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Submitted on 1 Jan 1993
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Revenus et systèmes de production : Les exploitations
bovines des Pays de la Loire
F. Colson, V. Chatellier, D. Desarmenien
To cite this version:
Cet article
fait
partie
du dossier"Réforme
de la PAC : simulations etanalyses " publié par
INRA Sciences sociales
F. COLSON, V.
CHATELLIER,
D. DESARMENIENINRA - ESR, Nantes
Revenus
et
systèmes
de
production
Les
exploitations
bovines
des
Pays
de la Loire
Première
région
française
productrice
de viande
bovine,
les
Pays
de
la
Loire
secaractérisent
par
unegrande
diversité des
systèmes
de
production.
Les
simulations des
conséquences
de la
réforme de
la PAC
surle
revenudes
producteurs
de
viande bovine
ont
été
réalisées
pour
400
exploitations
de l’échantillon
RICA
représentatives
des
44 000
exploitations productrices
de viande bovine dans la
région, réparties
ensept
systèmes
techniques.
Une
évolution
moyenne
favorable
L’application
de la réforme du 21 mai 1992laisse
prévoir,
parrapport
à une situation deréférence (1991) une
légère augmentation
du revenu (11 %). Cette évolution moyenne,fai-sant suite à une très forte
dégradation
de1989 à 1991 (-27
%),
nepermet
cependant
pasaux éleveurs de retrouver -à structure et à
productivité
constantes- les revenus de 1989(tableau 1). Cette évolution favorable
s’obser-ve pour six des
sept systèmes
techniques
étu-diés. Seul le
système
"taurillon" connaît unenouvelle baisse de ses revenus (- 15 %) sur la
période,
ces derniers se situant en 1996 autiers de leur valeur de 1989.
Les
conséquences
de la réforme se révèlentbeaucoup
plus
favorables que lespropositions
initiales de la Commissionprésentées
parMac
Sharry
en 1991. Laprime
au maïs ensila-ge, l’écrêtement des aides bovines pour lesforts
chargements
(au lieu del’exclusion),
lafaible baisse du
prix
du lait et lasuppression
duprojet
deprime
vachelaitière,
sont troisdécisions
importantes
du Conseil de laCEE,
qui
avantagent
globalement
lesélevages
intensifs,
notammentlaitiers,
de l’Ouest de la France.La
part
croissante des aides
dans le
revenu
L’évolution moyenne favorable du revenu
s’explique
par la très forteaugmentation
desaides attribuées en
compensation
des baisses deprix
des céréales et des viandes(figure
1).En
passant
en moyenne de 12 800 F parexploitation
bovine en 1989 à 58 400 Faprès
réforme,
les aides voient leurpart
s’accroître de 2 à 12 % duproduit
brut et de 13 à 72 % durevenu.
L’augmentation
des aides directes estcom-pléments
deprix représentent
eneffet, après
réforme,
environ 50 % de l’EBE etplus
de150 % du revenu moyen des
exploitations
&dquo;naisseur&dquo;,
&dquo;naisseur-engraisseur&dquo;
et&dquo;tau-rillon&dquo;.
L’augmentation
des aides aux animaux deviande (vaches allaitantes et bovins mâles)
n’est pas suffisante pour compenser la totalité
de la
perte
deproduit
induite par la baisse duprix
de la viande bovineprévue
par la réforme(- 15
%).
Enrevanche,
ce manque à gagner est, en moyenne,largement
rééquilibré
par laprime
au maïsensilage
et celle aux céréalesintra-consommées par les herbivores
(respecti-vement 19 100 F et 4 100 F en moyenne par
exploitation).
La
faible contrainte du
gel
La très
grande majorité
des éleveurs de larégion
a intérêt à déclarer le maïsensilage
dans la sole céréalière afin de bénéficier de la
prime
au maïs (environ 2 000 F/ha). Deplus,
la faible surface moyenne de la sole deréféren-ce
(20,4 ha,
ycompris
maïsensilage)
necontraint
qu’un
éleveur sur deux àgeler
dessurfaces en céréales. Selon nos
hypothèses,
donnant
priorité
à l’alimentationautoproduite
sur
l’exploitation,
les surfacesgelées
concerne-ront pour l’essentiel des
céréales,
oléagineux
etprotéagineux
de vente (80 à 90 000ha).
Des
situations
contrastées
Favorables pour trois
exploitations
surquatre,
la réforme laisseprésager
desévolu-tions de revenu
divergentes
danschaque
systè-me
technique.
Elles sontplutôt
défavorablespour les
exploitations
fortementspécialisées
en viande bovine avec des
chargements
élevésMéthodologie
Les simulations s’effectuent pour
chaque
exploitation,
à structure et àproductivité
constante. Elles
portent
sur les revenus de1991 et
de
1996
avec et sans aidecompen-satoire. ‘
Les
hypothèses
de la réformes’appuient
surdes références de
rendements régionaux
etne
prennent
pas encompte
les mesuresd’accompagnement
dejuillet
1992. Le maïsensilage
est affecté en totalité à la surface en céréales.L’étude des
stratégies d’adoption
a étéconduite
àpartir
desimulations ,sur
desexploitations du
réseauEBD
(Eleveur
Bovin
Demain)
sans et avecagrandisse-ment de surface.
et, de
façon
atténuée pour lesélevages
&dquo;lai-tiers&dquo; et les
élevages
&dquo;mixtes&dquo; assurant lanourriture des animaux à
partir
de l’herbe. Enrevanche,
la réforme conforte lesexploitations
dessystèmes
laitiersspécialisés,
utilisant dumaïs
ensilage,
et celles dessystèmes
allaitantsau
chargement
pastrop
élevé (moins de 2 UGBet
plus particulièrement
moins de1,4
UGB par hectare deSFP),
notamment cellesqui
ontréa-lisé une diversification vers les cultures de
ventes ou vers
l’élevage
hors-sol(figure
2).Les calculs
prévisionnels
de simulation des effets de la réforme de la PACapportent
peude modification à la hiérarchie des revenus
entre éleveurs. La dimension
économique
del’exploitation
et laproductivité
des facteurs deproduction
restent des déterminants essentielsDes
stratégies d’adaptation
à
mettre
enœuvre_________
L’analyse
des marges de manoeuvre offertesà des
exploitations
type
de larégion
montrel’intérêt d’une étude
individuelle,
pourchaque
éleveur. Lesstratégies d’adaptation
à mettreen ceuvre
dépendent
non seulement des seuilsde surface pour le
gel obligatoire
et decharge-ment pour l’attribution des aides
bovines,
mais aussi dupotentiel agronomique
des sols etbien sûr des
projets
dechaque agriculteur
(figure
3).La réforme incite fortement les éleveurs de bovins viande les
plus
intensifs àaugmenter
leurs surfacesfourragères
pour diminuer leurchargement
et accroître ainsi leurs aidesbovines. L’intérêt d’un
agrandissement
est parcontre très limité (en terme de
primes)
pour les éleveurs laitiersintensifs,
très nombreuxdans l’Ouest de la France. Pour en
saooir plus
Colson F., Desarmenien D., L’avenir des
exploitations productrices de viande bovine des Pays
de la Loire, INRA Nantes, 1991, 33p.
Colson F. et al., Les exploitations bovines de la région des Pays de la Loire face à la réforme de la