• Aucun résultat trouvé

Bitcoin : une monnaie dématérialisée

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Bitcoin : une monnaie dématérialisée"

Copied!
3
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: hal-02291296

https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-02291296

Submitted on 18 Sep 2019

HAL

is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire

HAL, est

destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Bitcoin : une monnaie dématérialisée

Pascal Lafourcade, Jean-Guillaume Dumas

To cite this version:

Pascal Lafourcade, Jean-Guillaume Dumas. Bitcoin : une monnaie dématérialisée. Les Big Data à

découvert, CNRS Editions, 2017. �hal-02291296�

(2)

Bitcoin : une monnaie dématérialisée

Jean-Guillaume Dumas, Pascal Lafourcade, Patrick Redon 18 septembre 2019

Bitcoin (BTC) est une crypto-monnaie inventée par Satoshi Nakamoto en 20081. En 2016 plus de 100 000 transactions sont effectuées par jour2. Son originalité est que les transactions sont validées de manière totalement distribué entre les différents utlisateurs.

1 Principe

Bitcoin est une monnaie décentralisée utilisant des mécanismes cryptographiques. La particularité de cette monnaie est qu’elle ne nécessite pas de banque centrale pour émettre la monnaie ni pour gérer les transactions. Ainsi Bitcoin repose sur certains de ses membres, appelés mineurs, pour assurer la création de monnaie et la validation des transactions effectuées. Par construction, il n’y aura au maximum que 21 millions de bitcoins émis, et environ la moitié est en circulation à ce jour. La génération de nouveaux bitcoins et la validation de transactions reposent sur le concept de preuve de travail, ou minage, par analogie aux chercheurs d’or travaillant dans les mines. Ainsi pour valider les transactions courantes, il faut avoir résolu un calcul difficile : l’utilisateur qui réussit à faire ce travail est récompensé en bitcoins nouvellement créés.

La sécurité de ce système repose sur une architecture à clef publique : chaque utilisateur possède une clef publique (connue de tous) et une clef secréte (connue uniquement de son propriétaire). Ces clefs permettent à chaque utilisateur de signer électroniquement des transactions mais aussi à tout un chacun de pouvoir vérifier la validité de ces signatures.

2 Transactions

Chaque utilisateur possède un ou plusieurs compte(s) Bitcoin. Chaque compte correspond à une clef publique et contient des Bitcoins obtenus, soit lors de transactions avec d’autres utilisateurs, soit comme récompenses de minage. Pour dépenser des Bitcoins, il faut que l’utilisateur possède suffisamment de Bitcoins.

Ensuite, l’intégratilité du contenu des pièces utilisées lors d’une transaction en Bitcoins doivent être utlisées.

Ainsi, supposons qu’Alice possède dans son portefeuille 1, 2, 4, et 8 Bitcoins et qu’elle souhaite transférer 5,5 Bitcoins à Bob. Elle peut utiliser, comme indiqué dans la Figure 1, ses deux “pièces” de 4 et 2 Bitcoins afin de transferer 5,5 Bitcoins à Bob et 0,5 Bitcoin à elle-même.

Dans la Figure 1, Alice souhaite faire une transaction de 12345 satoshis pour Bob3. Pour cela elle signe avec sa clef secrète l’empreinte de cette transaction et de toutes les précédentes transactions au monde.

Pour que cette transaction soit valide et afin d’éviter la toute double dépense, il faut attendre que 6 blocs soient validés par des mineurs, ce qui correspond à environs une heure. Pour valider un bloc de nouvelles transactions, un mineur doit résoudre un objectif de hachage de la block chain. C’est-à-dire trouver une valeur aléatoire qui produira une empreinte commençant par un zéro de plus que le précédent objectif de hachage (ce qui demande une grande puissance de calcul). À l’heure actuelle l’objectif de hachage commence par plus de de 16∗18 zéros4.

1. Un pseudonyme : https ://bitcoin.org/bitcoin.pdf 2. https://blockchain.info/fr/charts/n-transactions

3. 1 Bitcoin vaut cent millions de satoshis, la plus petite division d’un Bitcoin

4. Valeur du haché en hexadécimal 0000000000000000037c4e9cc0b402cf92c20626eaf1ab67f a3478f c8134bf52

1

(3)

+ 5,5 1

4

0,5 2

8

12345 Satoshis Bob Clef publique

Précédent bloc de transactions

Signature

Nouvelle transaction

Clef privée d’Alice

Fonction

hachage de

Figure1 – Fonctionnement d’une transaction en Bitcoins, à gauche un portefeuille, à droite une partie de la chaîne.

3 Anonymat

Le modèle bancaire traditionnel garantit un certain degré d’anonymat en limitant l’accès aux informa- tions de transactions aux seules parties intervenant dans la transaction et à leurs banques respectives. Au contraire, le modèle Bitcoin révèle publiquement toutes les transactions passées. Toutefois, une forme dif- férente d’anonymat est préservée puisque l’identité des possesseurs des clefs publiques n’est pas nécessaire, seule une preuve de possession de la clef privée associée (la signature électronique de la transaction) est demandée. Le monde entier peut voir qu’un montant est transféré d’une clef publique à une autre, mais sans lien avec des personnes physiques ou morales. Cela ressemble au niveau d’information révélé par les bourses, quand les dates et tailles d’échanges individuels sont rendues publiques (le carnet d’ordres), mais sans révéler quelles étaient les parties impliquées.

Toutefois, pour Bitcoin, toutes les transactions d’une clef donnée sont liées, donc au moment où une personne entre ou sort du système Bitcoin (par exemple par un échange avec une autre monnaie) l’anonymat doit être levé, au moins auprès de l’organisme d’échange, et l’ensemble des transactions associées à cette clef peut alors être tracé.

4 Bitcoin un système monétaire

Le minage décentralisé, dans lequel n’importe quel agent économique peut créer un Bitcoin, et la circula- tion décentralisée du Bitcoin sur Internet, dans laquelle aucun acteur ne prélève de commission, a l’apparence du libéralisme économique. En réalité, le danger est que la décroissance des rendements implique que les fermes de minage doivent se concentrer afin de rester rentables. À partir du moment où quelques entités privées détiennent une majorité du marché de la certification des transactions en Bitcoin, elles détiennent en pratique la capacité d’émission monétaire et l’aspect distribué est perdu.

Références

[DLR15] Jean-Guillaume Dumas, Pascal Lafourcade, and Patrick Redon. Architectures PKI et communica- tions sécurisées. Dunod, 2015.

2

Références

Documents relatifs

La raison n’est pas parce ce qu’il est un instrument dématérialisé, mais parce qu’il s’agit d’une monnaie privée détachée de la notion de bien public et déconnectée de

By recording the unique identifier of each legitimate copy of a work on the Bitcoin blockchain, the copy can become forever associated with a particular Bitcoin transaction—even if

La réponse qu’apporte le bitcoin se fait en deux temps : la seule façon de valider le fonctionnement et la circulation d’une telle monnaie consiste à tracer toutes les

Pour être plus précis, moins que le bitcoin lui-même, dans quelle mesure l’échange d’une monnaie ayant cours légal contre une monnaie virtuelle comme le bitcoin peut-il

– Script (includes the Bitcoin address of the recipient of the output (hash of its public key).. Examples

The Bitcoin Revolution Technical context Bitcoin in Details

Dodd observe chez les partisans de Bitcoin une contradiction fondamentale entre d’une part le culte de la technologie en remplacement de la dimension fiduciaire

Considérant l’importance de la monnaie dans le cadre du combat pour les idées libérales (I), et le relatif échec du mouvement libéral au xx e   siècle sur la préservation