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Lenoir Yves & Bouillier-Oudot Marie-Hélène (dir.). Savoirs professionnels et curriculum de formation. Laval (Québec) : Presses de l’université Laval, 2006. – 381 p. (Formation et profession).

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Texte intégral

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Revue française de pédagogie

Recherches en éducation

 

159 | avril-juin 2007

Politique et rhétoriques de l’« École juste » avant la Cinquième République

LENOIR Yves & BOUILLIER-OUDOT Marie-Hélène (dir.).

Savoirs professionnels et curriculum de formation

Laval (Québec) : Presses de l’université Laval, 2006. – 381 p. (Formation et profession).

Jacques Crinon

Édition électronique

URL : http://journals.openedition.org/rfp/1229 DOI : 10.4000/rfp.1229

ISSN : 2105-2913 Éditeur

ENS Éditions Édition imprimée

Date de publication : 1 avril 2007 Pagination : 203-204

ISBN : 978-2-7342-1090-0 ISSN : 0556-7807 Référence électronique

Jacques Crinon, « LENOIR Yves & BOUILLIER-OUDOT Marie-Hélène (dir.). Savoirs professionnels et curriculum de formation », Revue française de pédagogie [En ligne], 159 | avril-juin 2007, mis en ligne le 01 octobre 2010, consulté le 25 septembre 2020. URL : http://journals.openedition.org/rfp/1229 ; DOI : https://

doi.org/10.4000/rfp.1229

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LENOIR Yves & BOUILLIER-OUDOT Marie- Hélène (dir.). Savoirs professionnels et curriculum de formation

Laval (Québec) : Presses de l’université Laval, 2006. – 381 p. (Formation et profession).

Jacques Crinon

RÉFÉRENCE

LENOIR Yves & BOUILLIER-OUDOT Marie-Hélène (dir.). Savoirs professionnels et curriculum de formation. Laval (Québec) : Presses de l’université Laval, 2006. – 381 p. (Formation et profession).

1 Il serait inutile de vouloir rendre compte fidèlement d’un tel livre. Son volume (382 pages), le nombre de ses contributeurs (dix-huit)1, venus de divers horizons théoriques et culturels, Amérique du nord (Québec) et Europe (France, Belgique, Suisse), les points de vue différents sur le sujet que constituent ses treize chapitres, les nombreuses revues de question qu’il contient, tout cela rendrait vain de vouloir le résumer. Il reste alors à tenter, au sein de cet ensemble foisonnant, de tirer les fils de ce qui constitue la trame de l’entreprise commune des contributeurs.

2 Le propos concerne les formations professionnelles universitaires et plus spécialement, dans la majorité des chapitres, les formations d’enseignants2. Comment se conçoit un curriculum de formation professionnelle, un curriculum dont la visée est de permettre d’acquérir des savoirs professionnels ? Par opposition à la notion de programme ou de cursus de la tradition francophone, centrée sur les contenus de savoir, la notion de curriculum, issue de la tradition nord-américaine, est davantage axée sur les modes de faire enseignants.

3 S’intéresser à la formation en termes de curriculum, c’est donc situer les savoirs de la pratique dans le lien (et le hiatus) entre la pratique professionnelle elle-même et les

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méthodes et les situations qui visent à faire acquérir ces savoirs. Dès lors un débat parcourt les chapitres, débat explicité nettement dans l’introduction et dans la conclusion des coordinateurs de l’ouvrage. Si l’élaboration d’un curriculum contribue à objectiver la pratique, à en établir une théorie, à dégager la formation de la relation privilégiée avec un expert, une possibilité de hiérarchisation des faits par une « mise en texte », une cohérence entre des compétences renvoyant à des actions fonctionnelles et finalisées (B. Rey), faut-il y voir aussi une importation indue de la forme scolaire, des modes de la formation générale, et d’une épistémologie venue des didactiques des disciplines de l’enseignement secondaire, aux dépens des logiques professionnelles et de leurs savoirs procéduraux, implicites, locaux, singuliers (position défendue par M.

Sachot) ? De là une opposition entre l’enseignement, qui propose des savoirs constitués, et la professionnalisation, conçue comme l’articulation entre l’action et la prise de distance réflexive avec l’immédiateté de l’action. Les outils de cette articulation seront par exemple les ateliers d’analyse de pratique ou l’écriture réflexive. Ainsi, nous dit P. Pastré, la conceptualisation des principes d’une pratique réussie n’est pas simple application des concepts préalablement appris, mais construction des invariants opératoires de la situation et construction du sens à attribuer à ses actions.

4 La tension entre organisation d’un parcours de formation et nécessité que les acteurs donnent un sens à leur projet n’est pas sans conséquences sur les élèves, montrent Y. Lenoir et A. Asni en se référant notamment à B. Bernstein et à l’opposition entre « curriculum cloisonné » et « curriculum intégré ». De leur côté, R. Bourdoncle et É. Fichez analysent la rationalisation du conseil pédagogique dans les stages de terrain des enseignants, dans un jeu entre trois pôles, initiation compagnonique, rationalisation réflexive et rationalisation standardisante, prescriptive. Un autre type de tension provient des préconceptions, fortes et chargées d’affect, du futur enseignant quant aux compétences du métier, conceptions souvent contradictoires avec les savoirs codifiés des programmes de formation : argument, selon D. Raymond, en faveur de curricula axés sur l’« engagement social » des futurs enseignants au sein d’équipes de formation- recherche. Dans cette optique, comme dans celle de plusieurs autres contributeurs, c’est à l’incohérence de bien des formations actuelles d’enseignants, à l’absence d’un effort de construction curriculaire, qu’on pourrait attribuer leur manque d’efficacité à professionnaliser.

5 Alors faut-il mettre les formations professionnelles en curriculum, au risque d’une rigidification prescriptive et de généralisations abusives et inopérantes ? Est-ce au contraire, malgré l’objection, une garantie de cohérence pour des formations guettées par des pratiques aléatoires et l’atomisation des référentiels de compétences ? Le mérite de cet ouvrage est de documenter le débat.

NOTES

1. François Audigier, Jean-Marie Barbier, Marie-Hélène Bouillier-Dudot, Raymond Bourdoncle, Élizabeth Fischer, Abdelkrim Asni, François Larose, Yves Lenoir, Claude Lessard, Olivier Maulini,

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Pierre Pastré, Danielle Raymond, Bernard Rey, Xavier Roegiers, Gérard-Raymond Roy, Maurice Sachot, Carlo Spallanzani, Maurice Tardif.

2. Un chapitre est consacré à la formation des conducteurs de centrales nucléaires, un autre aux professionnels de l’agriculture.

AUTEURS

JACQUES CRINON

IUFM de Créteil et université Paris 8 (ESSI/ESCOL)

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