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TISSU EPITHELIAL

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Service d’Histologie-Embryologie, Faculté de Médecine, Université d’Oran Dr MESSALA -Dr SEDDIKI –BOUGRASSA

Anneé universitaire 2016-2017[Tapez un texte] Page 1

T I S S U E P I T H E L I A L

A- Généralités

I . I n t r o d u c t i o n

On reconnaît, dans l'organisme, différents niveaux d'organisation structurale qui correspondent, en allant du plus simple au plus complexe, aux :

 Cellules : la cellule étant l’unité fonctionnelle de la matière vivante.

 Tissus

 Organes

 Systèmes et appareils.

L'Histologie générale étudie les tissus humains, premier niveau d'organisation supra-cellulaire.

Grossièrement, les cellules n'ont que deux manières différentes de s'associer pour former des tissus :

 soit elles sont jointives et forment ainsi des épithéliums.

 soit elles ne le sont pas : dans ce cas, elles forment un tissu conjonctif. Ce dernier peut se

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spécialiser pour donner différents tissus, comme le tissu cartilagineux, le tissu osseux, etc.

I I . D é f i n i t i o n

Le tissu épithélial regroupe l'ensemble des épithéliums de l'organisme. On appelle épithélium un tissu formé de cellules :

juxtaposées

étroitement unies entre elles (donc sans interposition de substance fondamentale comme c'est le cas dans le tissu conjonctif);

reposant sur une membrane basale et

 impliquées dans une ou plusieurs fonctions physiologiques communes.

I I I . O r i g i n e

Le tissu épithélial dérive des trois feuillets embryonnaires : ectoblaste, endoblaste et mésoblaste (Voir tableau page suivante) :

 L'ectoblaste et l'endoblaste sont à l'origine des épithéliums vrais;

 Le mésoblaste donne lui naissance aux :

- endothéliums : faits d'une assise de cellules d'origine mésenchymateuse, ils tapissent la lumière des vaisseaux (sanguins et lymphatiques).

- mésothéliums : formés d'une couche cellulaire provenant cette fois du revêtement cœlomique.

I V . C l a s s i f i c a t i o n

L'on peut classer les épithéliums, d'après leur fonction principale, en deux catégories :

 les épithéliums de revêtement : assurant, comme leur nom l'indique, une fonction de revêtement de la surface extérieure du corps (peau) ainsi que des cavités naturelles de l'organisme (œsophage, bronches, etc.);

 les épithéliums glandulaires : assurant une fonction sécrétoire

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Origine Epithéliums de revêtement Epithéliums glandulaires

Glandes exocrines Glandes endocrines

Ectoblaste

Epiderme

Cavités buccale et nasale Oreille & tympan externes Cornée

Urètre mâle terminal

Glandes sébacées, sudoripares, mammaires, lacrymales

Glandes salivaires & nasales

Adéno- & Neuro- hypophyse

Cellules du système endocrine diffus Glande pinéale Médullosurrénale

Mésoblaste

Appareil urinaire : urètre, uretères, bassinet, néphrons

Appareil génital

Chambre antérieure de l'œil Oreille interne

Glandes génitales

accessoires

Testicule endocrine Ovaire

Corticosurrénale

Endoblaste

Appareil digestif ( du pharynx au rectum) Appareil respiratoire ( du larynx aux

alvéoles) Oreille moyenne & tympan interne

Vésicules & Canaux biliaires Urètre proximal

Partie inférieure du vagin Epithélium vésical

Glandes de l'appareil digestif Glandes de l'app. respiratoire

Thyroïde Parathyroïde

Origines embryologiques des épithéliums

B- Epithéliums de revêtement I . D é f i n i t i o n

Un épithélium de revêtement est un tissu avasculaire, formé par :

 une ou plusieurs couches,

 de cellules contiguës,

recouvrant une surface, interne ou externe, de l'organisme.

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I I . C r i t è r e s d e c l a s s i f i c a t i o n

Pour définir un épithélium, plusieurs critères sont pris en compte. Il s'agit :

 de la forme des cellules qui le constituent;

 du nombre de couches cellulaires présentes;

 de l'existence de structures superficielles;

 de l'éventuelle nature particulière des cellules épithéliales.

A- Forme des cellules

Cellules pavimenteuses

Ce sont des cellules plates, polygonales à contour irrégulier, possédant un noyau central.

Cellules cubiques

Cellules prismatiques ou cylindriques

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B- Nombre d'assises cellulaires Epithélium simple

a. Epithélium simple pavimenteux Ex.: Epithélium postérieur de la cornée.

b. Epithélium simple cubique Ex.: Epithélium du tube urinaire.

c. Epithélium simple cylindrique ou prismatique Ex.: Epithéliums gastrique, intestinal.

Epithélium stratifié

Dans ce cas, pour ce qui est de la forme des cellules, il faut regarder la couche superficielle de l'épithélium.

a. Epithélium bistratifié

Ce dernier est fait de 2 assises cellulaires (Ex.: Voies excrétrices d'une glande salivaire).

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b. Epithélium (pluri)stratifié

Ex. : l'épithélium dit malpighien, c'est-à-dire pavimenteux stratifié. Ce dernier peut être :

 kératinisé comme l'épiderme cutané par exemple;

 non kératinisé comme l'épithélium buccal et vaginal.

Epithélium pseudostratifié

Il est formé en réalité d'une seule couche cellulaire (toutes les cellules atteignent la membrane basale). Son aspect pseudostratifié résulte en fait de la situation des noyaux à des hauteurs variables. (Ex.: épithélium respiratoire). C- Nature des structures superficielles

Ces structures sont des:

substances chimiques recouvrant l'épithélium (cuticule, kératine);

spécialisations de la surface apicale (surface libre) des cellules superficielles de l'épithélium (cils vibratiles, plateau strié,bordure en brosse etc.).

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D- Nature des cellules épithéliales

Cellules caliciformes à pôle muqueux ouvert : Cellules à pôle muqueux fermé :

Cellule pigmentaire

E- Quelques exemples d'épithéliums de revêtement

 L'épiderme : Epithélium pavimenteux stratifié kératinisé;

 L'épithélium oesophagien : Epithélium pavimenteux stratifié non kératinisé;

 L'épithélium gastrique : Epithélium prismatique simple à pôle muqueux fermé;

 L'épithélium respiratoire : Epithélium prismatique pseudo-stratifié cilié à pôle muqueux ouvert;

 L'épithélium des trompes utérines : Epithélium prismatique simple cilié.

I I I . C a r a c t è r e s d e s c e l l u l e s é p i t h é l i a l e s

La localisation particulière des épithéliums de revêtement, à type de frontière entre:

 d'une part l'organisme (milieu intérieur) et

 d'autre part le milieu extérieur

explique les deux caractéristiques fondamentales des cellules épithéliales :

polarité : l'on reconnaît à la cellule épithéliale un pôle apical et un pôle latéro(basal), distincts l'un de l'autre du point de vue morpho-fonctionnel;

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cohésion remarquable : grâce aux molécules d'adhérence cellulaires et les systèmes de jonction cellulaires qu'elles forment.

A- Polarisation de la membrane plasmique

La surface des cellules épithéliales, c'est-à-dire leur membrane plasmique, est typiquement divisé en deux domaines distincts sur les plans fonctionnels et biochimiques mais en continuité physique :

 le domaine apical de la membrane plasmique : il regarde la lumière de l'organe. C'est un domaine hautement spécialisé, car la surface apicale contient la plupart des protéines nécessaires aux fonctions spécifiques de l'organe (digestion, absorption des nutriments, déplacement de mucus, etc.)

 le domaine latérobasal de la membrane plasmique : contient, lui, la plupart des protéines requises pour les processus cellulaires fondamentaux communs aux cellules polarisées et aux cellules non polarisées.

La génération et la maintenance de ces 2 domaines membranaires distincts implique le tri des molécules constituant la membrane plasmique. Les protéines apicales, tout comme les protéines latérobasales, sont synthétisées dans le réticulum endoplasmique et transportées dans l'appareil de Golgi. Ce sont ensuite les éléments du cytosquelette (microtubules et microfilaments) qui permettent le tri et l'adressage de ces protéines vers les domaines opposés de la membrane plasmique.

N.B.: Du fait de l'internalisation de composants membranaires par endocytose depuis une surface cellulaire jusqu'à la surface opposée (processus de transcytose), il s'effectue un échange permanent entre les deux domaines.

B- Différenciations de la membrane plasmique apicale

Elles permettent à la cellule épithéliale d'assurer une fonction bien précise.

1) Microvillosités

Ce sont des expansions cytoplasmiques cylindriques, limitées par la membrane plasmique apicale (interviennent surtout dans les phénomènes d'absorption).augmentent la surface membranaire du pôle apical des cellules. On en distingue 2 types :

a. Microvillosités isolées

Dans ce cas, la membrane plasmique ne dessine que quelques microvillosités distantes les unes des autres, et présentant une irrégularité de forme, de longueur et de diamètre.

b. Microvillosites groupées

Elles recouvrent toute la surface libre de la cellule et se caractérisent par la régularité de forme, de longueur, de diamètre et de direction. Elles réalisent des structures particulières telles que le plateau strié (entérocytes de l'épithélium intestinal) ou la bordure en brosse

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(cellules du tube contourné proximal du rein).

Il existe 2000 à 3000 microvillosité par cellule dans un plateau strié même calibre=0,1µm, même longueur=1 à 2 1µm

2) Stéréocils

Ce sont de fins prolongements incapables de mouvements actifs, dont la forme et la structure ressemblent à celles des microvillosités. Ils s'agglutinent par touffes à la surface de la cellule.

Leur rôle est de guider l'évacuation du produit de sécrétion (Ex.: Epithélium épididymaire).

3) Cils vibratiles

Ce sont des expansions cytoplasmiques douées de mouvements pendulaires ou ondulants. Ces cils entraînent les particules et les brassent. Ils font également circuler les liquides à la surface des épithéliums (Ex.: Epithélium respiratoire, Epithélium tubaire).

Ils battent de façon métachrone(c'est-à-dire pas tous synchrones mais par vagues successives), avec une fréquence de 10 à 15hertz.

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Anneé universitaire 2016-2017[Tapez un texte] Page 10 L’axe de microtubules contient 3 éléments :

1- le cil proprement dit : exposions cytoplasmique en doigt de gant avec

une membrane plasmique et un axonème :formé de 9doublets de microtubules périphériques, et de un doublet de microtubules centraux entourés d’une gaine, des bras de dynéine (externe et interne) portant l’activité ATPasique indispensable au battement ciliaire.

2- Un corpuscule basal : 9triplets de microtubules périphériques 3- Racine ciliaire : relie le corpuscule basal au cytosquelette

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Anneé universitaire 2016-2017[Tapez un texte] Page 11 Sécrétions apicales (Ex.: Cuticules)

Ce sont des accumulations des produits sécrétés par la cellule épithéliale et qui se déposent en formant une couche plus ou moins solide, pouvant être isolée des cellules épithéliales (Ex.:

Epithélium vésical).

C- Systèmes de jonction (région latérobasale des cellules épithéliales)

La région latéro-basale de la membrane plasmique de la cellule épithéliale est en contact avec :

 les cellules adjacentes par l'intermédiaire du compartiment latérobasal de l'espace inter-cellulaire.

 la matrice extra-cellulaire (MEC) du tissu conjonctif sous-jacent par l'intermédiaire de la membrane basale.

L'adhésion cellule-cellule et cellule-MEC résulte de la distribution sélective des molécules d'adhérence (CAM : Cell Adhesion Molecules) dans la surface cellulaire où elles se concentrent dans les sites de contact pour former des systèmes de jonction spécialisés, dont le rôle est multiple :

 assurer la cohésion des cellules;

 contrôler l'espace intercellulaire;

 transmettre des informations d'une cellule à l'autre.

C- Cohésion (Systèmes de jonction)

Les systèmes de jonction assurent la cohésion de l'épithélium en ce sens qu'elles amarrent fortement les cellules les unes aux autres. Ces systèmes montrent un schéma commun : les cytosquelettes de deux cellules adjacentes sont liés par l'intermédiaire de protéines intra- cytoplasmiques et de protéines trans-membranaires.

On distingue trois grandes variétés de systèmes de jonction :

 Les jonctions étanches

 Les jonctions d'ancrage

 Les jonctions communicantes Fonction :

 Assurer la cohésion

 Contrôler l’espace intercellulaire

 Transmettre des informations d’une cellule à l’autre .

 Les molécules assurent:

 1- la reconnaissance spécifique entre 2cellules ou entre la cellule et la MEC

 2- la formation de contacts stable entre 2cellules ou entre la cellule et la MEC

 La transmission de signaux capables de modifier le comportement de la cellule avec son environnement.

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les jonctions étanches (tight junctions)

Chaine de protéines

Memb plasmique

desmosome

Espace intercellulaire

Plaque

cytoplasmique

Desmogléine – desmoplakine

Filaments de kératine

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Canal ouvert:1,5 nm

Espace

intercellulaire 2-3nm

Connection composée de 6 s/u

GAP jonctions

Dispositifs de Jonction Jonction cellule – cellule

Jonction cellule – Matrice

Extracellulaire

Jonctions étanches Zonula Occludens Macula occludens Jonctions d'ancrage

Zonula adhaerens Desmosomes

Contacts focaux (macula adhaerens) Hémi-desmosomes

Jonctions communicantes

Gap ou Nexus

Systèmes de Jonction Les caractéristiques des jonctions :

Zonula occludens : s’établissent entre les cellules épithéliales (à leur pôle apical)

Rôle : imperméabilité, étanchéité des épithéliums, déterminant une barrière physiologique entre les compartiments extérieur et intérieur de l’organisme.

Les molécules impliquées :Occludine, claudine

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Anneé universitaire 2016-2017[Tapez un texte] Page 14 Zonula adherens : s’établissent entre les cellules épithéliales(sous les zonula occludens exp : les

cellules du SNS, du cristallin ou du placenta, forment des ceintures d’adhérence

Rôle : accrochage intercellulaire

Les molécules impliquées : Cadherine , immunoglobine ,caténine

Desmosome : s/f de disque (0,1à0,5µm deɸ,100nm d’épaisseur assimilable à de gros boutons

depressions=solide. Les molécules impliquées :desmoplakine,desmogléine

Nexus de type Gap : s’établssent dans la plus part des tissus de l’organisme, sous forme de petits cannaux intercellulaires tubulaires,dont l’ouverture dépond du PH et de la concentration en Ca²+ et AMPcyclique.

Rôle : communication directe entre les cellules

adjascentes ;elles permettent le passaged’électrolytes et de petites molécules.

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Tight jonction

desmosomes

Gap jonction desmosomes

Complexe de jonctions :

• Le terme complexe de jonction recouvre une définition très précise :L’ordre des différentes jonctions du pôle apical vers le pôle basal est fondamental! Un complexe de jonctions comporte du pôle apical vers le pôle basal: voire schéma ci dessus

• Ces complexes de jonctions régulent les transferts et passages de molécules

N.B. : Spécialisations de la membrane plasmique basale : les invaginations. La membrane plasmique basale peut s'invaginer plus ou moins profondément dans le cytoplasme, divisant ainsi le pôle basal en un certain nombre de compartiments qui s'ouvrent toujours vers le cytoplasme et où de nombreuses mitochondries d'axe parallèle s'alignent (Ex.: Epithélium du tube contourné proximal du néphron).

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Revêtements Epithélium

Tissu conjonctif (TC) sous-

jacent

Ensemble Epithélium,

TC Surface extérieure du corps (en contact

avec le milieu extérieur) Epiderme Derme Peau

Cavités de l'organisme

Cavités prolongeant le milieu extérieur (tube digestif, voies respiratoires, voies urinaires, etc.)

Epithélium Chorion Muqueuse

Cavités closes

Cavités coelomiques (plèvre, péritoine, péricarde)

Mésothélium Couche sous-

mésothéliale Séreuse

Cavités

cardiovasculaires Endothélium Couche sous- endothéliale

Intima (pour les vaisseaux)

Endocarde (pour le cœur)

Relations epithélio-conjonctives. Terminologie

IV. Propriétés des épithéliums de revêtement

A- Nutrition

La face basale des épithéliums de revêtement repose sur le tissu conjonctif sous-jacent par l'intermédiaire d'une membrane basale qui a un double rôle de soutien et de barrière (filtration, diffusion, échanges, etc.). Les épithéliums étant dépourvus de capillaires sanguins, leur nutrition est assurée par les capillaires du tissu conjonctif sur lequel ils reposent, à travers donc cette membrane basale.

B- Perméabilité

Les épithéliums sont perméables :

 complètement ou partiellement à certaines substances;

 aux cellules migratrices : il s'agit le plus souvent de lymphocytes mais l'on peut également rencontrer des macrophages, des granulocytes...

C- Renouvellement permanent

Il se fait par mitoses. Les divisions cellulaires ont lieu dans certaines régions des épithéliums simples (zones germinatives) et au niveau de l'assise profonde des épithéliums stratifiés.

Il est à noter qu'un épithélium se renouvelle complètement en quelques jours. La durée du

"turn-over" est variable selon les épithéliums (2 jours pour l'épithélium intestinal, 40 jours pour l'épithélium tubaire).

D- Cicatrisation

La "réépithélialisation" d'une lésion s'effectue grâce :

 à la migration des cellules venant du bord de la plaie et

 aux mitoses des cellules marginales et des cellules du nouvel épithélium

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Anneé universitaire 2016-2017[Tapez un texte] Page 17 V . F o n c t i o n s d e s é p i t h é l i u m s d e r e v ê t e m e n t

A- Fonction de protection Protection mécanique

Ex.: Epiderme (du fait de sa kératinisation) : résistance aux chocs.

Protection physique

Ex.: Epiderme (du fait de la sécrétion de mélanine par les mélanocytes) : protection contre les réactions provoquées par l'exposition aux radiations solaires.

Protection chimique

Ex.: Epiderme (grâce à la kératine, aux lipides et phospholipides de la membrane plasmique des cellules épidermiques) : protection contre la pénétration de substances (comme l'eau par exemple).

B- Fonction d'absorption

Ex. : Entérocytes de l'épithélium intestinal : absorption des lipides, des glucides...

C- Fonction de mouvement

Lorsque l'épithélium est muni de cils. Ex.: Epithélium respiratoire : déplacement du tapis muqueux.

D- Fonction de glissement

Certains épithéliums, ou plus exactement certains mésothéliums (pleural, péricardique, péritonéal) laissent transsuder un liquide qui assure le glissement des deux feuillets de la séreuse (pleurale, péricardique…)

E- Fonction d'échange

Ex.: Epithélium pulmonaire : permet les échanges gazeux entre l'air alvéolaire et le sang capillaire.

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LES ÉPITHÉLIUMS

Faculté de Médecine de Sousse – Tunisie Année Universitaire 2009-2010

Première Année Médecine

Support pédagogique illustré relatif au cours:

LES ÉPITHÉLIUMS GLANDULAIRES

Pr. Ag. ELGHEZAL Hatem

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I – INTRODUCTION

Toutes les cellules synthétisent des molécules (protéines+++).

Cellule sécrétrice: rejette en dehors d’elle son produit de sécrétion.

Cellule glandulaire : cellules sécrétrices de nature épithéliale.

Cellule glandulaire : cellules sécrétrices de nature épithéliale.

épithélium tissu à activité sécrétoire glandulaire.

différentiation

(20)

Deux principaux types de glandes :

- Glandes exocrines :déversent leur produit de sécrétion dans le milieu extérieur.

- Glandes endocrines : le produit de sécrétion (hormone) passe dans la circulation sanguine.

passe dans la circulation sanguine.

Glandes amphicrines : endocrine et exocrine

(21)

II- EMBRYOLOGIE

Proviennent de la différenciation

de certains épithéliums de

revêtement qui bourgeonnent

pour former un massif cellulaire

pour former un massif cellulaire

qui s’enfonce progressivement

dans le mésenchyme sous-

jacent.

(22)

Ce bourgeon peut ensuite:

- soit maintenir un contact avec la

lumière de l’organe et s’organiser

en une glande exocrine

(23)

- soit s’isoler dans le tissu

mésenchymateux et donner une

mésenchymateux et donner une

glande endocrine qui va être

colonisée par des vaisseaux

sanguins.

(24)

III – LES GLANDES EXOCRINES

Elles déversent leur produit de sécrétion dans le milieu

extérieur ou dans une cavité de l’organisme en continuité avec

le milieu extérieur, directement ou à travers un canal excréteur.

(25)

A – CLASSIFICATION

selon :

- la forme anatomique de la glande,

- la nature des produit de sécrétion,

- la nature des produit de sécrétion,

- le mode d’excrétion.

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1 – selon la forme anatomique

Les cellules glandulaires exocrines peuvent :

- faire partie d’un épithélium de revêtement

- former des entités anatomiques (unités sécrétoires) détachées de l’épithélium de revêtement.

détachées de l’épithélium de revêtement.

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a – les glandes associées aux épithéliums de revêtement a1 – les glandes unicellulaires

Cellules glandulaires isolées et dispersées au sein d’un épithélium de revêtement.

Cellules muqueuses caliciformes (épithéliums de revêtement

Cellules muqueuses caliciformes (épithéliums de revêtement

des intestins ou respiratoire).

(28)

a2 – les glandes intra épithéliales

Cellules glandulaires groupées en petit nombre au sein d’un épithélium de revêtement.

Groupement de cellules caliciformes dans certains endroits de l’épithélium respiratoire.

l’épithélium respiratoire.

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a3 – l’épithélium de revêtement sécrétoire

Les cellules glandulaires forment la totalité du revêtement épithélial d’un organe.

L’exemple unique est celui de l’épithélium prismatique à pôle muqueux fermé de l’estomac.

muqueux fermé de l’estomac.

(30)

b – les glandes détachées de l’épithélium de revêtement

Les cellules épithéliales sont organisées en unités sécrétoires détachées de l’épithélium de revêtement mais gardent un

contact avec la surface par l’intermédiaire d’un canal excréteur.

Unité sécrétoire Canal excréteur

Lumière

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Glande simple: le canal excréteur est un tube unique qui relie une unité glandulaire à la surface,

Glande composées: le canal excréteur est ramifié (le produit de sécrétion de plusieurs unités sécrétoires se regroupent dans un même canal excréteur)

même canal excréteur)

(32)

Selon la forme des unités sécrétoires on distingue : b1 – les glandes acineuses

Forme d’un acinus : structure sphérique.

Cellules pyramidales - lumière étroite.

L’exemple type :les acini pancréatiques.

L’exemple type :les acini pancréatiques.

(33)

b2 – les glandes tubuleuses

Forme de tubes ( aspect en doigt de gant)

Cellules cubiques ou prismatiques - lumière large.

(34)

b2 – les glandes tubuleuses

Forme de tubes ( aspect en doigt de gant)

Cellules cubiques ou prismatiques - lumière large.

Tubuleuse droite (muqueuse intestinale)

Tubuleuse ramifiée (muqueuse gastrique)

Tubuleuse contournée

(sudoripare)

(35)

b3 – les glandes alvéolaires

Forme d’alvéoles : sac à lumière large.

Glandes sébacées de la peau.

(36)

tubuleuse acineuse alvéolaire

Droite contournée ramifiée

(37)

Ces différentes formes peuvent se combiner pour donner des

glandes tubulo-acineuses ou tubulo-alvéolaires.

(38)

2 – selon la nature du produit de sécrétion a – les glandes séreuses

sécrètent des protéines enzymatiques.

Exemple la glande parotide amylase salivaire.

Acini séreux : lumière étroite (produit de sécrétion fluide).

Acini séreux : lumière étroite (produit de sécrétion fluide).

(39)

b- les glandes muqueuses

Elaborent le mucus :riche en mucopolysaccharides acides ou neutres et en glycoprotéines.

exemple : cellules caliciformes de l’intestin et des vois respiratoires.

respiratoires.

(40)

Les entités glandulaires qui secrètent le mucus sont des

glandes tubuleuses ou tubulo-acineuses muqueuse à lumière

large (aspect visqueux du produit de sécrétion).

(41)

Certaines unités sécrétoires sont constituées par des tubules

muqueux coiffés par des cellules à sécrétion séreuse formant

le croissant du Gianuzzi

(42)

c- les secrétions d’autres natures

Certaines glandes exocrines élaborent des produits de nature biochimique différente :

-la sueur produite par les glandes sudoripares -le sébum sécrété par les glandes sébacées -le sébum sécrété par les glandes sébacées -le lait sécrété par la glande mammaire

-la bile sécrété par les cellules hépatiques

-…

(43)

3 – selon le mode d’excrétion a- le mode mérocrine

La majorité des glandes +++

mécanisme d’exocytose l’intégrité de la cellule est respectée.

(44)

b- le mode apocrine

Produit de sécrétion stocké au niveau du pôle apical excrété sous la forme d’une volumineuse vacuole libérée en bloque.

Exemple: La fraction lipidique du lait sécrétée par la glande mammaire.

mammaire.

(45)

c- le mode holocrine

Le cytoplasme de la cellule se charge progressivement en produit de sécrétion. La cellule subit une dégénérescence rupture des membranes et libération des composants.

Exemple :la glande sébacée

Exemple :la glande sébacée

(46)
(47)

B – CARACTERISTIQUES DES CELLULES EXOCRINES

polarité morpho fonctionnelle

Pôle basal : en relation avec le chorion sous-jacent.

Etage moyen: noyau, appareil de golgi (maturation et empaquetage des produits de sécrétion).

empaquetage des produits de sécrétion).

Pôle apical : stockage des produits de sécrétion avant leur excrétion.

Deux types principaux de cellules épithéliales exocrines

(48)

1 – les cellules séreuses

Cellules pyramidales,

noyau arrondi, bien structuré avec un gros nucléole.

Limites mal visibles.

Limites mal visibles.

Pôle apical :vésicules de sécrétion (grains de zymogènes)

éosinophiles et P.A.S. positives.

(49)

Microscopie électronique:

Pôle basal très riche en citernes de REG et en mitochondries.

Appareil de golgi très développé et en position supra nucléaire.

Grains de sécrétion au pôle apical : vacuoles limités par une membrane et à contenu de plus en plus dense.

membrane et à contenu de plus en plus dense.

(50)

2 – les cellules muqueuses

Cellules cubiques ou prismatiques Limites bien visibles

Noyau aplati ou triangulaire foncé et refoulé vers le pôle basal.

Claire, remplie par des grains de mucus.

(51)

Microscopie électronique:

Grains de sécrétion limités par une membrane

-Fusionnent entre eux exocytose intense :

exocytose intense :

cellule à pôle muqueux ouvert

- Restent individualisés : excrétés de façon lente :

cellules à pôle muqueux fermé

(52)

C – HISTOPHYSIOLOGIE

synthétisent des produits de nature et de fonctions diverses qu’elles excrètent dans le milieu extérieur.

Cycle sécrétoire:

-phase de mise en charge : cellule turgescente, noyau -phase de mise en charge : cellule turgescente, noyau volumineux, cytoplasme riche en organites.

Le produit de sécrétion est accumulé au niveau du pôle apical.

(53)

-phase d’excrétion: le produit de sécrétion est expulsé dans le milieu extérieur.

Cette phase se poursuit jusqu’à la disparition totale des grains de sécrétion.

- phase de repos: la cellule reconstitue ses organites pour

- phase de repos: la cellule reconstitue ses organites pour

recommencer un nouveau cycle.

(54)

Mécanismes de régulation : portent sur l’activité de

synthèses, sur les phénomènes d’excrétion ou sur les deux.

Fait intervenir :

- Fibres nerveuses neurovégétatives cholinergique ou adrénergique en contact avec les cellules épithéliales.

adrénergique en contact avec les cellules épithéliales.

-Des hormones provenant du sang (tissu conjonctif )

- Cellules myoépithéliales qui entourent certaines unités

sécrétrices, la contraction favorise l’expulsion rapide des

produits de sécrétion.

(55)

- Cellules myoépithéliales qui entourent certaines unités

sécrétrices, la contraction favorise l’expulsion rapide des

produits de sécrétion.

(56)

IV – LES GLANDES ENDOCRINES

Les cellules épithéliales endocrines déversent leur produit de sécrétion appelé hormone dans les capillaires sanguins,

directement, sans canal excréteur.

A – CLASSIFICATION A – CLASSIFICATION

classés selon leur organisation architecturale ou selon la nature

des produits de sécrétion.

(57)

1 – selon l’organisation architecturale a- les cellules endocrines dispersées

Cellules isolées et dispersées dans divers épithéliums de revêtement et dans des épithéliums à activité glandulaire exocrine.

exocrine.

(58)

Font partie du système endocrinien diffus.

Les sécrétions de ces cellules sont des hormones agissant en

général à courte distance (au sein de l’organe même où elles

sont produites).

(59)

b- les amas endocriniens isolés

Groupement de cellules épithéliales endocrinienne au sein d’un tissu conjonctif richement vascularisé

cellules de Leydig (testicule) / îlots de langerhans (pancréas).

(60)

c- les glandes anatomiquement individualisées

Constituent un organe entouré par une capsule conjonctive qui

envoie des ramifications qui séparent les groupes cellulaires en

cordons cellulaires ou en follicules

(61)

Cordons cellulaires :

glomérulé, fasciculé ou réticulée (glande corticosurrénalienne.

(62)

2 – selon la nature du produit de sécrétion

Hormones de nature:

- peptidique comme la LH,

- protéique comme la prolactine, - glycoprotéique comme la TSH, - glycoprotéique comme la TSH,

- lipidique comme les hormones sexuelles

(63)

B – CARACTERISTIQUES DES CELLULES ENDOCRINES 1- les cellules sécrétrices de peptides et de protéines

Gros noyau bien structuré, nucléole volumineux, REG bien

développé, appareil de golgi important, vésicules de sécrétion.

(64)

2 – les cellules sécrétrices de stéroïdes

Aspect clair et spumeux du cytoplasme.

Microscopie électronique :réticulum endoplasmique lisse +++

mitochondries à crêtes tubulaires, vacuoles lipidiques.

(65)

3 – les cellules sécrétrices d’amines biogènes

La caractéristique fondamentale de ces cellules est ultra structurale :vésicules de sécrétion arrondies contenant un

granule très dense séparé de la membrane vésiculaire par un halo clair.

halo clair.

(66)

C – HISTOPHYSIOLOGIE

secrètent des hormones cellules cibles pourvues de récepteurs appropriés.

L’hormone peut agir sur

- un récepteur intracellulaire (voire intranucléaire) - un récepteur intracellulaire (voire intranucléaire) comme les hormones thyroïdiennes,

- récepteurs membranaires second messager.

(67)

Régulation de la sécrétion hormonale : - composante nerveuse

- composante hormonale

Parfois l’hormone elle-même régule le propre fonctionnement de la cellules : fonction autocrine.

de la cellules : fonction autocrine.

Elle peut aussi réguler le fonctionnement des cellules voisines :

fonction paracrine.

(68)

V – CONCLUSION

Les épithéliums glandulaires sont impliqués dans la synthèse et

la sécrétion de diverses substances dont les fonctions sont très

variables. Certains de ces substances sont sécrétées dans le

milieu extérieur pour assurer un rôle en rapport avec une

milieu extérieur pour assurer un rôle en rapport avec une

fonction locale ce sont les glandes exocrines, d’autres glandes

sont dites endocrines et sécrètent des hormones qui circulent

dans le sang pour assurer une fonction plus générale.

(69)

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1

T I S S U S C O N J O N C T I F S

I. Définition

Les tissus conjonctifs sont des tissus d'origine mésenchymateuse. Ils sont formés :

de cellules conjonctives, éparpillées (ce qui fait la différence avec les tissus épithéliaux);

d'une matrice extra-cellulaire (MEC) faite de :

substance fondamentale;

fibres.

I I . C a r a c t è r e s c o m m u n s

Si tous les tissus conjonctifs répondent à la définition précédente, ils n'ont pas tous la même structure. C'est ainsi qu'au tissu conjonctif non ou très peu spécialisé, s'opposent des tissus conjonctifs particuliers, très différenciés tels que : le tissu réticulé, le tissu adipeux, le tissu cartilagineux et le tissu osseux.

Malgré leur hétérogénéité, tous ces tissus restent liés par :

leur unité embryologique : ils dérivent tous du mésenchyme;

leur unité morphologique : ils comportent tous

des cellules et une matrice extracellulaire

leur unité physiologique : ils assurent des rôles communs tels que :

1) Plasmocyte 2) Fibres élastiques 3) Mastocyte 4) Macrophage 5) Fibre nerveuse

6) Substance fondamentale 7) Fibres de collagène 8) Granulocyte neutrophile 9) Fibres de réticuline 10) Fibroblaste

11) Capillaire sanguin 12) Adipocyte

(70)

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2

un rôle de connexion entre les organes (d'ou leur nom de tissus connectifs),

un rôle de soutien (charpente osseuse du squelette),

un rôle nutritif (des épithéliums qu’ils supportent en particulier),

un rôle d’emballage des structures (Ex.: aponévrose du muscle).

I I I . C o n s t i t u a n t s é l é m e n t a i r e s A- Matrice extra-cellulaire

1) Substance fondamentale

Il s'agit d'un matériau amorphe dans lequel baignent les cellules et les fibres conjonctives.

a. Macroscopie

Ce matériau prend une multiplicité de formes (adaptées aux différents tissus conjonctifs). Son aspect dans un tissu fibreux est différent de celui d'un tissu conjonctif lâche : la substance fondamentale peut ainsi former un gel (assez visqueux) mais peut être également plus liquide.

b. Microscopie

La substance fondamentale apparaît optiquement vide.

C. Composition

Eau : présente en quantité plus ou moins importante, elle détermine la viscosité de la substance fondamentale. Elle est associée à des sels minéraux (Na, Cl, etc.)

Mucopolysaccharides (ou protéoglycanes) : Il s'agit de polysaccharides (glycosaminoglycanes : GAG) liés à des protéines. Colorés par le PAS, ils contrôlent l'état d'hydratation de la substance fondamentale du tissu conjonctif en formant une sorte de tamis qui réglera les flux liquidiens mais également la circulation des cellules. Les glycosaminoglycanes sont de longues chaînes polysaccharidiques composées d'unités disaccharidiques répétitives (ce qui permet de les distinguer des chaînes de sucre des glycoprotéines qui elles sont hétérosaccharidiques, c'est a dire formées de sucres différents).

Les glycosaminoglycanes montrent une forte charge négative et une hydrophilie. On en distingue plusieurs types (sulfatés ou non sulfatés) :

Acide hyaluronique : c'est le MPS le plus répandu. Il se trouve dans tous les types de tissus conjonctifs (peau, cartilage). C'est une substance capable de stocker de grandes quantités d'eau et qui peut donc faciliter la migration des cellules au sein de la substance fondamentale.

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Chondroïtine sulfate : Il forme des gels plus ou moins fermes qui se combinent avec le collagène pour donner des structures cimentantes. On le trouve dans le cartilage, l'os, les valves cardiaques, les disques intervertébraux.

Dermatane sulfate : Il est associé au collagène. On le trouve dans les tendons, les veines où il donne des structures un peu moins rigides que le chondroïtine sulfate.

Héparane sulfate : On le voit associé à des fibres de collagène fines (c'est-à-dire des fibres de réticuline). Il est particulier par rapport à l'ensemble des autres GAG en ce sens qu'il est produit par les mastocytes et les polynucléaires basophiles (et non pas par les fibroblastes comme c'est le cas pour les autres GAG).

Kératane sulfate : Présent dans le cartilage et la cornée.

2) Fibres conjonctives a. Fibres de collagène

Le collagène est une hétéroprotéine abondante (25% des protéines totales de l'organisme) qui, par ébullition, donne de la gélatine (étymologiquement, le terme collagène signifie "qui engendre la colle").

Doué également d'une capacité à se polymériser et à s'organiser donc sous forme de fibres (d'un diamètre de 5 m), le collagène est aussi une protéine fibreuse visible en microscopie optique surtout après certaines colorations (le safran le colore en jaune, le trichrome de Masson en vert ou en bleu, le rouge Sirius en rouge).

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4

Actuellement, on parle de superfamille des collagènes puisque l'on compte aujourd'hui une trentaine de molécules différentes (il faut noter que certaines de ces molécules ne donnent pas de fibres).

Comme types de collagène, citons, entre autres :

le collagène de type I : Le plus abondant (90% du collagène). Il forme des fibres épaisses, larges, résistantes. Sa propriété principale est la résistance à la traction. On le trouve surtout au niveau des os, du cartilage, des ligaments, des tendons, des capsules, de la peau. Ce collagène est fabriqué par les fibroblastes, les cellules cartilagineuses et les ostéoblastes.

le collagène de type II : Il forme des fibres minces. On le retrouve dans les mêmes organes, mais aussi le cartilage, les disques intervertébraux, le corps vitré de l'œil. Il assure une résistance à la pression intermittente. Ce collagène est fabriqué par les fibroblastes et les cellules cartilagineuses.

le collagène de type III : Il forme des fibrilles, dites fibres de réticuline. D'un diamètre de 0,5 à 1 m, on les retrouve surtout dans les organes où les échanges sont importants (organes hématopoïétiques, vaisseaux, poumons, foie). Elles y sont dispersées en réseau et forment la charpente de l'organe. Le collagène III est fabriqué par les fibroblastes et un certain type de cellules musculaires.

le collagène de type IV : Il ne forme pas de fibres. On le trouve sous une forme non organisée dans les lames basales où il sert de support de filtration entre le tissu épithélial et le tissu conjonctif sous-jacent. Ce collagène est fabriqué par les cellules épithéliales et les cellules endothéliales.

Ces collagènes diffèrent suivant la composition mais ils ont tous de l'hydroxyproline et de l'hydroxylysine.

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Mode de formation : Le collagène dérive de l'association de trois chaînes polypeptidiques  :

La chaîne  possède à ses extrémités des acides aminés supplémentaires : les propeptides (qui ne feront pas partie de la molécule de collagène). Ces derniers empêchent la juxtaposition des molécules les unes aux autres et donc la formation de fibrilles.

Les chaînes  s'associent 3 par 3 et s'enroulent les unes sur les autres pour former une molécule hélicoïdale de procollagène. Ce dernier est excrété par la cellule conjonctive (le fibroblaste par exemple) et se retrouve dans la matrice extra-cellulaire.

Les rallonges peptidiques sont alors éliminées par des peptidases et le procollagène devient le tropocollagène.

Les molécules de tropocollagène s'associent pour former du collagène, cette association se faisant toujours à l'extérieur de la cellule.

Les molécules de collagène forment par la suite des fibres de dimensions très variées. Ces dernières sont relativement extensibles et donnent au tissu sa résistance et sa solidité.

Le collagène est dégradé et renouvelé périodiquement, ce renouvellement étant accéléré en cas de cicatrisation.

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Mode de formation du collagène:

b. Fibres élastiques

L'élastine, également protéine fibreuse, est une protéine riche en proline et en lysine. Par ailleurs :

elle ne donne pas de gélatine par coction;

elle est soluble aux solvants habituels des protéines;

elle résiste à l'action des acides et des alcalins dilués ainsi qu'aux enzymes protéolytiques;

enfin, elle est dégradée par l'élastase d'origine pancréatique.

Les fibres élastiques sont visibles en microscopie optique surtout après coloration (orcéine : rouge;

résorcine : brun) et peuvent se présenter sous plusieurs formes:

fibres cylindriques optiquement homogènes à contours nets : leur aspect varie selon le tissu considéré. Elles peuvent s'anastomoser pour former des réseaux plus ou moins serrés (cartilage élastique);

lames élastiques (dans les grosses artères);

ligaments.

La synthèse des fibres élastiques s’arrête à la fin de la croissance.

Assemblage des fibres élastiques:

L’élastine initialement sécrétée sous forme de tropoélastine, formant un assemblage tridimensionnel sous forme d’élastine :

Réseaux de microfibrilles, d’une 10aines de nm de diamètre, dépourvu de striations, constitué de glycoprotéines dont les plus abondantes les fibrillines 1et2

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Lames élastiques ( artère type élastique:

aorte) coloration:orceine

média

Lames élastiques

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c. Protéines fibreuses adhésive

Fibronectine : ancrage Cellule - MEC

Laminine : ancrage Cellule – Lame basale

Fibronectine : glycoprotéine extracellulaire ubiquitaire

Présente sous deux formes:

Soluble: dans les liquides de l’organisme (sécrétée par les hépatocytes et les

cellules endothéliales)

Insoluble: dans la MEC (sécrétée par les cellules mésenchymateuses, en particulier par les fibroblastes, certaines cellules épithéliales).

Rôle : maillon clés de l’adhérence des cellules à la MEC.

Présente de nombreux sites de liaisons pour:

Protéine : Le collagène

Récepteurs membranaires: intégrines

Protéines du sang circulant: fibrine

Des GAG: héparine, chondroitine sulfate

Laminine: constituant majeur des membranes basales, possède plusieurs sites d’interaction avec les cellules et les autres composants de la MEC (collagène IV et GAG tel que l’héparane sulfate)

Assemblage et composition: complexe protéique flexible : association de 3chaines polypeptidiques nous donne un réseau en mailles (réseau de Laminine +réseau de collagène de type IV =trame de fond des membranes basales.

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B- Cellules du tissu conjonctif

Ces cellules, d'origine mésenchymateuse, se classent en deux groupes :

cellules autochtones : qui vivent et meurent sur place (dans le tissu conjonctif);

cellules immigrées ou allogènes : qui proviennent du sang et qui migrent dans le tissu conjonctif.

1) Cellules autochtones a. Fibroblastes & Fibrocytes

Le fibroblaste est la cellule clef du tissu conjonctif : elle est responsable de la synthèse de tous les éléments qui sont constitutifs de la matrice extracellulaire.

Le fibroblaste est une cellule :

 fusiforme, allongée le long des fibres,

 étoilée avec de nombreux prolongements,

 à noyau ovalaire avec un gros nucléole,

 à cytoplasme basophile, homogène ou parfois granuleux.

Lorsque le fibroblaste vieillit, il est dit fibrocyte; cette cellule possède alors moins de prolongements et montre des organites moins développés que dans le fibroblaste en activité.

Les fibroblastes ont :

 une fonction d'élaboration et de sécrétion des différentes substances de la matrice extracellulaire;

 la capacité de se différencier en cellules spécifiques de différents tissus (tissu osseux, tissu cartilagineux, tissu adipeux) : cellules pluripotentes.

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a. Fibroblastes &

fibrocytes

b. Adipocytes

Ce sont des fibroblastes différenciés dans le sens de la fixation et l'élaboration des graisses. On en décrit deux types :

 L'adipocyte de la graisse blanche : c'est une énorme cellule, d'un diamètre de 100

m, sphérique et qui peut prendre un aspect polygonal du fait des pressions réciproques que les cellules adjacentes exercent; Ces cellules complètement occupées par une énorme vacuole sont un réservoir de triglycérides.

On parle d'adipocytes uniloculaires.

 L'adipocyte de la graisse brune : c'est une cellule de petite taille, d'un diamètre de 20 m. Elle est remplie de petites vacuoles graisseuses de tailles variées, disséminées dans tout le cytoplasme. On parle d'adipocyte multiloculaire. Cette cellule, très riche en mitochondries, n'existe quasiment plus chez l'adulte et intervient dans la thermorégulation.

En microscopie, les adipocytes apparaissent :

 en technique ordinaire (les graisses sont dissoutes par l'alcool, le xylène) : arrondis, ovoïdes, optiquement vides. Le cytoplasme est réduit à un mince liseré périphérique renfermant le noyau aplati ou en croissant.

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 en technique spéciale : colorés en noir par l'acide osmique ou par le noir soudan (ces derniers colorent les lipides contenus dans l'adipocyte).

c. Cellules pigmentaires ou Mélanocytes

Cellules volumineuses, allongées, à cytoplasme bourré de granulations arrondies et noires appelées grains de mélanine, elles comptent deux types :

 les mélanoblastes ou les mélanocytes sont des cellules pigmentaires vraies, dérivant des crêtes neurales et élaborant leur propre pigment appelé mélanine.

 les cellules chromatophores : sont des cellules histiocytaires ayant capté le pigment élaboré de la cellule pigmentaire vraie.

Les mélanocytes sont dispersés dans le tissu conjonctif. Ils prédominent néanmoins dans certaines régions particulières telles que le derme cutané, la choroïde et l'iris.

Au niveau de l'épiderme, les mélanocytes peuvent s'associer pour former la tâche mongolienne ou des naevi.

b. Adipocytes

c. Mélanocytes

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2) Cellules immigrées

a. Histiocytes & Macrophages Les histiocytes sont classés en 2 types :

 type quiescent ou histiocyte proprement dit : c'est une cellule allongée à contours irréguliers et munie de prolongements de cytoplasme vacuolaire. C'est la forme immature du macrophage.

 type dynamique ou histiocyte mobile ou macrophage : c'est une cellule qui se déplace par des mouvements amiboïdes.

Les macrophages proviennent des monocytes sanguins. Ces derniers ont une origine médullaire (moelle hématopoïétique).

Les macrophages appartiennent au système des phagocytes mononucléés et sont caractérisés par des propriétés de :

mobilité : les macrophages sont capables de se mobiliser spontanément grâce aux mouvements de la membrane.

chimiotactisme : des substances (cytokines, fraction du complément) attirent de manière spécifique les macrophages.

phagocytose : Après reconnaissance de la cible, le macrophage y adhère puis l'ingère.

sécrétion : les macrophages élaborent certaines substances telles que des protéines à activité enzymatique (hydrolases acides), des interleukines, etc.

Les macrophages meurent et ne se transforment pas en d'autres cellules.

Histiocytes et macrophages:

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b. Mastocyte

Le mastocyte a pour origine le polynucléaire basophile, lui-même issu de la moelle hématopoïétique. C'est une cellule de 20 m de diamètre, arrondie, avec de petites expansions et un cytoplasme caractérisé par l'existence de très nombreux granules de sécrétion. Le mastocyte intervient, en effet :

 par sa sécrétion d'héparine : dans la coagulation sanguine, le métabolisme des lipides et l'athérosclérose ainsi que dans la résorption des épanchements sanguins.

 par sa sécrétion d'acide hyaluronique : dans le métabolisme de la substance fondamentale des tissus conjonctifs et dans l'inflammation.

 par sa sécrétion d'histamine : dans les processus allergiques.

Accessoirement, il assure un rôle détoxifiant par acétylation ou sulfo- ou glycuro- conjugaison.

Mastocyte:

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