HAL Id: jpa-00207180
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Submitted on 1 Jan 1971
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Étude en hautes fréquences de l’ancrage de vortex
J. Gilchrist, B. Salce
To cite this version:
J. Gilchrist, B. Salce. Étude en hautes fréquences de l’ancrage de vortex. Journal de Physique, 1971,
32 (11-12), pp.1003-1008. �10.1051/jphys:019710032011-120100300�. �jpa-00207180�
ÉTUDE EN HAUTES FRÉQUENCES DE L’ANCRAGE DE VORTEX
J. GILCHRIST et B. SALCE
Centre de Recherches sur les Très Basses
Températures,
C. N. R.S.,
Cedex166,
38-Grenoble-Gare(Reçu
le 18 mai1971,
révisé le 11 août1971)
Résumé. 2014 Nous avons mesuré la résistance de surface d’échantillons Pb50In50 dans
lesquels
sont
dispersées
des billes d’isolants. Les mesures sont faites dans la gamme 2,0 MHz à 50 MHz avecdes faibles densités de courants induits. La variation en
fréquence
de la résistance de surface est décrite d’unefaçon
assezsimple
à l’aide d’un seulparamètre
pourl’ancrage
de vortex en volume etun autre pour
l’ancrage
à la surface. Nous avons pudistinguer
entrel’ancrage
de surface et l’ancrageen volume. Dans le dernier cas, la formule de Gittleman et Rosenblum est
généralement
vérifiée.Abstract. 2014 We have measured the surface resistance of Pb50In50
specimens containing disper-
sions of
insulating powders.
The measurements were made in the range 2.0 MHz-50 MHz with weak induced current densities. Thefrequency
variation of the surface resistance is describedquite simply
in terms of asingle
parameter for vortexpinning
in the volume and another parameter for surfacepinning.
We were able todistinguish
between surface and volumepinning.
In the latter case, Gittleman and Rosenblum’s formula isgenerally
verified.Classification
Physics
Abstracts :17.24
1. Introduction. -
L’ancrage
de vortex dans lessupraconducteurs
à l’état mixte a été étudié parplusieurs
méthodes hautefréquence.
Lesplus
directessont la mesure de la résistivité et de la résistance de surface. Elles se caractérisent toutes par une étude
en fonction de la
fréquence
et parl’emploi
d’unedensité de courant dont
l’amplitude Jm
est faible devant la densitécritique
en courant continuJ,,.
Dans ces
conditions,
laréponse
estgénéralement indépendante
deJm.
Gittleman et Rosenblum[1]
ont fait l’étude par
résistivité,
avec des lamellesgravées, placées
dans unchamp magnétique perpendiculaire.
Dans un
champ donné,
la résistivité paugmente
avec lafréquence
de zérojusqu’à
unevaleur pf égale
à larésistivité différentielle en continu pour J >
Je.
pf caractérise un état d’écoulement de
flux,
oùl’ancrage
n’a
plus
d’effet. On définit unefréquence
depiégeage fp,
où p= 2 pf.
Gilchrist et Monceau[2]
ont choisila méthode de la résistance de surface
R, grandeur qu’ils
ont mesurée par unetechnique calorimétrique [2], [3].
Les résultats sont similairespuisque,
si nousdéfinissons une résistance de surface propre à l’état d’écoulement de
flux, Rf = (1/2 toppf)1/2 ,
alorsR/Rf
croît de 0 à 1 avec la
fréquence, prenant
lavaleur 2
pour une
fréquence qu’il
convient de dénoterfpl.
Il
apparaît
que, devant les très faiblesamplitudes
dedéplacement
du réseau de vortex dont il estquestion
dans ces études
[1]
et[2], l’ancrage
se manifeste parune force de
rappel
detype élastique,
et non par uneforce de frottement.
Dans le travail que nous allons exposer, nous avons voulu contribuer à l’étude de
l’ancrage
enexploitant
la méthode de la résistance de surface.Notre étude a
porté
sur lesalliages Pbsolnso
contenantune
dispersion
de billes de divers isolants(verre, alumine, ...).
Ceséchantillons, fabriqués
par Schumacher[4], présentent
unelarge
diversité de valeurs deJe
pour une même matrice. Ils nous ontpermis
de mettre en évidenceplusieurs caractéristiques
de
l’ancrage,
cequi
formel’objet
desparagraphes
suivants. Nous allons d’abord calculer une expres- sion pour
R/Rf
et une pourp/pf
suivant le modèled’ancrage
leplus simple
que nouspuissions imaginer,
et nous verrons
qu’il
a le mérite de bien décrire lecomportement
deRI Rf
en fonction de lafréquence.
II. Résistivité et résistance de surface. - Notre
analyse portera
sur un échantillonplat
dont les sur-faces seront définies par z = 0 et z = h. En
présence
du
champ perpendiculaire appliqué Ho (statique),
nous trouverons à l’intérieur de l’échantillon une
induction
Bz ~
poHo
et unchamp Hz = y-’ Bz.
En l’absence
d’excitation,
les vortex se trouverontpresque
parallèles
à Oz dans lespositions
définies pars = 0.
s(z, t)
est ledéplacement
d’un élément dz de vortex situé à uneprofondeur
z sous l’action d’unchamp
alternatifappliqué (amplitude H., fréquence
(2 n) - 1
OJ etparallèle
aux deuxsurfaces).
Enplus
de
l’équilibre
de forces existantlorsque s
=0,
notreélément sera soumis à trois forces : une force
lj(02sloZ2)
dz oùS, l’énergie
par unité delongueur
de vortex vaut
00 Hz,
une forcevisqueuse
-
11COS/ot) dz, où il
=4)0 Bz p f
1 et une force d’an-crage - Bs dz. B
est un coefficientd’élasticité, qui
seraArticle published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:019710032011-120100300
1004
normalement fonction du
champ
et de latempérature.
Évidemment l’emploi
ducoefficient B
suppose quel’ancrage
est uniformément distribué dans le volume de l’échantillon. Or il y a souvent del’ancrage
localiséaux surfaces et nous devons en tenir
compte
en sup-posant
quechaque
vortex est soumis à une contrainted’ancrage
que nous écrirons -8zs
pourchaque
sur-face. Pour le
moment et X
sont comme des coefh- cientsphénoménologiques,
mais nous reviendronssur leur
signification
dans lesparagraphes
IV et V.Calculons d’abord la résistance de surface
quand l’épaisseur
h est suffisante pourpermettre
d’étudier levoisinage
de la surface z = 0 sans tenircompte
de la surface z = h. Admettons d’abord queoù so est une constante à déterminer. Nous considérons
un élément de vortex situé
près
de la surface z = 0(disons
0 zt h)
et nous trouvons quel’équilibre
des trois forces
agissant
sur cet élément donne lieu àune relation :
avec
On trouve ce résultat en écrivant
et alors
s(z, t) - 1/2 Sp(eUwt-kz)
+e-i(wt-k*z»).
A lasurface z = 0 il convient d’admettre
qu’il
y a uneforme latérale
d’origine
extérieure etd’amplitude Hm 00 agissant
surchaque
extrémité de vortex. Cetteforce
correspond
auchangement
del’énergie magné- tique
autour de l’échantillon queprovoquerait
unpetit déplacement
latéral du réseau de vortex. Pour trouverso il
faut établirl’égalité
entre cetteampli-
tude
Hm Wo,
etl’amplitude
de la résultante des autres forces enjeu,
c’est-à-dire lacomposante
latéralei(êslôz)z=o
de la tension et la forced’ancrage
super- ficielle -8xs
considérée ci-dessus. Ces deux forcespeuvent s’exprimer respectivement
et
îJle { -
xsoeirot},
etl’amplitude
de leur résultante8so x + ik 1. Ainsi, posant 8 = Wo Hz :
L’absorption
depuissance
par unité desuperficie peut s’écrire 2 RHm,
cequi exprime
le vecteur dePoynting
moyen,compte
tenu de la définition de R.Puisque
toutel’énergie qui
entre dans l’échantillon estdissipée
par la seule force deviscosité,
la mêmequantité peut
encores’exprimer
d’où :
avec
et
x
et y expriment respectivement l’importance
del’ancrage volumique
etsuperficiel
àfréquence
donnée.Lorsque
x ou y, ou tous lesdeux, augmentent
de 0 à oo,R/Rf
diminue de 1 à 0 defaçon
monotone. Lechange-
ment de
RIRF
en fonction de lafréquence
est d’autantplus abrupt
que x estplus important
parrapport
à y.Ceci est dû au fait que l’on mesure ce
qui
se passe dans une couche dont laprofondeur
est de l’ordre de laprofondeur
de peau.Quand
lafréquence augmente,
celle-ci diminue et alorsl’ancrage réparti
en volumeperd
son efficacitéplus
vite quel’ancrage
de surface.Lorsque R
=2 Rf,
nous avons entre x et y la relationapproximative :
d’où :
Introduisons le
symbole ôf
pour dénoter laprofon-
deur de peau propre à l’état d’écoulement de flux.
ôf
=(2co-’ u-1 Pf)1/2,
Si la résistance de surface se mesurequand h » ô,,
la résistivité estmesurée,
par contre,quand
on fait circuler un courant de densitéJm
cos mt dans un échantilton oùh « âf.
Dans cecas
s(z)
est presque uniforme pour 0 z h et sonamplitude
so résulte del’égalité
entre la force deLorentz
Jm 00
h cos rot surchaque
vortexqui
traversel’échantillon et la somme des forces de
rappel
etde retard subies par
celui-ci, (flh
+2J X) s
+11h(8s/8t).
La
dissipation d’énergie
par unité de volume s’écritpj2
etaussi 1 Bz W§ cv IIS2
d’où :1/2 PJm et auss 1/2 B z ’Po w2 11so où :
et
III. Résultats
expérimentaux.
- Les échantillons étaient en forme dedisques,
de diamètre 7 mm etd’épaisseur
h =0,6
mm. La méthode d’étude consis- tait àplonger
l’échantillon dans lechamp Ho
perpen- diculaire et lechamp Hm
cos wtparallèle
à ses surfaces.L’absorption d’énergie
était alors mesurée par calo- rimétrie dans un état d’écoulement uniforme de cha- leur à travers une résistancethermique.
Pour lesPbsolnso
lesparamètres
essentiels ont les valeurs suivantes : pn = 213nS2m,
1 =4,7
nm,Tc
=6,48
OKK =
7,35.
A2,00 oK,
latempérature d’étude,
po
H,,2
=0,63
Tesla. A 2 MHz laprofondeur
de peau à l’état normal(qui correspond
à la résistivitépn)
est de 165 gm, soit
0,275
h. Ceci est une fractionappré- ciable,
et entraîne sur la résistance de surface une erreur de9 % (de
3%
à 3MHz,
erreurnégligeable
à5
MHz,
voir[3]).
Cette erreur aurait pu être évitée parl’emploi
d’un échantillonplus épais,
mais cela auraitaggravé
un autreproblème
que l’on verra en se repor- tant aux faisceaux de courbes sur lafigure
1.FIG. 1. - Résistance de surface normalisée en fonction du
champ (po Ho en Teslas) : lignes discontinues - échantillon ayant Je = 1,1 MAm-2 à Ho = iHc2, fréquences de
50 MHz (courbe supérieure), 10, 3,0 et 2,0 MHz, lignes conti-
nues - échantillon ayant Te = 5,5 MAm-2 à Ho = i He2, fréquences de 50, 40, 25, 15, 10, 7,0, 5,0 3,0 MHz et (courbe
inférieure) 2,0 MHz.
Nous avons
porté
sur lafigure
1 les courbes de résis- tance de surface de deux échantillons.L’un, qui
conte-nait des billes de verre
(diamètre
5 gm, soit - 1%
du
poids
et 4%
du volume dumatériau)
avait rela- tivement peud’ancrage
et l’autre(billes
d’alumine0,1- 0,5
gm, soit -0,3 %
dupoids
et0,7 %
duvolume)
unancrage
beaucoup plus
fort. Nous remarquons que, au-delà de la variationcorrespondant
à l’état mixte(0 Ho Hc2), il
y a une variationqui
continuejusqu’à 1,7 Hc2 environ,
etqui dépend
de lapériphérie
de
l’échantillon,
où la surface estparallèle
àHo.
Cette variation était trois fois
plus importante
pour un échantillond’épaisseur
2 mm au lieu des0,6
mm habituel.Or,
c’est l’état mixtequi
nous intéresse ici et non pas cet effetpériphérique.
Les
premières
mesures ont été faites avec un choixde deux bobines haute
fréquence,
l’unedisposée
perpen- diculairement à l’autre. Nous avons constaté une diffé-rence
systématique
suivant que l’une ou l’autre étaitemployée.
Uneexpérience
aprouvé
que ceci doitêtre attribué à
l’anisotropie
del’ancrage
résultant dulaminage préparatoire
des échantillons. Lafigure
2montre la différence entre les résultats de deux mani-
pulations.
L’échantillon était recuit seulementaprès
lapremière manipulation
et remonté ensuite dansl’ap- pareil
de mesure dans un autre sens. Nous constatonsd’une
part
que le niveau moyen deR/Rn
aaugmenté, indiquant qu’une partie
del’ancrage
était due auxdéfauts créés par le
laminage
etsusceptibles
d’êtreéliminés par
recuit,
d’autrepart
quel’anisotropie
adiminué et
changé
de sens. Ces résultats nous fontcroire que les vortex oscillent
plus
volontiersparallè-
lement au sens de
laminage.
C’est d’ailleursparallèle
au sens de
laminage qu’ils migrent
leplus
facilementsous l’action d’un courant continu
[5].
Pour les mani-pulations ultérieures,
nous avons utilisé une seule bobine hautefréquence,
nous avons laminé les échan- tillons successivement enplusieurs
sens, et nous lesavons suffisamment recuits pour que
l’ancrage
soitprincipalement
dû aux billes d’isolant.FIG. 2. - Résistance de surface normalisée en fonction du
champ, montrant l’anisotropie suivant le sens de laminage : lignes continues - première manipulation avec le sens de laminage parallèle à la bobine n° 2 et perpendiculaire à la bobine n° 1, lignes discontinues - seconde manipulation, l’échantil- lon ayant subi un bref recuit est monté avec le sens de laminage
parallèle à la bobine n° 1.
L’ensemble des résultats relatifs au
champ uo Ho
=0,3
T estprésenté
sur lafigure
3. Nous avonscalculé
RIRF
f enprenant
la courbesupérieure
de lafigure
1 commeRf/Rn.
Les échantillons bien recuits1006
et sans billes donnent une courbe similaire. Les courbes de la
figure
3représentent RIRF
suivantl’expression (3).
Pour le seul cas d’un échantillon non
poli,
nous avonsposé f3
= 0 et choisi leparamètre
x convenablement.La courbe
correspond, alors,
à un ancragepurement superficiel,
et nous voyons que l’accord est très bon.Pour tous les autres cas, où un
polissage chimique
avait été
fait,
nous avonsposé
x = 0 etchoisi f3
commeil fallait. L’accord est tout à fait raisonnable et nous
donne la
quasi-certitude
que nous avons réussi àdistinguer
et àséparer
les deuxtypes d’ancrage,
ensurface et en volume.
FIG. 3. - Résistance de surface par rapport à Rf = (1 cvppf)i’2 dans un champ uo Ho = 0,3 Tesla (Ho ~1/2 ) Hc2), en fonction de la fréquence. Chaque espèce de signe indique un échantillon différent. gb - échantillon non poli comparé avec la courbe théorique pour ancrage superficiel (ligne discontinue) : tous
les autres signes - échantillons polis avec courbes théoriques
pour ancrage en volume (lignes continues).
Remarquons
que nous avons travaillé avec une dissi-pation d’énergie
à l’état normal de 3uW.
Nous esti-mons alors que
Jm ~
60kAm-2
à2,0
MHz et~ 130
kAm-’
à 50MHz,
aux surfaces. Ces densités de courant sont nettement inférieures auxJc,
déter- minés àpartir
del’hystérésis
de l’aimantation.IV. Théorie de Gittleman et Rosenblum. - Pour
exprimer
la formule de Gittleman et Rosenblum[1 ]
pour
plpf
etpour f"
nous n’avonsqu’à
écrire la valeur 2nJc cP1/2 Bz 1/2
pour leparamètre
duparagraphe
II.Gittleman et Rosenblum
n’envisageaient
pasqu’une
force -
f3s
dzagit
uniformément surchaque
élémentde vortex. En
fait,
les vortex se constitueraient encristaux
rigides qui
sedéplaceraient
comme desensembles. Selon ce modèle le
potentiel
depiégeage
subi par un cristal de vortex aurait la
périodicité
duréseau. Si ce
potentiel périodique
a une forme sinu-soïdale et une
pente maximum Jc ffio dz, l’expression
ci-dessus en résulte. Par
analogie
nous pouvons écrire 27rJ,, P6/2 Bz1/2
pour8x, £1
étant une densitécritique
de courantsuperficiel, qui s’applique
à unesurface
perpendiculaire
aux vortex etqui dépend
de la
rugosité
de la surface. A cemoment-là, (6)
devient :
le
est le courantcritique
de l’échantillonqu’on
déter-minera avec un courant
continu,
et S est lasection ; le S-1 = (Jc
+ 2h-1 JsJ.).
Avec les mêmes valeurs de03B2
et de x,(4)
devient :B’VJ
En effet nous avons mesuré
l’hystérésis
de l’aiman- tation d’échantillonscylindriques
de rayon r des mêmes matériaux et à la mêmetempérature
que lesmesures en haute
fréquence.
Ces mesures nous ont amenés à une connaissance de(Jll + 1/3 rJc) puisque
nous pouvons supposer que les échantillons se trou-
vaient dans l’état
critique
décrit par Bean[6]
selonlequel
OB = uoJe
àchaque point
àl’intérieur,
etalors B > H croi - B >Hdecr = - 2J10(Jsl! + -1 3 ri,,,)
JSiI
est une densité de courantcritique superficiel qui s’applique
à une surfaceparallèle
àHo. Js
est lié àl’efficacité de la barrière
qui s’oppose
aux vortexqui
voudraient franchir la surface et n’a rien à voir avec
la
quantité Jsl. qui figure
dans les relations(7) (impli- citement)
et(8).
Parconséquent
les mesures del’hys-
térésis ne sont utiles pour étudier la validité de
(8)
que si
l’ancrage
est presque totalement en volume.Cependant
nous avons vu que pour tous les échan- tillonspolis reportés
sur lafigure
3l’ancrage
sembleêtre
volumique,
et c’est sous cettehypothèse
quenous examinerons les résultats.
La
figure
4 est unerepré sentation
defps
etde Je
à uo
Ho
=0,3 T.
Les valeursexpérimentales
defus
ont été trouvées en accordant les courbes
RIRF
commesur la
figure
3 et les valeurs deJe à partir
del’hystérésis
d’échantillons
cylindriques
en admettantJSII
= 0.La
ligne
continue sur lafigure
4représente
la rela-tion
(8)
où il est admis que£1
= 0. Enligne
dis-continue nous avons
représenté
Cette
ligne correspond
à une variationparabolique
du
potentiel
depiégeage, proposée
par Gittleman et Rosenblum pour raisonphénoménologique.
Pourtrouver les deux
lignes
nous avonscalculé 11
à l’aidede la valeur
expérimentale
de pf, àpartir
deR,IR. et
pn. On voit que tous les
points expérimentaux
seFIG. 4. - Fréquence de piégeage (à laquelle R = 1/2 Rr) en
fonction de la densité de courant critique, celle-ci déterminée à
partir de l’hystérésis magnétique, toujours pour po Ho = 0,3 Tes- la : ligne continue - théorie de Gittleman et Rosenblum
(cosinusoïd) ; ligne discontinue - idem (parabolique). Chaque point correspond à un échantillon différent.
situent entre les deux
lignes,
sauf deuxqui
se trouventau-dessous,
etqui représentent
des échantilons à faibleJe.
Pour ces deuxlà, fps
est nettement en dehorsde la gamme de
fréquences
étudiée et sa valeur a dûêtre déterminée par une
extrapolation
à l’aide de lacourbe
théorique
pourpiégeage
en volume. Si cetteextrapolation
a pu entraîner une erreurexcessive,
ilnous semble que celle-ci serait dans le sens d’une surestimation
de fps, qui
se situerait en effet mêmeplus
bas que les
positions marquées
sur lafigure
4. La courbe pourpiégeage
en volumereprésente,
eneffet,
théori-quement
etexpérimentalement
la variation laplus abrupte possible
pourR/Rf
en fonction de lafréquence.
Il semble que
négliger Js
Il était une erreur pour les échantillons à ancrage faible et on a donc trouvé unefausse limite inférieure
pour Jc
de l’ordre de 1MAm-2,
les vraies valeurs de celui-ci
pouvant
être nettementplus petites.
Nous avons choisi de montrer les résultats pour
Ho = 0,5 H,,2,
comme étantreprésentatifs
de l’étatmixte,
mais unefigure comparable
à lafigure
4 auraitpu être tracée pour
n’importe quelle
autre valeur duchamp.
Lafigure
5résume,
eneffet,
les variations en fonction duchamp
pour un échantillontypique.
Onvoit que
Jc(Ho) a qualitativement
la mêmeallure,
qu’il
soit déterminé àpartir
del’hystérésis magné- tique
ou àpartir
duproduit
Nos conclusions
quant
à la validité de la théorie de Gittleman et Rosenblum auraient été similaires sinous avions choisi de nous
intéresser,
parexemple, à Ho = 0,2 Hc2 ou à Ho = 0,8 Hc2.
FIG. 5. - Densité de courant critique en fonction du champ : ligne - à partir de l’hystérésis magnétique ; 10 - à partir
de la fréquence de piégeage, fps et la théorie de Gittleman et Rosenblum (cosinusoïd) ; o - idem (théorie parabolique).
V. Théorie de Labusch. - Nous avons vu que
l’hypothèse
d’une forced’ancrage
detype élastique
’décrit
assez bien la variation enfréquence
durapport R/Rf,
comme elle a décrit assez bien la variation dep/pf [1].
Enplus,
la valeurprêtée
au coefficient élas-tique
par Gittleman et Rosenblumdonne,
à unfacteur 2 ou 3
près,
les bonnes valeursde fps,
commede
fp.
Vu lasimplicité
del’hypothèse
parrapport
à lacomplexité
duproblème d’ancrage
c’est même un peusurprenant.
Enparticulier
nous n’avons pas tenucompte
de lapossibilité
d’une distorsion du réseau dans leplan perpendiculaire
àOz,
ensupposant
ques(z, t)
est le même pourchaque
vortex, soit parce quechaque
vortex subit la mêmeforce - fis
dz(peu
pro-bable),
soit parce que les interactions entre vortex sont infiniment fortes(une exagération).
Pourtanton sait
[7]
que de tellesdistorsions, quoique
trèsfaibles, jouent
un rôle fondamental dans la détermina- tion de la valeur deJ,,. (Désormais
nous discuteronsuniquement
del’ancrage
envolume.)
Comme
premier
pas vers une étudeplus précise
nous pouvons supposer
que fl
varie d’un élément de vortex à un autre. Onpeut
penser quefps
etfp
sont1008
données
(à
l’ordre degrandeur
tout aumoins)
parl’emploi
deB
> enplace de fi
dans les formules(4)
et
(6).
Précisons à ce moment quepar B
nous enten-dons seulement les réactions élémentaires entre défauts
et vortex, et non pas les interactions vortex-vortex.
Nous avons le droit de l’entendre ainsi parce que les interactions vortex-vortex ne
jouent
pas directement dans la détermination del’amplitude
moyenne desdéplacements
des vortex enréponse
à une forceappliquée. Alors P
est synonyme de laquantité a2u/ax2
de la théorie de Labusch[7]
etB
> estéquivalent
à a.(Les déplacements s
sontparallèles
àOx.) fi
étant la dérivée seconde d’unparamètre continu, U,
et celui-ci ne
dépendant
que des défautsrépartis
auhasard dans
l’espace,
ilapparaît
queB
> serait nul s’iln’y
avait pas de distorsion du réseau de vortex, et que dans ces conditionsfps
etfp,
tout commeJc
seraientnulles. Par
conséquent,
les valeurs defps
etfp,
commecelle de
Jc, dépendent
de la «souplesse »
du réseaude vortex
qui
luipermet
des’accommoder,
dans une certaine mesure, aux défautsprésents.
Pour concrétiser sa
théorie,
Labusch a calculéJ,, explicitement
pour un casprécis
d’interaction entre vortex et défauts. Des défauts de densitépo et
delongueur
L dans le sensOy, interagissent
avec lesvortex avec un
potentiel 8( ç), ç
étant la distance(llox)
entre le vortex et un
point qui
localise le défaut :Ko
est lapente
maximum de e,où ç =
± d.Lorsque Ho
n’est nitrop près
de77e
1 nitrop près
deHc2
«
l’approximation
réseau » est valable. Dans cetteapproximation,
et aupremier
ordre en po :lorsque Ko G’(O)ld
>8/3. G’(0)
est la fonction de Greenqui
caractérise laréponse
linéaire du réseau de vortex à une forceponctuelle (c’est-à-dire
la «souplesse
»du
réseau).
Sa formeexplicite
est donnée dans le texte.D’après
Webb[8],
la conditionKo G’(O)ld
>8/3
serait difficilement
réalisée,
tout au moins dans le casd’ancrage
par dislocations.Cependant
un calculà l’ordre n en po
pourrait
montrer la validitéplus générale
de la relation[9].
Pour la même forme concrète de8(j)
nous trouvons :quand (9)
est valable.Il vient :
ce
qui
estidentique
àl’expression
de Gittleman et Rosenblum dans le cas oùd,
lalargeur
del’interaction,
est de l’ordre du
paramètre
du réseau0’ /2 Bz -1/2.
Cette dernière
hypothèse
semble tout à faitraisonnable,
et nous pensons avoir démontré que le modèle de Gittleman et Rosenblum et les résultats
expérimentaux
sont
compatibles
avec la théorie de Labusch.Bibliographie [1]
GITTLEMAN(J. I.)
et ROSENBLUM(B.), Phys.
Rev.Letters, 1966, 16, 734.