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Vers un nouveau modèle industriel durable : une illustration avec le secteur aéronautique marocain

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Academic year: 2022

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Vol(1), No (1) 2021

Journal of Integrated Studies In Economics, Law, Technical Sciences & Communication

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Vers un nouveau modèle industriel durable : une illustration avec le secteur aéronautique marocain

Towards a new sustainable industrial model: an illustration with the Moroccan aeronautical sector

Jihane BAKKALI

1

/ El Mehdi KERRAOUS

2

1Enseignante – chercheur, FSJES-Tétouan, Université Abdelmalek Essaadi, jibakma@gmail.com

2Enseignant – chercheur, FSJES-Tétouan, Université Abdelmalek Essaadi, kerraous.el.mehdi@gmail.com

Abstract

The concept of sustainable development is innovative in development theory. Indeed, it calls for a global awareness of the misdeeds of the contemporary growth model, regardless of the general interest of being able to ensure decent working and living conditions for all populations. In a context of economic and social crisis, accompanied by threats to natural systems, the need to re-establish the mode of development has become a priority to reduce the pressure exerted by human activity on the biosphere and ensure a harmonious development between men on the one hand, and men and nature on the other.

The challenges of sustainable development can then be an opportunity for the corporate to generate a new industrial model and rebuild its relationship with its stakeholders, as part of the definition of new priorities. However, this means integrating into the dynamics of a new mode of responsible production and consumption. In this sense, this paper will present the contribution of the Moroccan aeronautics sector to the national dynamics of sustainable development, through its socially responsible management within a meso-economic analysis. Therefore, it is interesting because the aeronautics sector has never been the subject of a national approach regarding the assessment of its responsible management.

The latter seems to tend towards the socially responsible management approach as seen by the international standards. However, this practice remains “conformist” and respectful of the law. Nevertheless, beyond the respect of the law, the majority of the firms of that sector perceive the meaning of the social responsibility indicating a potential to adapt to this culture. Moreover, they seem to be able to move towards this practice in a more innovating way.

Key-words: Sustainable development, firm, CSR, sustainable industrialization

Résumé

Le concept du développement durable est innovateur en matière de théorie de développement. En effet, il appelle une prise de conscience mondiale des méfaits du modèle de croissance contemporain, sans considération pour l’intérêt général de pouvoir assurer des conditions de travail et de vie décentes à l’ensemble des populations. Dans un contexte de crise économique et sociale, accompagné de menaces sur les systèmes naturels, la nécessité de refonder le mode de développement est devenue une priorité pour atténuer la pression exercée par l’activité humaine sur la biosphère, et assurer un développement harmonieux entre les hommes d’une part, et les hommes et la nature d’autre part.

Les enjeux du développement durable peuvent alors constituer une opportunité pour l’entreprise de générer un nouveau modèle industriel, et reconstruire sa relation avec ses parties prenantes, dans le cadre de la définition de nouvelles priorités. Cependant, cela implique son intégration dans la dynamique d’un nouveau mode de production et de consommation responsable. Dans ce sens, cet article présentera la contribution du secteur aéronautique marocain à la dynamique nationale de développement durable, à travers sa pratique de démarche sociétalement responsable dans le cadre d’une analyse méso-économique. Il s’avère alors intéressant car le secteur aéronautique n’a encore jamais fait l’objet d’une approche nationale au sujet de l’évaluation de son management responsable.

Ce dernier semble se rapprocher du mode de management socialement responsable tel qu’appréhendé par les normes internationales. Toutefois, cette pratique demeure « conformiste » et respectueuse de la loi. Cependant, au-delà du respect de la loi, les firmes du secteur perçoivent majoritairement le sens de la responsabilité sociale dénotant d’un potentiel d’adaptation à cette culture. Aussi, elles semblent pouvoir s’orienter vers cette pratique de manière plus innovante.

Mots-clés : Développement durable, entreprise, RSE, industrialisation durable

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Introduction

Le Maroc s’est engagé dans la voie de l’édification d’un mode de développement durable depuis la Conférence des Nations Unies sur l’Environnement et le Développement qui a eu lieu à Rio de Janeiro en 1992.

Dans ce cadre, il a contribué à la prise de conscience mondiale sur les problèmes majeurs de l’environnement et du développement au regard du changement climatique. Du reste, le Roi Mohamed V I à l’époque prince héritier, y a conduit la délégation marocaine.

Depuis, un arsenal institutionnel et juridique a été mis en place conférant un cadre national pour le déploiement d’une stratégie nationale de développement durable, et un ensemble de programmes et de politiques sectorielles relatives à la durabilité.

A ce sujet, le développement ne peut être durable que s’il est propulsé entre autres, par les innovations de pratiques managériales industrielles.

Ainsi, l’entreprise est- elle interpelée dans ce domaine, car il s’agit d’un acteur incontournable de la dynamique de développement durable, notamment à travers sa démarche de responsabilité sociétale, qui peut être considérée comme un moyen de participer au déploiement de la stratégie nationale de développement durable.

En l’occurrence, la question qui sera soulevée dans cet article concerne la conciliation de l’activité productive de l’entreprise avec les principes de développement durable qui sont la sobriété, solidarité et responsabilité.

En d’autres termes, comment l’entreprise intègre concrètement les principes relatifs au développement durable dans le cadre de sa pratique industrielle ? ou comment sa pratique industrielle durable se caractérise-t-elle ?

Cette contribution consistera alors à éclairer sur les pratiques industrielles mises en œuvre dans ledit secteur, pour évaluer leur degré de durabilité responsable. A savoir, analyser son mode de production et de consommation pour tenter de le situer dans un référentiel de responsabilité sociétale prônant la durabilité, à même de concilier entre les intérêts économiques privés et la préservation des intérêts collectifs.

1-Revue de littérature

1-1 Des origines du concept du développement durable

Tout d’abord, c’est dans un contexte sombre, dénonçant l’empreinte de l’activité humaine sur l’équilibre des écosystèmes et l’altération de la biodiversité, que le concept a commencé à se forger.

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3 A l’origine, il est apparu en relation avec les préoccupations environnementales mondiales jugées prioritaires suite au changement climatique frappant la planète.

Il a ainsi été le porte - drapeau des ONG1 environnementales dans les années 1970. Ces dernières se sont mises à dénoncer les limites de la société moderne de consommation, et de l’usage inconscient des innovations technologiques ayant débouché sur le gaspillage des ressources naturelles, la pollution et la disparition des espèces.

Effectivement, les révolutions industrielles du 18ième et 19ième siècle et leurs innovations techniques ont été l’élément déclencheur de la poursuite d’une croissance économique illimitée, se nourrissant des découvertes scientifiques pour davantage de performance économique.

A rappeler que la première révolution industrielle concerne essentiellement le Royaume Uni dans la deuxième partie du 18ième siècle. Elle a été permise grâce aux profits tirés de l’agriculture et du commerce et repose sur le charbon et la machine à vapeur.

Cette révolution s’étendra vers d’autres pays au milieu du 19ième siècle. C’est ainsi que commence vers 1880 la deuxième révolution industrielle reposant sur de nouvelles sources d’énergie, le pétrole et l’électricité.

A cet égard, le modèle de développement industriel a été édifié sur une idéologie productiviste recherchant l’amplification du profit, et l’accumulation de la richesse matérielle sans évaluer les conséquences de l’usage des nouvelles technologies.

Tout en n’occultant pas que les techniques d’intensification de la production agricole et industrielle ont évincé à bien des égards des pénuries et des manques de toute sorte, assurant l’amélioration des conditions de vie d’une grande partie de la population mondiale, il y a tout de même lieu de soulever les biais de ce modèle de croissance par rapport à de nombreux aspects.

Aujourd’hui, il est reconnu officiellement que l’activité humaine a provoqué le dérèglement climatique et des évènements météorologiques extrêmes. Du reste, le dernier rapport du GIEC2 le confirme avec certitude à plus de 90%. Ce qui est à l’origine de la dégradation de l’état de la planète dans toute sa dimension, qui doit pourtant assurer la survie de l’humanité.

1 Organisation Non Gouvernementale

2 Groupe inter - gouvernemental d’experts sur le changement climatique, « Rapport 2018 »

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4 1-2- Le développement durable : une nouvelle vision du monde

Ce sont les références à la théorie des parties prenantes et « pratiques responsables » qui sont le plus relayées dans le domaine du développement durable (Y. Pesqueux, 2016).

En effet, la théorie des parties prenantes fait référence à l’évolution des rôles des organisations vers une mission de médiation entre les parties prenantes prenant en compte les besoins des partenaires au lieu d’être focalisées uniquement sur l’intérêt des actionnaires.

Cadre théorique de base dans le domaine du développement durable, la théorie des parties prenantes opterait pour un modèle de développement des organisations où la gestion des relations avec les parties prenantes est aussi importante que celle des facteurs internes de l’organisation. Etendue aux grandes questions de développement, la théorie peut prétendre apporter une réponse au processus de régulation et de gestion des systèmes organisationnels.

En l’occurrence, le développement durable sera reconnu sur le plan international, comme « le développement qui permet de satisfaire les besoins des générations actuelles, sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire les leurs » (Rapport Brundtland, 1987).

En effet, le développement durable serait le fondement d’une croissance verte et inclusive car il est présenté comme une démarche qui concilie la progression de la production dans un cadre de préservation de l’environnement, et un esprit de redistribution équitable des richesses selon des valeurs éthiques, à savoir la responsabilité partagée et la solidarité intergénérationnelle.

Il est reconnu aujourd’hui que l’humanité à venir possède des droits (Jonas, 1979), car l’homme devient l’ennemi de lui-même remettant en cause la croyance dans le progrès, et favorisant l’appel au principe éthique de responsabilité et de précaution.

En effet, il est constaté que les inégalités entre pays pauvres et riches s’aggravent du fait d’une mauvaise répartition des richesses, les problèmes du chômage s’accroissent, la sécurité alimentaire et hydrique est menacée, l’état sanitaire des populations est affecté, les migrations de population s’amplifient, l’état des villes des pays en développement est défaillant en services urbains.

En somme, tous les secteurs sont impactés économiquement par les effets du changement climatique : l’agroalimentaire, les transports, la santé, la construction, le tourisme, la banque et la finance, l’investissement et l’assurance.

En conséquent, un ralentissement de l’activité économique aurait donc lieu se traduisant par une croissance plus faible, une hausse du chômage et une augmentation de l’endettement privé.

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5 Toutefois, il semble que le déséquilibre actuel des relations entre les hommes d’une part, et entre l’homme et la nature d’autre part pourrait être contrecarré avec l’émergence d’un nouveau mode de développement. Ce dernier serait basé sur la nouvelle éthique de responsabilité qui se fonde sur la conviction que toutes les générations appartiennent à une même communauté humaine dont le devoir est d’éviter toute dégradation du patrimoine commun à l’humanité (Weiss,2009), afin de transmettre un héritage intact voire même amélioré aux générations futures.

1-3 Le développement durable : un nouveau champ managérial

Le rapport Brundtland (1987) reconnait la responsabilité partagée de toutes les parties prenantes du système économique vis-à-vis de l’adoption d’un mode de développement durable. En effet,

« le sens des responsabilités » est bien énoncé dans l’avant - propos du rapport Brundtland.

De ce fait, les principes du développement durable inspirent aujourd’hui les pratiques managériales de l’entreprise responsable et solidaire.

L’entreprise responsable peut être alors considérée comme un moyen de mise en œuvre de la stratégie de développement durable.

D’autant plus que le courant systémique, la positionne au centre d’interactions complexes qui sont des interactions, d’influence et d’échange avec son environnement dynamique.

A ce sujet, la définition de J.de Rosnay souligne que : « Un système est un ensemble d’éléments en interaction dynamique organisé en fonction d’un but » (Rosnay, 1975) , ce qui soulève le questionnement de l’appréhension de la réalité de l’entreprise et de ses frontières, car elle ne peut être définie que par rapport à son environnement et ses relations.

Dans ce cadre, les fondements managériaux responsables semblent se baser sur une dimension éthique et citoyenne de l’entreprise se fondant dans son environnement, devenant ainsi responsable des intérêts de l’ensemble de ses protagonistes lors du déroulement de sa stratégie.

De ce fait, l’obligation morale de traiter les parties prenantes de manière équitable est - elle prônée par la théorie des parties prenantes à travers le rôle de médiation négociée attribuée à l’entreprise.

Ainsi, elle est considérée comme le lieu de négociation et de gestion des relations avec ses parties prenantes externes et internes garantissant la survie de ces relations qui assurent le succès de l’entreprise à long terme.

Sous cet angle, le mécanisme de gouvernance efficace prend toute son ampleur car l’entreprise n’est plus envisagée comme un cercle fermé donnant la primauté à la satisfaction des actionnaires.

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6 Afin d’assurer l’harmonie et la satisfaction des besoins de l’ensemble, le principe de bonne gouvernance de l’entreprise est sensé autoréguler, et cadrer les dirigeants de l’entreprise dans leur fonction. En effet, l’asymétrie d’information s’insinuant dans une entreprise s’ouvrant à de nombreux protagonistes, ainsi que le penchant des dirigeants pour la maximisation de leur fonction d’utilité peuvent prendre de l’ampleur aux dépens de l’intérêt de l’entreprise.

C’est ainsi, que des actions volontaires responsables, pour traiter les intérêts des protagonistes de manière équitable apparaissent nécessaires renouvelant l’appréhension du management de l’entreprise.

Dans ce cadre, l’entreprise est amenée à améliorer son système de management dans le sens d’une industrialisation durable, pour construire un système productif inclusif optimisant l’exploitation des ressources.

C’est ainsi, que des projets managériaux sociétalement responsables apparaissent opportuns pour l’entreprise, afin de déployer les actions s’alignant sur les principes du développement durable. Et ce, à travers un dispositif managérial permettant d’améliorer les conditions de vie et de travail, les niveaux de revenus, la création d’emplois, la formation et l’éducation pour renforcer les capacités, les conditions sanitaires, et l’équilibre des écosystèmes en luttant contre la pollution. En effet, la responsabilité sociale de l’entreprise n’est pas seulement un paysage composé de théories (Gond et Igalens, 2016).

1-4 Positionnement marocain

Le Maroc a ratifié les conventions internationales issues de la conférence de Rio, qui ont pour finalité le développement durable dans le cadre d’une gestion rationnelle des ressources naturelles notamment :

➢ La convention sur la Diversité biologique,

La convention cadre des nations unies sur les changements climatiques,

➢ Et la convention sur la lutte contre la Désertification.

Celles-ci intègrent la protection de l’environnement au développement économique et social avec l’inversion des phénomènes de désertification, de réchauffement climatique et d’érosion de la biodiversité.

A cette époque, le Roi Mohamed VI alors prince héritier prononçait un discours en 1997 au 2ième sommet de la terre à New York mettant en avant le mode de développement durable équilibré et respectueux de l’environnement.

Ainsi, une volonté et un engagement clair du pays sont exprimés à ce sujet par la mise en place d’un ensemble de mesures relatives à :

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7

➢ L’instauration d’un cadre institutionnel favorable à l’édification de ce nouveau modèle de développement favorisant une démarche des politiques publiques intégrant les préoccupations environnementales dans la politique économique et sociale du pays.

Celui -ci se caractérise par :

➢ La nouvelle constitution de 2011 qui consacre le développement durable comme un droit de chaque citoyen

➢ L’adoption de l’agenda national 21 sous l’appellation du « Plan d’action nationale pour l’environnement –PANE »

➢ L’élaboration d’une « stratégie nationale de protection de l’environnement et du développement durable »

➢ L’instauration d’une charte nationale de l’environnement permettant la sauvegarde des espaces, des réserves et des ressources naturelles dans le cadre du processus de développement durable,

➢ Stratégie nationale de développement durable 2030,

➢ Participation de nombreuses administrations, agences, fonds à ce modèle de développement.

Un arsenal juridique est également mis en place et plusieurs textes sont adoptés définissant le cadre législatif permettant le déploiement de toutes les politiques sectorielles et des actions y relatives. Ce qui traduit la volonté du Maroc d’honorer ses engagements vis-à-vis des conventions internationales, et de s’attirer la reconnaissance des bailleurs de fonds.

Tableau 1. Cadre juridique

Lois Intitulé

23-12 Loi relative à la gestion des déchets et à leur élimination

11-03 Loi sur la protection de l’environnement

13-03 Loi relative à la lutte contre la pollution de l’air

12-03 Loi sur les études d’impact

10-95 Loi sur l’eau

29-10 Loi sur l’agriculture biologique

22-07 Loi relative aux airs protégées

77-15 Loi sur les déchets plastiques

99-12 Loi cadre portant charte nationale de l’environnement et

du développement durable

13-09 Loi relative aux énergies renouvelables

47-09 Loi sur l’efficacité énergétique

Source : « Stratégie nationale de développement durable 2015-2020 » , Rapport final

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2-Méthodologie de recherche

Cet article s’est basé sur une étude de cas, qui a permis d’explorer la pratique innovante du management sociétalement responsable du secteur aéronautique marocain, constitué en majorité de filiales de groupes étrangers, considérés comme ayant introduit la démarche au Maroc (Bakkali J, 2019).

A rappeler que le secteur aéronautique a connu un développement important, caractérisé par l’implantation de grandes références mondiales dans le secteur telles que Boeing, Safran, Bombardier, Eaton… le portant à plus de 140 entreprises (Bakkali J, 2019).

Au départ, l’étude avait prévu un recensement de toutes les entreprises opérant dans le secteur, pour avoir la plus large perception de leur comportement socialement responsable. L’objectif était de faire une étude exhaustive et non seulement un échantillonnage. Seulement, de nombreuses difficultés de contact et de communication ont été rencontrées pour finalement établir un contact avec un lot de 18 entreprises.

A souligner que cet ensemble regroupe des établissements à différentes caractéristiques au niveau de la taille, de leur forme juridique, et de leur appartenance à un groupe international, mais représentatif du secteur en termes de chiffre d’affaires. Cet ensemble a alors été conçu selon un principe d’hétérogénéité pour observer la plus grande diversité possible des pratiques socialement responsables et leurs innovations.

Ensuite, l’étude s’est appuyée sur l’usage de questionnaires, et de guides d’entretien individuels sur la base d’une grille d’analyse de 69 indicateurs de mesure relatifs aux différents aspects du mode de management sociétalement responsable.

Cette grille d’analyse s’avère être une combinaison de points relatifs à la pratique du management sociétalement responsable étendu au domaine social, organisationnel et à l’aspect du développement durable, inspirée des référentiels nationaux et internationaux de responsabilité sociétale.

Une approche d’audit a alors été choisie, afin d’établir un diagnostic du dispositif mis en place selon l’outil de management stratégique SWOT.

Ce qui a permis d’apprécier l’implication du secteur en matière de pratiques managériales sociétalement responsables, et d’édification d’un modèle d’industrialisation innovant dans un contexte de médiation avec ses protagonistes.

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3- Résultats et discussion : L’opérationnalisation du management sociétalement responsable de l’entreprise aéronautique marocaine

L’entreprise est souvent associée à des pratiques irrespectueuses des conditions de travail et de l’environnement depuis la première révolution industrielle, qui s’est caractérisée par l’utilisation de nouvelles techniques, le développement de nouvelles branches d’activité accompagnant un cycle de forte croissance.

En effet, ses pratiques de consommation et de production sont considérées influençant négativement l’équilibre des éco systèmes du fait, de l’usage non rationnel des ressources naturelles, d’émissions de gaz à effet de serre et de production non négligeable de déchets agissant sur le bien- être des populations.

Ce qui se traduirait par des risques d’ordre général liés aux migrations humaines, l’insécurité alimentaire, les conditions sanitaires, les phénomènes météorologiques extrêmes, la perte de la biodiversité, impactant macro économiquement la croissance des pays, et sur le plan microéconomique la compétitivité de l’entreprise.

Cependant, cette dernière peut contribuer à la promotion d’un modèle de développement durable par son renforcement d’un nouveau système de production et de consommation responsable inscrit sur l’agenda international depuis le sommet de Rio sur l’environnement et le développement en 1992.

A ce sujet, l’entreprise peut participer à la construction d’un modèle d’industrialisation durable prônant l’usage rationnel des matières premières et de l’énergie, la lutte contre la précarité et les fractures sociales.

L’objectif 9 de l’agenda 2030 semble apporter une alternative au modèle industriel menaçant l’équilibre de la planète, si la recherche de la croissance économique est considérée comme une contradiction avec les exigences d’une stratégie de développement durable.

En effet, cet objectif des ODD3 consiste « à construire des infrastructures résilientes, à promouvoir une industrialisation durable et à favoriser l’innovation » par le biais d’un appui de l’investissement public et du secteur privé.

Dans ce cadre précis, si nous nous penchons sur la thématique de l’industrialisation durable, cela suppose se focaliser sur la refonte de modèles de consommation et de production en vigueur qui ne semblent pas être viables.

3 Objectifs de développement durable 2030 entrés en vigueur en 2016 dans le cadre du Programme de développement durable adopté en 2015 ;

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10 Effectivement, il y a lieu d’inverser la situation actuelle basée sur un modèle économique linéaire produisant des externalités négatives. Ce qui interpelle alors le domaine de la consommation et production responsable qui est également l’ODD 12, que cet article tente de cerner sous un ensemble d’aspects, auprès des entreprises du secteur aéronautique.

3-1 Aspect social : climat de travail sain et favorable

Il y a lieu de rappeler que la gestion des relations avec les parties prenantes occupe une place de choix dans les pratiques managériales sociétalement responsables, et ce, à travers le déploiement d’actions dans le domaine social et de la gestion des ressources humaines. En effet, ces dernières sont un levier stratégique pour atteindre les objectifs de la firme (Peretti, 2006).

Ainsi, il semble que les 18 sociétés de l'échantillon veillent bien à assurer des conditions de travail saines et encourageantes. Elles ont ainsi pu créer un climat de travail favorable.

En effet, l’étude fait apparaitre que des efforts sont déployés dans la recherche de l'équité à l'embauche et de la justice sociale, en conséquent :

➢ La totalité des firmes (100%) emploie des personnes à besoin spécifique,

➢ Les employés de sexe féminin représentent en moyenne 43% de leur effectif global.

Sur le plan de la formation, les firmes en question veillent à assurer le maintien et le renforcement des compétences et des capacités des employés, reconnaissant donc le droit à la formation aussi bien initiale que continue. En effet :

➢ Les firmes ont toutes affirmé disposer d'un plan de formation cohérent aux besoins des salariés.

➢ Sur l'ensemble de l'échantillon, 50% des firmes ont révélé un budget de formation inférieur à 2%, et 43% ont précisé un budget compris entre 2 % et 4% de leur masse salariale.

Il s'avère qu'en moyenne, les firmes allouent des budgets de formation aussi bien dans des limites légales par rapport à leur référentiel que dépassant cette conformité légale,4 participant alors à la création et au développement de la formation avec leurs partenaires.

La gestion des carrières semble également être un sujet stratégique pour l'échantillon questionné, car plus de 60% des firmes ont déclaré disposer d'un système de gestion des carrières répondant aux aspirations des employés. Dans ce cadre, la totalité des entreprises (100%) exercent un mode de gestion des compétences et 60% identifient et gèrent leurs talents.

Dans ce cadre, plus de la moitié sont à l'écoute de leurs employés pour répondre à leurs attentes, tout en considérant les besoins de l'entreprise en termes de compétences, et de talents.

4En France par exemple, les employeurs sont tenus de participer au développement de la formation professionnelle de leurs salaries en y consacrant 1,6% de leur masse salariale pour les entreprises de 20 salariés et plus.

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11 Ces entreprises semblent donc plutôt engagées, dans une démarche de dialogue social, et l'employé n'est plus considéré comme un facteur de production mais au contraire comme un investissement à faire prospérer.

Du reste, développer un dialogue social qui ne nie pas les divergences d'intérêts, mais les aborde dans un esprit constructif de confiance et d'écoute réciproque, semble être un objectif prioritaire en particulier pour les entreprises les plus engagées sur la responsabilité globale.

Au niveau de la politique de travail qui doit se fixer comme objectif la réhabilitation de ce dernier, la durée de travail (Code du travail, 2017) est bien conforme à la législation, ainsi,

➢ Les jours de repos sont respectés à presque 95%.

➢ Les jours fériés sont respectés par plus de 80% des entreprises de l'enquête.

➢ La totalité des entreprises offrent des congés payés à leurs salariés selon la législation en vigueur.

La représentativité des salariés des sociétés est également bien assumée, puisque les délégués sont élus selon la réglementation (Code du travail, 2017) dans l'ensemble des firmes questionnées (100%), et le droit de négociation est respecté par plus de 90% des entreprises.

La politique de rémunération semble également se conformer à la législation du travail (Code du travail) qui définit le salaire et les primes d'ancienneté octroyées par les firmes à 100 %.

Sur le plan social, les entreprises du secteur aéronautique respectent leurs obligations légales en tant qu'employeurs en payant à 100% leurs cotisations de retraite et allocations familiales, et en adhérant à près de 95% à un régime d'assurance privé et à 78 % à l'AMO.

Elles sont plus de 60% en moyenne, engagées dans l'amélioration des conditions de travail et l'épanouissement, en proposant des avantages sociaux professionnels et extra professionnels aux salariés (cantine, crédits aux salariés, signature de conventions avec les organismes bancaires, activités de loisirs).

Figure 1. Situation des avantages sociaux offerts

Source : établie par nos soins

0%

20%

40%

60%

80%

100%

Octroi de crédits Conventions bancaires

Restauration Conventions sportives

Part des firmes (%)

Mesures sociales

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12 Selon la législation du travail, les entreprises du secteur aéronautique questionnées tentent d'assurer un environnement de travail sans danger et sain en respectant l'obligation de disposer d'un comité de sécurité et d'hygiène à hauteur de 71 % environ, de même que l'aspect de la sécurité et de la prévention de risques des postes et produits dangereux est assuré par des formations par près de 94% des entreprises.

En l'occurrence, il peut être affirmé que sur le plan social, la politique de gestion des ressources humaines est bien conforme à la législation du travail, avec une tendance au déploiement d'actions et de mesures d'amélioration des conditions de travail professionnelles et extra professionnelles, dans le sens du mieux - vivre professionnel et de l'épanouissement des collaborateurs.

Au-delà de leur mise en conformité légale, les entreprises du secteur semblent enregistrer un climat social favorable avec une bonne ambiance générale, et satisfaction du personnel.

En effet, le taux de turn-over est inférieur à 5% pour 60% environ des firmes interrogées. Quant à leur taux d’absentéisme, il est inférieur à 5% pour plus de 90% d'entre elles, et les conflits déclenchés sont d'origine interpersonnelle pour plus de 50 % des firmes questionnées.

3-2 Aspect organisationnel : gouvernance efficace

Sur le plan organisationnel, l’ère où dominait la confiance est dépassée. C’est plutôt l’heure de l’émergence de clauses d’assurance qualité, de normes ou de code d’éthique dans l’entreprise (Igalens et Peretti, 2016). En effet, cette dernière ne peut plus donner confiance qu’à travers le maintien d’un certain nombre d’engagements.

En l’occurrence, les entreprises analysées semblent adhérer à la mise en place d'un climat de confiance basé sur des principes éthiques, à travers l'adoption de système de management de qualité et de bonne gouvernance.

Leur fonctionnement et organisation semblent efficaces, car 95 % environ des 18 entreprises questionnées ont mis en place un système de management de la qualité, reconnaissant que la recherche de la satisfaction du client assure un succès durable à l'entreprise.

En effet, elles sont près de la majorité (95%) à avoir adopté une politique et charte qualité. En conséquence, un grand nombre adhérent à l'ensemble des principes de la démarche qualité car plus de 80% de ces firmes sont certifiées ISO 90015.

5 L'ISO 9001 est une norme reposant sur un certain nombre de principes de management de la qualité notamment une forte orientation client, la motivation et l'engagement de la direction, l'approche et l'amélioration continue.

(13)

13 Figure 2. Politique qualité

Source : établie par nos soins

Cependant, une seule entreprise sur 18 s'est distinguée par le label national CGEM pour la RSE en novembre 2017, qui reconnait l'engagement des entreprises en matière de responsabilité sociale des entreprises et son intégration dans leur stratégie managériale, et deux entreprises uniquement se sont engagées dans une démarche de labellisation fiscale à travers leur adhésion au Programme de catégorisation des entreprises de la Direction Générale des impôts.

Enfin, seules 50% des firmes de l'enquête déclarent que leur management suit les lignes directrices de l'ISO 26000, tout en estimant à 80% que cette dynamique de responsabilité est nouvelle.

Leur système de direction et de contrôle est cadré par des codes de bonne conduite pour plus de 80% des entreprises, recherchant le meilleur équilibre des pouvoirs dans l'entreprise pour établir une relation de confiance dans l'intérêt des parties prenantes, et 50% à peu près ont adopté les principes de gouvernance fondés sur la création de structures de contrôle et de surveillance.

Figure 3. Politique de gouvernance

Source : établie par nos soins

0%

20%

40%

60%

80%

100%

120%

Pol et charte qualité

Procédures claires

Manuels de procédures

Syst info dématérialisé

ISO 9001 Syst audit Enquête clients

Part des firmles en %

Indicateurs sytème management qualité

0%

20%

40%

60%

80%

100%

120%

Code éthique Conformité réglementaire

Organes surveillance

Transparence Lutte anti fraude et corruption

Part des firmes (%)

Indicateurs de bonne gouvernance

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14 3-3 Engagements de développement durable ponctuels

Pour ce qui est de leurs initiatives de développement durable, elles sont 41% à avoir adopté une charte de développement durable, 16% à soutenir des projets de développement local, et elles sont 33% à être certifiées ISO 14001, alors que cette norme fait désormais partie intégrante de la stratégie RSE de très nombreuses entreprises. En effet, les ressources naturelles sont à la base de l’activité productive de l’entreprise. Elles sont sources d’énergie pour l’activité industrielle, de matières premières, d’espace de travail et de vie et de régulation climatique.

Figure 4 : Engagements de développement durable

Source : établie par nos soins

Enfin, ces chiffres peuvent alors dévoiler la faiblesse de la contribution de ces entreprises au développement local face aux impératifs écologiques, et l'amélioration des conditions sociales.

Leurs activités gagneraient alors davantage en responsabilité sociétale, si les entreprises optaient pour la conformité avec les objectifs sociaux du pays dans lesquels elles exercent en tenant compte de la politique des pouvoirs publics. D’autant plus, que la responsabilité sociétale peut être considérée comme « une fonction de régulation sociale » en intégrant les buts de la société et de la firme (Gond et Igalens, 2016).

A ce sujet, il y a lieu de rappeler que le Maroc a signé et ratifié les principales conventions internationales et régionales, en matière d'environnement et de développement durable.

Cependant, les résultats de la recherc he ont révélé que les entreprises l’échantillon semblent moyennement engagées dans une démarche volontaire de management socialement responsable telle que définie par la norme ISO 26000. Malgré tout, cette dynamique demeure soutenue par leurs dirigeants.

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

35%

40%

45%

Charte de développement durable

Certification ISO14001 Projets/Population locale

Part des firmes (%)

Initiatives

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15 En effet, la recherche a mis en exergue les constats suivants :

➢ D'une part, la pratique du management socialement responsable des entreprises de l'échantillon correspondrait à l'observation de la législation nationale.

➢ Au-delà, les entreprises de l'échantillon pratiquent un mode de management se rapprochant des référentiels et lignes directrices de responsabilité sociale au travers du déploiement d'un ensemble d'initiatives à caractère économique, social, de bonne gouvernance et de transparence, et de mesures de préservation environnementale.

Plus précisément, ces entreprises proposent un cadre de travail respectueux du cadre législatif national, et offrent des conditions d’emploi avantageuses se traduisant ainsi par un climat de travail sain.

Les règles d'éthique et de bonne gouvernance sont bien respectées dans ces firmes, et une organisation basée sur un système de management qualité est mise en place selon les normes internationales, alors que les normes nationales en matière de responsabilité sociale sont délaissées.

Pour ce qui est de leurs engagements en matière de développement économique, social et environnemental, ils pourraient être améliorés et leur implication sociétalement responsable renforcée pour contribuer de manière optimale à cet objectif. Ce qui leur permettrait de fonctionner comme une entreprise consciente créant plus de valeur avec l’appui des parties prenantes (Mackey, Sisodia, 2016).

Conclusion

Globalement, la dynamique du management sociétalement responsable des entreprises analysées semble conformiste et liée à des actions ponctuelles volontaires, alors qu’elle pourrait relever d'une stratégie globale de responsabilité sociétale des filiales, spécifique au contexte local.

En effet, le concept de développement durable fait maintenant partie des enjeux auxquels font face les industries.

A cet égard, l’entreprise a pris conscience que les ressources utilisées par l’organisation sont limitées et qu’elle doit pouvoir produire plus, en consommant moins, et lutter contre la précarité sociale tout en préservant l’environnement.

Ainsi, il peut être affirmé que les firmes de notre échantillon ont adopté un mode de production et consommation relativement responsable, qui peut être considéré comme prémisse de pratiques industrielles durables.

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16 Cependant, au vu de l’Appel Royal en octobre 2018 à la « Responsabilité sociétale des entreprises…. »6, la démarche du management sociétalement responsable de ces entreprises pourrait être consolidée, les menant sur la voie pérenne d’un mode d’industrialisation durable au service d’une compétitivité accrue du secteur aéronautique.

C’est ainsi, qu’il serait opportun de s’interroger sur les éventuelles pistes innovantes d’amélioration de ce mode de management durable auprès du secteur aéronautique.

Plus encore, il serait même possible d’étendre l’application de ce modèle à d’autres industries pour évaluer leur degré de management éthique et le cas éventuel, proposer également des pistes de progrès.

Ce qui semble réalisable, car le processus de diagnostic et d’audit déployé dans cette étude se base sur une grille d’indicateurs reposant sur des références et directives nationales et normatives internationales reconnues dans le domaine du management socialement responsable et de l’évaluation des dispositifs relatifs à la Responsabilité Sociétale de l’Entreprise (RSE).

Bibliographie

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6 Cf Discours du Roi Mohammed VI au Parlement (12 octobre 2018)

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Références

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