• Aucun résultat trouvé

Histoires de couples

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Histoires de couples"

Copied!
3
0
0

Texte intégral

(1)

Nous continuerons le circuit de co rrespondance éclatée 91 avec des variantes. Mais nous dis cuteron s encore davantage de la « part du maître », parce que nous pensons qu'elle est importante dans la cor- re spondance dite « naturelle ».

La « part du maître » est grande dans l'apprentissage du travail coo pératif et son engagement est aussi fort, sinon plus, que ce lui de l'enfant qui apprend avec lui à découvrir ce qu'est la responsabilité.

Le qualificatif de « naturelle» que nous donnons à ce système de correspondance, nous voulons nou s persuad e r - parce que c'est à quoi nous aspi- rons - qu'il est réalisable. Mais c'est un leurre dans le système actuel et nous le savons bien.

*

Comment une correspondance serait-elle naturelle dans un environnement anti-naturel : les quatre murs d ' une classe, les effectifs trop forts (nous avions des classes de 35 gosses dans le ci rcuit, les contraintes d'horaires, de programmes, les rapport s souvent inhumains et contraignants des éco les -case rnes ...

Correspondance éclatée nous semble plus proche de la réalité. Ce qui importe, c'es t de donner le plus grand choix à l'enfant, le plus grand éventail de po ss ibilités, afin qu'il puiss e choisir libre ment , tout en lui montrant que la co rrespondance est un enga- gement et qu'il ne peut pas par ca pri ce ou négli- gence abandonner les camarades qui co mme lui ont choisi.

C'est le principe même de la vie coopérative d'une classe, d'un groupe .

Histoires de couples

(l'évaluation dans la classe coopérative vers l'auto - gestion)

Raymond BLANCAS

Chan tier coopéra t ive 34

Samedi 11 décembre,'

conseil de classe

Premier point à l'ord re du jour:

CAGE ET OISEAUX.

Depuis troi s semaines, nous avons un co upl e de co lombes que Valérie a donné à la classe et un couple de co u- co up es que les enfants ont ache- t é.

Depuis troi s semaines, Va lérie et Vé- ronique s'e n occupe nt. Elles nourri s- sen t les oiseaux et n ettoien~ r éguliè re -

me nt l a cage. E ll es son t très atta-

chées aff ectivemen t à ces o isea u x, surtout Valérie .

Le conseil n'a pas en core désigné de responsable s.

Il f aut ajoute r que c'es t Valérie et Véro n ique qui ont no t é ce p o int su r un e f euill e 2 1 x 29 qui recueille tou s l es suj et s qui doivent être débattus en conseil.

La discussion es t lo ngue.

Comme il y a de nombreux can didat s, avant la désignation des re sponsabl es, j e r appe ll e en quoi co nsis te ce tte

responsabilité: nou rrir les oisea ux , nettoyer la cage et j'Î'1siste: s'en occuper pendant les vacances.

Je n' en dis pas plus.

N ove mbre 78

((Si l'autogestion, c'est donner la liberté et le pouvoir comme on donnerait un fusil chargé à un enfant de cinq ans, alors, c'est suicider la liberté et le pouvoir.))

Il s discutent enco r e un peu. Deux co upl es seu lemen t res t en t en piste:

J osé I C. M.I e t Franck I C.E.11;

Valérie e t Véronique IC .M .I, déjà responsables de cœur et de fait. La bataille est se rr ée. Il faut tranch er.

Le vote désigne José et Fran ck qui, à au cun moment, si no n pour réparer

la cage (cette t âche leu r avait é té confiée lors d'un p~écédent conseill, n'avaie nt montré une quelconque co mp ét ence ou intérêt pour pr éte ndre assumer ce tt e responsabilité.

Comme nt ce la s'es t · il passé? José sur tou t , parce qu'il avai t arrangé la cage, se donnait le droit d'être can·

didat avec Franck q ui l'avait aidé.

9

(2)

Un vote épidermiq ue (( ( Tu n 'as pas

voulu venir jouer avec moi mercredi, j'ai voté contre toi . .. }) ) a fait pencher

la balance en leur f aveu r .

J 'a i voté l e dernier, com m e d ' hab i- tud e, pour Valérie et Véronique (pour m oi les plu s aptes à assumer cette respo n sab ilit é) .

Les enfant s n'o nt pas vu la si tuation d e f aço n objec tive . Savoir que Valérie et Véronique s'occ upaient «bien» d es oiseaux n'a pas suffi.

J e n'ai pa s pensé ou cru util e de prend r e en comp t e les co mpétence s, les qualités qu'exigeait une t elle tâche puisque à au cun moment, j e n 'ai attiré leu r att enti o n sur ce tte notion.

On pourrait dire soi t qu'ils ont confondu l es compé tences, puisqu'ils ont cho isi les bricoleurs alo rs que ce n' étai t pa s la qualité requise et qu'ils n 'o nt pas vou lu du «cou pl e» qui depuis troi s se m ain es démontrait sa compé t ence en so ign ant conve-

nabl e m ent l es oisea u x; soit qu 'ils o nt voté avec d 'a utres c rit ères déjà présents avant le vo t e (jalou sie ... ).

Ce tt e décision m'a r évo lt é.

Aussi, après l e conseil ; lo rsque José m'a demandé ce qu'il devait faire pour s' occ up er des oisea u x le sa medi aprè s- midi, je lui ai rép o ndu sèc he · ment qu'il devrait le savo ir et qu e s'i l ne le sava it p as, il aura it dû se

10

,

poser la question ava nt de se propo- ser responsab le.

De plus, ce tt e décision a eu un gros impa ct sur Valérie , qui, après avoi r enca issé le cou p, a beaucoup pl euré c hez ell e. Le c hoc, semble· t - il , a été rud e. La mère m 'e n a rep arlé ap rès .

Où je me situe, là-dedans

Je so uhait e me situ er et situ er les enfant s dans un e démarche auto- gestionnaire. Avec le r ec ul, en discu - tant avec trois ca m arades du groupe, voici ce dont j'ai pris co nscien ce et qui me parait imp o rtant :

Nous sommes là en t er rain glissant.

Est-ce qu e l' obl ig ati on n 'es t p as un e

co nt re -manipu la ti on indi sp en sa ble ?

D' o ù l 'ut ilit é de rec hercher des t ec hniqu es ga r de -f ous au li eu de di s- serter à l'infin i.

Car fin alement, en laissa nt les enfan ts voter assez rapideme nt, sans les aid er à obj ec ti ve r I ~ si tu ati on à résoudre,

c'es t -à-dire sa ns développer au moin s

oral emen t avan t l e vote, la noti on de compé t ence avan t t o ut e prise de responsabilité, je les ai lai ssés b aig ner dan s cette pseudo · lib e rt é, ce lle de notre socié t é lib érale ava nc ée où c ha c un es t libre de... alors qu'on v it dans un système con traignan t et

subtil de cond itionn eme nt t el, qu 'e n définitive, la maj orité se détermine presque t oujo urs en fon c tion des besoins qu e l'on a souven t sup erfici el-

lement c r éés: liberté - éga lit é - fra - tern ité. «1/ est int erdit aussi bien aux

riches qu'aux pauvres de dormir sous

l es ponts» (Anat ole France).

Finalement, n' es t -ce pas sim pl e?

Le groupe doit avoi r l e p ouvo ir ...

don c je le l e ur donne . Oui, mai s le pouvoir, es t -ce un obje t st éréo typ é qu 'o n se passe d e main en main?

En l aissa nt soi·disa nt l es en f an ts ( dibr es», en refu sa nt d'exercer un pouvoir d'adulte, j e laisse le groupe fl o tt er au g ré d e ses é lan s affect if s qui peuvent «éc rase r » une fill e et qui d éva lori se nt la no t ion rn ême de vote.

Que peut penser Valérie d' un t el vote 7

Objectiver la situati on et entre aut res développer c haq ue f ois ce tt e notion de compé t ence pour ... c'es t avoi r une autre idée de la lib ert é. Celle qui, après inf o rm atio n s s uffi san t es, con siste à c h ois ir avec lu cid it é et j u s- t esse et par co n séquent à conqu é rir la lib erté et le pouvoir, à les ga - r an tir , à l es assume r . C'es t à ce tt e démar c h e autogestionnaire que j'adhère à l'h eu re ac tu e lle.

J'en arrive aussi à ce tt e id ée su r - pr enan t e que pour donner son

pouvoir au group e, il m e faut gar der mon pouvoir d'adulte éd uca teur dont l'objecti f (f inalit é?) es t que le groupe se prenne en c harg e.

Consta tan t que la sema in e suiva nt e, Valérie semb lait se r et irer du groupe, j 'ai c ru dan s mon r ôle d 'éd uca teur, d ' inaugurer sans demander l'avis au groupe, la rubrique «( f él ic ita ti ons» et j'ai f éli ci t é Valérie pour la façon touj ours parlai te dont ell e s'acq uitt e du service en c lasse.

La m eilleu re façon de cas trer le groupe, c'est d e lui imposer son p ouv o ir o u de le lai sse r se noye r dans so n non - pouv oir . Le même problème en d éfini - tiv e que pour l'expression libr e: lais - sons c hanter « libreme nt» les enfants:

c'est Shei la qui a la parole (et le pouvoir).

Que l' o n adopte telle ou t elle pratique, t ell e ou t ell e stra t égie a for céme nt des r éper cussio ns au niveau id éo- log iqu e et o n peut se si tu er , sa ns le so up çonner, à l'o pposé du projet éducati f que l'on so uh ai t e. Et pui s , l'autoge stion, n' es t -ce pas l 'a ppren - ti ssa g e co ll ecti f de l a r es pon sa bilit é en fonction d ' un e conscience clair e d e la compétence de c ha c un recon - nu e par tous après exa men et r e- mis e en ca u se régulière " ? Ca r ri en n 'es t irr évocab le, de même qu e la co mpét ence n 'es t pas un e propriét é pri vée . L'au t ogestio n ne doit-elle pas permettre l 'évoluti on et la remi se en question permanente 7 En so mme , in st itu er l e c h an geme nt permanent pour évi t er l' enk ys t eme nt. Ça p araît t o ut simp le ...

L'Educateur 3

,

,

(3)

JEUX MATHÉMATIQUES

Bernard MONTHUBERT

Cette fiche s'inscrit dans la série présentée dans L'Educateur nO 10 du 10 mars 1977. Pour ceux qui ne pourraient s'y reporter,

rappelons l'essentiel : '

• Ce sont des idées de matériels à construire, permettant de jouer, soit seul, soit à deux, trois ou quatre.

• Jouer et rejouer, ce qui exclut les «problèmes» auxquels on ne peut se confronter qu'une fois.

• Jeux à placer dans l'atelier maths, pour activités libres ou détente.

Fiche nO 5

TICK TACK TOE

et ses dérivés Ce jeu est très ancien et très simple. Je le donne ici, plus

pour présenter ses successeurs que pour son intérêt propre.

En effet, dès que les joueurs sont un peu attentifs, le jeu est vite bloqué.

On peut jouer avec papier et crayon, mais on peut aussi construire un matériel qui servira pour d'autres jeux.

Sur contre-plaqué ou carton fort, tracer un carré de 9 cases.

les dimensions sont à adapter à celles des pions ou cubes utilisés.

Premier joueur: 4 rouges.

Deuxième joueur: 5 noirs.

le rouge commence. Chaque joueur place à tour de rôle un pion (ou un cube) sur une case vide.

le but est d'aligner 3 pions de la même couleur (sur

«verticale)) - j'emploie ce niot car il est couramment utilisé dans ce sens, mais il ne me plaît guère -, sur « hori- zontale)) ou sur une diagonale).

DEUXIÈME JEU:

plus intéressant 2 joueurs, 3 pions chacun (3 rouges, 3 noirs).

On place les pions, puis on les déplace (d'une seule case à la fois) jusqu'à obtenir un alignement.

Une présentation pratique est celle dite de «la marelle).

On déplace les pions d'un • à un • voisin, en suivant les traits (voisinage immédiat).

On y jouait dans mon enfance avec des cailloux ou des coques de noix, sur un tracé, à la craie ou dans la poussière.

On ne peut faire plus simple, mais une belle présentation valorise souvent le jeu.

Il m'a paru intéressant de faire jouer les enfants sur un tracé très grand (environ 50 x 65).

TROISIÈME JEU

On ajoute les difficultés en obligeant les joueurs à placer leurs pions à partir du haut (ou du bas) dans les colonnes.

On augmente les possibilités en multipliant les colonnes.

On peut jouer selon deux règles : a ou b.

a: gagne celui qui, le premier, aligne 3 pions. On repart ensuite à zéro.

b : on continue jusqu'v épuisement des pions. Gagne celui qui totalise le plus d'alignements. Un pion peut servir dans plusieurs alignements différents, à condition que ceux-ci soient de directions différentes.

Novembre 78

Exemple:

r : o i n t s

)( lE )( X

1 seul point

Sur papier, cela donne:

x

0

I/ x

X 0 0

I/

X' :

I- x- I-x

X

./

1/0

1/

X

, /

0

Départ en haut des colonnes.

5 colonnes

5 cases par colonne C'est le joueur 0 qui gagne

On peut réaliser très simplement ce jeu avec:

un socle de carton,

1 1 1 1 1 1

12 cubes rouges 13 ·cubes noirs.

x

le rouge commence. On empile les cubes (maximum 5), l'ennui est la stabilité réduite mais cela devient en même temps un exercice de psychomotricité! Pourquoi pas?

Réalisation plus sophistiquée:

Une planchette inclinée, avec . des réglettes de guidage.

Espacer les réglettes

selon la taille des pions.

~

Dans ce troisième jeu, on p~ut faire varier, simultanément:

le nombre de colonnes,

- le nombre de cases par colonne, - le nombre de pions à aligner.

Remarque: je préfère la règle b.

QUATRIÈME JEU

Ici, espace plus limité, mais nombre de directions multiplié.

1 socle,

- 13 cubes rouges, - 14 cubes noirs, Le rouge commence

On empile les cubes (maximum 3),

socle adapté à la taille des cubes.

Gagne celui qui réalise le plus d'alignements de 3 cubes, dans n'importe quelle d.irection (toutes les diagonales étant valables).

11

Références

Documents relatifs

à organiser. J'irai vivre dans l es différentes classes pour observe r l es enfants dans leur milieu de classe «normale». Contacts: classes - parents- C.M.P.P. Je

Grande ou petite, elle n 'empruntera l'i en qul déjà ne nous appartienne. Alors, nous sentirions tous les dangers, Ioules les prétentions, el auss i toutes les

Pour l'année 1976-77, nous avons organisé à l'intérieur du groupe 91, un circuit de correspondance naturelle : Quatre membres du groupe qui avaient travaillé

Pour une bonne fermeture du boîtier, les composants doivent être bien implantés sur la

Nous avons établi dans (6) la convergence du processus empirique multi- dimensionnel en condition de <J> mélange avec des fonctions correctrices égalas à zéro seulement sur

61 Junta cuerpo bomba Pump housing gasket Joint du corps de pompe 1.. 62 Cuerpo bomba Pump housing Corps de

3 ère méthode : Avec un logiciel de pointage et d’acquisition de données AVISTEP Ouvrir avistep.exe et suivre la notice + la vidéo intitulée « tutoriel avistep ».

Balancier Guide Arbre à cames Rondelle Bougie Goujon Goujon Tête cylindre Vis Vis Goupille Couvercle Bague Ressort soupape Kit soupape succion/évacuation Goujon Bride Tige balancier