En fait, elles se trouvent aux extrémités des cônes et, bien queplus volumineuses,
elles sont restées vides. On sait que 20 p. 100(Owt7NS
et al..1981 )
àprès
de 50 p. 100(Ho, I 980)
des écailles ovulifères neportent
pas d’ovulesou seulement des ovules
incomplètement développés.
Elles se trouvent aux deuxextrémités des cônes. L’humidité du
pollen
a peut êtrepermis
un certaindéveloppe-
ment des
téguments
internes de cesgraines
vaines.Il
apparaît
clairement que laréhydratation
dupollen
n’influe pas favorablementsur
l’aptitude
à féconder de ce dernier, alors que cetteréhydratation
confirme son intérêt dans le cas de lagermination
iii vitno. Les raisons d’une mauvaisegermination
in vitro du
pollen déshydraté
ne sont pas bienexpliquées (G ILISSEN , 1971 ;
HESLOP-H.4
RRISON
, 1979 ;
CHARPENTIER &B ONNET -M ASIMBERT , 1983).
Onpeut
penser àune
désorganisation
des membranescytoplasmatiques
au cours de ladéshydratation, hypothèse
émise pour les semences(S IMON , 1978)
etadoptée
pour lepollen
par HESLOP -H
ARRISON
(1979).
Leurréorganisation
suppose uneréhydratation ménagée
du
pollen
avant de leplacer
dans le milieu degermination. Quand
onplonge
cepollen
directement dans ce milieu il
peut
être soit abimé par afflux incontrôlé d’eau etapparaître
mort, soit reconstituerincomplètement
sonsystème
demembranes,
cequi
facilite son éclatement. Cela a été observé avec le
pollen déshydraté
d’Ar1l1eria mari-tima (EISHCOmTCH &
W OODELL , 1975)
et deDouglas (nos observations,
nonpubliées).
Une difficulté de
germination
in vivo dupollen déshydraté
aégalement
été observée chezquelques angiospermes (P FEIFFER ,
1939 ;H ENNY ,
1980). Enfait,
la réussite de lagermination dépend
non seulement de l’état dupollen
mais aussi de l’état desstigmates
chez lesangiospermes (HESLO P -HARRISON
&SH1VANNA, 1977),
ou desmécanismes de la fécondation chez les gymnospermes. Chez le
Douglas,
ce mécanismeest assez bien connu
(Ho,
1980 ; OWENS etnl., 1981). D’après
ces auteurs, lepollen
de
Douglas séjourne
une semaine à l’entrée du canalmicropylaire, puis
est trans-porté
à l’intérieur de ce canal et ne commence às’allonger (ensemble
dugrain) qu’après
septjours.
Lagermination
n’est terminéequ’après plus
d’un mois. Comme le canalmicropylaire
estfermé,
laréhydratation
dupollen peut
être contrôlée par l’arbre-mère.Ainsi,
même lepollen
trèsdéshydraté (T.E.
4 p.100), qui
n’est pasapte
à germer in vitropeut
retrouver sonpouvoir
fécondant in vivo.On
peut
s’attendre à unphénomène analogue
chez lemélèze,
dont le mécanismede
germination
in vivo est trèsproche
de celui duDouglas (C HRISTIANSEN , 1972).
Par contre, chez lespins
et lessapins,
lepollen
germe aussitôtaprès
lapollinisation.
Dans ce cas il est
possible
que sa fortedéshydratation puisse
provoquer de faibles taux de fécondation.Quant
auxangiospermes forestiers,
ilsappartiennent
surtout à lacatégorie
desplantes
àstigmates
secs, àl’exception
de Prunus(H ESLOP -H ARRISON
&S H mANNA,
1977).
Ce genre destigmates
assure uneréhydratation
contrôlée dupollen (HesLOP- H
ARRISON
, 1979),
mais letemps
deréceptivité
peut être le facteur limitant de cetteréhydratation.
Ainsi on a observé chezGladiolus, plante
àstigmates
secs, que le rende- ment engraines
était bienmeilleur, quand
onréhydratait
lepollen
à 65 p. 100 d’humidité relative avant lapollinisation (P FEIFFER , 1939).
Par contre, les conditions degermination
surstigmates
humides semblent êtrecomparables,
dupoint
de vuede la
réhydratation
dupollen,
à cequi
se passe dans un milieu degermination.
En
fait,
chez leDouglas,
tous les effetsnégatifs
de lapollinisation
avec dupollen réhydraté
serapportent
aupollen
très humide(30-40
p.100)
et non aupollen réhydraté jusqu’à
14 p. 100. Pour les autresespèces,
il n’est donc pas exclu que ledegré optimal
deréhydratation
pour lapollinisation
soitplus
bas que pour lagermination
in vitro. Eneffet,
dans la nature, l’humidité excède rarement 30 p. 100 lors de la déhiscence mais baisse sans douterapidement pendant
letransport
vers les organes femelles. D’autre part, destechniques
de conservation dupollen exigent
unedéshydratation beaucoup plus
fortequ’elle
n’a lieu lors de lapollinisation
naturelle. Des mécanismes de fécon- dation autres que celui duDouglas n’y
sont pas forcémentadaptés.
Enconclusion,
ilnous semble
qu’il
sera utile d’examiner lagermination
iii vivo dupollen
en fonctionde son état d’humidité chez les autres
espèces
forestières. Ceci seraparticulièrement important
pour les essences pourlesquelles
destechniques
de conservation dupollen
basées sur une très forte
déshydratation
sontenvisagées.
Reçu
en. avril 1985.Accepté
em octobre 1985.Summary
The
inzportnnce of
moisture contentof pollen
used in (!()Ilti-olledcrosses
for Douglas-fir
This paper concerns the effect of moisture content of
Douglas-Cir pollen
on seedproduction. Receptive
ovulate cones on 24 trees werepollinated
under controlled conditions withpollen
stored at - 1 °C for one year at 4 and 10 p. 100 moisture content, freshpollen
dried to 4 and 7 p. 100 moisture content and these same lots of
pollen
rehydrated to 14, 30 and 40 p. 100 moisture content. Fungi destroyed many conesregardless
of the treatments, but this damageappeared
to be more pronounced with pollen at 30 and 40 p. 100 moisturecontent. On the
whole,
rehydration of pollen does not affect conedevelopment
(tabl. 2) or the number of filled seeds (tabi. 3, 4). On the otherhand,
the effect of moisture content onin vitro
germination
was onceagain
demonstrated(tabl.
1). It ispossible
that afterpolli-
nation natural processes permit
rehydration
which is necessary for fertilization. The reasonswhy
these results cannot begeneralized
to other treespecies
are discussed. Forpratical
purpose,
pollen
ofDouglas-fir
has not to berehydrated
beforeusing
it for crosses.Références
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