=00
=10
=CT)
"LO
=00
O :0
•CD
en
Theuriet, André
Jean-Marie
n
ANDRÉ THEURIET
JEAN-MARIE
DRAME EN UN ACTE, EN VERS
', Représenté pourlapremièrefoissurlethéâtrede l'Odéon, leII octobre1871
HUITIEME EDITION
PRIX
:UN FRANC
PARIS
ALPHONSE LE M ERRE, EDITEUR
23-31, PASSAGE CHOISEUL, 23-3I
JEAN-MARIE
DRAME
EN UN ACTE, ENVERS
Repiésenté pour la premièrefois,à Paris,surlethéâtre derOdéon,le ii octobre 1871.
vu IMÉmE c4UTEU%
Edition elzévirienne
Poésies (1866-1872). LeChemindes Bois.
—
LeDieuet leNoir.Ivol 6 fr.
Nouvelles. Bigarreau.
—
Claude Blouet.—
L'AhhèDaniel,etc. i vol 6 »
Sauvageonne, ivol 6 »
Madame
Heurteloup. i vol 6 ȃdition in-i8
TOÉSIE
Le Chemindes Bois,deuxième édition, i vol.(épuisé) . .
3 »
Le Bleu et leNoib. ivol. (épuisé)
3 »
Le Livre de la Payse, ivol. (épuisé) 3 »
TIIOSE
Nouvelles intimes, i vol. (épuisé)
3 50 Péché mortel, vingtièmeédition,ivol 5 50 Bigarreau, huitième édition, i vol 5 SC"
LesŒillets de Kerlaz, huitième édition, i vol.
...
3 5cAmour
d'Automne, vingt-quatrième édition, ivol....
3 50 Deux Sœurs, vingt-sixième édition, i vol 3 5°L'Oncle Scipion,dix-neuvièmeédition, i vol 5 50
Charme dangereux, i vol
350
ContespourlesJeunesetlesVieux, IV.in-8°;///«//(?,broch. 9 »
— —
»—
-- relié. 12 »Contes pour les Soirs d'hiver, i v. in-8''illustré, broch. 9 »
— — — —
relié. 12 »THÉ^T%E
EAN-Marie, Drame enunacte envers,cinquièmeéditioQj
I vol c o 5 »
Vous droits réservés.
ANDRE THEURIET
JEAN-MARIE
DRAME EN UN ACTE, EN VERS
PARIS
ALPHONSE LEMERRE, ÉDITEUR
23-31, PASSAGE CHOISEUL, 23-3I
MA MÈRE.
A.
TH.
x^ s o
DISTRIBUTION
Jean-Marie
MM. Porel.
Jocl
Talien.
Thérèse, safemme . . . M""
Sarah Bernhardt.
En Bretagne,côte du Finistère.
I hadnabeenhiswife aweek but onlyfour,
When,mournfu* Isaton the staneat
my
door,Isaw
my
Jamie'sghaist—
forIcouldna thinkit he—
Tillhe said"l'mcome hame,
my
love, tomarrythee"— AuLD Robin Gray. —
(Victliechansonéccssaise)
JEAN-MARIE
întirieur(Tuneferme bretonn?.
—
Adroite,aupremierplan,uneche, minée haute etprofonde;près delacheminée,unvieuxfauteuil;—
.
au second plan, porte communiquant avecune pièce voisine.
—
Agauche, unevieillecrédenco, et,enavant, unetable,unfauteuilde cuiretdes escabeaux.
—
Aufond, àdroite, unefenêtredonnant sur lafalaise; au milieu,une portecintrée, laissant voirauloinlalande etlamer.Au leverdurideau,Thérèseestdebout présde lafenêtre ouverteetfileau fuseau;—
toutenfilant ellechanteàmi-voix.SCENE PREMIERE.
THÉ\èSE.
Lebrick n'eut passitôtsombré Avecsesgrandsmâtsetses voilei.
j£AN-MARfE.
Quetoutleciel fut éclairé;
Ala lueur deni:lleétoiles
OnVtsaintsAïénorvolan*.
Sur mer,a n^iqu'ungoéland,..
Elle s'interromptetjetteunregard surlacampagne.
Comme
on entend ce soir la plainte desm
ouettesf Surla grève, là-bas, leurs bandesinquiètesMêlent
des crisaigusaux
rumeurs dela mer...Je
ne puisjamais
voir leurs tourbillons dans l'air Passer, sans qu'aussitôtcette balladeancienneAvec
son lent refrain surmes
lèvres nevienne.Elle s'assied,
La sainte pritdansl'algieverte Lecapitaineàdemi mort, Et sur son ailelarge ouverte Leconduisit droitjusqu'auport:
« ivéveille-toi,beaucapitaine.
Voicitavilleetton domaine...•
S'interrompant de nouveau.
//n'a
jamais
revu leport ni samaison, Celui quime
chantait cette vieille chanson!Dans
lesPardons,autour des SaintesetdesVierges, J'aivainementpour luifait allumer des cierges;Mais
les Saints à présent restent sourdsà nos crisjEt
lamer
ne rend plus les marins qu'elle a pris»,.Ellelaissetomber»o»»fus»»u. et reste pensive.
Scène première.
SCENE DEUXIEME.
THE\ÈSB, JOËL.
Joël entreparlefondet dépose un paquetsurunescabeau.
Joël.
Bonjourj
femme/
Thérèse,
surprise.Joël!..
Elle essuierapidement une larmeetse lève.
Joël.
Tu
ne m'attendais gueres Avant la nuit, etj'aibienmené
nos affaires!Comme^
lemois dernier, tu m'avais reprochéDe
m'attarder avecles buveursdu
marché, Sitôtmes
blés vendusj'airemplima
sacochefEn
dépitdes écus qui tintaient dansma
poche, J'ai sellé lajument
etj'ai tourné le dosJean-Marie.
A
l'auberge oùlecidreécumaitàpleinspots...Voilà ce quis'appelleagir en
homme
brave!Thérèse,
souritmOui
certes!mais aussile vin de votre caveNe
vous en paraîtra que meilleur, et voiciDe
quoifaire oublier l'auberge...Elleva chercherdamlacrédence une bouteille etunverre, etles posesurlatable, devant Joël.
Joël,
assisets'essuyantlefront.Bien!merci, Thérèse...
Ilboit.
Ce
vieux vin cous rendVâme
joyeuse!Regardant Thérèse,qui a repris sa quenouille.
Femme!
.. Ecoute, de vrai, tun'espas curieusef Quoi!Je
viens de la ville, un jour de marché-frane^
Et
tudemeures là, d'unair indifférent,
Sans
même
t'informersi lafoire était belle.Ni
sij'ai rapporté quelque emplette nouvelle?Scène deuxième.
Thérèse.
Ellesecouelatêtecommepour chasser une idéefixe
Pardon!
Joël.
Toujours distraite et toujours
V
œilperduDans
un rive oudans un nuage!...A
quoipeux-tu Penser?1
hf
fèse^ revenant versJoël, aprèsavoir portélabouteille etleverre surlebahut.Eh
bien, Joël,me
voilà tout oreille}Avez-vous bien vendu vosfromentsi
Joël.
A
merveille!Jamais
au mois de juin la vieille halleaux
blés N'avait vu sous son toit tant de gens rassemblés.L^
bétail et lafoule à toutmoment
accrue /iinsi qu'unjiot houleux débordaient dans la rue.Les
cuisines Jlambaient, lesvitresdesmaisons Laissaient voir l'àtre clair où, devantles tisons,Les
crêpes de blénoir bouillonnaient dans lapoélt.Les
marchandsfoisonnaient, etlespièces de toileEt
lesbijouxluisantsattiraientle regard.11vachercherlepaquetsurle meubleoùill'a déposéen entrant.
;a
Jean-Marie.
Sur le gain
du
marchéj'aiprélevé taparc,Comme
dejuste,etJ'ai choisi ces bagatelles.Il ouvrelepaquetetmontredesétoffesdeioie aux couleurséclatantes.
Je
nem'y
connais pas... Dis-moi, teplaisent-elles?Les
gens qui les vendaient m'ont donnépour certain Qu'elles venaient,comme
eux,d'unpays
très lointain.Des
îlesdu
Japon, je crois, ou de la Chine...Et
d'arriver de loin, certe, ilsavaient la mine^Ces pauvresmatelotsmaigres etdemi-nus!
Thérèse^
tressaillant.Des
matelots!..A
part.Ceux-là,
du
moins, sont revenus!. ,JOCl, d'unair désappointé.
Eh
bien!tu restes là toutesilencieuse?Moi
qui croyais...Allons!j'ai lamain
malheureuse!C'est donclaid?
Thérèse.
C'est tropbeau!...
Vous
êtes bon, Joél, Trop bon pourmoi!
Joël,
se levant.Trop beau?... Trcp bon?..
Eh!
justeciel,Pour
neplus voir tonfront pâle etmélancolique.Je
voudrais teparer ainsi Qu'une relique!Scène deuxième.
13Mais
jeme
creuse en vain le cerveaujusqu'au fond,Tu
gardes tapâleur et ton ennui profond...Tiens, tes
yeux
sont tout gros de larmes, ettajoueEn
conserve la traceencore humide... avoueQue
tupleurais tantôt, lorsquejesuisentré...Ah!
tespleurs, que deJais ils m'ont désespéré!J'en accusais la mortrécente de ta mère,
Je me
disais: le temps lesséchera... Chimère!Le
deuil des autres cède au temps, mais ton chagrin Pousse en dépit de tout, pareil au mauvais grain!Thérèse.
Je
ne veux pluspenseraux
choses quime
troublent;Jeris... Voyei!
Elle essayedesourire etfonden Jarmes.
Joël,
avecamertume.Je
vois que teslarmesredoublent!...Qu'as-tu?.. Parle!
Pour
être heureuse à tafaçon.Que
veux-tu?..Déplus beaux
meublesdans ta maison?.Plus devachesaupré?. ..Plusdelinge en toncoffre?...
Dis-moi
cequi tefait envie, etjete l'offre...Thérèse.
Ah!
par tous vos bienfaitsmes
remords sont doublés!Plus je
me
sens coupableetplus vousme
comblej, Joël!14
Jean-Marie
Joël,
stupéfait.Toif des remords?... Toi,coupable, Thérèse?...
Thérèse.
Hélas! fai
surle cœur unsecretquime
pesé,Et
bien souvent déjàjeme
suis reproché.Comme
un péchémortel, de vous l'avoircaché...Joël.
Qu'est-ce à dire?...
Un
secret entre nousï... S'ilme
touche,Quel
étrangemotif apu
fermerta bouche?Thérèse,
Sitôt
ma main
promiseet dès lepremier jour,O
Joël,je voulus vous parler sans détour;Mais ma
mèreen tremblant m'imposale silence.J'obéis... J'avaistort, etsur
ma
conscienceJe
ne garderaipascefardeau plus longtemps.Jadis, sur lechemin qui
mène aux
Trois-Etangs...Un
jeunehomme
habitait dans unepêcherie; Son bourg étaitKer-laj, etsonnom
Jean-Marie.Mes
parentsV
acatcillaient, nous grandissionsprès d'eux.Ayant même
plaisir,même
peine, et tousdeux
D'une pureamitié îioussentantl'âmeprise,Scène deuxième.
ijPlus tardnous nous étionsfiancésdans l'église.
Or
Jean-AIarie étaitfort pauire, moi sans dot.Et
desqu'il eut vingt ans il devint matelot.Il voulait, disait-iljpour nousfaire
mieux
vivre.Changer
en louis d'or ses lourds deniersde cuivre, Et, sur un bâtimentnommé
leRoi-Gralon,Un
jour ils'embarquapour lesmersdu
Japon.C'était loin, mais l'amour estfort, et la distance
Quand
je pensaisà luime
semblaitmoins immense.Un
anpassa,puis deux... J'attendais... quand voilà Qu'à travers l'Océan une rumeur vola:Au
milieu des rochers d'une cotesauvageLe
navire s'étaitperdu; sur le rivageLa
tempête n'avait rejeté que des corpsInanimés, sans
forme
et sans nom...Depuis
lorsJe
n'aiplus entenduparler de Jean-Marie.., Tout estfini!Joël, brusquement.
Qui
sait?Le
hasardrapatrie Parfois des matelots dont on pleurait la mort.Thérèse.
A
!j'ai tout entreprispour connaîtreson sort..J'aiprié, j'aifait faire enquête sur enquête;
Le
cielest restésourd et la terremuette...Jusqu'aubord du cercueilje l'auraisattendu.
i6
Jean-Marie.
Si je n'avais comprisqu'il étaitbienperdu....
Pour
toujours!...Elle s'arrêteunmoment;
—
Joëlécoute d'unairconsterné;- puiselle reprendcommesiellese parlait àelle-même.Et
pourtant^ malgré moi,ma
penséeDemeure
à sa mémoire obstinément fixée!Je
m'en défends en vain... Ilme
semble, l'hiver,Quand
le vent se lamente etsoulevé lamer,Que
sa voix regrettée au bruit desJlotsse mêle;Et
le soir,lorsque, ouvrantleur voilecomme
uneaile,Les
barquesdespêcheurs descendentversleport,
Quelque chose en
mon
cœur dit :—
S'iln'étaitpas mort! ...]oi\ s'assied, trèsabattu,
Pardonnei-moi... C'est mal'
Joël
Mal?... non!
— Mais
tafranchiseM'a
fait brusquement voirma
stupide méprise...Je
comprends maintenant tespleurs silencieux^Je
comprendstout!...Et
moi, quicroyaisde tesyeux Les
effacer, hélas! avec des babioles!...Ilprendlesétoffessurlatable etles repliemachinalement.
Parfois, à la veillée, encomptant
mes
pistoles,Je me
disais, bercépar leson clairde l'or:« Allons, voicide quoi mettreau logis encor
Scène deuxième.
17Un
finmiroirou bienquelquearmoire de chêne,Et quand
de meublesneufs la maison sera pleine, Thérèse secouera l'ennui quirembrunieSon visage, et l'oiseauchantera dans sonnid... »
Je
inc sentaisalorslecœurplein d'espérance, Maintenant je comprends les choses...Ta
souffrance Est de cellesque l'orne saitjamais guérir,Et
je ne puis lutteravec tonsouvenir!11jetteles étoffesà terre et se lève.
Ah!
maudits cheveux blancs!...Sij'avais lajeunesse Seulement; si lasève et le soleilqu'on laisseEn
arrière, onpouvait les retrouver un jour!J'essaieraisde chasser cefantôme d'amour
Et
de prendreen toncœur saplace encore tiède...Mais
à l'fge quej'ai, lemal
est sans remède;Je
suislaid,jesuis triste etvieux!...O mes
vingt ans!Thérèse.
cher
homme,
Joël!...Je
vous ai faitlongtemps Souffrir dema
douleur offensante et cruelle, Désormais je veuxêtre une épousefidèleEt
bonne...En ma
faveur vous aviei consentiA
tivresoxis ce toitparmon
père bâti;Eh
bien,partons.—
Ici lepassé règneenmaître;Le
chant des coqs, les bruits de l'âtre, lajenétreEn
f,eur, toutme
redit les choses d'autrefois,
Et
lamer me
les crie avec sa grande voix...a
i8
Jean-Marie.
Partons,
emmener-moi
danscoxpropres domaines^Derrière lesMonts-Noirs etleursforêts de chênes.
Lày Je
ne verraiplusnileport ni la mer.Joël.
Quoi! tesprés, ta maison, ce
pays
quit'estchefjTu
pourrais renoncer à tout?...Thérèse.
Je
vous en prie!Joël.
Mais c'estpresque un exil,etVon nes'expatrie Jamais sans emporter des regrets avec soi.
Thérèse.
Kous
avei bien quitté votrepays
pourmoi
Joël.
Ouij
maisparfois encorjeme
senstout morose^•Quand je pense à la lande où
ma
maison repose.Thérèse.
AllortS la. retrouier!
Scène deuxième.
Joël,
Merci
jfemme!
merci!,,.Laisse-moi cependantsonger à tout ceci.
Ces
choses veulent être àloisirdécidéesyEt
les émotions m'ont brouillé les idées...Ilpasse samainsursonfront.
Ma
vieilletête estfaible, etjeveux, au grand air.Ruminer
tesprojetsafin d'yvoirplusclair...Je
vaisJusqu'aupâtiset rentrerai pour l'heureDu
souper.— A
ce soir!Ilterrelamain de Thérèseet sortpar ladroite»
SCENE TROISIEME.
THÉ\È5E.
Tandisque Joëls'éloigne,elle revient près delafenêtreetgarnit
$a quenouille.
Thérèse.
Oui, Jeseraimeilleure...
Je
veux chasser ainsi qu'un hôte déloyalâo
Jean-xMarie.
Ce
chagrin quenourrit enmoi l'Espritdu
moljEt
je veux t'oublierj ô-pauvreJean-Marie!
...Comme
ilfait lourd!...Elleouvrelesdeuxbattantsdela fenêtre.
La mer
dortet lamouettecrie...On
diraitqu'unorage est dans l'air...Ellevas'asseoiri droite et seremetàfiler.
Oui, Joël
Est
sibon!...Ce
seraitpécher contrele cielQue
lui donnerma main
et luifermermon
âme.Je
veux à l'avenir être vraiment safemme.
Quand
nous vivrons là-bas, loinde la mer,je veuxQue
sonseuil soit riant, quesesjourssoientheureux.J'entourerai d'amissa vieillessesereine^
Moi-même
auprès delui, toutenfilantma
laine, J'essaieraidesourire etdechanter.Elle sourire.
Hélasf
Je
nesaisque desairs tristescomme
desglas.,.Unsilence.
—
Puisellechante àmi-voix:Lasaintejirit dansl'algue verte Lecapitaine àdeminioit, Et sur sonaileLargeouverte Leconduisit droit jusqu'au port: eRéveille-toi,beau capit-iine.
Voici tavillei%tondomaineI•
Scène troisième.
Sitôtqu'ilfutdans son château, Troisfoissurlaportefermée Sa mainfitsonnerle marteau:
«Sèchetesyeux,mabien-aiméCi Celuiquetu croyaisperdu, SainteAzénorte l'a rendu... »
Elle s'interrompt.
Ah!
toujours, malgré moi,vers lui vama
penséelElleresteimmobileetabsorbée.
SCENE QUATRIEME.
THÉJ^ÈSE, JE AU^-m A\IE.
Jean-Marieapj-arait dans le fond, puis s'arrête surle seuil pour con- templer Thérèse.
—
Toutà couplajeunefemmeseretourneet lèveen poussantuncri.Thérèse.
Ah!
Jean-Marie.
C'est moi,
ma
Thérèse!... shère fiancée, C'est bienmoi!
Jean-Marie.
Thérèse,
tremblante.Jean-Marie
!Jean- Marie,
s'éUnçantverselle.Enfin, jeterevois!
Mes
mains peuventserrertes?nains!T
entends tavoix/...J'aivoulu tesurprendreici, sarisrien t'écrire.
Aussitôt quej'aipu,
f
aiquittélenavire.Et
comme
un étrangerpassa?itdans lefaubourg.J'aiprisàtravers cha?nps lechemin leplus court.
Quelbeautemps! Leciel bleuriaitparmilesfeuillesy
Et
lesbuissons étaient Jleurisde chèvrefeuilles...A
l'aspectdes ajoncs toutbaignés de soleil,Dans mon
cœur il s'estfaitcomme
unjoyeux
réveil,Et quand
j'ai reconnu derrière la raméeTon
vieuxtoitd'oùsortait unfiletde fumée,Quand
j'aifranchi d'un bond la clôture de houXj Toutà coupj'aisenti Jléchirmes deux genoux Et
j'aifailli tomber de bonheur!I! V'nterroraot etregarde Thérèse.
Alais, toi-même
j
Thérèse, te voilà saisieet toute blême f
Ton
regardfuitlemien, tamain
tremble... As-tu peur?Thérèse,
d'une voixfaible.Dans
lepremiermoment, comme
un rejlet trompeur.Scène quatrième.
23J'ai cru voirsurle seuilpasser ton
âme
en peine.Et mon
corps afrémid'uneangoisse soudaine...Nous
t'avionschaque soir silongtempsattenduEt
si longtempspleuré!Jean-Marie.
Je
me
suis cruperduMoi-même
yetmon
histoire estpresqueunemerveille.n
Nous
venions de la Chine,etsur lamer
VermeilleLe Roi-Gralon
cinglait vers lepays
de l'or ;Nos yeux
nedistinguaientpointle rivage encor,Mais
la briseapportait parfois des sons de clochefEt
chacunse disaitque la terre étaitproche.La
nuit survint,mauvaise et sinistre; au matin.Trompés
parlebrouillard et le vent incertain,Nous
touchions un bas-fond,et la mer, pièceàpièce.Brisait sur les rocherslenavire endétresse, J'avais
pu me
sauveravec trois matelots.Et
notre barque, un jourtout entier, sur les Jiots Tournoya, parla vague à chaque instant couverte.Puis
le vent nous jeta dans une île déserteOù
nousavons,durant des mois, souffert lafaim.Les
ardeursdu
soleil, l'horreur desnuits... Enfin,Un
soir, à l'horiionnousvîmes une voile Serêversurlamer comme
uneblanche étoile...C'était la vie!
Oh!
Dieu,comme mon
cœur bondit Lorsqu'à notre signal levaisseau répondit!...24
Jean-IMari£.
//nous reçut à bord et reprit son voyage^
Et moi-même,
enrôléparmi
son équipage,Je
suivissafortuneà travers l'Orient,Car
je nevoulaispas
ainsiqu'un mendiantReveniraupays...
Je
disais:—
C'estpour elle!.,.Et
poursuivais partout larichesserebelle,Alais
me
sentantpluslas etmoinspauvre,un beau jourJe
partislecœurpleinde courageet d'amour.Et me
voici...Pendantma
course aventureuse,Ta
vie a-t-elle étépluscalme etplus heureuse?.,.Le
domaine,du
moins, sembleaveir prospéré;Dans
les Jleursdu
courtil et lesherbesdu
préOn
sent labonne odeurdu
bien-être s'épandre.,.Ilsourit.
Ton
père nevaplus vouloirdemoi
pour gendre,Thérèse.
Mon
pèrepèreest mort.Jean-Marie,
sedécouvrant.Sitôt!..
Lui
sifort et sivert!Et
ta mère,la vieilleAnnaïc?
Thérèse.
L'autre hiver,
Scène quatrième.
ajSon cercueilapassé le seuil de notre porte^
Et
l'herbesur sa fosse est déjàhaute.,.Jean-Marie.
Morte!
Tous
deux
morts!...Et
j'étaissiloin!...Dans
ton logù.Seulej tulanguissais les
yeux
depleurs rougis^
Sanssoutien}sans amis, sansrien!...
Et
ladistance Mettait entre nousdeux
lanuitet le silence...Va, je nerepars plus,
je
ne tequittepas,ma
Thérèse,ômon amour!
Viens dansmes
braslThérèse,
reculant effrayée.l^on,non!..Ilfaut nous direadieu!
Jean-IVIarie,
d'unairincrédule.C'est uneépreuve.
N'est-ce pas?...
Tu
tétais!...IIluisaisitlamainet laregarde attentivement.
Cette alliance neuve N'estpas la mienne!
Thérèse.
Hélas! Voilà, vienne Noël,
Deux
ansque j'ai donnéma main
au vieuxJoël.26
Jean-Marie.
Jcan-AIariCj
atterréets'appuyant surk
table.Mariée!
...O mon Dieu!
Thérèse,
d'unevoixsuppliante.Pardonne-moit
Jean-Marie.
La femme
Du
vieuxJoël!Thérèse.
Ecoute!
Jean-
Alarie, selevantbrusquement.Ah!
sous le cielenJlamme Des
tropiques, souvent quand nouscausionsle soir.Entremarins, de
ceux
que nous allions revoir.Je
parlais de laferme
à la toiture griseOù
m'attendait,fidèle etchaste,ma
promise, Ala Thérèseaux yeux
bleuscomme
leslins enfieur...Eux
riaient, et, raillantma
naïvecandeur.Us
disaientque lafemme
estchangeante et frivoleComme
lejlot qui roule et l'oiseau quis'envole...Je
répondais,prenant tout le cielà témoin:«
Non,
Thérèse m'attend et neme
trahitpoint! nScène quatrième.
27Et
pourme
rassurer, dans la nuic^ par centaines Lesastres m'envoyaient leurslumièressereines...Toi,pendantcetemps-là^ le cœurdéjà lassé,
Tu
songeais qu'un marivautmieux
qu'un fiancé Pauvre ettraînant surmer
une vie incertaine...Aller seule
aux
Pardons en robedefutaine, C'esttriste, on en rougit,onprend unvieilépoux Et
l'on sortà son bras,luisante de bijoux!Oh
!quand
leventdu sud là-bas gonflait nos voiles, Pourquoime
trompiei-vous, menteusesétoiles?Flots de lamer. écueils, bancs de sablemouvant, Pourquoine m'ave^-vous enseveli vivant?
Je
serais mort, du moins, sansla savoirparjure^Je ne
me
diraispas que pour une parureMa
Thérèse a vendusonâme
avecson corps!Thérèse.
Ecoute-moi!
Jean-Marie^
l'écartantdeU mam.Non,
non,je souffre mille mortsf Adieu, je veuxpartir!Thérèse,
allant se placer entre la porte etJean-Marie.Ah!
non pas sansm'entendre/Reste.'...Si dupassélavoixlointaine ettendre Parleencore à ton cœur
comme
elleparleau mien.28
Jean-Marie.
Ne
sois pointsansfitié:...Tu
ne saispas combien.Avant d'en venir là.J'ai subide tortures,
Ni comment
J'aisouffert, nide quelles blessures!...Le
malheurest tombésur nous;mon
père est mort,Ma
mèreétait malade, et la bisedu
nordAnnonçait un hiverrude âcelui qui peine.
Aloi, J'avais beau charger
ma
quenouillede laineEt
travaillerpour deux,c'étaitdu
temps perdu;Les
dettes s'amassaient, nous avions tout vendu.Et
lahuche étaitvide, et les gens deJustice Etaientprès d'emmenerla dernière génisse...Ah!
dansces tristesJours,comme
Je t'appelais, Jean-Marie, et combien defervents chapelets J'égrenaisen tonnom aux
marches des CalvaireslMais
tonnavire était si loin, etnosmisères Si lourdes!...Ayant
su notremalheur, unsoir, Joël, de Loc-Ronan,fithaltepour nousvoir.Comme
il avait connumon
père dèsl'enfance.Il crut pouvoir offrirson secours sansoffense,
Et ma
mèreaccepta... Chei nous il vintsouvent;Puis un Jour queJ'étaisseule sous notre auvent.
Ilprit
ma main
:«Ta
mèreau poidsdesanschancelle,Me
dit-il, donne-moiton cœurpourl'amourd'elle...»Mais mon
cœur était loin avec toisurles Jlots,Et
Je ne répondaisquepar de longs sanglots.C'estalors qu'arriva le bruit de tonnaufrage Plusd'espoir!..
Et
Joël chaque Jour davantage Aie suppliait...Ma
mère, elle,neparlaitpas;Scène quatrième.
29Elle
me
regardait, et son regard, hélas!Etaitune muette etnavranteprière.
D'angoisseet depitié
mon âme
tout entièreFutprise...
Et
Je disoui,—
maisj'en croyais mourir!Momentdesilence.
—
Jean-Marie,assisprès delatable,ala têtecachée dansses mains.Jean-Marie.
Quelspéchésavions-nous
commis
pourtant souffrir?...Les
saintsdu
Paradisauraientdû
nousdéfendre,Nos
cœurs étaient sipurset notreamour
si tendre, Lorsqueautrefois, lamain
dans lamain, vers lesoir.Nous
causions accoudés aumur
^risdu
lavoir!Thérèse,
d'unairsombre.N'y
pensons plus!Jean
—iVlarie, après avoir hésitéunmoment.Au
moins,lui... terend-il heureuse?Si ta vie est tranquille et ta maisonjoyeuse.
Ma
croix sera moins lourdeetmoins rudeà sentir,Thérèse,
à part.Heureuse! Hélas! ayons laforce dementir...
Haut.
Joël estbon,
ma
vieest douce, etma
demeureEst
paisible...30
Jean-Marie.
Jean-Marie.
Un
seulmot
encore... Tout à l'heure^
Si
j'aipu
te blesserpar de cruelspropos,
Excuse-moi!
Je veux respecter tonrepos;Je veux que désormais
mon
désespoirse taise.Jene
demande
plus qu'unegrâce, Thérèse;Laisse-moivivreauprès de toi... Qu'à l'horizon
Je
puisse apercevoir le toitde ta maison,Ou
parfois, en passant, voir, à trai'ers les branchesDes
noisetiers, Jiotter ta coijjeaux
ailes blanches jEt
je seraicontent..,Thérèse.
Oh
! non, tu nepeux
point Rester... ilfautpartir!Jean-Marie.
Je
vivrais dans un coin,A
l'écart... Ignoré... Ala tendresse discrète Se cacheraitaufond
dequelque maisonnette.,.Tu
neme
verraispas!Thérèse.
Non,
non!Scène quatrième.
-^iJean-Marie.
Je
jais sermentPar
la Viergeet lesSaints d'agir loyalement...D'êtrefort!..
Me
crois-tu capabled'un blasphème?.., Thérèse secouelatêtetristement.De
quoidoncas-tu peur, dis?Thérèse.
J'aipeur de
moi-même!
Jean-Alarie,
s'élançantverselleetluiprenantlesmains.Ah!
tum'aimestoujours!..Va,
ne t'endéfendspas;Contre tessouvenirs en vain tu tedébats,
Nos
amours ne sontpas de celles qu'onoublie,Et
rien n'apu
briser la chaîne quinouslie. .Tu
m'aimes!...Thérèse^
vaincue parl'émotioi.Jean-Marie!
Jean-Marie.
Ainsiqiiun mauvaissort
On
apu
tejeter lefaux
bruitdema
mort,32
Jean-Marie.
Et comme
on fait parlerun dormeur dans la fièvre, Arracherun mensonge
odieux à ta lèvre;On
a livré ta main, on a surpristafoi,Alais non changé ton cœur, car ton cœurestâ moi!
Thérèse.
Je n'aiplus qu'unseulmaître, et c'est Joël...
Jean-Marie.
Ecoute:
Le
trois-mâts hollandais quim'a prissur sa route Repart cette nuit même... Il estplein d'émigrants.Pauvresgens
comme
nous, cœursbrisés etsouffrants,Qui
vontau
loin chercheruneterre meilleure...Viens...
La ferme
estdéserte, et le soirtoutà l'heureDe
son obscurité va couvrirle chemin...Tu
m'aimes... Hâtons-nous et donne-moi tamain!
Thérèse,
se reculant.Que
veux-tu donc?Jean-Marie.
Je veux que nous fuyions ensemble
Thérèse.
Laisse^moH...
Non!
Apart.
SCÈNE QUATRIEME.
35Ma
force est usée, etje trembleDe
faiblir, 6mon Dieu
!Jean-Marie.
Qui
peut te retenir Ici?... Quelle espérance as-tu? Quel avenir?,,»La
solitude est dans ton logis, etsans cesse Son ombres'étendra,froide, sur taJeunesse,Tu
n'entendrasjamais d'enfants à tonfoyer,Jamais
tu ne verras leprintemps sans noyer Tesyeux
depleurs amers, et, lasse d'une épreuveD'où
tune pourras plussortir que morteouveuve^Tu
traîneras tonjoug
plus dur de jour enjourf
Epouse sansfamille et
femme
sans amour!Thérèse.
Jean!.,.
Oh!
neme
dispas ceschoses,je t'enprie!Jean-Marie,
luisaisissantk
main.Viens!..
Nous
ironschercher là-bas unepatrie Hospitalière et douce... Entreelle et lepasséNous
mettrons l'Océanimmense... Viens!.. JesuzDans
les mersdu
tropique une lointaineAntille Qu'un printempséternel réjouit^ et quibrille Sur lesJlocsbleus ainsi qu'un nouveauParadis.Là, nous retrouverons lesjours
du
temps jadis;Nous
vivronsoubliés dans un coin de cette île,\
}4
jean-Mauie.
Cultivant de nos mains une terrefertile
Et
n'ayant qu'un seul toit^ qu'un seul cœur!..Tu
verras^Le
soir, debeaux
enfants s'endormir dans tes bras,Et
notreamour
seraprofond etsansmesureComme
la mer!Ill'entraîneverslefond.
Thérèse,
éperdue.Attendsencor!..
Je
t'en conjure!..Grâce!... J'aile vertigeet
ma
tête seperd!Jean-Marie.
Attendre!
Le
tempspresse et lejourfuit...Que
sert D'attendre?... Hâtons-nous, si Joël tout à l'heure...Thérèse,
s'arrètant.Joël!
Ah!
tu VOIS bien qu'ilfaut que je demeure,..Ellelerepousse et seréfugie surledevant delascène.
Va-t'en,jene puispaspartir...
Je
ne veuxpas!Ellefaitquelquespas verslui.
Songe qu'il est brisépar l'âge... Qu'ilestlas...
Que
je SUIS son soutien et sa seule espérance;Qu'il a quittépour
moi
jusqu'à sa terre... Pense Qu'ilfutnotre sauveur; que, sur le grand chemin, Ala mère etmoi, sans lui serionsmortesde faim;Songe quej'aijuré, que son cœurse repose
Scène quatrième.
ifEn paix
surmon
serment... Et maintenant suppose Qu'il retrouve ce soir les murs de la maison Pleins de son deshonneur etdema
trahison...Ilen mourrait! ...
Et
moi. dema
faute accablée, Sanscesseje verrais cetteâme
désoléePasser entre nous
deux!
Jean- Marie,
avecamertume.Et
tu croyais m!aimerîThérèse.
U
amour quefai
pour toi, rien n'apu
l'entamer,Ni mes maux,
ni le bruitde ta mort; -—
maisl'angoisse,Mais
la honte emportée en quittantma
paroisse,Et
le remordssurmoi
se levant nuit etjour.Tout cela
me
tuerait et tuerait notre amour.Je
me
mépriserais,etma
fierté blessée T'en voudrait à lafin de l'avoir abaissée, Et je tehaïrais peut-être!..Ah!
quittons-nous Plutôt,mon
bien-aimé!...Elle s'agenouille.
Je
t'enprie àgenoux!
Dans
lefond
demon
cœur, loin de toute souillure, Laisse-moiconserverma
tendresse aussipure Qu'au temps oùtous lesdeux, à l'Angélusdu
soir,Nous
disionsnosavé dansleschamps
de blé noir.j6
Jean-Marie.
Pars.',.
Nous
n'étionsyasfaitspour ce bonheur, sansdoute,De
suivre, en nous tenant la main, lamême
route;Mais
nous nous rejoindrons...Pars,pourqu'enliberté Jepuisse ailleurs t'aimer toute une éternité.Jean-Marie,
larelevant.Adieu
donc!Thérèse.
Je voudrais te demanderencore
Un
dernier sacrifice...Au
pays, on ignoreTon
retour et tu n'as vupersonne en chemin?Jcan-MarJe.
Personne.
Thérèse.
Et
ce trois-mâtshollandaispartdemain
? Jean-Marieîa}%unsigneaffirmatif.Eh
bien, rembarque-toisitôt lanuit venue,Que
ta visite reste àjamais
inconnue,-Et
que tous te croientmortpuisquetuV
espourmoi.Jean-Marie.
Jepartirai ce soir.
Thérèse.
Que Dieu
veillesurtoi;Scène «quatrième.
yjQu'ilte donne une heureuse etprompte traversée...
Sur la meravectoi s'en ira
ma
pensée.Elle s'appuiecontrelatable.
—
SilenceJean-Marie,
déjà près delapente.Thérèse!...
Mouvement deThérèse.
Laisse-moisur tes lèvresposer, Avant que departir^ un suprêmebaiser...
La
route de l'exil est douloureuse àsuivre.Qu'au moins cesouvenir
du
passém'aide à vivre.I
nerése,
d'unevoix faible d'abord,puis plusferme.Non...
Non!
Jean-Marie.
Alors... adieupourla dernièrefois,
IIs'éloignelentementpar lefond, puisdisparait.
—
•Thérèse resteimmobileetappuyéeàlatable.9^/
Jean-Marie.
SCÈNE CINQUIÈME.
THè%ÉSEj
puisJOËL.
Aubout de quelques instants, Joëlentreparlagaucheetfait
ungestedesurprise.
Joël.
Seule?
Thérèse,
tressaiUacvOui.
Joël.
Je
croyaisentendreun bruit devoix.Thérèse.
C'était un voyageur guidemandait sa route...
Un
marin... Son étapeavait étésans doute Bien longue... Il était las...Joël.
Et
tu l'asfait asseoir?Thér
èse.Oui.
Scène cinquième.
35Joël.
Ce
qu'il te contaitparaissait t'émouvoir,
Car vous parîiei très haut...
1
hérése^
aprèsunmomentde silence.//était depassage
A
borddu
Roi-Gralon, aumoment du
naufrage.^Et
jeV
interrogeais sur les marinsperdus..- Sur Jean-Marie...J OëIj s'approe'-ac:.
Eh
bien?Thérèse.
//ne reviendra plus.
Elleserassied.
—
Joëlluiprendlesmains.—
Le rideautombe.ÉUILB
<COM^^ •*-IMPRIMERIE DE LAGNT
A LA
MEME
LIBRAIRIEOEUVRES
DE
André Theuriet
Edition elzévirienne
Poésies (1866-1872). LeChemindes Bois.
—
LeBleuet leNoir.' Ivol 6 f
Nouvelles. Bigarreau.
—
Claude Blouet.—
L'AbbéDaniel, etc. i vol 6
Sauvageonne, i vol 6
Madame Heurteloup. ivol 6
La Maison des Deux Barbeaux.
—
Toute Seule, i vol. 6 Éditionin-i8TOÉSIE
Le Chemin desBois, deuxième édition, i vol. (épuisé) . . 5
LeBleu et leNoir, i vol. (épuisé)
3
Le Livre de la Payse, ivol. (épuisé)
5
T%OSE
Nouvelles intimes, i vol. (épuisé) 5 '
Péché mortel, i vol 3 <
Bigarreau, i vol 3 '
LesŒillets de Kerlaz. i vol 3
Amour d'Automne, ivol 3 '
Deux Sœurs, ivol 3
L'Oncle Scipion. i vol 5
Charme dangereux, ivol 3 '
Mademoiselle Roche, ivol 3
Contes pourlesJeunesetlesVieux,iv,in-S°illustré,broch. 9
— — —
_—
relié. 12Contes pour les Soirs d'hiver, iv.in-8°illustré, broché. 9
— — — —
relié. 12L'Oncle Scipion, i vol. iii-S" illustré, broché;
....
g— — —
relié 12L'Abbé Daniel, i vol. in-32, avec vingt-six dessins de Jeanniot,gravésparRufFe(Collection Lenicrreillustrée). 2
THÉ^TliE
Jean-Marie. Drame enun acteen vers, ivol i P.nris.