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Texte intégral

(1)

Les formations

supérieures des lycées

LE P INT SUR

Les formations supérieures des lycées accueillent plus de 30 % des bache- liers, en classes préparatoires (CPGE), classes de techniciens supérieures (STS) ou autres cursus. Les 2 200 lycées publics possédant des classes post-bac, véritable maillage de notre territoire, assurent une offre de proximité.

Réunir au sein d’un même établissement les formations secondaires et supérieures permet une articulation forte pour le passage d’un cycle d’en- seignement à l’autre, avec des professeurs qui se côtoient ou qui inter- viennent parfois sur les deux niveaux. Plus de 90 % des étudiants de lycée valident leur deux années de formation par l’obtention du diplôme (par exemple BTS), par l’entrée dans une grande école ou par l’accès en troisième année de licence à l’Université. Cette forte réussite s’explique moins par la sélection à l’entrée que par les conditions pédagogiques, avec notamment le travail en classe ou en groupes réduits. Une enquête de la DEP (2004), révèle que les élèves de CPGE ou de STS sont satisfaits de leur formation, avec un point fort sur le contenu des études, la disponibilité des enseignants, les modalités de contrôle des connaissances. Les STS constituent la principale voie d’accès à l’enseignement supérieur des bacheliers technologiques.

Le diplôme de technicien supérieur permet l’insertion immédiate sur le marché du travail et des poursuites d’étude en licence professionnelle ou vers les grandes écoles. Les formations comptables accueillent 50 % de bacheliers STG. Elles sont l’objet d’une refonte complète avec le rempla- cement des classes DPECF et DECF par la préparation à un diplôme unique (diplôme de comptabilité et de gestion), de niveau licence.

Spécificité française, les formations supérieures implantées dans les lycées sont pour le SNES une richesse de notre système éducatif. Elles peuvent, lorsque les conditions sont réunies, jouer un rôle primordial dans la démo- cratisation de l’enseignement supérieur, en contribuant à la réussite des jeunes de toutes origines sociales.

Jean-Hervé Cohen, responsable national CPGE et enseignements supérieurs Thierry Reygades, secrétaire national, enseignements technologiques postbac@snes.edu

L’Université Syndicaliste, supplément à L’USno645 du 11 décembre 2006,

hebdomadaire du Syndicat national des enseignements de second degré (FSU) 46, avenue d’Ivry, 75647 Paris Cedex 13.

Directeurs de la publication : Gérard Anthéaume (gerard.antheaume@snes.edu), Serge Chatelain (serge.chatelain@snes.edu) Compogravure : CAG, Paris – imprimerie : RPN, Livry-Gargan (93) – NoCP 0108 S 06386 – ISSN no0751-5839

Coordination : Jean-Hervé Cohen et Thierry Reygades

postbac@snes.edu Avec la participation de :

Christian Guérin Roland Hubert Françoise Lachize

Sylvie Nony Dominique Robert

S O M M A I R E

Page 2

Les formations supérieures proposées dans les lycées

Statistiques : Financement, origines sociales

Page 3

Les BTS : pour des

qualifications de haut niveau Page 4-5

Tableau des CPGE première année Page 5

Circulaire du 15 juin 1865 sur l’institution des classes préparatoires aux grandes écoles [extrait]

Les classes préparatoires : pour quelle démocratisation ? Page 6

Les formations comptables : vers de nouveaux diplômes Page 7

Devenir ingénieur en Europe

Lycées, universités : quel rapprochement ? Page 8

Bulletin d’adhésion

(2)

L E P I N T S U R L E S F O R M AT I O

STATISTIQUES : FINANCEMENT, ORIGINES SOCIALES

D

ans le secteur public, les principales sources de financements sont l’Éducation nationale et les collectivités territoriales (à 90 %), la part des ménages est d’environ 4 %.

Les salaires des personnels représentent envi- ron 75 % du coût, la dépense moyenne par élève est donc directement liée au nombre d’heures de cours, environ deux fois moins important à l’Université qu’ailleurs, et à la taille des groupes d’enseignement.

De plus, les dépenses de fonctionnement sont relativement moins importantes dans des établissements de grande taille (univer- sité, IUT) et plus importantes pour les for- mations technologiques.

Même si les effectifs étudiants sont suréva- lués (doubles inscriptions, étudiants fictifs), on voit que l’Université est le parent pauvre et les étudiants en subissent les consé- quences par un taux d’échec élevé, particu- lièrement dans les premiers cycles où la sélec- tion est sociale. Alors oui, il faut rapprocher

LES FORMATIONS SUPÉRIEURES PROPOSÉES DANS LES LYCÉES

LA DÉPENSE INTÉRIEURE POUR L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR (PUBLIC + PRIVÉ), SELON LA DEP

Total en milliards Effectif Dépense moyenne

d’euros en milliers par étudiant

Université 9,4 M 1 309 7 210

IUT 1,3 M 113 10 890

STS 3,4 M 230 13 360

CPGE 1,1 M 75 13 560

les financements des universités de ceux des formations supérieures des lycées pour per- mettre le travail en groupes réduits dès le premier cycle universitaire. Le SNESup propose une première étape à 10 000 par étudiant. Faut-il financer cette mesure en transférant les crédits des lycées vers les uni- versités ? Le simple et simpliste redéploie- ment du financement des CPGE vers l’Uni- versité ne couvrirait que 13 % de la somme nécessaire. À l’évidence, le financement doit

être trouvé ailleurs. ©D

R

Bac + 5

Bac + 4

Bac + 3

Bac + 2

Bac + 1

FORMATIONS EN LYCÉES :

DMA : Diplôme des métiers d’arts DSAA : Diplôme supérieur d’Arts Appliqués CPGE : Classes préparatoires aux grandes écoles IEP : Institut d’études politiques ENS : École normale supérieure BTS : Brevet de techniciens supérieurs LIC PRO : Licence professionnelle DCG : Diplôme de comptabilité et gestion

ATS : CPGE après un BTS DSCG : Diplôme supérieur de comptabilité et de Gestion CPGE 2

CPGE 1

L 2

L 1

BTS 2

BTS 1

DCG 2 DCG 3

DSCGUNIVERSITÉUNIVERSITÉ

GRANDES ÉCOLES

IEP

LIC PRO LICENCE

MASTER

ATS

DCG 1

DMA 2 DSAA 1 DSAA 2

DMA 1

TERMINALES GÉNÉRALES OU TECHNOLOGIQUES

(3)

I O N S S U P É R I E U R E S AU LYC É E

3

LES BTS : POUR DES QUALIFICATIONS DE HAUT NIVEAU

A

vec plus de 230 000 étudiants, et près de 115 spécialités, les sections de techniciens supérieurs (STS) représentent une part impor- tante des formations supérieures. Implantées dans des lycées, mais également de plus en plus dans des CFA(1)(pour environ 10 % des effectifs), ces formations permettent à des bacheliers, majoritairement technologiques, de poursuivre des études supérieures et d’ac- céder à l’emploi et la qualification. C’est en effet pour les titulaires d’un diplôme de type bac plus deux que le taux de chômage est le plus faible pour les jeunes (voir tableau).

Dès leur conception, à la fin des années soixante, ces formations ont pris en compte la réalité des entreprises, afin de donner aux étu- diants une connaissance assez fine de leur futur emploi. Stage en entreprise, mais surtout travail sur des projets professionnels issus du monde économique, pilotés par des enseignants, don- nent une coloration très professionnelle au BTS. L’acquisition de connaissances et de com- pétences est développée à partir de mise en situation professionnelle. La professionnalisa- tion n’est pas seulement un objectif de la for- mation, elle est d’abord une stratégie et un moyen pédagogique pour que l’étudiant devienne, peu à peu, acteur de sa formation.

Les disciplines générales sont enseignées pour permettre aux jeunes de développer leur culture et leurs connaissances. Il ne s’agit donc pas d’enseignement « au service » des enseigne-

ments professionnels. Cet aspect est central, à la fois pour la qualité de l’insertion profession- nelle et sociale, pour les possibilités qu’il offre d’évolution dans les entreprises, mais égale- ment parce qu’il permet la poursuite d’études

(en licence, en grandes écoles...). Le BTS est donc un diplôme à triple finalité : insertion, évo- lution professionnelle et poursuite d’études. (1) Centre de formation des apprentis.

ÉVOLUTION DES TAUX DE CHÔMAGE

Source : Céreq. enquête « Génération 2001 »

*Sont exclus les jeunes sortis en 2001 non diplômés de DEUG, BTS ou DUT mais qui par ailleurs ont précédemment obtenu un autre diplôme du supérieur.

Taux de chômage Taux de chômage Taux de chômage en mars 2002 (%) en mars 2003 (%) en mars 2004 (%)

École d’ingénieurs 15 8 6

Doctorat diplômés

(y. c. secteur de la Santé) 10 7 9

DEA et DESS diplômés

(y. c. doctorat non diplômés) 21 10 12

Écoles de commerce et autres

écoles bac+4, bac+5 18 10 13

Maîtrises diplômés

(y. c. bac+5 non diplômés) 20 12 13

Licences diplômés

(y. c. maîtrises non diplômés) 10 8 11

DEUG diplômés

(y. c. licences non diplômés) 10 7 10

DEUG non diplômés* 13 12 18

DUT diplômés 12 11 6

BTS diplômés 11 7 9

BTS/DUT non diplômés* 13 13 18

IUFM concours réussi 0 0 0

IUFM concours échoué 4 7 5

Écoles santé-social niveau bac+2 2 1 2

Total 12 8 11

SITUATION PROFESSIONNELLE EN 2005 DES JEUNES SORTIS DE FORMATION INITIALE DEPUIS ENVIRON CINQ ANS (%) (France métropolitaine)

Sources : Calculs DEPP à partir des enquêtes emploi de l’INSEE (moyenne des quatre trimestres)

Chefs Agriculteurs, Sans

d’entreprise Artisans, Employés Employés Au activité et Enseignants commerçants et ouvriers et ouvriers chômage d’ordre Total professions prof. inter- qualifiés non qualifiés profes-

supérieures médiaires sionnel

Licence au doctorat diplôme d’écoles en sciences

exactes et technologie 50 20 14 3 2 5 6 100

Licence au doctorat, diplôme d’écoles de lettres,

économie, et orientés vers le commerce et les services 32 16 21 10 5 7 9 100

DUT et BTS en sciences exactes et technologie 9 1 59 12 8 6 5 100

DUT et BTS orientés vers les services diplômés

paramédicaux et sociaux 5 0 46 27 10 6 6 100

Total diplômes d’enseignement supérieur 23 10 32 15 7 6 7 100

Bac, BEP et CAP en sciences exactes, technologie,

et orientés vers l’industrie 2 0 16 42 23 11 6 100

Bac, BEP et CAP de lettres, économie,

et orientés vers le commerce et les services 1 0 16 26 29 14 14 100

Total CAP, BEP, bacs et équivalents 2 0 16 33 26 13 10 100

Total brevet et moins 1 0 6 17 28 27 21 100

Ensemble 11 4 21 23 18 12 11 100

(4)

L E P I N T S U R L E S F O R M AT I O

TABLEAU DES CPGE PREMIÈRE ANNÉE

L

es classes préparatoires ont accueilli 38 456 élèves, soit 9,1 % des nouveaux bacheliers en septembre 2005. La part des bacheliers généraux est prépondérante (95 %) et plus particulièrement celle des bacheliers S (72 %), alors que les bacheliers S et technologiques représentent respectivement 35 % et 30 % de l’ensemble des bacheliers 2005.

Il existe pourtant des classes préparatoires réservées aux bacheliers technologiques avec des programmes adaptés aux différents bacs et des voies d’accès spécifiques aux grandes écoles. Ces classes sont loin de faire le plein puisque leur effectif moyen oscille entre 20 et 30 élèves alors que les prépas générales comp- tent plus de 40 élèves par classe.

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©DR

Nom de la classe Bac d’origine Proportion de filles Part du privé Scientifiques : 23 109 étudiants

MPSI , PCSI, PTSI S 27 % 14 %

BCPST S 69 % 5 %

TSI STI 7 % 3 %

TB, TPC STL 43 % 0

ENS Cachan C : arts, création Techno 57 %

industrielle L 27 % S 16 % 90 % 0

Économiques et commerciales : 8 625 étudiants

ECS S 51 % 23 %

ECE ES 57 % 37 %

ECT STT 52 % 6 %

ENS Cachan D1, D2 ES 65 %, S 24 %,

L 5 % STT 5 % 64 % 0

Littéraires : 6 722 étudiants

Lettres sup A/L L 61 % ES 21 % S

78 % 7 %

18 %

Lettres sup B/L S 59 % ES 32 %

L 9 % 69 % 30 %

Chartes L 66 % S 23 %

ES 11 % 77 % 0

St-Cyr option LSH L 47 % S 35 %

ES 18 % 41 % 0

(5)

5

I O N S S U P É R I E U R E S AU LYC É E

L

es Classes préparatoires aux grandes Écoles ont connu d’importantes mutations dans les années 1980-1990 avec une politique d’ou- vertures de classes et de nouvelles filières, sur tout le territoire. Ces augmentations ont permis un rééquilibrage des CPGE vers la province, et des grandes villes vers la banlieue, réactualisant ainsi l’esprit de la circulaire de 1865.

Malgré ces ouvertures, qui créent les condi- tions d’une plus grande diversification des étudiants des prépas, la part des bacheliers technologiques et des jeunes d’origine modeste, même si elle a progressé, reste insuf- fisante. Cela est dû en grande partie à une forme d’auto-sélection concernant la demande de classe préparatoire : 6 % des jeunes élèves d’origine sociale défavorisée envisagent une classe préparatoire, contre 24 % chez les jeunes d’origine sociale favorisée. Ces écarts ampli- fient ceux constatés dans le second degré, où par exemple, les enfants d’origine sociale favo- risée sont surreprésentés dans la filière S.

Une étude de l’IREDU précise (*) : à âge, sexe, et caractéristiques scolaires identiques, un jeune a deux fois plus de chances de demander une classe préparatoire quand il est issu de milieu social favorisé. Cette étude a prouvé cepen- dant que l’augmentation de l’offre a une influence significative, en mesurant l’impact du lycée d’origine sur le choix de poursuite d’études supérieures. À caractéristiques indi- viduelles scolaires et sociales comparables, un élève scolarisé dans un établissement de type favorisé (possédant par exemple des CPGE) a 1,6 fois plus de chances d’envisager une classe préparatoire qu’un autre élève.L’effet de cette

dernière variable est relativement faible com- paré au poids des caractéristiques scolaires de l’élève, mais il est presque aussi important que l’effet de l’origine sociale de l’élève. Ainsi,

le bénéfice qu’un élève d’origine sociale défavorisé tire du contexte scolaire annule pratiquement l’effet négatif de l’origine sociale sur son choix.

La présence de formations supérieures dans un lycée est un plus pour l’établissement, qui retentit positivement sur la réussite générale des élèves du lycée et des collèges environ- nants. Au-delà des élèves qui poursuivront leurs études dans ces formations, elles favori- sent les aspirations des jeunes vers l’ensei- gnement supérieur et réduisent l’autocensure.

C’est pourquoi le SNES milite pour que l’on ouvre davantage de formations supérieures dans les établissements de type défavorisé.

(*) « Impact du contexte scolaire dans l’élaboration des choix d’études supérieures », par Nadia Nakhili, IREDU, Institut de recherche sur l’éducation (Université de Bourgogne - CNRS), 2004.

LES CLASSES PRÉPARATOIRES :

POUR QUELLE DÉMOCRATISATION ?

COMPARAISON DE QUELQUES ORIGINES SOCIALES

Ouvriers, Professions Professions Retraités, employés intermédiaires supérieures indéterminés

Lycée général 28,8 32 32,2 7

Lycée technologique 44,7 30 19,5 5,8

Université 24 23,8 31,6 20,6

Dont Droit 22,1 21,3 36,5 20,1

Dont Santé 13,2 21,5 43,9 21,4

Dont Licence 27,4 25 28,8 18,8

Dont Master 17,9 22,1 36,8 23,2

Dont IUT 31,3 30 26,5 12,2

BTS 37,7 28,7 14,3 19,3

CPGE 13,6 24,4 51,7 10,3

Nos lycées n’ont pas seulement à préparer pour la société des hommes dont l’esprit aura été largement ouvert et bien cultivé ; ils sont encore chargés de pourvoir au recrutement annuel des grandes écoles de l’État...

Je vous prie donc, Monsieur le Recteur, d’examiner quel est le lycée de votre ressort où, à raison des tradi- tions établies, du nombre des élèves, de la supériorité de l’enseignement et même de la disposition des bâti- ments, il vous paraîtra possible de constituer une école préparatoire aux écoles spéciales du Gouver-

nement. J’y transporterai ceux des boursiers de l’État répandus dans votre ressort qui auraient déjà fait une première année de Mathématiques élémentaires, et vous engagerez MM. les Préfets à proposer aussi la translation des boursiers départementaux et commu- naux, placés dans les mêmes conditions. Les familles des pensionnaires libres suivraient certainement cet exemple, assurées qu’elles seraient de trouver pour leurs enfants, dans cette école préparatoire, des soins qui ne pourraient leur être donnés ailleurs avec la même sollicitude.

Circulaire du 15 juin 1865 sur l’institution des classes préparatoires aux grandes écoles [extrait]

©DR

(6)

L E P I N T S U R L E S F O R M AT I O

hochschulenen Allemagne délivrent en quatre ans un Diplom FH, les Escuelas Universitarias de Ingenieros en Espagnedonnent en trois ans le titre d’Ingeniero Tecnico. Ce cycle court est pro- posé dans les Hautes Écoles belges où l’on obtient en trois ans le grade de Bachelier. En Ita- lie cette formation courte est intégrée à l’Uni- versité et conduit en trois ans au Diploma Uni- versitario in Ingegneria. Au Royaume-Uni, il n’existe à l’origine qu’une formation courte pour l’obtention d’un diplôme d’ingénieur.

Cette formation en trois ans peut s’arrêter avec l’obtention du Bachelorou se prolonger par une quatrième année qui conduit au MEng (Master of Engineering), et ensuite continuer jusqu’au doctorat (PhD).

La tendance est donc de délivrer un diplôme d’ingénieur de niveau master. Pour les tech- niciens supérieurs, la situation reste plus diverse. L’originalité française se situe donc plus dans l’implantation de formations au sein des lycées que dans le contenu même des formations.

DEVENIR INGÉNIEUR EN EUROPE

L

a comparaison entre les formations d’in- génieurs des différents pays européens montre qu’il n’y a pas de modèle unique. La mise en œuvre du processus de Bologne a entraîné une adaptation des cursus au LMD, et une harmonisation des niveaux de qualification.

Dans quasiment tous les pays d’Europe, les études d’ingénieur se font en cinq ans et les quatre premiers semestres comportent une formation générale intensive. Ces études sont dispensées soit à l’Université, au sein de dépar- tements plus ou moins autonomes, soit dans des établissements spécifiques. En Allemagne, les futurs ingénieurs sont formés, aux côtés des autres étudiants, dans des structures uni- versitaires généralistes, les Technische Universitäten. On retrouve une structure ana- logue dans les pays d’Europe du Nord et en Espagne avec les Universidades Politecnicas.

En Italie, on forme les ingénieurs, soit à l’Uni- versité, soit dans un Politecnico, sorte de grande école. Cette structure se retrouve en Belgique avec les Hautes Écoles/Hogenscholenet en

Suisse avec les Écoles polytechniques fédé- rales.

Ces formations sont presque toujours sélec- tives, certains pays comme l’Irlande ou le Por- tugal sont particulièrement sélectifs, d’autre comme la Belgique beaucoup moins. La sélec- tion se fait sur dossier, à partir des notes obte- nues au diplôme de fin d’enseignement secon- daire, avec éventuellement un entretien. Elle est propre aux établissements, chacun fixant les compétences requises et les modalités de la sélection. En Italie, si les résultats sont négatifs, l’inscription dans le cursus reste possible, mais l’étudiant devra combler ses lacunes par une formation supplémentaire.

Il existe également des formations de cycle court, qui peuvent mener à des diplômes de techniciens supérieurs, qu’on appelle aussi

« ingénieurs » dans certains pays. Ces forma- tions sont plus pratiques et plus proches du monde industriel, avec notamment des stages en entreprise. La durée de ces études varie de deux à quatre ans selon les pays. Les Fach-

LES FORMATIONS COMPTABLES : VERS DE NOUVEAUX DIPLÔMES

SITUATION À LA RENTRÉE 2006

DPECF :diplôme préparatoire aux études comptables et financières.

DECF :diplôme d’étude comptable et financière.

V

éritables facteurs de promotion sociale, les classes préparatoires aux diplômes comptables accueillent près de 50 % d’élèves issus d’un bac STG, soit directement après le bac, soit après un BTS ou un DUT. Le passage au LMD et les directives européennes sont l’occasion d’une réforme importante des cur- sus. Le diplôme de comptabilité et de gestion (DCG), de niveau licence, vient se substituer aux actuels DPECF et DECF. Il permettra ensuite l’accès au master, pour la préparation du diplôme supérieur de comptabilité et de ges- tion (DSCG). Le décret et l’arrêté concernant cette réforme précisent l’intitulé de chaque épreuve de l’examen, leur coefficient ainsi que la correspondance en ECTS. Des dispositions transitoires sont prévues pour les étudiants actuellement engagés dans un DECF ou un DPECF. Il est cependant regrettable que les textes réglementaires, votés au CSE de mars 2006, n’aient toujours pas été signés à ce jour, ce qui menace la mise en place effective de la réforme.

Pour le SNES, il serait temps que les profes- seurs intervenant dans ces classes bénéficient du statut des professeurs de CPGE: maxima de services spécifiques ou pondérations, accès à la chaire supérieure.

Effectif Divisions Lycées

DPECF 1 600 public 53 53

privé 7 7

DECF 1 2 700 public 56 55

privé 13 13

DECF 2 2 300 public 54 53

privé 13 13

©DR

(7)

7

I O N S S U P É R I E U R E S AU LYC É E

LYCÉES, UNIVERSITÉS : QUEL RAPPROCHEMENT ?

L

a diversité des formations supérieures per- met à chaque jeune, suivant son potentiel, ses goûts et ses méthodes de travail, de trou- ver sa voie de réussite après le bac. Formation généraliste intensive en prépa, professionnelle en BTS, plus d’autonomie à l’Université, per- mettent à différents profils de s’épanouir. Cer- taines formations se recoupent (BTS et IUT, études scientifiques), d’autres sont inexistantes au lycée (santé, droit, etc.) Les professeurs de

lycées sont souvent issus d’une sélection, natio- nale ou académique selon les disciplines et les formations, où les titres universitaires et l’expérience pédagogique entrent en ligne de compte. Les enseignants d’Université sont recrutés localement et sont généralement aussi des chercheurs, même si les premiers cycles ont souvent recours aux professeur à statut second degré (sans recherche). Toutefois la carrière des enseignants-chercheurs repose surtout sur leurs activités de recherche. La diversité vaut donc aussi bien pour les étudiants que pour les enseignants, c’est pourquoi il est vain de vouloir opposer et mettre en concurrence des systèmes qui doivent au contraire travailler en complémentarité.

Il est également important, à l’heure de l’in-

ternationalisation et de l’harmonisation des systèmes, de rendre nos parcours lisibles. Dès la mise en place du LMD, la FSU et le SNES ont engagé le gouvernement à se préoccuper des formations supérieures des lycées, qui appa- raissent ainsi dans l’arrêté sur les cursus licence.

Ce travail doit se poursuivre par une modifi- cation des décrets sur les études en CPGE et BTS, à l’instar de ce qui a été fait lors de la réforme des formations comptables. Des prin- cipes nous semblent incontournables : la for- mation doit être validée par les crédits ECTS, sur une base de référence nationale, construite à partir des programmes nationaux des diffé- rentes classes. Le rapprochement avec l’Uni- versité se concrétise par la signature de conventions permettant de mettre en adé- quation les formations de lycée et d’Université, et par la mise en place de jurys composés d’en- seignants des deux établissements pour la validation.

Il existe déjà diverses conventions entre lycées et universités, certaines pour valider la for- mation en BTS ou CPGE, d’autres pour orga- niser des cursus communs (voir les exemples).

Rapprocher les formations, c’est aussi savoir mettre en commun l’expérience et les

méthodes qui marchent. Mais en aucun cas l’intégration des formations supérieures des lycées dans les universités ne pourrait répondre sérieusement à la question de l’échec en premier cycle ou au sous-financement chro- nique de l’Université.

PRÉPAS LITTÉRAIRES : UNE COLLABORATION INDISPENSABLE ENTRE LES LYCÉES ET LES UNIVERSITÉS Au lycée George de la Tour de Metz, une convention a été signée avec l’université Paul Verlaine, à l’issue de réunions entre collègues de CPGE et universitaires.

Pour les première ou deuxième années, sur avis du conseil de classe de CPGE, l’université accorde l’équivalence entière des niveaux L1 ou L2.

Pour ceux qui refont une deuxième année (« cubes »), les disciplines disposant d’un ensei- gnement d’option ont une validation partielle ou totale du niveau L3, selon les résultats au concours ENS-LSH (2eou 3eannée) et avis du conseil de classe. Les admissibles peuvent se voir attribuer jusqu’à 60 ECTS (licence com- plète), les sous-admissibles entre 42 et 58 ECTS, les autres jusqu’à 45 ECTS.

CLASSE PRÉPARATOIRE AU LYCÉE MAXIMILIEN SORRE DE CACHAN : UN TRAVAIL COMMUN ENTRE LE LYCÉE ET L’UNIVERSITÉ

Les classes préparatoires du lycée Maximilien Sorre de Cachan sont destinées aux étudiants titulaires d’un baccalauréat STG. Les cours sont dispensés au lycée Maximilien Sorre, dans une classe spécifique, et à l’université Paris I, site de Tolbiac, avec les autres étudiants en licence. Les débouchés sont :

Concours d’entrée dans les grandes écoles : management, ENS Cachan D (droit).

Concours administratifs

Formations universitaires sélectives : maî- trises de sciences de gestion, maîtrises de sciences et techniques, licences d’administra- tion publique, assurance, banque-finance, ges- tion de patrimoine...

Parallèlement, ces études conduisent à la vali- dation des quatre premiers semestres de la licence mention AES, spécialité ressources humaines, option générale ou option gestion, de l’Université Paris I.

LICENCE PROFESSIONNELLE EN PARTENARIAT

La mise en place de licences professionnelles est souvent un bon exemple de convention entre les lycées et les universités. Par exemple, la licence professionnelle « production indus- trielle » de l’université Paris XIII, dans la spé- cialisation « métiers de la conception » est mise en oeuvre au lycée Diderot (Paris) dans le cadre d’un partenariat lycée-université. Elle accueille des étudiants d’un BTS ou d’un DUT du secteur de la mécanique. Cette formation permet aux étudiants d’élever leur niveau de qualification.

Elle est de fait une reconnaissance, pour les titulaires du BTS, de leur diplôme dans le cur- sus licence.

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Bulletin d’adhésion (ou de renouvellement d’adhésion)

À remettre au trésorier du SNES de votre établissement

(ou à votre section académique pour les isolés). Il est indispensable de dater et signer le cadre .

Identifiant SNES(si vous étiez déjà adhérent)

Sexe Masculin Féminin Date de naissance Nom(utilisez le nom connu du rectorat)

Nom patronymique(de naissance) Prénom

Résidence, bâtiment, escalier...

N° et voie(rue, bd...)

Boîte postale, lieudit, ville pour les pays étrangers

Code postal Ville ou pays étranger

Téléphone 1 Portable ou téléphone 2 Télécopie

Adresse électronique

(respectez minuscules, majuscules et caractères spéciaux) Établissement d’affectation ministérielle(nom et ville)

Établissement d’exercice si différent(nom et ville)

Code

Code

J’accepte de fournir au SNES et pour le seul usage syndical les données nécessaires à mon information et à l’examen de ma carrière. Je demande au SNES de me communiquer les infor- mations académiques et nationales de gestion de ma carrière auxquelles il a accès à l’occasion des commissions paritaires et l’autorise à faire figurer ces informations dans des fichiers et des traitements informatisés dans les conditions fixées dans les articles 26 et 27 de la loi du 6.01.1978. Cette autorisation est à reconduire lors du renouvellement de l’adhésion et révo- cable par moi-même dans les mêmes conditions que le droit d’accès en m’adressant au SNES, 46, avenue d’Ivry, 75647 Paris Cedex 13 ou à ma section académique.

Montant total de la cotisation : (voir barème) Mode de paiement : cocher l’un des deux modes proposés.

Paiement par prélèvements automatiques, reconductibleschaque année aux mêmes dates. Je serai informé de leur montant et de leurs échéances en début d’année scolaire et pourrai à tout moment suspendre mon adhésion ou apporter les corrections nécessaires.

Paiement par prélèvements automatiques non reconductibles(validés pour l’année scolaire en cours uniquement).

Pour ces deux premiers cas, précisez le nombre de prélèvements : de € chacun

Paiement par chèque joint. Date : Signature :

Catégorie(certifié, agrégé, hors-classe, chaire supérieure, maître auxiliaire, contractuel, vacataire, MI-SE, CO-Psy, CPE...)

Congé ou détachement(préciser sa nature)

Situation administrative(pour les titulaires)

Titulaire du posteTitulaire sur ZR Quotité de temps partiel(le cas échéant)

Discipline

Échelon

Cochez les cases selon votre situation : Stagiaire IUFM 2eannée

Stagiaires en situation

Par concours Liste d’aptitude

Cessation progressive d’activité

CFA Retraité (les retraités et CFA paient leur cotisation au trésorier des retraités de leur département)

Conseiller en formation continue Formateur GRETA IUFM Enseignanten STS en classe prépa Enseignant auCNED CNDP-CRDP

Conseiller pédagogique tuteur

IUFM 1reannée

joindre obligatoirement un RIB et compléter une autorisation de prélè- vement

Date promotion :

➃ AUTORISATION DE PRÉLÈVEMENT

J’autorise l’établissement teneur de mon compte à prélever sur ce dernier si la situation le permet tous les prélèvements ordon- nés par l’organisme créancier désigné ci-dessous. En cas de litige sur un prélèvement je pourrai suspendre l’exécution par

simple demande à l’établissement teneur de mon compte. Je réglerai le différend directement avec l’organisme créancier. N° NATIONAL D’ÉMETTEUR 131547 NOM, PRÉNOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DU COMPTE À DÉBITER

NOM, Prénom ...

Adresse ...

Code postal Ville ...

DÉSIGNATION DU COMPTE À DÉBITER

Établis. Code guichet N° de compte Clé RIB

Date : Signature :

ORGANISME CRÉANCIER

SNES

46, avenue d’Ivry, 75647 PARIS CEDEX 13

NOM ET ADRESSE DE L’ÉTABLISSEMENT TENEUR DU COMPTE À DÉBITER

...

...

...

Code postal Ville ...

Prière de compléter cette autorisation et de joindre un relevé d’identité bancaire, postal ou de Caisse d’épargne.Ne pas omettre la date et la signature.

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