A NNALES DE LA FACULTÉ DES SCIENCES DE T OULOUSE
W. S TEKLOFF
Sur le mouvement d’un corps solide ayant une cavité de forme ellipsoïdale remplie par un liquide incompressible et sur les variations des latitudes
Annales de la faculté des sciences de Toulouse 3
esérie, tome 1 (1909), p. 145-256
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SUR
LE
MOUVEMENT D’UN CORPS SOLIDE
AYANT
UNE
CAVITÉ
DE FORMEELLIPSOÏDALE
REMPLIE PAR UNLIQUIDE INCOMPRESSIBLE ET SUR LES
VARIATIONS DES LATITUDES,
PAR W. STEKLOFF,
A SAINT-PÉTERSBOURG.
I. - LES
ÉQUATIONS
DU MOUVEMENT DUSYSTÈME,
LORSQUE LE LIQUIDE PARFAIT EST ANIMÉ D’UN MOUVEMENT DE DIRICHLET. - LES INTÉGRALES GÉNÉRALES DESÉQUATIONS
DUMOUVEMENT.
[1~ Supposons qu’un
corps solide ait unecavité,
limitée par unellipsoïde (S)
àdemi-axes
et
remplie
par unliquide incompressible
etparfait.
’Supposons
que le centre del’ellipsoïde
reste fixe dansl’espace
et prenons cepoint
fixe pour
l’origine
descoordonnées :, ~, ~,
invariablement liées au corps.Prenons les axes de
l’ellipsoïde (S)
pour lesaxes ;,
-~, ~.Si l’on
applique
certaines forces auxpoints
du corps solide et duliquide
contenuà son
intérieur,
lesystème
considéré se mettra en mouvement.Faisons
l’hypothèse
que les forces,agissant
auxpoints
duliquide,
dérivent d’unefonction des forces et que le mouvement du
liquide
soit tel que leslignes
de tour- .billons restent
toujours
des droitesparallèles ayant
la même intensité.I46
Dans mon Mémoire sur la théorie des tour°billons
(1), j’ai
établi leséquations géné-
rales du
problème,
sans supposer que le centre del’ellipsoïde (S)
soit immobile.Ici nous nous bornerons au cas de rotation du corps solide autour de centre fixe de
l’ellipsoïde (S),
ensupposant,
enparticulier,
que les axes d’inertie du corps solide(par rapport
ill’origine
descoordonnées)
coïncident avec ceux del’ellipsoïde (S).
[2]
Introduisons maintenant les notations suivantes :Désignons
parA,
B, C . les momentsprincipaux
d’inertie du corps solide, parles
composantes
de la vitesseangulaire
Q du corps suivant les axes~,
r,, ~, paru, v, w
les
composantes
du tourbillon duliquide
suivant les mêmes axes, par M la masse duliquide,
paril,
les sommes des moments par
rapport
aux axes del’ellipsoïde (S)
des forces exté-. rieures
appliquées
aux diverspoints
du corps solide.Supposons
enfin que lesparties
duliquide
s’attirent mutuellement suivant la loi de Newton etqu’aux points
duliquide n’agissent
nulles autres forces extérieures.Les
composantes
p, q, r déterminent lemouvement
du corpssolide,
les fonc- tions u, v, w le mouvement duliquide
contenu dans la cavité.Désignons
parU, V,
11rles
projections
de la vitesse absolue d’unpoint quelconque (ç,
r,,~)
duliquide
sur lesaxes mobiles
1 ,
Tp ~.Moyennant
leséquations (98) [p. 302]
de monMémoire,
citéplus haut,
nous pou-vons
écrire,
avec les notations iciadoptées :
(1)
M. STEKLOFF, Sur la théorie des tourbillons(Annales
de la Faculté des sciences de Tou- louse, 2e série, t. X, p.27I).
- Jeprofite
de l’occasion pour faire une correction dans certaineslignes
de ce Mémoire : aux mots « deslignes
droites »(p.
29g,ligne
22, p. 306,ligne 4 [en remontant],
et p. 3I I,ligne 18)
doit êtreajoutée
laphrase
suivante : «parallèles,
à la mêmeintensité », omise par une inadvertance.
En
introduisant,
au lieu deles nouvelles variables
liées avec les
précédentes
par les relationsles
équations ( 1 )
deviennentNous ferons
l’usage
de ces formulesplus
loin.[3] Moyennant
les notationsadoptées
etdésignant
parles dérivées
premières
depar
rapport
à t(le temps),
nous pouvons écrire leséquations (97)
de mouvement du"
liquide
et leséquations (II3) [Voir
aussi leséquations (n4)]
de mouvement ducorps
solide,
établies dans mon Mémoire sur la théorie des tourbillons(pp.
302 et3og),
sous la forme suivante :
où l’on a
posé,
poursimplifier l’écriture,
[4]
Considérons d’abord le cas leplus simple,
où le moment résultant des forces externes, parrapport
aupoint
fixe(centre
del’ellipsoïde),
soitégal
àzéro,
c’est-à-direFaisons
quelques
remarquesgénérales
relatives àl’intégration
deséquations (7)
et
(8)
dansl’hypothèse
que nous venons de faire.Remarquons
tout d’abordque
leprincipe
du derniermultiplicateur
de Jacobis’applique
à ceséquations,
car la somme desdérivées, respectivement
parrapport
à u, v, w; p, q et r, de ’seconds membres de ceséquations,
estégale
à zéro.Il s’ensuit
qu’il suf fit de
trouverquatre intégrales distinctes,
nedépendant
pas de t, pour ramener la solution duproblèm.e
auxquadratures.
Or, quel
que soit le corpssolide,
leséquations (7)
et(8)
admettenttoujours
troisintégrales qu’on
obtient comme il suit :Multiplions
leséquations (7) respectivement
paret additionnons les résultats.
On trouve,
après l’intégration,
k
désignant
une constante arbitraire.L’équation ~I I~ représente
lapremière intégrale générale,
nedépendant
pas de t, deséquations
du mouvement.Multiplions
maintenant leséquations (7) respectivement
parles
équations (8)
paret additionnons les résultats.
On trouve, en effectuant
l’intégration,
une deuxièmeintégrale
sous la formeh
désignant
une nouvelle constante arbitraire.Posons enfin
Il est aisé de s’assurer que les
variables ri, ~
satisfont auxéquations
Ces
équations
conduisent immédiatement à la troisièmeintégrale,
nedépendant
pas
de t,
de la forme suivantel
désignant
une troisième constante arbitraire.Les
équations (I 1), (12)
et(13) représentent précisément
les troisintégrales géné-
rales des
équations
du mouvementayant
lieuquel
que soit le corps solide et les valeurs de a, b et c.On en
conclut,
en tenantcompte
de ce que nous avons ditplus haut,
que la solu- tion duproblème
se ramène auxquadratures
dans tous les cas où l’onconnaît,
outreles trois
intégrales générales ( I I ), ( 1 2)
et( I3),
encore unequatrième intégrale
deséqua-
tions
(~)
et(8).
II. - APPLICATION AUX
ÉQUATIONS
DU MOUVEMENT DE LA MÉTHODE DES APPROXIMATIONS SUCCESSIVES. - SOLUTIONSPÉRIODIQUES.
[5]
Avant d’étudier les casparticuliers,
où l’onpeut
résoudrecomplètement
leproblème, indiquons
une méthodegénérale d’intégration
deséquations (7)
et(8) qui s’applique
avecsuccès, lorsque
lerapport
de la masse i~~ duliquide
à la masseM,
du corps solide est un nombre assez
petit.
Supposons,
commeprécédemment,
que o et posonsLes
équations (8) peuvent
s’écrireoù l’on a
posé
Cherchons une solution des
équations (y)
et(i4)
sous la forme des séries infinies,disposées
suivant lespuissances
entières etpositives
duparamètre
e.Posons
Substituant ces
expressions
dans( ~),
on obtientoù l’on a
posé
Quant
à m2, m3, n2, n3,~’k
et elles se déduisent desexpressions
écrites par lapermutation
circulaire des groupes de lettresLes fonctions
U k’ V k’ Vk
nedépendent
pas dequantités
Substituons maintenant les
expressions (16)
dans leséquations (i4).
On trouve, en tenant
compte
de( 15),
où,
comme il est aisé des’assurer,
et, comme
précédemment. ~,o
=I ,
2~k =
r pour toutes les valeurs de 1~, àpartir
Les
expressions
deYk
etZk
se déduisent deXk
par lapermutation
circulaire des groupes de lettres[6]
Leséquations (ly)
et(ig)
conduisent auxéquations
suivantesqui permettent
de déterminer successivement toutes les inconnues
On a, pour k = o,
et, pour toutes les valeurs de
k,
àpartir
de If === i,, . Le
problème
se ramène tout d’abord àl’intégration
deséquations (21)
et(22)
dontles trois dernières
(22) représentent
leséquations
connues d’Euler du mouvement d’un corps solide autour d’unpoint
fixe..Elles donnent pour p~, qo, ro les
expressions
bien connues en fonctionsellip- tiques
de t.La détermination de vo, wo se ramène à
l’intégration
de troiséquations (2I),
où po,
sont les fonctions connues de t.Après
avoir déterminé po, uo, nous trouverons ensuite successive- ment toutes les fonctionsmoyennant
leséquations (23)
et(24).
Supposons qu’on
aitdéjà
trouvé lesexpressions
depour toutes les valeurs de l’indice
k,
àpartir
de k = ojusqu’à
lé _ ~n - I .Posons dans
(24)
k = rn etdésignons
partrois solutions
indépendantes
deséquations
linéairesEn se
rappelant
quene
dépendent
pas de Um, Vm, p,n, rm, nous trouverons pm, et ~°m enappli- quant
auxéquations (24),
pour li = m., la méthode de variation des constantes arbitraires.On aura
où
( j
== 1, 2,3)
sont les fonctionsde t,
définies par lesquadratures
car
Ym, Zm
sont les fonctions connues de t.Les
équations (25)
et(2 ~)
sontprécisément
celles quej’ai
étudiées dans monMémoire sur le mouvement d’un corps solide dans un
liquide indéfini, publié
dans lesAnnales de la Faculté des sciences de Toulouse en I902
(2e série,
t. IV’, p.203, etc.),
auquel je
renvoie le lecteur pour les détails.L7 ]
Les fonctions étant déterminées à l’aide deséquations (26),
noustrouverons
’
en
intégrant
leséquations
linéairesoù l’on a
posé
étant maintenant les fonctions connues de t.
Le
problème
se ramène àl’intégration
de troiséquations
linéaires de la formeDésignons
partrois solutions
indépendantes
de ceséquations.
La méthode de variation des constantes arbitraires conduit aux
expressions
sui-vantes pour et w~t
. où
D/’ ( j
= r, 2,3)
sont les fonctionsde t,
définies à l’aide desquadratures
moyen-nant les
équations
suivantes :étant les fonctions connues de t.
En entendant dans
(2g)
parDjm)
les fonctions définies par leséquations (30),
nous obtiendrons les
expressions
déterminées pour um’ vm etAppliquant
cette méthode successivement à m = i, 2,3,
... etc., nous allons déterminer successivement toutes les fonctions uk, vk, 2a ; et r~.La solution du
problème dépend,
comme l’onvoit,
del’intégration
deséquations (21)
et deséquations
linéaires(25)
et(28).
[8] Les
fonctionsétant déterminées de la manière tout à l’heure
indiquée,
nous trouverons la solutiongénérale
deséquations
du mouvement en substituant les valeurs trouvées de uk, Vk’ Wk; p~, qk, rk dans les séries(16).
Nous obtiendrons ainsi u, v, w p, q et r sous la forme des séries infinies ordon- nées suivant les
puissances
entières etpositives
duparamètre
e.Ces séries seront
convergentes
pour les valeurs de t nesurpassant
pas une certaine limite Tqui
sera d’autantplus grande
que e seraplus petit.
Il suffit seulement de choisir convenablement les constantes arbitrairesqu’on
introduit dans les expres- sions(26)
et(29)
de uk, p;Ç, qk, nk(Ii
= 1, 2,...)
par lesquadratures qui
déterminent les fonctions
. Si nous posons, en
particulier,
x,
a,
Y ; u’,~’ ,1’ étant
des constantesdonnées,
nous trouverons les solutions deséqua-
tions du mouvement se réduisant aux valeurs données x,
6,
y;(1.’, ~i’, y’ pour t
= o.A
chaque
solution .des
équations (21)
et(22) correspond
une solution déterminée deséquations
du mou-vement
(7)
et(8) [ou (i4)]
danslaquelle
u, v, w ; p,q et r prennent
les mêmes valeurs initiales(pour t
=o)
que uo, va, 2u~ ; et t’o’On
peut
en déduire une infinité d’autres solutions dont les valeurs initiales diffè-rent assez peu de a,
(~,
1;x~, ~~~, ,1~,
en choisissant les constantes arbitraires dans lesexpressions
ded’une autre manière
quelconque,
sous la seule condition que les séries(16)
soientconvergentes.
[9]
Le cas leplus
intéressant est celui où les séries dont ils’agit convergent
pour toutes les valeursde t,
pourvu que ê soit assezpetit,
cequi peut
avoir lieuquand
toutes les fonctions
deviennent
périodiques
en t avec la mêmepériode
réelle ~.~.Nous obtiendrons alors les solutions
périodiques
deséquations
du mouvement.Cette circonstance
peut
sereprésenter
dans le casconsidéré, d’après
les théorèmesconnus de M. Il.
Poincaré,
car leséquations
du mouvement(7)
et(i4)
admettent les solutionspériodiques
pour E = o.Il est aisé de s’assurer, en effet, que les
équations (21)
admettent les solutionspériodiques
de la formeoù a1, a,$, a~3 désignent
des constantes convenablement choisies.Ces
équations
admettent aussi une solutionpériodique
trèssimple qu’on
obtienten
posant
ou, encore
plus simplement,
Dans ce cas, que nous allons
étudier,
leséquations (21)
deviennentoù l’on a
posé
Les
équations (31)
déterminent uo, vo, wo en fonctionselliptiques
de t.Appliquons
la théorie
générale, exposée plus haut,
à ce dernier cas.Les
équations (23)
et(2I ) prennent
alors cette formesimple :
où
Uk, ’Tk’ Z~
sont les fonctions nedépendant
pas de uk, vk, ph, qk et r~(1).
Supposons qu’on
aitdéjà
trouvé lesexpressions
de ces dernières fonctions pour toutes les valeurs dek,
àpartir
de k = ojusqu’à
k = m - I..Xk, Y~
etZk
seront les fonctions connues de t et leséquations (34)
donnerontles valeurs de pm, qm, rm par les
quadratures.
On aura
où
8’ ( j
= i, 2,3) désignent
les constantes arbitraires.Supposons
maintenant que nous ayons déterminé les fonctionspour
toutes les valeurs dek,
àpartir
de k = ojusqu’à
k = m. 2014 i, et les fonctionspour toutes les valeurs de
fi,
àpartir
de fi = ijusqu’à
1~ = m, en fonctionspériodi-
ques de t avec la même
période
’
Dans ce cas,
Dm’ Vnz
et seront les fonctions connuesde t, périodiques
avecla
période
«.La détermination de um, vm et wm se ramène à
l’intégration
deséquations
linéairesde la forme
Les
équations
linéaireshomogènes, qu’on
obtient enposant
dans(36)
ont
précisément
la forme deséquations (25).
Ces
équations
admettent les solutionsparticulières
comme
je
l’ai montré dans mon Mémoire sur le mouvement d’un corps solide dans unliquide indéfini,
citéplus
haut.Le déterminant
est différent de zéro.
Les
équations (30), appliquées
au casconsidéré,
donnentoù l’on a
posé
L’intégration
deséquations (38)
conduit au;eYprcssions
suivantes pourD~m~~J=I~2.3)~
.où
désignent
des nouvelles constantes arbitraires.Substituant ces
expressions
de dans(~g),
on trouveoù l’on a
posé
En introduisant
ensuite,
comme dans monMémoire,
citéplus
haut(p. 205),
lesnotations .
on obtient
[1 i ]
Démontrons maintenant que et sontfonctions périodiques
en t avec lapériode
03C9. ’Nous avons vu
(n° 4}
que leséquations
du mouvement admettenttoujours
troisintégrales générales (I i), ~I2)
et(13).
En
adoptant
les notations(x)
du n°5,
nous pouvonsreprésenter l’intégrale (I2)
sous la forme
Substituant dans cette
égalité,
au lieu de u, v, w ;’ p, q et r, les séries(16),
on endéduit,
en serappelant
que, dans le casconsidéré,
po, qo et ro sontégales
àzéro,
où
(t)
est une fonction connue,périodique
en t avec lapériode
m.Le même
procédé, appliqué
àl’intégrale (11),
conduit à la relationoù est une fonction
périodique
en t avec la mêmepériode
w..
L’expression
de(39)
sereprésente,
en vertu de(37),
comme il suit :Multiplions
lapremière
deséquations (3y)
par la seconde parAvo,
et retran-chons les résultats. ’
On trouve, en tenant
compte
deséquations (3 i ),
d’où l’on tire
Or les
équations (45)
et(46) donnent,
euégard
à(32),
Il s’ensuit que
est une fonction
périodique
en t avec lapériode
~~.Donc
Rnz
et, parconséquent, [les égalités (44)],
est unefonction périodique.
(12]
Considérons maintenantl’expression qui peut s’écrire,
en vertu de(37),
;
Or,
leséquations (31)
admettent lesintégrales
suivantes :l et h
désignant
des constantes arbitraires.De ces
équations
ontire,
euégard
à(32),
On
peut
donc écrireMultiplions
maintenant leséquations (36) respectivement
par’
et additionnons les résultats.
On trouve
aisément,
en tenantcompte
de(31), (32)
et(45),
D’autre
part, multipliant
les mêmeséquations (36) respectivement
par et additionnant lesrésultats,
on aura, euégard
à(31), (32)
et(46),
Les
équations (4j), (48)
et(4g)
donnentd’où l’on tire
Il s’ensuit que
S~
est unefonction périodique
de t avec lapériode
w.[13]
Considérant maintenant lesexpressions (4i)
de um, vm et w’n, on enconclut,
en tenant
compte
de résultats obtenus aux nos II et 12, que um, v,n et wnt deviendrontpériodiques,
s’il en sera de même de la fonctionNm.
Or,
cette fonctionpeut
êtrereprésentée
sous la forme ,où est une fonction
périodique
de t.Pour que
Nm
soit une fonctionpériodique,
il faut et il suffit que l’on aitRemarquons
que’
dépendent
dequantités
Pm’ qm’ c’est-à-dire de constantesd~~~~, 8~’~~
etqui figurent
dans lesexpressions (35)
etqui
restent indéterminées. Lepremier
terme del’équation (50)
est une fonction linéaire decinq
constantes arbitraires.Il suffit
d’assujettir
ces inconnues à une seule relation(50)
pour rendrepério- dique
en t avec lapériode
w, cequi
esttoujours possible. Supposant
donc que les constantes(a)
satisfassent à la relation(50),
on obtient pour une fonctionpério- dique
de t.Cette condition
(50)
étantremplie,
lesfonctions
deviennent
périodiques
avec lapériode
~.[14] Après
avoirtrouvé,
de la manièreindiquée,
les fonctionspour toutes les valeurs de
1~,
àpartir
de ~.~ = ojusqu’à
k = m, sous la forme desfonctions
périodiques de t,
formons lesexpressions
de et rm+1.Remplaçant
dans(35)
m par m + I, on trouveDémontrons
qu’on peut toujours
choisir les constantes~3"2~( j
=1, 2,3), qui
res-tent indéterminées
jusqu’à présent,
defaçon
que deviennentpériodiques
en t avec lapériode
~.Montrons tout d’abord que p1, q1 et r1 sont les
fonctions périodiques
de t.Posant dans
(20)
k =1, on trouve, en vertu de(31)
et(32),
On obtient
donc,
enposant
dans(35)
m = i,( j
=1, 2,3)
étant des constantes arbitraires.Donc,
p1, q1, r°1 sontpériodiques
en tayant
la mêmepériode
queles fonctions ellip- tiques
wo.[15] Quant
à ces dernièresfonctions,
nous allons les déterminer comme il suit.Supposons,
pour fixer lesidées,
queet que les constantes h et 1
[voir
leségalités ~461)]
satisfassent à la conditionPosons
ce
qui
estpossible,
car on atoujours
On a, eu
égard
à(53),
Posons maintenant
où ~r
désigne
une constante arbitraire.,
On trouve
où e,, ê2, ê3 sont
égaux
à ± I.Dans ce cas
K
désignant l’intégrale elliptique complète
de lapremière espèce.
[16~
Celaposé,
considéronsl’expression
deXm+1
enposant
dans(20)
k = m -i- r .On
peut
écrireoù est une fonction ne
dépendant
pas de u,lt,pm,
et r,"t.On en
tire,
en tenantcompte
de(33),
où l’on a
posé
Il est évident que
Km
est une fonctionpériodique
en t avec lapériode
m.La même transformation nous conduira aux
expressions analogues
pourY
1et ’
Posons,
pourabréger,
On aura
où
Km’ Lnl,
sont les fonctions connues nedépendant
pas deSubstituant ces
expressions
de~.?,t_:_1 ~ Y~-~ ~ z~?t~-1
dans(J I ),
on trouve~~m+i ~ désignant
des constantes arbitraires.On voit que pm+1, qm+1, rm+1 deviennent
périodiques
en t, s’il en sera de même desintégrales, qui figurent
dans les seconds membres deséquations (55).
[17]
Revenons maintenant auxintégrales générales
deséquations
du mou-vcment.
Substituant les séries
(16)
dansl’équation ( ~ 3),
on trouveH
désignant
une constante.De cette
égalité
ontire,
pour les valeurs de m,plus grandes
que i,où
Hm
est une fonction nedépendant
que dec’est-à-dire une fonction
périodique
de t avec lapériode
c~, car,d’après
lasupposition faite,
tous les Pk’ qk, rk; uk, vk, wk pour toutes les valeurs de k àpartir
de k = ojusqu’à
k = m sont les fonctionspériodiques
de t avec lapériode
co.L’équation (56)
montrequ’il suffit de
rendre deux de troisfonctions
périodiques
en t pourqu’il
en soit de même de la troisième de cesfonctions.
[18] Envisageons
maintenant lesexpressions (55).
.Les constantes
83m~
dans lesexpressions
de pm, qm, rm restentjusqu’à présent
indéterminées.
Montrons
qu’on peut
les choisir defaçon
que et ou, cequi
revient aumême,
lesintégrales
deviennent les
fonctions périodiques
de t avec lapériode
w.Cette condition étant
remplie,
la troisièmeintégrale,
,qui figure
dansl’expression
de
représentera
nécessairementune jonction périodique
de t,d’après
laproposi-
tion établie au n°
précédent.
Les conditions nécessaires et suffisantes pourque
lesintégrales (5y)
soient les fonctionspériodiques
de ts’expriment
comme il suit :Substituant dans ces
équations
lesexpressions (35)
de Pm’ qm et on trouveoù l’on a
posé
[19]
Les constantesG1, G3, H~ dépendent
évidemment des cons- tantesô~1? ( j = i, 2, 3) qui
entrent dans lesexpressions (52)
de et r~.Il est aisé de
comprendre
que ces constantes nepeuvent
pas être considéréescomme
arbitraires,
car elles doivent être choisies defaçon
que les fonctions ui, v~, w, et p~, q~, r~ soientpériodiques
en t. Nous avonsdéjà
trouvé les fonctionsPassons à la détermination des fonctions et wt’ .
Appliquant
les résultats du n° 10 au cas de k = l’Ion trouveOn
peut affirmer, d’après
ce que nous avons dit au n°13,
que u~, vi, w,, définies par leséquations (60),
serontpériodiques
en t, si nous allonsassujettir
les cons-tantes
c~~~
et( j
= 1 ,2, 3)
à la seule condition . ouet
où
D~
est une fonction linéaire des constantes( j =
1, 2,3) qui
restent encoreindéterminées.
[20] Après
avoir déterminé u1, v1, w, de la manière tout à l’heureindiquée
enfonctions
périodiques de t,
cherchons lesexpressions
et n~.Posant dans
(2l~)
k = 2 eton trouve, eu
égard
à(20)
et(33),
On en
tire,
en tenantcompte
de(52),
L’intégration
de ceséquations
conduit auxexpressions
suivantes pour p2, q2 et :En se
rappelant
quesont les fonctions
périodiques de t,
on en conclut que p~, q2 et r~ seront aussipério- diques,
si nous choisissons les constantes x, y, z defaçon
que l’on aitoù l’on a introduit les notations suivantes :
Or,
on sait. queLes
équations (62)
deviennentNous allons supposer que g3 soit différent de
zéro,
c’est-à-dire quel’ellipsoïde
d’inertie du corps
solide,
parrapport
aupoint fixe,
soit unellipsoïde
à trois axesinégaux.
Dans ce cas, nous devons avoir
Si x = o, y reste
indéterminé,
et lapremière
deséquations (63)
donneSi y == o, .r reste
indéterminé,
et la seconde de ceséquations
donne~
Outre ces
solutions,
leséquations (63)
admettent encore la solutionOn voit donc
qu’il
suffit deprendre pour 8~~~
l’un de ces trois groupes de valeurspour déterminer p~, q~, rq en fonctions
périodiques
de t avec lapériode
w.Substituant ces valeurs de
~~i~ ( j =
1, 2,3)
dans le second membre del’équa-
tion
(60~),
nous obtiendrons pourDi
uneexpression
bien déterminée. Cetteéquation
conduira alors à une relation entre les constantes et
c~~~.
Cette relation étant
remplie,
les fonctions u,, deviennentpériodiques, quelles
que soient les constantesc. { j =1,
2,3) assujetties
à une seule condition(60~).
’
Deux de ces trois constantes
peuvent
être considérées comme arbitraires.[21] ] Après
avoir trouvéen fonctions
périodiques
de t, nous déterminerons ensuiteen fonctions
périodiques de t,
enappliquant
les raisonnements du n° ~0 au’ cas,
Ces fonctions étant
trouvées,
nous déterminerons ensuite et r à l’aide dequadratures (51)
en yposant
m = 2.D’après
ce que nous avons démontré au n°18,
ces fonctions deviendrontpériodi-
ques en t, si
,
nous choisissons les constantes
8~~?( j =1,
2,3), qui
entrent dans lesexpressions de p~,
q2’ r2, defaçon
que l’on aitce
qui
esttoujours possible,
comme nous le verrons tout de suite. Pour s’en assurer, il suffit de montrer queG3
etHa
sont différents de zéro.On trouve, eu
égard
à(52)
et(54J,
d’où l’on
tire,
enintégrant
et en tenantcompte
de(6a1)
et(59),
On aura de
même,
en vertu de(621)
et(59),
Supposant
que~~~~ ( j
= 1 , 2,3)
se définissent par lapremière
des conditions(6à).
on trouve
H2
restearbitraire,
car il en est de même de la constante8~~~.
Si
( j
= i, 2,3)
satisfont à la seconde des conditions(64),
on auraGt. reste arbitraire,
car il en est de même de la constanteEnfin,
siDans le
premier
cas, leséquations (65)
deviennenti n
L’une des deux constantes
~2~~
etpeut
être considérée comme arbitraire.Dans le second cas, on a
c’est-à-dire,
l’une des constantesa3~~
et reste arbitraire.Enfin,
dans le dernier cas, leséquations (65)
donnentQuant
à la troisième constanteb3’~,
elle reste indéterminée.Donc,
onpeut toujours
choisir les constantes03B4(2)j
,qui
entrentdans
lesexpressions
de p~, qR et rQ, de telle
façon
que lesfonctions
deviennent
périodiques
en t avec lapériode
w.~ L’une des trois constantes
~~ ~
restetoujours arbitraire,
les deux autres se déter- minent à l’aide deséquations (66,),
ou(66~),
ou(663),
Dans tous les cas, on suppose, sans
doute, qu’entre
les constantesil n’existe pas des relations
exprimées
par leséquations
[22] Après
avoirdéterminé,
de la manière tout à l’heureindiquée,
nk, v;, W Ii(l~
= o, 1,2)
et p~, t’k(1~
= o. 1, 2,3)
en fonctionspériodiques
de t, nous trouve-:rons ensuite u3, v3, w~, en
appliquant
les raisonnements du n° 10 au cas de k = 3.Ces fonctions seront
périodiques
en t, si nous allonsassujettir
les constanteset à la seule condition
(50),
en yposant m
= 3.Les fonctions uk, Vk’ wk
(k
= o, 1, 2,3)
et pk, qk, rk(l~
= o, 1, 2,3)
étant trou-vées, nous obtiendrons P 4’ q4, r’4 à l’aide des
quadratures.
Ces dernières fonctions seront
périodiques
en t avec lapériode
w , si nous allonsdéfinir les constantes
03B4(3)1, 03B4(3)2, 03B4(3)3, qui figurent
dans lesexpressions de p3,
q3, r3, etqui
restent encore indéterminées à l’aide deséquations (58)
en yposant m
= 3.En continuant ainsi de
suite,
nous allons déterminer successivement toutes les fonctionsen fonctions
périodiques
de t avec lapériode
M.Il est aisé de
comprendre
quechaque
groupe de six fonctionsquel
que soit lenombre m ~
2,dépend
de trois constantesarbitraires,
et quechaque
fonction de ce groupe est une fonction linéaire de ces constantes.
Si les constantes
~~i~
satisfont à lapremière
des conditions(64),
onpeut prendre
pour ces constantes arbitraires les constantes
Si satisfont à la seconde des conditions
(64),
nous pouvons considérer commearbitraires les constantes
Enfin, dans le dernier cas
(64),
onpeut prendre
pour les constantes arbitraires Ces constantes, danschaque
casconsidéré,
doivent êtreassujetties
à une seulecondition,
que les séries(16), disposées
suivant lespuissances
entières etpositives
duparamètre
~-, soientconvergentes.
Nous obtiendrons ainsi trois séries des solutions
périodiques
deséquations
du mou-vement,
correspondant
à la solutionparticulière
cle ces
équations
pour ~ = o,conformément
à trois conditionsdifférentes (64),
aux-quelles
doiventsatisfaire
les constantes~~.’?.
On pourra, de la manière
analogue
à celle que nous venonsd’indiquer,
démontrerl’existence des solutions
périodiques
deséquations
du mouvementcorrespondant
aux autres solutions
périodiques
de ceséquations
pour ~ = o, parexemple
ala
solution de la forme
ou, encore
plus généralement (voir
n°9),
Les cas
particuliers (y)
et(~)
méritent une attentionparticulière.
’
Appliquant
lesraisonnements, analogues
auxprécédents,
au cas(0),
nous pou-vons arriver à la conclusion suivante : .
On
peut imprirner
au corps solide certains mouvementspériodiques qui impriment,
à leur tour, des oscillations
petites,
aussipériodiques,
auliquide
contenu dans la cavité.Inversement,
on voit,d’après
cequi précède [le
cas(y)], qu’il
estpossible primer
auliquide, remplissant
lacavité,
tels mouvementspériodiques,
,qui
ront, à leur tour, des oscillations
petites,
aussipériodiques,
au corpssolide, immobile,
parexemple,
au moment initial.lous nous rencontrons ici avec une circonstance
analogue
à cellequi
se mani-feste dans le
phénomène
des variations de latitudes terrestres ; nous pouvons doncen
profiter
pour en déduirequelques explications
duphénomène
dont ils’agit.
Ici, je
me bornerai à cette remarque en meproposant
de revenir sur cette ques- tionplus
loin.III. - CERTAINES SOLUTIONS PARTICULIÈRES DES
ÉQUATIONS
DU MOUVEMENT, DANS LE CAS OÙ LE MOMENT RÉSULTANT DES FORCES EXTÉRIEURES, PAR RAPPORT AU POINT FIXE, EST ÉGAL A ZÉRO.[23]
Nous allonsindiquer,
dans cettesection,
certaines solutionsparticulières
des
équations (j)
et(8)
du mouvement, ensupposant
que’
lIç=M.~,=M~=o.
°Remarquons
tout d’abordqu’on peut
satisfaire auxéquations (7)
et(8)
enposant
..
La solution du
problème
se ramène àl’intégration
deséquations
d’Eulerqui expriment p, q
et r en fonctionselliptiques
de t.Nous retombons ici au cas bien connu du mouvement d’un corps solide
ayant
une cavité de la forme
ellipsoïdale remplie
par unliquide
animé d’un mouvementirrotationnel.
Ce cas bien étudié n’est
qu’un
casparticulier
duproblème plus général
que nous considérons dans ce travail. ’[24]
Une autresolution,
trèssimple, s’obtient,
si l’on poseLes
équations
du mouvement(7)
et(8)
se réduisent à deux suivantesce
qui
donneDans ce cas, le corps solide tourne uniformément autour d’axe
des ( ,
et les tour-billons du
liquide, remplissant
lacavité,
restenttoujours
leslignes
droitesparallèles
à cet axe.
On
peut
aussi satisfaire auxéquations
du mouvement enposant
Donc, chaque
corpssolide, ayant
une cavité de lafor~me ellipsoïdale, ~°emplie
parun
liquide incompressible,
dont lesparties
s’attirent suivant la loi deNewton,
admet larotation uniforme
autour de chacun des axesprincipaux
d’inertie parrapport
aupoint fixe,
sîtué au centre de lasurface ellipsoïdale
de la cavité(1).
[25~ Supposons
maintenant quetandis que v, 2v, r
et q
restent ditlérents de zéro.(1) Rappelons
que nous supposons que les axesprincipaux
de cetellipsoïde
coïncident avecles axes