Rouen, mardi 15 décembre 2020
| Ports |
Conseil portuaire de Fécamp : l’heure du bilan de l’année 2020
Mercredi 9 décembre, le 2ème Conseil portuaire du port de Fécamp se tenait sous la présidence d’Alain Bazille, Vice-Président du Département en charge des infrastructures, transports, ports et routes.
Ce Conseil portuaire était notamment l’occasion de dresser le bilan de l’année 2020. Le Département de la Seine-Maritime porte une politique volontariste concernant les ports de la côte de la Seine-Maritime dont celui de Fécamp.
Ainsi, le 14 octobre dernier, le Syndicat d’économie Mixte (SEM) de la Criée de Fécamp Côte d’Albâtre était créé. Aucun repreneur ne s’étant manifesté, le Département de la Seine- Maritime, en tant qu’autorité portuaire du port de pêche de Fécamp, a décidé, au regard de la nécessité, de permettre, notamment aux pêcheurs fécampois, de continuer à bénéficier des services de la criée pour la commercialisation de leurs produits et d’engager une démarche en faveur de la reprise de l’activité de la criée de Fécamp.
Sept actionnaires sont parties prenantes de cette SEM : Département de la Seine-Maritime (72,5%), CCI Seine Estuaire (8,33%), CCI Hauts-de-France (8,33%), Yvon Neveu (5,56%), Stéphane Savoye (2,77%), Agglomération de Fécamp (1,67%) et CAPA (0,83%).
D’autres actions, menées conjointement avec les partenaires privilégiés du port notamment la CCI Seine Estuaire, concessionnaire, visent à affirmer la place de Fécamp dans le commerce portuaire. Citons quelques exemples de ces actions : construction d'un nouveau bâtiment pour l'accueil d'un chantier naval, conduite d'une étude de dimensionnement d'une aire de carénage, poursuite d'une démarche d'accueil d'une entreprise de transformation de poissons.
Une réflexion est également menée au sujet du mode de gouvernance du Port de Fécamp afin de répondre aux enjeux du XXIe siècle.
Enfin, des démarches environnementales sont mises en place. Il s’agit par exemple de travailler avec les industriels du territoire pour trouver les débouchés de réutilisation des matières telles que les filets de pêche usagés.
Quelques données chiffrées sur le port de pêche de Fécamp
31 navires de pêche artisanale sont stationnés au port de Fécamp. Leurs débarquements peuvent être estimés à 4 000 tonnes. La criée de Fécamp a enregistré 2 562 tonnes débarquées en 2019 pour une valeur de 7,9 M€.
Les principales espèces vendues en criée en 2019 sont la coquille Saint-Jacques (1,1 t, 3,1 M€), le buccin ou bulot (341 t, 711 k€), la plie (214 t, 335 k€), la roussette (144 t, 96 k€) et la sole (121 t, 1,7 M€). Il faut noter que si l’encornet n’est que la 10e espèce débarquée à Fécamp en volume (65 t), elle se place 4e en valeur (438 k€).
À fin novembre 2020, les prix moyens ont progressé pour s’établir à 3,42 €/kg pour la coquille et à 3,03 €/kg pour le poisson.
La politique portuaire départementale
Le Département de la Seine-Maritime est un puissant territoire portuaire. Avec 130 km de côtes, le territoire possède de nombreux ports littoraux dont 4 points de débarquement majeurs pour la pêche (Le Havre, Fécamp, Dieppe, Le Tréport) et de multiples petits points de débarquement (Saint-Jouin-Bruneval, Yport, Étretat, Saint-Valéry-en-Caux, Quiberville, Saint- Aubin-sur-Mer…). En 2021, la collectivité départementale consacrera un budget de 11,7M€ à sa politique portuaire.
Le Département assure la gestion des ports départementaux de Fécamp, du Tréport et du port de pêche du Havre dont il a repris la gestion le 1er janvier 2019. La collectivité départementale intervient sur les trois activités portuaires : la pêche, le commerce et la plaisance. Ces dernières sont toutes trois représentées sur les ports de Fécamp et du Tréport.
Chaque année, ce sont environ 12 000 tonnes de produits de la pêche qui sont débarquées sur l’ensemble de ces trois ports. Le commerce représente quant à lui plus de 500 000 tonnes.
Le nombre d’anneaux de plaisance est de 800 en eau et de 180 à sec à Fécamp et de 250 au Tréport.
Depuis trois ans, le Département construit sa politique portuaire en concertation avec les forces vives de l’ensemble des ports de la côte de la Seine-Maritime afin de mieux travailler ensemble à l’échelle de la façade pour relever ensemble les défis similaires.
Cela passe notamment par la construction d’une offre tarifaire commune pour la plaisance et la valorisation des centres d’intérêts touristiques du territoire afin d‘inciter les plaisanciers à allonger leur temps de séjour dans les ports du département ou encore la création d’un cluster portuaire afin de fédérer les acteurs du secteur.