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Neuf nouvelles espèces de Dorygonus Candèze, 1859, originaires de Madagascar (Coleoptera, Elateridae)

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Academic year: 2022

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Neuf nouvelles espèces de Dorygonus Candèze, 1859, originaires de Madagascar (Coleoptera, Elateridae)

par Hubert Piguet

1 rue de Perceval, F – 75014 Paris <piguet@club-internet.fr>

Résumé. – Neuf nouvelles espèces de Dorygonus Candèze, 1859, sont décrites de Madagascar et illustrées. Quatre appartiennent au sous-genre Dorygonus : Dorygonus (Dorygonus) santamariae n. sp., D. (D.) pilosus n. sp., D.

(D.) isakensis n. sp., et D. (D.) perrotorum n. sp. Cinq font partie du sous-genre Rygodonus Fleutiaux, 1932 : Dorygonus (Rygodonus) descarpentriesi n. sp., D. (R.) bicolor n. sp., D. (R.) seyrigi n. sp., D. (R.) cabanesi n. sp.

et D. (R.) peyrierasi n. sp.

Abstract. – Nine new species of Dorygonus Candèze, 1859, from Madagascar (Coleoptera, Elateridae). Nine new species belonging to the genus Dorygonus Candèze, 1859, are described from Madagascar and illustrated.

Four belong to the subgenus Dorygonus: Dorygonus (Dorygonus) santamariae n. sp., D. (D.) pilosus n. sp., D.

(D.) isakensis n. sp. and D. (D.) perrotorum n. sp. Five belong to the subgenus Rygodonus Fleutiaux, 1932: Do- rygonus (Rygodonus) descarpentriesi n. sp., D. (R.) bicolor n. sp., D. (R.) seyrigi n. sp., D. (R.) cabanesi n. sp.

and D. (R.) peyrierasi n. sp.

Keywords. – Pyrophorinae, Dorygonus, taxonomy, new species, Madagascar.

_________________

Le genre Dorygonus, créé par Candèze (1859), comprend aujourd’hui 42 espèces, toutes habitant Madagascar, décrites successivement par Candèze (1859, 1893), Fairmaire (1903), Schwarz (1909), Fleutiaux (1932, 1934 et 1941) auquel on doit la révision du genre, et Piguet (2012a, b).

En 1932, Fleutiaux a divisé le genre en deux sous-genres selon que la limite latérale du pronotum est incomplète (sous-genre Dorygonus) ou complète, c’est-à-dire allant de l’extré- mité des pointes postérieures au bord antérieur du pronotum (sous-genre Rygodonus).

L’examen des collections du Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN, Paris), m’a permis de découvrir neuf nouveaux taxons qui sont décrits ici : quatre appartiennent au sous- genre Dorygonus et cinq au sous-genre Rygodonus.

Sous-genre Dorygonus Candèze, 1859 Dorygonus (Dorygonus) santamariae n. sp. (fig. 1)

Holotype : ♂, Sainte-Marie de Madagascar [île Sainte-Marie], X-XII.1896, Perrot frères (MNHN EC3849).

Paratypes : 2 ♂ (MNHN EC3850, EC3851), idem holotype.

Description du mâle. – Longueur 9 mm. Tête, pronotum et élytres noirs, antennes et pattes testacé clair ; pilosité grisâtre, courte, peu abondante ; une fine bande brune le long de la suture.

Tête peu déclive en avant, convexe en arrière, légèrement déprimée le long du bord antérieur, celui- ci arrondi vu de dessus, nettement sinué vu de face ; carène clypéo-frontale rebordée, lisse, brillante, surplombant bien l’espace nasal, peu arquée vue de dessus, nettement sinuée vue de face, bien relevée au-dessus des antennes ; ponctuation forte, dense, les points fortement imprimés.

Antennes villeuses, longues, fines, dépassant d’un article les pointes postérieures du pronotum ; article 2 petit, le 3e plus long que le 2e, le 4e aussi long que les articles 2 et 3 réunis ; articles 4 à 10 subégaux, nettement plus longs que larges ; 11e et dernier article un peu plus long que le pénultième et arrondi à l’apex.

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Fig. 1-9. – Dorygonus spp., ♂ holotypes. – 1, Dorygonus (Dorygonus) santamariae n. sp. – 2, D. (D.) pilosus n. sp. – 3, D. (D.) isakensis n. sp. – 4, D. (D.) perrotorum n. sp. – 5, D. (Rygodonus) descarpentriesi n. sp. – 6, D. (R.) bicolor n. sp. – 7, D. (R.) seyrigi n. sp. – 8, D. (R.) cabanesi n. sp. – 9, D. (R.) peyrierasi n. sp.

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Pronotum plus long que large, fortement convexe, légèrement rétréci en avant ; bord antérieur presque droit, brusquement relevé aux angles antérieurs, les côtés longuement sinués des angles anté- rieurs aux angles postérieurs ; un sillon médian bien marqué dans la moitié postérieure ; pointes posté- rieures divergentes, bien développées, longues, carénées ; ponctuation dense très forte, les points bien imprimés en avant et sur les côtés, souvent gros de part et d’autre du disque, plus fins et plus clairsemés sur le disque.

Elytres longs, convexes, subparallèles jusqu’au milieu puis régulièrement arqués jusqu’à l’apex ; apex non acuminé ; ponctués et striés, les stries bien marquées jusqu’à l’apex, les points gros et super- ficiels, les interstries convexes, rugueusement ponctués et un peu vermiculés vers la base.

Face ventrale. Tête et prosternum de même couleur que la face dorsale, l’abdomen un peu plus clair ; épisternes prothoraciques finement ponctués, les points bien séparés les uns des autres.

Edéage. Fig. 10.

Etymologie. – Je nomme cette nouvelle espèce Dorygonus santamariae en raison de son origine géographique.

Caractères diagnostiques. – Proche de Dorygonus stygius Candèze, 1859, plus grand, brun et non pas noir, le bord antérieur du pronotum droit et non sinué, les pointes postérieures à peine divergentes, la ponctuation du pronotum plus fine, moins dense, les élytres sans bande claire le long de la suture.

Dorygonus (Dorygonus) pilosus n. sp. (fig. 2)

Holotype : ♂, Madagascar-Nord, montagne d’Ambre, Les Roussettes, 1100 m, XII.1958, Andria Robinson (MNHN EC3852).

Description du mâle. – Longueur 10 mm. Tête, pronotum et élytres brun de poix, pattes brun plus clair, tarses testacés ; pilosité assez fournie, semi-dressée, grisâtre, soies bien déve- loppées.

Tête modérément déclive en avant, à peine convexe, déprimée en avant ; carène clypéo-frontale rebordée, lisse et brillante, surplombant peu l’espace nasal, arquée vue de dessus, modérément sinuée vue de face ; ponctuation forte, très dense, points fortement imprimés, les intervalles entre les points très étroits.

Antennes villeuses, dépassant d’un article les pointes postérieures du pronotum, articles 2-3 petits et égaux, article 4 un peu plus long que les 2 et 3 réunis, articles 5 à 8 subégaux entre eux, serriformes, les 9 et 10 plus étroits que les précédents, le 11e et dernier article plus long que le pénultième et arrondi à l’apex.

Pronotum plus long que large, assez fortement convexe, peu rétréci en avant ; bord antérieur à peine arqué au milieu, légèrement sinué de chaque côté ; côtés subparallèles ; présence d’un sillon médian posté rieur ; pointes postérieures divergentes, longues, bien développées, fortement carénées ; ponctua- tion forte et serrée, les intervalles entre les points très étroits.

Scutellum à bord antérieur relevé.

Elytres allongés, moins de trois fois plus longs que le pronotum, convexes, parallèles dans la moitié antérieure, régulièrement rétrécis ensuite jusqu’à l’apex ; apex arrondi ; ponctués et striés, les stries bien marquées, les points fortement imprimés, les interstries convexes et rugueusement ridés ; pilosité abon- dante vers l’apex ;

Pattes à pilosité abondante, y compris sur les tarses.

Face ventrale. Tête et prosternum de même couleur que la face dorsale, abdomen brun rougeâtre ; sutures prosternales larges, doubles et concaves vers l’extérieur ; propleures rougeâtres ; ponctuation forte et espacée.

Edéage. Fig. 11.

Etymologie. – Je nomme ce nouveau taxon Dorygonus pilosus en raison de son abondante pilosité.

Caractères diagnostiques. – Proche de Dorygonus amaurus Candèze, 1859, ce dernier se

distingue toutefois de D. pilosus n. sp. par sa plus petite taille, sa coloration plus claire, notam-

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ment au niveau des pattes, les pointes postérieures du pronotum moins fortement carénées et les antennes nettement moins serriformes.

Dorygonus (Dorygonus) isakensis n. sp. (fig. 3)

Holotype : ♂, Madagascar, forêt d’Isaka, Fort-Dauphin [aujourd’hui Tôlanaro], 1934, R. Catala (MNHN EC3853).

Paratype : 1 ♂, idem holotype (MNHN EC3854).

Description du mâle. – Longueur : 7,5 mm. Tête et pronotum brun rougeâtre foncé, élytres plus clairs, antennes et pattes testacé clair ; pilosité jaune très clair ; oblong, brillant.

Tête déclive en avant, déprimée le long du bord antérieur, légèrement convexe en arrière, carène clypéo-frontale rebordée, lisse, brillante, surplombant modérément l’espace nasal, arrondie vue de dessus, sinuée vue de face ; ponctuation forte et dense en arrière, plus fine en avant.

Antennes villeuses, longues, fines, dépassant de presque 3 articles les pointes postérieures du pronotum, les articles 2 et 3 petits, le 3e un peu plus long que le 2e ; article 4 plus long que les 2 et 3 réunis, les articles 4 à 10 subégaux en longueur et régulièrement plus étroits à l’apex ; articles 4-8 finement carénés, le 11e et dernier plus long que le 10e, arrondi à l’apex.

Pronotum aussi long que large, peu convexe, légèrement rétréci en avant, côtés très modérément sinués, légère dépression médiane à la base ; pointes postérieures divergentes, longues, aiguës, non carénées ; ponctuation forte et plus ou moins fusionnée sur les côtés, plus fine et dispersée sur le disque.

Scutellum plan, relevé en avant.

Elytres environ 3 fois plus longs que le pronotum, convexes, longuement et modérément arqués de la base à l’apex ; apex non acuminé ; ponctués et striés, les stries bien marquées, les points gros et bien imprimés jusqu’à l’apex, les interstries plus ou moins fortement chagrinés.

Face ventrale de même couleur que les élytres.

Edéage. Fig. 12.

Etymologie. – Je nomme ce nouveau taxon Dorygonus isakensis en raison de son origine géo- graphique.

Caractères diagnostiques. – Voisin de Dorygonus testaceus Fleutiaux, 1932, dont il se distingue par son habitus nettement plus robuste, le pronotum moins étroit, plus fortement convexe, les côtés un peu plus obliques, les pointes postérieures plus longues, la ponctuation plus dense et plus forte, les interstries des élytres nettement plus sculptés.

Dorygonus (Dorygonus) perrotorum n. sp. (fig. 4)

Holotype : ♂, Madagascar, Fenerive, I-III.1896, Perrot frères (MNHN EC3855).

Paratypes : 2 ♂, Antsianaka, VII-XII.1890, Perrot frères (MNHN EC3856, EC3857) ; 1 ♂, Antsianaka, I-VI.1892, Perrot frères (MNHN EC3858).

Description du mâle. – Longueur : 10 mm. Tête et pronotum noirs, élytres brun très foncé, éclaircis à la base ; antennes rembrunies et pattes testacé clair ; pilosité blanchâtre, courte, clairsemée, dirigée vers l’arrière.

Tête déclive et déprimée en avant le long du bord antérieur, peu convexe en arrière ; carène clypéo- frontale arrondie et rebordée, surplombant peu l’espace nasal, arrondie vue de dessus, faiblement sinuée vue de face ; ponctuation fine et espacée en avant, plus grosse et serrée en arrière.

Antennes villeuses, fines, longues, dépassant de 2 articles les pointes postérieures du pronotum ; articles 2 et 3 petits, subégaux, le 4e plus long que les deux précédents réunis, les articles 4 à 10 plus longs que larges, égaux entre eux, les derniers plus étroits que les précédents, le 11e et dernier article plus long que le pénultième, plus étroit que les précédents et arrondi à l’apex.

Pronotum plus long que large, fortement convexe, rétréci en avant ; bord antérieur subrectiligne, légèrement relevé aux angles antérieurs ; côtés arqués en avant et longuement sinués jusqu’à l’extrémité des pointes postérieures ; sillon médian bien marqué dans sa moitié postérieure ; pointes postérieures

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Fig. 10-18. – Dorygonus spp., genitalia des mâles. – 10, Dorygonus (Dorygonus) santamariae n. sp. – 11, D. (D.) pilosus n. sp. – 12, D. (D.) isakensis n. sp. – 13, D. (D.) perrotorum n. sp. – 14, D. (Rygodonus) descarpentriesi n. sp. – 15, D. (R.) bicolor n. sp. – 16, D. (R.) seyrigi n. sp. – 17, D. (R.) cabanesi n. sp. – 18, D. (R.) peyrierasi n. sp.

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divergentes, fortes, longues, aiguës, carénées ; ponctuation très forte, les points bien imprimés, serrés, parfois fusionnés, surtout en arrière sur le disque.

Scutellum piriforme, à bord antérieur relevé, brun-rouge au centre, noir à la périphérie.

Elytres longs de deux fois et demi la longueur du pronotum, convexes, subparallèles dans leur moitié antérieure, régulièrement arqués jusqu’à l’apex ; angle apical non acuminé ; ponctués et striés, les stries bien marquées jusqu’à l’apex, les points gros, bien imprimés, les interstries légèrement convexes et nettement embrouillés.

Face ventrale uniformément brune, de même couleur que les élytres ; suture prosternale légèrement sinuée, un peu élargie en avant ; hanches postérieures amincies en dehors, bord postérieur nettement anguleux.

Edéage. Lobe médian un peu plus long que les paramères, terminé en pointe ; extrémité des para- mères recourbées et terminées en un bec pointu (fig. 13).

Etymologie. – Ce taxon est dédié à ses découvreurs, les frères Perrot, qui ont collecté beaucoup d’insectes à Madagascar, et notamment des Elateridae.

Caractères diagnostiques. – Proche de Dorygonus impressifrons Schwarz, 1909, et de D. separatus Fleutiaux, 1932, dont l’habitus est plus massif et les antennes plus courtes, mais les types de ces deux taxa sont des femelles !

Sous-genre Rygodonus Fleutiaux, 1932 Dorygonus (Rygodonus) descarpentriesi n. sp. (fig. 5)

Holotype : ♂, Andringitra Est, Ambalamarovandana, 1500-1600 m, 15-25.I.1971, Mission CNRS, RCP n° 225 (MNHN EC3859).

Description du mâle. Longueur 8 mm. Noir, pilosité dressée jaune très clair.

Tête peu déclive en avant, déprimée le long du bord antérieur, modérément convexe en arrière ; carène clypéo-frontale surplombant bien l’espace nasal ; bord antérieur rebordé, arrondi vu de dessus et légèrement sinué vu de face ; ponctuation forte, superficielle et serrée. Antennes villeuses, robustes, longues, dépassant de presque trois articles les pointes postérieures du pronotum ; 2e et 3e articles petits, égaux, globuleux ; 4e un peu plus grand que les 2e et 3e réunis ; articles 4 à 10 subégaux, plus longs que larges, le 11e et dernier article un peu plus long que les précédents et arrondi à l’apex.

Pronotum légèrement transverse, peu convexe, faiblement sillonné au milieu sur la moitié posté- rieure, peu sillonné en avant ; bord antérieur droit, faiblement relevé vers les angles antérieurs ; bords latéraux obliques ; pointes postérieures peu divergentes, courtes, carénées ; ponctuation forte et serrée sur les côtés, plus fine et plus espacée sur le disque.

Elytres longs, convexes, régulièrement arqués de la base à l’apex, non acuminés ; ponctués-striés, les points bien imprimés jusqu’à l’apex ; interstries convexes et ridés.

Face ventrale de même couleur avec des reflets rougeâtres.

Edéage. Fig. 14.

Etymologie. – Je dédie cette nouvelle espèce à la mémoire de Jules Descarpentries (1882-1927), grand récolteur d’insectes à Madagascar.

Caractères diagnostiques. – Ce Dorygonus est très bien caractérisé par la longueur de ses antennes et la faible convexité de son pronotum. La longueur des antennes fait penser à D. alluaudi Fleutiaux, 1932, et à D. cavifrons Fleutiaux, 1932, mais la dépression sur la tête est très différente de celle de ces deux espèces. Ces caractères le distinguent nettement des autres espèces de Rygodonus dont le pronotum est beaucoup plus convexe et les antennes plus courtes, ne dépassant pas ou à peine les pointes postérieures du pronotum.

Dorygonus (Rygodonus) bicolor n. sp. (fig. 6)

Holotype : ♂, Madagascar [sans autre précision], H. Perrot (MNHN EC3860)

Paratypes : 3 ♂ (MNHN EC3861, EC3862, EC3863) et 3 ♀ (MNHN EC3864, EC3865, EC3866), idem holotype ; 1 ♀, Antsianaka, I-VI.1892, Perrot frères (MNHN EC3867).

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Description du mâle. – Longueur 8 mm. Tête noire à reflets rougeâtres, pronotum rouge, élytres noirs, antennes et pattes testacées. Pilosité grisâtre prédominant sur la tête.

Tête déclive en avant, déprimée le long du bord antérieur, modérément convexe en arrière, la carène clypéo-frontale surplombant bien l’espace nasal, le bord antérieur arrondi vu de dessus, sinué vu de face.

Antennes villeuses, atteignant l’extrémité des pointes postérieures du pronotum ; articles 2 et 3 petits, le 4e article égal aux 2e et 3e réunis, les articles 4 à 10 plus grands, subégaux entre eux, plus longs que larges, les articles 9 et 10 élargis au sommet, le 11e et dernier article un peu plus long que l’antépénultième, arrondi au sommet.

Pronotum un peu plus long que large, convexe, rétréci en avant ; bord antérieur arrondi, légèrement relevé aux angles antérieurs ; côtés régulièrement arrondis dans leur moitié antérieure puis subparallèles dans leur moitié postérieure ; un discret sillon médian sur presque toute la longueur du pronotum ; ponctu ation fine, dispersée ; pointes postérieures non divergentes, carénées.

Scutellum rouge au centre, noir à la périphérie, le bord antérieur relevé.

Elytres longs, convexes, subparallèles dans leur moitié antérieure, puis régulièrement rétrécis jusqu’à l’apex, ponctués et striés, les points bien visibles jusqu’à l’apex, les interstries saillants et dédoublés à la base puis estompés, plans et légèrement ridés.

Face ventrale du pronotum rougeâtre, abdomen brun rougeâtre.

Edéage. Fig. 15.

Dimorphisme sexuel. – Femelle légèrement plus longue et plus trapue que le mâle. Antennes de même longueur que chez le mâle.

Etymologie. – Je nomme cette nouvelle espèce Dorygonus bicolor n.sp. en raison de sa double coloration noire et rouge.

Caractères diagnostiques. – Très caractéristique par son pronotum rouge, il se distingue facilement des autres espèces du sous-genre Rygodonus.

Dorygonus (Rygodonus) seyrigi n. sp. (fig. 7)

Holotype : ♂, Madagascar sud-est, Ivondro, XII.1940, A. Seyrig (MNHN EC3868).

Description du mâle. – Longueur 11 mm. Trapu, tête noire, moitié antérieure du pronotum noire, moitié postérieure brun clair, élytres brun foncé, antennes noires, pattes testacées, pilosité dorée et assez fournie.

Tête déclive en avant, déprimée le long du bord antérieur, peu convexe en arrière, la carène clypéo- frontale surplombant bien l’espace nasal, le bord antérieur rebordé, sinué vu de dessus et arrondi vu de face, la ponctuation forte et serrée. Antennes villeuses, fines, dépassant d’un article les pointes posté- rieures du pronotum ; 2e et 3e articles petits, globuleux, le 4e nettement plus long que les 2e et 3e réunis ; articles 4, 5 et 6 carénés au bord externe ; articles 5 à 10 un peu plus courts que le 4e, subégaux entre eux, légèrement serriformes ; 11e et dernier article plus grand que les précédents, arrondi à l’apex.

Pronotum aussi long que large (mesures prises au niveau des médianes), convexe, rétréci en avant, les côtés légèrement arrondis d’arrière en avant, le bord antérieur rectiligne, nettement relevé aux angles antérieurs ; pointes postérieures peu divergentes, courtes, carénées, la carène située le long du bord interne des pointes ; un sillon médian postérieur ; ponctuation fine sur le disque, plus forte en avant et sur les côtés.

Scutellum piriforme, à bord noir et centre brun, le bord antérieur relevé.

Elytres convexes, subparallèles sur les deux tiers antérieurs puis régulièrement arrondis jusqu’à l’apex, non acuminés ; ponctués et striés, les stries profondes à la base, les points modérément imprimés, les interstries légèrement convexes, larges et fortement ridés.

Face ventrale de la tête noire, prosternum brun clair, abdomen brun-noir.

Edéage. Fig. 16.

Etymologie. – Je dédie cette nouvelle espèce à André Seyrig, son découvreur.

Caractères diagnostiques. – Dorygonus seyrigi diffère des autres Rygodonus de grande

taille par la coloration, la longueur des antennes et la forme de l’apex élytral : D. alluaudi,

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D. humbloti Fleutiaux, 1932, et D. goudoti Fleutiaux, 1932, sont noirs, D. cavifrons présente des antennes très longues, et D. acutus Fleutiaux, 1932, a des élytres terminés en pointe.

Dorygonus (Rygodonus) cabanesi n. sp. (fig. 8)

Holotype : ♂, Madagascar: Andringitra Est, Anjavidilava, 1850-1950 m, 18.XII.1970- 15.I.1971, mission CNRS RCP n° 225 (MNHN EC3869).

Paratype : 1 ♀, idem holotype (MNHN EC3870).

Description du mâle. – Longueur 5 mm. Tête, pronotum et élytres brun clair brillant, avec sur chaque élytre une bande longitudinale fauve de la base à l’apex ; antennes et pattes flavescentes ; pilosité courte, blanchâtre, peu abondante, inclinée vers l’arrière.

Tête peu déclive en avant, déprimée le long du bord antérieur, légèrement convexe en arrière, la carène clypéo-frontale surplombant bien l’espace nasal, le bord antérieur arrondi vu de dessus, sinué vu de face ; ponctuation forte et serrée en avant, plus fine et espacée en arrière. Antennes villeuses, longues, dépassant de 2 articles les pointes postérieures du pronotum ; articles 2 et 3 petits, le 2e plus globuleux que le 3e ; articles 2 à 6 finement mais nettement carénés ; articles 4 à 10 plus longs que larges, subégaux entre eux, le 11e et dernier article un peu plus long que le pénultième et arrondi à l’apex.

Pronotum légèrement transverse, peu convexe, rétréci en avant ; côtés faiblement arqués en avant et subparallèles en arrière ; bord antérieur droit sur toute la longueur ; pointes postérieures peu divergentes, longues, aiguës, subcarénées ; ponctuation assez forte, les points bien imprimés sur le disque, séparés d’un espace aussi large que le diamètre d’un point.

Scutellum triangulaire, le bord antérieur relevé présentant une petite tubérosité en son milieu.

Elytres longs, presque 4 fois plus longs que le pronotum, convexes ; côtés parallèles dans les deux tiers antérieurs, régulièrement arqués ensuite jusqu’à l’apex ; angle apical denté ; ponctués-striés, les points bien visibles de la base à l’apex, les interstries convexes, très faiblement chagrinés.

Face ventrale brun clair comme la face dorsale.

Edéage. Fig. 17.

Femelle. – Antennes plus courtes et ne dépassent pas les pointes postérieures du pronotum ; bandes élytrales claires moins marquées que chez le mâle.

Etymologie. – Je dédie cette nouvelle espèce à la mémoire de mon ami Jean Cabanes (1924-2010), médecin et entomologiste.

Caractères diagnostiques. – Dorygonus cabanesi est un Rygodonus très original par sa petite taille, la longueur des antennes et la coloration des élytres. Néanmoins, il est proche de Dorygonus propinquus Fleutiaux, 1932, qui s’en distingue par un pronotum plus allongé et plus convexe, et des élytres unicolores à ponctuation plus forte.

Dorygonus (Rygodonus) peyrierasi n. sp. (fig. 9)

Holotype : ♂, Madagascar, Fampanambo [15 km au NO de Maroantsetra], 1957, A. Peyrieras (MNHN EC3871).

Paratype : 1 ♀, idem holotype (MNHN EC3872).

Description du mâle. – Longueur 9 mm. Oblong, tête et pronotum noirs, brillants, carène clypéo-frontale brune ; élytres noirs, rougeâtres à la base ; antennes testacées, pattes flaves centes ; dessous brun rougeâtre ; pilosité blanchâtre, courte.

Tête peu déclive en avant, faiblement convexe en arrière, déprimée le long du bord antérieur ; carène clypéo-frontale surplombant un peu l’espace nasal, fortement rebordée, brillante, lisse, arrondie vue de dessus, nettement sinuée vue de face ; ponctuation forte, espacée. Antennes villeuses, atteignant à peine l’extrémité des pointes postérieures du pronotum ; articles 2 et 3 petits, subégaux ; articles 4 à 10 aussi longs que les 2 et 3 réunis, égaux entre eux, plus longs que larges, très légèrement serriformes ; 11e et dernier article à peine plus long que les précédents, arrondi au sommet.

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Pronotum très convexe, légèrement transverse, rétréci en avant ; bord antérieur droit au milieu, légèrement relevé aux angles antérieurs ; côtés subparallèles dans leur moitié postérieure, régulièrement arrondis en avant ; pointes postérieures peu divergentes, longues, pointues, finement carénées ; ponctu- ation bien imprimée, très espacée sur le disque, plus forte et rapprochée sur les côtés.

Scutellum noir brillant, triangulaire, à pointe postérieure ; crête médiane discrète.

Elytres fortement convexes, trois fois plus longs que le pronotum, parallèles dans leur moitié anté- rieure, longuement arrondis jusqu’à l’apex, les angles apicaux aigus ; ponctués-striés, les stries bien marquées jusqu’à l’apex, les interstries convexes, finement ponctués le long de la suture, embrouillés sur les côtés.

Edéage. Fig. 18.

Femelle. – Plus grande (longueur 10 mm), habitus plus robuste, angles posté rieurs du pronotum plus robustes, non divergents. Antennes en partie mutilées chez la femelle paratype.

Etymologie. – Je dédie cette nouvelle espèce à son découvreur, André Peyrieras.

Caractères diagnostiques. – Dorygonus peyrierasi se distingue des autres Rygodonus à angles apicaux aigus comme D. acutus par sa coloration ni noire ni brillante, par les pointes postérieures du pronotum plus longues, plus aiguës et nettement carénées, par la ponctuation du pronotum plus espacée, les antennes nettement serriformes et la pubescence peu fournie.

Remerciements. – Ils vont à Olivier Montreuil et à Antoine Mantilleri (MNHN) pour le prêt du matériel qui m’a permis de réaliser ce travail, à Gilbert Hodebert auteur des dessins et à mon ami Claude Girard pour ses précieux conseils.

Auteurs cités

Candèze E., 1859. – Monographie des Élatéridés II. Mémoires de la Société des Sciences de Liège, 14 : 182-187.

—— 1893. – Élatérides nouveaux, 5ème fascicule. Mémoires de la Société des Sciences de Liège, 18 : 24-25.

Fairmaire L., 1903. – Matériaux pour la faune coléoptérique de la région malgache (16e note). Annales de la Société entomologique de France, 72 : 181-205.

Fleutiaux E., 1932. – Révision des espèces malgaches du genre Dorygonus Candèze (Coleoptera – Elate ridae). Bulletin du Muséum d’Histoire naturelle, Paris, (2) 4 (7) : 856-867.

—— 1934. – Contribution à la faune malgache, Coléoptères. Élatérides. Bulletin de la Société zoologique de France, 49 : 49-67.

—— 1941. – Description d’Élatérides (Col.) nouveaux. Bulletin de la Société entomologique de France, 46 : 18-19.

Piguet H., 2012a. – Trois nouvelles espèces malgaches de Dorygonus Candèze, 1859 (Coleoptera, Elateridae).

Bulletin de la Société entomologique de France, 117 (1) : 71-74.

—— 2012a. – Trois nouvelles espèces de Dorygonus Candèze, 1859, sous-genre Rygodonus Fleutiaux, 1932, originaires de Madagascar (Coleoptera, Elateridae, Pyrophorinae). Nouvelle revue d’Entomo- logie, (N.S.) 28 (1) : 27-31.

Schwarz O., 1909. – Neue Elateriden aus Afrika und Madagaskar. Societas entomologica, 24 (15) : 117-118.

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