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Ç <?•?
AMPHITRYON,'' COMÉDIE,
EN TROIS ACTES
ET EN VERS,
P ^/£ Monsieur Molière
*NOUVELLE ÉDITION*
f
Chez Vente
,LibrairedesMenus
Plaifirsdu Roi
* aubasde
laMontagne Sainte-Geneviève, proche
lesCarmes.
M. DCC. L XX XVI II.
ACTEURS.
JUPITER.
,fous
lafigure d'Amphitryon,
MERCURE
,fous
lafigure de Sofic.
AMPHITRYON
,Général des Thébains.
ALCMENE
,Femme d’Amphitryon.
CLEANTHIS
,Suivante d’Alcmène, & Fem- me de Sofie.
ARG ATIPHONTIDAS
,Y
NAUCRATES
,( Capitaines TKé- POLIDAS
,C bains.
POSICLÈS
,J
SOSIE
,Valet d’Amphitryon*
La Scène
ejlà Thèhes
,devant
lePalais
d’Amphitryon,
Diitizo]:yG()ligfr
AMPHITRYON,
C O M jÉ JD x je:.
ACTE PREMIER.
SCENE P REMI ERE,
Q
Uivalà?Hé
!ma
SpeurO
SàIchaqueE
,fitpas s’accroît.il.• Meilleurs,amide toutlemonde,
Ah
,quelleaudacefansfécondé,
De
marcheràl'heure qu’ileftJQue mon
Maître,couvertde gloire,Me
joueicid'un vilain tour!Quoi!fipourfonprochainilavoitquelqueamour
,
M’auroit-ilfaitpartirparunenuitiinoire?
Et,pour
me
renvoyer annoncerfou retour, Etledétailde fa viftpire,Ne
pouvoit-ilpasbienattendre qu’il futjour?Sofie,à quelle fervitude
Tes
jours font-ils allujettisINotre fone(lbeaucoupplusrude Chezlesgrandsque chezlespetits.
Ilsveulentque,pour eux
,tout fuit,danslanature, Obligéries’immoler.
Jour
&
nuit ,grêle,vent,péril,chaleur ,froidure
,
Dès
qu’ilparlent,ilfaut voler.Vingtans d’aflidu fervice N’enobtiennent rienpour nous;
*
Le
moindrepetitcapriceNous
attireleurepurroux.Cependantnotreameinfepfée S’acharneauvainhonneurdedemeurerprès d’eux, Ets’yveut contenter delafaufi'epenfée Qu’onttouslesautresgens
,que nousfommes heureux.
Verslaretraite,envainlarjufonnousappelle,
En
vainnotre dépit quelquefoisy coulent;Leur vuea fur notre zèle
Un
afeendant trop puilfant ,A
t4 AMPHITRYON
n Etlamoindrefaveur d’uncoupd’œilcarefl'antNous
rengagede plus belle.Maisenfin,dansl’obfcurité ,
Jevoisnotrenir.ifon
,8c
ma
frayeur s’évade.Il
me
fauciroitpourl’ambalfade Quelquedifeoursprémédité.Jedoisauxyeuxd’Alcmène unportrait militaire.
Du
grand combatquimet nos ennemisà bas;Mais
comment
diantrelefaire, Sijenem’ytrouvai pas?N’importe,parlons-en 8c d’cilocScdetaille,
Comme
oculairetémoin.Combien
desgensfont-ilsdes récits de bataille,Dont
ilsfefonttenus loin?Pourjouer
mon
rôlefans peine ,Jeleveux un peurepafler.
Voici lachambre oùj’entreencourierquel’on
mène
, EtcettelanterneeftAlcmène,A
qui je inc dois adreflér.(
Sofiepofefalanterneàterre.) Madame
,Amphitryon,mon
maître 8c votre époux...Bon.Beau débuth..L’efprittoujours plein de voscharmes M’a vouluchoilirentre tous,
Pour vous donneravisdufuccèsdefesarmes.
Et dudelir qu’iladefevoir près de vous.
Ah
!vraiment,mon
pauvreSofie,A
terevoirj'aidelajoieaucœur.Madame
,ce m’elt tropd’honneur,Et
mon
défi indoit faireenvie.Bien répondu.Comment feporteAmphitryon?
Madame
,enhomme
decourage,Dans
lesoccafionsoùlagloirel’engage.Fortbien.Belleconception!
Quan
tviendra-t-il,par fonretourcharmant,Rendre
mon
ainefuisfaite?Le
plutôt qu’ilpourra,
Madame
,afiurément;Maisbien plus tardquefoncœur nefouhaite.
Ah
!Maisquelcill'étatoùlaguerrePa mis?Que
dit-il,quefair-il?Contenteun peumon
ame.Il ditmoinsqu’ilnefait,
Madame
,
Etfaittremblerlesennemis.
Pelle,où prend
mon
efprittoutes ces gentillelfcs?Que
fontlesrévoltés ? dis-moi,quelcjlleur fort ? fis n’ontpuréltfler,Madame
,ànotre effort;Nous
lesavonstaillésenpièces,MisPrétélas, leurChef,àmort
,
PrisTélèbed’aff.iut;8cdéjà,dansleport ,
Tout
retentitdenosprouefl'es.Jih,quel fuçtès!
O
Pieux!qui Peutpu jamaiscroire?C O M É D IE.
• \ Raconte-moi,Sojle>untelévènement. -,Jeleveux bien
,
Madame
,Si fans m’enfler de gloireDu
détailde cette victoire , Jepuis parler très-favenaient.Figurez-vous donc que Télèbe
,
Madame,
eftde ce côté: '(
Sojîemarqueleslieuxfur fa main.)
C’eftuneVille,envérité, Aulligrandequalique Thèbe.
La
rivièreellcomme
là.Icinos gensfecampèrent
,
Etl’efpacequevoilà,
Nos
ennemisl’occupèrent.Sur un haut,vers cet endroit, 'Etoit leur Infanterie;
Etplus bas,ducôté droit ,
EtoitlaCavalerie.
Apresavoiraux Dieuxadreflélesprières,
Tous
lesordresdonnés,on donnelelignai;
Les ennemis penfant noustaillerdes croupières, Firent trois pelotons de leursgensa cheval;
Maisleur chaleur parnousfutbientôtréprimée, Et vousallezvoir
comme
quoi.Voilanotre avant-garde àbientaireanimée;
Là
,lesArchersdeCréon,notreRoi;
Etvoici le corpsd’armée, .
( On
faitun peu debruit.)
Qui dabord...Attendez,lecorpsd’arméeapeurjJ’entendsquelquebruit,ce
me
fcnjble.SCENE IL MERCURE
'SOSIE.
MERCURE
,fous la figure de Sojîe,for tantdelamaifon d*Amphitryon,
S Ous
Challonsceminoisde ces lieux ce caufeur,quiluirelfemble,Pont
l’abordimportuntroubleroitladouceurQue
nosamans goûtent enfemble.SOSIE,
fans voir Aîercure.Mon
cœurtant foitpeufe ralfure ,Etjepenfe quece n’elt rien.
Craintepourtantdelîniltreaventure, Allons chez nous acheverl’entretien.
MERCURE,
àpart.Eu
feras plus fortque MercureOu
je t’enempêcheraibien. ,.
SOSIE
ifansvoirMercure.Cette nuit ,en longueur
,
me
femblefans pareille.Ilfaut, depuis lerems quejefuisen chemin,
t AMPHITRYON,
Ou
quemon
Maîtreaitpris le foirpourlematin,
Ou
que,trop tardaulit,leblondPhœbus
fommeille,Pouravoir trop prisde fon vin.
MEKCIKE)À
Comme
avecirrévérence Parle desDieuxcemaraud!Mon
bras faurabientantôt Châtiercette inl'olencc;Etjevaism’égayer aveclui
comme
ilfaut ,En
lui volantl'onnom
avecfarelTemblance.SOSIE,
apperctvantMercure d’un peuloin.Ah
,parma
foi ,j’avois raifon; C’ellfaitdemoi,chétive créature.
Jevoisdevantnotremaifon, Certain
homme
,dontl’encolureNe me
préfageriendebon.Pourfairefemblantd’aflurance,
Jeveuxchanterun peud’ici.
(
IIchante.)
MERCURE.
Qui
donceftcecoquinquiprendtant de licence,Que
de chanter,8c m’étourdir ainli?(A
mefure que gerçureparle,la voixdeSofies'affoiblit peu-t'a-peu.}Veut-il qu'àl’étriller
ma
mainun peus’applique1‘ 1•
SOSIE,
à pan.Cet
homme
,aflurémenr,n’aime paslamulique,MERCURE.
Depuisplusd’unefemaine,
Jen’aitrouvé perfonneà quiromprelesos;
La
vigueurdemon
brasfeperd danslerepos, Etjecherchequelque dos,
Pour
me
remettreenhaleine.SOSIE,
apart.Queldiabled’hommecilceci1
De
mortelles frayeursjefensmon
ameatteinte.Mais pourquoi tremblertantaulTi?
Peut-êtrea-t-ildans
Pâme
autantque moi decraint»;Et queledrôle parle ainli,
Pour
me
cacherfapeurfousune audacefeinte.Oui,oui,nefouffrons pointqu’on nouscroieunoifon.
Si jenefuishardi,tâchonsdeleparoître.
Faifons-nousducœur parraifon.
Ileftfeul,
comme
moi;jefuis fort;j’aibonmaître;Etvoilànotre maifon.
MERCURE.
Qui valà.
Moi.
SOSIE.
i
MERCURE.
Qui, moiî
SOSIE.
(A
part.) Moi. Courage,Solîe.
Digitizedby'CoÔgle
C O MÉDIE.
MERCURE.
Quelefttoufort,dis-moi?
S
Ô
SIE.D’être
homme
,&tde parler.MERCURE.
Es-tuMaître,ou Valet?
SOSIE.
Comme
ilme
prendenvie.MERCURE.
Où
s’adreflent tespas?SOSIE.
Où
j’aideflêin d’aller.MERCURE.
Ah
,cecime
déplaît)SOSIE.
J’enail’ame ravie.
MERCURE.
Réfolument
,parforceou par amour
,
Jeveuxfavoirdetoi,traître ,
Ce
quetufais,d’où tu viensavant jour,Où
tu vas,àqui tupeuxêtre.SOSIE.
Jefais lebien8c lemaltouràtour, Jeviens de là,vais là,j’appartiensà
mon
Maître*MERCURE.
Tu
montresdel’efprit,8c je te vois entrain
De
trancheravecmoidel’hommed’importance.Il
me
prendundefir,pourfaireconnoiffance,
De
tedonnerunfouffletdema
main.SOSIE.
A moi-même
?MERCURE.
A
toi-même;8c t’en voilà certain.
(
Mercure donne unfouffletàSofie.) SOSIE.
Ah
,ah,c’efttoutdebon!MERCURE.
Non
,ce n’eftque pourrire ,
Et répondreà tes quolibets.
SOSIE.
Tudieu,l’ami,fansvousrien dire»
Comme
vousbaillezdes.fouffletsjMERCURE.
Ce
font là demes moindres coups,De
petits foufflets ordinaires.SOSIE.
Si j’étoisaufliprompt que vous
,
.
Nous
ferionsde bellesaffaires.MERCURE.
Tout
cela n’eftencorerien,Nous
verronsbienautrechofej Poury
fairequelque paufe,
7
X AMPHITRYON,
Pourfuivonsnotre entretien.
SOSIE.
Jequitte la partie..
, ,
ME R CURE
arrêtant Sojte.OiVvas-tu?
SOSIE.
Que
t’importe?M F R C U &
£.Je veuxfavoir où. tu vas. '
SOSIE.
Me
faire ouvrir cetteporte.Pourquoi'retiens-tumespas?
M ERCtRF.
Si iufqu’à l’approcher tu poulieton audace, Jefaisfur toi pleuvoirun oragede coups.
SOSIE.
Quoi!tüveux,par tamenace,
M’empêcherd’entrercheznous?
MERCURE.
Comment
,chez nous?SOSIE.
Oui,chez nous.
MERCURE.
- .
1
O
letraîtreiTu
te dis de cettemaifon?S
O
S1E.fortbien.Amphitryonn’eneft-ilpaslemaîtreî
•
MERCURE.
Hé
bien,quefaitcette raifon?’
SOSIE.
Jefuisfonvalet,
MERCURE.
/
Toi
?SOSIE.
Moi.
MERCURE.
Sonvalet?
‘ '
SOSIE.
• Sansdoute,
MERCURE.
Vafetd’Amphitryon? h
f
Tou nom
eft ?SOSIE.
D’Amphitryon,delui,
MERCURE.
Solîe.
.
SOSIE.
MERCURE.
Hé
,comment
?SOSIE.
Sofie.
MERCURE,
Ecoute.
Sais»
DigifeedbyCoOgle
COMÉDIE.
Sais-tuquede
ma
mainjet’alfommcaujourd’hui ISOSIE.
Pourquoi?dequellerageeftton amefaille î
MERCURE.
Qui
tedonne, dis-mo?,cettetémérité,De
prendrelenom
de Sofie?SOSIE.
.
Moi
,jeneleprendspoint,jel’aitoujours porté.MERCURE.
O
lemenfongehorrible, &Cl’impudenceextrême!Tu
m’ofes foutenirqueSofieelttonnom
?SOSIE.
Fortbien.Jelefoutiens parlagranderaifon Qu’ainlil’afaitdesDieuxlapuilTaucefuprême; Etqu’il n’eft pasen moidepouvoirdirenon,
fitd’êtreunautreque
moi-même.
MERCURE.
Mille coups de bâton doiventêtreleprix D’unepareille effronterie.
SOSIE
battupar Mercure.Jultice,Citoyens.
Au
fecours,jevousprie.MERCURE.
Comment
,bourreau,tu fais des crisISOSIE.
De
millecoupstume
meurtris,Ettune veuxpasquejecrieI
MERCURE.
C’eft ainfique
mon
bras... .SOSIE.
L’aûion ne vautriea.
Tu
triomphe del'avantageQue
tedonnefurmoimon manque
decourage,Etce n’eft pasenuferbien.
C’eftpurefanfaronerie >
De
vouloir profiter delapoltronerieDe
ceuxqu’attaque notre bras.Battreun
homme
à jeu fûr n’eft pas d’une belle«me
îEtlecœureftdignede blâme,
Contrelesgensqui n’enontpas.
MERCURE.
Hé
bien,es-tu Sofie à préfent?qu’endis-tu î SO
SIE.Tes
coupsn’ontpointenmoifaitde métamorphofe; Ettoutlechangement quejetrouve àla chofe.C’eft d’êtreSofie battu.
MERCURE
menaçantSofie.Encor?Centautrescoups pourcetteautreimpudence.
SOSIE.
De
grâce,faistrêve à tes coups:MERCURE.
' Fais donctrêveà toniafoleacc.
10
SA M P H I T R Y O N,
S
O
SI JE.Tout
ce qu’il te plaira,jegardelefilence.La
difputeeftpar trop inégale entrenous.M E R C U R
K. ......Es-tuSofieencor,dis,traître I
SOSIE.
Hélas,je fuis cequetuveux!
Difpofede
mon
forttoutaugrédetesvœux
;Ton
bras t’en afaitlemaître.MERCURE.
Ton nom
étoit Sofie,àcequetu difois?; S
O
SIE.Ileftvrai,jufqu’icij’aicrulachofe claire; Mais un bâton,fur cette affaire,
M’afaitvoirqueje m’abufois.
MERCURE.
C’eftmoiqui fuis Sofie,8c toutThèbesl’avoue:
Amphitryonjamaisn'en eut d’autresque moi.
SOSIE.
Toi
,Sofieï .MERCURE.
Oui,Sofie;St,fiquelqu’uns’yjoue, Ilpeut bien prendre gardeà foi.
SOSIE
àpar**Ciel!
me
faut-ilairffirenonfceràmoi-même
,Etparun impofteurmevoirvoler
mon nom
JQue
fonbonheureftextrêmeDe
cequeje fuispoltron!Sanscela,parlamort...
MERCURE.
Entretesdens,jepenfe,
Tu
murmuresjenefaisquoi?SOSIE.
Non
jmais,aunom
desDieux,donne-moilalicenceDe
parlerunmoment
àtoi.MERCURE.
’Parle.
SOSIE.
Mais promets-moi,de grâce,
Que
lescoupsn’enferont point.Signons nuetrêve.
MERCURE.
Paffe;
Va
,jet’accorde ce point.SOSIE.
Quitejette,d's-moi,danscettefantaifieî
Que
te reviendra-t-il dem’enlevermon nom
? Et peux-tu faire enfin,quandtu feraisdémon
,Que
jenefois pasmoi,queje,néfois Sofie?
ME RCURE,
levant le bâtonfurSofie, Comment','tupeux1...
.•
COMÉDIE.
SOSIE.
Ah
,toutdoux!Nous
avonsfaittrêveauxcoups.MERCURE.
Quoi,pendard,impofteur,coquin?.,. .
SOSIE.
Pourdes injures Dis-m’entantquetuvoudras; Cefont légères bleflures,
Etjenem’eni'ùchepas.
MERCURE.
Tu
tedisSofie?SOSIE.
Oui.Quelquecontefrivole...
MERCURE.
Sus,jerompsnotre trêve,Sireprends
ma
parole.SOSIE.
N’importe. Jê nepuis m’ane'antirpourtoi ,
Etfouffrirundifeoursliloinde l’apparence.
Etrecequejefuiseft-ilentapuifïance? Etpuis-jecefler d’êtremoiJ S’avifa-t-on jamais d’une chofe pareille? Et peut-on démentircent indices prelfans?
Rêvé-je?Eil-cequejefoinmeille? Ai-jel’efprittroublépardes tranfports puiflans?
Ne
fens-jepasbienquejeveille?Ne
fuis-jepasdansmon
bonfens?Mon
maîtreAmphitryon nem’a-t-ilpascommisA
venirences lieux versAlcmènefafemme
?Ne
luidois-jepas faire,enluivantantfaflamme,Un
récit defesfaitscontrenos ennemisJNe
fuis-jepasdu Portarrivétout à l’heure?Ne
tiens-jepasunelanternepnmain?Ne
tetrouvé-jepasdevantnotredemeure?Ne
t’y parlé-je pas d’un cfprittouthumain?Ne
te tiens -tupas fortdema
polrroncric?Pour m’empêcherd’entrercheznous, N’as-tupas fur
mon
dosexercé ta furie?Ne
m’as-tu pasroué de coups?Ah
,tout cela n’eltquetrop véritable,Et,plût au Ciel,lefût-ilmoins!
Ce
(Tedoncd’iufulterau fort d’un miférable; EtlailTeàmon
devoir s’acquitter de fes foins.MERCURE,
Arrête;ou
,furton dos,lemoindrepasattire
Un
adominantéclatdemon
ju(Lecourroux.Tout
cequetifviensdedire Efl àmoi,hormislescoups.•
.
sosie.
r.»Ce matin,duvaifleau,pleinde frayeurenl’ame,
rt AMPHITRYON,
Cettelanternefait
comme
jefuis parti.Amphitryon
,du
camp
,versAlcmène& femme
, M’a-t-ilpasenvoyé?MERCURE.
Vous en avezmenti.
C’eftmoiqu’Amphitryon députeversAlcmènej Etquidu PortPerfique arrive de ce pas:
Moi
qui viensannoncerlavaleurdeionbrast Qui nousfaitremporterune viûoirepleine, Etdenos.ennemisamislechef àbas.C’eftmoiqui fuis Solie enfin,de certitude, Filsde
Dave
,honnête berger;Frère d’Arpage,mort en paysétranger; Maride Cléantislaprude,
Dont
l’humeurme
faitenrager;Qui
,dansThsbe
,aireçumillecoupsd’étrivière ,Sans enavoir jamaisditrien
;
Et,jadis,enPublic,fusmarqué parderrière, Fourêtretrop
homme
de bien.SOSIE
bas à fart.Ilaraifon.
A
moinsd’être SofieOn
nepeut pasfavoir tout ce qu’ildit ; Etdansl’étonnementdontmon
ameeftfaifie , Jecommence,
àmon
tour,àlecroireunpetit.En
effet,maintenantquejeleconfidère,Jevois qu’il a demoitaille,mine,attion; Faifons-luiquelquequeffion,
Afind’éclaircirce myftère.
( haut.) Parmitoutlebutinfaitfornosennemis
,
Qu’eff-cequ’Amphitryonobtientpour fonpartage?
MERCURE.
Cinqfortgrosdiamans en noeud proprement mis ,
Dont
leurcheffeparoitcomme
d’un rareouvrage.SOSIE.
A
quidefiine-t-ilunlîrichepréfent?MERCURE.
A
fafemme
;8c furelle ilveutlevoir paroître.SOSIE.
Maisoù-,pourl’apporter,eft-ilmisà préfent?
MERCURE.
Dans uncoffretfcellédesarmesde
mon
Maître,SOSIE
baiàpart.Ilne mentpasd’unmot,àchaquerepartie; Etdemoije
commence
àdoutertoutdebon.Prèsdemoi,parlaforce,ileftdéjà Sofie;
Il pourroitbien encorl’êtreparlaraifon.
Pourcent,quandje
me
tâte,8tquejeme
rappelle r-,-SSJ IIme
femble quejefuismoi.Où
puit-jerencontrerquelqueclartéfidelleCOMÉDIE.
ifPour démêlercequeje voi
;
€e
quej’aifaittout feul,8cquen’avu perfonne,A
moinsd’êtremoi-même
,on nelepeutfavoir.-Parcette queftionilfautqueje l’étonne; C’eftde quoileconfondre,£tnousallonslevoir.
( haut.)
Lorfqu’onétoitaux mains,quefis-tudansnostentes,
Où
tucourusfeul te fourrer?MERCURE.
D’un jambon
....
SOSIE
basàpart.L’yvoilà!
MKRC U R
E.Que
j’allaidéterrer, Je coupai bravement deuxtranches fucculentes,Dont
jefus fortbienme
bourrer.Etjoignant à cela d’un vinquel’onménage, .
Et dont,avanflegoût,lesyeuxfecontentoient, Jeprisun peudecourage Pour nos gensquifebatroient.
SOSIE
basàpart.Cettepreuvefans pareille '
.
Eu
fafaveurconclut bien;Etl’onn’ypeutdirerien, S’iln’étoirdanslabouteille.
( haut. ) Je nefaurois nieraux preuves qu’on m’cxpofe,
Que
tunefois Sofie;Scj’ydonnema
voix._
Maislitul’es,dis-moi qui tuveux quejefois} Car encorfaut-ilbien quejefoisquelquechofe.
M E R C U KE.
Quand
jeneferai plus Sofie, Sois-le,j’endemeured’accord;Mais,tantquejelefuis
,jete garantismort, Situprendscettefantaifie.
SO
SIE.'Tout
cetembarrasmetmon
efprit furlesdents,Etlaraifon,àcequ’onvoit,s’oppofe.
Maisilfautterminerenfinparquelque chofe;
Etlepluscourtpourmoi,c’eftd’entrer là-dedans.
v
MERCURE.
Ah
,tuprendsdonc,pendard,goûtàlabaftonnade!
SOSIE
battuparMercure.Ah
,qu’eftceci,grandsDieux!Ilfrappeun tonplus fort; Et
mon
dos,pour un mois,endoit êtremalade.
Laiftons ce diabled’homme,Scretournons auPort.
O
jufteCiel,j’ai faitunebelleambafiadeîM K RCU R E
f,ul.Enfin
,jel’aifaitfuir;8c fous ce traitement ,
B*
beaucoup d’aüionsilareçulapeine.A
U
.AMP HJ T R V Q N
Maisjevois jupiter,quefortcivilement Reconduitl’ampureufeAlcmène.
rg>trqap.^-r
SCENE I JL
JUPITER
fousla figured
Amphitryon ,ALCMENE
,cleanthis, MERCURE.
D
Efendez,chèreAlcmèneJU P
I,T
aux flambeaux d’approcherE
R. :Us
in’oflfentdes plaifirsenm’offrantvotrevue;Maisilspourroienticidécouvrir
ma
venue, Qu’ileftà propos decacher.Mon
amour,que gênoienttous ces foins éclatansOù me
tenoitlié lagloire denosarmes,Aux
devoirsdema
charge,avolé les inftans » Qu’il vientdedonneràvos charmes.Ce
vol qu’àvosbeautésmon
cœur a confacré,Pourroitêtreblâmé danslàbouche publique; Etj’enveux pour témoin unique Cellequipeutm’enfavoirgré.
ALCMENE.
Je prends,Amphitryon
,grandepartalagloire
Que
répandentfurvous vosilluffresexploits;Etl’éclatde votreviûoire Saittoucherde
mon
cœurlesfenlibles endroits:Mais,quandjevoisquecethonneurfatal Eloignedemoicequej’aime,
Je nepuism’empêcher,dans
ma
tendreffeextrême, .De
luivouloirun peudsmal;Etd’oppolermes
vœux
à cetordrefuprême,QuidesThcbains vousfait leGénéral.
C’eftune douce choie,aprèsunevifloire,
Que
lagloireoùl’onvoit cequ’onaimeélevé;Mais,parmilespérilsmêlésà cette gloire,
Un
triftecoup,hélas,eft'bientôt arrivé.De
combiende frayeursa-t-onl’amebleffée,"
Au
moindre choc donton entendparler?Voit-on
,dansleshorreurs d’unetellepenfée
,
Par oùjamais feconfoler
Du
coup doutoncffmenacée?Etdequelquelaurierqu’on couronneun vainqueur
,
Quelquepartquel’on aitàcethonneur fuprême, Vaut-il ce qu’ilen coûte auxtendreffesd’un cafur
i
Qui
peut àtoutmoment
tremblerpource qu’ilaimeJUPITER.
Je nevois rienen vous dont
mon
feune s’augmente,Tout
y marque à mes yeux un cœurbienenflammé,
Etc’eft,jevousl’avoue,une chofe charmante
De
trouvertantd’amourdansunobjetaimé.DigitieedbyGoogle
C Ô M È D t
s. ..
V
Mais,fijel’ofetîi're
, unfcrupule
me
gêne.Aux
tendreslentimçns que vousme
faitesvoit;f
tpourlesbien goûter,
mon
amour,chèreAlcmène
,
oitdroitn’yvoirentrer riendevotre dévoir;
Qu’àvotre feule ardeur, qu’à
ma
fèulepetfonne.Jedullelesfaveursquejereçoisdevous;
Et quelaqualitéquej’aide votreépoux,
Ne
fûtpoint ce quime
lesdonne.'% ,
ALCMENE.
C’eft de cenom*, pourtant,quel'ardeurqui
me
brûle Tiént-lédroit de paroîtreaujour;Etjenecomprendsrienàcenouveaufcrupule,
Dont
s’embarralTe votreamour. .•.
jupi TÉ
R. :Ah
!cequej’aipour vousd’ardeur8t de tendrêfle, Paifeaiifiicelled’unépoux;Et vous nefavez pas,dansdesmqmeiisfidoux, Quelle eneftla delicatefle!
Vous
neconcevez pôint qu’un cœur bieu amoureux Surcent petitségîrdss’attacheavecétude.Etfe faituneinquiétude T
De
lamanièred’êtreheureux.En
moi,belle&.charmanteAlcmène,• ,Vous voyez un mari,vous voyez un amant;
•Maisl’amant feul
me
touche,à parler,franchement-,Etjefens,près dçvous,quelemarilegêne.
Cet amantdevos voeuxjalouxaudernier,point, Souhaitequ’àluifeulvotrecœur s’abandonne;
Etfapafiionne veutpoint
De
cequelemariluidonne. t. Ilveut depurefource obtenirvosardeurs;Et ne veutrien tenir desnœudsdel’hyménée
,
Riend’unfâcheux devoirquifaitagirlescœurs, Et parqui,touslesjours,des plus chères faveurs
La
douceureftempoifonnée.Dans
lefcruprtle enfindontileftcombattu, Ilveut,pourfatisfaireàfadélicatefl’e,
Que
vouslefépariez d’avec ce quileblefle;Que
lemarinefoitqüe pourvotre vertujEt quede votrecœurdebontérevêtu,
L’amantaittout l’amour8t toutelatehdrefle.
ALCMENE.
Amphitryon,envérité, Vous vous
moquez
,de tenir celangage;Etj’auroispeur qu’on ne vouscrûtpasfage , Si dequelqu’un vousétiezécouté.
JUPITER.,
..Ce
difeourseftplus raifomiable ,Alcmène,que vous nepenfez; Maisunplitslongiéjour
me
rendroit tropcoupable,i6 AMPHITRYON
Et
,duretourau Port,lesmornensfontprefl'és.Adieu.
De mon
devoir l’étrange barbarie ,Pour un tems m’arrachedevous;Mais,belleAlcmène,au moins,quand vousverrezl’époux Songez àl’amant,jevousprie.
A LÇME N
E.Je neféparepoint ce qu’unifl'ent lesDieux;
Etl’époux8c.l’amant
me
font fort précieux.SCENE I V,
CLEANTHIS, mercure.
O
Ciel,CLEANTHIS
qued’aimables careffesàpart.D’un
époux ardemmentchéri!Et que que
mon
traîtredemari Eft loinde toutes ces téndreffes!MKRCUK EJ
partLa
nuit,qu’ilme
fautavertir,N’aplusqu’à plier tous fes voiles; Et,poureffacerlesétoiles,
Le
foleil,defonlit,peutmaintenantfortir.
CLE ANTH
1SarrêtantMercure.Quoi
,c’eft ainfiquel’onme
quitte ?MERCURE.
Et
comment
donc,ne veux-tupas
Que
demou
devoir je m’acquitte,Et que d’Amphitryonj’aillefuivrelespas}
CLEANTHIS.
Mais,aveccettebrufquerie, Traître,demoireféparer?
MERCURE.
Le
beaufujetde fâcherie!Nous
avonstant detems enfemble à demeurer.CLEANTHIS.
Mais quoi,partir aiHfid’unefaçonbrutale,
Sans
me
direunfeulmot
dedouceurpourrégaleîMERCURE.
Diantre,où veux-tu que
mon
efprit T’aillechercherdes fariboles!Quinzeans demariageépuifentlesparoles;
Et,depuislong-tems,nous nousfammestoutdit,
CLEANTHIS.
Regarde,traître,Amphitryon,
Vois combien
,pour Alcmène,ilétaledeflamme
,
Etrougis ,là-deffus
,du peude paflion
Que
tutémoignes pourtafemme.M E RC U RE.
Hé
,mon
Dieu,Cléanthis,ilsfontencoreamans.! Il eftcertainâge oùtout paffe;Etce qui leur fiedbien dansces
commencemens
,
COMÉDIE
t *7En
nous,vieux mariés,auroitmauvaii'e grâce»Ilnousfèroitbeauvoir attachés face à face,
A
pouffer lesbeauxftntimens.CL E AN
1H
IS.Quoi,fuis-jehorsd’état,perfide,d’cfpérei?
Qu’uncœurauprès demoifoupireI
fvl
E R C U R
E. jNon
,je n’aigardedeledire ,Maisje fuis tropbarbon pourcl’crfoupirer, Etjeferoiscreverderire.
C L E ANIHIS.
Mérites-tu
,pendard,cet infignebonheur,
De
tevoir,pour époufe,une
femme
d’honneurtMERCURE.
Mon
Dieu,tu n’esque trop honnête;Ce
grand honneur neme
vautrien.Ne
foispointlifemme
de bien,Et
me
romps un peu moinslatête.CL KANT H
IS.Comment
,de tropbienvivre,onte voitme
blâmertM EKCIRE.
La
Douceurd’unefemme
elttoutce quime
charmej Ettavertufaitun vacarme Qui neceflèdcin’allommer.C L F A N T H
IS.Ilte faudroir descœurspleinsdefaulfestendreffes1
De
cesfemmes aux beaux&c louables talens,Qui
favent accabler leurs maris de careffes.Pourleur faireavaler l’ufagedesgalans.
MERCURE.
Ma
foi,veux-tuquejetedife ?Un
mald’opinionne touchequelesfors; Etjeprendroispour madevife, Moins d’honneurikplusderepos.C L E A N T H
IS.Comment,
tu fouffrirois,finisnullerépugnancej Quej’aimaffeungalantavectoute licencelM E R C U R
E.Oui,fijen’étoisplusdetes crisrebattu,
Et qu’onte vîtchanger d’humeurSc deméthode»
J’aimemieuxunvice
commode
, Qu’unefatigantevertu.Adieu,Cléanthis,
ma
chèreamef Ilme
faut fuivreAmphitryon.CLEANTHIS
feule.Pourquoi,pourpunir cetinfâme,
Mon
coeurn’a-t-ilaflèzde rél'olution?Ah
,que danscetteoccafion, J’enrage d’êtrehonnêtefeifuneî,
Fin du premier
Aclc.AMP H I TR Y ON,
SCENE PREMIERE.
AMPHITRYON, SOSIE.
V AMPHITRYON.
Iensçà bourreau,viens çà. Sais-tu,maîtrefripon, /Qu’à te faire afTomjner ton difcourspeutfufiîre;
Et que,pourtetraiter
comme
jeledcfire ,Mon
courrouxn’attendqu’un bâton?SOSIE.
Si vous, leprenezfurceton,
Moniteur,jen’aiplus rien à dire; Et vousaureztoujours raifon.
AMPHITRYO N.
Quoi,tuveux
me
donnerpourdes vérités,traître,Des
contesquejevois d’extravagance outrés?SOSIE.
Non
,je fuislevalet,&
vousêtesleMaître; Il n’en fera Monfieur,queceque vousvoudrez.AMPHITRYON.
Çà
,jeveuxétoufferlecourrouxquim’enflamme, Et,toutdu long,t’ouir fur tacommiflion.Ilfaut,avant quevoir
ma femme
,Que
jedébrouilleicicctrc confufion.Rappelletous tes fcns,rentrebiendanstonante; Et réponds,mot pour mot
,
à chaquequellion.
SOSIE.
Mais,depeurd’incongruité,
Dites-moi,de grâce,àl’avance,
De
quel airilvousplaîtquececil’oittraité.Parlerai-je,Monlieur,félon
ma
confcience,Ou
,comme
auprès desGrands,onlevoitulité? Faut-ildirelavérité,
Ou
bienuferdecomplaifance?AMPHITRYON.
Non
,jeneteveuxobliger Qu’àme
rendre de toutun comptefort fincère.S
O SIE.
Bon.C’eftaffez
,laiffez-inoi faire
;
Vousn’avez qu’à m’interroger.
AM
PHITRYON.
Surl’ordrequetantôtjet’avoisfu prefcrirc.... w S
O
SIK.Jefuis parti,lescieux d’un noir crêpe voilés ,
Digitize<tbyGoogle
comédie.
Pédantfortcontrevous danscefâcheux martyre
,
Et
maudiffant vingt foisl’ordredont vousparlez.AMPHIT R YO
VI.Comment
,coquin?SOSIE.
Moniteur
,vousn’avez rien qu’à dire;
Jementiraifivousvoulez.
AMPHITRYON.
Voilà
comme
unValetmontre pour nous duzèle.Palfons.Surleschemins,quet’e!t-ilarrivé;
S
O
SIE.D’avoirunefrayeur mortelle*
Au
moindreobjetquej’aitrouvé.AMPHITRYON.
Poltron!
SOSIE.
En
nou.formant,nature a {es caprices, Divers penchans en nouselle faitobfcrvtr.Lesuns,à s’expofertrouventmille délices;
Moi
,j’entrouveàme
conferver.AMPHITRYON.
Arrivantaulogis
....
SOSIE.
J’ai,devantnotre porte,
En moi-même
,voulurépéterunpetit ,Surquelton
,8cdequelle forte Jeferaisdu combatleglorieuxrécit.
AMPHITRYON.
Eu
fuite?SOSIE.
On
m’eftvenutroubler 8c mettreenpeine.AMPHITRYON.
Et qui?
SOSIE.
Sofie.
Un
moi,de vos ordres jaloux ,Que
vous avez,du Port,envoyéversAlcmène; Etqui,denosfecrets, aconnoiflànce pleine,
Comme
lemoiqui parleàvous.AMPHITRYON.
QuelscontesJ
SOSI
E.Non
,Monfieur,c’ell lavéritépure.Ce moi,plutôtquemoi,s’eftaulogistrouvé;
Etj’étoisvenu,jevousjure,
Avant queiefulfearrivé.
AMPHITRYON.
D’où peut procéder,je teplie,
Ce
galimathiasmaudit? Eft-cefonge?eft-ceivrognerie? Aliénationd’efprit?Qu
méchantep;allanteie?C z
I?
ifl
A M P H I TR Y O N
,
SOSIE.
Non
,c’eft lachofccomme
elleeft,Etpointdutout conte frivole.
Jefuis
homme
d’honneur,j’endonne
ma
parole;Et vous m’eucroirez,s’ilvousplaît.
Je vousdis,que croyantn’êtrequ’unfeulSofie Je
me
fuistrouvédeux chez nous,
Et
que,decesdeux mqi, piquésde jaloufie.L’uneftàlamaifou,St l’autreeftavec vous;
Que
lemoi quevoici,chargédel'ifîituc'e,A
trouvél’autremoifrais,gaillardSt difpos,Etn’ayant d’autreinquiétude,
Que
de battre St cafter desos.AMPHITRYON.
Ilfaut être,jeie confeft'e,
P’unefpritbien pofé,bientranquille,biendoux,
Pour
fouffrirqu’unvalet dechanfonsme
repailfe.SOSIE.
Sivous vous mettez en courroux
,
Plus deçontérenceentrenous
;
Vous
favezque d’abordtout ceflc,AMPHITRYON.
Non
,fansemportementjeteveuxécouter,Je
l’aipromis.Maisdis,enbonne confcience,
Au
myftère nouvean quetume
viens conter, Eft-ilquelqueombre d’apparenceJS
O
S1£.Non
,vous avezraifoiv;St lachofeàchacun Horsde créancedoitparoître.Ceftunfaitàn’y rienconnoître,
Un
ponte extravagant,ridicule,importuu;Celachoqueleléns
commun
;MaiscelanelaifTepas d’être.
AMPHITRYON.
Le moyen
d’en rien croire,à moinsd’êtreinfenfé?SOSIE.
Je
nel’aipas cru,moi,fansunepeine extrême":
Je
me
fuis,d’être d’eux,fentil’efprit blefl'é;Et long-temsd’impofteurj’aitraitéce
moi-même
, >Maisà
me
reconnaître enfinilm’aforcé; J’aivuquec'étoitmoi,fansaucunftratagême:Despieds jufqu’à la tête,ileft-
comme
moifait ,Beau,l’airnoble,bien pris,lesmanièrescharmantes,
Enfindeux goûtesdelait
Ne
font pas plus rell'embiantes;Et,
n’étoitquefesmainsfontun peutrop pefantes , J’en feroisfortfatisfhir,AMPHITRYON, A
quelle patienceilfa; ïquejem’exhorte!Maisenfin,n’eft-tupasentrédanslamaifonj
DigitizedbyC
comédie
.XI SO SIE.
Bon
,entré?Hé
de quelle forte!Ai-je voulujamais entendre de railon?
Et ne
me
fuis-jepas interdit notre porte!AMPHITRYON.
Comment
donc?SOSIE.
Avec
un bâton,Dont mon
dos fentencoreune douleurtrès-forte.AMPHITRYON.
On
t’abattu?SOSIE.
'Vraiment!
AMPHITRYON.
Etqui?
SOSIE.
Moi.
AMPHITRYON.
~Toi,te battre1
SOSIE.
Oui moi.
Non
paslemoid’ici; Maislemoi dulogis,qui frappecomme
quatre.AMPHITRYON.
Te
confondeleCieldeme
parlerainfi.SOS
IR.Ce
nefontpoint des badinages.Le
moi quej’aitrouvétantôt,Surlemoiquivousparle,adegrandsavantagesi Ilalebras fort,lecoeurhaut, J’enaireçudestémoignages,
Etce diable demoi m’aroffe
comme
ilfaut; C’eftundrôlequifaitdes rages.AMPHITRYON.
Achevons. As-tu vu
ma femme
?SOS
IE.AMPHITRYON. Non.
Pourquoiï
SOSIE.
Par uneraifon allez forte.
A M P H
IT R Y O N.
Qui
t’a faity manquer,maraud?Explique-toi., S
OSIE.
Faut-illerépétervingt fois de
même
forte?Moi
,vousdis-je,cemoiplus robuftequemot;
Ce
moi,qlii s’eftde forceemparédelaporte}Ce
moiquim’afait filer'doux;Ce
moi,quile l'eulmoi veutêtre;Ce
moi,demoi-même
jaloux;Oc
moivaillant,dontlecourroux
Au
moipoltrons’eit faitconnoître;Enfincemoi,qui fuischez nous
j
il
:AMPHITRYON
,
Ce
moi,quis’eltmontrémon
maître\Ce
moi,quim’a rouédecoups.AMPHITRYON.
Ilfautquecematin
,à forcedetrop boire, Ilfcfoittroublélecerveau.
SOSIE.
Jeveuxêtrependu
,fij’aibu quede l’eau;
A mon
fermentonm’er.peutcroire.AMPHITRYON.
Ilfautdoncqu’aufommeiltesfensfefoientportés, Et qu’un fonge fâcheux,dansfesconfusmyftères,
T’aitfaitvoirtoutes leschimères
Dont
tume
faisdes vérités.SOSIE.
Tout
auffrpeu.Jen’aipointfommeillé, Etn’enaimême
aucuneenvie:Je vousparlebienéveillé , J’étoisbien éveillécematinj'fur
ma
vie; Et bienéveillémême
étoit l’autreSofie,Quand
ilm’afibienétrillé.AMPHITRYON.
Suis-moi,jet’impofe filence.
C’elt trop
me
fatiguerl’efprit; Etje fuisunvraitou d’avoirlapatience D’écouter,d’unvalet,lesfottifés qu’ildit.S
O
S IK à part•
Tous
les difcours font desfottifes, Partant d’unhomme
fans éclat;Ce
feroient paroles exquifes, Si c’ctoitun Grandqui parlât.AMPHITRYON.
Entronsfansdavantageattendre.
Mais Alcmèneparoîtavectousfesappas;
En
cemoment
,fansdoute,ellenem’attendpas,Et
mon
abordlavafurprendre.\
:'"!'!lj—
.=sr
SCENE IL
ALCMENE
,AMPHITRYON
,CLEANTHIS
,SOSIE*
A A L C M E N E
fansvàirAmphitryon.Lions poür
mon
époux,Cléanthis,vers lesDieux,Nous
acquitter denoshqmmages
; .Etlesremercier des fuccès glorieux, !
Dont
Thèbes,par fon bras,goûtelesavantages. ,
((ipperceyantAmphitryon.)
O
DieuxîAMPHITRYON.'
FafleleCiel,qu’Amphitryon vainqueur.
Avec
plailit.foitrevude fafemme
; .Et quecejour,favorable à
ma
flamme,DigitizedbyGoogle
,
COMÉDIE,
Vous redonneàmes yeux avecle
même
cœur;Que
j’yretrouve autant d’ardeurQue
vousenrapportemon ame
!ALCMENE.
Quoi
,de retour fi-tôt?AMPHITRYON.
Certes,c’eft,encejour,
Me
donnerdevos feuxun mauvais témoignage;Etce,Quoi
,Ji-tôt de retour?
En
ces occasions,n’eftguèrelelangage D’un cœur bien enflammé d’amour.J’ofois
me
flatter,enmoi-même
,Que
,loindevous,j’auroistropdemeuré.
L’attented’un retourardemmentdéliré ,
Donne
à touslesinilunsune longueur extrême;Etl’abfcence decequ’onaime,
Quelque peuqu’elledure,atoujours trop duré.
ALCMENE.
Je nevois..,
AMPHITRYON.
Non
,Alcmène,àfonimpatience,
On
mefureletems ende pareils états;Et vous comptezles
momeus
de l’abfenceEn
perfonnequi n'aime pas.Lorfquel’onaime
comme
ilfaut,1Le
moindre éloignement noustue, Etcedontonchéritlavue,
Ne
revientjamais allez tôt.De
votre accueil ,jeleconfeflê, Seplainticimon
amoureufeardeur;Etj’attendois,de votrecœur, D’autres tranfports de joie 6c de tendrefTe.
ALCMENE.
J’aipeineàcomprendrefurquoi• Vous fondezlesdifeoursquejevôusentends fairèj
Et
,flvous vousplaignez demoi
,
Je nefaispas,debonnefoi,
Ce
qu’ilfautpour vousfatisfaire.Hierau foir ,ce
me
femblc,à votreheureuxretour,
On me
vittémoignerunejoie aflez tendre ,Etrendreaufoin de votreamour
Tout
cequedemon
cœur vousaviez lieu d’attendre.AMPHITRYON.
Comment
?ALCMENE.
Ne
fis-jepas éclater àvosyeux Lesfoudainsmouvemens
d’une entière alégrelîc?Etletranlport d’uncœurpeut-ils’expliquermieux,
Au
retour d’unépoux qu'on aime avectendrefleîAMPHITRYON.
Que me
dites-vous làiALCMtNK
Que même
votreamour Montra dansmon
accueilunejoieincroyable;Et que m’ayantquittéeàlapointedujour;
Je nevois pas qu’à ce i'oudain retour*
Ma
furprife foitiicoupable.AMPHITRYON.
Eft-ceque duretourquej’aiprécipitéy
^ Un
foiige,cette nuit,Alcmène,dansvotreame
A
prévenulavérité?Et que m’ayantpeut-êtreendormant bientraité, Votre cœurfecroit,vers
ma
flamme, Allezamplementacquité?ALCMENE.
Eft-cequ’une vapeur,parfamalignité,
Amphitryon,adans votre
ame
,Du
retour d’hieraufoir,brouillé la vérité? Et que du douxaccueilduqueljem’acquittai,
Votrecoeurprétendà
ma
flamme,Ravirtoute l’honnêteté?
AM PHI TRYON.
Cettevapeur
,dont vous
me
régalez, Eftun peu,ceme
femble,étrange.ALCMENE.
C’eftcequ’onpetitdonnerpour change
Au
longedontvousme
parlez.A M P H
IT
rtY O
N.A
moinsd’unfonge,on ne peutpas,finsdoute>
Excuferce qu’ici vqtrebouche
me
dit.ALCMENE.
A
moinsd’unevapeurquivoustroublel’efprit ,On
ne peutpas fauver cequedevousj fécoute.AMPHITRYON.
Taillonsun peucettevapeur,Alcmène.
ALCMENE.
LaiflbnsUn peucefonge
,Amphitryon.
A M P H
IT R'Y O N.
Surlefujetdontileftquellion, Il n’eftguèrede jeu
,quetrop loinon ne mène.
ALCMENE.
Sans doute;
&
pour marquecertaine,Je
commence
àl’entirun peud’émotion.A M P H
IT R Y O
N.Eft-ce donc que,par-là,vousvoulez eflàyer
A
réparer l’accueildontjevousai faitplainteIA L G M E N
E.Eft-cedonc quepar cette feinte,
Voüs
deiirezvouségayer!AMPHITRYON.
Ab
,de grâce,celions,Almène,jevousprit» Etparlons l'érieulement!.
t o Méü iÈi
i ;.ALCMENE.
Amphitryon,c’efttrop pouffer l’araufementj Finitions cetteraillerie.
AMPHITRYON.
Quoi!vousofez
me
foutenirenface,Qué
plutôt qu’à cette heure,ditm’aiticipuvoir?A L C M E N
E.Quoi!vousvoulez nieravec audace,
Que
,dès hier,ences lieux,vousvîmesfurlefoir!AMPHITRYON.
Moi
,jevins hier>A L C M E N
E.Sansdoure;St,dèsavantl’aurore 1
Vous vous enêtesretourné.*
AMPHITRYON!
part.Ciel!unpareildébats’eft-ilpuvoirencore?
Et qui,detout ctci,neferoitétonné?
Sqfie. - '
SOSIE.
Ellea befoin defisgrains d’ellébore
* Monlieur
,fon efprite(ltourné.
A M
PH
IT K Y ON.
Alcmènfe,au
nom
de touslesDieux, Ce.difcours a d’étranges fuites* Reprenez vosfcnsun peu mieux,
Et penfezà ceque vousdites.
A L C M E NE.
J’y pénfemûrementauffi,
Ettousceux dulogisontvuvotrearrivée.
J’ignore quelmotif vousfaitagirainii
;
Mais,filachofe avoit befoin d’êtreprouvée, S’ilétoit vraiqu’onpût ne s’en fouvenir pas,
De
qui puis-je tenir,quedevous,lanouvelleDu
dernierde tousvos combats?Etlescinq diamans queportoîtPtérélas,
Qu’afaitdans la nuit éternelle
Tomber
l’effortde votre bras?En
pourroit-onvouloirunplus fûrtémoignage?AMP H T TR Y O
N.Quoi!jevousaidéjàdonné
Le
noeuddediamansquej’euspourmon
partage,•Et quejevousaidelliné?
ALCMENE.
Afiurément.Iln’eftpasdifficile
De
vous en bienconvaincre.A M P H ITRYON.
Et
comment
?ALCMENE
montrantlenoeud,dediamansàfa
ceinture.'
Le
voici. iAMPHITRYON.
SofieI ...{
ü
i
6 AMPHITRYON,
SOSIE
tirantdefapocheuncoffret.Elle fe
moque
,8t je le tiensici ,Moniteur:lafeinteeftinutile.
AMPHITRYON
regardantle coffret.Le
cacheteftentier.ALCMENE
préTentant àAmphitryonlenoeudde diamant. Elt-ceunevilion?Tenez. Trouverez- vouscettepreuveaflezforte*
AMPHITRYON.
Ah
ciel!O
jufte ciel!ALCMENE.
Allez,Amphitryon, ,
Vous
vousmoquez
d’en ufer de la forte; Et vous endevriez avoir confiilion.AMPHITRYON.
Romps
vitece cachet.SOS
IE
ayantouvert le coffret.Ma
foi,laplaceeftvuide.Ilfautque,parmagie,onaitfuletirer ,
Ou
bienque,delui-même,ilfoitvenu,fansguide,
Verscelle qu’il a fuqu’on envouloir parer.
AMPHITRYONS
part.O
Dieux,dontlçpouvoirfurleschofes préfide, Quelleeftcetteaventure,&
qu’en puis-jeaugurer,
Dont mon
amour nes’intimide?SOSIES
Amphitryon.Si laboucheditvrai,nous avons
même
fort; Et,demême
quemoi
,Monlieur,vousêtesdouble.AMPHITRYON.
Tais-toi.
ALCMENE.
Sur quoi vous ctonnerfifort ,
Etd’oùpeutnaître cegrandtrouble?
AMPHITRYONS
part.O
Ciel,quel étrangeembarras!Jevois des incidens qui palfentlanature;
Et
mon
honneurredouteune aventure,Que mon
efpritnecomprendpas._
ALCMENE.
Songez-vous
,entenant cettepreuvefenfible
A me
nierencorvotre retourprefl'éJ , _ _.
'
AMPHITRYON.
Non;
mais, àce retour,daignez,s’ileftpoffible*Me
contercequis’eftpafle.ALCMENE.
Puifque vous demandez unrécit delachofe,
Vous voulezdiredonc quece n’étoit pasvous.
.AMPHITRYON.
Pardonnez-moi;maisj’aicertaine caufe,
Qui me
faitdemanderce récit entrenous.Tr
Lesloucis..
importantquiALCMENE.
vous peuventfaifir,•DigiiizoclbyGiX'ÿlc
COMÉDIE.
Vousont-ilsfaitfiviteenperdre lamémoire?
*
AMPHITRYON.
Peut-être;maisenfinvous
me
ferez plaifirDe
m’endire toute-l’hiftoire.ALCME N
E.L’hiftoire n’eft pas longue.
A
vousjem’avançai,
Pleine d’uneaimablefurprife;
Tendrementjevousembralfai ,
Et témoignai
ma
joie,à plus d’une. reprife.AMPHITRYON
à part.Ah
!d’unfidouxaccueiljeme
ferois pafle!ALCMENE.
Vous
me
fîtesd’abordcepréfentd’importance,Que
dubutinconquisvous m’aviezdeftiné.Votrecceuravecvéhémence M’étaladefes feux toute la violence
,
EtlesfoinsimportunsquiPavoient enchaîné, L’aifede
me
revoir,lestourinensde l'abfence,Tout
lefouciquefonimpatience Pourleretour s’étoirdonné;Etjamais votreamour,enpareilleoccurrence
Ne me
parutfitendre 8tlipaifionné.AMPHITRYON
ipart.Peut-onplusvivementfevoifaflaffinét
ALCMENE.
Tous
ces tranfports,toute cette tendrefle,Comme
vous croyezbien,neme
déplaifoient pas; Ets’ilfautquejeleconfeffe,Mon
cceur,Amphitryon,ytrou voir mille appas.AMPHITRYON.
Enfuite,s’ilvousplaît?
ALCMENE.
Nous
nous entrecoupâmesDe
millequeftionsquipouvoienr noustoucher.On
fervit.Tête-à-tête,enfemble nousfoupâmesi Et,lefouperfini,nous nous fûmes coucher.AMPHITRYON.
Enfemble1
ALCMENE.
Aiîûrémenr. Quelleeftcettedemandeï
AMPHITRYON
àpart.Ah
!c’eft ici lecoupleplus cruelde tous, Et dont às’aflurertremblokmon
feu jaloux.ALCMENE.
D’où vousvient,àce
mot
,une rougeurfigrande Ai-jefaitquelque maldecoucher avec vous?AMPHITRYON.
Non
,ce n’étoitpasmoi,pour
ma
douleurfenfible Etqui dit qu’hiericimes pasfefont portés,Dit,de toutes les fâuftetés ,
La
fa hdetélaplus horrible.D
a* AMPHITRYON
,ALCMENE.
Amphitryon!
AMPHITRYON,
Perfide!
ALCMENE.
Ah
,quelemportement!AMPHITRYON.
Non
,non,plus dedouceur&
plusdedéférence:Ce
revers vient àboutde toutema
confiance;Et
mon
coeurnerefpire,en ce fatalmoment, Et quefureur,8cque vengeance.
ALCMENE.
Pe
quoidonc'éousvenger?8< quelmanque
defoi Vousfaiticime
traiterdecoupable?AMPHITRYON,
Jenefaispas;maisce n’étoit pasmoi:
Etc’eftundéfefpoir,quide toutrendcapable.
ALCMENE.
Allez,indigneépoux,lefaitparle de foi;
Etl’impollurcefteffroyable.
C’efttrop
me
pouffer là-dcfius,Etd’infidélité
me
tropvoircondamnée.Sivous cherchez,dansces tranfportsconfus,
Un
prétexte à briferlesnoeuds d’unhyménéé Quime
tient àvous enchaînée,Tous
ces détours font fuperflus;Et
me
voilàdéterminéeA
fouffrirqp’ence journosliensfoientrompus.AMPHITRYON.
Aprèsl’indigne affrontquel’on
me
faitconnpître, C’eftbienàquoi,fansdoute,ilfautvouspréparer, C’eftlemoins qu’ondoitvoirj8tleschofes peut-êtrepourrontn’enpas làdemeurer.
Le
deshonneureftfûr,mon
malheurm’eft vifible,Et
mon
amour envain voudroitme
l’obfcurcir;Maisledétailencor nem’eneftpas fenfible,
Et
mon
juftecourrouxprétend s’en éclaircir.Votrefrèpe déjà peuthautement répondre,
Que
,jufqu’à cematin,jenel’aipoint quitté;
Je m’envaislechercher,afindevous confondra Surce retour qui m’eft fauffementimputé.
Après,nous perceronsjufqu’aufondd’unmyftèr»
Jufquesà préfent inouï;
Et,dansles
mouvemens
d’pne jufte colère, Malheurà quim’auratrahi.SOSIE.
Monf
«ar....
AMPHITRYON.
Ne
m’accompagnepas', Et demeureicipourm’attendre.Digitizedby Gi