BULLETIN D INFORMATION. Janvier-Mars 2021 / Vallée d ASPE

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1 Carde à main et fibre mérinos teintée

Ainsi, Thibaut s’est formé à la tonte « aux forces », à l’ancienne, au moyen de ciseaux. Gwendoline lave la laine à l’eau de source puis au savon fait maison.

L’étape suivante est le cardage qui consiste à démêler les fibres avec une carde à main, comparable au peigne.

Les teintures restent naturelles à base de vin, de fougère, pelure d’oignon… des plantes tinctoriales telles que la garance, le pastel et le genêt des teinturiers prendront place dans un futur jardin.

L’usage de plantes invasives comme le rumex est aussi envisagé pour leur vertu colorante.

Fil angora

BULLETIN D’INFORMATION Janvier-Mars 2021 / Vallée d’ASPE

● Marque Esprit Parc national

 Des nouvelles de Fils de Toisons

C’est bientôt la période de la tonte des brebis Mérinos de Gwendoline et de Thibaut qui depuis que nous les avons rencontrés pour leur entrée dans la marque Esprit parc national en 2019, font leur chemin. Une douzaine de lapins Angora issus de Dordogne et de l’Aude sont venus se rajouter au cheptel d’une quarantaine de têtes élevées dans leur ferme à Escot.

Laine de mérinos et d’angora sont recueillis pour fabriquer des accessoires tricotés à la main (mitaines, écharpes, bonnets, chaussons de bébé… ), l’objectif premier étant de privilégier des procédés manuels et d’utiliser des matières et ressources naturelles dans une démarche de respect environnemental.

L’activité de Fils de toisons se développe à présent avec l’appui d’une microfilature située en Gironde. Le choix s’est porté sur cette petite structure artisanale pour pouvoir proposer des produits travaillés à partir d’un fil haut de gamme.

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2 La ferme a ouvert ses portes pour accueillir des enfants dans des activités de feutrage (technique de frottement de la laine à l’eau chaude savonneuse pour obtenir une étoffe) et des élèves du lycée de Soeix pour des travaux de cardage, tissage et feutrage. La laine a été fournie par Emma de la Ferme de Soubille, marquée Esprit parc national.

Les réalisations seront exposées à la Biennale du textile contemporain à partir du 16 juillet à la villa Bedat à Oloron

A moyen terme, un projet d’atelier dans le cadre d’une visite à la ferme concourra à valoriser le patrimoine local.

www.filsdetoisons.fr/nous-d-couvrir/notre-histoire

● Suivis naturalistes – Vie du secteur

 Le comptage des milans royaux hivernants s’est déroulé le 10 janvier avec la collaboration de partenaires et de bénévoles qui ont recensé 244 milans royaux, un chiffre plus élevé que celui de l’an dernier dont les effectifs avaient été portés à 188 milans. Les postes d’observation ont été répartis près des dortoirs d’Osse-en-Aspe, de Bedous et d’Accous, localisations habituelles où ils se réunissent en hiver à la tombée de la nuit.

L’opération annuelle mobilise la majorité de l’Europe sur une date simultanée de comptage en janvier afin de suivre l’évolution de l’espèce qui reste vulnérable, notamment en France.

La LPO assure la coordination du dénombrement à l’échelle des Pyrénées et le Parc national en vallée d’Aspe, se charge de l’organisation.

Ce rapace nécrophage, prédateur de micro-mammifères et de gros insectes, arrive du Nord et de l’Est de la France ainsi que de l’Europe en automne pour rejoindre ses quartiers d’hiver, principalement en Espagne et en France.

Corneilles noires, pies bavardes, buses variable et chocards à bec jaune ont aussi été aperçus au cours du comptage.

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 Les gardes moniteurs du Parc national vont à la rencontre des scolaires de la

vallée pour faire le point sur l’état de la population des bouquetins réintroduits en vallée d’Aspe, le 11 avril 2019.

Les élèves de la classe de 4^ème du collège de Bedous qui avaient assisté à ce lâcher historique (le dernier bouquetin de souche pyrénéenne avait été abattu en 1910), étaient ravis d’avoir des nouvelles des bouquetins.

Film « Le retour du bouquetin ibérique en Béarn (22’) :

http://www.pyrenees-parcnational.fr/fr/videos/le-retour-du-bouquetin-iberique-en-bearn-64

 La population actuelle de bouquetins présente en vallée d’Aspe se compose de 10 femelles, 13 mâles et de 4 cabris issus des étagnes Lazagne, Babeth, Mimi et Gene. Leur arrivée révèle une très bonne adaptation dans le Béarn suite au premier lâcher en 2019.

La maturité sexuelle du bouquetin peut être atteinte vers 2 ans et chez les femelles, la meilleure productivité se situe entre 4 et 13 ans.

Le cabri est le plus souvent unique, il suit sa mère sur une année.

A ce jour, 50 cabris ont été observés sur les noyaux de population du Parc national des Pyrénées.

Etagnes et cabris © H.Carrère Bordehore

Les scolaires ont pu se mettre dans les conditions d’un garde qui identifient quotidiennement les individus à partir du plan de marquage. Les bouquetins sont différenciés par une numérotation individualisée au niveau des boucles auriculaires et par la couleur de plaque au collier.

Il leur a été fait un retour sur l’évolution de la population au travers des naissances et mortalités.

Les élèves ont visionné avec intérêt le film du post-lâcher, au cours duquel ils ont découvert « l’envers du décor » sur les mesures sanitaires prises en Espagne lors des captures.

Vous pouvez retrouver ce film en cliquant sur le lien ci-dessous.

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 C’est à cœur joie que les classes de la maternelle de l’école d’Etsaut se sont rendus dans les bois le long du gave pour rechercher des « maisons » des petites bêtes qui vivent sous terre. En cette belle matinée de janvier, Camille de l’Office National des Forêts et Jérémy du Parc national ont retourné des branchages et creusé le sol pour recueillir de l’humus, habitat d’un bon nombre d’insectes, de mille-pattes, de mollusques..

Un jeu de questions-réponses avait amené les élèves en préambule à se questionner sur le comportement des animaux en hiver. L’hirondelle et la grue hibernent ou migrent-elles pour aller chercher la nourriture en Afrique ? « Citez des animaux qui changent de pelage en hiver » ?

De retour en classe, chacun a fouillé la terre déposée dans un vivarium. La collecte a été fructueuse : scolopendres, perce-oreilles, cloportes, fourmis, vers, araignées, limaces et escargots…

Les petits artistes les ont dessinés avec beaucoup d’inspiration, après avoir observé leur nombre de pattes, la forme de leur carapace et des antennes. A la question « Que va-t-on faire ensuite des bêtes ? », l’heure du déjeuner ayant sonné, un élève a tout bonnement suggéré de les manger !

Ils seront en fait relâchés en fin de séance dans leur milieu naturel.

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Le suivi d’un site de référence de la chouette Tengmalm prévoit deux passages à des points fixes d’écoute de 400 mètres de distance. Les partenaires l’Office National des Forêts, l’Office Français de la Biodiversité et le Groupe Ornithologique des Pyrénées et de l’Adour sont venus en renfort à Accous pour se mettre en poste avant la tombée de la nuit, à 18h.

Aucune chouette Tengmalm n’a été entendue, par contre, des chouettes hulottes ont été relevées. Les zones d’écoute sont choisies en fonction des secteurs où l’oiseau a été repéré et également où sont envisagés des aménagements forestiers pour bien s’assurer qu’il n’y a pas de dérangement. Cela donne lieu à des circuits de prospection (cette année en zone cœur) avec 6 points d’écoute au maximum.

Même si ce petit rapace n’est pas menacé, il importe de maintenir un milieu favorable offrant une forêt riche et diversifiée avec des arbres à cavité, choix de prédilection de la chouette de Tengmalm qui s’installe souvent dans des anciennes loges de pic-noir.

 Le suivi des chauve-souris en hiver consiste à compter les animaux dans leurs lieux d’hibernation ; en effet, ces « bestioles » sont des mammifères qui choisissent cette stratégie hivernale afin de pallier à la raréfaction de leurs proies préférées, les insectes.

Trois grottes et un bâtiment sont ainsi inspectés.

Dans la vallée, deux espèces de chauve-souris sont très présentes : les Petits rhinolophes et les Grands rhinolophes, notamment dans les grottes.

ancien garde du Parc national des Pyrénées

Le travail est réalisé avec le Groupe Spéléologique Oloronais qui apporte une

aide précieuse dans l’accompagnement technique et la sécurisation

sous terre.

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6 Sérotine commune « incrustée » dans un endroit improbable De plus, des espèces moins communes ont été recensées dans un bâtiment historique, comme la Barbastelle d’Europe et la Sérotine commune.

Toutes les espèces de chauve-souris en France, soit 35, sont protégées. Les menaces sur les chauve-souris sont très diverses mais sont essentiellement liées aux activités humaines. Les travaux de restauration de bâtiments sont l’une des causes de dérangement de l’animal avec parfois pour effet, la disparition de gîtes.

 Une nouvelle aire de gypaète a été découverte à Aydius. Le site n’avait pas fait l’objet jusqu’à présent d’une nidification. A la mi-mars, trois sites sont suivis par les gardes au niveau d’Accous, de Lescun et d’Aydius.

A la fin mars, il y a malheureusement échec sur l’aire d’Aydius qui finalement, est restée vide. Pour les sites restants, il y a couvaison. Les gypaétons ne devraient pas tarder à montrer leur « bout de bec », en espérant que les conditions y seront favorables.

C.Piault – Groupe Spéléologique Oloronais

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7 14h à 17h (Ouverture en semaine)

Dates et horaires d’accueil Maison du Parc national ETSAUT :

Pendant les vacances d’avril, du lundi 12 au vendredi 24 avril 2021, de 14h à 17h (Ouverture en semaine)

● La maison du parc national à Etsaut

 Les derniers travaux de restauration de la Maison du Parc national d’Etsaut, en 2002, avaient porté sur la construction d’une extension au nord pour accueillir les expositions temporaires au rez-de-chaussée et permanentes, à l’étage.

Vous êtes les bienvenus pour venir vous informer, avoir à disposition un espace boutique et un espace découverte de la marque Esprit parc national.

La muséographie et la projection de films sont temporairement suspendus en raison des mesures sanitaires.

● Astuces « Mr Propre »

Désinfectant multi-usages 2 cs bicarbonate

2 litres d’eau chaude 1 cs vinaigre blanc

1 à 3 cs d’un mélange d’huiles essentielles : citron, ravintsara, tee tree

 Mélanger l’ensemble et verser dans un bidon opaque avec un entonnoir

 Agiter avant chaque utilisation

 A utiliser pur sur les surfaces à désinfecter

 Ne pas rincer

 Durée de conservation : plusieurs mois

Co-rédaction : Roland CAMVIEL, Frédéric CHAVAGNEUX, Eloïse DEUTSCH, Do-quyên LAM Avec la collaboration de : Jérémy BAUWIN, Claire BROCAS, Audrey BUTTIFANT, Jérôme DEMOULIN, Ligue pour la Protection des Oiseaux, Gwendoline RIBEYRON, Thibaut RIBEYRON Au fil du temps, des désordres sur cette même extension sont apparues, notamment un basculement de l’édifice associé à un tassement du sol.

C’est à ce titre que le Parc national a engagé des mesures de consolidation en ce début d’année avec notamment la reprise des fondations.

Un an de sommeil va permettre de visualiser les mouvements éventuels. Si la stabilisation est avérée, des travaux complémentaires seront engagés (reprise des plafonds, peintures…) afin de retrouver ses fonctions initiales.