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Les conditions climatiques pénalisent les productions Les conditions climatiques pénalisent les productions végétales végétales

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Academic year: 2022

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AOÛT 2020 N°08

AUVERGNE- RHÔNE-ALPES

Les conditions climatiques pénalisent les productions Les conditions climatiques pénalisent les productions végétales

végétales

L’été s’achève avec une végétation qui conserve une importante avance mais qui souffre du manque de pluies dans une grande majorité de situations. Les prévisions de récolte de céréales sont basses, inférieures à 2019 et à la moyenne quinquennale. Les estimations de vendanges sont revues à la baisse du fait de la sécheresse estivale (- 2 % sur un an et – 9 % sur 5 ans). La production de certains fruits est également en nette baisse. La sécheresse touche également les prairies de plusieurs départements. Si les cours des céréales et des oléagineux évoluent de manière assez compréhensible et logique, ce n’est pas le cas des cotations bovines et porcines. Les prix des broutards continuent à baisser et ceux des porcs peinent à se remettre de la crise sanitaire.

SYNTHÈSE DU MOIS

Météo – La chaleur s’intensifie en août (page 3)

Ce mois est globalement chaud : 2,1 °C au-dessus des normales. Après + 2 °C en 2017, + 1,8 °C en 2018, + 1,9 °C en 2019 et + 1,2 °C cette année, cet été est le 4e successif nettement au-dessus des normales.

Contexte national, international

- Le BRGM estime que les nappes phréatiques françaises conservent un niveau satisfaisant excepté dans l’est du pays (Alsace, Bourgogne-Franche-Comté et Auvergne-Rhône-Alpes), du fait de plusieurs hivers successifs déficitaires.

Contexte national, international

- Céréales françaises 2020 : si la production est en net recul cette année, la qualité des céréales récoltées est bonne.

- Prairie : fin août, la pousse moyenne française est déficitaire de 21 % par rapport aux rendements de référence.

- Malgré la reprise des ventes entre Chine et États-Unis, la majorité du soja importé en Chine provient désormais du Brésil et d’Argentine, si bien que les producteurs américains pourraient prochainement diminuer leurs assolements. Toutefois, les prévisions de récoltes nord-américaines de l’automne s’annoncent bonnes, en hausse de 25 % sur un an. La récolte de maïs devrait être en hausse de 12 % sur un an du fait de la hausse des surfaces ainsi que d’un bon rendement.

- La forêt amazonienne brûle quasiment autant que l’an dernier et le plan national de lutte contre la déforestation importée peine à produire des effets visibles.

Grandes cultures et fourrage – Les cultures estivales sont en avance (pages 4 et 6)

La production régionale de céréales à paille est 11 % inférieure à celle de 2019 et 17 % en dessous de la moyenne quinquennale. Les maïs sont en avance mais les parcelles non irriguées souffrent du manque de pluie et les rendements devraient être très pénalisés. Même si la récolte mondiale est abondante, les conditions climatiques sèches aux Etats-Unis, en Ukraine et en France stimulent les cours du maïs. En prairie, la pousse moyenne cumulée est déficitaire de 19 %. Les vallées de la Saône et du Rhône sont particulièrement touchées par la sécheresse.

Viticulture – Coup d’envoi très précoce des vendanges (page 7)

Le millésime 2020 est très précoce et de qualité même si l’équilibre acidité/degré alcoolique est parfois délicat à déterminer cette année. L’estimation de production se précise, autour de 2,1 Mhl du fait principalement de la sécheresse estivale et du gel de fin mars sur certains secteurs, soit 9 % de moins que la moyenne quinquennale et 2 % de moins que l’an dernier.

La qualité du raisin reste très belle et, contrairement à l’an dernier, août n’a pas connu d’épisode de grêle.

Contexte national, international

- La production française est estimée fin août à 45 Mhl, soit + 6 % sur un an et + 1 % sur 5 ans.

- Tandis que le vin français tend à être progressivement supplanté en Chine par le vin australien, les tensions entre ces 2 pays augmentent avec le blocage de la vente d’un important producteur laitier australien à une entreprise chinoise et une enquête anti-dumping de Pékin sur le vin australien, qui pourrait induire d’importantes taxes à l’importation. Une seconde enquête sur les vins australiens est lancée fin août.

- Les échanges mondiaux de vins ont diminué de 6 % en février et de 11 % en mars sur un an du fait de la crise sanitaire.

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Fruits & légumes - Commercialisation compliquée en prune et plus fluide en pêche et nectarine (page 9)

La campagne en prune se termine avec 10 jours d’avance et une forte concurrence des autres régions productrices ; la production 2020 est 18 % en dessous de la moyenne quinquennale et les prix inférieurs de 10 % à ceux de 2019. Après des marchés compliqués en juillet pour pêche et nectarine, les ventes sont désormais rapides et les prix augmentent de 10 % sur un an. Pomme et poire bénéficient d’une mise sur le marché anticipée. La situation sera identique pour la noix et la châtaigne.

Le marché de la tomate reste engorgé par des volumes importants, les cours chutent de 8 % en un mois.Contexte national, international

- Abricot : la récolte française est en forte baisse (- 27 % sur un an, la plus faible récolte depuis 2008), du fait d’un hiver trop doux puis de gels tardifs. La hausse des prix permet toutefois une augmentation du chiffre d’affaires de 8 % sur un an.

- De la même manière, la production 2020 de pêche est estimée en baisse de 8 % sur un an du fait de l’hiver trop doux et de gelées tardives. La production européenne devrait baisser de 22 % par rapport à 2019.

- Pomme : la campagne 2019/2020 se clôture en juin sur un stock important en France mais nettement en baisse en Europe du fait de la faible récolte 2019 en Pologne. Les exportations françaises sont en hausse de 11 % sur un an mais restent 23 % en dessous de la moyenne quinquennale. Le prix moyen français de cette campagne est de + 15 % sur 5 ans.

Lait – Reprise de la production laitière (page 11)

La production semble repartir à la hausse en juillet, probablement encouragée par la réouverture de la RHD. Les prix sont très proches de 2019. De même, les cours du beurre et de la poudre maigre sont stables depuis début juin et correspondent à ceux de 2019.

Contexte national, international

- La balance commerciale française des produits laitiers s’est améliorée de 21 % (en valeur) sur les 7 premiers mois 2020, par rapport à 2019. Les achats de produits laitiers par les ménages au cours du 1er semestre ont augmenté de 5 à 18 % selon les produits, comparé au 1er semestre 2019. La fermeture de la RHD s’est logiquement reportée sur la consommation à domicile.

- La crise sanitaire semble avoir dopé les investissements dans les protéines végétales alternatives aux laits et viandes : les montants investis au 1er semestre 2020 dépassent ceux de l’ensemble de l’année 2019, selon le cabinet d’investissement AgFunder. Les investissements pour la logistique et la traçabilité des produits alimentaires suivent la même tendance.

Contexte national, international

- Si les achats de viande de boucherie par les ménages ont augmenté de 7 % au cours du 1er semestre (par rapport à 2019), la consommation apparente (abattage + import – export) de viande bovine est en retrait de 5 % sur un an.

- Exportation de viande bovine française au Japon : elle est désormais autorisée sans restriction. Toutefois, les viandes australiennes et américaines emportent 90 % du marché, du fait notamment de leur prix bas.

Bovins - La hausse du prix des broutards en juillet n’était qu’éphémère (page 13)

Les exportations de bovins maigres se tassent en seconde quinzaine de juillet et en août du fait de la chaleur mais aussi d’une demande limitée. Le rebond des cotations début juillet ne se confirme pas en août. Les acheteurs italiens font pression sur les prix et les autres marchés, peu présents (Espagne, Maghreb notamment), ne rééquilibrent pas la demande. En viande, les cours corrects des vaches de réforme évoluent toujours à l’opposé de ceux, très bas, des veaux et des jeunes bovins.

Porcins, volailles, ovins - Le cours de l’agneau poursuit sa hausse historique (page 15)

Les abattages de porcs en juillet sont proches de 2019 et sur les 7 premiers mois de l’année, le tonnage régional est en hausse de 2 % sur un an. Du côté des agneaux, les abattages augmentent de 20 % en juillet du fait de la fête de l’Aïd-El- Kébir et les cours dépassent 7 €/kg carcasse, soit 12 % de plus qu’en août 2019. Face à des importations réduites, la hausse des abattages d’agneaux français ne semble pas satisfaire la demande et les prix augmentent.

Contexte national, international

- Marchés européens du porc : les cours restent stables malgré le creux saisonnier de production et la canicule. Comme en région mais de manière plus timide, quelques hausses sont constatées fin août.

- Production porcine en Chine : l’USDA confirme la relance de la production et estime que les importations de viande porcine par la Chine devraient se tasser dès 2021. Cette relance est probablement motivée par des prix très élevés de la viande porcine sur le marché intérieur chinois, équivalent à 4,5 €/kg carcasse en août.

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Source : Météo France

Bilan d’août 2020

+ 2,1 °C - 15 % + 2 %

(écart par rapport à la normale)

La chaleur s’intensifie en août La chaleur s’intensifie en août

MÉTÉO

Les précipitations du mois d’août sont très hétérogènes mais globalement déficitaires sur la région (- 15 %).

Les orages sont assez fréquents en montagne mais débordent avec parcimonie en plaine. De grandes zones comme l’Allier, la plaine de la Saône et une partie de l’Isère sont très peu arrosées et présentent un déficit supérieur ou égal à 50 %. Malgré les précipitations importantes de juin, l’été 2020 est déficitaire notamment dans l’Ain, l’Allier et l’Isère. En cumul depuis le début de l’année, le déficit régional atteint 22 %.

Malgré quelques nuits fraîches en début et fin de mois (5,8°C à Aurillac ou 7,1°C à Saint-Etienne par exemple), le mois d’août est chaud. Du fait des températures maximales élevées qui dépassent souvent les 35°C entre le 7 et le 11 août, la température moyenne régionale se situe 2,1°C au-dessus des normales. Avec 1,2°C de plus que les normales, l’été 2020 est le quatrième + xx %

Climatologie d’août 2020

Source : Météo France

Le choix a été fait de retenir une station par département disposant de données

mensuelles homogénéisées sur un temps suffisant pour définir des moyennes de référence.

Hte-Savoie - Annecy-Meythet 102,1 mm

114,8 mm 21,4 °C

19,9 °C 22,4 °C

20,3 °C

Ain - Ambérieu-en-Bugey 47,4 mm

82,1 mm 24,4 °C

21,6 °C 42,2 mm 62,0 mm

Loire - Saint-Etienne 22,0 °C 20,0 °C 45,1 mm 74,4 mm

Allier - Vichy-Charmeil 21,9 °C 19,5 °C 28,3 mm 74,2 mm

Puy-de-Dôme - Clermont-Ferrand 22,2 °C 19,9 °C 68,8 mm

61,9 mm

20,1 °C 18,0 °C 101,8 mm 84,2 mm

Cantal - Aurillac

Haute-Loire - Le Puy-Loudes 19,0 °C 17,1 °C 37,8 mm

64,0 mm

Ardèche - Aubenas 24,7 °C 22,3 °C 47,5 mm 65,3 mm

Savoie - Chambéry-Voglans 127,0 mm

91,7mm 22,4 °C

20,4°C

Isère - Grenoble-Saint-Geoirs 49,5 mm

67,2 mm 21,9 °C

20,2 °C

Drôme - Montélimar 60,5 mm

57,7 mm 24,7 °C

23,0 °C

Rhône - Lyon-Bron

précipitations (en mm) température moyenne (en °C)

Normales saisonnières 1981-2010 xx mm xx °C

« En août et en vendange, il n’y a ni fêtes ni dimanches »

été chaud successif après + 2°C en 2017, + 1,8°C en 2018 et + 1,9°C en 2019.

Philippe Ceyssat

Pour plus d’information - Bulletins mensuels de Météo France : http://www.meteofrance.fr/climat-passe-et-futur/bilans-climatiques/843/resumes-climatologiques-mensuels-regionaux

Source : Météo France

Ecart de la pluviométrie et des températures 2019/2020 par rapport aux normales saisonnières

août sept. oct. nov. déc. janv. fév. mars avr. mai juin juil. août 2019 Ecart pluviométrie (mm) Ecart température (°C) 2020

mm °C 6

4

2

0

- 2

- 4

- 6 90

70 50 30 10 - 10 - 30 - 50 - 70 - 90

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Les cultures estivales sont en avance Les cultures estivales sont en avance

GRANDES CULTURES

Les récoltes de céréales s’achèvent en altitude en milieu de mois avec de bons rendements pour ces secteurs. La production régionale 2020 de céréales à paille est en nette baisse (- 11 %) par rapport à 2019 et se situe 14 % en dessous de la moyenne quinquennale 2015/2019.

Les conditions humides de l’automne dernier ont limité les surfaces emblavées alors que la sécheresse, les gelées et les viroses ont impacté les rendements. La bonne qualité (taux de protéine et poids spécifique é l e v é s ) n e p e r m e t t r a p a s d e compenser la baisse de production par une meilleure valorisation.

Avec des températures supérieures aux normales depuis le semis, les maïs sont en avance. Les parcelles non irriguées continuent de souffrir du manque de précipitation. Dans l e s s e c t e ur s é pa r g né s pa r l e s orages estivaux, les plantes sont déjà desséchées en fin de mois.

Le remplissage du grain sera très incomplet et le rendement sera très pénalisé. Les récoltes devraient débuter rapidement. Pour les maïs irrigués, la fécondation et le remplissage du grain se passent correctement et laissent espérer des rendements satisfaisants. Avec l’avance végétative, l’irrigation est stoppée en fin de mois dans la majorité des parcelles. Seuls les semis tardifs bénéficient des derniers arrosages début septembre.

L’ensilage de parcelles initialement

Prix moyen mensuel des céréales

(€/t et %) août 2020

estimations prov. août 2020 /

juillet 2020 août 2020 / août 2019

Blé tendre rendu Rouen 184 = + 12,2 %

Maïs grain rendu Bordeaux 165 + 2,5 % + 1,5 %

Source : FranceAgriMer, La Dépêche

Rendements des céréales et oléoprotéagineux

moyenne

2015-2019 2019 2020

provisoire

q/ha q/ha q/ha

Blé tendre 60 58 57

Blé dur 55 54 53

Orge 55 57 47

Triticale 50 51 50

Maïs grain 90 86 92

Sorgho 55 52 52

Colza 32 27 27

Tournesol 23 23 24

Soja 31 29 32

Pois protéagineux 27 24 21

Source : Agreste

destinées au grain est pratiqué sur l’ensemble de la région mais de manière nettement moins importante que l’année dernière.

Le prix du blé se stabilise en août.

La forte concurrence russe et nord européenne limite le potentiel de

hausse du blé français malgré la faible production hexagonale. Les conditions climatiques sèches sur les maïs américains, ukrainiens et français stimulent les cours malgré u n e r é c o l t e m o n d i a l e e n c o r e volumineuse.

240 220 200 180 160 140 120

Source : FranceAgriMer, La Dépêche

Cotation du blé et du maïs grain

juil.17 janv.18 juil.18 janv.19 juil.19 janv.20 juil. 20

Blé rendu Rouen

Maïs grain rendu Bordeaux

€/t

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La production 2020 régionale de colza est en baisse de 8 % par rapport à 2019 et 39 % par rapport à la moyenne quinquennale 2015/2019.

Par rapport à 2019, cette baisse est due à une diminution des surfaces a l o r s q u e l e r e n d e m e n t r e s t e stable, à 27 q/ha. Pour la troisième année consécutive, les conditions d’implantation des colzas ne sont pas optimales. En effet les sols très secs, notamment dans l’ouest de la région, compromettent une levée correcte. Malgré une volonté initiale de retrouver une sole plus habituelle, les agriculteurs n’ont pas réalisé l’ensemble des semis. Les surfaces seront donc encore réduites dans les secteurs les moins arrosés. Les dates de semis avancent chaque année un peu avec pour objectif d’avoir des colzas vigoureux et plus résistants à l’arrivée des insectes. Les premiers semis atteignent le stade 3 feuilles en fin de mois mais de nombreuses parcelles n’ont qu’une levée partielle ou échelonnée.

Les tournesols ont généralement bien supporté les conditions sèches de cet été. Néanmoins certaines parcelles en terre superficielle connaissent une maturité accélérée.

Les premières récoltes débutent dans ces situations avec des rendements relativement faibles. Les chantiers de récoltes vont rapidement s’intensifier dans la première quinzaine de septembre. Les passages orageux,

Cotation du colza et du tournesol

Source : FranceAgriMer, La Dépêche Colza rendu Rouen

Tournesol rendu Bordeaux 450

400

350

300

250

€/t

juil.17 janv.18 juil.18 janv.19 juil.19 janv.20 juil. 20

prov

(€/t et %) août 2020

estimations prov. août 2020 /

juillet 2020 août 2020 / août 2019

Colza rendu Rouen 378 + 1,3 % + 1,3 %

Tournesol rendu Saint-Nazaire 344 - 0,9 % + 7,2 %

Source : FranceAgriMer, La Dépêche

Prix moyen mensuel des oléagineux

bénéfiques pour l’apport d’eau ont parfois provoqué des dégâts importants avec la grêle mais également la verse provoquée par le vent.

Les sojas sont également en avance avec une récolte qui devrait débuter dès la mi-septembre. Dans les parcelles où l’irrigation a été bien suivie, le potentiel est très satisfaisant.

La faible production européenne de colza et les ventes conséquentes de soja américain à la chine soutiennent les cours des oléagineux.

Philippe Ceyssat Jean-Marc Aubert

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Les ensilages de maïs en avance avec des rendements en retrait Les ensilages de maïs en avance avec des rendements en retrait FOURRAGE

En plaine, les sols sont toujours très secs et la pousse de l’herbe est pratiquement inexistante. Seuls quelques secteurs fortement arrosés par les orages en août retrouvent un peu de couleur avec un léger reverdissement en fin de mois.

L’affouragement au pré est de rigueur dans la majorité des situations.

En altitude, la situation est plus contrastée car les orages sont plus fréquents. Néanmoins, dans les secteurs évités par les pluies, la situation n’est pas meilleure qu’en plaine avec l’absence de pousse de l’herbe et le besoin d’affourager les animaux. Ailleurs, l’herbe reste verte et permet de limiter les fourrages apportés au pâturage. Quelques deuxièmes coupes sont même récoltées dans certaines parcelles.

Avec la chaleur qui s’intensifie, l’avancée des stades du maïs s’accélère. Les premiers chantiers d’ensilage ont lieu en plaine avec 8 à 10 jours d’avance par rapport à 2019. La sécheresse pénalise la qualité et les quantités surtout dans les secteurs peu arrosés aux sols légers.

La qualité est très variable car Il n’y a pas toujours eu une bonne fécondation et donc parfois peu de grains. Dans ces cas-là, les ensilages auront une moins bonne digestibilité et une plus faible valeur énergétique. Beaucoup de maïs ensilage sont récoltés en plaine avec des rendements très hétérogènes. Pour les chantiers d’ensilage déjà terminés, les rendements seraient plutôt faibles, en retrait en moyenne de 20 à 30 % par rapport à la normale : 30 % de moins dans l’Ain, 25 % de moins dans l’Isère.

Les rendements s’annoncent faibles dans la Rhône. Il ne reste sur pieds

que les semis tardifs et les parcelles en altitude qui devraient être récoltées courant septembre.

L e s r é s u l t a t s d u s y s t è m e

« informations et suivi objectif des prairies » (isop) au 20 août font apparaître une absence de pousse sur une très grande partie de la région. En cumul depuis le début de l’année, la majorité de la région devient déficitaire à l’exception des montagnes. Une large zone allant de la vallée du Rhône à la Bresse et au nord-est de l’Allier connaît un déficit important.

Philippe Ceyssat Fabrice Clairet

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Coup d’envoi très précoce des vendanges Coup d’envoi très précoce des vendanges

VITICULTURE

Le millésime 2020 est très précoce, de bonne qualité mais inégal en volume. L’état sanitaire demeure très satisfaisant. Les pluies de la fin du mois ne sont pas préjudiciables au bon état des vignes car le vent présent permet d’assécher l e v i g n o b l e . A v e c l e s g r o s s e s chaleurs, la maturation s’accélère et le degré alcoolique grimpe rapidement. Aussi, le démarrage des vendanges est accéléré. Les toutes premières débutent très tôt, le 6 août en Ardèche pour ensuite se généraliser dans le reste de la région. La sécheresse persistante tout au long de l’été associée à la canicule a parfois provoqué un stress hydrique des vignes avec pour conséquences une diminution de la taille des baies et des rendements en jus quelquefois très faibles. Les prévisions de volume établis mi-août sont révisées à la baisse. On s’oriente vers une production de 2,1 millions d’hectolitres, inférieure de 9 % à la moyenne quinquennale. Mais les pluies de fin août associées à des températures plus fraîches font du bien et peuvent encore améliorer la situation dans les vignes les moins stressées. Partout, la qualité a toutes les chances d’être excellente.

C ô t é c o m m e r c i a l i s a t i o n, l a fréquentation estivale des caveaux s’est révélée très dynamique et a permis de booster les ventes directes mais un arrêt est observé fin août, certainement dû au contexte sanitaire. La filière a également b é n é f i c i é d e l a r e s t a u r a t i o n touristique mais désormais, les acheteurs sont frileux et font peu de commandes. Si les ventes de rosés ont tiré leur épingle du jeu grâce à la chaleur, la commercialisation des vins effervescents (Diois, Cerdon…) surtout réservés aux réunions festives connait naturellement un temps d’arrêt.

Le marché en vrac des vins du beaujolais millésime 2019 atteint fin août des volumes inférieurs à ceux mis en marché l’an dernier (- 27 % en beaujolais génériques, - 13 % pour les crus). Comme il a été constaté tout au long de la campagne, la faible récolte de beaujolais 2019 a entrainé des reports d’achat vers les beaujolais- villages. Les prix des génériques sont

Transactions de vins des côtes-du-rhône - Millésime 2019 - Vente en vrac et au négoce

(hl, €/hl et %) cumul campagne 2019-2020 situation fin août 2020

évolution / campagne précédente

volume cours volume cours

côtes-du-rhône régional 816 108 151,7 - 8,1 % - 5,3 %

dont rouge 707 373 150,2 - 7,2 % - 5,9 %

rosé 71 799 154,8 - 17,8 % - 1,7 %

blanc 36 936 173,4 - 2,7 % - 1,5 %

côtes-du-rhône village avec NG* rouge 37 169 214,9 - 17,8 % - 3,7 % côtes-du-rhône village sans NG* rouge 65 464 169,7 - 0,1 % - 6,3 %

grignan-les-adhémar rc** 8 740 119,0 + 15,5 % - 2,6 %

Crus :

crozes-hermitage rc** 5 864 582,1 - 22,7 % + 8,0 %

saint-joseph rc** 9 561 687,1 - 2,2 % + 7,9 %

Source : Inter Rhône

*NG : nom géographique

**rc : rouge conventionnel

ns : non significatif ; moins de 3 contrats enregistrés

Transactions de vins du beaujolais - Millésime 2019 - Vente en vrac et au négoce

(hl, €/hl et %) cumul campagne 2019-2020 situation fin août 2020

évolution / campagne précédente

volume cours volume cours

beaujolais génériques 197 793 196,31 - 26,8 % + 15,5 % dont villages rouge nouveau 53 114 205,52 + 2,7 % + 2,3 %

rouge nouveau 67 633 204,38 - 11,1 % + 3,5 %

villages rouge 49 289 179,83 - 28,7 % + 19,2 %

rouge 14 669 170,74 - 74,2 % + 40,3 %

beaujolais crus 117 790 279,22 - 13,1 % - 1,7 %

dont brouilly 29 583 247,50 - 10,6 % - 0,7 %

morgon 27 305 303,98 - 13,3 % - 0,3 %

moulin à Vent 8 052 367,16 - 39,4 % - 4,2 %

Total millésime 315 583 227,25 - 22,2 % + 9,2 %

Source : Inter Beaujolais

tous orientés à la hausse. A l’inverse, les prix des crus ont du mal à se maintenir et reculent globalement de 1,7 %.

Pour les côtes-du-rhône régional, les volumes sont en retrait de 8,1 % et les prix diminuent de 5,3 %. Pour les crus, on distingue toujours une belle progression des cours (+ 8 % en crozes-hermitage et saint-joseph).

Production totale de vins

2015 2016 2017 2018 2019 2020

estimation août 3 000 000

2 500 000 2 000 000 1 500 000 1 000 000 500 000 0

hl

Sources : Agreste pour 2020, Douanes pour les années antérieures moyenne 2015-2019

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Tour des vignobles :

Selon les terroirs, le raisin n’a pas le même degré de maturité.

Les vendanges sont précoces mais souvent plus longues que d’habitude.

Comme à l’accoutumée, l’Ardèche ouvre le bal des vendanges. Elles démarrent très tôt le 6 août par un nouveau cépage (le Muscaris), suivi le 10 août par les Chardonnay effervescents (habituellement vendangés entre le 20 et le 25 août) dont les petits rendements se confirment, suite aux gelées de ce printemps. Les viogniers et les cépages rouges clôtureront les récoltes.

Pour les côtes-du-rhône, les degrés

Source : DGDDI

Exportation des vins de la vallée du Rhône

(campagne commerciale 1er août au 31 juillet)

janvier février mars avril mai juin

9 000 8 500 8 000 7 500 7 000 6 500 6 000 5 500 5 000 4 500

août 19 sept. oct. nov. déc. janv. 20 fev. mars avr. mai juin juil.

2018/2019 2019/2020 moyenne 2015-2019 tonne

suite au gel et suivant les possibilités d’irrigation.

En beaujolais, 2020 est le deuxième millésime le plus précoce après 2003.

Le ban des vendanges pour les AOP beaujolais et beaujolais villages est fixé le 10 août (contre le 8 septembre l’an passé). La maturation évolue très vite et dans les parcelles exposées au sud dans des sols légers, les vignes doivent être vendangées très tôt du fait de très forts degrés potentiels (jusqu’à 17° volume). A la récolte, les degrés se révèlent souvent élevés.

Un grand décalage de maturité d’un secteur à l’autre du vignoble, des petites baies, des poids de grappes faibles sont les caractéristiques de ce millésime. Les rendements semblent

et le pinot puis se poursuivent avec les gamays. La récolte s’annonce dans la moyenne.

Dans l’Ain, les vendanges démarrent le 17 août dans les secteurs de Montagnieu, puis autour du 25 dans le secteur de Cerdon tout comme dans celui de Belley pour les raisins destinés aux vins effervescents. Elles se poursuivent le 4 septembre pour les vins tranquilles. Les rendements s o n t a s s e z h é t é r o g è n e s m a i s globalement corrects et d’un bon niveau qualitatif avec des raisins bien mûrs, même si certains manquent un peu d’acidité.

D a n s l e s v i g n o b l e s d e C ô t e s d’Auvergne, le millésime 2020 s’annonce modeste en quantité,

Exportation des vins de beaujolais

(campagne commerciale 1er août au 31 juillet)

janvier février mars avril mai juin

Source : DGDDI 7 500

6 500 5 500 4 500 3 500 2 500 1 500

500 août 19 sept. oct. nov. déc. janv. 20 fev. mars avr. mai juin juil.

2018/2019 2019/2020 moyenne 2015-2019 tonne

Le rebond des exportations de beaujolais observé le mois dernier se poursuit. Même si elles sont légèrement inférieures à celles du mois dernier (- 0,8 %), elles restent dynamiques et gagnent 8 % par rapport à juillet 2019. Les volumes exportés au cours de la campagne 2019/2020 sont quasiment les mêmes que l’an dernier et que la moyenne quinquennale.

Les exportations de vins de la vallée du Rhône augmentent de 20 % par rapport au mois précédent tout en étant inférieures de 2,6 % à celles de juillet 2019. Le volume des exportations au cours de la campagne 2019/2020 est inférieur de 4,5 % à celui de 2018/2019 et de 4 % à celui de la moyenne quinquennale.

Bernadette Josserand Eric Minet

(9)

Commercialisation compliquée en prune et plus fluide en pêche-nectarine Commercialisation compliquée en prune et plus fluide en pêche-nectarine

FRUITS - LÉGUMES

Fruits

La campagne de la prune se termine fin août avec une dizaine de jours d’avance. Les surfaces sont en légère baisse (- 1,5 %) et les rendements stables. La production est estimée à 2 548 tonnes sur la région, soit 18 % de moins que la moyenne quinquennale. La concurrence des autres régions productrices (surtout la mirabelle de Lorraine) est très active pendant tout le mois. Le contexte est donc compliqué pour les producteurs régionaux. Les prix au stade expédition sont inférieurs de 10 % à ceux de 2019.

La demande en framboise est t o u j o u r s t r è s d y n a m i q u e . L a concurrence étrangère (notamment du Portugal) est bien présente, mais l’offre peine toujours à satisfaire la demande. Dans ce contexte porteur, les prix au stade expédition restent supérieurs de 4 % à ceux d’août 2019.

En pêche et nectarine, après un mois de juillet morose en termes de ventes avec des stocks importants, l’offre se réduit rapidement. La consommation devient active et les ventes sont compliquées à organiser.

Toutes les commandes ne peuvent être satisfaites et quelques lignes de commercialisation sont rapidement coupées. Le consommateur est preneur de toutes les gammes variétales confondues. Cette tension est plus marquée sur les nectarines et les cours s’orientent alors à la hausse.

Les prix au stade expédition sont supérieurs de 17 % à ceux de 2019 pour la nectarine et de 10 % pour la pêche.

L’avance végétative de cette année concerne également la pomme et la poire. Les premiers lots

proposés à la vente sont présents en seconde quinzaine d’août. La commercialisation est encore faible dans un contexte de marché très calme en cette période de vacances.

Le temps estival favorise plutôt la demande d’autres fruits tels que pêche et raisin. Le temps chaud et sec entraîne une belle maturité et de beaux calibres. En variété pomme

gala, un déficit de coloration est constaté, suite aux fortes chaleurs et au manque d’écart de températures entre le jour et la nuit.

L e s p r o f e s s i o n n e l s p r é v o i e n t également une mise anticipée sur le marché de la noix et de la châtaigne en première quinzaine de septembre.

Source : FranceAgriMer/RNM

Prix des fruits - stade expédition

(€/kg et cts) août 2020 évolution août

2020/juillet 2020 évolution août 2020/août 2019 Prune jaune mirabelle Rhône-Alpes -

cat 1 - 20-25 mm - plateau - le kg 2,35 - 35 - 20

Framboise Rhône-Alpes -

barquette 125 g - le kg 11,69 - 109 + 48

Pêche chair blanche qualité sup. Rhône-

Alpes - cat 1 A plateau 1 rg - le kg 1,96 + 18 + 18

Nectarine chair jaune qualité supérieure

Rhone-Alpes cat 1 A plateau 1 rg - le kg 2,15 + 15 + 32

2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020

Prune - production et rendement

Source : Agreste production (t) rendement (t/ha)

31 32 33 34 35 36 37 38 39 5,70

5,20 4,70 4,20 3,70 3,20

€/kg

PRUNE jaune Mirabelle France vrac Prix des fruits au stade détail GMS

2018 2019 2020

moyenne quinquennale Source : FranceAgriMer/RNM Mise en place une enquête temporaire dénommée « Enquête France DETAIL DRIVE GMS » à compter de la semaine 14, réalisée dans les conditions particulières de confinement général, d’un échantillon de près de 148 sites de vente « drive » pouvant être rattachés à des magasins GMS (hors hard-discount) habituellement enquêtés par le RNM. Les résultats de cette enquête ne sont en aucune façon comparables avec ceux de l’enquête détail GMS du RNM qui était publiée jusqu’en semaine 11.

(10)

Légumes

En laitue, le disponible est fortement réduit suite aux grosses chaleurs et aux différents épisodes orageux début août. De nombreuses parcelles sont endommagées notamment dans le lyonnais et la Loire. La demande qui ne se montre pas franchement empressée en début de mois, s’oriente à la hausse fin août. Les cours se revalorisent alors et gagnent 15 % sur un mois.

La production de radis est également impactée par les fortes chaleurs. Le produit devient « piquant », la pousse est ralentie et les fanes sont abîmées, ce qui altère leur aspect. Les quantités disponibles sont en recul mais suffisent à répondre à la demande. Malgré une activité peu soutenue, ce petit creux de production redonne un semblant de fermeté aux cours (+ 10 % par rapport à juillet).

La production de l’épinard est impactée par les fortes chaleurs.

La rareté du produit, plus que sa qualité, autorise cependant une petite revalorisation des cours de l’ordre de 10 % par rapport à juillet.

La concurrence entre les bassins de production en courgette est toujours forte, cependant la consommation augmente. La situation s’améliore donc, malgré quelques problèmes de qualité consécutifs à des maladies (notamment la virose) et aux fortes chaleurs (courgettes molles). Les surfaces cultivées en 2020 représentent 250 ha pour une production estimée à 8 750 tonnes, en baisse de 5 % par rapport à 2019. Les prix sur le carreau des producteurs sont revalorisés (+ 9 %).

E n t o m a t e, l e s v o l u m e s s o n t

Prix des légumes - stade expédition

(€ et cts) août 2020 évolution août

2020/juillet 2020 évolution août 2020/août 2019 Laitue batavia blonde Rhône-Alpes -

cat 1 - colis de 12 - la pièce 0,45 + 6 - 9

Radis Rhône-Alpes - la botte 0,56 + 5 - 2

Source : FranceAgriMer/RNM

1 4 7 10 13 16 19 22 25 28 31 34 37 40 43 46 49 52 semaines 1,40

1,20

1,00

0,80

4

3

2

1

€/pièce

€/kg

€/kg

LAITUE batavia France - la pièce

TOMATE ronde France - 57 - 67 mm vrac - le kg

PÊCHE chair blanche - A-AA vrac - le kg

Prix des fruits et légumes au stade détail GMS

2018 2019 2020 moyenne quinquennale

2018 2019 2020 moyenne quinquennale

Source : FranceAgriMer/RNM

Source : FranceAgriMer/RNM

4,0

3,5

3,0

1 4 7 10 13 16 19 22 25 28 31 34 37 40 43 46 49 52 semaines 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020

Source : Agreste production (t) rendement (t/ha)

Courgette - production et rendement

(11)

Reprise de la production laitière Reprise de la production laitière

LAIT

Lait de vache

Alors que la production est limitée d’avril à juin suite à la crise sanitaire, elle semble repartir à la hausse en juillet, probablement encouragée par la réouverture de la RHD et des prix très proches de 2019, eux-mêmes environ 5 % supérieurs aux 2 années précédentes.

La dynamique de production est plus forte en bio qu’en conventionnel.

Les prix du lait de vache en juillet sont très comparables à 2019.

Depuis début juin, les cours du beurre et de la poudre maigre sont stables, autour de 3 350 €/t pour le beurre et 2 100 €/t pour la poudre maigre, soit des valeurs sensiblement identiques à celles de la même période en 2019.

Livraisons de lait de vache

(millions de litres et %) juillet

2020 juillet 2020/

juillet 2019 cumul 2020 2020/2019 Auvergne-Rhône-Alpes tous laits 195 + 2,5 % 1 499 + 1,9 % Auvergne-Rhône-Alpes lait bio hors Savoie 11 + 6,6 % 88 + 6,8 % Auvergne-Rhône-Alpes lait non bio hors

Savoie 154 + 2,3 % 1 188 + 1,8 %

Auvergne-Rhône-Alpes lait savoyard 29 + 1,6 % 224 + 0,4 %

France tous laits 1 957 + 2,9 % 14 432 + 0,9 %

France bio 90 + 11,3 % 647 + 10,7 %

France non bio 1 867 + 2,5 % 13 785 + 0,5 %

Union européenne à 27 juin 2020

12 471 juin 20 / 19

+ 1,1 % janv. à juin 20

74 308 janv. à juin

+ 1,4 %

Sources : Enquête mensuelle SSP-FranceAgriMer extraction du 04/09/2020 - Eurostat

Source : Enquête mensuelle SSP-FranceAgriMer - extraction du 04/09/2020

Prix des laits de vache en valeur réelle en région

€/1 000 litres

2017

2018 2019 janv. fev. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc.

Source : Enquête mensuelle SSP-FranceAgriMer - extraction du 04/09/2020, Eurostat

Source : Enquête mensuelle SSP-FranceAgriMer - extraction du 04/09/2020

Prix des laits de vache en valeur réelle en région, France et Europe

Livraison mensuelle de lait en région

Tous lai ts région 2019 Tous lai ts région 2020 France 2019

France 2020 UE 2019 UE 2020

Alle magne 2019 Alle magne 2020

Évolution des achats de produits laitiers par les ménages au cours des 6 premiers mois 2020 (par rapport à la même période 2019) : - lait liquide : + 7 %

- ultra-frais : + 5 % - beurre : + 13 % - crème : + 18 % - fromage : + 11 %

dont fromage de vache : + 11 % fromage de chèvre : + 12 % fromage de brebis : + 7 % La fermeture de la RHD s’est reportée sur la consommation à domicile.

Par ailleurs, sur les 7 premiers mois 2020 par rapport à 2019, les exportations de produits laitiers ont augmenté de 2,2 % tandis que les importations ont diminué de 8,6 %, soit une amélioration de 21 % en valeur de la balance commerciale.

sources : DGDDI, FranceAgriMer

janv. fev. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc.

600

500

400

300

420

400

380 360 340 320

€/1 000 litres

240

220

200

180

160 140

millions de litres

janv. fev. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc.

(12)

Lait de chèvre

La collecte régionale accentue son recul saisonnier en juillet. Les livraisons diminuent de 12,3 % sur un mois tout en restant supérieures à celles de l’an passé (+ 2,6 % sur un an en juillet). La collecte cumulée sur 7 mois est toujours nettement supérieure au cumul des livraisons 2019 (+ 6,4 %). La tendance nationale est similaire avec une baisse des volumes de 9,2 % en juillet comparée à juin mais des livraisons supérieures de 2,8 % à juillet 2019. Le cumul 2020 de la collecte nationale reste excédentaire (+ 5 %) comparé à celui de 2019.

En 2020, la collecte régionale du premier trimestre s’est montrée p a r t i c u l i è r e m e n t d y n a m i q u e mais la crise sanitaire a conduit à un écrêtement du pic de lait au printemps.

Avec 640 €/1 000 litres en juillet, le prix moyen du lait régional s’effrite légèrement par rapport à juin, tout en restant supérieur à son niveau de 2019 (+ 4,4 %). Ce tassement du prix moyen peut s’expliquer en partie par la baisse des taux butyreux et protéiques sur juillet. Le prix moyen national débute sa phase de hausse saisonnière et dépasse celui de l’an passé.

Fabrice Clairet David Drosne

Livraisons mensuelles de lait de chèvre

(hectolitres et %) juillet

2020 juillet 2020/

juillet 2019 cumul 2020 2020/2019

Auvergne-Rhône-Alpes 32 439 + 2,6 % 242 957 + 6,4 %

France 473 437 + 2,8 % 3 186 570 + 5,0 %

Source : Enquête mensuelle SSP-FranceAgriMer - extraction du 04/09/2020

Prix moyen du lait de chèvre

(€/1 000 litres et %) juillet

2020 juillet 2020/

juin 2020 juillet 2020/

juillet 2019

Auvergne-Rhône-Alpes 640 - 0,8 % + 4,4 %

France 682 + 5,5 % + 4,2 %

Source : Enquête mensuelle SSP-FranceAgriMer - extraction du 04/09/2020 janv. fev. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc.

44 000

39 000 34 000

29 000 24 000

19 000

Source : Enquête mensuelle SSP-FranceAgriMer - extraction du 04/09/2020

Livraison de lait de chèvre

hl

2019 2020

2018

(13)

La hausse du prix des broutards en juillet n’était qu’éphémère La hausse du prix des broutards en juillet n’était qu’éphémère

BOVINS

Bovins maigres

Les exportations de juin étaient reparties à la hausse après le confinement. Elles sont restées correctes début juillet. Toutefois, du fait de la canicule estivale mais aussi des faibles besoins des acheteurs italiens, les volumes totaux exportés à partir de mi-juillet se réduisent et le tri des bons animaux devient plus important (17 % d’exportation régionale en moins en juillet sur un an, 15 % en moins pour la France).

Les besoins italiens restent restreints en août, en plus de la canicule qui limite le déplacement des animaux vivants. Le Maghreb et l’Espagne sont toujours peu présents sur les marchés et les exportations d’août ne devraient pas être supérieures aux années précédentes. Fin août, les broutards l o u r d s t r o u v e n t d i ffi c i l e m e n t acheteurs mais il semble que les animaux plus légers et les femelles se vendent un peu mieux.

En prix, alors que début juillet la demande pour de bons animaux se maintient et permet des cours reconduits, voire à la hausse en croisé, aubrac et salers, la situation se dégrade nettement en août pour toutes les races de bovins maigres. Les acheteurs sont presque exclusivement italiens et font pression sur les prix. En effet, les autres marchés, très peu présents, ne permettent pas de rééquilibrer la demande et laissent le champ libre aux italiens, qui par ailleurs ont une très bonne vision globale des marchés du maigre.

(têtes et %) juillet

2020 juillet 2020/

juillet 2019 2020 2020/2019

Auvergne-Rhône-Alpes 25 038 - 16,7 % 172 496 - 2,1 %

France 77 686 - 14,7 % 629 558 - 3,4 %

janv. fev. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc.

36 000 34 000 32 000 30 000 28 000 26 000 24 000 22 000 20 000 18 000

Source : Agreste/BDNI - extraction du 04-09-2020

Source : Agreste/BDNI - extraction du 04-09-2020

Exportations mensuelles de bovins maigres

Exportations de bovins maigres

2020

janv. fev. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc.

janv. fev. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc.

2,80

2,70

2,60

2,50

2,40

2,90

2,80 2,70

2,60 2,50

2,40

Commission de cotation de Clermont-Ferrand (Agreste/FranceAgriMer)

Commission de cotation de Dijon (Agreste/FranceAgriMer)

Cotation du mâle croisé U 400 kg

Cotation du mâle charolais U 400 kg

€/kg vif

€/kg vif

2020

2020

2018

2018 2019

2019 2018 2019 tête

Commissions de cotation de Clermont-Ferrand, Dijon et Limoges (Agreste/FranceAgriMer)

(€/kg vif et %) août

2020 août 2020/

juillet 2020 août 2020/

août 2019

Mâle croisé U 400 kg 2,55 - 1,9 % - 1,3 %

Femelle croisée R 270 kg 2,28 - 0,7 % - 3,6 %

Mâle aubrac U 400 kg 2,59 - 1,9 % + 0,3 %

Mâle salers R 350 kg 2,19 - 3,5 % + 2,4 %

Mâle charolais U 400 kg 2,59 - 3,7 % - 0,8 %

Femelle charolaise U 270 kg 2,58 + 0,7 % - 3,0 %

Mâle limousin U 350 kg 2,56 - 2,2 % - 4,1 %

Cotation départ ferme des bovins maigres

(14)

Bovins de boucherie

Les tonnages abattus en région en juillet poursuivent la dynamique engagée en juin après la fin du confinement et la réouverture de la RHD. Comme en juin, cette dynamique est portée par les bovins mâles (+ 24 % en juin et + 15 % en juillet par rapport aux mêmes périodes de 2019). La production des 7 premiers mois 2020 est désormais 2,5 % supérieure à 2019. Les tendances nationales sont similaires, avec des abattages de bovins identiques à 2019 en mai et supérieurs de 10 % en juin et de 4 % en juillet.

D u c ô t é d e s c o t a t i o n s , a u c u n changement par rapport aux 2 mois précédents : toujours le grand écart entre les vaches de réforme type viande dont le cours est 10 % supérieur à 2019 et les veaux et jeunes bovins dont les cours restent au plus bas.

Source : FranceAgriMer

Cotations des bovins finis entrée abattoir - bassin centre-est

(€/kg carcasse et %) août

2020 août 2020/

juillet 2020 août 2020/

août 2019

Vaches viande R 4,07 = + 10,0 %

Vaches mixte O 3,21 = - 0,6 %

Vaches lait O 3,03 + 0,6 %

Génisses viande U 4,62 + 1,0 % + 2,5 %

Jeunes bovins viande U 3,75 - 1,1 % - 5,1 %

Veaux de boucherie rosé clair R 5,64 - 0,7 % + 1,1 %

Évolution des achats de viande par les ménages au cours du 1er semestre 2020 (par rapport au 1er semestre 2019) :

- viande de boucherie : + 7 % dont élaborés et hachés : +15 %

porc : + 9 % boeuf : + 2 % veau : + 1 % agneau : - 7 %) - viande de volaille : + 11 % - charcuterie : + 7 % - viande surgelée : + 23 %

La fermeture de la RHD s’est reportée sur la consommation à domicile.

Par ailleurs, la consommation apparente (abattage national + importations – exportations) est en hausse de 2 % en juin par rapport au même mois 2019 mais reste 5 % en dessous de 2019 pour l’ensemble du

janv. fev. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc.

Source : FranceAgriMer

Cotation de la vache viande R entrée abattoir- bassin centre-est

€/kg de carcasse 4,10

4,00 3,90 3,80 3,70 3,60 3,50

janv. fev. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc.

Cotation du jeune bovin U entrée abattoir - bassin centre-est

Cotation du veau rosé clair R entrée abattoir - bassin centre-est

€/kg de carcasse

€/kg de carcasse

2020 4,10

4,00

3,90

3,80

3,70

6,60 6,40

2019

2018

2018 Source : FranceAgriMer

Production de viande bovine en Auvergne-Rhône-Alpes

(tonnes éq-carcasses et %) juillet

2020 juillet 2020/

juillet 2019 2020 2020/2019

Vaches 7 568 + 2,1 % 51 942 + 1,6 %

Génisses 3 847 + 9,2 % 26 034 + 5,5 %

Bovins mâles 3 190 + 15,4 % 20 632 + 2,3 %

Veaux de boucherie 1 670 + 6,2 % 12 849 + 0,2 %

Total viande bovine 16 276 + 6,5 % 111 457 + 2,5 %

Source : Agreste/BDNI

2020

2018 2019

(15)

Le cours de l’agneau poursuit sa hausse historique Le cours de l’agneau poursuit sa hausse historique

PORCINS - OVINS - VOLAILLES

Porcins

En juillet, les abattages régionaux de porcs sont légèrement en dessous de ceux de juillet 2019. En cumul depuis le début de l’année, le tonnage dépasse de 2 % celui de l’an passé.

En août, le prix stagne à 1,53 €/ kg p u i s a m o r c e u n e r e m o n t é e l a dernière semaine (+ 3 centimes) car les besoins des abattoirs augmentent e n p r é v i s i o n d e s p r o m o t i o n s habituelles de rentrée en magasins.

Avec 1,54 €/kg en moyenne en août, la baisse est limitée par rapport à juillet (- 1,2 %). Toutefois, la cotation est en fort recul sur un an (- 15,5 %).

Selon FranceAgriMer, les exportations françaises vers la Chine progressent de 22 % (+ 8 000 tec) au premier semestre 2020 comparées à celles de 2019. La filière anticipe la poursuite de cette demande dynamique chinoise dans les prochains mois.

Ovins

Les abattages régionaux et nationaux d’agneaux sont en forte hausse en juillet sur un an (+ 20,6 % en région, + 21,4 % en France) afin de répondre à la demande lors de la fête de l’Aïd El-Kébir.

En août, le cours de l’agneau poursuit sa hausse et dépasse dorénavant le niveau symbolique de 7 euros.

Avec 7,06 €/kg de carcasse, il gagne 2,3 % en un mois pour atteindre un niveaux supérieur de 12 % à août 2019. Le cours de l’agneau zone sud gagne 2,5 % sur le mois et s’évalue à 7,09 €/ kg carcasse, celui de l’agneau zone nord progresse de 1,7 % avec 6,99 €/kg carcasse. La hausse exceptionnelle des cours se poursuit en raison d’une offre globale inférieure à la demande intérieure suite au recul des importations.

Abattages de porcs charcutiers

(tonne équivalent-

carcasse et %) juillet 2020 juillet 2020/

juin 2020 2020 2020/2019

Porcs charcutiers 11 145 - 0,3 % 75 998 + 2,0 %

Source : Agreste

Source : FranceAgriMer

Cotation du porc charcutier -

bassin Grand Sud-Est

(€/kg et %) août 2020 août 2020/juillet 2020 août 2020/août 2019

Porcs charcutiers 1,54 - 1,2 % - 15,5 %

2018 2019

janv. fev. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc.

Source : Agreste-FranceAgriMer

Cotation du porc charcutier entrée abattoir classe S - bassin Sud-Est

€/kg de carcasse 2,00

1,90 1,80 1,70 1,60 1,50 1,40 1,30

2020

Abattages régionaux d’agneaux

(tonne équivalent-

carcasse et %) juillet 2020 juillet 2020/

juin 2020 2020 2020/2019

Agneaux 520 + 20,6 % 2 594 + 10,2 %

Source : Agreste

Cotations des agneaux couverts classe R 16/19 kg - moyenne des régions

(€/kg et %) août 2020 août 2020/juillet

2020 août 2020/août 2019

Agneaux couverts classe R 7,06 + 2,3 % + 12,0 %

Source : FranceAgriMer

janv. fev. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc.

Source : FranceAgriMer

Cotation de l’agneau couvert R 16-19 kg - entrée abattoir

€/kg de carcasse 7,20

7,00 6,80 6,60 6,40 6,20 6,00 5,80

zone sud 2019 zone nord 2019 zone sud 2020

zone nord 2020

(16)

Volailles

Les abattages régionaux de poulets progressent en juillet sur 1 an (+ 7 %).

En cumul annuel, ils sont en hausse de 6,8 % comparé au cumul 2019, traduisant le dynamisme de la filière régionale. Au niveau national, la progression des abattages en juillet sur un an est plus réduite (+ 1,5 %).

La cotation des poulets sur le marché de gros de Rungis est stable en août.

Le marché des œufs de consom- mation est peu actif comme en juillet. Les fortes chaleurs limitent la consommation. Sur le marché de gros de Rungis, la baisse significative de 6,8 % des cours des œufs reflète cette faible activité. La demande devrait se redynamiser lors de la rentrée.

Lapins

Les abattages régionaux de lapins sont en fort recul en juillet comparés à juillet 2019 (- 17 %). Le cumul sur 7 mois des abattages du premier semestre est légèrement supérieur à celui de l’an passé.

Avec 1,65 €/kg la première semaine d’août, le cours national du lapin départ élevage serait identique à celui du mois dernier. Il devrait bientôt initier sa phase de remontée saisonnière. Les achats par les ménages au cours du 1er semestre 2020 baissent de 5 % sur un an.

Fabrice Clairet

Abattages régionaux de volailles et lapins

(tonne équivalent-carcasse et %) juillet 2020 juillet 2020/

juillet 2019 2020 2020/2019

Total volailles 6 271 - 9,7 % 43 188 - 10,8 %

dont poulets et coquelets 5 926 + 7,0 % 40 295 + 6,8 %

dindes* 102 - 90,5 % 800 - 90,3 %

pintades 155 - 18,2 % 1 383 - 11,4 %

Lapins 15 + 17,0 % 134 + 0,6 %

Source : Agreste

Cotation Rungis - découpe

(€/kg et %) août

2020 août 2020/

juillet 2020 août 2020/

août 2019

Poulet PAC* standard 2,20 = - 4,3 %

Poulet PAC* label 4,00 = - 2,4 %

Dinde filet 5,40 = + 12,5 %

Source : FranceAgriMer

* prêt à cuire

Cotation nationale du lapin vif

(€/kg et %) août

2020 août 2020/

juillet 2020 août 2020/

août 2019

Lapin vif hors réforme départ élevage 1,65 = - 2,7 %

Source : FranceAgriMer

(*) rappel : la chute régionale d’abattage est liée à la fermeture d’un établissement

La filière poulet bio en forte croissance La région abat :

16 % des poulets label rouge français 56 % des poulets AOP français 18 % des poulets bios français

47 % des poulets abattus en région possèdent un Siqo contre 18 % en France

Entre 2016 et 2019 en région :

Hausse de 56 % du tonnage de poulets bios abattus

Ils représentaient 8,8 % des poulets sous Siqo en 2016

Ils représentent 12,4 % des poulets sous Siqo en 2019 (contre 11,2 % en

Part des poulets sous Siqo abattus en région et en France

Source : enquête annuelle qualité Agreste

(17)

agreste AUVERGNE-RHÔNE-ALPES|CONJONCTURE|AOÛT 2020 N°08 17 To u s b a s s i n s d e p r o d u c t i o n

confondus, les surfaces de vergers truffiers augmentent d’environ 1 000 ha par an depuis plusieurs années. En Auvergne-Rhône-Alpes, la superficie est estimée à 4 700 hec tares en 2019, en constante a u g m e n t a t i o n é g a l e m e n t . L a production régionale se concentre e s s e n t i e l l e m e n t e n D r ô m e e t Ardèche, mais elle se développe également sur les départements de la Savoie, de la Haute-Savoie, du Rhône, de l’Ain, de l’Isère, du Puy- de-Dôme et de l’Allier. Pour un tiers des plantations, il s’agit d’agriculteurs et l’essentiel est planté dans les départements de la Drôme et de l’Ardèche. En 2020, près de 10 500 arbres truffiers ont été plantés dans la région, soit une progression de 100 hectares.

Selon la Fédération Auvergne-Rhône- Alpes des Trufficulteurs, le marché f rançai s de la truf f e (toute s espèces confondues) représente 2 0 0 t o n n e s . L a p r o d u c t i o n française est voisine de 25 tonnes pour la saison 2019/2020. Elle est donc largement déficitaire en terme de balance commerciale.

L a p r o d u c t i o n e n A u ve r g n e - Rhône-Alpes est estimée à 7 ou 8 tonnes, la majorité est produite en nord Drôme. Environ 5 tonnes sont récoltées en Drôme des collines,

LA PRODUCTION DE LA TRUFFE EN AUVERGNE-RHONE-ALPES LA PRODUCTION DE LA TRUFFE EN AUVERGNE-RHONE-ALPES

ZOOM

puis vient la production en Ardèche du nord et en Isère. Les quantités avoisinent celles de 2016, l’année de la plus faible récolte depuis dix ans.

Cette baisse de production est principalement due à la forte chaleur qui perdure sur notre bassin. L’été par ticulièrement chaud sur l’ensemble du territoire, avec peu d’eau et des périodes de canicule répétées et prolongées, a pour conséquence de maintenir une température élevée du sol défavorable à la croissance des t r u f fe s . A insi , de nombreus e s

“ truf fet tes”, qui se forment dès le mois de juin et croissent sur l’ensemble de la période estivale pour devenir des truffes, ont séché, entamant d’autant la récolte. Les cultures irriguées sont également t o u c h é e s p a r c e p h é n o m è n e . Seules les zones de montagne avec des plantations plus en altitude et davantage exposées aux pluies estivales sont moins impactées.

En volume s de vente s , cet te campagne est marquée par une forte baisse (- 42 % par rapport à la moyenne quinquennale). Ce déficit de production est particulièrement marqué dans le sud-est, qui a connu une saison 2018-2019 très favorable avec des volumes 4,5 fois plus importants. Dans le sud-ouest, les quantités de truffes demeurent à peu

près similaires à celles de la dernière campagne, mais elles restent en deçà de la moyenne de ces cinq dernières années.

En novembre, en début de récolte, la qualité des truffes est hétérogène, avec une dominante de lots moins matures. Cette situation va durer jusqu’à la f in du mois. La for te pluviométrie de novembre sature les sols en eau et freine le cavage (récolte des truffes). La qualité en fin d’année s’améliore sensiblement mais les quantités disponibles à la vente sont réduites.

M a l g r é l a f a i b l e s s e d e l a production, les prix sont moyens pour la campagne 2019 -2020.

Les prix pondérés en fonction des appor t s des quatre principaux marchés en termes de volume ( C a r p e n t r a s , R i c h e r e n c h e s , L albenque et Jarnac) sont tout juste moyens, puisqu’ils se situent t rè s lé gèrement au - de s sus de l e u r m o y e n n e q u i n q u e n n a l e . Ainsi, la faiblesse de l’offre n’a pas sensiblement dynamisé les prix, sauf à proximité des fêtes de fin d’année. Cette situation demeure toutefois à nuancer en fonction d e s z o n e s g é o g r a p h i q u e s e t s’explique, probablement, par la vive concurrence de l’Espagne.

Production historiquement faible en 2019-2020

La production en Auvergne-Rhône-Alpes fait partie du bassin sud-est. Il s’agit du premier bassin de production avant celui du sud-ouest.

Selon la Fédération Auvergne Rhône Alpes des Trufficulteurs, le marché français de la truffe (toutes espèces confondues) représente 200 tonnes. La production française est voisine de 25 tonnes pour la saison

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La filière française est de plus en plus concurrencée par la production espagnole. La trufficulture espagnole est très récente et les rendements sont supérieurs à la truffe française grâce à des surfaces irriguées bien plus importantes. Leur production d é p a s s e , e n 2 0 19 , c e l l e d e l a France. D’autre part, le circuit de commercialisation majoritaire est la vente direc te, le plus souvent via internet. Il s’agit là d’une offre alternative qui permet des prix très attractifs.

Le développement de la trufficulture f r a n ç a i s e s e r a p o s s i b l e s i l e s producteurs peuvent arroser leurs plantations en période estivale. La solution est le stockage d’eau de pluie.

Les plantations sont le plus souvent de petite taille, 500 m3 d’eau par hectare sont nécessaires pour garantir une produc tion. Les fédérations de trufficulteurs expérimentent du matériel afin de mieux gérer l’eau lors d’arrosage et l’utilisation de différentes méthodes d’ombrage et/

ou de paillage.

Afin de lutter contre la concurrence é t r a n g è r e , l e s s y n d i c a t s d e trufficulteurs veulent différencier leurs truffes lors des marchés locaux de celles importées. En Auvergne- Rhône-Alpes, une IGP en Drôme des collines et une marque en Ardèche sont en cours de dépôts auprès de l’INAO.

Sources : F édération Franç aise des Truf ficulteurs, Fédération Auvergne- Rhône-Alpes des Trufficulteurs et centres RNM de Lyon, Avignon, Toulouse et Agen.

502 €

Marché du sud-est - Carpentras - Cours et quantités sur les cinq

dernières campagnes

Une année peu satisfaisante tant par les volumes échangés que par les prix proposés

Marché du sud-est - Richerendes - Cours et quantités sur les cinq

dernières campagnes

Une offre exceptionnellement basse pour des prix très moyens

quantités en kg

quantités en kg

prix en €/kg

prix en €/kg 3 000

2 000

1 000

0

8 000

6 000

4 000

2 000

0

quantités prix au kg

quantités prix au kg

800

600

400

200

0

800

600

400

200

0

2015-2016 2016-2017 2017-2018 2018-2019 2019-2020

2015-2016 2016-2017 2017-2018 2018-2019 2019-2020

545 €

532 €

577 €

567 €

769 €

751 €

411 €

496 €

564 €

1 136 kg

6 020kg

868 kg

5 000 kg

407 kg

1 905 kg

2 564 kg

5 544 kg

689 kg

1 295 kg

Source : RNM

Source : RNM

Jean-Marc Aubert

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