1 SPE DM synthèse, réaction inflammatoire CORRECTION
Un camarade s’est blessé au cours d’une chute. La plaie est bien nettoyée mais le lendemain, il a mal, sa plaie est rouge, gonflée et chaude. Son médecin lui a prescrit un médicament anti- inflammatoire mais il ne comprend pas l’intérêt de cette prescription.
Expliquer à votre camarade les symptômes observés, puis l’intérêt de prendre un anti- inflammatoire
Votre exposé sera structuré, organisé en paragraphes avec une introduction et une conclusion.
Vous pouvez vous appuyer sur des représentations graphiques judicieusement choisies.
On attend des arguments pour illustrer l’exposé comme des expériences, des observations, des exemples ...
Infos ; PB, Indication plan, Consignes
Intro
Définition des mots clés du sujet
Problématique Annonce du plan
La peau est une barrière naturelle de notre corps qui nous protège de la pénétration d’agents étrangers, qui peuvent se révéler pathogènes comme des bactéries. Une plaie est une lésion de cette barrière, des antigènes (éléments étrangers pouvant déclencher une réponse immunitaire de notre organisme) peuvent pénétrer dans notre organisme et s’y multiplier.
Ils déclenchent tout d’abord une réaction immunitaire innée, non spécifique qui se traduit par des symptômes caractéristiques : rougeur, chaleur, gonflement, douleur de la zone lésée, c’est la réaction inflammatoire.
Afin de diminuer ces symptômes on prescrit des médicaments anti- inflammatoires qui agissent sur la production des médiateurs chimiques responsables de ces symptômes.
On s’interroge sur l’origine des symptômes de cette réaction et sur le rôle des anti-inflammatoires.
Dans un premier temps nous expliquerons le déroulement de la réaction inflammatoire puis nous montrerons le mode d’action des anti-inflammatoires 1. Les mécanismes de la réaction inflammatoire
La chute s’accompagne de lésions cellulaires avec un risque élevé d’entrée de micro-organismes pathogènes dans l’organisme : une réaction immunitaire innée (non acquise, présente dès la naissance) se met alors en place, elle est non spécifique et très rapide : c’est la première ligne de défense de notre organisme
a) Des symptômes : La réaction inflammatoire aiguë se caractérise au niveau de la plaie par un gonflement, une rougeur, une douleur et une chaleur. Ces symptômes sont dus à l’activité des cellules de l’immunité innée, des cellules résidant dans nos tissus, les cellules sentinelles (mastocytes, cellules dendritiques, macrophages.)
b) Une reconnaissance non spécifique des antigènes. Ces cellules possèdent des récepteurs capables de reconnaître des molécules présentes à la surface de nombreux antigènes, sans spécificité : les PAMP. Ces récepteurs TLR (ou PRR) sont très conservés par l’évolution, on peut les mettre en évidence dans la majorité des espèces vivantes pluricellulaires.
c) La production de médiateurs chimiques. Cette reconnaissance entraîne la sécrétion par ces cellules immunitaires de molécules : les médiateurs chimiques de l’inflammation, comme l’histamine, les prostaglandines, les cytokines etc... Ces médiateurs chimiques de l’inflammation déclenchent une réaction inflammatoire et sont responsables des symptômes observés.
• Par exemple l’histamine, entraîne une vasodilatation, augmente la perméabilité de la paroi des vaisseaux sanguins, et un afflux local de plasma, d’où la rougeur observée et le gonflement,
• Les prostaglandines, en stimulant les terminaisons des fibres nerveuses C sont responsables de la douleur
De plus, les médiateurs chimiques de l’inflammation attirent sur le lieu de l’inflammation les cellules immunitaires sanguines, circulantes, comme les granulocytes et les monocytes sanguins, qui se différencient dans le tissu lésé en macrophages.
2. La phagocytose et l’induction de la réponse adaptative. Des cellules
immunitaires, comme les granulocytes et les macrophages présents dans le tissu lésé, les phagocytes, réalisent la phagocytose, c’est-à-dire qu’ils ingèrent puis éliminent les agents infectieux.
Mais souvent cette première réponse immunitaire n’est pas suffisante pour éliminer les micro-organismes pathogènes.
Or à l’issue de la phagocytose les phagocytes fixent sur leurs molécules membranaires du CMH (complexe majeur d’histocompatibilité) des déterminants antigéniques de l’élément infectieux. Ces cellules migrent alors jusqu’aux ganglions lymphatiques, où elles présentent les antigènes liés aux molécules du CMH aux lymphocytes, elles deviennent des CPA (Cellule présentatrices d’Ag)
Les lymphocytes ainsi activés interviendront dans l'élimination des agents pathogènes, dans le cadre de l'immunité adaptative. Cette étape est donc indispensable à la mise en place de la réaction spécifique qui éliminera les antigènes
3. L’intérêt de la prescription d’un anti-inflammatoire. Les médicaments anti-
inflammatoires, comme l’aspirine, bloquent la sécrétion de certains médiateurs chimiques de l’inflammation. Ils permettent de limiter la vasodilatation, la douleur ou la chaleur.
Ainsi, les anti-inflammatoires permettent de réduire certains symptômes de la réaction
inflammatoire aigue sans empêcher le déroulement des mécanismes immunitaires qui permettent de lutter contre les microorganismes pathogènes et qui sont donc bénéfiques pour l’organisme.
Les prostaglandines, par exemple, sont produites par une chaîne de réactions chimiques à partir des phospholipides membranaires grâce à l’action d’enzymes.
On connaît 2 grandes familles d’anti-inflammatoires :
- Les anti-inflammatoires stéroïdiens (corticoïdes) qui bloquent la première réaction
- les anti-inflammatoires non stéroïdiens (aspirine, ibuprofène…) qui bloquent la deuxième réaction.
L’interruption de la chaîne de synthèse des prostaglandines permet de diminuer les
symptômes de l’inflammation, sans supprimer la réaction immunitaire,
indispensable à la mise en place de la réaction adaptative
Conclusion Résumé rapide
Ouverture
Ainsi, suite à la blessure, la réponse innée s’est rapidement mise en place. Elle s’est traduite par les symptômes de la réaction inflammatoire, d’où la rougeur, chaleur, douleur et le gonflement au niveau de la plaie. En faisant intervenir des cellules immunitaires et des médiateurs chimiques, elle vise à éliminer les agents pathogènes qui ont franchi la barrière naturelle de la peau.
Si nécessaire, la RI innée déclenche l’activation de l’immunité adaptative qui interviendra par la suite.
Les anti-inflammatoires permettent de réduire les symptômes de l’inflammation sans diminuer l’efficacité de celle-ci.
Il faut cependant doser l’utilisation de ses médicaments car la réaction
inflammatoire témoigne de la réaction innée qui est indispensable à la mise en place de la réaction adaptative.
On peut se demander quels mécanismes vont se mettre en place au cours de la réponse adaptative qui va être initiée par les CPA, afin d’éliminer les antigènes qui ont échappé à la réponse innée.
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