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REVALORISER UNE PROFESSION, UN TÉMOIGNAGE À LA FOIS

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Academic year: 2022

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La formation continue au cégep

LES SOLUTIONS SONT À NOTRE PORTÉE

Coupes dans les CHSLD 

A-T-ON PERDU DE VUE LE GROS BON SENS ?

UNE CONFÉRENCE

MONDIALE DE L’ÉDUCATION À MONTRÉAL ?

Publication officielle de la Centrale des syndicats du Québec

facebook.com/lacsq

Campagne Prof, ma fierté !

REVALORISER UNE PROFESSION, UN

TÉMOIGNAGE À LA FOIS

Grande entrevue

DES PRATIQUES SYNDICALES À REVOIR POUR CONTRER

LA DROITE

Hiver 2014

Postpublications : N0 de convention 40068962

(2)

33424

ssq.ca

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Éditorial

Hiver 2014 3

NOTRE MAGAZINE S’EST REFAIT UNE BEAUTÉ !

C’est avec un immense plaisir que l’équipe des communications vous a concocté cette nouvelle mouture de Nouvelles CSQ, en tenant compte des récentes habitudes de lecture et des technologies relatives au Web et aux médias sociaux. Pour réaliser une telle refonte, il faut des per- sonnes engagées, professionnelles et créatives. Je tiens à remercier tout particulièrement notre rédactrice en chef, Catherine Gauthier, qui a piloté le projet de main de maître ! Le travail de ses principales alliées dans ce projet, France Giroux, secrétaire adjointe à la rédac- tion et Johanne Boucher, technicienne en production graphique, ainsi que de Maxime Maguire, webmestre, et Dave Dubé, intégrateur Web, a considérablement contribué au cheminement du projet. Je re- mercie également notre responsable politique des communications, Daniel B. Lafrenière, d’avoir si bien reçu et endossé notre projet.

Enfin, je tiens à souligner le travail de toute l’équipe associée de près ou de loin à la production de Nouvelles CSQ. Ensemble, nous espérons que le magazine sera à la hauteur de vos attentes et qu’il contribuera à votre fierté d’être membre de la CSQ.

LOUISE ROCHEFORT Directrice des communications

AU-DELÀ DE L’IMAGE, DE GRANDS DOSSIERS

Surchargés et à bout de souffle, plusieurs parents s’attendent, con- sciemment ou non, à ce que l’école en fasse plus pour leur progéni- ture. Une telle pression est lourde à porter pour ces femmes et ces hommes qui ont fait de la transmission du savoir leur métier et qui donnent le meilleur d’eux-mêmes pour faire cheminer leurs élèves vers la réussite. Dans un tel contexte, il importe de souligner la va- leur de leur travail et leur apport important à notre société. À la une du magazine, Anne-Marie Bédard, une enseignante au secondaire qui a eu la chance l’an dernier de vivre l’expérience Prof, ma fierté ! Cette initiative, lancée par la FSE, a connu un très grand succès et revient en force cette année.

Nouvelles CSQ présente aussi une grande entrevue portant à la réflexion. Le philosophe Christian Nadeau livre sa pensée sur l’importance, pour les syndicats, de revoir leurs pratiques pour con- trer les attaques de la droite, à défaut de quoi, ils risquent d’assister, impuissants, à leur perte d’influence tant dans la société qu’auprès de leurs membres. Il propose également des pistes de solution. Un article à lire et à relire…Bonne lecture !

CATHERINE GAUTHIER Rédactrice en chef

Pour nous écrire nouvellescsq@csq.qc.net

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Nouvelles CSQ Volume 34, No. 2 Publication de la Centrale des syndicats du Québec 9405, rue Sherbrooke Est, Montréal (Québec) H1L 6P3, Tél. : 514 356-8888, Téléc. : 514 356-9999 Courriel : nouvellescsq@csq.qc.net / Directrice des communications Louise Rochefort / Rédactrice en chef Catherine Gauthier / Se- crétaire adjointe aux publications France Giroux / Révision Martine Lauzon, Suzy Bélanger / Publicité Jacques Fleurent • 514 355-2103 fleurent.jacques@csq.qc.net / Page couverture Exposeimage.com (crédit photo) / Photographes François Beauregard, Félix Cauchy-Charest, Benoit Dupont, Jean-François Leblanc, Benoit Lepage, Stéphanie Marcotte, Pascal Ratthé, Marie-Josée Rousse, Shutterstock / Retouches photo Yves Vaillancourt / Dépôt légal Bibliothèque nationale du Qué- bec, Bibliothèque nationale du Canada. Quatrième trimestre 2013 ISSN 1497-5157 / La CSQ sur le Web csq.qc.net / Abonnement Service des communications, 514 356-8888 giroux.france@csq.qc.net / Postpublications No de convention 40068962. Retourner toute correspondance ne pouvant être livrée au Canada à : Publication de la Centrale des syndicats du Québec 9405, rue Sherbrooke Est, Montréal (Québec) H1L 6P3.

Volume 34, n0 2

SOMMAIRE

20

33 36

23 26

Rejoignez-nous sur Facebook ! facebook.com/lacsq

LA CSQ, AU SERVICE DES PERSONNES EN MOUVEMENT AVEC SON TEMPS

10 NÉGOCIATIONS – SECTEURS PUBLIC ET PARAPUBLIC UN GRAND PROCESSUS DANS SA PLUS SIMPLE EXPRESSION BIENVENUE DANS NOS RANGS 16 CRD FOSTER : UNE PREMIÈRE SYNDICALISATION, UNE GRANDE AVENTURE !

17 COMMISSION DE LA CONSTRUCTION DU QUÉBEC : LE SYNDICAT DU PERSONNEL D’ENQUÊTE JOINT NOS RANGS !

PETITE ENFANCE 19 S’OCCUPER D’ENFANTS AYANT DES BESOINS PARTICULIERS,

UNE PASSION ! UNE 20 PROF, MA FIERTÉ ! : REVALORISER UNE

PROFESSION, UN TÉMOIGNAGE À LA FOIS RÉSEAU SCOLAIRE 23 UN ÉLECTRICIEN PASSIONNÉ ET SOUCIEUX

DU MIEUX-ÊTRE DES ÉLÈVES ET DU PERSONNEL

RÉSEAU SCOLAIRE 24 ENQUÊTE DANS LES BIBLIOTHÈQUES SCOLAIRES :

UNE PENTE À REMONTER INTERNATIONAL 26 VERS UNE CONFÉRENCE MONDIALE DE L’ÉDUCATION

À MONTRÉAL ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

28 LA FORMATION CONTINUE AU CÉGEP :

LES SOLUTIONS SONT À NOTRE PORTÉE SANTÉ ET SERVICES SOCIAUX 30 COUPES DANS LES CHSLD : A-T-ON PERDU DE VUE

LE GROS BON SENS ? RENCONTRE 33 CHRISTIAN NADEAU : LES SYNDICATS DOIVENT RESSERRER LEURS LIENS POUR CONTRER LA DROITE SYNDICALISME 36 LES TRAVAILLEUSES ET TRAVAILLEURS SYNDIQUÉS, ÉCRASÉS SOUS LA BOTTE CONSERVATRICE ?

1314-26 NCSQ Hiver 2014

Imprimé sur du Rolland Enviro100 Satin, contenant 100 % de fibres postconsommation, fabriqué à partir d’énergie biogaz et certifié FSC®, ÉcoLogo et Procédé sans chlore.

En choisissant ce papier pour l’impression du magazine, plutôt qu’un produit fait à 100 % de fibres vierges, la CSQ a réalisé plusieurs économies environnementales :

100%

374

arbres

25 terrains de tennis

1 377 948

L d'eau

3 937 jours de consommation d'eau

613

GJ

consommation d'énergie de 6 ménages par année

161

kg NOX

émissions de 1 camion par année

54 255

kg CO2

émissions de 18 voitures par année

20 872

kg de déchets 2 camions à ordures

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Entre nous

Hiver 2014 5

I

l ne se passe pas une journée sans que les attaques à l’endroit des syndicats et des travailleuses et travailleurs fassent rage. À tous les paliers de gouvernance, tant municipal que provincial et fédéral, certains veulent casser les syndicats en réduisant la portée de notre légitimité. Cela m’indigne profondément. Nous devons redoubler d’efforts pour contrer cette tendance.

Dans les milieux, les employeurs s’en mêlent aussi en mettant de la pression sur le personnel, lui demandant productivité et efficacité tous azimuts, sans consi- dération pour l’humain. Si l’amorce de la négociation de nos contrats de travail sera l’occasion de mettre la réalité de vos emplois en perspective – un dossier prioritaire pour l’orga nisation, sur lequel nous mettrons toute notre énergie – miser sur ce seul combat ne saura suffire pour changer la donne. La tendance lourde de sabrer les services publics, de revoir les régimes de relations du travail et de miner la notion de bien commun ne laisse pas de doute quant à la nécessité et à la légitimité de l’action syndicale à mener.

On s’occupe peu de ce que nous avons à dire, de ce que nous avons à proposer.

Nous dérangeons quand nous rappelons, à juste titre, que les réformes ne peuvent se faire sans nous ; que la vision d’une société plus juste et plus équitable, c’est notre affaire ; que le mieux-être collectif, ça nous concerne. Pourtant, historiquement, notre rôle en ce sens en témoigne.

Mais, qu’à cela ne tienne, nous ne nous laisserons pas distraire par ces partisans d’une vision réductrice de l’État. La CSQ est solidaire et ses partenaires feront en sorte que notre voix soit entendue et qu’elle soit plus forte que jamais. Et votre participation au mouvement, votre opinion et votre engagement sont, en ce sens, absolument essen tiels. Vous pouvez compter sur votre organisation, et nous comptons sur vous.

Au tournant de cette nouvelle année qui s’annonce, je vous offre tous mes vœux de santé et de bonheur. Et si j’avais un vœu militant à vous transmettre, il s’inspirerait de cette citation : « Je vous souhaite à tous, à chacun d’entre vous, d’avoir un motif d’indignation. C’est précieux. Quand quelque chose vous indigne […], alors on devient militant, fort et engagé. On rejoint le courant de l’histoire et le grand courant de l’histoire doit se poursuivre grâce à chacun1. »

Retrouvons-nous en force pour la nouvelle année.

Solidairement !

Louise Chabot Présidente

1 HESSEL, Stéphane (2010). Indignez-vous !, Montpellier, Indigènes éditions, p. 11.

Photo François Beauregard

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Boîte aux lettres En un coup d’œil

À QUOI ÇA SERT UN SYNDICAT ?

J’aimerais vous raconter l’histoire d’une femme qui a toujours mené sa barque de façon très autonome. Jamais elle n’avait eu besoin de son syndicat et elle se demandait bien à quoi il pouvait servir. Elle était tout à fait capable de négocier directement avec son patron. Constatant son professionnalisme et son implication exceptionnelle, ce dernier lui accordait tout ce qu’elle demandait, même des vacances non prévues lorsqu’elle était au bout du rouleau.

Si l’histoire s’arrêtait ici, tout serait parfait. Dans ce con- texte, on n’a pas vraiment besoin d’un syndicat. Mais pour- suivons… Dans le cadre d’une réorganisation scolaire (ou était-ce une prise de retraite ?), le supérieur en question a quitté son poste. Or, la nouvelle direction avait une autre façon de voir le service que notre professionnelle avait monté de toutes pièces, en collaboration avec son ancien patron. Elle contrecarra ses façons de faire, et cela, par toutes sortes de moyens, parfois subtils, parfois grossiers, allant de l’ignorance au désaveu en public. Le travail que la professionnelle chérissait était devenu lourd, voire impos- sible à supporter. Elle avait perdu toute motivation.

Par hasard, j’ai été informé de sa situation. Jamais elle n’aurait consulté son syndicat. Nous nous étions rencon- trés au sujet d’un autre dossier puis, au fil de la discussion, elle m’a fait part de ce qu’elle vivait. Je lui ai présenté diverses pistes de solution. Puis, elle s’est exclamée : « Je viens de comprendre à quoi ça sert un syndicat ! » Elle venait de briser son isolement. Elle se sentait appuyée.

Dans un monde idéal, il ne devrait pas y avoir de syndi- cat. Tout le monde devrait s’entendre, et les employeurs devraient offrir des conditions de travail gagnantes à leur personnel. Si j’ai pris le temps de vous écrire, c’est qu’avant de m’impliquer dans le monde syndical, je me demandais, moi aussi, à quoi cela pouvait bien servir un syndicat ? / Denis Bastarache

Président du Syndicat du personnel professionnel de l’éducation du Cœur et du Centre du Québec (CSQ)

UNE RETRAITE EN OR ?

Certains mythes ont la vie dure, surtout quand il s’agit de la retraite des travailleuses et travailleurs des services publics. Une retraite décente, ce n’est pas un privilège remet les pendules à l’heure ! Les travailleuses et travailleurs retraités des services publics ne sont pas les privilégiés que certains médias se plaisent à dépeindre.

DERNIÈRE HEURE

LE SCCCUS, EN ROUTE VERS LA NÉGO !

Après plusieurs assemblées de consultation et une pre mière assemblée générale spéciale d’échanges, les membres du Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université de Sherbrooke (SCCCUS-CSQ) ont adopté, le 10 octobre dernier, leur cahier de demandes syndicales. On y présente aussi des statistiques confirmant la précarité vécue par la grande majorité des membres. Conscient du contexte actuel de compressions budgétaires en enseignement supérieur, le comité de négociation, formé des personnes issues de différents départements, est maintenant prêt à négocier avec l’Université.

Également, lors de cette assemblée, il y a eu des élections au comité exécutif. Robert Chevrier (vice-président à la convention collective), Abdelilah Hamdache (trésorier) et Pierre Bilodeau (secrétaire) se sont joints à René Paquin (vice-président aux affaires intersyndicales) et à André Poulin (président). Cette nouvelle équipe, qui regroupe des élus de la Faculté des lettres et sciences humaines, d’administration et sciences, est à l’image de la diversité des membres.

Les prochains mois seront déterminants pour les membres du SCCCUS-CSQ, qui espèrent se faire entendre et conclure une convention collective satisfaisante au printemps. /

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Hiver 2014 7

LA FATA A

TRENTE ANS DÉJÀ !

La Fondation pour l’aide aux travailleuses et aux travailleurs ac- cidentés (FATA) fête cette année ses 30 ans. Cette organisation offre non seulement des services de représentation devant la Commission des lésions professionnelles, mais aussi des services d’expertise médicale, en particulier dans le domaine musculo- squelettique. Un nouveau site Web, rendu possible grâce no tamment à un soutien financier de la CSQ, présente la FATA et ses services. Il est également possible d’y faire une demande d’adhésion et un don, puisque cette fondation compte sur le financement des syndicats et des individus pour poursuivre son action. Pour en savoir plus, visitez le site

fata.qc.ca

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Un conseiller aux EVB-CSQ reçoit un prestigieux prix !

Le Réseau canadien d’éducation et de communication rela- tives à l’environnement (EECOM) a remis, en juin dernier, le prix Excellence en éducation relative à l’environnement au ni veau international à Jean Robitaille, conseiller aux EVB-CSQ.

Par ce prix, EECOM souhaitait souligner sa contribution ex- ceptionnelle à la formation des enseignantes et enseignants

de la Guinée-Bissau, de la Tunisie, du Maroc, du Niger, du Burkina Faso et du Mali.

L’organisme désirait aussi souligner la production de guides didactiques et pédagogiques, adaptés à la réalité de chacun de ces pays. Tous ces projets ont été réalisés avec succès grâce à la ténacité, à la détermination et à la per- sévérance de Jean Robitaille. Un honneur

qui rejaillit sur l’ensemble du mouve- ment EVB-CSQ. Félicitations !

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LES FILLES ET LES SCIENCES, UN DUO ÉLECTRISANT ! FÊTE SES 15 ANS

La 15

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édition de l’événement Les filles et les sciences, un duo électrisant ! aura lieu le 15 février 2014 à Polytechnique Montréal. Des événements satellites se tiendront également à Québec (Université Laval), Sherbrooke (cégep de Sherbrooke) et Rimouski (Université du Québec à Rimouski). Rappelons que cette initiative vise à faire connaître aux adolescentes de 2

e

et 3

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secondaire la nature exacte des professions scientifiques et technologiques, et des études qui y mènent à l’aide d’activités de groupe, de démonstrations, d’ateliers et plus encore ! Pour en savoir plus, visitez le site

lesfillesetlessciences.ca

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LES CONSERVATEURS AU POUVOIR : COUPURE IDÉOLOGIQUE, COUPS DURS POUR LES DROITS

L’organisme Pas de démocratie sans voix a lancé récemment un nouveau dépliant, présen- tant de façon claire et directe un portrait des différentes initiatives du gouvernement de Stephen Harper, qui vise à redéfinir radicalement le visage du Canada et menace, par le fait même, les assises démocratiques du pays. Pour en savoir plus, visitez le site

pasdedemocratiesansvoix.qc.ca

et cliquez sur l’onglet Actualités. /

Votre magazine est maintenant disponible dans un tout nouveau format virtuel et interactif ! Pour en savoir plus, visitez le site csq.qc.net.

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Distinctions

Photo Benoit Dupont

Enseignant la musique au primaire depuis plus de 25 ans, Robert Dan don neau a toujours été impliqué dans de nom- breux projets visant à favoriser l’accès des élèves aux différents domaines artistiques. Le 20 septembre dernier, lors du gala des Grands prix Desjardins de la culture de Lanaudière, il a mis la main sur le premier prix de la catégorie Éducation artistique.

« Quand une amie a proposé ma candida- ture, mon but était d’être parmi les fina- listes pour obtenir une visibilité qui me permettrait de faire avancer de nouveaux projets. Toutefois, quand je suis monté sur la scène, j’ai ressenti beaucoup de fierté.

Je sentais que l’on reconnaissait le travail que j’ai accompli au cours de toutes ces années », explique l’enseignant, qui est membre du Syndicat de l’enseignement du Lanaudière (SEL-CSQ).

Son parcours est pour le moins parti- culier. Récompensé aujourd’hui pour son approche pédagogique, il admet que l’enseignement était, à l’origine, un plan B pour lui. « Je suis diplômé en composition électroacoustique et mon objectif était de composer de la musique pour toutes les formes d’art. Je me suis ensuite inscrit au baccalauréat en ensei- gnement en me disant que je pourrais en- seigner si je ne réussissais pas dans mes autres projets. J’ai rapidement développé une passion pour la pédagogie, et ce qui était à l’origine un plan B est rapidement devenu un plan A ! », raconte-t-il.

Robert Dandonneau tire une grande fierté de l’influence qu’il peut exercer auprès des jeunes. « J’enseigne mainte- nant aux enfants de mes anciens élèves ! Quand je rencontre des parents qui me disent que je les ai marqués, je réalise la grande valeur de ma profession. C’est très valorisant de réaliser tout l’impact que les enseignants peuvent avoir dans la vie des gens. » /

Evelyne Lussier désirait monter un projet pour parler d’homosexualité et d’homophobie dans son école. L’un de ses élèves, Marc-Antoine Sylvestre, lui donna l’idée d’organiser un colloque sur ces questions. Elle fit part de ses intentions à Yves Legault, directeur du Collège Letendre.

Son approche globale, ciblant tant les élèves que le person- nel, lui plut. En collaboration avec Louise Lamarre, directrice du deuxième cycle, ils ont formé une petite équipe dont les efforts ont porté fruit puisque l’événement, qui a eu lieu le 17 mai dernier, a remporté un vif succès !

Au total, 165 personnes (du personnel de l’école, des parents, des élèves et des invités provenant d’autres écoles privées) ont eu la chance de participer à quatre ateliers sur une possibilité de seize. Parmi les conférencières et conféren- ciers présents, mentionnons Bill Ryan, professeur adjoint à l’École de service social de l’Université McGill et Pascal Clément, entraîneur de l’équipe masculine de volleyball à l’Université Laval. Ils ont abordé, respectivement, les étapes du coming out et l’homosexualité dans les sports.

Forte du succès de cet événement et très fière que le projet ait remporté le prix Gris – Fondation Simple Plan contre l’homophobie, Evelyne Lussier compte poursuivre son engagement. Elle a d’ailleurs organisé un groupe de lecture, en collaboration avec sa collègue Emiko Takahashi, pour tester des livres qui traitent de la question. Notons que ces jeunes font la lecture volontairement sur l’heure du midi. Le groupe est composé d’une dizaine d’élèves de toutes origines, dont plusieurs s’affichent comme hétérosexuels et ouverts à parler d’homosexualité. /

Prix Gris – Fondation Simple Plan contre l’homophobie

UNE SOURCE DE FIERTÉ POUR EVELYNE LUSSIER !

VÉRONIQUE BROUILLETTE Conseillère CSQ à l’action professionnelle

Photo Jean-François Leblanc

GRANDS PRIX DESJARDINS DE LA CULTURE

UN ENSEIGNANT RÉCOMPENSÉ POUR SA BRILLANTE CARRIÈRE

MAXIME GARNEAU Conseiller FSE aux communications, web et réseaux sociaux

Robert Dandonneau

Evelyne Lussier

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La Personnelle a obtenu « la cote de satisfaction de la clientèle la plus élevée parmi les assureurs automobile au Québec »

en 2013 selon J.D. Power.

La bonne combinaison.

Une équipe attentionnée soucieuse de vous donner satisfaction, des protections adaptées à vos besoins spécifiques et des tarifs de groupe exclusifs, c’est aussi ça la bonne combinaison ! DemanDez une soumission

1 888 476-8737 • csq. lapersonnelle.com

La Personnelle désigne La Personnelle, assurances générales inc. La Personnelle, assurances générales inc. a reçu la note la plus élevée parmi les sociétés d’assurance automobile au Québec dans le cadre de l’étude de J.D. Power portant sur la satisfaction des titulaires de police d’assurance automobile en 2013 au Canada. Cette étude est basée sur 11 257 réponses évaluant 12 sociétés d’assurance au Québec et mesurant la satisfaction des consommateurs quant aux sociétés d’assurance automobile. Les résultats de l’étude sont basés sur la satisfaction et l’expérience des consommateurs au cours des mois de février et mars 2013. Votre propre expérience peut différer. Visitez le site jdpower.com.

Assureur choisi par la CSQ

Sur le terrain

Négociation de l’entente collective des RSG

OÙ EN SOMMES-NOUS ?

AUDE VÉZINA ET LYNE GRAVEL Conseillères CSQ aux relations du travail

La négociation entourant le renouvel- lement de l’entente collective des responsables d’un service de garde en milieu familial (RSG), affiliées à la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ), a débuté le 15 octobre. Depuis, plusieurs rencontres ont eu lieu et d’autres sont à venir. Le ministère de la Famille a mandaté un nouveau porte-parole et, jusqu’à maintenant, le climat à la table de négociation est très bon. Le comité de négociation a bon espoir d’arriver à une entente, négociée à la satisfaction des membres, d’ici le printemps 2014.

Rappelons qu’au printemps dernier, une vaste consultation a été menée auprès des 14 000 RSG affiliées à la FIPEQ-CSQ. Voici un bref aperçu des priorités des membres :

• Protection du statut de travailleur autonome et de l’autonomie professionnelle

• Révision de la subvention

• Répartition, octroi et maintien des places

• Formation et perfectionnement

• Mécanismes de relations du travail efficaces et adéquats

• Vacances et congés

• Reconnaissance syndicale

• Conciliation famille-travail

Il est à noter qu’entre le dépôt syndical et le début des échanges à la table de né- gociation, soit l’été dernier, le ministère de la Famille a proposé des modifications substantielles à son règlement sur la garde éducative à l’enfance. En réaction à ce projet, la FIPEQ–CSQ a présenté un mémoire sur la question demandant principalement au Ministère de sursoir à son intention de modifier le règlement le temps de la négociation, puisque plusieurs sujets abordés dans le dépôt syndical étaient également visés par les modifications règlementaires proposées par le Ministère. /

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Négociations - secteurs public et parapublic

L’HEURE EST À

LA CONSULTATION !

YVES LANCTÔT

Directeur du Service des négociations et de la sécurité sociale

Savez-vous que les conventions collectives du secteur public seront échues le 31 mars 2015 ? Déjà, le processus qui nous mènera à la négociation est enclenché. Toute- fois, avant que les pourparlers s’amorcent, plusieurs étapes devront être franchies. Quelles sont-elles ? Coup d’œil sur les moments clés de notre préparation à la prochaine ronde de négociations.

Automne 2013 : Les syndicats consultent leurs membres sur les éléments qu’ils souhaiteraient voir négocier par leur fédération ainsi que sur les grandes orientations du cadre stratégique et les revendications intersecto- rielles – portant sur le salaire, la retraite, les disparités régionales et les droits parentaux – qui seront négociées par notre Centrale auprès du Conseil du trésor.

Décembre 2013 à février 2014 : Les résultats de la con- sultation sont dévoilés aux instances de la CSQ et de ses fé- dérations durant cette période. Lors du Conseil général des négociations (CGN) de février, le rapport de la consultation portant sur le cadre stratégique et les orientations inter- sectorielles sera officiellement présenté. Les hypothèses de revendications seront alors soumises à une deuxième ronde de consultations qui débutera au printemps.

Mars à mai 2014 : Les membres sont invités à se pronon- cer sur les hypothèses de revendications dans le cadre de la deuxième ronde de consultations. Participez en grand nombre à cette phase déterminante ! Le cahier de reven- dications doit être le reflet de vos préoccupations.

Juin à mi-octobre 2014 : La CSQ et ses fédérations éla borent le cahier de revendications. Selon les délais prescrits par le Code du travail, le dépôt des demandes syndicales devra se faire vers le 30 octobre. Puisque le Code du travail oblige la partie patronale à répondre dans les 60 jours suivant le dépôt syndical, la négociation devrait donc s’amorcer vers la fin janvier 2015.

UN ÉCHÉANCIER PERTURBÉ PAR DES ÉLECTIONS PROVINCIALES ?

Au moment d’écrire ces lignes, la probabilité d’élections générales au printemps 2014 est de plus en plus sérieuse. Si tel était le cas, cela ne devrait pas perturber le calendrier des actions prévues. En effet, un nouveau gouvernement, même s’il était formé par un autre parti politique, disposerait d’un délai suffisant pour se préparer adéquatement à la négocia- tion. Et si des élections avaient lieu en décembre 2013, les risques de perturbations seraient encore moindres.

Souhaitons-nous de bonnes négociations ! /

UN GRAND PROCESSUS…

DANS SA PLUS

SIMPLE EXPRESSION

La négociation dans les secteurs public et parapublic est un véritable marathon dont la finalité a un impact sur chacune et chacun d’entre nous. Si le processus menant à la ratification de nos conventions collectives n’a pas de secret pour certaines personnes, pour d’autres, il peut sembler très complexe. Voyage au cœur de l’un des mo- ments les plus importants de notre vie syndicale.

Au cours des dernières semaines, quelque 117 0001 membres de notre centrale ont été invités à se faire entendre lors de la pre- mière ronde de consultations en vue du dépôt des demandes syndicales. Regroupées dans huit fédérations représentant plus de 150 syndicats, ces personnes travaillent dans les commis- sions scolaires, les cégeps et les établissements du réseau de la santé et des services sociaux. D’ici à la conclusion de la négo- ciation, elles seront informées de l’évolution des pourparlers, consultées sur divers enjeux et invitées à se prononcer sur des questions précises.

JULIE-CATHERINE PÉLISSIER

Adjointe à la coordination des négociations nationales

1 Selon la déclaration des effectifs CSQ au 31 décembre 2012. Ces personnes sont assujetties à la Loi sur le régime de négociation des conventions collectives dans les secteurs public et parapublic (loi 37) (L.R.Q. c. R-8.2).

Shutterstock

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Hiver 2014 11

DES NÉGOCIATIONS SUR PLUSIEURS FRONTS

COMMENT S’Y RETROUVER ?

De façon générale, la négociation peut être divisée en trois grandes sections, soit les matières intersectorielles, qui sont communes à l’ensemble des membres, les matières secto rielles (ou nationales), propres à chacune des fédérations, et les matières locales, négociées directement par les syndicats.

Des revendications communes

Les salaires et primes, les droits parentaux, les disparités régio- nales ainsi que la retraite sont les matières intersectorielles né- gociées par notre centrale ou par le Front commun, lorsqu’une telle alliance est formée. La négociation de ces matières ayant généralement une incidence monétaire, le Conseil du trésor agit à titre de vis-à-vis patronal.

Les matières sectorielles, de quoi s’agit-il ?

Les matières sectorielles, aussi appelées matières nationales, sont les conditions de travail prévues à la convention collective qui ne sont pas négociées au palier intersectoriel ou local, telles que les vacances, les congés à traitement différé, les congés spéciaux ainsi que les dispositions particulières.

Les matières sectorielles sont négociées entre une fédération et son vis-à-vis patronal, soit le Comité patronal de négociation (CPN). Ce dernier est composé de représentantes et représen- tants de l’association patronale et du ministère concerné.

Et les matières locales dans tout cela ?

Les matières locales sont négociées directement entre le syndi- cat et l’employeur (p. ex. une commission scolaire, la direction d’un cégep ou d’un établissement de la santé et des services sociaux). Parmi ces éléments de négociation, on peut trouver, entre autres, la probation, le perfectionnement, la procédure d’affichage, le mouvement de personnel. Il est à noter que, dans certains secteurs, les négociations locales sont inexistantes.

INSTANCES DE COORDINATION QUI FAIT QUOI ET COMMENT ?

Savez-vous que chaque syndicat affilié à la CSQ dispose d’une instance en matière de négociation ? Les assemblées générales ont notamment comme pouvoir d’adopter la demande et le règlement sur les matières locales. Elles permettent aussi aux membres de se prononcer démocratiquement sur les demandes ainsi que les ententes de principe portant sur les matières sectorielles et intersectorielles, négociées respectivement par leur fédération et la Centrale. Ces assemblées générales sont très importantes puisque toutes les autres instances de notre organisation reposent sur elles.

Après avoir consulté leurs membres, les représentantes et représentants syndicaux d’une même fédération se réunissent dans le cadre d’une instance de négociation fédérative. Ils se prononcent alors sur la demande ou l’entente de principe sur les matières sectorielles.

En ce qui concerne l’adoption de la demande et du règlement sur les matières intersectorielles, elle repose sur le Conseil général des négociations (CGN). Composé des membres du Conseil exécutif (CE) de notre centrale et des instances de négociation des huit fédérations concernées, le CGN a aussi la responsabilité de prendre les décisions relatives à la stratégie globale de notre organisation ainsi qu’en matière d’actions et de mobilisation.

Quant au Conseil intersectoriel des négociations (CIN), il a la mission de coordonner l’ensemble des négociations, tant du point de vue de la stratégie, des contenus et de l’information que de l’action. Il veille donc à la planification de l’élaboration des revendications et au déroulement de la démarche de négo- ciation. Il s’assure aussi que les fédérations sont concertées et que les contenus traités dans les négociations sectorielles sont cohérents. Cette instance est composée des membres du CE de la CSQ et des personnes désignées par les huit fédérations concernées par la négociation nationale.

Enfin, le CE de notre centrale, qui est composé de cinq mem- bres élus par le Congrès, veille à l’application des décisions du CIN et du CGN. Il s’assure également que le mandat de la coor- dination de la négociation nationale est assumé correctement.

QUAND UN ENJEU A DE MULTIPLES RAMIFICATIONS…

Qu’arrive-t-il si une fédération négocie une disposition particu- lière sur un enjeu, qui est aussi au cœur des négociations secto- rielles d’autres fédérations de la CSQ ? Pensons, par exemple, à une disposition portant sur les élèves en difficulté, un enjeu qui concerne les trois fédérations du réseau scolaire.

Afin de s’assurer que les négociations menées par une fédéra- tion peuvent cheminer en harmonisation avec les négociations des autres fédérations, notre centrale, par l’entremise de com- missions de coordination, veille à coordonner ces travaux, de la phase initiale à la signature de l’entente. C’est la façon la plus efficace d’assurer la cohérence des demandes, des négociations et des règlements, dans le respect des juridictions de chacune des fédérations.

Cette façon de faire s’inscrit aussi dans la mission de notre centrale, qui veille à promouvoir et à défendre les intérêts économiques, professionnels et sociaux de ses membres, et ce, en enracinant ses actions dans les valeurs d’égalité, de solidari- té, de justice sociale et de démocratie. /

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Sécurité sociale

ASSURANCES VOYAGE ET ANNULATION

PARCE QU’ON NE PEUT PAS

TOUT PRÉVOIR…

Vous songez à fuir le froid et la neige pour vous réfugier au soleil ? Vous planifiez déjà vos vacances familiales au Québec ou ailleurs lors de la relâche scolaire ? Vous rêvez peut-être même de votre prochaine escapade au bout du monde ? Peu importe votre destination, il est toujours souhaitable de partir assurés et rassurés ! Voici quelques pistes pour éviter les surprises…

LA CARTE-SOLEIL A SES LIMITES MIEUX VAUT ÊTRE BIEN ASSURÉS…

Saviez-vous que votre carte d’assurance maladie de la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ) ne rembourse qu’une partie du coût de certains services de santé reçus ailleurs dans les autres provinces canadiennes ou à l’extérieur du pays ? En cas de problème, vous devez donc payer la différence. Voilà pourquoi il vaut mieux avoir une assurance voyage avant de quitter temporairement le Québec.

Et, pour bénéficier de votre assurance voyage avec assistance de SSQ, votre carte d’assurance maladie de la RAMQ doit être valide tout au long de votre séjour à l’extérieur du Québec. Dans le cas contraire, non seulement vous ne pourrez bénéficier de la couverture d’assurance voyage, mais vous vous exposez à de- voir rembourser à la RAMQ le coût des services de santé rendus pendant cette période.

Rappelons que, pour demeurer admissible à la RAMQ, vous ne pouvez passer plus de 183 jours hors du Québec au cours d’une même année civile (les séjours de 21 jours ou moins ne comp tent pas dans ce calcul). Vous prévoyez voyager hors du Québec pendant plus de 183 jours ? Sachez qu’une telle absence est possible une fois tous les sept ans, et qu’il existe aussi des situations d’exception (p. ex. : études ou stages à l’étranger).

Mieux vaut communiquer avec la RAMQ. /

ASSURANCE VOYAGE

COMMENT SAVOIR SI L’ON EST ASSURÉ ?

Pour bénéficier d’une couverture d’assurance voyage, vous devez participer à l’un des trois régimes d’assurance maladie (c.-à-d. maladie 1, 2 ou 3) de la CSQ. Si vous profitez d’une exemption et qu’un autre régime d’assurance collective vous couvre (p. ex. : celui de votre personne conjointe), ce sont alors les dispositions de cet autre contrat qui vous protègent, si une telle garantie y est prévue. Il en va de même pour vos personnes à charge, si elles sont assurées.

Si vous détenez la garantie d’assurance voyage, votre carte d’assurance émise par SSQ Groupe financier indiquera cette in- formation. De plus, vos personnes à charge (personne conjointe et enfants) seront également couvertes si elles sont assurées par votre certificat d’assurance. Au verso de votre carte, vous trouverez les numéros de téléphone pour joindre la firme d’assistance voyage. /

L’ASSURANCE ANNULATION

POUR LES PETITES ET LES GRANDES AVENTURES !

Nul besoin de voyager outre-mer pour être admissible à l’assu- rance annulation de voyage ! En effet, sachez que tout voyage touristique ou d’agrément comportant une absence du lieu de résidence pour une période d’au moins deux nuitées consécu- tives et nécessitant un déplacement d’au moins 400 kilomètres (aller et retour) du lieu de résidence est admissible. /

DIANE RANCOURT Conseillère CSQ à la sécurité sociale

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MALADIE CONNUE UN COUP DE FIL S’IMPOSE

Si vous souffrez d’une maladie connue, vous devez vous assurer, avant votre départ, que votre santé est bonne et stable. Il est également recommandé de communiquer avec votre firme d’assistance voyage, quelques semaines avant la date du départ, pour savoir si votre état de santé limite vos protections de quelque manière :

Canada et États-Unis : 1 800 465-2928

Ailleurs dans le monde, à frais virés : 514 286-8412 /

QUAND LE VOYAGE TOURNE MAL

Des frais de santé sont engagés pendant votre voyage ? Pour qu’elles soient admissibles à un remboursement, vos demandes de prestations, accompagnées des pièces justificatives, doivent parvenir rapidement à SSQ, et ce, dans les 12 mois suivant la date où les dépenses ont été effectuées.

Et n’oubliez pas ! Votre numéro de contrat (ex. : J9999-1234567) doit figurer sur toutes les demandes de prestations ou les corres- pondances que vous ferez parvenir à SSQ, à l’adresse suivante : SSQ Case postale 10500, Succursale Sainte-Foy

Québec (Québec) G1V 4H6 /

Rappelons que les frais hospitaliers ou médicaux payables en vertu de la garantie d’assurance voyage avec assistance ne sont remboursés qu’une fois que la RAMQ a terminé l’étude de la demande et qu’elle a versé des prestations, le cas échéant. /

UNE MINE DE RENSEIGNEMENTS !

Vous désirez en savoir plus sur ces produits d’assurance offerts dans le cadre du régime d’assurance collective de la CSQ ? Visi- tez le site csq.qc.net. En cliquant sur l’onglet Assurances, puis sur l’onglet Tous les documents, vous trouverez notamment les dépliants d’information portant sur l’assurance voyage (avec assistance) et l’assurance annulation.

Si vous avez déjà adhéré au programme Accès | Assurés du site Web de SSQ Groupe financier (ssq.ca), vous trouverez égale- ment tous les détails en cliquant sur l’onglet Documents puis sur Documentation. /

ET AVANT DE FRANCHIR LA DOUANE…

Si le passeport n’est pas nécessaire pour toutes les destinations, le gouvernement du Canada recommande aux citoyennes et citoyens d’avoir en main un passeport valide toutes les fois qu’ils se rendent à l’étranger, y compris aux États-Unis.

En visitant le site voyage.qc.ca, vous obtiendrez une foule de con- seils et de renseignements importants, dont des avertissements aux voyageuses et voyageurs lorsque certaines destinations sont à éviter pour des raisons de sécurité.

Vous y trouverez également de l’information quant au nouveau passeport canadien électronique, disponible depuis le 1er juillet 2013.

En plus d’être plus sécuritaire, ce passeport électronique pour adulte peut être obtenu pour une durée de 10 ans (160 $) ou de 5 ans (120 $). Par contre, la durée maximale de validité pour un passeport électronique pour enfant est de 5 ans, et le coût s’élève à 57 $. /

Hiver 2014 13 1 877 442-EDUC (3382)

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Mobilisation

RÉFORME DE L’ASSURANCE-EMPLOI : UN TRÈS MAUVAIS CALCUL

CATHERINE GAUTHIER Rédactrice en chef

La colère et l’indignation contre la réforme de l’assurance- emploi ne s’essoufflent pas, bien au contraire. Le mouvement de contestation compte maintenant sur l’appui de près de 90 organisations, issues de tous les milieux et réparties dans 9 provinces canadiennes. D’une même voix, elles exhortent le gouvernement à supprimer les modifications apportées à l’assurance-emploi, lesquelles accentuent l’insécurité et la précarité sur le marché du travail, en plus de frapper de plein fouet certains secteurs de notre économie.

À ses débuts, en 1940, le régime fédéral d’assurance-chômage jouait un rôle d’assurance sociale, qui permettait de stabiliser l’économie en période de ralentissement et de redistribuer la richesse. Au fil du temps, les réformes successives ont consi- dérablement durci et modifié ses règles, ce qui a fait place à un programme d’assistance sociale dénaturé de sa vocation d’origine.

En 2011, seulement 41,3 % des chômeuses et chômeurs ont eu droit aux prestations, contre 83,6 % en 1989. Depuis l’entrée en vigueur de la réforme des conservateurs, en janvier 2013, cette dérive ne fait que s’accentuer.

« Sous prétexte de vouloir jumeler les travailleuses et tra- vailleurs avec les emplois disponibles, le gouvernement nie la réalité du chômage. Il s’enferme dans une vision idéologique voulant que le chômage résulte du comporte- ment des individus − alors qu’en fait, il découle des aléas de l’économie de marché − et qu’un programme trop généreux réduise l’incitation au travail », explique Daniel B. Lafrenière, secrétaire-trésorier.

UNE RÉFORME AUX CONSÉQUENCES DÉSASTREUSES

Les conséquences de cette réforme, qui touche notamment les secteurs de la construction, du tourisme, de l’industrie forestière, mais aussi de l’éducation, sont désolantes, tant pour les personnes salariées occasionnelles et contractuelles que pour les employeurs puisqu’elle touchera aussi le recrutement et la rétention de la main-d’œuvre.

« Dans les commissions scolaires, par exemple, plusieurs postes deviennent disponibles en cours d’année. Si une personne se fait offrir un emploi jugé convenable dans un autre domaine, elle pourrait devoir l’accepter sous peine de perdre son droit aux prestations. Elle ne serait donc plus disponible pour les suppléances occasionnelles et les contrats à temps partiel, ce qui aurait pour conséquence de priver le milieu d’une relève compétente et de personnel qualifié et expérimenté. Cela est vrai tant pour le personnel enseignant et professionnel que de soutien », poursuit-il.

LES PRESTATAIRES, DES FRAUDEURS POUR LE GOUVERNEMENT

Et que dire des directives données par Service Canada à son personnel, qui précisent que, lorsqu’une personne informe honnêtement l’employeur qu’elle n’est disponible que pour une courte période, il s’agit d’un refus d’emploi qui l’exclura des prestations d’assurance-emploi. D’ailleurs, cela s’applique aussi à la travailleuse enceinte.

« Pour le gouvernement, tous les prestataires sont des fraudeurs potentiels et il les traite de la sorte. Dans nos rangs, certains de nos membres ont reçu des visites surprises pendant l’été alors que d’autres ont été joints plus de six fois durant cette même période et, chaque fois, ils ont dû répondre à un véritable questionnaire sans jamais, eux, pouvoir poser une question ou obtenir une réponse », ajoute le syndicaliste.

« La réforme de l’assurance-emploi s’inscrit dans un train de mesures d’austérité que le gouvernement canadien nous im- pose comme bien d’autres gouvernements dans le monde. Ces politiques appauvrissent la population et nuisent au progrès so- cial. Après avoir prôné les politiques d’austérité comme remède à la crise économique, l’OCDE [Organisation de coopération et de développement économiques] et le FMI [Fonds monétaire international], entre autres, reconnaissent maintenant qu’elles aggravent le problème… c’est dire ! La mobilisation entourant cet enjeu est loin de s’essouffler. Plusieurs actions ont eu lieu jusqu’à présent, et d’autres sont à venir. Le gouvernement n’en a pas fini avec nous ! », conclut-il.

Pour en savoir plus, consultez le site nonausaccage.com.

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Bienvenue dans nos rangs

CENTRE DE RÉADAPTATION EN DÉPENDANCE FOSTER

UNE PREMIÈRE SYNDICALISATION, UNE GRANDE AVENTURE !

Le personnel du Centre de réadaptation en dépendance (CRD) Foster vient tout juste de se syndiquer ! Représentant notam- ment du personnel infirmier, des psycho- logues, des criminalistes, des travailleuses et travailleurs sociaux, le syndicat Union of CRD Foster Employees a choisi la CSQ et ses deux fédérations de la santé et des services sociaux pour représenter ses membres. Au cœur de cette belle aven- ture syndicale, Lindsay Faul, une femme engagée et très déterminée.

Le CRD Foster offre des services de soutien aux jeunes de 12 à 18 ans et aux adultes anglophones des régions de Montréal et de la Montérégie qui ont des problèmes reliés à l’alcool, aux drogues et au jeu compulsif. « À bien des égards, il serait plus facile pour ces personnes de continuer à consommer de l’alcool ou de la drogue, ou à jouer, mais ils en ont décidé autrement. C’est une réelle leçon d’humilité et une source d’inspiration que de prendre part à leur cheminement vers la guérison, un processus à la fois difficile et enrichissant », explique Lindsay Faul, la présidente du syndicat.

Si le sentiment qu’elle contribue à amé- liorer la vie de ces per sonnes la motive au quotidien, les taux élevés de rotation du personnel et d’épuisement professionnel qu’elle a observés depuis son arrivée au CRD Foster l’ont consternée. « Avec mes collègues, dont certaines font maintenant partie du Conseil exécutif, j’ai interpelé la direction, mais nous avons eu le senti- ment de ne pas être écoutés. Nous avons donc décidé de militer en faveur de la syndicalisation. Nous avons eu beaucoup de soutien et d’encouragement, ce qui a rendu le processus agréable et grati- fiant. D’ailleurs, nous ne croyons pas que l’employeur ait eu vent de ce qui se passait avant que nous ayons presque complété notre syndicalisation, avec l’appui et le soutien de la CSQ ! », poursuit cette diplô- mée en travail social et en toxicomanie.

« Notre premier et notre plus grand défi est la négociation de notre première con- vention collective locale, dans laquelle nous trouverons des politiques et des procédures cohérentes pour tous les em- ployés. Pensons, par exemple, à la trans- parence dans les affichages de postes, aux questions disciplinaires, à la communica- tion et à la santé et sécurité du travail. Je crois qu’une saine gestion doit aller de pair avec la transparence, l’égalité et le soutien du personnel. Et, ultimement, l’amélioration de nos conditions de tra- vail – et de notre moral – profitera aussi à nos clients », conclut-elle. /

LA CSQ COMPTE

MAINTENANT 200 000 MEMBRES !

La CSQ ne cesse de croître ! Elle représente désormais plus de 200 000 travail- leuses et travailleurs, dont 130 000 font partie du personnel de l’éducation, 75 % sont des femmes et 30 % des jeunes de moins de 30 ans. Ses membres sont présents à tous les ordres d’enseignement (personnel enseignant, professionnel et de soutien) de même que dans les domaines de la garde éducative, de la santé et des services sociaux (personnel infirmier, professionnel et de soutien, éducatrices et éducateurs), du loisir, de la culture, du communautaire et des communications.

La Centrale compte 11 fédérations qui regroupent quelque 240 syndicats affiliés auxquels s’ajoute une association de personnes retraitées. /

Lindsay Faul

Photo Jean-François Leblanc

CHRISTOPHE CHAPDELAINE Conseiller syndical à la négociation et aux relations du travail 

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Hiver 2014 17

« L’adoption de la Loi concernant la lutte contre la corruption au Québec a obligé notre syndicat à mettre fin à son affiliation avec la FTQ, qui durait depuis 40 ans. Cette loi qui, selon nous, est anticonstitutionnelle, notamment parce qu’elle brime la liberté d’association syndicale, est présentement contestée devant les tribunaux. »

Daniel Gamelin est président du Syndicat du personnel d’enquête de la Commis sion de la construction du Québec (SPECCQ).

Ce syndicat représente quelque 250 mem- bres (personnels d’inspection de chan- tiers, d’enquête de livres comptables et professionnel) qui sont les acteurs les plus importants du mandat de lutte contre le travail au noir dévolu à la Commission de la construction du Québec (CCQ).

« L’adoption de la Loi concernant la lutte contre la corruption nous a obligés à quitter le Syndicat des employés profes- sionnels et de bureau, section 573 de la FTQ, qui regroupait 900 membres. Du jour au lendemain, nous nous sommes retrouvés au sein d’un syndicat réduit à 250 membres, passablement amputé de ses moyens et de ses ressources, mais obligé de faire face au même employeur », explique-t-il.

UNE ENTENTE DE SERVICES QUI RASSURE

Devant cette situation, le SPECCQ crai- gnait de voir son rapport de force diminuer.

Pour éviter un tel scénario, le syndicat a approché quelques organisations syn- dicales, au cours de l’été, pour évaluer la possibilité de conclure une entente de services. Et, finalement, c’est avec la CSQ que les représentantes et représentants du SPECCQ ont ratifié une entente de services de deux ans.

« Nous avons été ravis dès nos premiers contacts avec la CSQ. La structure et les services offerts par la Centrale vont au-delà de nos attentes. Et, en joignant une organisation syndicale forte de 200 000 membres, nous sommes ras- surés. Nous nous sentons appuyés pour entreprendre les négociations en vue du renouvellement de notre convention collective », poursuit Daniel Gamelin.

UN INTÉRÊT PARTAGÉ PAR L’ENSEMBLE DES MEMBRES

« Nos membres savent à quel contexte de négociation difficile nos confrères et consœurs de l’autre unité ont dû faire face depuis janvier 2011 : une concilia- tion, deux médiations, deux lock-out, une grève et une plainte du syndicat contre l’employeur l’accusant de négo- cier de mauvaise foi. Rien n’a été facile pour ce groupe, ce qui n’augure rien de bon pour la négociation de la convention des membres du personnel d’enquête », souligne-t-il.

LE DÉFI DE LA NÉGOCIATION

« Pour notre part, nous entamerons le processus de renouvellement de notre convention collective avec une certaine ouverture. Les défis qui attendent notre organisme et, par le fait même, nos mem- bres, sous-entendent des changements majeurs dans nos méthodes de travail.

Nous comptons bien profiter de cette tribune pour apporter des solutions no- vatrices et durables pour le respect et le bien-être de nos membres », ajoute Luc Dessureault, le trésorier du SPECCQ.

Il prend pour exemple le dossier du régime de retraite. « Nous avons à cœur d’assurer, dans l’intérêt des jeunes, la pérennité de notre régime de retraite à prestations déterminées. Espérons que l’administration de la CCQ se montrera sous un meilleur jour lors de la reprise des négociations, et qu’elle témoignera un plus grand respect à l’égard de son personnel », précise-t-il.

Daniel Gamelin souhaite que les négo- ciations puissent officiellement débuter avant la période des fêtes. Il préside le SPECCQ depuis l’assemblée de fonda- tion, en octobre 2012. Les autres mem- bres de l’exécutif sont Dominique Du- fresne, vice-présidente, et Pierre Lavoie, secrétaire correspondant. L’exécutif syndical, au nom de tous ses membres, tient d’ailleurs à remercier sincèrement la CSQ de son chaleureux accueil et du professionnalisme démontré. /

Commission de la construction du Québec

LE SYNDICAT DU

PERSONNEL D’ENQUÊTE JOINT NOS RANGS !

CLAUDE GIRARD Conseiller CSQ aux communications

Daniel Gamelin

Luc Dessureault Photos François Beauregard

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Renouveau syndical

PENSONS L’ACTION SYNDICALE AUTREMENT

MONIQUE PAUZÉ Membre de la CSRS

ROBERT MAROIS Conseiller syndical CSQ à la CSRS

« Ne me parlez pas de courriels, de documents, de babillards.

Ce que j’aime le plus, c’est la présence des délégués dans les départements… J’aime beaucoup le bouche à oreille. Je leur dis, aux délégués : “Promenez-vous, allez voir le monde, les membres, allez leur parler

1

…” »

Voici le type de propos réjouissants qui ont été tenus par des membres de notre centrale lors de la première tournée de la Commission spéciale sur le renouveau syndical (CSRS2), qui a eu lieu au printemps 2013. On se rappelle que les membres de cette commission ont dressé un portrait réaliste de notre vie syndicale, ni rose ni noir. Au total, près de 600 personnes, issues des quatre coins de la province, ont été rencontrées.

C’est vous dire la diversité des émotions, des intérêts et des raisons en présence.

Bien sûr, des difficultés liées à notre vie syndicale ont été expri mées, de vieilles pistes de lapin marquant nos mœurs ou nos manières de faire. Toutefois, des chemins de traverse ont aussi été perçus. Il s’agit de porter attention et de s’attarder sur les pratiques syndicales gagnantes, pour en comprendre les ressorts, la mécanique et les modes de communication.

Voilà ce qui intéressera les membres de la Commission lors de la deuxiè me phase du renouveau syndical, qui se déroulera au cours de l’hiver et du printemps 2014.

UNE PRATIQUE SYNDICALE PLUS QUE GAGNANTE

Lors d’un groupe de discussion, la Commission a rencon- tré une femme déléguée remarquable, Émilie3. Elle a alors raconté, entre autres choses, que les personnes salariées de son milieu de travail vivaient beaucoup de frustration, en raison d’un problème de gestion de ressources humaines.

Qu’est-ce qu’elle a fait ?

• Elle a d’abord écouté les membres de son établissement ;

• Elle a informé les membres du Conseil exécutif de son syndicat ;

• Elle a rassemblé plusieurs personnes salariées afin qu’elles contribuent à dégager les faits, les perceptions, les causes et les conséquences du problème, de manière à définir collectivement le problème et à formuler des pistes d’action. Une lettre a été rédigée, et plusieurs membres l’ont signée, sauf celles et ceux à statut précaire ;

• Elle est intervenue auprès de l’employeur, sans détour, mais avec doigté. Elle lui a remis la lettre, toujours avec le soutien du Conseil exécutif de son syndicat.

Résultat ? Elle a gagné ou, plus précisément, les membres ont gagné. L’employeur a dû changer son attitude. Voilà une bril- lante façon de construire une intervention collective, précise, crédible et soutenue. C’est vous dire à quel point la vie quo- tidienne au travail représente un excellent point de départ pour soulever une dynamique collective et, éventuellement, arriver à des changements importants, tant à l’échelle locale que nationale.

Vous en doutez ? Cherchez autour de vous, avec attention.

Une personne remarquable est probablement là, tout près.

Cherchez, ici et maintenant, vous finirez par la trouver.

Nous vous avons déjà dit son prénom. Elle s’appelle… C’est vrai, elle est futée, elle change parfois de nom et même d’apparence. Ah oui, la voilà ! Approchez-vous. Entrez dans ce lieu syndical. Qui est-ce ? Où est-elle ? Mais… que se passe-t-il ? On ne s’y reconnaît plus ; il y a plusieurs per- sonnes ici en action. /

1 Extrait du discours de Johanne (nom fictif) à ses consœurs déléguées.

2 Les membres de la CSRS sont : Micheline Barriault, Line Camerlain, Monique Pauzé, Sylvie Théberge, Lise Therrien, Pierre Girouard et Pierre Provençal.

3 Prénom fictif d’une personne déléguée.

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Petite enfance

Hiver 2014 19

Services de garde éducatifs à la petite enfance

S’OCCUPER D’ENFANTS AYANT DES BESOINS PARTICULIERS, UNE PASSION !

VÉRONIQUE BROUILLETTE Conseillère CSQ à l’action professionnelle

Assurer l’intégration d’un enfant ayant des besoins particuliers dans un service de garde éducatif, qu’il s’agisse d’un milieu fami- lial ou d’une installation, nécessite du temps, de la formation et du soutien, tant professionnel que financier. Or, les embûches sont nombreuses pour les éducatrices qui prennent soin de ces tout-petits, et ce, quel que soit le milieu. Nouvelles CSQ a rencontré deux d’entre elles, des femmes généreuses et passion- nées par le développement des enfants.

Après un séjour marquant comme édu catrice à la Direction de la protection de la jeunesse, Johanne Thibault exerce le métier de responsable d’un service de garde en milieu familial (RSG) depuis 32 ans. Des enfants ayant des difficultés de langage, de comportement, des handicaps lourds ou légers, des problèmes sociaux ou de santé, elle en a vu beaucoup au fil des ans. Pour elle, l’intégration d’un enfant ayant des besoins particuliers sensibilise l’ensemble du groupe au vécu de celui-ci et permet le développement d’une plus grande ouverture aux parti cularités et à l’unicité de chacun.

Valérie Grenon, quant à elle, est doublement concernée par la question. Éducatrice dans un centre de la petite enfance (CPE) en milieu défavorisé depuis 13 ans, elle s’occupe d’enfants ayant des besoins particuliers dans le cadre de son travail. Elle est aussi mère de trois enfants, dont deux dans cette situation.

DES PROBLÉMATIQUES COMMUNES

Si le ministère de la Famille offre aux CPE et aux RSG des res- sources financières additionnelles pour accueillir ces enfants, l’allocation supplémentaire pour enfants handicapés n’est remise qu’une fois qu’un rapport d’un professionnel de la santé ou des services sociaux a été transmis.

Dans les CPE, les éducatrices n’ont pas à gérer les allocations ; par contre, elles se sentent parfois un peu à l’écart. « Les édu- catrices sont peu ou pas impliquées lors des suivis avec les spé- cialistes ou lors des réunions d’équipe entourant la planification du plan d’intégration d’un enfant ayant des besoins particuliers.

C’est étrange, car, en étant huit heures par jour avec les enfants, nous sommes en mesure d’observer leur évolution », affirme Valérie Grenon.

Les RSG, considérées comme des travailleuses autonomes, mais liées à un bureau coordonnateur, doivent faire davantage de dé- marches, en plus d’être parfois con fron tées à des choix déchirants.

« Pour ob tenir l’allocation, le bureau coordonnateur de man de à la RSG soit de diminuer son ratio – donc de mettre un enfant à la porte, ce qui ne se fait pas – ou d’accepter l’allocation qui sera ajou- tée à son salaire à la fin de l’année et qui devient donc imposable.

Cette situa tion n’a pas de sens ! D’autant plus que, depuis la fusion des centres de santé et de services sociaux, il est beaucoup plus dif- ficile d’obtenir des services professionnels, particulièrement dans les grands centres », explique Johanne Thibault.

La Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) a mis sur pied un comité pour soutenir les éduca- trices et les RSG dans leur travail auprès de ces enfants ainsi que leur offrir des ressources et des trucs pratiques pour améliorer leur formation. S’occuper d’un enfant ayant des besoins particu- liers dans un service de garde, c’est un investissement de soi encore plus grand, et ce, à chaque instant de la journée. /

Valérie Grenon et Johanne Thibault

Photo François Beauregard

CHAPEAU À L’ADIM LAURENTIDES !

Saviez-vous que l’Alliance des intervenantes en milieu familial des Laurentides (ADIM Laurentides) a lancé, plus tôt cet automne, un charmant livre intitulé Les aventures de Thomas dans son service de garde en milieu familial ? Au fil des pages joliment illustrées, la passion du métier et l’amour des enfants transcendent l’histoire. Ce livre, qui s’adresse aux responsables d’un service de garde en milieu familial (RSG), aux parents et aux enfants, vise non seule- ment à valoriser la profession de RSG, mais aussi à promou- voir la qualité des services

offerts dans ces milieux de garde éducatifs. Une idée originale d’Annie Broekaert, présidente de l’ADIM Lau- rentides, réalisée en col- laboration avec l’auteure et illus tratrice Denise Turcotte et la Maison Le Dire. Pour en savoir plus, visitez le site adimlaurentides.com. /

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REVALORISER

UNE PROFESSION, UN TÉMOIGNAGE À LA FOIS

MAXIME GARNEAU Conseiller FSE aux communications

Il y a quelques années, Anne-Marie Bédard enseignait le français à l’école secondaire Monique-Proulx de War- wick. Sans le savoir, grâce à ses qualités humaines et au contact privilégié qu’elle sait créer avec ses élèves, elle a laissé sa marque dans le cœur et la tête d’une de ceux-ci, Stéphanie Vincent. Elle était loin de se douter que, trois ans plus tard, un vibrant hommage lui serait livré par cette élève dans le cadre de la campagne Prof, ma fierté !

« Quand j’ai reçu le témoignage, cela a été une énorme surprise pour moi. Je n’avais plus de contact avec Stéphanie depuis trois ans, et beaucoup d’émotions ont refait surface quand j’ai réalisé que j’avais réussi à la toucher à ce point. J’étais en larmes et j’étais aussi très fière. Toutes ces belles émotions m’ont suivie pendant plusieurs semaines. Je flottais carrément sur un nua ge ! », raconte Anne-Marie Bédard.

« Stéphanie était une étudiante réservée, qui avait un talent exceptionnel pour l’écriture. Elle m’a parlé d’un projet de ro- man, et je lui ai ouvert une porte. Je l’ai encouragée et je lui ai proposé de lire ce qu’elle écrivait pour lui faire part de mes commentaires. J’ai tout de suite cru en elle. Souvent, c’est ce genre de petites choses qui peuvent faire la différence », explique-t-elle.

À LA UNE

Anne-Marie Bédard

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