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(1)

SOCIÉTÉ DE LA FAUNE ET DES PARCS DU QUÉBEC

MISE EN VALEUR DE L'ARBALÈTE COMME ENGIN DE CHASSE AU QUÉBEC

(dans un contexte de chasse au cerf de Virginie principalement)

DIRECTION DES TERRITOIRES FAUNIQUES ET DE LA RÉGLEMENTATION

10 MAI 2000

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TABLE DES MATIÈRES

Page

SOMMAIRE 3

1- CONTEXTE 4

La demande pour les activités de chasse au Québec 5

L'arbalète autour de nous 6

Données techniques 7

Législation sur les armes à feu 7

2- PROPOSITION DE DÉFINITION DE L'ARBALÈTE 8

UTILISÉE PENDANT LES PÉRIODES DE CHASSE EXCLUSIVES À CERTAINS ENGINS

3- COURS ET QUALIFICATION 8

4- IMPACTS BIOLOGIQUES 9

5- IMPACTS ÉCONOMIQUES 9

6- IMPACTS SOCIAUX 10

7- LES HYPOTHÈSES DE MISE EN VALEUR 12

8 RECOMMANDATIONS 14

ANNEXE 1 ANNEXE II

ANNEXE III

ANNEXE IV ANNEXE V

L'usage de l'arbalète à la chasse en Amérique du Nord Aperçu de l'utilisation de l'arbalète à la chasse en Amérique du Nord (carte)

Maryland of Department Natural Resources Wildlife and Heritage Division

Documents issus d'organisations diverses Test comparatif de tir

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MISE EN VALEUR DE L'ARBALÈTE COMME ENGIN DE CHASSE AU QUÉBEC

SOMMAIRE

Au courant des trois dernières décennies, l'utilisation de l'arbalète à la chasse s'est progressivement popularisée en Amérique du Nord. De plus en plus de juridictions l'ont ajoutée à leur coffre d'outils de gestion de la faune, certaines allant même jusqu'à la jumeler avec l'arc pendant les saisons de chasse réservées à cet engin. En référant à ces juridictions qui en favorisent l'usage, les pages qui suivent visent à démystifier cet engin de chasse face aux préjugés dont il est souvent l'objet.

Au Québec, on a d'abord instauré des périodes de chasse dans lesquelles tant l'arbalète, l'arc et l'aime à feu ont été permises. Sont venues ensuite les périodes de chasse à l'usage exclusif de l'arc, suivies des périodes de chasse où seuls l'arc et l'arme à chargement par la bouche étaient autorisés. Finalement, pour l'automne 2000, deux organismes gestionnaires de zecs se sont prévalus d'une période de chasse à l'arbalète, l'arc et la carabine à poudre noire à chargement par la bouche.

Le présent document présente des hypothèses de développement lié à cet engin de chasse, principalement dans un contexte de chasse au cerf de Virginie puisque nos points de comparaison se sont surtout faits au niveau de juridiction où le cerf représente la principale espèce chassée. (Il est toutefois impossible d'exclure totalement l'orignal de la réflexion, plus particulièrement dans les territoires fauniques ou dans les cas de périodes de chasse à l'arc où le cerf et l'orignal sont chassés simultanément). Le document rappelle aussi la compatibilité de l'utilisation de l'arbalète avec le milieu périurbain. Une évaluation sommaire des impacts économiques est enfin présentée.

Avec ce projet, la Société de la faune et des parcs du Québec souhaite offrir de nouvelles opportunités de chasse avec un engin qui, comme l'arc, dû à sa faible portée, n'entraînerait pas d'augmentation majeure du prélèvement faunique tout en favorisant la tranquillité et le sentiment de sécurité des citoyens. Il s'avère toutefois plus facile d'utilisation et est accessible à tous les chasseurs autorisés à chasser avec une ainie à feu.

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MISE EN VALEUR DE L'ARBALÈTE COMME ENGIN DE CHASSE AU QUÉBEC

1- CONTEXTE

La manipulation d'une arbalète a des similarités avec celle d'un arc en ce sens où elle exige une certaine force physique pour tendre la corde et que les archers utilisent souvent un déclencheur muni d'une détente pour tirer. Avec l'avènement des dispositifs pouvant maintenir un arc en tension permanente, communément appelés bras de retenue, la différence entre les deux engins s'amenuise encore. De plus, les deux engins sont silencieux, sont conçus pour tirer des flèches ou traits qui tuent en provoquant des hémorragies et ont une balistique ainsi qu'une portée plutôt limitées, très sensibles à l'évaluation des distances et comparables à quelques mètres près.

Par contre, le tir à l'arbalète s'apparente aussi au tir à l'arme à feu car le tireur doit épauler l'aime et appuyer sur une détente pour tirer. En ce qui concerne les systèmes de visée, ceux-ci s'apparentent aussi bien à l'arc qu'à l'amie à feu selon l'appareil de pointage utilisé.

Par conséquent, on peut considérer cet engin comme étant un hybride entre l'arc et l'arme à feu; historiquement, son invention se situe d'ailleurs entre les deux. Jusqu'à maintenant au Québec, la réglementation sur la chasse a traditionnellement établi que les règles à suivre pour chasser à l'arbalète seraient les mêmes que pour la chasse avec une arme à feu. D'ailleurs, le certificat du chasseur codé F est requis pour chasser à l' arbalète.

Une recherche sommaire sur la situation dans les autres juridictions de l'Amérique du Nord permet de découvrir qu'au Canada, 9 juridictions permettent l'usage de l'arbalète à la chasse et, aux États-Unis, 41 États sur 50 l'autorisent alors qu'il y a 30 ans, seul l'Arkansas autorisait l'arbalète à la chasse. Même si les règles sont assez différentes d'une juridiction à l'autre, on doit admettre que cet engin de chasse a gagné en popularité auprès des chasseurs (voir l'annexe I et la carte en annexe II).

À titre d'infoimation, la Colombie-Britannique, l'Ontario, l'Alaska, l'Arkansas, l'Indiana, le Kentucky, la Louisiane, le Mississipi, l'Ohio et le Wyoming autorisent l'arbalète pendant la période de chasse à l'arc sur tout ou sur une partie de leur territoire.

À cela, s'ajoutent le Manitoba, la Saskatchewan, l'Arizona, la Californie, la Caroline du Sud, l'Idaho, le Montana et le Nebraska qui l'autorisent pendant la période avec l'arme à chargement par la bouche ou la période avec les armes à courte portée (fusil, aime à chargement par la bouche, arbalète et arc).

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Jusqu'au milieu des années 90, le Québec avait deux types de périodes de chasse au cerf de Virginie et à l'orignal : une période réservée à l'usage de l'arc seulement et une autre où l'arme à feu, l'arbalète et l'arc étaient permises. En automne 1996, une troisième forme de chasse au cerf de Virginie a été instaurée dans les zones 4, 5, 6 et 8, soit une période de chasse à l'usage exclusif de l'aune à chargement par la bouche et de l'arc. À l'automne 2000, conformément au plan de gestion de l'orignal, deux zecs offriront une période de chasse à l'orignal avec carabine à chargement par la bouche, arbalète et arc.

Au Québec, l'arbalète est aujourd'hui peiniise pour chasser tout gibier sauf les oiseaux migrateurs. Malgré qu'elle fasse partie de la catégorie des armes peu performantes, son utilisation n'est peunise que pendant la période de chasse avec l'aune à feu régulière.

Le présent document propose la mise en valeur de cet engin de chasse en faisant principalement référence à un contexte de chasse au cerf de Virginie et, dans le cas des territoires fauniques, à l'orignal et au cerf.

La demande pour les activités de chasse au Québec

À la lecture des quelques statistiques suivantes, on constate que la clientèle change.

Elle baisse, est plus âgée, la proportion de femmes augmente alors que celle des jeunes adultes baisse. Les villes fournissent de plus en plus de chasseurs par rapport au milieu rural. Les chasseurs de petits gibiers sont les plus en perte de vitesse. La réglementation en milieu périurbain rend plus difficile l'utilisation des aunes à feu.

Par ailleurs, même si la proportion de la population qui pratique la chasse est en baisse, presque autant se dit intéressée par l'activité. Enfin, les 2/3 des jours de chasse seraient pratiquées sur terres privées.

• En 1993, le nombre de nouveaux détenteurs d'un certificat du chasseur a été de 21 559. Après l'entrée en vigueur de la nouvelle loi fédérale sur les armes à feu en 1994, ce nombre a chuté à 6 487 pour augmenter légèrement à 8 459 en 1995.

• De 1991 à 1996, dans le groupe d'âge des 65 ans et plus, le nombre de chasseurs a diminué de 41,8 %.

• La population des chasseurs québécois vieillit; de 34,2 ans en 1981, elle est passée à 41 ans en 1995. Parmi eux, l'âge des chasseurs de cerfs est passé de 34,3 ans en 1981 à 39,7 ans en 1995.

• Les chasseurs de cerfs de moins de 25 ans représentaient 24,4 % du total des chasseurs de cerfs en 1981 et 12,3 % en 1995.

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• En 1981-1982, nous vendions 590 000 permis de chasse alors que nous en avons vendu 483 500 en 1996-1997. Les permis de petits gibiers sont cependant les plus touchés.

• Alors que 47,8 % des titulaires d'un certificat du chasseur achetaient un permis en 1981, ils ne sont plus que 28,1 % en 1993.

• En 1981, les chasseurs étaient composés à 87,3 % d'hommes et 12,7 % de femmes;

en 1996, nous avons 78,1 % d'hommes et 21,9 % de femmes.

• En 1981, le groupe d'âge 15-19 ans représentait 16,1 % des chasseurs, en 1996; ce groupe ne représente plus que 6,0 %.

• En 1981, le milieu urbain fournissait 53,8 % et le milieu rural 46,2 % des chasseurs alors qu'en 1996, l'urbain en fournit 66,8 % et le rural 33,2 %.

L'arbalète autour de nous

En 1991, on estimait que 38 000 Canadiens chassaient à l'arbalète.

En 1994, 5 880 arbalètes ont été achetées par les Canadiens. Présentement, il se vendrait en moyenne 5 000 arbalètes par année au Canada dont 2 500 en Ontario seulement.

On compte actuellement entre 30 000 et 40 000 chasseurs à l'arbalète en Ontario seulement.

Il y a quelques années, le Yukon a effectué une tentative pour permettre la chasse à l'arbalète aux gros gibiers mais cette initiative a été bloquée par un groupe d'archers.

Depuis qu'on a autorisé l'arbalète pendant la période à l'arme à chargement par la bouche en Saskatchewan (1996) et au Manitoba (1999), il s'y est vendu environ 1 000 arbalètes.

Aucune province ou territoire canadien ne dénoterait de braconnage majeur relié à l'arbalète. En Ontario, où l'arbalète est peintise pendant la chasse à l'arc, on ne dénoterait pas plus de braconnage à l'arbalète qu'on en constate avec l'arc. De 1990 à 1994, en Ohio, suite à des infractions, les agents de la conservation de la faune ont saisi 393 carabines, 174 fusils, 35 pistolets, 17 arcs et 14 arbalètes. On n'y constate pas plus d'accidents de chasse avec l'arbalète qu'avec l'arc.

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Toujours en Ohio, où l'arbalète est jumelée à l'arc depuis plus de 15 ans, la quantité de cerfs récoltés par ces deux engins est de beaucoup inférieure à la quantité récoltée à l'amie à feu. En 1995, la récolte à l'arme à feu était de 152 244 cerfs et de 27 299 à l'arc et à l'arbalète pour un nombre estimé de 500 000 chasseurs de cerfs au total.

En Arkansas, l'arc et l'arbalète sont jumelés depuis 1984 et aucune conséquence négative, reliée à l'arbalète, n'a été observée depuis.

Présentement, en Pennsylvanie et au Maryland, on étudierait la possibilité de développer la chasse à l'arbalète près des municipalités parce qu'il s'agit d'une arme silencieuse qui ne vient pas troubler la tranquillité des habitants et d'une amie sécuritaire due à sa portée limitée.

Suite à une enquête récente menée par le Maryland (annexe III), il appert que Mississipi, Connecticut, Vermont, New-York, New-Jersey, New-Hampshire, Georgie, Tennessee et Nouveau-Brunswick ont déjà tenté d'autoriser l'arbalète pour toutes les périodes de chasse au cerf. Parmi ces juridictions, Vermont, New-Jersey, Georgie, New-Hampshire et Tennessee ont l'intention d'effectuer bientôt une autre tentative de légalisation. Les principaux opposants à ces projets sont les agents de conservation de la faune par crainte d'un accroissement du braconnage et les archers parce qu'ils ne _veulent pas partager la ressource et craignent de perdre leur privilège exclusif. Les raisons qui militent en faveur de cette légalisation sont une demande des chasseurs, des gestionnaires de la faune et des manufacturiers, ainsi que le fait que l'arbalète constitue un engin adéquat pour la chasse en milieu urbain et périurbain.

On pourra prendre connaissance en annexe IV d'autres documents issus d'organisations diverses.

Données techniques

Le tableau de l'annexe V illustre les résultats d'un test comparatif effectué avec deux arbalètes et deux arcs. Nous en concluons que les deux arbalètes et l'arc 1 sont des engins de chasse d'une performance tout à fait comparable. L'arc 2 apparaît toutefois légèrement supérieur, probablement dû au type de flèche utilisé (carbone). La principale distinction entre les deux engins consiste surtout dans la facilité pour un novice d'obtenir rapidement de la précision avec une arbalète avec un minimum de force musculaire.

Législation sur les armes à feu

Pour l'instant, la Loi sur les armes à feu n'a __aucune exigence relativement à l'acquisition d'une arbalète. L'entrée en vigueur des dispositions prévues à cet égard a été reportée à une date indéterminée. Les chasseurs intéressés pourraient donc présentement acquérir cet engin de chasse sans les modalités exigées pour l'acquisition d'une arme à feu. Par ailleurs, cette loi ne contient aucune exigence particulière concernant l'entreposage, le tir et le transport de cet engin. Seule une norme de longueur minimum y est prévue.

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2- PROPOSITION DE DÉFINITION DE L'ARBALÈTE UTILISÉE PENDANT LES PÉRIODES DE CHASSE EXCLUSIVES À CERTAINS ENGINS

Toute arbalète d'une tension se situant de 120 à 200 lbs, avec une extension de corde d'au moins 25 cm (10 po) entre le point mort et le point d'encoche et munie d'un dispositif de verrouillage sécuritaire. Le trait doit avoir au moins 40 cm (16 po) de long incluant la pointe et la pointe doit avoir un diamètre de coupe d'au moins 22 mm (7/8 po).

La partie soulignée du texte ci-dessus est nouvelle par rapport à la situation actuelle.

Comme nous l'avons fait lors de la définition des aimes à chargement par la bouche pouvant être utilisées pendant les saisons spéciales, cette définition pourrait s'appliquer aux arbalètes utilisées pendant les périodes limitées à l'usage d'armes dites primitives.

Sous réserve d'un souci d'uniformisation, les arbalètes actuellement en circulation pourraient être utilisées pendant la période régulière à l'aime à feu où la définition de l'arbalète conserverait le statu quo comme c'est le cas pour les armes à poudre noire pendant la période de chasse avec l'arme à feu régulière.

3- COURS ET QUALIFICATION

Le certificat du chasseur est devenu obligatoire pour chasser avec une arme à feu en 1972.

De 1972 à 1987, une personne qui n'avait pas de certificat du chasseur pouvait se procurer le permis pour chasser avec un arc ou une arbalète pour lequel aucun certificat n'était obligatoire.

Dans les brochures « Chasse — principales règles » des années 1984, 1985 et 1986, le ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche annonce l'instauration prochaine d'un certificat pour chasser à l'arc ou à l'arbalète. Lors de la mise en place du cours de chasse à l'arc, les archers ont fait des pressions afin que l'arbalète ne fasse pas partie de ce cours.

En 1987, le cours de chasse à l'arc est devenu obligatoire et l'arbalète fut intégrée au cours de « Sécurité dans le maniement des armes à feu » (SMAF). Depuis, les chasseurs qui utilisent une arbalète doivent avoir suivi les cours PESCOF prérequis à l'obtention d'un certificat du chasseur codé F (aune à feu et arbalète). Comme les mesures de sécurité à observer avec une arbalète s'apparentent plus au maniement de l'amie à feu qu'à celui de l'arc, la Société de la faune et des parcs du Québec suggère de maintenir intégralement cette exigence tout en bonifiant le chapitre concerné dans le module « Initiation à la chasse avec arme à feu ».

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Toutefois, tout en conservant les acquis pour les actuels titulaires du certificat du chasseur, on pourra réévaluer, s'il y a lieu, l'obligation pour tout nouveau chasseur de se qualifier avec une arbalète au test pratique de tir du cours «Initiation à la chasse à l'arc».

C'est d'ailleurs, ce qui fut fait pour les chasseurs à l'arc qui avaient suivi le cours avant que l'on mette en place un test pratique. S'il s'avérait essentiel de prévoir un tel test, un nouveau code devrait alors être ajouté sur le certificat du chasseur pour distinguer les futurs titulaires de certificat qui ne seraient pas autorisés à utiliser cet engin.

4- IMPACTS BIOLOGIQUES

Autoriser l'usage de l'arbalète pendant la période de chasse à l'arc perinettrait aux titulaires du certificat du chasseur codé F de chasser le cerf sans bois pendant cette période, dans toutes les zones. Cela risque, à long terme, d'augmenter la récolte de cerfs sans bois. Dans des zones où l'on considère que la récolte non contingentée de cerfs sans bois à l'arc approche un niveau significatif, cela pourrait se révéler une contrainte advenant une baisse des populations. Rappelons qu'en vertu du plan de gestion, c'est surtout par le contrôle de la récolte de cerfs sans bois que s'effectue la gestion des populations de cerfs de Virginie.

Des périodes de chasse au cerf de Virginie avec l'arme à chargement par la bouche et l'arc se tiennent dans les zones 4, 5, 6 et 8. Dans les zones 4, 5 et 6, seule la récolte de cerfs sans bois est alors autorisée. Dans la zone 8 cependant, à l'instar de la période de chasse à l'arc, on peut récolter indistinctement le mâle, la femelle ou le veau pendant cette période de chasse. L'autorisation d'utiliser aussi l'arbalète n'entraînerait, à court terme, qu'une très faible augmentation de la récolte de cerfs sans bois, compte tenu du nombre restreint d'adeptes et du fait que les chasseurs en général préféreront l'arme à chargement par la bouche. L'association de l'arbalète aux saisons de chasse à l'arme à chargement par la bouche aurait donc un impact biologique restreint. Comme cette chasse se limite au cerf de Virginie dans quatre zones seulement, cela permettrait de mieux en documenter les impacts.

Finalement, de façon générale, comme la quantité de chasseurs à l'arbalète anticipée pendant les premières années ne sera pas très élevée, aucun impact majeur n'est appréhendé. L'augmentation graduelle des arbalétriers donnera le temps de voir évoluer la popularité de cet engin, à condition de prévoir des outils pour documenter cette pratique.

5- IMPACTS ÉCONOMIQUES

Au Québec, de 1981 à octobre 1999, plus de 77 000 personnes ont suivi le cours d'initiation à la chasse à l'arc du PESCOF. De plus, malgré qu'il ne soit pas obligatoire, le cours d'initiation à la chasse avec arme à chargement par la bouche du PESCOF a attiré, depuis 1996, 1 449 personnes. Toutes ces personnes se sont intéressées à ces engins de chasse parce que nous avons instauré des périodes de chasse particulières à leur usage.

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Depuis l'avènement des périodes de chasse à l'arme à chargement par la bouche, le magasin Le Baron à Montréal vendrait entre 150 et 200 armes de ce type par année.

Arc-Inter de Saint-Jean-sur-Richelieu en vendrait environ 200 et Latulippe à Québec de 30 à 50. La mise en place de périodes de chasse a donc stimulé le marché. Or, il en coûterait entre 300 $ et 600 $ pour se procurer une arbalète. Selon l'équipement optionnel qu'on ajoute (carquois, système de visée, étui de rangement, etc.), le coût peut atteindre 800 $ ou plus.

Si, au Manitoba et en Saskatchewan, il s'est vendu environ 1 000 arbalètes depuis qu'ils ont autorisé la chasse avec cet engin pendant la période de chasse à l'arme à chargement par la bouche, comme la population du Québec est plus du triple de celle de ces deux provinces réunies, tout en avançant des chiffres très conservateurs, nous pouvons extrapoler qu'environ 2 000 arbalètes pourraient être mises en marché sur 3 ou 4 ans si on l'autorisait pendant les périodes de chasse à l'arme à chargement par la bouche, ce qui pourrait générer de 1 à 2 M$ en dépenses directes. À cela, pourrait facilement s'ajouter un autre millier d'arbalètes si nous libéralisions davantage, sans compter toutes les dépenses connexes que cela occasionnerait. Il faut de plus considérer que l'augmentation des opportunités de chasse amènerait également un accroissement des retombées économiques régionales.

On peut aussi aborder cet aspect sous un angle différent. Ainsi, le nombre total de peimis de chasse (résident) au cerf vendu au Québec (sans compter Anticosti) en 1998 a été de 135 177. En considérant un prix moyen d'environ 500 $ pour une arbalète, si seulement 5 % de ces chasseurs en acquéraient une, cela représenterait quelque 3 500 000 $ injectés dans l'économie québécoise en achat d'arbalètes seulement, sans compter les dépenses liées à l'achat d'équipement connexe. Selon les opportunités mises en place, il est même permis de penser que de nouveaux adeptes pourraient s'adonner ou revenir à la chasse aux cervidés grâce à cet engin, ce qui pourrait augmenter cette estimation de dépenses. À cela, s'ajouteraient les dépenses attribuables à la pratique de la chasse par ces nouveaux adeptes.

6- IMPACTS SOCIAUX

L'utilisation de l'arbalète pour la chasse en Amérique du Nord est en plein développement. Sous plusieurs juridictions, on autorise cet engin pendant la période de chasse à l'arc ou pendant la période à l'amie à chargement par la bouche et, à l'instar du Québec, elle est souvent autorisée pendant les périodes de chasse avec l'arme à feu régulière. Comme il s'agit d'un engin de chasse silencieux et à faible portée, tout comme l'arc, elle s'avère être une arme très adéquate pour la chasse en milieu périurbain où le public y est de plus en plus exigeant face à sa tranquillité et à son sentiment de sécurité. Si l'on considère que 66 % de nos chasseurs proviennent de ce milieu et que beaucoup y chassent, l'augmentation des opportunités d'utiliser l'arbalète réduirait peut-être certains conflits qu'on y rencontre. D'ailleurs, dans plusieurs régions de l'Ontario, où la chasse avec arme à feu est interdite le dimanche, on autorise quand même la chasse avec l'arbalète et l'arc.

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Nos statistiques ne rapportent pratiquement pas de cas où l'arbalète a été utilisée à des fins de braconnage au Québec. Si cela s'est déjà produit, il s'agit de rares cas isolés.

Selon le développement qu'on en ferait, les possibilités d'utilisation accrue de l'arbalète pourraient contribuer à conserver nos chasseurs pendant plus longtemps voire même à ramener certains chasseurs à pratiquer l'activité et peut-être permettre à plus de femmes et de jeunes d'accéder à certaines périodes de chasse.

Selon le Code criminel, les jeunes de moins de 18 ans doivent être sous la supervision directe et immédiate d'une personne de 18 ans ou plus lorsqu'ils manipulent une arme à feu. Pour l'instant, le Code criminel ne prévoit rien en ce sens pour l'arbalète.

Toutefois, selon la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune, ces jeunes doivent quand même être accompagnés d'un adulte lorsqu'ils chassent.

Certaines personnes handicapées détiennent actuellement une autorisation pour chasser avec une arbalète pendant une période de chasse à l'arc. Ces autorisations ne sont généralement pas valables pendant les périodes de chasse avec l'arme à chargement par la bouche et l'arc puisque, dans la majorité des cas, le handicap de ces personnes ne les empêche pas de chasser avec une aime à chargement par la bouche. Ces personnes ne peuvent donc pas profiter de leur investissement pendant cette période.

L'arbalète permet d'ouvrir des opportunités de chasse dans toutes les zones pour tous les chasseurs ayant un certificat codé F, tout en maintenant un niveau de prélèvement relativement bas, étant donné la faible portée de cet engin de chasse.

La chasse à l'arc et la chasse à l'aime à chargement par la bouche sont devenues populaires parce que nous avons créé des périodes de chasse exclusives à leur utilisation. Avons-nous l'occasion de mettre en valeur une nouvelle modalité de chasse?

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7- LES HYPOTHÈSES DE MISE EN VALEUR

Les trois hypothèses suivantes présentent autant d'avenues permettant de développer, à divers degrés, l'usage de l'arbalète comme arme de chasse.

HYPOTHÈSE # 1

• Attendu que l'arbalète se classe parmi les armes peu performantes au même titre que l'arc et l'arme à chargement par la bouche;

• Attendu que l'aune à chargement par la bouche est plus perfonnante que l'arbalète et que nous n'avons pas de raison d'exclure cette dernière qui se révèle être une arme aussi efficace que l'arc et tout à fait appropriée à la chasse en milieu périurbain.

Autoriser l'usage de l'arbalète pendant les périodes de chasse avec l'arme à chargement par la bouche et l'arc.

Ceci respecterait le fait que cette période est réservée exclusivement aux armes peu performantes.

HYPOTHÈSE # 2

• Attendu que l'un de nos objectifs est d'augmenter la participation aux activités de chasse;

• Attendu que nous visons l'atteinte d'un juste équilibre entre l'accessibilité à la ressource, le prélèvement faunique et les retombées économiques qui s'en suivent;

• Attendu que l'augmentation des opportunités de chasse peut favorablement contribuer au développement économique régional.

Autoriser l'utilisation de l'arbalète pendant la période de chasse au cerf de Virginie à l'arc.

Ceci donnerait aux chasseurs l'opportunité de pratiquer une nouvelle forme de chasse, ce qui permettrait de créer un nouveau marché dans le domaine des engins de chasse.

Note : Advenant l'ajout de l'arbalète pendant une période de chasse à l'arc, il faudra aussi tenir compte du fait que la chasse à l'orignal est en partie permise simultanément à celle du cerf. Il serait difficile d'autoriser l'arc et l'arbalète seulement pour le cerf alors que l'orignal ne serait permis qu'à l'arc.

Toutefois, dans la plupart des cas où ces chasses se superposent, la période de chasse au cerf de Virginie est plus longue que celle de l'orignal. Au minimum, on pourrait cibler cette partie plus longue.

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HYPOTHÈSE # 3

• Attendu que le développement des territoires fauniques (pourvoiries, zecs et réserves fauniques) est directement relié à l'utilisation optimum de la faune;

• Attendu qu'il y a lieu de développer des produits qui apporteront une clientèle supplémentaire à ces territoires;

• Attendu que l'arrivée d'une nouvelle clientèle qui n'effectuera pas un prélèvement important ne peut être que profitable aux territoires fauniques;

• Attendu que la clientèle des territoires fauniques est économiquement profitable aux régions où se situent ces territoires.

A) Autoriser les chasseurs à chasser sans dossard lorsque tous les chasseurs d'un même secteur d'une pourvoirie à droits exclusifs décident de chasser à l'arbalète et à l'arc pendant une période de chasse avec aune à feu, arbalète et arc, comme ils le font présentement avec l'arc seulement. Pendant la période de chasse avec arme à feu, arbalète et arc, autoriser les réserves fauniques à conserver des secteurs pour la chasse avec l'arbalète et l'arc, sans dossard, comme elles le font présentement pour l'arc seulement.

B) Peiniettre, sur demande des gestionnaires de territoires fauniques, que l'arbalète soit autorisée pendant une période de chasse à l'arc au cerf de Virginie ou à l'orignal.

Ceci permettrait aux gestionnaires des territoires fauniques d'offrir un nouveau produit à leur clientèle. Ainsi :

• Pendant la période de chasse avec arme à feu, arbalète et arc, advenant que tous les chasseurs d'un même secteur n'utilisent que l'arbalète et l'arc dans une pourvoirie à droits exclusifs ou dans un secteur d'une réserve faunique prévu à cette fin, ces chasseurs pourraient chasser sans porter le dossard. Aujourd'hui, cette possibilité n'est offerte qu'avec l'arc.

• Les pourvoiries à droits exclusifs, les zecs et les réserves fauniques pourraient demander que l'arbalète soit autorisée pendant une période de chasse à l'arc au cerf de Virginie ou à l'orignal sur leurs territoires.

• Les zecs pourraient demander que l'arbalète soit autorisée pendant une période de chasse au cerf de Virginie avec l'arme à chargement par la bouche et l'arc sur leurs territoires. Aujourd'hui les zecs peuvent le faire pour la chasse à l'orignal.

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8- RECOMMANDATIONS

La Société de la faune et des parcs du Québec recommande ce qui suit :

• donner suite aux hypothèses 1 et 3 pour la saison 2001;

• prévoir au prochain plan de gestion du cerf de Virginie principalement mais aussi à celui de l'orignal, l'ajout de l'arbalète dans les stratégies de gestion;

• concernant la tenue d'un test pratique, n'en considérer la possibilité que pour les nouveaux chasseurs, le cas échéant.

Sources : Brochures réglementaires chasse des Provinces et États;

Site Internet sur la chasse dans les Provinces et États;

Maryland Department of Natural Resources;

Ohio Game Protectors Association;

Ohio Division of Wildlife;

Arkansas Game and Fish Commission;

Horton Manufacturing Co. Inc.;

Excalibur crossbow Inc

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ANNEXE I

L'USAGE DE L'ARBALÈTE À LA CHASSE EN AMÉRIQUE DU NORD Provinces

Arbalète interdite

Arbalète autorisée pour les handicapés pendant l'arc

Arme à feu arc et arbalète

Poudre noire/

arc/arbalète

Arc/arbalète Arc bras de retenue interdit

Poudre noire/

arc (arbalète interdite)

Poudre noire (arc et arbalète

interdits)

Arc interdit pendant l'arme

à feu

QUÉBEC X X 2 zecs

(pour l'orignal)

X (pour le cerf)

ALBERTA X N/A X N/A N/A X

COLOMBIE- BRITANNIQUE

X X

ILE-DU-PRINCE- ÉDOUARD

X

MANITOBA X X pas d'arc

NOUVEAU- BRUNSWICK

X N/A N/A N/A

NOUVELLE- ÉCOSSE

X X

ONTARIO X X X X

SASKATCHEWAN X X

TERRE-NEUVE/

LABRADOR

X TERRITOIRES DU

NORD-OUEST

Seule période en vigueur

N/A N/A NIA N/A

YUKON X Petit gibier

seulement

Note : Dans quelques cas, l'absence de X peut exprimer la non-disponibilité de l'information.

(1) Le cerf de Virginie est l'espèce la plus ciblée mais d'autres gibiers peuvent aussi être visés.

Direction des territoires fauniques

(16)

ANNEXE I

L'USAGE DE L'ARBALÈTE À LA CHASSE EN AMÉRIQUE DU NORD États ,

.

Arbalète '

• interdite,

' Arbalète".;

, autorisée pour les handicapés_

pendant Pare .

Arme à feu • arc et arbalète

.

: Poudre noire/

,, arciarbalète•

, Arc/arbalète .:

Arc bras de retenue interdit

-

Poudre noire/

arc .•

(arbalète interdite)

Poudre noire (arc et arbalète

interdits)

Arc interdit . pendant l'arme'

à feu

ALABAMA X X X

ALASKA X N/A Route Trans-

Alaska

X N/A NIA

ARIZONA X X X X

ARKANSAS X X

CALIFORNIE X X X X X

COLORADO X X

CONNECTICUT X X X

DELAWARE X X X

FLORIDA X X X

GEORGIA X N/A N/A N/A

HAWAII X X

IDAHO X X X

ILLINOIS X X X X

INDIANA X X X X

IOWA X X saison tardive X X

KANSAS X Petit gibier

seulement

X

KENTUKY X X X X

LOUISIANA X 60 ans et + X

(17)

ANNEXE I

L'USAGE DE L'ARBALÈTE À LA CHASSE EN AMÉRIQUE DU NORD États _-.

- ' •

Arbalète .;.

interdite'

Arbalète::' . autorisée pour les handicapés pendant l'arc:.'

Arme à feu • arc et arbalète

Poudre noire/

arc/arbalète

Arc/arbalète, Arc bras de retenue interdit-

Poudre noire/

arc : (arbalète interdite)

Poudre noire . (arc et arbalète

interdits)

Arc interdit : pendant l'arme.

• à feu

MARYLAND X X X

MASSACHUSETTS X X X X

MICHIGAN X avec permis

correspondant à l'engin

MINNESOTA X X

MISSISSIPI X 65 ans et +

MISSOURI X X

MONTANA X X X

NEBRASKA X X armes à courte

portée

X

NEVADA X X

NEW-HAMPSHIRE X X

NEW-JERSEY X X sauf

handicapés

X

NEW-MEXICO X X

NEW-YORK X X X

NORTH CAROLINA X X

-NORTH DAKOTA X Petit gibier

seulement

X X

OHIO X 2 saisons X

OKLAHOMA X X X

(18)

ANNEXE I

L'USAGE DE L'ARBALÈTE À LA CHASSE EN AMÉRIQUE DU NORD

États , Arbalète interdite

: ^ Arbalète autorisée pour les handicapés

Arme à feu :.,arc et arbalète

pendant Parc interdite)

Poudre noire/

arc/arbalète

Arc/arbalète Arc bras de retenue interdit

Poudre noire/

arc (arbalète

Poudre noire (arc et arbalète

interdits)

Arc interdit . pendant l'arme

à feu

PENNSYLVANIA X X

RHODE ISLAND X X

SOUTH CAROLINA X Terres privées

seulement

Terres privées seulement

X X

SOUTH DAKOTA X X X X

TENNESSEE X X

TEXAS X X

UTAH X X X

VERMONT X

VIRGINIA X X X

WASHINGTON X X X

WEST VIRGINIA X X X

WISCONSIN X X X

WYOMING X X X

Note : Dans quelques cas, l'absence de X peut exprimer la non-disponibilité de l'information.

(1) Le cerf de Virginie est l'espèce la plus ciblée mais d'autres gibiers peuvent aussi être visés.

(2)

Direction des territoires fauniques et de la réglementation

(19)

ANNEXE II

APERÇU DE L'UTILISATION DE L'ARBAd=_TE À LA CHASSE EN AMÉRIQUE DU NORD

Permise pendant la chasse à l'arc

Permise pour les personnes plus âgées pendant la chasse à l'arc

Permise pendant la chasse avee arme. à poudre noire ou arme à courte portée Permise pendant la chasse avec arme à feu

Permise pour les handicapés pendant la chasse à l'arc Interdite

(20)

ANNEXE III

Maryland Department of Natural Resources Wildlife and Heritage Division

Veuillez trouver sous pli les résultats du sondage sur la chasse au cerf à l'arbalète.

J'apprécie votre excellente collaboration pour le questionnaire. Le personnel de la faune de Maryland utilise ce sondage pour aider dans la légalisation possible de la chasse au cerf à l'arbalète. Merci encore et n'hésitez pas à me contacter si vous avez des commentaires ou questions.

Résultats du sondage de 1999 — 2000 concernant l'arbalète — janvier 2000 Doug Holton, MRN Maryland, Direction de la faune et du patrimoine

Les arbalètes ne sont pas légales pour tous les chasseurs au cerf dans les états et provinces suivants : Alabama, Connecticut, Georgia, Louisiana, Maine, Maryland, Mississipi, Nouveau-Brunswick, New-Hampshire, New-Jersey, New-York, North Carolina, Nouvelle-Écosse, Oklahoma, Rhode Island, Tennessee, Vermont, Virginia, West Virginia.

États ou provinces qui ont songé à légaliser l'utilisation de l'arbalète pour la chasse au cerf : MS, CT, VT, NY, NJ, NH (en considération), GA (en considération), NB, TN.

Raisons pour lesquelles les arbalètes ont été considérées au passé :

• désir de la part des chasseurs — MS;

• demande du personnel technique — MS;

• demandé par le manufacturier — MS;

• demande du public pour la chasse au cerf — CT, NB, TN;

• abus du système de per nis pour les chasseurs handicapés — VT;

• efficacité potentielle dans une zone urbaine/zone périurbaine;

• sondage sur l'arbalète organisé en 1985 et 1995 — NJ.

Groupes qui appuient la légalisation de l'arbalète :

• manufacturiers — MS;

• adeptes plus âgés — NY;

• supporté en partie par les Fédérations de sportifs de l'état — NY;

• chasseurs de la partie ouest de l'état qui l'utilisent dans les autres états — TN.

(21)

ANNEXE III (suite)

Maryland Department of Natural Resources Wildlife and Heritage Division

Groupes qui s'opposent à la légalisation de l'arbalète :

• agents de conservation de la faune (problèmes de braconnage) — NS, MS, CT, NY, NB;

• groupes de chasseurs organisés — NS;

• chasseurs à l'arc — MS, CT, NY, NJ, LA, TN;

• personnel de la faune — CT;

• chasseurs utilisant des aimes à chargement par la bouche — NY.

Raisons citées par les groupes qui s'opposent à la légalisation :

• préoccupations concernant le déclin de la chasse à l'arc traditionnelle — MS;

• préoccupations entourant une augmentation de la chasse illégale — MS, CT;

• chasseurs à l'arc ne voulaient pas partager la saison — CT, NJ;

• préoccupations concernant l'éthique et les animaux blessés — TN.

Raisons pour lesquelles l'état ou la province a décidé de ne pas légaliser l'arbalète :

• il y avait plus d'opposition que d'appui — MS;

• croyance que les braconniers utiliseraient l'arbalète — NS, NB;

• appui du public était limité — CT, TN;

• aucune demande publique jusqu'à présent — NY;

• aucun appui de la part des chasseurs de cerfs — NJ.

État qui ont l'intention de reconsidérer l'arbalète d'ici peu : VT, NJ, GA, NH, TN.

Raisons pour la décision de reconsidérer l'arbalète :

• révision du système actuel avec des changements possibles — VT;

• peut être considérée comme un outil pour gérer les cerfs dans les zones périurbaines — NJ, GA;

• loi en attente qui légaliserait l'arbalète pendant la saison des armes à feu — NH;

• commission de la faune ayant reçu des demandes pour légaliser l'arbalète — TN.

(22)

ANNEXE III (suite)

Maryland Department of Natural Resources Wildlife and Heritage Division

L'arbalète est une arme de chasse légale pour tous les chasseurs dans les états et provinces suivants :

• Arkansas, Missouri, Delaware, Québec, South Carolina, Texas.

Facteurs qui ont influencé la décision de la part des états de légaliser l'arbalète :

• appui du public— AR (saison établie en 1983);

• inconnu — MO (saison établie en 1959), PQ (l'arbalète a toujours été légale pendant la période à l'arme à feu);

• un autre outil de gestion de cerfs dans les zones périurbaines — DE;

• a déjà été légale par le passé dans 28 comités. Lors de la révision de la loi pour les personnes handicapées, l'occasion a été saisie de légaliser l'arbalète à travers l'état — SC;

• un examen de la réglementation révélait que la chasse à l'arbalète n'affecterait pas les cerfs — TX.

Groupes qui appuient la légalisation de l'arbalète :

• des groupes dissidents — AR.

Groupes qui s'opposent à la légalisation de l'arbalète :

• groupes de chasseurs à l'arc — AR, SC;

• peu d'opposition — TX.

Raisons citées par les groupes qui sont contre la légalisation :

• moins d'occasions de chasser pour les chasseurs à l'arc — AR.

Saison de chasse à l'arbalète :

• mêmes dates que pour la chasse à l'arc — AR;

• mêmes dates que pour la chasse aux armes à feu modernes — MO, SC, TX, PQ;

• lundi à samedi pour la saison de chasse au fusil de chasse pour le mois de novembre

— DE.

(23)

ANNEXE III (suite)

Maryland Department of Natural Resources Wildlife and Heritage Division

Limite de prise pour l'arbalète :

• quatre cerfs, pas plus que deux cerfs avec bois — AR;

• varie selon l'unité de gestion — MO, TX;

• deux cerfs, un étant sans bois — DE;

• même que pour la saison à l'arme à feu et arme à chargement par la bouche — SC;

• cinq cerfs (un sur le continent, quatre sur l'Île d'Anticosti).

Conséquences de la chasse au cerf à l'arbalète sur la gestion du cerf :

• 4 % de la récolte annuelle de cerfs est prélevé à l'arbalète et 5 % par les chasseurs à l'arc — AR;

• pas de conséquence puisqu'elle est autorisée pendant l'arme à feu — MO;

• peu ou pas de conséquence car peu de chasseurs l'utilise et seulement quelques cerfs sont prélevés, pas de conséquence sur la chasse à l'arc — DE;

• négligeable — TX;

• pas de conséquence — PQ.

(Québec considère présentement l'usage de l'arbalète pendant des périodes de chasse particulières pour les raisons suivantes : il s'agit d'un engin de chasse adéquat pour les régions urbaines et périurbaines, faciliterait la chasse par les personnes âgées pendant la période de chasse à l'arc, créerait un impact économique positif, répondrait à la demande de plusieurs chasseurs qui aimeraient chasser à l'arbalète).

Les provinces et états suivants autorisent la chasse à l'arbalète pour les personnes handicapées :

GA, LA, OK, NC, NJ, NY, MA, VT, CT, MS, NJ, NI-1, VA, AR, MO, AL, MD, SC, TN, TX, PQ.

Les états suivants chargent un tarif pour les handicapés qui chassent à l'arbalète : OK, NY, VT, MS, NH, MO, MD, TX.

Les provinces et états suivants rapportent une récente augmentation d'autorisation pour handicapés

GA. OK, NC, NJ, VT, CT, MS, NH, VA, MO, MD, SC, PQ.

Note : WV, NS, ME, NB, RI n'autorisent aucune chasse à l'arbalète. WV reçoit des demandes à ce sujet.

(24)

ANNEXE IV

DOCUMENTS ISSUS D'ORGANISATIONS DIVERSES

(25)

Excalibur Crossbow Inc.

Le 15 octobre 1999

Faune et Parcs Québec

Service de la réglementation, C.P. 91 675, boul. René-Lévesque Est

Québec G1R 5V7

Cette lettre a pour but de vous transmettre certains renseignements provenant des États- Unis qui pourraient vous être utiles. L'Ohio et l'Arkansas ont des règlements semblables à ceux de l'Ontario concernant les arbalètes et, après de longues aimées d'expérience, ces deux États se déclarent ouvertement en faveur des arbalètes. Si vous désirez connaître le point de vue de l'Ontario sur cette question, vous pouvez téléphoner à Craig Selby au (519) 826-4955; il est directeur régional de la région où l'on trouve la plus grande concentration de chasseurs à l'arbalète et à l'arc de toute la province.

Vous serez pris à partie par ceux qui s'érigent contre le progrès au sein de l'Association des archers du Québec et vous entendrez beaucoup de choses négatives. J'espère que l'information que nous vous transmettons vous aidera, à faire la lumière sur leur campagne de désinformation et de demi-vérités.

On ne peut s'en prendre à l'arbalète sans impliquer d'autres équipements de tir. Une fois la flèche tirée, ce sont les lois physiques du type de pointe et de l'énergie potentielle qui contrôlent la trajectoire, la pénétration et l'effet meurtrier. L'énergie produite par le corps humain a ses limites, c'est pourquoi, ces deux formes d'équipement de tir à l'arc sont identiques lorsqu'il s'agit des faits que nous venons de mentionner. Du point de vue fonctionnel, ce qui les distingue est que l'arbalète est plus facile d'utilisation quant à la courbe d'apprentissage requise pour acquérir une compétence, elle est aussi plus facile d'utilisation à la chasse, lorsqu'on n'utilise pas de plate-forme ou que l'on porte des vêtements encombrants pour se protéger du froid. Par contre, dans le cas de l'arbalète, l'alignement du bras à l'horizontale rend le tir plus difficile, puisque l'environnement dans lequel on évolue est dominé par des objets verticaux (arbres) et parce que le bruit plus fort produit par l'arbalète lors du tir a une portée maximale dans le territoire de réaction du gibier en raison de sa réaction au bruit plutôt qu'à celle du tireur.

Quant à l'avenir de l'arbalète en matière de vitesse, nous y sommes déjà! Ce que vous avez de mieux à faire à ce sujet est simplement d'introduire dans vos règlements une force de tension maximale de 200 livres.

...2

(26)

2

Pour ce qui est des conditions minimales, je vous suggère un minimum de 150 livres dans le cas de l'orignal avec une extension de corde de 10 pouces et de 120 livres pour le cerf de Virginie avec la même extension. Optez pour une longueur de flèche minimale de 16 pouces afin d'éviter d'avoir à réinventer la roue et pour une largeur de pointe à lame minimale d'un (1) pouce. Ne vous compliquez pas la vie en tenant compte des arcs à poulies, puisque la vitesse de la flèche dépend de l'extension de la corde et les minimums indiqués plus haut sont largement suffisants pour couvrir ce sujet.

En Ontario, les arbalètes sont utilisées par environ 50 % de nos quelque 40 000 archers.

Nos ventes globales nous portent à croire qu'environ 2 500 arbalètes par année sont vendues dans cette province. J'ai tendance à croire qu'un certain pourcentage délaisse le sport chaque année, mais dans l'ensemble, il y a une augmentation assez rapide de la participation. Dans la pratique, les besoins des 20 000 chasseurs à l'arbalète de l'Ontario ne se limitent pas à l'achat de l'engin. Ils doivent aussi se procurer des vêtements camouflés, des plates-formes, des peimis, de l'essence, des endroits pour se loger, etc., de sorte que les retombées économiques du sport sont considérables.

J'espère que cette inforniation vous sera utile et je suis disposé à apporter mon aide à votre province dans la promulgation de règlements raisonnables et équitables concernant les arbalètes. N'hésitez pas à me téléphoner si vous avez besoin d'aide.

Veuillez agréer mes salutations les meilleures.

ESCALIBUR CROSSBOW INC.

Bill Troubridge Président WMT/DB

(27)

Arkansas Game & Fish Commission (Commission de chasse et pêche de l'Arkansas)

2 Natural Resources Drive Little Rock, Arkansas 72205

Steve N. Wilson Directeur Printemps 1993

À tous les chasseurs et écologistes,

Entre autres responsabilités dans le domaine de la gestion de la faune, la Commission de chasse et pêche de l'Arkansas doit multiplier les occasions pour les chasseurs et les pêcheurs le l'État de pratiquer leur sport préféré. Ces utilisateurs de la ressource faune assument au nom de tous les citoyens les coûts garantissant le privilège de profiter de cette ressource renouvelable.

C'est depuis 1984 que les chasseurs de l'Arkansas se sont vu accorder la permission de chasser à l'arbalète durant la saison de chasse à l'arc (début octobre à la fin février de l'année suivante).

Malgré ses limites, l'arbalète est une arme de chasse efficace et nous n'avons relevé aucun incident de braconnage à l'arbalète depuis cette date.

L'utilisation de l'arbalète n'a eu aucune incidence sur les autres formes de chasse. Les périodes et les limites de prise n'ont jamais eu à être réduite en conséquence de la chasse à l'arbalète.

Personne n'est sortie perdant de cette décision.

La surexploitation du cerf ou de toute autre espèce animale n'est jamais survenue.

S'il devait y avoir un problème en raison de l'utilisation de l'arbalète ou de toute autre arme de chasse, notre réglementation y verrait. Si les chasseurs à l'arbalète devaient abattre trop de cerfs, nous reverrions notre position sur cet engin au lieu de raccourcir la saison de chasse à l'arc.

Recevez mes sentiments les meilleurs.

Steve N. Wilson Directeur

(28)

Ohio Game Protectors Association (Association des protecteurs de gibier de l'Ohio)

Wildlife Yesterday, Today and Tomorrow

À qui de droit,

On a porté à notre attention le fait que lors d'argumentations visant à proscrire l'usage de l'arbalète comme aime de chasse légale, l'État de l'Ohio servait régulièrement d'exemple.

Nous aimerions souligner, afin de rectifier la situation, qu'au cours des 15 dernières années en Ohio, l'arbalète a été utilisée tout à fait légalement au cours de la saison de chasse à l'arc. Toutes ces aimées, aucun des agents de la faune n'a noté de conflit entre les chasseurs à l'arc traditionnel et les chasseurs à l'arbalète. Nous ne croyons pas, de toute manière, qu'il y ait énormément de chasseurs durant cette saison. Le nombre total de cerfs tués durant cette saison, toutes armes confondues, est négligeable par rapport au nombre tué durant la saison de chasse à l'arme à feu.

La population des cerfs en Ohio est en santé et s'accroît rapidement. Nous voudrions qu'il y ait plus de cerfs tués peu importe l'arme légale utilisée.

L'autre bruit qui court est à l'effet que l'arbalète est l'arme de prédilection des braconniers. C'est une théorie ridicule. Il n'y a eu aucune recrudescence du braconnage en raison de l'arbalète.

L'image même du braconnier tentant de viser un animal la nuit avec une arme aussi encombrante par la fenêtre de son véhicule est risible.

En conclusion donc, nos agents de la faune n'ont relevé aucun effet néfaste sur l'application des lois ou la gestion de la faune en raison de la saison de chasse à l'arbalète. En fait, étant donné qu'il nous est difficile de chasser le cerf durant la saison très occupée de chasse à l'anime à feu, et que notre emploi du temps ne nous permet pas de nous entraîner au point d'être compétent à l'arc, une grande partie de nos membres chassent à l'arbalète.

Recevez, Madame, Monsieur, l'expression de mes sentiments les meilleurs.

Jim Abrams Président

Ohio Game Protectors Association

(29)

ARMES CONFISQUÉES LORS D'ARRESTATIONS PAR DES AGENTS DE CONSERVATION DE L'OHIO DE L'AUTOMNE 1990 À L'HIVER 1994

CES ARMES ONT ÉTÉ VENDUES AUX ENCHÈRES EN AVRIL 1994

62,1 % 393 CARABINES 27,4 % 174 FUSILS 5,5 % 35 PISTOLETS

2,7 % 17 ARCS À POULIES

2,2 % 14 ARBALÈTES

633 TOTAL

DONNÉES FOURNIES PAR: JAMES H. JOHNSON

RESSOURCES NATURELLES DE L'OHIO DIRECTION DE LA FAUNE

GESTIONNAIRE ADJOINT DE L'APPLICATION DES LOIS

(30)

Ohio Department of Natural Resources Division of Wildlife

1840 Belcher Drive Columbus Ohio 43224

Le 16 décembre 1996

À qui de droit,

La Direction de la faune de l'Ohio appuie l'utilisation responsable et sécuritaire de l'arbalète comme arme légale de chasse. Plus de 100 000 chasseurs utilisent l'arbalète durant les quatre mois que dure la saison de chasse aux cerfs dans l'Ohio. Au cours de la saison 1995-1996, 15 309 cerfs ont été abattus par des arbalètes.

Dans notre État, de plus en plus de personnes sont amenées à chasser en raison de leur intérêt pour l'arbalète. Un grand nombre d'entre elles commencent par l'arbalète avant de passer à l'arc traditionnel ou à poulies. Elles estiment que c'est une façon responsable de procéder car, en raison de leur horaire chargé, elles ont peu de temps pour pratiquer l'art de manier l'arc.

Malgré les nombreuses critiques formulées à l'endroit de l'imprécision et du manque de sécurité de l'arbalète, nous n'avons relevé aucune différence marquée entre la chasse à l'arbalète et à l'arc traditionnel. Nous sommes d'avis que peu importe l'arme utilisée, tous les chasseurs doivent se servir de leur équipement de façon responsable et sécuritaire.

L'arbalète ouvre des horizons aux personnes handicapées ou ne pouvant se servir de l'arc traditionnel ou à poulies. Peu importe l'engin de chasse, il y aura toujours des détracteurs. Si nous voulons assurer la relève dans le domaine de la chasse, il nous faut élargir les occasions et diversifier la clientèle.

Également, dans les régions urbaines où les populations de cerfs ont explosé, la chasse à l'arbalète permet d'accroître la pression sur cette espèce. Aux yeux des propriétaires de terrains en milieux urbains et périurbains, l'arbalète est plus acceptable que l'arme à feu.

Finalement, la vente d'arbalètes apporte des revenus supplémentaires au programme de

rétablissement de la faune. La moitié des revenus va à l'éducation des chasseurs et à la mise en place de champs de tir.

Quand la saison de chasse à l'arbalète a été autorisée pour la première fois, c'est avec précaution qu'elle l'a été afin de s'assurer de sa compatibilité avec les autres méthodes de chasse et de relever tout problème de sécurité, de responsabilité, d'application des lois, etc. Comme ces problèmes n'ont jamais vu le jour, l'Ohio a rendu la chasse à l'arbalète légale pour la durée des quatre mois de la chasse au cerfs.

(31)

N'hésitez pas à nous faire part de toute question que vous pourriez avoir sur la chasse à l'arbalète dans l'État de l'Ohio.

Recevez l'expression de mes sentiments les meilleurs.

Michael J. Budzik Chef

(32)

Historique des saisons de chasse à l'arc dans l'Ohio

Quand la chasse à l'arc a été permise en 1943 dans l'Ohio, les chasseurs n'avaient que 12 jours pour chasser dans trois comtés. Ce n'est qu'en 1956 que les chasseurs ont eu accès aux 88 comtés de l'État pour la chasse à l'arc, et une année plus tard, soit en 1957, la saison a été prolongée à 67 jours, de la mi-octobre à la fin janvier.

En 1976, lors de la légalisation de l'arbalète pour la chasse aux cerfs, seulement 27 cerfs ont été prélevés contre 1 638 à l'arc traditionnel. Le nombre d'adeptes de l'arbalète a cependant continué de croître au point où en 1989, plus de cerfs ont été abattus à l'arbalète qu'à l'arc traditionnel.

Cette année-là, 4 747 cerfs ont été prélevés à l'arbalète contre 4 690 à l'arc traditionnel. Depuis ce temps, les prélèvements à l'arbalète l'ont toujours emporté.

Selon les plus récentes données (1995) sur la saison de chasse aux cerfs, des 179 543 cerfs abattus, 15 309 l'ont été à l'arbalète et 11 990 à l'arc traditionnel. Le prélèvement des deux sexes a été autorisé durant toute la saison, d'une durée de 96 jours. Le prélèvement d'un deuxième cerf a été permis dans 62 comtés à la condition de détenir un pennis spécial à cet effet. De plus, la délimitation de zones urbaines de cerfs dans certaines régions donnait l'occasion aux chasseurs de prélever un cerf sans bois, pour un total de trois cerfs possibles durant la saison. L'Ohio comptait à ce moment environ 500 000 chasseurs de cerfs.

Accidents de chasse à l'arc

Depuis la légalisation de l'arbalète comme engin de chasse en 1976, seulement 19 accidents de chasse ont été rapporté en Ohio. Fait à remarquer, 10 de ceux-ci ont été occasionné par des utilisateurs d'arcs et 9 par des utilisateurs d'arbalètes. Le premier accident mortel remonte à 1994 et le deuxième à 1995.

ARC - 76-10-09, 7 h 30. Un homme de 23 ans grimpait dans un arbre avec un arc sans carquois.

Les flèches étaient fixées à l'arc, mais les pointes n'étaient pas couvertes. En glissant, il est tombé et une flèche lui a ouvert la jambe. Il a dû être hospitalisé une semaine en raison de la perte énorme de sang causée par l'accident. CAUSE DE L'ACCIDENT - ÉQUIPEMENT NON APPROPRIÉ/MAUVAISE MANOEUVRE, BLESSURE AUTO-INFLIGÉE.

ARC - 76-11-09, 17 h. Un jeune de 12 ans chassait avec un arc à poulies muni d'un carquois. Il était dans les bois à la poursuite d'un chevreuil et tenait une flèche à pointe large sur son arc. Le garçon s'est tranché le pied gauche à l'endroit du coup-de-pied pendant qu'il marchait. CAUSE DE L'ACCIDENT - MAUVAISE MANOEUVRE, BLESSURE AUTO-INFLIGÉE.

ARC - 81-10-17, 7 h. Un homme de 45 ans qui se rendait à la chasse dans le bois transportait de l'équipement, dont un abri pour arbre. Un autre chasseur, un homme de 38 ans, qui passait par là et avait cru voir les quatre jambes d'un cerf, s'est servi de son arc à poulies pour tirer une flèche dans la jambe droite du premier, entre le mollet et la cheville. CAUSE DE L'ACCIDENT - ERREUR DE JUGEMENT.

(33)

ARC - 84-10-08, 7 h 30. Un garçon de 15 ans revenait de la chasse avec une flèche chargée sur son arc à poulies. Il a glissé, est tombé dans un ruisseau et s'est coupé la main sur la flèche.

CAUSE DE L'ACCIDENT - TRANSPORT D'UNE ARME CHARGÉE, BLESSURE AUTO- INFLIGÉE.

ARC - 85-10-05, 8 h 15. Un homme de 30 ans a reçu une flèche dans la cuisse droite. Cette flèche avait été tirée par un chasseur de 22 ans qui croyait qu'il s'agissait d'un cerf. CAUSE DE L'ACCIDENT - ERREUR DE JUGEMENT.

ARC - 86-10-04, 17 h. Un homme de 42 ans se déplaçait d'arbre en arbre avec une flèche montée sur son arc à poulies. Il a trébuché, est tombé et la flèche lui a transpercé le bras gauche.

CAUSE DE L'ACCIDENT - TRANSPORT D'UNE ARME CHARGÉE, BLESSURE AUTO- INFLIGÉE.

ARBALÈTE - 86-11-10, 9 h 35. Un homme de 35 ans a été tiré par son partenaire de 19 ans pendant qu'il pistait un cerf. La victime avait tiré sur un cerf et pendant qu'ils le cherchaient, l'arbalète du jeune homme, toujours armée, s'est déchargée et atteint l'autre. CAUSE DE L'ACCIDENT - TRANSPORT D'UNE ARME CHARGÉE.

ARBALÈTE - 86-11-15, 10 h. Un homme de 37 ans s'est infligée une blessure à la jambe en tentant de descendre d'un arbre. Il avait laissé tomber son arbalète et quand elle a percuté le sol, la flèche qu'elle contenait a été propulsée dans sa direction. CAUSE DE L'ACCIDENT -

TRANSPORT D'UNE ARME CHARGÉE/MAUVAISE MANOEUVRE, BLESSURE AUTO- INFLIGÉE.

ARBALÈTE - 89-11-01, 7 h 55. Un homme de 31 ans marchait dans un champ de maïs avec une arbalète chargée. En raison d'une défectuosité de l'arme, celle-ci s'est déchargée dans son pied droit. CAUSE DE L'ACCIDENT - ARBALÈTE DÉFECTUEUSE, BLESSURE AUTO- INFLIGÉE.

ARBALÈTE - 89-11-25, 16 h 45. Un garçon de 15 ans courrait derrière un cerf avec une arbalète chargée quand la flèche est tombée et il a mis le pied dessus. CAUSE DE

L'ACCIDENT - TRANSPORT D'UNE ARME CHARGÉE, BLESSURE AUTO-INFLIGÉE.

ARC - 89-10-21, 15 h. Un homme de 50 ans marchait dans le bois avec son arc chargé quand il s'est emmêlé dans une vigne et des buissons qui l'ont fait trébucher. Il s'est percé le mollet de la jambe gauche en tombant. CAUSE DE L'ACCIDENT - TRANSPORT D'UNE ARME

CHARGÉE, BLESSURE AUTO-INFLIGÉE.

ARBALÈTE - 92-11-23, 15 h 20. Un homme de 30 attachait une corde à son arme afin de la hisser dans l'abri au haut d'un arbre. L'arme était chargée, mais le cran de sécurité n'avait pas été mis. L'arbalète reposait sur sa jambe gauche au moment où elle est partie et a déchargé la flèche au travers de la jambe. CAUSE DE L'ACCIDENT - MAUVAISE MANOEUVRE, BLESSURE AUTO-INFLIGÉE.

(34)

ARBALÈTE - 92-11-26, 9 h 21. Un homme de 44 ans marchait dans un boisé dense avec une arbalète armée quand il s'est emmêlé dans les branches et est tombé. L'arbalète s'est déchargée et la flèche lui a transpercé la jambe gauche. CAUSE DE L'ACCIDENT - CHASSEUR EST

TOMBÉ, BLESSURE AUTO-INFLIGÉE.

ARC - 93-10-05, 19 h 45. Un homme de 31 ans venait de quitter le lieu de chasse pour retourner à son véhicule quand il a reçu une flèche en plein dans la hanche droite. Le tireur, un homme de 45 ans, était dans un arbre à proximité et avait cru apercevoir un cerf. CAUSE DE

L'ACCIDENT - ERREUR DE JUGEMENT.

ARBALÈTE - 93-11-06, 6 h 45. Un jeune homme de 18 ans s'est tiré dans le pied après avoir effleuré la détente de l'aime alors qu'il avait apparemment omis de mettre le cran de sécurité.

CAUSE DE L'ACCIDENT - MAUVAISE MANIPULATION DE L'ENGIN/CRAN DE SÉCURITÉ NON MIS, BLESSURE AUTO-INFLIGÉE.

ARC - 93-11-12, 18 h 5. Un homme de 56 ans traînait un cerf hors du bois quand il a reçu une flèche dans la cuisse gauche tirée par un homme de 32 ans sur la base du bruit qu'il entendait.

CAUSE DE L'ACCIDENT - ERREUR DE JUGEMENT.

ARBALÈTE - 94-10-01, 15 h 55. Un homme de 36 ans chassait à partir d'un abri dans un arbre quand il s'est tiré dans le pied droit. Le cran de sécurité n'avait pas été mis et la flèche est partie au moment où il a tenté de se lever. CAUSE DE L'ACCIDENT - VIOLATION DES RÈGLES DE SÉCURITÉ/CRAN DE SÉCURITÉ NON MIS, BLESSURE AUTO-INFLIGÉE.

ARBALÈTE - 94-11-05, 17 h 45. Un homme de 26 ans a tiré sur son partenaire de chasse de 25 ans situé à environ 14 verges de distance quand il s'est penché pour prendre l'arbalète qui reposait sur le sol. La flèche est partie et a atteint la victime à l'abdomen. CAUSE DE L'ACCIDENT - VIOLATION DES RÈGLES DE SÉCURITÉ/CRAN DE SÉCURITÉ NON MIS

(MORTALITÉ).

ARC - 95-10-17, 19 h 10. Un homme de 26 ans poursuivait un cerf pour le tuer quand il est tombé. La flèche qu'il tenait en joue sur l'arc a percé son abdomen et est remontée à l'intérieur de son corps. CAUSE DE L'ACCIDENT - VIOLATION DES RÈGLES DE

SÉCURITÉ/TRANSPORT D'UNE ARME CHARGÉE (MORTALITÉ).

Observations

Depuis la légalisation de l'arbalète en 1976, il n'y a eu que neuf accidents reliés à son utilisation.

De ceux-ci, sept sont le résultat de blessures infligées par les utilisateurs à eux-mêmes. Durant la même période, il y a eu 10 accidents reliés à l'arc traditionnel, dont 6 résultant de blessures infligées par les utilisateurs à eux-mêmes. Les données de chasse laissent croire qu'il y a plus d'utilisateurs d'arbalètes que d'arcs traditionnels. Après 19 saisons de chasse à l'arbalète, aucune des craintes et aucun des arguments évoqués contre l'utilisation de cette aime ne se sont

manifestés.

(35)

On peut conclure, sans risque de se tromper, que les adeptes de la chasse à l'arbalète ne sont pas tous d'anciens chasseurs à l'arme à feu convertis dans le but de profiter d'une période de chasse plus longue. Il est raisonnable de croire qu'en raison de sa facilité d'utilisation par rapport à l'arc, l'arbalète a permis le recrutement de nouveaux chasseurs. D'ailleurs, selon l'avis de nombreux chasseurs, l'arbalète est plus sécuritaire et plus facile à maîtriser que l'arc. Un grand nombre de chasseurs à l'arc, particulièrement les membres de professions libérales, sont passés à l'arbalète vu le peu de temps dont ils disposent pour maintenir une certaine compétence à l'arc. Par ailleurs, l'arbalète a permis aux personnes handicapées de profiter de la saison de chasse à l'arc.

Un bon nombre d'entre elles et de chasseurs maintenant âgés n'ont pas la force voulue pour tendre la corde de l'arc et viser juste avec cet instrument.

(36)

nombre d'heures de chasse et de chasseurs, les deux engins sont parmi les plus sécuritaires pour la chasse.

MYTHE: Il est trop facile de tirer à l'arbalète.

FAIT: Il est vrai que les habitués de la carabine peuvent s'attendre à obtenir un tir concentré de flèches sur une cible placée à 40 verges (distance de tir efficace de l'arbalète) assez rapidement.

Est-ce mauvais? Le tir précis ne fait-il pas partie de l'éthique du chasseur? Combien de personnes sont dissuadées de participer à la chasse à l'arc en raison de la difficulté qu'il y a d'obtenir un tir précis avec cet engin? Pourtant pour chasser avec succès, l'utilisateur de l'arbalète doit maîtriser toutes les tactiques et tout le savoir-faire du chasseur à l'arc.

MYTHE: La chasse à l'arbalète évincera les autres formes de chasse.

FAIT: Dans les États où la saison de chasse à l'arbalète est longue, cette forme de chasse est populaire. Cependant, il n'y a eu aucune réduction d'imposée aux autres saisons ou aux limites de prise en réaction à la légalisation de la chasse à l'arbalète. Là où cette forme de chasse est permise, il n'y a pas de discrimination en faveur des personnes plus fortes physiquement. En réalité, elle permet à un plus grand éventail d'adeptes (femmes, professionnels, jeunes et personnes âgées) d'expérimenter les défis de la chasse à l'arc.

MYTHE: Les populations de cerfs seront éliminées par la chasse à l'arbalète.

FAIT: Dans les États où la saison de chasse à l'arbalète est appréciable, le nombre de cerfs prélevés à l'arbalète et à l'arc est pratiquement identique.

ARBALÈTE DE 150 LIVRES ET FLÈCHE À POINTE DE CHASSE DE 500 GRAINS AJUSTÉE À 20 VERGES

C 10

H 0

U -10 -5

T -20 -21

E -30 -40

en -50 -49

-60

P -70 -72

0. -80

10 120 130 140 150 160

NOMBRE DE VERGES JUSQU'À LA CIBLE

Références

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