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November 9, Un alphabet ni permet de denir (sur les mots engendres par cet alphabet) une fonction

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Texte intégral

(1)

Bernard GERMAIN-BONNE

November 9, 1994

Introduction

Un alphabet ni permet de denir (sur les mots engendres par cet alphabet) une fonction

"description". Decrire un mot consiste a enoncer le nombre de caracteres successifs identiques de ce mot. Un mot autodescriptif (un ensemble de mots co-descriptifs) est un point xe (cycle xe) de la fonction description.

Apres avoir rappele (section 1) les proprietes d'espace metrique de l'ensembleA1p (des mots nis ou innis), nous denissons des ensembles particuliers, les multimots (section 2) et exam- inons les proprietes de la fonction description, appliquee aux multimots (section 3).

Dans la section 4 nous examinons en detail le cas d'un codage a valeurs dans A1 : nous montrons que l'existence de cycles xes (ou points xes) est toujours assuree et que les cas de non unicite sont lies a l'existence de codages de longueur 1. Enn, dans la section 5 nous montrons que cycles et points xes peuvent ^etre decrits a l'aide d'un autre alphabet : l'alphabet des "atomes".

1 Denitions - Proprietes

A : alphabet ni (card (A)2) p : entier 1

Denition 1.1

Ap, A!p, A1p

Ap est l'ensemble des mots nis de la forme :

s = si11si22:::sikk avec sj 2A ij p

k1 (sj 6=sj+1) Par convention, le mot vide appartient a Ap.

A!p est l'ensemble des mots innis de la forme :

s = si11:::sikk::: (ousk 6=sk+1 etik p)

A1p = Ap [A!p est l'ensemble des mots nis ou non (ne comportant pas plus de p lettres successives identiques).

Pour touts = si11:::sikk de Ap, jsj=i1+i2+::: + ik est la longueur de s.

Laboratoire d'Analyse Numerique et d'Optimisation, Universite des Sciences et Technologies de Lille, F- 59655 Villeneuve d'Ascq Cedex, France.

1

(2)

Denition 1.2

p

-codage

.

Un p-codage est une application C de f1;2;:::;2p + 1g dans Ap.

Remarque

Par la suite nous nous donnerons simultanement un p-codage a valeurs dans Ap, et un alphabetA. L'alphabet A designera l'alphabet minimum permettant de coder les entiers de 1 a 2p + 1.

Denition 1.3 La fonction "description"

La fonction "description" est l'application ' de A2p+1!A2p+1 telle que : sis = si11si22:::sikk;alors

'(s) = C(i1)s1C(i2)s2:::C(ik)sk

(convention : '() =)

Propriete 1.1

s2A2p+1?!'(s)2A2p+1

Demonstration 1.1

Le sous mot de s : sijj ?1?1sijjsijj +1+1 a pour image par ' le sous mot de '(s) : C(ij?1)sj?1C(ij)sjC(ij+1)sj+1 et, compte tenu de sj 6= sj?1, sj 6= sj+1, C(ij) 2 Ap, C(ij+1)2Ap, C(ij)sj C(ij+1)ne peut comporter un sous mot de la forme s2jp+1 que dans le cas particulier :

C(ij) =xl11:::xlnnspj

et C(ij+1) =spj

Donc '(s) 2A2p+1

Propriete 1.2

Pour tout

p

,

A1p

est un espace metrique complet.

Demonstration 1.2

Utilisons la notation developpee pour un mot de Ap : s = si11si22:::sikk =s|1s1{z:::s1}

i1 s|2:::s{z 2}

i2 :::s|k:::s{z k}

ik

x etant un mot de Ap, x se developpe de la m^eme maniere en : x = x1x2:::xl

(xi peut ^etre egal a xi+1 mais dans x ne peuvent appara^tre plus de p occurrences successives de la m^eme lettre. Cette notation est donc moins explicite que la precedente). On peut noter de cette facon tout mot de A1p .

Posons d(x;y) = 0 si x = y.

Si x6=y soit m(x;y)l'entier tel que

2

(3)

8nm xn =yn

(xetyconcident pour leurs m premieres lettres ) xm+1 6=ym+1

Posons d(x;y) = 1m + 1.

On peut verier que, muni de cette metrique A1p est un espace metrique (et m^eme ultra metrique : d(x;z)Maxfd(x;y);d(y;z)g)).

Pour montrer que cet espace est complet, pour tout element x2Ap, notons S(x) l'ensemble des mots de A1p qui prolongent x (c'est a dire de la forme y = xw, w 2 A1p , w pouvant ^etre eventuellement le mot vide).

Si x = x1x2:::xq, 8y;z2S(x) d(y;z) 1 1 +q.

Soit maintenant x(1) un mot quelconque de Ap. Posons S1 =S(x(1)).

Choisissons x(2)2S1 ; posons S2 =S(x(2))::: et formons la suite decroissante (au sens de l'inclusion) des ensembles

Sn::: S2 S1

Posons x = \1i=1Si. On denit ainsi un mot (ni ou non) tel que limi d(x;x(i)) = 0.

Tout element deA1p peut ^etre considere comme la limite de ses tronquees (x = x1x2:::xn::: = limx(i) avec x(i)=x1:::xi). Il est facile de verier que toute suite de Cauchyfs(n)gd'elements de A1p denit un element s = lims(n).

Remarque

SurA1p , il existe une autre metrique, regulierement equivalente a celle introduite ci-dessus : Reprenons la notation factorisee pour tout mot deA1p :

x = xi11xi22:::xikk ij p y = y1j1y2j2:::

Posons D(x;y) = 0 si x = y. Sinon soit M(x;y) l'entier tel que 8n M xinn = ynjn et xiMM+1+1 6=yMjM+1+1 . Posons D(x;y) = 1

M(x;y) + 1.

Soientx et y tels que M(x;y)1

x = xi11 :::xiMM?1?1 xiMM xiMM+1+1:::

y = y1j1 :::::: yMjM yMjM+1+1 :::

On a :

m(x;y)i1+i2+::: + iM M

m(x;y)i1+i2+::: + iM +pMp + p

M + 1m(x;y)+ 1 Mp + p + 1(M + 1)(p + 1)

?!

p + 1D(x;y)1 d(x;y)D(x;y) 3

(4)

(Inegalites veriees aussi dans le casM(x;y) = 0)

Pour tout mot de Ap (ou A2p+1) de la forme s = si11:::sikk, desormais la longueur de s est denie parjsj=k.

Propriete 1.3

La fonction description

'

denie par un

p

-codage est une application

continue sur

A2p+1

et se prolonge par continuite en application continue sur

A12p+1

Demonstration 1.3

Soient s et t deux mots de A2p+1 concidant sur l elements : s = si11si22:::sillsill+1+1 :::

t = si11::::::silltjl+1l+1::: sill+1+1 6=tjl+1l+1 D(s;t) = 1l + 1

'(s) = C(i1)s1:::C(il?1)sl?1 C(il)slC(il+1)sl+1:::

'(t) = C(i1)s1:::::: C(il)slC(jl+1)tl+1:::

Comme s1;s2;:::sl sont identiques dans '(s) et '(t), on peut armer que '(s) et '(t) concident au moins surl?1elements :

D('(s);'(t)) 1

l?1 + 1 = 1 l 1

l (l + 1)D(s;t) = (1 +1

l )D(s;t) D('(s);'(t))2D(s;t)

Ceci prouve la continuite de ', sur A2p+1. Cette inegalite etant veriee pour s;t2A12p+1, ' se prolonge en application continue sur A12p+1.

Propriete 1.4

Soit

'

une fonction description denie par un

p

-codage et

s2A2p+1

j'(s)jjsj

Demonstration 1.4

Soit s = si11si22:::sikk (sj 2A;ij 2p + 1) '(s) = C(i1)s1C(i2)s2:::C(ik)sk:

Il est possible d'exprimerC(i1)sous la forme : C(i1) =z1sl11, ouz1 est un mot (eventuellement vide) dont la derniere lettre est distincte de s1, et ou l1 peut eventuellement ^etre nul.

De m^eme exprimonsC(i2) =sj11z2sl22 ouz2 est un mot (eventuellement vide) dont la premiere lettre est distincte de s1, la derniere lettre distincte de s2 (et j1, l2 eventuellement nuls).

Procedons de m^eme pourC(i3):::C(ik).

Avec ce changement d'ecriture, '(s) s'exprime sous la forme '(s) = z1sl11s1sj11z2sl22:::slkk ?1?1sk?1sjkk ?1?1zkslkksk

Lessi etant distincts les uns des autres, '(s) est necessairement de longueur superieure ou egale a k.

j'(s)jjsj 4

(5)

2 Ensembles stables. Multimots

Denition 2.1 Ensemble stable.

Un ensemble S A12p+1 est stable pour une fonction description ' denie par un p-codage si :

8s2S '(s) 2S

Denition 2.2 Multimot.

Soit s un mot de A2p+1. L'ensemble de tous les mots de A12p+1

qui prolongent s (donc de la forme z = sy, y2A12p+1) est par denition un multimot

Notation explicite

Un multimot sera toujours note (de facon explicite) a l'aide d'un ".", selon la convention suivante :

Pours = si11si22:::sikk :

(i) Le multimot si11si22:::sikk. designe l'ensemble de tous les mots sy tels que la premiere lettre de y est dierente de sk (y pouvant eventuellement ^etre le mot vide)

(ii) Le multimot si11:::sikk ?1?1sikksk designe l'ensemble de tous les mots de la forme sy, ou y debute par sxk (avec x + ik 2p + 1;x1)

(iii) Le multimotsi11:::sikk.i designe l'ensemble de tous les mots de la forme sy, ou y debute par ai (a 2A;a6=sk)

Notation generale

Lorsqu'on ne peut designer explicitement un multimot, on utilisera des lettres majuscules.

Quelques multimots particuliers

! . : c'est l'ensemble de tous les mots prolongeant le mot vide. Donc c'estA12p+1 :

. =A12p+1

! Il existe d'autre part des multimots qui contiennent un seul element de A12p+1 : ce sont les multimots denis par un mot inni s. Dans ce cas la nous utiliserons : s = S.

! A et B etant deux multimots A B signie : A prolonge B

! A etant un multimot et y 2A12p+1, y2A signie : y prolonge A.

Denition 2.3 La fonction associee a

'

A toute fonction description ' denie par un p-codage, associons une fonction denie ainsi :

(i) Pour le multimot S = si11:::sikk.

(S) = C(i1)s1:::C(ik)sk (ii) Pour le multimot S = si11:::sikk ?1?1sk

(S) = C(i1)s1:::C(ik?1)sk?1 5

(6)

(iii) Pour le multimot S = si11:::sikk.i.

Supposons que C(i) = aj11aj22:::ajnn (n2). Par denition

(S) = C(i1)s1:::C(ik)skaj11aj22 :::ajnn?1?1an

Supposons que C(i) = aj. Par denition

(S) = C(i1)s1:::C(ik)ska

Propriete 2.1

Soit

S

un multimot

y2S ?!'(y)2(S)

Demonstration 2.1

(i) Considerons le cas ou le multimot S est donne explicitement par : S = si11si22:::sikk.

On a alors (S) = C(i1)s1:::C(ik)sk.

Posons s = si11:::sikk (s2A2p+1) .Tout y2S est de la forme y = sz avec : z = zj11 :::zqjq z1 6=sk

'(y) = '(si11:::sikkz1j1:::zqjq) = C(i1)s1:::C(ik)skC(j1)z1:::C(jq)zq

Manifestement '(y) appartient a (S) (Cette propriete est egalement veriee lorsque z est le mot vide)

(ii) Supposons S = si11:::sikk ?1?1sk. On a alors (S) = C(i1)s1:::C(ik?1)sk?1. Posons s = si11:::sikk ?1?1 et soit y2S.

y est de la forme y = sz avec z = sjkk:::sjqq

(q k;1jk 2p + 1), et on a :

'(y) = '(si11:::sikk ?1?1sjkk:::sjqq) =C(i1)s1:::C(ik?1)sk?1C(jk)sk:::C(jq)sq

et l'on constate que '(y)appartient a (S). (iii) Supposons S = si11:::sikk.i.

Posons s = si11:::sikk et soit y2S.

y est de la forme y = sz avec z = sik+1:::sjqq sk+1 2A

'(y) = C(i1)s1:::C(ik)skC(i)sk+1:::C(jq)sq

et on a : '(y) inclus dans (S)

6

(7)

Denition 2.4 Multimot stable d'ordre

k

.

Soit la fonction associee a une fonction '. Un multimot est stable d'ordrek si k(S) S et si cette propriete n'est veriee par aucun entier k0< k

Remarquons que cette denition devra ^etre anee car un multimot peut ^etre stable d'ordre k au sens large (k(S) = S) au sens strict (k(S) prolonge eectivement S).

Propriete 2.2

Soit

S

un multimot stable d'ordre

k

; alors il existe

k

multimots dierents denissant un ensemble

S

stable pour

'

.

Demonstration 2.2

Posons S0 =S ; S1 = (S0) ; Si = (Si?1) i = 1:::k?1 (On sait que Sk concide avec S0, ou bien prolonge S0). Posons S =S0[S1:::[Sk?1.

Il est evident que S est stable pour la fonction '. (Par la suite on dira que S est un ensemble stable d'ordrek).

Denition 2.5 Cellules associes a un multimot stable d'ordre

k

.

Soit S0 un multimot stable d'ordre k et Si = i(S0) i = 1:::k ?1. Lorsque les k multimotsSidebutent tous par une lettre appartenant a un sous-ensemble strictAd, de l'alphabet de base (A = Ad[Af Af 6==0), alors on appelle cellule tout mot de A2p+1 prolongeant l'un des Si et dont la lettre nale appartient a Af.

Propriete 2.3

Si

c

est une cellule alors

'(c)

est une cellule.

Demonstration

cetant une cellule, appartient necessairement a l'un des k multimots Sk

9Si :c2Si

D'apres la propriete 2.1'(c)2(Si). D'autre part la derniere lettre de '(c) est identique a la derniere lettre de c, qui appartient aAf. D'ou'(c) est une cellule.

Notons C l'ensemble des cellules associe a un ensemble S de multimots stables d'ordre k (S =S0[S1:::[Sk?1)

Propriete 2.4

8c2C 8X S; (cX) = '(c)(X) Demonstration immediate.

Propriete 2.5

8c;d2C '(cd) = '(c)'(d)

Denition 2.6 Longueur d'un multimot.

Soit S un multimot donne explicitement par :

S = si11:::sikk.

ou S = si11:::sikksk+1 ou S = si11:::sikk.i

7

(8)

Par denitionjSj (longueur de S) est k.

(Tout multimot de longueurk prolonge eectivement un mot de longueur k qu'il est possible d'expliciter.)

Propriete 2.6

Soit

S

un multimot de longueur

k

debutant par

si11

. Soit

l

la longueur de

C(i1)

.

j(S)jk + l?2

Demonstration

On peut armer

(S)C(i1)s1:::C(ik?1)sk?1.

Supposons C(i1) =aj11:::ajll

(S)aj11:::ajlls1C(i2)s2:::C(ik?1)sk?1.

Il est possible queal =s1 ; commeai 6=ai+1 et si 6=si+1

'(S) l?1 +k?1 = k + l?2

Corollaire.

Soit

S

un multimot de longueur

k

, prolongeant

s = si11:::sikk

Posons

l1 =jc(i1)j

;

lk =jc(ik)j

;

L =Xk

i=1li

On a :

j(S)jL?k

Propriete 2.7

Soit

S

un multimot de longueur

k

et soit

T

un multimot de longueur

k0> k

prolongeant

S

.

(T)

prolonge

(S)

et de plus

j(T)j>j(S)j

(sauf cas particulier) Demonstration

(i) Soit S = si11:::sikk.

Tout multimot de longueur k0> k, prolongeant S est inclus dans T = si11:::sikksikk +1+1. (S) = C(i1)s1:::C(ik)sk

(T) = C(i1)s1:::C(ik)skC(ik+1)sk+1

8

(9)

(T) prolonge (S)

Quel que soit C(ik+1), on s'apercoit que dans (T) sk gurera explicitement. Donc

j(T)j>j(S)j (Propriete veriee pour tout multimot qui prolonge T) (ii) Soit S = si11:::sikksk+1

Tout multimot de longueur k0> k prolongeant S est inclus dans T = si11:::sikksikk +1+1.. De m^eme que pour (i), (T) prolonge (S) et j(T)j>j(S)j

(iii) Soit S = si11:::sikk.i

Tout multimot de longueur k0> k prolongeant S est inclus dans T = si11:::sikksik+1.

(S) = C(i1)s1:::C(ik)skaj11:::ajnn?1?1an (avec C(i) = aj11aj22:::ajnn) (T) = C(i1)s1:::C(ik)skaj11:::ajnn?1?1ajnnsk+1

Si sk+1 6=an alors (T)prolonge (S) et j(T)j> (S) ou :

Lorsque sk+1 =an (T) = (S) (C'est le seul cas particulier ou j(T)j=j(S)j).

3 Cycles et points xes

Soit p un entier1 et ' une fonction description associee a un p-codage.

Nous nous interessons aux points xes de' (elements de A12p+1veriants = '(s)) et aux cycles de' (un cycle d'ordre k est un ensemble de k elements s0; s1;:::; sk?1 tels que si+1 ='(si) et s0 ='k(s0)).

Plus particulierement nous etudierons les zones d'attraction de ces cycles ou points xes (t appartient a la zone d'attraction du point xe s si s = limi 'i(t)).

A priori, on peut s'attendre a 3 types de situations :

1.

Points xes (ou cycles) constitues d'elements de

A2p+1(mots de longueur nie).

D'apres la propriete 1.4 la zone d'attraction doit ^etre recherchee parmi les mots de longueur inferieure ou egale. Il faut donc s'attendre a ce que cette zone d'attraction soit constituee par un nombre ni d'elements.

2.

Points xes (ou cycles) constitues d'elements de

A!2p+1(mots innis)

S'il est possible d'exprimerun point xes commeune limite de multimots (s = limi i(S)), alors d'apres les proprietes 1.3 et 2.1, la zone d'attraction de s est le multimot S.

3.

Points xes (ou cycles) constitues de mots innis et dont la zone d'attraction est constituee par un nombre ni de mots de

A12p+1

Nous verrons qu'il s'agit d'une situation se presentant rarement (points xes ou cycles xes isoles).

Une derniere question que nous essaierons de resoudre est celle du nombre de points xes (ou cycles) et la possibilite d'exprimer A12p+1 comme une union d'ensembles disjoints : A12p+1=[iSi Si : zone d'attraction d'un point xe (ou cycle).

9

(10)

Quelques proprietes nous seront utiles dans la suite de ce travail :

Propriete 3.1

Soit

S0

un multimot stable d'ordre

k

(deni de maniere explicite par

S0 =si11:::sill.

ou

S0 =si11:::sillsl+1

).

Si

k(S0)

prolonge strictement

S0

, alors il y a existence d'un cycle xe d'ordre

k

pour

'

et

S0

est inclus dans la zone d'attraction de ce cycle xe.

Demonstration 3.1

Posons Si = (Si?1) i = 1:::2k

Sk = (Sk?1) est un multimot qui prolonge S0. D'apres la propriete 2.7 (Sk) prolonge (S0) (strictement).

Donc Sk+1 prolonge S1. D'ou S2k prolonge Sk. Posons = k et T0=S0.

La propriete "T1 prolonge T0" (Sk prolonge S0) et la propriete 2.7 ont permis de montrer : T2 prolonge T1.

D'ou par recurrence Ti+1 = ( (Ti)) prolonge Ti. Soit t le mot inni : t = limi Ti. On a : t = 'k(t) (proprietes 1.3 et 2.1).

t appartient a un cycle d'ordre k. De plus la zone d'attraction de t est au moins constituee par

S0[S1:::[Sk?1:

Propriete 3.2

Dans le cas d'un

p

-codage, s'il existe un entier

j (1j p)

tel que

jC(j)j> 1

et

C(j) = aj:::

, alors il y a existence d'un point xe pour

'

et le multimot

S = aj.

appartient a la zone d'attraction de ce point xe . Lemme

Tout multimot de la forme

T = ajsi22:::sikk.

(de longueur

k

) est tel que

j(T)jk + 1 ExplicitonsC(j) : C(j) = ajcj11:::cjqq q1

jk p Plusieurs cas sont a envisager :

Cas

k 3

;

q 2

A priori le codage deik est de la forme

C(ik) =xl11xl22:::xlrr xi 2A li p

(T) = C(j)aC(i2)s2:::C(ik?1)sk?1xl11:::xlrrsk

On peut armer (T)C(j)a:::C(ik?1)sk?1.

(T)ajcj11:::cjqqaC(i2)s2:::C(ik?1)sk?1.

10

(11)

Compte tenu de a6=c1 ; ci 6=ci+1 ; a6=s2 ; si 6=si+1 on a :

j(T)jq + k?1k + 1

Cas

k 3;q = 1

C(j) s'explicite : C(j) = ajcj11. On a de m^eme :

'(T)ajcj11aC(i2)s2:::C(ik?1)sk?1.

?!j(T)jk?1 + 2 =k + 1

Cas

k = 2 T = ajsi22..

(T) = C(j)aC(i2)s2 =ajcj11:::cjqqaC(i2)s2 ajcj11:::cjqqa. Compte tenu de a6=c1 et de l'eventualitecq =a, on peut armer

j(T)jq + 1 (lorsque p2)

j(T)j3 (lorsqueq = 1) Dans les deux cas j(T)jk + 1

Cas

k = 1 T = aj.

(T) = C(j)a=ajcj11:::cjqqa q2 etcq =a

(T)aj:::cjqq ?1?1 ?!j'(T)jq k + 1 q2 etcq 6=a

(T)aj:::cjqq ?!j'(T)jq + 1k + 1 q = 1 (C(j) = ajcj11)

(T)ajcj11.!j(T)j= 2 =k + 1

Demonstration 3.2

Posons S0 =aj. ; Si = (Si?1) i1 On a : S1 =C(j)a =ajcj1:::cjqqa

S1 prolonge S0 (strictement d'apres le lemme).

D'apres la propriete 3.1 la suite des multimotsSi converge verss, point xe de'(s2A!2p+1 : c'est un mot inni). S0 =aj. est donc dans la zone d'attraction de ce point xe.

Propriete 3.3

Soit

S

un multimot stable d'ordre

k

; supposons que les

k

multimots denis par

S0 =S

;

Si= (Si?1) (i = 1:::k?1)

debutent tous par une lettre appartenant a un sous-ensemble strict

Ad

de

A

.

Soit

C

l'ensemble des cellules associe a

S =S0[S1:::[Sk?1

. Posons

= 'k

et supposons qu'il existe deux cellules

x;y2C

telles que :

(x) = x:y

Alors les

k

mots innis

s0 =xy (y) 2(y):::

;

si ='(si?1); i = 1:::k?1

forment un cycle d'ordre

k

pour

'

.

De plus

S

appartient a la zone d'attraction du cycle.

11

(12)

Demonstration 3.3

Appliquons la propriete 2.5 : '(xy) = '(x)'(y)

'(x) et '(y)2C (propriete 2.3) de plus '(y) debute par une lettre de Ad

On a donc 'i(xy) = 'i(x)'i(y). En particulier

(xy) = (x) (y) = xy (y) = 2(x) D'ou

l+1(x) = xy (y)::: l(y) (et ceci 8l).

D'apres la propriete 1.4

j

l(y)jj l?1(y)j:::jyj> 0 (car la longueur de y est strictement positive).

Comme l+1(x) = l(x): l(y) on a :

j

l+1(x)j=j l(x)j+j l(y)j

j

l+1(x)j>j l(x)j

Soit S0 l'ensemble des mots de la forme : xys s 2S

S

1 l'ensemble des mots de la forme :xy (y)s s 2S

Si l'ensemble des mots de la forme :xy (y)::: i(y)s s 2S

On verie immediatement que si t 2 Si (t est de la forme t = xy (y)::: i(y)s) alors (t)2Si+1.

CommeSi+1 Si, le mot inni s0 =\1i=1Si(=limSi) verie s0 = (s0).

Donc s0 =xy (y)::: i(y)::: est un mot inni appartenant a un cycle d'ordre k de '.

Il en est de m^eme pour '(s0);:::'k?1(s0).

4 Existence de cycles et points xes (cas

p = 1

)

Notations

A : alphabet dont les elements sont notes a, b, c, ou plus generalement si 2A.

La fonction codage sera notee explicitement (on se donnera C(1), C(2), C(3), a valeurs dans A1).

C(i) sera de la forme C(i) = s1s2:::sk.

Objectif de ce paragraphe

Exprimer l'ensemble des mots (nis ou non)A13 comme une reunion nie de zones d'attraction A13 =[qi=1Si

12

(13)

ChaqueSi devra ^etre caracterise, ainsi que le point xe (ou cycle) associe.

Une techniquesouvent utilisee (pour rechercherdes zones d'attraction) sera cellede decomposition de l'espace en union d'ensembles disjoints :

A13 =. (ensemble des multimots commencant par toute occurrence de toute lettre de A).

Regles de decomposition

(i) . =.1[.2[.3[ (ii) .1 =a1.[x1. (x6=a) (iii) a =a1.[a2.[a3.

(i) signie : l'espaceA13 se decompose en l'ensemble des mots commencant soit par une, soit par deux, soit par trois occurrences d'une lettre quelconque et du mot vide.

(ii) signie : l'ensemble de tous les mots commencant par une occurrence d'une lettre quel- conque est l'union de tous les mots commencant par une occurrence d'une lettre particuliere (ici "a") et celle de tous les mots commencant par une occurrence des autres lettres.

(iii) signie : l'ensemble de tous les mots commencant par une occurrence quelconque de a se decompose en trois sous-ensembles des mots commencant par une, deux ou trois occurrences dea.

Regles de concatenation/decomposition

(i) si11:::sikk.=si11:::sikk.1[si11:::sikk.2[si11:::sikk.3[si11:::sikk (ii) si11:::sikk.1 =si11:::sikka1.[si11:::sikkx1. (a6=sk;x6=a;sk) (iii) si11:::sk =si11:::s1k.[si11:::s2k.[si11:::s3k.

(i) signie : le multimot si11:::sikk. se decompose en quatre sous-ensembles : le mot si11:::sik et trois multimots.

Demarche poursuivie :

Pour prouver l'existence de points (ou cycles) xes, examinons successivement toutes les situ- ations possibles :

1er CAS :

jC(1)j> 1 2eme CAS :

jC(1)j= 1 et C(3) debute par la m^eme lettre que C(1) 3eme CAS :

jC(1)j= 1 et C(3) debute par une lettre dierente de celle de C(1) 13

(14)

Dans ces trois cas nous exhiberons un cycle (ou point xe) principal, et eventuellement d'autres cycles (ou points xes) annexes.

1er CAS

C(1) est un mot de longueur > 1; C(1) debute par la lettre a C(1) est de la forme :

C(1) = as1:::sn si 2A n 1

D'apres la propriete 3.2, il y a existence d'un point xe et le multimotS = a. appartient a la zone d'attraction de ce point xe.

Notons le point xe : ce sera le point xe principal.

Etude du point xe principal

En accord avec la denition 2.5, appelons cellule tout mot commencant para et terminant par une lettre dierente dea.

Propriete 4.1

Il existe des cellules

x

et

y

telles que

xy = '(x)

(d'ou

= xy'(y):::'k(y):::

)

Demonstration 4.1

Cas C(1) = as1:::sn ; n > 1 ; 9i < n tel que si =a. Soit x la premiere cellule constituant C(1) [elle existe car s1 6=a]

Cas C(1) = as1:::sn ; n > 1 ; 8i < n, si 6=a

! Si sn =a , posons x = as1:::sn?1aaas1:::sn?1

! Si sn 6=a ; posons x = as1:::snaas1:::sns1

Cas C(1) = ab

! Si C(2) est de longueur > 1, on peut ecrire C(2) sous la forme C(2) = zaw (ou C(2) = z), z etant un sous-mot de C(2) ne contenant pas la lettre a (z pouvant ^etre eventuellement le mot vide).

Posons x = abaabbz

! Si C(2) = a et C(3) contient la lettre a : C(3) = zaw (z : mot ne contenant pas la lettre a).

Posons x = abaabbaaabz (cas w6=?) ou x = abaabbaaabzaaabb (cas w = ?)

! Si C(2) = a et C(3) ne contient pas la lettre a : C(3) = z

14

(15)

Posons x = abaabbaaabzaabb

! Si C(2) = b

Si C(3) ne debute pas par la lettre a, posons x = abaabbb. Si C(3) = a, posons x = aba2b3a2b2

Si C(3) = ac1c2:::cq posons x = abaabbbaac1c2:::cqbbaac1 (casc2 6=a) Si C(3) = ac1a:::cq posons x = abaabbbaac1

Si C(3) = ac1 posons x = aba2b3a2c1b2a2bc1b3a2b2 (casc1 6=b, cas c1 =best exclus).

! Si C(2) = c Posons x = abaabbc

On peut constater que dans tous les cas '(x) = xy. D'ou la propriete.

Existence d'autres points xes (ou cycles xes)

L'hypothese jC(1)j > 1 a permis d'assurer l'existence du point xe et a aussi permis de preciser la forme de ce point xe ( = xy'(y)'2(y):::; x et y etant des cellules).

Mais pour denir exactement la zone d'attraction de , et pour pouvoir se prononcer sur l'eventuelle existence d'autres points xes (ou cycles), nous sommes obliges de nous donner C(2) et C(3) [sous une forme plus ou moins explicite].

Ainsi nous allons ^etre amenes a distinguer une quinzaine de cas particuliers. La technique de demonstration utilisee est celle de la decomposition de l'space A13 en union d'ensembles disjoints.

Nous allons illustrer cette technique sur deux exemples, avant de fournir le resultat general.

Exemple 1

Si

C(2)

et

C(3)

sont de longueur

> 1

alors le seul point xe est et sa zone d'attraction est

S =A13

Demonstration

D'apres la propriete 3.2, a. appartient a la zone d'attraction du point xe .

Or nous constatons que (.1) =as1s2:::sna1..

Donc.1 appartient a la zone d'attraction du point xe. Comme l'espace A13 se decompose en A13 =.1[.2[.3, il ne reste plus qu'a examiner .2[.3.

Or (.2) =c1c2:::cq (si on pose C(2) = c1c2:::cq;q2). On constate que : (.2).1 ; de m^eme (.3).1.

Donc (.1[.2[.3).1

Comme (.1) a1. on en conclut que S est l'espace tout entier (Dont on retire le mot vide ?, qui est par convention un autre point xe de ').

Exemple 2

Si la fonction codage est donnee par

C(1) = as1:::sn n > 1 15

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