L. LACASSAGNE
INRA
Nouziffy
Station
de Recherches Ai4coles
37380 MonnaieAlimentation des volailles : substituts
au tourteau
de soja
2. Le tourteau de colza
En 1987, la France a produit 2,7 millions de tonnes de graines
de colza et la CEE environ 5,9 millions, soit 2,4 millions de tonnes de plus
que le seuil fixé pour la garantie de prix. Développer davantage
cette production ne peut s’envisager que si les protéines qui en sont issues
sont bien valorisées dans l’alimentation animale.
Du fait de sa
large répartition géographique
et des fac-teurs indésirables
qu’il
renfermait àl’origine,
le colzaa été
l’objet depuis plus
de 15 ans d’ungrand
nombrede travaux visant à améliorer son utilisation en alimen- tation animale.
L’acide
érucique
de son huile a été lepremier
élément indésirable éliminé parsélection,
cequi
a donné nais-sance à des colzas dits
simple
0, encorelargement
cul-tivés en
Europe.
Ils ont malheureusement lapropriété
degénérer,
àpartir
desglucosinolates qu’ils renferment,
descomposés antithyroïdiens qui
rendent leur utilisa- tionproblématique
en alimentation des animauxmonogastriques.
La
diminution,
parsélection,
du taux de cesglucosi- nolates,
d’un facteur d’environ 8 à 10(Fenwick
1982, Bell1984),
a ensuite donné naissance à des variétés de colza dites double 0, en cours d’extension enEurope.
Cultivées
depuis plus longtemps
auCanada,
elles y cons- tituent la presque totalité de laproduction.
1 / Utilisation du tourteau de colza dans l’alimentation du poulet
de chair
__ _____
L’apport
de tourteau de colza detype ancien,
à taux élevé englucosinolates,
diminue la croissance du pou- let de chair dès que sont atteints les tauxd’incorpora-
tion de 5 à 10 %
(Fenwick et
Curtis 1980, Fenwick 1982, Kiiskinen1983b).
La sensibilité dupoulet
aux déficien-ces et aux facteurs antinutritionnels étant d’autant
plus importante
que fanimal estjeune,
l’utilisation des col-zas de ce
type
est habituellementproscrite
dans les ali- ments destinés aux animaux lesplus jeunes (0-4
semai-nes)
et limitée à des tauxd’incorporation
maximum de5 % dans les aliments de finition
(4-7
semainesd’âge).
Une
expérience
récente effectuée en France àgrande
échelle sur l’utilisation du colza
"Jet Neuf’,
riche englu- cosinolates,
démontre que même le taux de 5 %paraît déjà
excessif avec cette variété(figure 1),
dans les con- ditions actuelles d’utilisation par les industries de l’ali- mentation animale(N’Guyen
etBougon 1985).
L’avenir étant évidemment dans l’utilisation de varié- tés de colza 00 à faibles taux de
glucosinolates,
nousavons réuni sous forme de
graphiques (figures
2 et3),
les résultats de croissance obtenus lors d’essais d’utili- sation de tourteaux des variétés Tower,Candle, Regent, Erglu
et Tandem(Clandinin
1979,Slinger
et al 1978,Yule et Mc Bride 1978, Griffiths et al 1980,
Bhargava
et O’Neil 1980, Lessire 1982 communication person-
nelle,
Clandinin et Robblee 1983,Huyghebaert
et deGroote 1983, Chone 1985, Lessire et Baudet 1986, Bou- gon et
LHospitalier 1987).
Les croissances y sontexpri-
mées en % de celles des lots témoins à l’intérieur de cha- que
expérience
afind’homogénéiser
les résultats obte-nus dans des conditions
expérimentales
variées(âges
de
pesées différents,
sexesséparés
oumélangés,
formede l’aliment
généralement
enfarine,
mais pastoujours précisée...) .
Résumé
_______________________L’incorporation
de tourteau de colza "00"(sans
acideérucique
et à faible taux deglucosi- nolates)
dans l’alimentation dujeune poulet
de chair(0
à 3semaines)
se traduit dans 3cas sur 4 par une baisse de
croissance, quelle
que soit la dose testée(entre
5 et 20%).
Cette
réponse
estplus
nettelorsque
l’aliment estgranulé qu’avec
uneprésentation
en farine.Pour des animaux de 3 semaines et
plus,
des taux de 20 % semblentpouvoir
être tolérés mais lesréponses
demeurent assezhétérogènes quel
que soit le niveaud’incorporation
utilisé.La
poulette
en croissance(jusqu’à
18semaines) supporte
bien des taux de tourteaux de colza allantjusqu’à
10 % mais il en résulteparfois
des réductions depoids
de l’aeuf et uneaugmentation
de la mortalitélégère.
Les nouveaux tourteaux de colza
pourraient
être distribués auxpoules pondeuses jusqu’à
des taux de 8 à 9 % sans affecter l’intensité de
ponte
ni lepoids
de l’ceuf. Malheureuse- ment, lesgoûts
depoisson
induits par lasinapine
dès le taux d’utilisation de 5 % freine considérablementl’usage
de ces tourteaux pour lespoules produisant
des oeufs colorés.Le calcul montre
qu’il
n’existe pas de corrélationsigni-
ficative entre les
performances
de croissance et les teneurs de l’aliment en tourteau decolza, qu’il s’agisse
des
performances
mesurées à 3-4 semaines ou aumoment de
l’abattage.
Dans ce dernier cas(figure 3),
si on élimine les deux
plus
mauvaises valeurs dues àun tourteau excessivement cuit
(Lessire
1982 commu-nication
personnelle)
l’ensemble des résultatsparaît
serépartir
defaçon équivalente
depart
et d’autre de la valeur 100(18
résultatssupérieurs
et 21inférieurs).
Malgré
lesimperfections
de ce mode deraisonnement,
dues entre autres raisons à unepondération
différenteentre les auteurs, nous pensons que ces résultats indi-
quent
lapossibilité d’incorporer
de tels colzas dans les aliments de finition à des taux voisins de 20 % et ce sans effetsnégatifs
sur la vitesse de la croissance(Fen-
wick et Curtis 1980, Fenwick
1982).
Lagrande
hétéro-généité
des résultats montrecependant
que certainsparamètres
ne sont pasmaîtrisés,
soit dans l’obtention des tourteaux, soit dans leur utilisation.Le même
type d’analyse
conduit à des conclusions dif- férentes en cequi
concerne la croissance despoulets
les
plus jeunes (0-3
à 4semaines).
Commel’indique
la
figure
2, 31 résultats sur les 44 obtenus suite à l’incor-poration
de tourteau de colza dans l’aliment sont endéfaveur de son utilisation pour des animaux de cet
âge.
A noter
cependant
des résultats favorables aucolza,
telsceux de
Slinger
et al(1978) qui,
au cours de 3expé-
riences consécutives, trouvent de meilleurs résultats avec
20 % de tourteau des variétés lbwer ou
Candle, qu’avec
des aliments témoins à base de
maïs-soja.
Le meilleurniveau de
performances
observé àl’abattage lorsque
letourteau de colza est utilisé durant toute la
période
decroissance tendrait à prouver que le retard
pris
dès lepremier âge
a pu êtrerattrapé
par la suite.Une
expérimentation française récente,
effectuée defaçon
simultanée dans les laboratoires de recherche et dansl’industrie,
sur les tourteaux de la variété Tandem(00),
montre que, même à l’intérieur des variétés pau-vres en
glucosinolates,
il faut segarder
d’étendre desconclusions
générales
à une variétéparticulière.
Eneffet,
sur 16 aliments
composés
testés dans cet essai, 14 ont donné des résultats inférieurs à ceux des alimentstémoins
lorsque
le tourteau de colza était utilisé en subs-titution du tourteau de
soja (N’Guyen
etBougon
1985.figure 1).
Le mode de
présentation
de l’alimentpeut expliquer
certains écarts de
performances
observés entre les ali-ments &dquo;colza&dquo; et les aliments témoins à base de
soja.
Ainsi, Slinger
et al(1978)
font remarquer que, donnéssous forme de
farine,
les aliments renfermant les col-zas Tower et Candle n’induisent pas une croissance
signi-
ficativement différente de celle des témoins.
Ceci n’est
plus
vrailorsque
les aliments sontgranulés
à la vapeur
puis
distribués sous forme de miettes. Avec cetteprésentation,
tous les lots recevant du tourteau decolza manifestent des croissances inférieures à celles des lots recevant l’aliment
témoin,
la différencepouvant
même atteindre le seuil de
signification.
Uneanalyse
des résultats deHuyghebaert
et de Groote(1983)
montreune tendance
analogue,
bien que moinsaccusée,
à la suite d’unesimple granulation
à la vapeur au diamètre de 2,4 mm(tableau 1).
Dans les essais de
Slinger
et al(1978),
l’amélioration de croissance à 28jours d’âge, apportée
par la granu- lationelle-même,
est en moyennesupérieure
d’environ9 % dans les lots témoins par
rapport
à ceux recevant du colza. Selon les résultats deHuyghebaert
et de Groote(1983)
obtenus sur despoulets
de 20jours,
cette diffé-rence est de 3 à 7 % suivant la variété de colza utilisée.
A 42 ou 49
jours d’âge,
l’écart observéaprès granula-
tion entre lots témoins et lots colza
demeure,
mais defaçon
moins accusée. Ilpeut
être chiffré entre 5 et 9 %ou entre 0,5 et 3 % pour les deux
équipes
de chercheursrespectivement.
C’est
probablement
dans cet effet de lagranulation
queprend naissance,
du moins enpartie,
la différence obser- vée entre les résultats obtenus enlaboratoires,
leplus
souvent avec des aliments en
farine,
et ceux observés dans l’industrie où les aliments sonttoujours
distribuéssous forme de
granulés.
2 / Utilisation du tourteau de colza dans l’alimentation de la poulette
en croissance
La
possibilité
d’utiliser le tourteau de colza dans l’ali- mentation despoulettes,
sans incidence sur laproduc-
tion ultérieure
d’oeufs,
estgénéralement
reconnue(Sum-
mers et
al 1969,
March etal 1975,
Hulan et Proudfoot 1980, Küskinen 1983c, Proudfoot etal1983).
Les résul-tats des
équipes
deMarch,
Proudfoot et Kiiskinen sontréunis dans le tableau 2. March et
al,
utilisant 17 % % de tourteau dans l’aliment despoulettes,
ne trouventd’effet adverse ni sur le taux de
ponte
ni sur la taille de l’œuf. Les résultats de Proudfoot et al concernant despoulettes reproductrices
&dquo;chair&dquo; et seulement 5 % de tourteau sontanalogues.
Avec des taux de colza de 5à 15 %, Küskinen ne relève
également
aucune incidencesur l’intensité de
ponte,
mais met en évidence une baissesignificative
dupoids
de l’oeufproche
de 1 %. Celle-cipeut
êtrerapprochée
de la réduction depoids corporel
d’environ 40 grammes
qui
est observée àl’âge
de 18semaines
après
utilisation de tauxd’incorporation
decolza aussi faibles que 7,5 % de 0 à 6
semaines, puis
5 %
jusqu’à l’âge
de 18 semaines. Les résultats de Sum-mers et al
(1969),
obtenus avec des taux de colza(d’ori- gine
nonprécisée)
variant de 5 à 15 %, montrentéga-
lement une chute de 50 à 70 grammes du
poids
corpo- rel depoulettes Leghorn âgées
de 22 semaines. La mor-talité des
poulettes
a par ailleurs tendance à progres- ser, mais defaçon
nonsignificative, lorsque
le taux d’uti-lisation du tourteau de colza s’élève
(Kiiskinen 1983c) .
Cette tendance est retrouvée dans les résultats de March et al où l’on
peut
observer que l’introduction dans l’ali-ment d’un tourteau de colza
d’origine
nonprécisé
aug-mente la mortalité d’environ 1 %.
Il semble donc que l’utilisation du tourteau de colza 00 dans l’alimentation des futures
poules pondeuses
soittout à fait
envisageable
mais doive encore fairel’objet
Le tourteau
de colza peut être incorporé
dans l’aliment de la poulette
en
croissance, jusgu’à
un taux
de
10 %.Au-delà de 8
%de
tourteaude colza
00dans l’aliment de la
poule pondeuse, le poids de l’œuf et l’intensité de ponte diminuent.
d’une certaine
prudence. Jusqu’aux âges
de 18 à 23 semaines, des taux de 5 à 10 %paraissent
utilisables dans les cas où lepoids
de l’œuf ne constitue pas unparamètre économique critique.
Il faut enfin remarquer que les donnéesexpérimentales disponibles
sont encorepeu nombreuses et
qu’elles
concernent essentiellement lespoules
à oeufs blancs alors que certainsgénotypes
sont
plus
sensibles au tourteau de colza que d’autres(Proudfoot
et al1983).
3 / Utilisation du tourteau de colza dans l’alimentation de la poule pondeuse
3.
1
/ Effets
surl’intensité de ponte
et
le poids de l’aeuf
Tous les auteurs s’accordent à reconnaître que l’utili- sation de tourteau de colza de
type
ancien(à
fort tauxen
glucosinolates)
dans l’alimentation despoules
pon- deusespeut
entraîner une baisse deproduction,
unediminution du
poids
de l’oeuf et uneaugmentation
de lamortalité, plus
ou moins évidentes selon la souchede
poules,
la variété et le taux de colza utilisés.Cepen- dant,
ces différents travaux,pris individuellement, apportent
peu deprécisions
sur l’existence d’un tauxd’incorporation
de tourteau de colza au-dessousduquel
l’obtention de bonnes
performances pourrait
être garan- tie parrapport
à un lot de référence recevant un aliment à base de tourteau desoja.
Nous avons
regroupé
dans lesfigures
4 et 5, les résul-tats relatifs à l’intensité de
ponte
et aupoids
de l’oeufpubliés
parJackson (1969), Marangos
et Hill(1974),
Blair et al
(1975),
March et al(1975
et1978), Vogt
etTorges (1976),
Grandhi et al(1977), Slinger
et al(1978
et
1980),
Clandinin(1979),
Clandinin etal(1980),
Ibra-him et Hill
(1980),
Kiiskinen(1983
a etc).
Les don-nées relatives à l’utilisation des tourteaux de colza de
type
ancien(hautes
ou moyennes teneurs englucosi- nolates,
avec ou sans acideérucique)
y sontséparées
de celles relatives aux tourteaux des nouveaux colzas
(sans
acideérucique,
à basses teneurs englucosinola-
tes et à basse teneur en cellulose en ce
qui
concerneCandle) .
Avec les colzas de
type ancien,
la diminution de laproduction d’oeufs, lorsque
le tauxd’incorporation
dutourteau de colza
augmente,
est nette(R
= - 0,50,P <
0,01).
La droite derégression
liant l’intensité deponte
au tauxd’incorporation
du colza dans l’alimentcoupe l’axe des abscisses au taux de 5 %
qui apparaît
ainsi être le taux
théorique
à ne pasdépasser
pour le maintien desperformances
deponte.
Le peu de résul-tats
disponibles
pour des taux de colza inférieurs à 5 % nepermet cependant
pas de considérer commeprécise
la valeur ainsi estimée.
Plus intéressants sont les résultats relatifs aux tour- teaux des nouveaux
colzas,
essentiellement 1bwer, dont l’introduction dans l’alimentdéprime
aussi l’intensité deponte,
mais defaçon
moins nette(R
= - 0,34,P <
0,05).
La droite derégression
calculée dans ce casparticulier
coupe l’axe des abscisses pour un taux de colza d’environ 8 %auquel
il semblepossible
d’accor-der crédit du fait de la
répartition
des résultatsdisponi-
bles. La droite de
régression
reliant lepoids
de l’œufautaux de tourteau, calculée pour ces nouveaux
colzas,
donne un taux maximum d’utilisation du même ordre : environ 9 %(figure 5).
Ilapparaît
nettement sur ce gra-phique,
que lecolza,
d’une manièregénérale, déprime
de
façon
trèssignificative
lepoids
de l’oeuf(R
= - 0,73et R = - 0,55 pour les colzas de
type
ancien et nou-veau, avec des seuils de
signification
de 0,0005 et 0,001respectivement)
mêmelorsqu’il s’agit
de colzas à faibleteneur en
glucosinolates.
Ces valeurs de 8 et 9 % sont
légèrement
inférieuresau taux d’utilisation de 10 % recommandé par Clandi- nin
(1979)
pour les colzas canadiens à faibles teneurs englucosinolates
et très inférieures aux taux d’utilisa- tion de 10 à 15 % recommandés pour la variété Candle(Slinger
et al 1978 et1980,
Clandinin etal 1980,
But-ler et
al 1982,
Clandinin et Robblee1983). Cependant,
cette dernière
variété,
de par ses faibles taux en acideérucique, glucosinolates
etcellulose,
mérite d’être con-sidérée comme
particulière.
Ces résultatssoulignent
doncqu’il
n’estplus possible
de considérer les différentes variétésprésentes
sur le marché commeéquivalentes
car les
possibilités
d’utilisation d’une variété sont fonc- tion de sescaractéristiques
propres.3.
2 / Effets
surles caractéristiques organoleptiques de l’ceuf
La mise en
évidence,
au cours des dernièresannées,
d’oeufsayant
un mauvaisgoût après
utilisation de tour- teau de colza dans l’alimentation despoules pondeu-
ses, a encore
compliqué
leproblème.
Cette anomalie aune
composante génétique importante. Seules,
les sou-ches de
poules
à oeufs brunsdéveloppent
en effet ungoût
depoisson
ou de crabelorsqu’elles
sont nourriesavec du colza. Les
poules
à oeufsblancs,
sauf excep- tion(Butler
etal 1984),
neprésentent
pas ce défaut.Ces
goûts
ou odeurs anormaux sont dus à l’accumula- tion dans l’oeuf detriméthylamine provenant
pour l’essentiel du catabolisme de lasinapine présente
dansle tourteau de colza. L’accumulation de
triméthylamine
dans l’oeuf résulte de sa non-destruction dans le foie du fait de l’absence d’une enzyme ou de son inhibition
spé- cifique
soit par lestanins,
soit surtout par un dérivé desglucosinolates,
lagoitrine (Fenwick 1982).
Dans cer-taines souches à œufs
bruns,
40 à 60 % despoules
peu- ventprésenter
des oeufs de mauvaisequalité
dès le tauxd’incorporation
de 5 %(Blair
etal 1975) .
La variétéCandle, malgré
son faible taux deglucosinolates,
sem-ble
présenter
les mêmes inconvénients(Fenwick
et Curtis1980).
Ceciexplique
que, dans les pays où dominent lespoules
à œufs colorés(cas
de laFrance),
les fabri-quants
d’aliments tendent à s’abstenir de toute incor-poration
de tourteau de colza dans l’alimentation despoules pondeuses
ou à ne l’utiliserqu’à
de très faibles taux.Conclusion
Excepté
le cas despoulettes
avant l’entrée enponte,
pourlesquelles
des tauxd’incorporation
de 10 % sontenvisageables,
l’utilisation du tourteau de colza n’est pas totalementmaîtrisée,
même avec les variétés nouvelles pauvres en acideérucique
etglucosinolates.
Son utili-sation dans les aliments de
poules
à œufs colorés nepeut
être quemarginale
du fait de laprésence
de sina-pine qui,
suite à une transformation entriméthylamine,
confère à l’oeuf un
goût
anormal depoisson. Lemploi
du tourteau de colza dans les aliments pour
poulets
estégalement
rendu difficile par le fait que les résultatsexpé-
rimentaux obtenus
présentent
souvent unegrande
hété-rogénéité.
Celle-ci est attribuable à des différences entrevariétés,
mêmeparmi
celles pauvres englucosinolates,
et vraisemblablement à
l’hétérogénéité
des traitementstechnologiques
de lagraine.
Le besoin de nouveauxessais se fait donc encore sentir
malgré
la sommeimpor-
tante de travaux
déjà
effectués. Besoin encore accru par l’éventualité d’une utilisation de lagraine
entière ou detourteau obtenu à
partir
degraines dépefficulées.
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B.
REMOND, J. ROBELIN,
Y. CHILLIARD.Estimation of lipid
content inBlack-Pied dairy
cowswith body condition
score
method.
Body
condition score of 49 adultdairy
cows of the Black-Piedtype, lactating
ordry,
has been evaluated in 0-5scale, by
1 or 2assessors, after observation or observation and
handling.
Afterslaughtering,
thebody composition
of the cows was measured or estimated.Change
of 1 unit in condition score wasaccompanied by
variations of 3,9points
% in thepercentage
oflipids
in theliveweight,
of 35kg
in theliveweight,
of 28kg
in thebody lipids.
Scores of the 2 assessors werestrongly
correlated(r
≥0.96).
Scores after observation and scores after observation and
handling
were alsohighly
correlated(r
=0.97).
REMOND B., ROBELIN
J.,
CHILLIARD Y., 1988. Estimation de la teneur enlipides
des vaches laitières Pie-Noires par la méthode de n otration de l’étatd’engraissement.
INRA Prod. Anim., 1(2),
111-114.G. RENAND.
Genetic variability of muscle growth and consequences
on meatquality of cattle.
Among
beeftraits,
musclegrowth capacity
is the main selectionobjective
to increase beefproduction efficiency
for thebreeder,
the fattener and the butcher. For that purpose,
specialized
beef breeds can be used for theirhigh growth
rate and lean content.Owing
to the
large
within breedgenetic variability (high heritability coefficients),
musclegrowth
can also beimproved by
selection aslong
as
body composition
iscorrectly
estimated.Only
beef retailer and consumer are interested inimprovement
of meatquality.
Therefore this latter is notincluded,
up to now, ingenetic
beefimprovement
programs. Breedcomparisons
or within breedheritability
estimatesenlight
on asignificant genetic variability
of meat
quality,
butclearly
lower than for musclegrowth. Among
the differentquality traits,
those related with tenderness show thehigher genetic variability.
Between breeds or within breed estimates of
genetic relationships
between meatquality
and musclegrowth
are not clearenough
to
expect
anychange
in tenderness whenselecting
forhigh
musclegrowth.
RENAND G., 1988. Variabilité
génétique
de la croissance musculaire etconséquences
sur lesqualités
de la viande chez les bovins.INRA Prod.
Anim.,
1(2),
115-121.L. LACASSAGNE.
Rapeseed meal
as asubstitute for soybean meal
inpoultry diets.
When low
glucosinolate rapeseed
meal is introduced into broiler starter(0-3 weeks)
diets at 5-20 %levels, growth
rate is reducedin three out of four trials. This response is increased when
pelleting
diets. Broilers of more than 3 weeks of age, appear to toleratedietary
levels ofrapeseed
meal up to 20 % but theirperformances
areheterogenous.
Growing pullets (0-18 weeks)
appear to be able tosupport
up to 10 % ofrapeseed
meal in diets. However, even at theselevels,
it has been
reported slight
decreases insubsequent
eggweight
andslight
increases inmortality.
Rapeseed
meals from new varieties can be used forfeeding laying
hens without adverse effects onlaying
rate or eggweight (up
to 8 or 9 %
incorporation). Unfortunately,
for brown egglaying hens,
theproblem
of eggtainting
inducedby sinapine
limits to amuch lower
percentage
theincorporation
ofrapeseed
meal into feeds.LACASSAGNE L., 1988. Alimentation des volailles : substituts au tourteau de
soja.
2. Le tourteau de colza. INRA Prod.Anim.,
1(2),
123-128.B.
LECLERCQ,
H.de
CARVILLE.Finishers for muscovy duckling : effect of crude protein
content ongrowth per-
formance and
carcassquality.
Effects of
dietary protein
have been studiedduring
thefinishing period (56
to 84days
ofage)
in male muscovyducklings.
Satisfac-tory growth performances
were observed withdietary protein
concentration about 145g/kg
feed. Protein content up to 170g/kg
tended to enhance
lightly growth
rate with anefficiency
of 0.55 gweight gain (56-84 days)
per gprotein ingested. Dietary protein
exhibited no effect on
fattening
and onyields
of edibleparts (breast, tights).
LECLERCQ
B., DE CARVILLE H., 1988. Aliments de finition du canard de Barbarie : effets de leurs teneurs enprotéines
brutes surles
performances
et laqualité
de carcasse. INRA Prod.Anim.,
1(2),
129-131.M. BONNEAU. Meat
production from
entiremale pigs : performances,
meatquality and possible solutions
tothe boar taint problem.
Early
castration of malepigs
induce dramaticchanges
in the metabolism of the animals.Lipid deposition
andadipose
tissuegrowth
are enhanced whereas
protein deposition
and musclegrowth
are reduced. Entire malepigs
exhibitmarkedly improved
feedefficiency
and carcass
composition.
Meat from entire males differsslightly
for chemicalcomposition
ascompared
to castrates. The more in- saturated fat in boars may be aproblem
for someprocessed products.
However, boar taint is the mostimportant
drawback of entiremale meat. Boar taint is
mainly
due to the presence of skatole andandrostenone, exhibiting
fecal andurinary
odourrespectively.
The
respective
contribution of eachcompound
to boar taint is stillpoorly
understood.Tainted meat may be used for
processing.
There is noentirely satisfactory
method forsorting
tainted meats on theslaughter
lines.A
preliminary screening
ispossible, using
the measurementof Cowper’s gland development.
In someparticular
cases, such a screen-ing might
enable an extension of boar meatproduction.
At thepresent
time there is no way ofproducing
boars that could be certifiedas taint-free. Genetic and
immunology
offerpromissing
ways ofgetting
rid of the boar taintproblem :
further research is needed for anadaptation
of these methods from thelaboratory
scale to the world ofproduction.
BONNEAU M., 1988. Intérêt et limites de la
production
de viandes de porc male entier. INRAProd. Anim.,
1(2),
133-140.J.Y.
DOURMAD.Voluntary feed intake in the lactating
sow :factors of variation.
Voluntary
feed intake in thelactating
sow is often too low tosatify
thehight
nutritionnalneeds,
thishaving
adverse effects on thefollowing reproductive performances.
Review of the litterature shows thatdaily
feedconsumption during
lactation is affectedby
dif-ferent factors
including :
lactationstage, parity number, genotype,
size of thelitter,
energy andprotein
content of thediet, temperature
of thefarrowing
house and pregnancyfeeding
level. Whenpossible
the effects of these different factors have beenquantified.
Someanimals look
particulary
sensitive to low feed intakeproblems,
forexample gilts farrowing
in summer andhaving
received a liberalfeeding during previous
pregnancy.DOURMAD
J.Y.,
1988.Ingestion spontanée
d’aliment chez la truie en lactation : de nombreux facteurs de variation. INRA Prod.Anim.,
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