HAL Id: jpa-00246208
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Submitted on 1 Jan 1990
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Détermination de la résistance d’une couche sur substrat
non isolant
H. Luquet, L. Gouskov, M. Perotin, M. H. Archidi, F. Pascal, G. Bougnot
To cite this version:
475
REVUE
DE
PHYSIQUE
APPLIQUÉE
Détermination
de la
résistance
d’une couche
sursubstrat
nonisolant
H.Luquet,
L.Gouskov,
M.Pérotin,
M. H.Archidi,
F. Pascal et G.Bougnot
Centre
d’Electronique
deMontpellier,
associé au CNRS, U.A. 391, Université des sciences etTechniques
duLanguedoc,
PlaceEugène Bataillon,
34095Montpellier
Cedex 5, France(Reçu
le 15 décembre 1989, révisé le 13février
1990,accepté
le 9 mars1990)
Résumé. 2014 Dans le but de caractériser des couches d’antimoniures
épitaxiées
ouimplantées
mal isolées d’unsubstrat
conducteur,
nous avons été amenés à utiliser une méthodesimple
de détermination de la résistance de couche. Cette méthode est décrite ainsi que sa limite de validitéen supposant
une conductionohmique
ourégie
par lagénération-recombinaison
entre la couche et le substrat.Abstract. 2014 In order to characterize
epitaxial
orimplanted
antimonidelayers
onconducting
substrates, wepropose a
simple
method for the determination of thelayer
resistance and we discuss the limits of itsvalidity
inthe
following
conditions of conduction between thelayer
and the substrate : ohmic type,generation-recombinaison type.
Revue
Phys. Appl.
25(1990)
475-479 JUIN 1990,Classification
Physics
Abstracts73.40L - 73.60F - 73.90
1. Introduction.
La caractérisation
électrique
d’une coucheépitaxiée
est aisément réalisablelorsque
le substrat est isolantou de
type
opposé
à celui de lacouche ;
dans cedernier cas, l’isolement
électrique
dû à la zonedéplétée dépend
de laqualité
et del’homogénéité
de lajonction
réalisée.Lorsque
l’isolement estbon,
laméthode de mesure de résistivité de couche la
plus
communément utilisée est alors la méthode des
quatre
pointes [1].
La connaissance de la résistance de couche estimportante
pour de nombreusesapplications,
parexemple
elle conditionne la valeurde la résistance série des cellules solaires
[2],
unevaleur
trop
élevéepouvant
réduire leur rendement. Dans le cadre d’une étude de l’élaboration et de lacaractérisation de couches d’antimoniures
(GaSb,
GaAlSb,
GaInSb)
épitaxiées
surGaSb,
nous avonsété amenés à déterminer la résistance de couches
déposées
sur substrat detype
opposé,
lajonction
n’assurant pas un isolement
électrique
satisfaisant.Nous
présentons
leprincipe
de la méthode utiliséeainsi que les résultats de son
application
à diverséchantillons.
2.
Dispositif
utilisé.Le
dispositif
mesa réalisé parphotolithographie
estreprésenté
sur lafigure
1. Dans le cas d’une couche pdéposé
sur substrat n, le contact arrière est réalisépar
évaporation
del’eutectique
Au-Ge suivie d’un recuit sousH2
(T =
250° C, t
=15 mn)
le contact.avant étant constitué par de l’or pur non recuit.
Fig.
1. -Dispositif
mesa utilisé pour la détermination dela résistance de couche
RI.
[Mesa
device used for the determination of thelayer
resistance
R1.]
Les
prises
de contact 1 et 2 sur la couche se font àl’aide de fils d’aluminium soudés aux
ultrasons,
le contact arrière 3 est obtenu parcollage
à lalaque
d’argent.
476
3. Méthode.
Considérons la
figure 2a ;
la variation dupotentiel le
long
de la couche s’écrit :RI :
résistance carrée decouche ;
i : courant dans
l’échantillon ;
Fig.
2. - a) Conduction dans une couchedéposée
sursubstrat.
b)
Schéma du montage de mesure.[a)
Conduction in alayer deposited
on a substrate.b)
Measurement setup.]
Les fuites de courant transversales
peuvent
s’écrire : l
J( V ) :
densité de courant transversal.3.1 POUR DES FUITES DE COURANT
OHMIQUES. 2013
J( V )
s’écrit sous la formeJ( V )
=V/R2,
R2 :
résis-tance
spécifique
de fuite(0
cm2)
Les relations
(1)
et(2)
conduisent àl’équation
différentielle suivante :La solution de cette
équation
pourV (0)
=Vo
etV(xn)
=V n
estOn en déduit les courants aux extrémités
Les
équations (5)
et(6)
permettent
de déterminerRI
etR2 :
et
-Dans ce cas la meilleure
précision
surio et in
seraobtenue par des valeurs de
Yo et Vn
très différentesdans la mesure où pour cet écart la conduction
couche-substrat reste
ohmique.
Pour la
géométrie
de notre échantillon w = xn =200 jjbm. Le schéma du
dispositif
de mesure dei o, i n,
Vo, V n
est donné sur lafigure
2b.3.2 POUR DES FUITES DE COURANT
CORRESPON-DANT AU COURANT DE G-R D’UNE JONCTION.
VD :
tension de diffusion de lajonction.
Si en
chaque point Vo - vx
V D
+vo
onpeut
Cette
approximation
permet
donc d’écrireJ( V)
sous la forme linéaire suivante :
en
posant
l’équation
différentielle(3)
devientdont la solution s’écrit
Les valeurs
RI
etR2
se déduisent des valeurs deio, in, Vo,
vn
par les relations suivantes :Les
figures
3a et bprésentent
à titred’exemple
lavariation de la tension V entre des valeurs données
Vo et vn
aux extrémités de l’échantillon pourdifférentes valeurs du
paramètre
a. Ces courbespermettent
d’estimer la limite de validité del’approximation
linéaire c’est-à-dire la conditionPour
Vo
=1,1 V,
Vn
= 1V,
VD
=0,5
V enchoisis-sant
V x :s;: 10
pourque
:
l’approximation
VD + VO
10
p q pplinéaire
permettant
de déduire la résistance decouche RI
de la relation(13)
soitvalable,
ondétermine la valeur limite a = 500
cm- 2
soitRI / (R2/x,,2)
=1/5.
PourVo
= 10V,
Vn
=9,5 V
ondétermine la même valeur limite. Cette limite
corres-pond
à un facteurcinq
entre la conductance de la couche et celle dudipole
couche-substrat.4. Résultats.
COUCHES POUR LESQUELLES LE SHUNT EST OHMI-QUE. - Ce sont
des couches de GaSb p
épitaxiées
Fig.
3. -Distribution du
potentiel
lelong
de la couchepour différentes valeurs de
Vo, Vn,
et deparamètre a
pourVD
= 0,5 V(relation (12)).
[Potential
distributionalong
thelayer
for variousVo,
Vn
and a values, forVD
= 0.5 V(relation (12). 1)
a = 125
cm-2 ;
Ri
x2n/R’2
=1/20.
2)
a = 250cm-2 ;
RI
x,,2/R2’
=1/10. 3) a
= 500cm-2;
RI
x2n/R’2
=1/5. 4)
a = 1 250cm- 2 ;
Ri
x2n/R’2
=1/2. 5) a
= 2 500Cnl- 2
RI
xf/R]
= 1.6) a
=5 000 cm- 2 ;
RI
x2n/R’2
= 2.a) Vo
=1.1V, Vn=
1 V.b) Vo=
10 V,Vn = 9.5 V.]
par MOCVD sur substrat GaSb n. Nous
présentons
les résultats relatifs à deux couches « a » et « b ». Les
qualités
d’isolement de ces deux couches sontillus-trées par les
caractéristiques
113 = f( VI3)
de lafigure
4,
on note le caractèrequasi-ohmique
de cet isolement. Lescaractéristiques 112 = f ( V 12)
sontreprésentées
sur la mêmefigure.
Le tableau 1pré-sente les résultats obtenus. Pour la couche « a » on
observe que
lorsque Vo - Yn
est faible(20 mV)
ladétermination
de RI
est trèsimprécise,
lorsque
cetécart
augmente,
les valeursde RI
nedépendent
pas478
Fig.
4. -Caractéristiques 112
=f ( v 12)
et113
=f(V13)
(inverse)
pour 2 échantillons o a » et « b » constitués pardes couches de GaSb p
épitaxiées
par MOCVD surGaSb n. Cas d’un shunt
ohmique.
[Reverse /12 = f(V12)
and/13 = f(V13)
for 2samples
« a » and « b » :
epitaxial
p GaSblayers (MOCVD)
on nGaSb substrate. Ohmic shunt
case.]
Tableau I. - Valeurs des résistances de couche
(Rl )
et defuite
(R2/xn
w )
pourplusieurs
valeurs deVo et Vo - Vn)
déterminées sur deux échantillons«a» et ub»,
[Layer
resistance(R1 ),
shunt resistance(R2/Xn w)
for various values ofVo
and( V o - V n )
determinedon two
samples
« a » and« b ».]
d’isolement conduit à sous-estimer la valeur de la
résistance de couche si on la déduit de la caractéristi-que
112 = f(VI2)’ en
effet pour la couche o a »(VI2/112)
= 1 2100 alors queR1
= 1400 O.Pour la couche bien isolée de l’échantillon « b », la mesure de la
caractéristique 112
=f(V12)
permet
ladétermination de la résistance de couche :
(V 12//12)
= 6450,
cette valeur estéquivalente
àcelle déduite de la méthode décrite :
RI
= 668 O.COUCHE POUR LESQUELLES LE SHUNT N’EST PAS
OHMIQUE. - Trois échantillons illustrent ce compor-tement : i les échantillons A45-2 et A42-1 constitués
par des couches
p+
implantées
Be + dans des couchesFig.
5.- Caractéristiques 112
=j’
(V 12)
et113
=j’(
V 13)
(inverse)
pour deux échantillons A45-2 et A42-1 constitués par des couches deGa0,96Al0,04Sb
p+ implantées
Be+ dans des couches LPE deGa0,96Al0,04Sb
n, et de l’échantillonPI 17 constitué par une couche de
Gao,66lno,34Sb
pépitaxiée
par MOCVD sur substrat GaSb n.[Reverse 112 = f(V12)
and113 = f ( V 13)
characteristics for 2samples
A45-2 and A42-1 :p+ Ga0,96Al0.04Sb
obtainedby
Be
implantation
in LPE n GaAlSblayers
and onesample
épitaxiées
LPE deGao,96Alo,o4Sb
n, et l’échantillonPI 17 constitué par une couche p de
Gao,66In0,34sb
épitaxiée
par MOCVD sur substrat GaSb n. Lafigure
5 montre lescaractéristiques 112
=f ( V 12 )
etI13 -
¡(Vl3)
de ces trois échantillons. Comme dansle cas
précédent,
les valeurs deRI
sont aléatoireslorsque Vo - Vn
est faible. Au-delà d’un seuil de l’ordre de la dizaine demV,
la variation deRI
en fonction de(po -
Vn)/VO
estreprésentée
surla
figure
6. Pour les trois échantillons étudiés onFig.
6. - Variation de la résistance decouche RI
déduite de la relation(10)
en fonction de( V o -
V n ) / V o.
[Variation
of thelayer
resistanceRl
versus(Vo -
V,,)/Vo-1
note
que RI
est constant tant que( Vo -
V n) / V 0
reste inférieur à
10- 1 .
Cette constatationexpérimen-tale
confirme,
comme cela a été établi en3b,
quepour déduire
RI
par cetteméthode,
il faut que la variation depotentiel le long
de la couche soit assezfaible pour que l’on
puisse
considérer les fuitesuniformes. La
figure
7présente
les variations de la résistance de fuite(R2/Xn w) en
fonction de lapolarisation Vo
des échantillons mettant en évidencele caractère non
ohmique
du contactcouche-subs-trat.
Fig.
7. - Variation de la résistance de fuiteR2/XIl w
déduite de la relation(10)
en fonction deVo.
[Variation
of the shunt resistanceR21x w
as a function ofVo.]
5. Conclusion.
Nous avons décrit et discuté une méthode
simple
de mesure d’une résistance de couchesdéposée
sur unsubstrat non isolant.
L’application
de cette méthodeà la mesure de résistances de couches
épitaxiées
oudiffusées a
permis
de vérifier les limites de validitéde la méthode utilisée.
Remerciements.
Nous remercions Y.
Marfaing
pour avoirsuggéré
cemodèle