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Retour sur « Les premiers traités de danse au XVe siècle en Italie »

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Academic year: 2022

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Techniques & Culture

Revue semestrielle d’anthropologie des techniques  

54-55 | 2010

Cultures matérielles

Retour sur « Les premiers traités de danse au XV

e

siècle en Italie »

Sylvie Garnero

Édition électronique

URL : http://journals.openedition.org/tc/5094 DOI : 10.4000/tc.5094

ISSN : 1952-420X Éditeur

Éditions de l’EHESS Édition imprimée

Date de publication : 30 juin 2010 Pagination : 564-566

ISSN : 0248-6016 Référence électronique

Sylvie Garnero, « Retour sur « Les premiers traités de danse au XVe siècle en Italie » », Techniques &

Culture [En ligne], 54-55 | 2010, mis en ligne le 30 juin 2013, consulté le 15 septembre 2020. URL : http://journals.openedition.org/tc/5094

Tous droits réservés

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© Giorgio Sommer

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Cultures matérielles 2 - VII

Techniques & Culture54-55 volume 2, 2010 : 564-566

Sylvie Garnero

Schola Cantorum, Université Paris V si.danza.garnero@gmail.com

Cet article porte sur l’analyse d’un domaine précis de la vie sociale dans un contexte donné, la danse au Quattrocento italien, à partir des textes que constituent les premiers traités de danse savante retrouvés à ce jour. L’élaboration des principes de la danse occidentale qu’ils contiennent vient définir l’art chorégraphique dans son autonomie symbolique par rapport aux autres formes artistiques et nous interroge sur ce que notre propre culture a transmis à travers la danse. Quels systèmes symboliques ont ainsi pu perdurer jusqu’à nous ?

Cette recherche s’inscrit dans une réflexion sur les représentations de la corporéité et ses enjeux en Occident à travers l’art de la danse et sur ce qu’il révèle de choix spécifiques en rapport intime à notre culture. Elle relève de l’anthropologie de l’art et constitue un champ ouvert qui permet d’aborder nos présupposés culturels à l’une des sources que représente, pour la culture occidentale, le Quattrocento italien. En ce qui concerne le travail d’anthropologie historique, les sources utilisées sont des écrits spécifiques sur la danse 1.

Mais quelles clefs de lecture proposer pour des textes dont la formulation possède bien des zones d’ombre ? La danse est avant tout une forme esthétique fondée d’un point de vue technique sur un dynamisme codifié du corps humain à travers lequel s’éprouve la relation sociale. En ce sens, elle renvoie au lien social et aux représentations concep- tuelles d’une culture définie dans le temps et dans l’espace. Aussi, les travaux d’histoire de la danse et de sociologie de l’art ont été d’un apport précieux pour situer l’évolution de la danse dans le contexte de l’époque. Par ailleurs, l’anthropologie du théâtre et des émotions nous a permis d’envisager la question de l’expressivité en danse du point de vue de la structuration de la gestuelle et de la « technique du corps extra-quotidienne » que nécessite la danse. La pertinence toujours actuelle des travaux de Marcel Mauss sur les « techniques du corps » a constitué un fil conducteur pour comprendre la grille culturelle que constituent les normes esthétiques de la danse du Quattrocento.

Retour sur

« Les premiers traités de danse

au xv e siècle en Italie »

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Sylvie Garnero

Dans un premier temps, l’analyse du discours chorégraphique élaboré dans les traités a permis d’en dégager la logique interne et les principes récurrents spécifiques, et de faire apparaître en quoi l’analyse formelle constitue une réelle voie heuristique en anthropologie de l’art. Nous nous sommes attachée à analyser les textes dans leur contenu idéologique en mettant en questionnement réciproque l’attention à la forme et les relations qui s’y nouent, et en multipliant les niveaux de lecture, pour nous laisser porter par les brèches et les questions qui traversent les textes.

Nous posons par ailleurs l’hypothèse qu’un « style » posturo-gestuel véhicule un sens et témoigne de l’enculturation dont le corps fait l’objet. C’est pourquoi, les récurrences révélées par l’analyse formelle de la danse savante ont été mises, dans un second temps, en perspective avec les représentations sous-jacentes à la pratique sociale.

L’analyse formelle d’un objet de recherche « restreint » s’est révélée tout à fait intéres- sante pour éclairer des phénomènes complexes et constituer ainsi un outil d’appréhension d’une société. Il a été alors possible de préciser en quoi cette forme d’expression d’une culture donnée, à une période donnée, définit une science du savoir-faire de l’homme du Quattrocento où viennent se réfracter les enjeux sociaux. Au Quattrocento, la danse aurait cristallisé un nouvel ordre symbolique en lien avec la valeur métaphorique du mouvement.

Ainsi, à redécouvrir l’infléchissement provoqué par l’apparition de la danse savante, est-il possible d’appréhender un moment éphémère et singulier de la culture occidentale.

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