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Effet perturbateur endocrinien de l’apigénine chez le rat femelle immature

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Academic year: 2021

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HAL Id: hal-02833937

https://hal.inrae.fr/hal-02833937

Submitted on 7 Jun 2020

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Effet perturbateur endocrinien de l’apigénine chez le rat femelle immature

Thomas Stroheker, Angeline Gradolatto, Marie-France Pinnert, Caroline Teyssier, Marie-Christine Chagnon, Marie-Chantal Canivenc Lavier

To cite this version:

Thomas Stroheker, Angeline Gradolatto, Marie-France Pinnert, Caroline Teyssier, Marie-Christine Chagnon, et al.. Effet perturbateur endocrinien de l’apigénine chez le rat femelle immature. 21e forum de cancérologie, Jun 2001, Paris, France. 1 p. �hal-02833937�

(2)

T. Stroheker, A. Gradolatto, M-F. Pinnert, C. Teyssier, M-C. Chagnon, et M-C. Canivenc-Lavier UMR 0938 de Toxicologie Alimentaire, INRA/ENSBANA

17 rue Sully, BP 86510 - 21065 DIJON cedex

EFFET PERTURBATEUR ENDOCRINIEN DE L’APIGENINE CHEZ LE RAT FEMELLE IMMATURE

Conditions expérimentales:

Utérotrophie et cornification vaginale: Rats Wistar femelles de 21 jours (animalerie EOPS) avec régime AO4C et eau ad libitum. Traitement par gavages dans l’huile de maïs (5 ml/kg) du 22ème au 25ème jour.

Méthodes utilisées:

In vivo: Mesure du rapport entre le poids de l’utérus sec et le poids corporel, test de cornification vaginale sur frottis (Allen et Doisy, 1923) et observation de l’ouverture vaginale.

In vitro: les réactions de métabolisme de phase I ont été réalisées par incubation de l ’apigénine avec des microsomes induits par aroclor. Après précipitation des protéines, les métabolites obtenus sont séparés par HPLC et identifiés par HPLC (comparaison des temps de rétentions et des spectres d ’absorption par rapport aux standards) et par Spectrométrie de Masse.

R ESULTATS- D ISCUSSION

In vitro

Figure 4 :Métabolites hydroxylés issus du métabolisme de phase I de l’apigénine. L’isoforme A1 des cytochromes P450 semble être l ’enzyme le plus impliqué dans cette réaction. Le métabolite le plus important semble être la lutéoline. Km est exprimé en µM et Vmax est exprimé en µM/mg de protéine/min.

Km = 0,014 Vmax = 0,085

Km = 0,032 Vmax = 0,06

Km = 0,022 Vmax = 2,92

O HO

OH

HO

OH O

O

OH

OH HO

O

OH

O HO

OH

OH O

O HO

OH OH

OH O

Apigénine Scutellaréine Iso-scutellaréine Lutéoline

CYP 1 A

In vivo

L’apigénine semble avoir un effet œstrogénique significatif, tant au niveau de l’utérotrophie que de la cornification vaginale, lorsqu’elle est administrée avec de l’œstradiol à des rats femelles immatures. Cet effet (plus important que la co-administration d’œstradiol et de génistéine, phytœstrogène de référence) est donc à prendre en compte, particulièrement dans le cadre d’hormono-thérapies (contraceptions orales et traitements post-ménoposaux).

Cet effet peut être expliqué soit par l’apigénine elle-même, soit par ses métabolites hydroxylés. La lutéoline et la scutellaréine sont connues pour avoir des effets bénéfiques sur la santé, et la lutéoline est connue comme étant potentiellement œstrogèno-mimétique (Hiremath et coll., 2000).

Ouverture vaginale Cornification vaginale

0%

25%

50%

75%

100%

Te API GEN

pourcentage de cellules cornifes

molécule seule

avec oestradiol (45µg/kg)

Poids uterus sec relatif

*

*

0%

100%

200%

300%

400%

Te API GEN

Molécules

pourcentage du témoin

molécule seule

avec oestradiol (45µg/kg)

Molécules Ouverture vaginale

Apigénine 0 %

Génistéine 100 %

Oestradiol 100 %

Figure 1 : Effet de l ’apigénine et de la génistéine (100mg/kg/j) avec ou sans œstradiol (45µg/kg/j) sur le poids de l ’utérus sec. Les astérisques indiquent les valeurs significativement différentes du témoin (P<0,05; test de Dunnett).

Figure 2 : Effet de l ’apigénine et de la génistéine (100mg/kg/j) avec ou sans œstradiol (45µg/kg/j) sur le pourcentage de cellules cornifiées présentes dans les frottis vaginaux.

Figure 3 : Action de l ’apigénine, de la génistéine (100mg/kg/j) et de l ’oestradiol (45µg/kg/j) sur le pourcentage d ’ouverture vaginale précoce (n=4).

R EFERENCES

L’apigénine (5,7,4 ’-hydroxyflavone) est souvent étudiée pour ses propriétés chimiopréventives en cancérogenèse (Suschetet et coll., 1996).

Elle est présente dans de nombreux aliments (céleri, miel, germes de blé...) et de nombreuses plantes aromatiques (romarin, persil…).

Concernant ces dernières, plusieurs travaux font état d ’effets de type hormonaux (diminution de le fertilité, avortement, effets galactogènes...). In vitro, l’apigénine exerce des effets comparables à ceux de la génistéine, un phytœstrogène de référence. Dans ce travail, nous avons comparé in vivo l ’effet de l ’apigénine à celui de la génistéine chez le rat femelle immature et nous avons tenté d ’en élucider les mécanismes sous-jascents.

O HO

OH

OH O

La génistéine semble être plus œstrogénique que l ’apigénine. Cependant, bien que l ’apigénine n ’entraîne aucune augmentation du poids de l ’utérus, elle provoque une cornification des cellules de l ’épithélium vaginal, caractère plus sensible que l ’utérotrophie (Zacharewski, 1998). En outre, la co-administration d ’apigénine et d ’œstradiol induit une utérotrophie et une cornification vaginale fortement supérieures à celles obtenues avec l ’œstradiol seul, et supérieures à celles obtenues lors de la co- administration de génistéine et d’œstradiol.

• L’apigénine semble métabolisée par l’isoforme 1A1 des cytochromes P450 en trois métabolites hydroxylés: la scutellaréine, l ’iso-scutellaréine et la lutéoline.

I NTRODUCTION

M ETHODES

C ONCLUSION

Suschetet M , Siess M-H, Le Bon A-M, Canivenc-Lavier M-C . (1998). Polyphenols. 87, 165-204.

Allen, E. and Doisy, E. A. (1923). Journal of American Medicine Association. 81, 819-821.

Zacharewski, T. (1998). Environmental. Health Perspectives. 106(2), 577-582.

Hiremath, S.P., Badami, S., Hunasagatta, S.K., Patil, S.B. (2000). European Journal of Pharmacology. 391, 193-197.

Références

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