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Chaudières individuelles de petite puissance

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Academic year: 2022

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F I C H E C - 1

Chaudières individuelles de petite puissance

Avant l’installation d’une chaudière au bois déchiqueté, le chauffage et la production d’eau chaude sanitaire étaient assurés par une chaudière fuel consommant 4.000 litres par an, ainsi que par un appoint au bois bûches dans un insert.

L’installation de la chaudière automatique au bois a été faite en 2003 par un installateur local. La chaudière a une puissance de 30 kW. Elle fonctionne à l’aide d’un racleur de 4 mètres, installé dans le silo d’alimentation de la chaudière et alimentant la vis qui approvisionne automatiquement le foyer. Le silo peut accueillir jusqu’à 40 m3 de bois déchiqueté, ce qui permet aux propriétaires de ne le remplir qu’une fois par an.

Le bois déchiqueté est produit pendant l’hiver à partir des haies de l’exploitation. Il est ensuite stocké sous abri 4 à 6 mois. Son humidité descend ainsi à 25 % sans avoir à retourner le tas. Le bois sec est transféré dans le silo d’alimentation pour être consommé par la chaudière.

Le chantier de déchiquetage se déroule sur 2 jours avec 4 personnes utilisant le matériel de déchiquetage de la CUMA départementale ECOVALORIS. Le coût de production se monte à environ 20 €HT/m3.

Le coût total de l’investissement s’est monté à 17.337 €TTC pour la chaudière, le racleur, la cheminée et la prestation de l’installateur. En 2003, le crédit d’impôts de 50% n’existait pas. Le propriétaire a bénéficié d’une aide de 50 % du montant de l’investissement hors taxes grâce à des fonds de l’ADEME, du Conseil Régional et de l’Europe (FEDER), ainsi que d’un crédit d’impôts de 15% et d’une TVA à 5,5%.

Si nous comparons cette installation bois à l’ancien système au fuel,la famille réalise une économie de 1.740 €par an sur l’ensemble “investissement après subventions + combustible annuel” (en considérant que la chaudière a une durée de vie de 15 ans).

VÉZINS : Chauffer une maison d’habitation

au bois déchiqueté avec une grande autonomie de fonctionnement

La chaudière à bois déchiqueté de 30 KW Le silo de stockage de 40 m3

Chauffage et production d’eau chaude sanitaire d’une maison bien isolée de 250 m2de trois étages avec une consommation de 120 litres d’eau chaude par jour.

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Chaudière de moyenne puissance

> Présentation :

La volonté de la Municipalité de Marchésieux et de l’Association Foncière de maintenir un maillage bocager suffisant, tout en redonnant une valeur économique à la haie, conduit Marchésieux à être la première commune du Parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin à réaliser un remembrement. L’installation d’une chaudière bois à alimentation automatique fut réalisée en 1984 pour chauffer des bâtiments communaux. La mise au point de cette installation pionnière a nécessité deux changements de chaudière et du système d’alimentation pour arriver à un fonctionnement optimal.

En 2003, l’installation étant devenu obsolète, l’opportunité des pré-diagnostics énergétiques de bâtiments communaux de 17 communes du Parc naturel régional des marais du Cotentin et du Bessin, a permis la réhabilitation de la chaufferie bois de Marchésieux, en optant pour un modèle récent et performant. En cas de panne, un brûleur fioul adapté à la nouvelle chaudière permet le basculement.

> Caractéristiques générales de l’installation :

Stockage :80 m3

Un silo de stockage d’une capacité de 80 m3correspond à une autonomie d’environ 5-6 semaines en période hivernale.

Le bois déchiqueté livré par tracteur ou camion-benne est versé et poussé dans le silo ou directement par soufflerie. Un système d’alimentation automatique avec dessilage en fond de silo (pales rotatives) et un convoyage par vis sans fin permettent le transfert des plaquettes vers le foyer de la chaudière.

La mairie de Marchésieux chauffée au bois déchiqueté

F I C H E C - 2

C o m m u n e d e M a r c h é s i e u x

>

L’école primaire de Marchésieux

Le silo de stockage de 80m3

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Puissance installée :150 KW

Une chaudière de 150 KW avec chambre de combustion en matériaux réfractaires, fonctionnement à 95°C et isolation de 60 mm.

Une évacuation des fumées avec extracteur et conduit de fumées.

Un système de décendrage automatique par extracteur, 15 à 25 litres/semaine.

Une armoire électrique pour la gestion des automatismes, régulations et des sécurités.

Nombre de logements :

La Mairie, le Club de Jeunes, l’Ecole (4 classes, 100 élèves), la salle de repos des maternelles, la bibliothèque, la cantine et 4 logements (1.300 m2pour 3.600 m3).

Caractéristiques du combustible bois livré :

Plaquettes bocagères sèches et calibrées issues de l’entretien des haies bocagères locales, fournies par l’association STEVE et des agriculteurs locaux à privilégier et recours possible à des plaquettes industrielles via Biocombustibles SA.

Taux d’humidité : 25 % d’humidité

Coût de l’installation : 80.500 €HT La répartition est la suivante :

• Maîtrise d’œuvre (architecture) . . . 3.200 €HT

• Gros œuvre (Terrassements, maçonnerie,

Charpente-couverture, …) . . . 22.100 €HT

• Chaufferie et réseau de chaleur . . . 55.200 €HT

Aides publiques : 61.520 €

(76,4 %) La répartition est la suivante :

• PNR des Marais du Cotentin et du Bessin . 16.000 €

• ADEME de Basse-Normandie ... 19.680 €

• Préfecture de la Manche (DGE) ... 16.000 €

• Conseil régional de Basse-Normandie ... 9.840 € Ce projet exemplaire, qui est la première opération de chaufferie collective sur le territoire du Parc Naturel Régional des Marais du Cotentin et du Bessin, a donc reçu un soutien financier des différents partenaires publics : le PNR des Marais du Cotentin et du Bessin dans le cadre du

«Programme d’objectifs 2005 avec le Conseil général de la Manche» (subvention exceptionnelle pour la mise en œuvre d’une chaufferie bois à vocation de vitrine), l’ADEME et la Région Basse-Normandie dans le cadre du Programme Régional Environnement, Maîtrise de l’Energie et Développement Durable et l’Etat au titre de la Dotation Globale aux Equipements (DGE).

> Fonctionnement de l’installation :

Consommation de bois :

50-60 tonnes/an (environ 200-240 m3/an)

Consommation d’énergie pour le chauffage : Consommation annuelle de la chaudière : 180 KWh

Rendement global de l’installation (production et distribution) :85-90 %

La chaudière à bois déchiqueté de 150 KW

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STE-MARIE-DU-MONT : Chauffer une maison d’habitation avec une petite autonomie

La chaudière a été installée en 2002 d’une puissance de 40 kW. Installée dans un bâtiment qui fait face à la maison, la chaudière est reliée à la maison par un réseau de chaleur souple, de 30 mètres, isolé et enterré. Ce tube est en réalité composé de deux tuyaux (aller eau chaude, retour eau froide) entourés de mousse isolante. La perte de chaleur est réduite : environ 1°C tous les 100 mètres.

L’automatisation de cette chaudière est réduite. Le propriétaire remplit le silo de 600 litres, attenant au corps de chauffe, tous les jours. Le décendrage se fait également manuellement. Le bois déchiqueté doit être sec et de même calibre que dans le cas des chaudières automatiques à vis sans fin.

La consommation de bois déchiqueté annuelle se monte à 60 m3. L’agriculteur valorise ainsi les 5-6 kilomètres de haies de son exploitation.

L’investissement dans la chaudière à bois déchiqueté s’est décomposé de manière suivante :

■Chaudière = 11.500 €HT

■Réseau de chaleur = 2.500 €HT

■ Cheminée = 600 €HT

Soit un total de 14.600 €HT, main d’œuvre comprise.

Une aide de 40% de l’ADEME et de la Région sur le montant de l’investissement hors cheminée et une aide exceptionnelle de 20% du Parc de Marais à titre de site pilote et pédagogique, ont permis de diminuer le montant initial de l’investissement.

La chaudière à bois déchiqueté de 40 KW Le silo de stockage de 600 litres

Schéma de fonctionnement de la chaudière (source : HS Tarm)

Chauffage et production d’eau chaude d’une maison mal isolée comprenant la maison d’habitation et deux chambres d’hôtes, d’une surface de 270 m2sur 3 étages avec une consommation de 300 L d’eau chaude par jour.

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MARTIGNY : Chauffer des bâtiments professionnels

Les ateliers de veaux

La maison d’habitation de 160 m2

Les besoins en chauffage ne concernent que la maison d’habitation de 160 m2sur 2 étages pendant la saison hivernale.

Par contre, les besoins en eau chaude sont très importants : environ 300 L par jour dans la maison, 1.600 L par jour pour l’atelier de veaux de boucherie et 250 à 300 L par jour pour la salle de traite et la nurserie.

Avant l’installation en 2005 d’une chaudière bois déchiqueté automatique, les propriétaires utilisaient un insert pour leur chauffage personnel, deux chauffe-eaux électriques pour l’eau de la maison et de la salle de traite et enfin, un brûleur gaz pour l’atelier de veaux à raison de 6 livraisons par an (4.500 €/an).

L’économie d’échelle est très intéressante dans ce cas. La chaudière de 35 kW assure l’ensemble des besoins en fonctionnant toute l’année. Le silo de 20 m3permet une autonomie de 1 mois en hiver et de 2-3 mois en été, pour une consommation totale de 160 m3 par an (450 m de haies entrenues annuellement sur un total de 3,5 km disponibles).

Chauffage et production d’eau chaude de la maison, production d’eau chaude d’un atelier de veaux de boucherie, production en eau chaude sanitaire de la salle de traite et de la nurserie de veaux.

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La chaudière est située dans un bâtiment indépendant créé pour cet usage et le stockage du bois. Il est situé à 27 mètres de la maison d’habitation et à 40 mètres de l’exploitation. Un micro réseau de chaleur relie donc la chaudière aux centres de consommation, avec une perte de chaleur très limitée (1°C au 100 m).

L’investissement se décompose de la manière suivante :

■Chaudière + racleur = 14.850 €HT

■Raccordements maison et exploitation = 12.710 €HT dont réseau de chaleur = 3.120 €

■Cheminée = 1.460 €HT

■Construction bâtiment neuf de stockage de bois = 13.200 €HT

Les subventions octroyées :

■Conseil Régional de Basse-Normandie = 3.690 €

■ADEME de Basse-Normandie = 3.220 €

Le retour sur investissements et consommation de combustibles : environ 7 années Sur la base d’une comparaison avec une solution fuel et les éléments suivants :

■Montant des investissements retenus (chaudière, réseau et cheminée) = 22.110 €

■Durée de vie des chaudières : 15 ans

■Coût du combustible bois : 20 €/m3

■Coût du combustible fuel : 0,62 €/L

Gain total/an : 3.100€/an

La chaudière à bois déchiqueté de 35 KW

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Chaudière

de forte puissance

> Présentation

Le Centre Hospitalier de Saint-Hilaire-du-Harcouët est un établissement de soins de proximité d’une capacité de 200 lits environ. Il est composé de 10 bâtiments abritant des services de médecine, une maison de retraite et des activités techniques (cuisine, blanchisserie).

A l’occasion de la rénovation du système de production d’énergie thermique de l’établissement, le Centre Hospitalier a choisi de mettre en place une chaufferie centrale bois-gaz et a proposé au lycée technique et professionnel «Claude Lehec» de se raccorder à la chaufferie bois, pour la fourniture d’une partie de leurs besoins énergétiques. Les six chaufferies au fuel existantes, dont certaines nécessitaient une remise aux normes, ont ainsi été remplacées par une chaufferie centrale comprenant deux chaudières au bois (en base) et au gaz (appoint/secours).

> Caractéristiques générales de l’installation

Puissance installée : Bois : 1,5 MW Gaz : 1,6 MW

Longueur totale du réseau :

800 m de réseau de canalisations isolées, enterrées ou cheminant en galeries techniques

Nombre de sous-stations :6 sous-stations réparties comme suit :

Lycée Claude Lehec (600 kW),

Long Séjour (350 KW), Hôpital (350 kW), Maison de Retraite (600 kW),

Bâtiment SSIAD (27 kW)

et Consultations et Médecine du travail (65 kW).

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C . H . d e S a i n t - H i l a i r e - d u - H a r c o u ë t

>

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Caractéristiques du combustible bois livré : Broyats de palettes en mélange avec des écorces, à taille maxi 150 x 100 x 50 mm

Taux d’humidité(en % sur poids brut) : Entre 35 % et 50 %

Coût de l’installation (chaufferie réseau et frais d’étude) : 1.139.947 €HT

Aides publiques : 536.690 €, dont : ADEME : 121.960 €

Conseil Régional de Basse-Normandie : 151.750 € Europe : 262.980 €

> Une exploitation assistée à distance

Le personnel de l’établissement assure le suivi quotidien de l’exploitation et du dépannage, il est assisté par une entre- prise qui assure les interventions pour le gros entretien et les réparations lourdes avec laquelle l’établissement a signé un contrat d’exploitation.

L'ensemble des données relatives au fonctionnement de la chaufferie (état du système d'alimentation et des sécurités, température de l'eau du réseau, paramètres de combustion tels que: température et dépression du foyer, température des fumées, taux d'oxygène des fumées,...) est mesuré en permanence et enregistré.

Un modem de communication et une ligne téléphonique relient l'installation au siège du constructeur. Ce service permet de maintenir une relation directe avec des techniciens spécialisés, ceux-ci ayant la possibilité d'analyser à distance les éventuels dysfonctionnements de la chaufferie bois, de faire des réglages et d'apporter des conseils au personnel de l'hôpital.

> Fonctionnement de l’installation sans le lycée (hiver 2004)

Consommation de bois : 1.160 tonnes (environ + 800 t avec le lycée)

Production d’énergie pour le chauffage : Bois : 2.900 MWh

Gaz : 444 MWh

Coût de revient :

Bois : 48.933 €, soit 16,87 €/ MWh Gaz : 16.208 €, soit 36,50 €/ MWh

Consommation d’électricité pour la chaufferie : 120.853 kWh, soit 42 kWhe/MWh bois

(coût de 8.996 €)

Production de cendres : 7,72 tonnes

> Comparaison par rapport à l’énergie fuel

Dans le cas de l’utilisation de fuel pour produire la même quantité d’énergie Bois/Gaz (soit 3.489,92 MWh avec l’Eau Chaude Sanitaire) au prix moyen du fioul constaté en 2005 (60,6 €/ MWh) et avec un prix du bois négocié à 26,50 € HT / tonne en 2005, la facture du Centre Hospitalier serait de 211.489 €contre 92.483 €, soit 119.006 €de plus que la facture Bois/Gaz (prix décembre 2005).

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Petit réseau de chaleur en lotissement

> Présentation

Dans le cadre d’un programme de construction de 10 logements individuels par l’Office Public Départemental d’Habitation à Loyer Modéré (OPDHLM) de la Manche à Saint-Samson-de- Bonfossé, la mairie a souhaité qu’un système de chauffage bois collectif soit mis en place et qu’un partenariat s’établisse avec l’OPDHLM de la Manche pour la réalisation de ce projet.

C’est dans cette optique que la commune de Saint-Samson- de-Bonfossé a décidé de prendre à sa charge la construction d’une chaufferie au bois déchiqueté ainsi que le réseau de chaleur collectif alimentant les logements jusqu’en limite de propriété, l’installation de chauffage propre aux logements restant à la charge de l’OPDHLM de la Manche entre la limite de propriété et les pièces des logements.

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C o m m u n e d e S a i n t - S a m s o n - d e - B o n f o s s é

>

Le local comprenant la chaudière et le silo enterré, en cours d’approvisionnement

Les logements HLM

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> Caractéristiques générales de l’installation

Stockage :32 m3 Un silo de stockage enterré d’une capacité de 32 m3 correspondant à une autonomie d’environ 15 jours en période hivernale. Le bois déchiqueté livré par tracteur est directement benné dans le silo équipé d’un système de toiture amovible. Un système d’alimentation automatique avec dessilage en fond de silo (pales rotatives) et un convoyage par vis sans fin, permettent

le transfert des plaquettes vers le foyer de la chaudière.

Puissance installée :

Bois : 85 KW

Un générateur de chaleur avec foyer et chaudière de 85 KW.

Une évacuation des fumées avec extracteur et conduit de fumées.

Un système de décendrage automatiquepar voie sèche dans un petit container.

Une armoire électrique pour la gestion des automatismes, des régulations et des sécurités.

Longueur totale du réseau :

Le réseau de chaleur permet de distribuer la chaleur sous forme d’eau chaude par un réseau de canalisations isolées et enterrées d’une longueur de 160 m. Un ballon à hydro- accumulation de 500 L permet de limiter la fréquence en fonctionnement de la chaudière.

Chaque logement est raccordé au réseau par l’intermédiaire d’un module de Chauffage Individuel Centralisé (CIC) comprenant une bouteille de

mélange, une vanne d’équilibrage et un circulateur pour la distribution du chauffage à l’intérieur du logement. Chaque CIC est équipé d’un compteur d’énergie permettant d’individualiser les charges de chauffage de chaque logement.

Nombre de logements :

4 bâtiments indépendants, soit 10 logements HLM : soit 660 m2pour 1.650 m3.

Caractéristiques du combustible bois livré :

Plaquettes bocagèressèches et calibrées issues de l’entretien des haies bocagères locales. Aujourd’hui organisés au sein de l’association départementale HAIECOBOIS, les agriculteurs du secteur approvisionnent la chaudière de Saint-Samson-de- Bonfossé.

Taux d’humidité : 25 % d’humidité.

Coût de l’installation : 115.768 €HT La répartition est la suivante :

• Frais d’études . . . 4.400 €HT

• Gros œuvre

(Terrassements, maçonnerie, réseaux, …). . . 42.752 € HT

• Charpente-Couverture . . . 7.960 €HT

• Chaufferie et réseau de chaleur . . . 58.956 €HT

• Communication. . . 1.700 €HT

Aides publiques : 72.790 €HT

(62,9%) La répartition est la suivante :

• Conseil général de la Manche . . . 17.360 €

• ADEME de Basse-Normandie . . . 14.710 €

• Préfecture de la Manche (DGE) . . . 23.270 €

• Conseil régional de Basse-Normandie . . 17.450 € Ce projet exemplaire, qui est la première réalisation de chaufferie collective avec un OPDHLM en Basse-Normandie, a donc reçu un soutien financier des différents partenaires publics : le Conseil général dans le cadre du “contrat d’objectifs Bois-Energie 2006-2011” (mise en œuvre d’un programme d’aides financières aux maitres d’ouvrages publics pour l’investissement dans des chaudières bois), l’ADEME et la Région Basse-Normandie dans le cadre du Programme Régional Environnement, Maîtrise de l’Energie et Développement Durable et l’Etat au titre de la Dotation Globale aux Equipements (DGE).

> Fonctionnement de l’installation

Consommation de bois : 40 tonnes/an (environ 160 m3/an)

Consommation d’énergie pour le chauffage : Déperdition des logements : 46 KW

Consommation annuelle des 10 logements : 116.325 KWh Consommation annuelle de la chaudière : 149.134 KWh

Rendement global de l’installation (production et distribution): 78 %

Coût d’achat du bois : 3.800 €HT / an (TVA = 5,5%)

Prix de vente du KWh bois :

L’OPDHLM et la commune de Saint-Samson-de-Bonfossé ont fait une convention pour un prix de vente du KWh à 0,14 €TTC (Taxe et abonnement compris).

Le silo de stockage

La chaudière à bois déchiqueté de 85 KW

Construction du réseau de chaleur de 160 m

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> Un contexte encourageant

■Demande forte en paillage parce qu’il diminue les charges, le temps et l’impact de l’entretien

■L’organisation de la filière «bois déchiqueté» garantit un approvisionnement fiable

■Le prix est compétitif par rapport à d’autres produits du même type (écorces de pin)

■Ne provoque pas l’imperméabilisation du sol et ne génère pas de résidu polluant

■Respecte et améliore les propriétés du sol

■La législation encourage les produits biodégradables.

> Le copeau bois, un élément paysager

Esthétique :Les tons naturels du produit s’intègrent bien dans le paysage et valorisent bien les plantes ornementales.

Les copeaux sont calibrés (3-4 cm) pour plus de régularité.

Ethique : Produit issu de l’entretien durable de haies bocagères et créateur d’emplois locaux. Les producteurs souscrivent à un cahier des charges qui garantit la provenance et la qualité du produit.

Ecologique:Protège les sols et limite les pertes d’eau sans provoquer l’imperméabilisation des sols, apporte des nutriments aux plantes et favorise l’activité biologique.

Efficace : Diminue le coût de l’entretien en limitant la colonisation des adventices dans les parterres.

Peut améliorer la reprise des végétaux.

Economique:2 fois moins cher que les écorces issues de l’industrie et la pose est plus rapide.

> Quelques chiffres

Epaisseur conseillée : 12 à 15 cm

Volume nécessaire :1 m3pour couvrir 7 à 8 m2

Prix moyen du copeau (livré) :25€TTC/m3

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L a M a i s o n d e l ’ A g r i c u l t u r e ( S a i n t - L ô )

>

Autre utilisation et

valorisation : le paillage

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Surface totale : 400 m2

Surface paillée : 75 m2

Volume utilisé :9 m3

Tarif : 26 €TTC/m3 livré *

Temps de pose :5-10 m2/h (selon accessibilité)

*Le produit est fourni par l’association HAIECOBOIS

(Association départementale des producteurs de bois en plaquettes calibrées)

Témoignage de M. AGACHE

(Chef du service administratif et financier, responsable de l’entretien des espaces verts).

“Ce choix découle de trois volontés : obtenir des massifs plus propres sans augmenter les charges d’entretien, valoriser un produit agricole à la Maison de l’Agriculture et utiliser un produit écologique.

Dans un premier temps, l’entrée principale a été réalisée avec les copeaux pour profiter de l’effet esthétique et pour démontrer l’efficacité.

Le résultat est satisfaisant et nous comptons étendre cette technique à l’ensemble des massifs de la Maison de l’Agriculture dans les années à venir.”

Les conseils d’un professionnel : M. DENIS (Entrepreneur de travaux paysagers).

“Ce produit est très intéressant car il permet de s’adapter facilement à la configuration du terrain et des massifs, cependant il faut éviter de pailler les surfaces trop pentues.

La réalisation des paillages de la Maison de l’Agriculture permet actuellement de proposer ce produit plutôt que l’écorce de pin qui est plus agressive pour le sol et qui est deux fois plus chère.

Pour une efficacité maximum, je conseillerais tout d’abord de déposer les copeaux secs sur un sol propre et de creuser les bordures des massifs pour éviter que les copeaux s’étalent. Je préconise aussi un rechargement tous les 3 ans avec 5 cm de copeaux.”

Code de l’Environnement

Art. L541-2 -«Toute personne qui produit ou détient des déchets, dans des conditions de nature à produire des effets nocifs sur le sol, la flore et la faune, à dégrader les sites ou les paysages, à polluer l’air ou les eaux, à engendrer des bruits et des odeurs et, d’une façon générale, à porter atteinte à la santé de l’ homme et à l’environnement, est tenue d’en assurer ou d’en faire assurer l’élimination […], dans des conditions propres à éviter lesdits effets.»

Sont donc considérés comme générateurs et détenteurs de déchets plastiques usagés toutes les personnes qui détiennent ces produits, et en particulier : les sylviculteurs, les pépiniéristes, les exploitants agricoles, horticoles et arboricoles, les communes et autres collectivités locales ainsi que les entreprises privées qui utilisent des fournitures plastiques (sociétés d’autoroute et ferroviaire…).

Fiche descriptive Matière : Bois de haies feuillues Calibré : 3 – 4 cm

Séchage :4 à 6 mois Humidité : 20 à 30 %

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Expérimentation des Taillis à Très Courte Rotation (TTCR)

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>

Les Taillis à Très Courte Rotation (TTCR) de saules : principe et intérêts

> Principe

Il s’agit d’une culture pérenne, d’une durée de vie d’une vingtaine d’années. Les saules sont des arbres très gourmands en eau et en azote. C’est pourquoi, ils sont utilisés pour valoriser des boues de stations d’épuration, des eaux usées pré-traitées ou pour protéger les captages d’eau potable.

Implantée au printemps, sur un terrain propre et meuble, la culture est recépée pendant le premier hiver, puis récoltée tous les deux à trois ans à l’aide d’un matériel de récolte spécifique pour obtenir des plaquettes de bois déchiqueté.

> Intérêts et enjeux

Les intérêts des taillis à très courte rotation de saules sont avant tout environnementaux.

En premier lieu, ils permettent de valoriser des déchets, eaux usées pré-traitées ou boues de stations d’épuration, sur une culture non-alimentaire. La valorisation de ce type de déchets sur culture alimentaire est, en effet, très contraignante.

Son implantation est également bénéfique pour le sol, puisque les parcelles sont occupées par un couvert végétal pérenne, limitant les risques d’érosion.

Elle permet de protéger la ressource en eau, en limitant les ruissellements et peut servir à protéger les périmètres de captage d’eau potable.

Enfin, cette culture non-alimentaire produit du bois, en tant qu’énergie renouvelable valorisable en chauffage.

L’intérêt économique et environnemental de cette filière épuratoire est actuellement étudié dans le cadre d’un programme expérimental Life Environnement Wilwater mené par l’Association AILE (Association d’Initiatives Locales pour l’Energie et l’Environnement) basée à Rennes.

La Commune de Saint-Ebremond-de-Bonfossé

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Les taillis de saules de Saint-Ebremond-de-Bonfossé

Commune de 750 habitants sur le canton de Canisy (Centre Manche), Saint-Ebremond-de-Bonfossé ne disposait pas, jusqu’en 2006, de système d’assainissement collectif.

En recherchant un système d’épuration, les élus se sont intéressés aux taillis à très courte rotation dès 2004. Une première visite d’une installation dans le nord les a conduit à réaliser une étude de faisabilité. Le projet est intégré au programme expérimental Life Environnement Wilwater et fait l’objet d’un suivi expérimental permettant de mesurer l’effet des quantités d’effluents irriguées sur la production de biomasse et sur l’environnement.

Entre le rendu de l’étude de faisabilité et le raccordement au réseau d’assainissement de l’ensemble des foyers concernés prévu pour janvier 2007, près de deux ans se seront écoulés pour mener à bien le projet, tant techniquement qu’adminis- trativement. La commune est, en effet, la première collectivité de France à installer une station d’épuration basée sur la technique des taillis à très courte rotation.

L’épuration des eaux usées se décompose en trois étapes : - un premier traitement dans un décanteur-digesteur - un stockage intermédiaire des effluents dans une fosse - une irrigation de ces effluents pré-traités sur une parcelle de taillis de saules, par un système de goutte à goutte enterré.

L’implantation des taillis de saules a été réalisée sur 7 ha.

Une telle surface a été déterminée de manière à pouvoir traiter 75 m3d’eaux usées par jour.

2001-2002 Etude de zonage ; réflexion sur un assainissement collectif ou individuel 2004 Début de la réflexion sur les taillis à très courte rotation

Mars 2005 Rendu de l’étude de faisabilité

Juin 2005 Validation du projet par la Commission Départementale d’Hygiène Février 2006 Installation du local technique et réalisation du bassin de stockage Mars 2006 Préparation de la parcelle : labour et travail superficiel

Mi-avril 2006 Plantation des boutures de saules (variétés suédoises) à l’aide d’une planteuse spécifique Suivi de l’application d’antigerminatif

Fin avril 2006 Installation du réseau d’irrigation sur la parcelle Septembre 2006 Premiers raccordements au réseau

Janvier 2007 Raccordement de l’ensemble des foyers (550 équivalents habitants) Février 2009 Première récolte des taillis de saules pour une valorisation en bois énergie

Le coût d’investissement est de 227.000 €sans les réseaux qu’il faut évaluer à environ 350.000 € pour une station d’épuration classique comparable.

Les frais d’exploitation seront a priori plus faibles que dans les cas d’un système classique mais ce point reste à préciser en fonction des coûts réels. L’exploitation du bois représentera ici un gain économique grâce à une valorisation en chauffage.

Une réflexion est menée sur la création d’une plate-forme locale de bois énergie qui regroupera les plaquettes de taillis de saules et les plaquettes bocagères produites sur le secteur. La plate-forme alimentera les chaufferies collectives et individuelles à proximité et répondra également aux besoins en paillage.

Fiche réalisée avec le concours technique de la mairie de St Ebremond-de-Bonfossé et de l’association AILE.

Projet financé par l’Agence de l’Eau Seine-Normandie, l’ADEME de Basse-Normandie, le Conseil général de la Manche, et l’Union Européenne (Life Environnement).

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