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Note de laboratoire. Quelques remarques sur les mesures de viscosité

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Academic year: 2022

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HAL Id: jpa-00205206

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00205206

Submitted on 1 Jan 1925

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Note de laboratoire. Quelques remarques sur les mesures de viscosité

J. Duclaux, J. Errera

To cite this version:

J. Duclaux, J. Errera. Note de laboratoire. Quelques remarques sur les mesures de viscosité. J. Phys.

Radium, 1925, 6 (6), pp.202-204. �10.1051/jphysrad:0192500606020200�. �jpa-00205206�

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NOTE DE LABORATOIRE.

QUELQUES REMARQUES SUR LES MESURES DE VISCOSITÉ

Par MM. J. DUCLAUX et J. ERRERA,

Université de Bruxelles, Faculté des Sciences appliquées.

Sommaire. 2014 Le viscomètre d’Ostwald, dans les conditions dans lesquelles on l’emploie d’habitude, conduit, pour les liquides très peu visqueux, à des nombres erronés.

Description d’un appareil dans lequel le capillaire est remplacé par une pàte céramique

poreuse qui permet des mesures précises dans un temps beaucoup plus court.

La méthode la plus généralement suivie (principalement par les chimistes et les biolo-

gistes) pour la mesure de la viscosité des liquides non rigides repose sur l’emploi du visco-

mètre d’Ostwald. Cet appareil très simple donne des résultats suffisants pour les mesures

comparatives sur les liquides peu fluides (tels que l’eau et les solutions aqueuses).

Par contre, il se prête mal aux mesures sur les liquides très fluides, tels que les hydro-

carbures ou l’éther. En effet, son emploi repose sur l’application de la formule de Poiseuille Or on sait que cette formule n’est exacte que si l’écoulement est très lent, sinon les

mesures doivent subir une correction dite de force vive. En pratique, avec les viscomètres du type courant il ne faut pas descendre au-dessous d’une durée d’écoulement de

quinze minutes pour l’éther, ce qui entraînerait une durée d’écoulement inacceptable pour

un liquide 17 fois plus visqueux, tel l’alcool isoamylique.

Ajoutons qu’avec les tubes très fins, le nettoyage est difficile et que la moindre pous- sière invisible s’arrêtant dans le capillaire fausse les mesures et que, pour certains liquides ayant une tension superficielle élevée (par exemple, l’eau) les mesures ne sont pas possibles

si le capillaire est trop fin, par suite de la montée du liquide dans le tube qui ne se

vide pas complètement. Pour s’affranchir de ces ennuis, beaucoup d’expérimentateurs emploient des tubes assez gros pour que la durée d’écoulement pour l’éther tombe à ~O ou 40 secondes. Les nombres obtenus sont alors grossièrement inexacts (jusqu’à 20 pour 100).

Nous attirons une fois de plus, après tant d’autres 1’), l’attention sur ces erreurs que l’on continue de tous côtés à commettre et qui encombrent les recueils de constantes de chiffres sans valeur.

En réalité, la véritable solution de toutes ces difficultés consiste à employer un visco-

mètre comprenant un grand nombre de tubes capillaires fonctionnant en parallèle. Si on remplace un tube unique par 10 000 tubes de diamètre dix fois plus petit et cent fois plus courts, la durée de passage d’un même volume de liquide sous la même pression est divisée

par 100. En même temps, l’obstruction d’un ou de plusieurs tubes est sans importance.

L’appareil peut servir pour des durées d’écoulement variant de 20 à 200 secondes sans que la précision ni la commodité en souffrent; et comme il est possible d’augmenter la pression,

le mème appareil peut servir pour des viscosités variant entre 1 et 30 au moins.

On peut réaliser un système équivalent à un tel faisceau de tubes en employant une bougie de terre poreuse telle que celles que l’on emploie pour la stérilisation des liquides. Le

mouvement des liquides au travers des terres poreuses a déjà été étudié notamment par E. Duclaux (2) et J. Brunhes (3) et le sens général des résultats est que, bien que la forme (t) Voir entre autres : FR. MXP.Tlri, Bull. Soc. Chim. Belg., t. 34 (i925) p. 81 se trouve une bibliogra- phie complète.

(2) Annales de Chimie et de Physique, 41 série, t. 25 p. 4~2.

(J) 7hése, présentée à la Faculté de Toulouse (1881).

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:0192500606020200

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203

des pores soit bien loin d’être cylindrique, l’écoulement suit encore les lois de Poiseuille en ce qui concerne 1 influence de la pression et de la viscosité du liquide. Nous avons pu con-

firmer ces résultats avec une précision plus grande.

Il Les obtenus avec le mêJlte liquide sont constants.

-

Par exemple, pour une

bougie Chamberland n° 5 ter, pàte 5, les durées d’écoulement trouvées pour un volume d’éther sous une pression de 20 millimètres d’eau environ sont de : 10 m 39 s 2/5, etpour une

autre mesure, 10 m 38 s 4/?S. La bougie ensuite a servi à mesurer la viscosité de l’alcool

amylique. Ensuite, elle a resservi pour l’éther et nous avons retrouvé 2 fois de suite une

durée d’écoulement de 10 m 39 s.

2° La durée décotileineiit est inversement proportionneLle à la pres$ion.

-

Nous avons

fait varier la pression et vérifié que le produit du temps d’écoulement par la pression était

bien constant. Il y a un certain seuil de pression qui doit être dépassé (nous reviendrons sur ce point dans un travail ultérieur) mais, au-dessus de cette pression minimum, les variations

sont négligeables.

31 Avec les liquides organiques neutres suivants, la durée d’écoulement est proportion-

nelle à la viscosité relativement à l’éther (1). Les liquides employés ont été redistillés: la

purification n’a pas été poussée plus loin, le but de cette note étant d’exposer une technique de mesure et non d’établir des constantes.’

Rapport dit temps d’écoulement du liquide à celui de

A la fin de la série, la viscosité de l’acétone a été mesurée à nouveau et le temps de

passage était le même qu’au début.

(1) D’après Grenet [Fillpes à pâtes poreuses, Bull. Soc. d’Encouragement, (191f)J le diamètre des tubes

de la bougie poreuse est de l’ordre du millième de millimètre. Nous avons pu montrer [Revue générale des

Colloïdes, que la loi se vérifie encore pour des tubes encore !~0 fois plus fins.

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Le diamètre du capillaire du viscomètre n° 1 était environ 0,41 mm, sa longueur 97 mm;

le diamètre du n°2, 0,26 111 III , sa longueur 9j,2 mm. Il résulte des nombres que les

capillaires des viscomètres employés ne sont pas encore ’

assez minces ; cependant, dans le viscomètre n° 2, le régime de

Poiseuille est presque atteint : les rapports que nous trouvons sont pour cette raison trop petits et tendent, quand le dia-

mètre diminue, vers une valeur exacte qui est immédiatement t réalisée par la bougie. Les tubes poreux se prêtent donc très

bien aux mesures de précision avec des temps de passage 50 fois moindres que ceux des viscomètres d’Ostwald. Reste donc à donner à l’appareil une forme pratique. Après quelques essais, nous nous sommes arrêtés à la réalisation suivante.

Description de l’appareil.

-

Surmontons une bougie

Chamberland (type 5 tes, pâte 5 non émaillée) d’un tube de

verre. Ce tube de verre peut être soit rodé à l’intérieur de la bougie et mastiqué, soit appliqué bout à bout et maintenu par un ciment approprié. Pour les liquides organiques, le mélange oxyde de plomb-glycérine nous a donné de bons résultats comme mastic. Le ciment Dentoria donne un bon scellement même avec l’eau. Le tube de verre est étranglé à

deux endroits a et a’ délimitant ainsi un volume con stant.

La bougie surmontée de son tube est remplie par aspira-

tion du liquide à étudier et placée dans un vase en verre rempli du même liquide jusqu’au trop-plein b. Le tout est

placé dans un thermostat et on mesure le temps d’écoulement du volume de liquide compris entre les deux repères.

Le vase extérieur est fermé par un couvercle métallique

avec embase percée au centre : le tube de verre le traverse et est fixé par une vis à hauteur constante, de sorte que la pres- sion filtrante soit toujours la même une fois choisie. Un tube

¡placé sur le côté permet d’ajouter du liquide entre chaque

mesure, le liquide qui s’était écoulé ayant coulé dans la boule par le trop-plein pendant la mesure.

Avec cet appareil, on peut faire des mesures de viscosité de l’éther absolument correctes

en 15 secondes. L’imperfection des compteurs de temps empêche seule de descendre au-

dessous.

:Manuscrit recu le 25 février l~~?J.

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