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Mondes du travail et mobilités

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Journée d’étude « Mondes du travail et mobilités »

Vendredi 8 novembre 2013 – Université Lumière Lyon 2 – Campus Porte des Alpes Centre de Recherches et d’Etudes Anthropologiques (CREA) - Université Lumière Lyon 2

Organisée par Marie-Pierre Gibert et Etienne Bourel (CREA, Lyon 2)

Cette journée d’études « Mondes du Travail et Mobilités » souhaite questionner l’articulation entre travail et mobilités (spatiales, corporelles, sociales, etc.) dans un contexte à la fois de « mondialisation/globalisation » et de renouvellement des questions anthropologiques entourant le travail et les professions. Domaine de recherche très présent dans d’autres sciences sociales (sociologie, histoire, sciences économiques et management, etc.) mais « champ négligé » de l’anthropologie (Spittler 2008), le travail organise pourtant l’histoire de l’ethnographie et de l’anthropologie, pour peu qu’on l’appréhende, selon la définition proposée par M. Godelier dans le Dictionnaire de l’ethnologie et de l’anthropologie, depuis les différentes « formes d’action sur la nature » jusqu’à l’ensemble des divisions et hiérarchisations envisageables (2004 : 717-720). Quant à son articulation avec les questions de mobilités, leur actualité invite tant à interroger le global dans ses formes et modulations (Agier, 2013 ; Burawoy, 2000) que l’importance donnée par les sciences sociales même à la mondialisation (Caillé et Dufoix, 2013). Ainsi, s’il s’agira de faire se croiser les champs de l’anthropologie du travail, de l’anthropologie des professions et de l’anthropologie des formes actuelles de mobilité, nous souhaiterions explorer plus en profondeur leurs interactions dynamiques (synergies et antagonismes, stratégies, instrumentalisations) et poser, en toile de fond, la question de la contemporanéité de ces questions au prisme des sensibilités et espaces publiques politiques présents (Leclerc-Olive, 2006).

Pratiques, engagement corporel et savoir-faire ; expertise, arts et compétences ; formation, apprentissage et professionnalisation ; légitimité, autonomie et reconnaissance ; rémunération, marché et production ; hétérogénéité des « modes de présence au travail » (Bidet et Schoeni, 2011) ; « travail à côté » (Weber, 1989/2009) et « hidden work » (Wadel, 1979); contrainte et bien-être ; questions d’éthique ; environnement et ressources ; public/privé ; droit, politique et formalités : les axes sont multiples pour revisiter les pôles de réflexion liés au travail. Ils pourront être abordés à partir des trois thématiques

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principales de notre journée. Nous interrogerons d’abord, en tant que telles, les mobilités dans l’espace : des échelles transnationales aux déplacements locaux, actions et mouvements se conjuguent autour du travail. Ce seront ensuite les pratiques corporelles et environnements professionnels que nous mettront en perspective pour envisager la prégnance d’espace-temps singuliers. Finalement, nous aborderons les questions de reconnaissance à partir d’entrées en termes de « groupes d’acteurs » et de « trajectoires professionnelles » afin d’appréhender différentes modalités de constitution du sujet, de l’individuel au collectif, et inversement.

Ouvrages cités :

AGIER, M. 2013. La condition cosmopolite, Paris, La Découverte.

BIDET, A. et SCHOENI, D. 2011. « Décrire les présences au travail, analyser la structuration du travail », Ethnographiques.org, Numéro 23, décembre 2011.

BURAWOY, M. et al. 2000. Global Ethnography. Forces, connections, and Imaginations in Postmodern world, Berkeley-Los Angeles- London, University of California Press.

CAILLÉ, A. et DUFOIX, S. 2013. Le tournant global des sciences sociales, Paris, La Découverte.

GODELIER, M. 2004. « Travail » in BONTE, P. et IZARD, M. Dictionnaire de l’ethnologie et de l’anthropologie, Paris, PUF, pp. 717- 720.

LECLERC-OLIVE, M. (s. dir.) 2006. Affaires locales. De l’espace social communautaire à l’espace public politique, Paris, Karthala.

SPITTLER, G. 2008. Founders of the anthropology of work : German social scientists of the 19th and early 20th centuries and the first ethnographers, Berlin, LIT Verlag.

WADEL, C. 1979. « The hidden work of everyday life », in S. Wallman (ed.), Social Anthropology of Work, London-New York, Academic Press, pp. 365-384.

WEBER, F. 2009 (1989). Le travail à-côté. Une ethnographie des perceptions, Paris, EHESS.

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PROGRAMME DE LA JOURNEE 8h45-9h Accueil

9h-9h45 Ouverture & Introduction de la Journée d’Etude (M-P Gibert)

9h45h – 12h Axe 1 : Mobilités dans l’espace : des échelles transnationales aux déplacements locaux

Intervenants :

Silke Roth (Work Future Research Center, University of Southampton)

« Lost in Translation? Interaction between National and International Staff in Aidland »

Alain Morice (URMIS, CNRS, Université Paris Diderot)

« Formes atypiques de mise au travail : quelques réflexions générales à partir du cas des saisonniers dans l’agriculture »

Discussion

12h15-13h45h Pause déjeuner

13h45-15h45 Axe 2 : Pratiques corporelles et environnements professionnels Intervenants :

Anne Monjaret (IIAC-Lahic, CNRS, EHESS)

« Des conduits et des conduites - Techniques du corps ouvrier à l’hôpital : une dynamique du mouvement ? »

Delphine Moras (CREA, Université Lumière-Lyon 2)

« « Mains soignantes sous l’objectif » - Gestes de soin en maison de retraite pour personnes âgées dépendantes »

Discussion 15h45-16h Pause

16h- 18h Axe 3 : Reconnaissance, groupes d’acteurs et trajectoires professionnelles

Intervenants :

Etienne Bourel (CREA, Université Lumière-Lyon 2)

« Mobilités spatiales, mobilités sociales – Place(s) des travailleurs forestiers gabonais au prisme de rapports de pouvoir »

Patrick Rozenblatt (IETL, Université Lumière Lyon 2)

«

Etendue et profondeur des rapports de travail, enjeux d'espace et de temps »

Discussion

18h-18h30 Discussion générale et conclusion collaborative

Contacts :

Marie-Pierre Gibert : Marie-Pierre.Gibert@univ-lyon2.fr

Etienne Bourel : Etienne.Bourel@univ-lyon2.fr

Références

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