A NNALES DE L ’I. H. P., SECTION A
S TÉPHANE G ROGNET
Entropies des flots magnétiques
Annales de l’I. H. P., section A, tome 71, n
o4 (1999), p. 395-424
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395
Entropies des flots magnétiques
Stéphane GROGNET1
Université de Nantes, Département de Mathématiques, U. M. R. 6629, 2, rue de la Houssinière, BP 92208, F-44322 Nantes cedex 03, France
Article received on 20 May 1998, revised 25 September 1998
Vol. 71, n° 4, 1999 Physique théorique
AB STRACT. - A small
enough magnetic
field on acompact
riemannian manifold withnégative
curvaturegénérâtes
an Anosovperturbation
of thegeodesic
flow. Thetopological entropy
ratio isexplicitly
bounded. Theentropy
of the Liouville measure admits an Osserman-Sarnak estimate.In dimension two, for a
magnetic
field which is small andregular enough,
and has zéro mean, the flow can be
parametrized by
the action of thelagrangian.
Thetopological entropy
is shown to begreater
than the Liouville metricentropy,
unless themagnetic
field is zéro and the Gauss curvature is constant; this extends a theorem of Katok known for thegeodesic
flow. @Elsevier,
ParisRÉSUMÉ. - Un
champ magnétique
assezpetit
sur une variété rieman-nienne
compacte
à courbure strictementnégative engendre
uneperturba-
tion Anosov du flot
géodésique.
Lerapport
desentropies topologiques
estencadré
numériquement. L’entropie
de la mesure de Liouville admet uneestimation à la Osserman-Samak. Sur une
surface,
pour unchamp
ma-gnétique
assezpetit
etrégulier,
de moyennenulle,
le flotmagnétique peut
êtrereparamétré
par l’action dulagrangien.
Sonentropie topologique
necoïncide avec celle de la mesure de Liouville que si le
champ magnétique
est nul et la courbure de Gauss constante, ce
qui
renforce un théorème de Katok connu pour le flotgéodésique.
@Elsevier,
Parisgrognet@math.univ-nantes.fr.
Annales de l’Institut Henri Poincaré - Physique théorique - 0246-0211
Vol. 71/99/04/@ Elsevier, Paris
1. INTRODUCTION
Sur une variété riemannienne
(M, g) orientée, compacte
et sansbord,
onappelle champ magnétique
une sectionantisymétrique
b dufibre T M @ T * M . Sa donnée est
équivalente
à celle d’une 2-formefi
par la relation
La
trajectoire
d’uneparticule ponctuelle
decharge
et masseunités,
soumise à la force
magnétique,
est décrite par une courbe c de R dans la variété M. On note T = le vecteur vitesse et D la dérivation covariante. La courbe vérifiel’équation
différentielle du second ordre :en notant D
l’opérateur DT -
b.À
une condition initiale v =(0)
sur le fibre
tangent
unitaireT1 M, le flot magnétique (paramétré par la
associe =
(t) pour tER [ 16,27] .
Dans le casoù le
champ magnétique
estnul,
le flotmagnétique
coïncide avec le flotgéodésique
~. ----Dans tout la suite on note M le revêtement universel de M et on
exige
que le
champ magnétique b
soit de classeCI et irrotationnel,
c’est-à-dire que la 2-forme{3
associée soit fermée. On note À ou Àg la mesure de volume riemannien sur7~ M
normalisée pour avoir une masse totale un.C’est la mesure de Liouville
préservée
par tous les flotsmagnétiques [ 16, 27].
La stabilité structurelle des flots d’Anosov assure
l’hyperbolicité
de certains flots
magnétiques
en courburenégative ;
des conditionsnumériques explicites
ont étédégagées.
Si le flotmagnétique
est detype Anosov,
nécessairement la normeL2
duchamp magnétique b
estassez
petite [27]. Inversement,
unemajoration (3)
de la normeCl
duchamp magnétique b
en fonction de la courbure entraîne le caractère Anosov du flot[ 16] .
Lecomportement
du flotmagnétique
diffère de celui du flotgéodésique
en deuxpoints :
les orbites nepeuvent
pas être parcourues dans les deux sens, et les espaces stables nesont jamais
différentiables
[28].
Si la courbure est
pincée : 2014~ ~ ~ ~ 2014~ 0,
et si la normeuniforme du
champ magnétique
b est strictement inférieure à alors le flotmagnétique
estorbite-équivalent
au flotgéodésique
et les relevées deses orbites sur le revêtement universel sont des
quasi-géodésiques [ 16] :
Annales de l’Institut Henri Poincaré - Physique théorique
plus précisément,
il existe une constanteCI
strictementpositive
telle que toute orbitec(t) paramétrée
à vitesse un vérifie :Pour décrire le mouvement d’une
particule
decharge /~
ER,
il suffit deprendre
lechamp ~,cb.
Gabriel etMiguel
Patemain[27]
ont démontré quel’application ~b) qui
à lacharge ~
associel’entropie topologique
du flot
magnétique, présente
un maximum local avec concavitéstricte,
au voisinage de L6 = 0 :c’est
l’entropie topologique h(g, 0)
du flotgéodésique.
Deplus l’entropie topologique
est une fonction strictement décroissantede 1/vL1
sur l’inter-valle où le flot est de
type
Anosov[29].
Anthony Manning j[22]
a construit uneentropie volumique
sur lerevêtement universel M d’une variété riemannienne
(M, g)
sans bord.Si la variété M est
compacte,
ce nombre minorel’entropie topologique
du flot
géodésique
et lui estégal quand
la courbure estnégative.
Sousune
hypothèse
sur leschamps
de Jacobiqui généralise
lanégativité
dela
courbure,
le flotmagnétique
admet uneentropie volumique
et elle estégale
à sonentropie topologique (Théorème 2.1 ).
La formule( 1 ) permet
de minorerl’entropie topologique
et de retrouver unepartie
des résultatsde G. et M. Paternain.
THÉORÈME 2.2. - Sur une variété compacte M munie d’un
champ maghétique
b et d’unemétrique g à
courburepincée -k20 K -k21
0
vérifiant
l’entropie topologique
duflot magnétique
se situe dans l’encadrement:La formule de Pesin
[30] permet d’exprimer l’entropie /~(g, b)
de lamesure de Liouville du flot
magnétique
en fonction des espaces instables(Théorème 3 .1 ).
L’évaluation del’entropie
de la mesure de Liouvilleen termes
géométriques
est connue pour le flotgéodésique quand
la courbure sectionnelle est
négative (au
senslarge), l’entropie h~, (g, 0)
Vol. 71, n° 4-1999.
de la mesure de Liouville pour le flot
géodésique
est minorée par uneintégrale dépendant
du tenseur decourbure,
avecégalité
si et seulementsi la variété est localement
symétrique [13,23,2]. Quand
lamétrique g
estsans
points conjugués, l’entropie /~(g, 0)
estmajorée
par uneintégrale dépendant
du tenseur decourbure,
avecégalité
si et seulement si la variétéest localement
symétrique.
Plusprécisément ;
dans les casd’égalité,
lamétrique g
vérifie lelong
desgéodésiques
la relation différentielle deparallélisme :
qui
entraîne la localesymétrie de g [2].
La minoration del’entropie
de la mesure de Liouville est encore valable pour le flot
géodésique
d’une variété de Finsler
compacte
réversible àendomorphisme
de Jacobinégatif ;
en casd’égalité
lamétrique
estriemannienne,
localementsymétrique
à courburenégative [ 12].
Le flotmagnétique
ne découle pas d’unemétrique
de Finsler réversiblepuisque
les orbites ne peuvent être parcourues dans les deux sens. En fonction des donnéesgéométriques, l’entropie h~, (g, b)
de la mesure de Liouville pour le flotmagnétique peut
êtremajorée grossièrement (Proposition 3.2),
et minoréeplus
finement :THÉORÈME 3.2. - Sous les
hypothèses
du Théorème2.2, l’entropie h~, (g, b)
de la mesure de Liouville pourle flot magnétique satis, fait :
et en cas
d’égalité,
lechamp magnétique vérifie
lelong
de toute orbite larelation
différentielle:
en notant II la
projection orthogonale
suY le sous-espaceorthogonal
à D
l’opérateur D03C8t03C5
- b etSur une variété
compacte
sans bord de dimensionquelconque,
l’entro-pie topologique h(go, 0)
du flotgéodésique
issu d’unemétrique
go à cour-bure constante strictement
négative (une métrique hyperbolique)
estégale
Annales de l’Institut Henri Poincaré - Physique théorique
à
l’entropie 0)
de sa mesure de Liouville. Sur les surfaces[ 19,20],
les deux
entropies
différent pour toutemétrique
g à courburevariable,
etde
plus
pour toutemétrique hyperbolique
go de même volume total que g, Anatole Katok a établi(Théorème 4.2) :
En dimension
supérieure
à trois[3-7],
si la variété M admet unemétrique
localement
symétrique
go de courbure strictementnégative,
pour toutemétrique g
à courburenégative
sur M et de même volumetotal,
lesentropies topologiques
des flotsgéodésiques
vérifientavec
égalité
si et seulement si lesmétriques
sontisotopes,
c est-a dires’il existe un
difféomorphisme
de Mhomotope
à l’identitéqui
envoie gsur go.
Sur une surface riemannienne
(M, g) orientée, compacte
et sansbord,
la donnée d’unchamp magnétique
estéquivalente
à celle d’uneapplication
à valeurs scalaires K par la relation b = oùR03C0/2 désigne
la rotationd’angle 7T/2
dans lesplans tangents.
Sur une surface à courbure-k2
constante munie d’unchamp magnétique K
constant devaleur absolue stictement inférieure à
k,
il résulte de cequi précède
queles deux
entropies
coïncident avec la valeurk2 - K2 [27],
voir[ 1 ].
On se
place
sur une surface riemannienne(M, g)
à courbure stric- tementnégative,
munie d’unchamp magnétique K
tel que le coefficient del’équation
deschamps
de Jacobiq(v)
= K +K 2 - ~ (V/c,
soitpincé : -~ ~ ~ ~
0(condition ( 13),
voir[ 16]).
THÉORÈME 4.4. -
L’entropie ~(g. ~c)
de la mesure deLiouville pour le flot magnétique satisfait :
Si l’une des
inégalités
estenfait
uneégalité,
alors lechamp magnétique
Ket la courbure K sont constants.
Afin d’obtenir des résultats de
rigidité comparables
à ceuxqui
existentpour le flot
géodésique,
on suppose que lechamp magnétique 03B2
=Kvolg
est de classe
c3
et dérive d’unpotentiel magnétigue
a co-exact et deVol. 71, n° 4-1999.
norme uniforme strictement inférieure à un
(c’est possible
si la moyenne duchamp magnétique
est nulle et sa normeCI assez petite).
Lelagrangien
choisi reste strictement
positif
et le flotmagnétique ~ paramétré
par l’action dulagrangien
est de contact(Proposition 4.3).
Ses espaces stables sont de classecl. L’entropie
de la mesure de Liouville/~(~, K)
ne
change
pas ;l’entropie topologique H (g, K ) dépasse
celle du flotgéodésique. Quand
K estnul,
lepotentiel
cx est nul et le flot J~ coïncideavec le flot
géodésique
~p.THÉORÈME 4.8. - Les
entropies topologiques vérifient
les ehcadre-ments :
L’entropie
de la mesure de Liouville du flotmagnétique
est strictement inférieure à celle des flotsgéodésiques
découlant desmétriques
de mêmevolume total et de courbure constante
(Théorème 4.9).
Les estimationsprécédentes
et le théorème de Katok entraînent :THÉORÈME 4.10.-
L’entropie topologique H(g, K) du flot magné- tique paramétré par
l’action dulagrangien
est strictementsupérieure à l’entropie h~, (g, K)
de la mesure deLiouville, sauf si
lechamp magné- tique
K estnul,
et la courbure de Gauss de lamétrique
g, constante.La
propriété
minimisante destrajectoires
du flotmagnétique
avecla démonstration du théorème de Katok
permettent
une estimationqui
entraîne l’essentiel des résultats
(Théorème 4.7).
Dans toute la
suite,
on suppose que la courbure K de lamétrique g
est strictement
négative
doncpincée : -~ ~ ~ ~ -kl
0. On note jrtoutes les fibrations construites naturellement sur la variété M ou son
revêtement universel M à
partir
du fibretangent,
et i leproduit
intérieurdes formes différentielles par les
champs
de vecteurs. Saufprécision
en dimension
deux,
on suppose lechamp magnétique
assezpetit
pourqu’existe
la constante ~l > 0 définie par la relation :Annales de l’Institut Henri Poincaré - Physique théorique
où le minimum est
pris
sur le fibre des2-plans tangents
à M. Cette condition est vérifiée enparticulier
siSous
l’hypothèse précédente,
le flot est detype Anosov,
deuxpoints
du revêtement universel sont
joints
dans un ordre donne par uneunique trajectoire
duchamp magnétique,
et l’ondispose
de formules decomparaison
deschamps
de Jacobiqui
rendent les calculsplus
aisésqu’avec
le seul caractère Anosov[ 16] .
2. ENTROPIE
TOPOLOGIQUE
Sur le revêtement universel M de la variété
M,
on note d la distanceriemannienne, V(x, r)
le volume riemannien de la boule ferméeB(x, r)
de centre x et de rayon r et
V(x, r)
le volume riemannien del’image B (x , r)
de la boule fermée de centreOx
et de rayon r parl’exponentielle
du flot
magnétique :
Pour tous x E M et r réel
positif,
on a lesinégalités :
La
quasi-inégalité triangulaire présentée
dans le lemme suivant rem-place l’inégalité triangulaire
utilisée dans la définitionl’entropie
volu-mique
du flotgéodésique.
LEMME 2.1. - Soit x, y, z un
triangle
du revêtement universel M tel que(yz)
soit unegéodésique
et(yx), (zx)
soient deuxtrajectoires
duflot magnétique.
Leslongueurs respectives
des segments[yx]
et[zx]
étantnotées r et
r’,
on a la relation:et ql
défini
dans laformule (2).
Deplus,
toutpoint
p du segment[yx]
vérifie d(p, [.zx])
C .d (y, ,z).
n° 4-1999.
Démonstration. - Soient :
(i) y(t)
lagéodésique (yz) paramétrée
à vitesse un, telle quey (o) _ (ii)
la variation d’orbites du flotmagnétique paramétrées
àvitesse un,
passant
par je autemps
0 et pary(t)
autemps -r (t), (iii) 8 (t) l’angle
entredy /dt
et ct aupoint y(t),
(iv) Jt(s)
= +Y(s)
lechamp
de Jacobi dela variation ct avec
Pour
simplifier
onpeut
supposerl’application
rpositive.
On notée la dérivation parrapport
à s. Dériver la relationy(t)
= fournit :L’équation
deschamps
de Jacobi du flotmagnétique ([ 16], équations (8)- ( 10))
entraîneet donc
d’où
Annales de l’Institut Henri Poincaré - Physique ° théorique °
On obtient
B/1 + )~))~o/~~
La dernière assertion du lemme découle desinégalités :
Le Lemme 2.1 valide la démonstration
d’Anthony Manning [22]
enprésence
dechamp magnétique :
THÉORÈME 2.1. - Pour x E
M,
lequotient log V (x, r)/r
admet unelimite
quand le
rayon r tend versl’infini ;
cette limite estindépendante
du centre x considéré et on
l’appelle entropie volumique
duflot magnétique 1/1.
Elle estégale à
sonentropie topologique h (g , b).
Pour tout
point
je de M et tout réelpositif
r, on a :La constante
Ci
del’ équation ( 1 )
est minorée par le cosinus d’unangle qui
nedépasse
pas2 arctan (k1/~b~~ - k22/~b~2~ - 1) [ 16],
soitC1 >
~/1 2014 ~&~/~. Ainsi, l’équation (4)
entraîne le résultat suivant.THÉORÈME 2.2. -
L’entropie topologique duflot magnétique se
situedans l’encadrement
Remarque. -
On retrouve le fait quel’entropie
associée auchamp magnétique présente
unpoint critique
maximal = 0[27].
3. ENTROPIE DE LA MESURE DE LIOUVILLE 3.1.
Champs
deJacobi
etéquations
de RicattiLes outils décrits brièvement ici sont introduits dans
[ 16].
Pour unvecteur v E
T ~
M on note II laprojection orthogonale
surl’orthogonal
de dans
T M, c(t)
lacourbe 03C003C8t03C5,
et Dl’opérateur
-b(c(t))
sur les
champs
de tenseurs définis lelong
de c. Soit(Eo(0),..., CO))
une base orthonormée directe de
l’espace
vectorieltangent
Vol. 71, n° 4-1999.
vérifiant
Eo(0) ==
v . On considèrel’équation
différentielle ordinaire : D V =0,
pour deschamps
de vecteursV(t)
définis lelong
de l’orbitede v. Pour
tout i ,
il existe uneunique
solutionV (t)
= telleque
V(0) = Ei (0).
Lechamp ( Eo (t ) , ... , 1 (t ) )
est unchamp
de basesorthonormées le
long
de la courbe c.Un
champ
dejacobi
J lelong
de l’orbite de v :vérifie,
puisque
les courbes solutions sontparamétrées
a vitesse un :La
projection
II est invariante parD,
et leschamps d’endomorphismes
de
l’espace orthogonal
à l’orbite de vpeuvent
être identifiés à desappli-
cations de R dans
l’espace
de matrices carrées.J1~( (R, n - 1 ) .
Le détermi-nant, la trace, la
transposition,
lesparties symétrique
etantisymétrique
sedéfinissent naturellement. Sous
l’hypothèse
ql > 0 où ql est défini dans la formule(2),
le flotmagnétique possède
le caractère Anosov[ 16] .
Onnote
EU (v)
etES ( v)
les espacesrespectivement
instable et stable en unélément v E
T 1 M.
On noteF+(~),
les résolvantes des com-posantes orthogonales
deschamps
de Jacobirespectivement
instable etstable le
long
de l’orbite de v . Ce sont les solutions del’équation :
avec
qui
vérifientSur
l’espace
vectoriel des matricessymétriques
on utilise l’ordre issudes formes
quadratiques. L’opérateur
D est éventuellement noté avec uneapostrophe
pouralléger
l’écriture. Onappelle
G lechamp
de matricesAnnales de l’Institut Henri Poincaré - Physique théorique
spéciales orthogonales
solution del’équation
différentielleoù la matrice
antisymétrique
A est définie dans la formule(5).
Si lamatrice Y est une résolvante de la
composante orthogonale
deschamps
de
Jacobi,
lechamp
de matrices obtenu par la transformation d’Abel Z =G-1 Y
est solution del’équation
de Sturm-Liouville :où les matrices A et B sont définies dans la formule
(5).
Si l’on suppose que la résolvante Y est à valeurs dans le groupelinéaire,
comme lesont
Y+
etY ,
onpeut
considérer lechamp
V = Z~ Il est solutionde
l’équation
de Ricatti :Les
parties symétrique
S etantisymétrique ,A.
de la solution V del’équation
de Ricatti vérifientl’équation :
La relation de
cocycle V+ ( v , t )
=V+(~~ 0)
autorise la notationV+ ( v )
à la
place
deV+ ( v , 0).
3.2. Estimation de
l’entropie
de la mesure de LiouvilleLa mesure de Liouville normalisée sur le fibre unitaire
tangent 7~ M
est notée À.
PROPOSITION 3.1. -
La somme des exposants de Lyapounoffpositifs (avec multiplicité) de
tout élément v deT 1 M
vaut :Démonstration. - Pour
03BB-presque
tout v ET 1 M
etpour ç
Egrâce
àl’isomorphisme
entrechamps
de Jacobi etT T 1 M ([ 16],
ou[ 14]
3.45 p. 121 pour le flot
géodésique), l’exposant
deLyapounoff (positif)
Vol. 71, n° 4-1999.
associe
à ç
est :où
J+
est lechamp
de Jacobi instable de condition initialeY+(0) égale
àla
composante horizontale ~ de ~ .
Lechamp
de Jacobi s’écritIl vient :
et comme
DF+ - F_~
1 est borné([ 16],
Section6.2,
notamment lesLemmes 6.3 et
6.4),
il existe une constante C telle que :on a donc
Le théorème d’Oseledets
[30] permet
de conclure. DPuisque
la mesure de Liouville est absolument continue parrapport
àLebesgue,
onpeut appliquer
la formule de Pesin[2,13,23,30] :
La relation
avec le théorème "
ergodique
de " B irkhoff entraîne " le résultat suivant :Annales de l’Institut Henri Poincaré - Physique théorique
THÉORÈME 3.1. -
L’entropie h03BB(g, b)
de la mesure de Liouville pourle, flot magnétique
vaut:Cette formule
permet
unemajoration grossière
et une minorationplus
fine de
l’entropie
de la mesure de Liouville en fonction de donnéesgéométriques.
Lechamp
de matrices de RicattiV+
sedécompose
enpartie symétrique ,A.+
etantisymétrique S+
selon les notations de la Section 3.1. Onnote ((, )}
leproduit
scalaire surl’espace
de Hilbert deschamps L 2
sur à valeurs dansl’espace
desapplications
linéairessur
l’espace
horizontalorthogonal :
étant donnésWl, W2
tels que etW2 ( v )
E pour toutT I M,
il vautLe
produit
scalairepermet
unepremière
estimation.PROPOSITION 3.2. -
L’entropie h~, (g, b)
de la mesure de Liouville pour leflot magnétique satisfait:
où la constante ql est
définie
dans laformule (2).
Démonstration. - Si l’on note X Ie
champ générateur
du flotmagné- tique 1/1’, l’application
a une
intégrale
nulle sur7~ M. L’inégalité
deCauchy-Schwarz appliquée
à
l’équation (9)
entraîne :Vol. 71, n° 4-1999.
d’après
la formule(8).
Le Lemme 6.3 de[ 16] permet
de contrôler lanorme linéaire de la matrice
~4+ :
Or on a
d’où le résultat. D
Pour la minoration de
l’entropie
on utilisel’ opération , f qui
à unopérateur symétrique
définipositif
associe sonunique
racine carréesymétrique
définiepositive. L’opérateur D,
leprojecteur orthogonal
rIsur
l’orthogonal
de03C8t
v, latransposition
sont définis dans la Section 3.1.THÉORÈME 3.2. - Si la constante ql > 0
définie
dans laformule (2) existe, l’entropie h03BB (g, b)
de la mesure de Liouville pourle flot magné- tique satisfait:
ce
gui
peut être aussi notéet en cas
d’égalité, le champ magnétique vérifie le long de
toute orbite larelation différentielle:
qui
peut être aussi notéeavec P =
1 2 03A0 Db
+4 (TI b)2 -
+’
Annales de l’Institut Henri Poincaré - Physique théorique
Démonstration. - Le Lemme 6.4 de
[ 16] implique
que lespectre
deS+
est contenu dans un
segment
inclus dans]0, +oo[.
Cette matrice est donctoujours
inversible.L’application
a une
intégrale
nulle sur7~ M.
La formule(8)
entraîneet
après intégration
il vientOn maiore comme dans F231 la Quantité "
grâce
àl’inégalité
deCauchy-Schwarz
par la racine carrée de :ce
qui
donneaprès permutation
circulairepuis
en utilisantl’équation ( 10)
Vol. 71, n° 4-1999.
et avec
permutation
circulaireLa
première partie
du théorème découle despropriétés
des matrices.Remarque. -
Si A est une matriceantisymétrique,
et S une matricesymétrique
définiepositive,
alors la matriceest
symétrique négative,
et sa trace est nulle si et seulement si A est nulle.En cas
d’égalité,
lechamp ~4+
estidentiquement
nul.D’après l’équa-
tion
(8)
ceci entraîne lasymétrie
des matricesQ.
D’autrepart
le casd’égalité
deCauchy-Schwarz
assure l’existence d’un réel a tel queSachant que
l’intégrale
de~
sur T 1 M estnulle, l’équation (8)
force lavaleur a = 1. Le
champ ?~
est doncidentiquement
nul. Enrésumé,
lechamp Q
vérifie leséquations :
La valeur
de Q
dansl’équation (7 ) permet d’exprimer
la conditiondirectement en fonction des
premiers jets
de lamétrique
et duchamp magnétique :
grâce
à la définition(6)
de l’isométrie G.L’injection
deséquations (5)
et
(7)
donne la formefinale,
sachant que :donnent
Annales de l’Institut Henri Poincaré - Physique théorique
et
4. LES SURFACES
Des
comparaisons d’entropies globales
et infinitésimales sur des flots de contact et des flotsgéodésiques
finslériens ont été obtenus parJeffrey
B oland en dimension
quelconque [9]. Quand
la variétécompacte
M estune surface
orientée,
diverses estimationspeuvent
êtreapprofondies.
4.1. Données riemanniennes
Dans toute la
suite,
la surfacecompacte M, orientée,
sansbord,
est
supposée
decaractéristique
d’Euler strictementnégative
et munied’une
métrique
riemannienne lisse g. On notevolg
ou vol le volume riemannien sur M(ou
son revêtement universelM),
la rotationd’angle yr/2
dans les fibres du fibre vectorieltangent,
K EC3 (M, R)
lechamp magnétique, avec ~6
== ~ ’ vol et b = /c ’7~/2.
En vertu du théorèmede
Gauss-Bonnet,
toutemétrique
à courbure constante sur M est detype
hyperbolique.
THÉORÈME 4.1
(Équivalence
conforme[20]). - Il
existe uneunique application
lisse p de M dans]0, +oo[
telle que lamétrique
rieman-nienne go = pg soit de courbure strictement
négative
constante et demême volume total
que la métrique
g.On définit le
coefficient de conformité
Ce coefficient est strictement inférieur à un si et seulement si la courbure
de g
n’est pas constante, et vaut un si et seulement si les deuxmétriques
sont
égales (d’après l’inégalité
deCauchy-Schwarz).
L’entropie topologique
desmétriques
à courbure constante coïncideavec
l’entropie
de leur mesure de Liouville. Le théorème d’Anatole Katok que l’on se propose d’étendre aux flotsmagnétiques
affirme que cettepropriété
caractérise lesmétriques
à courbure constante.Vol. 71, n° 4-1999.
THÉORÈME 4.2
([20]). -
Lesentropies topologiques
des deuxflots géodésiques vérifient l’inégalité:
et les deux
entropies
sontégales
si et seulement si les deuxmétriques
sontégales.
Si la
métrique
g est sanspoints focaux,
alors lesentropies
des mesuresde Liouville des deux
flots vérifient :
et les deux
entropies
sontégales
si et seulement si les deuxmétriques
sontégales.
L’inégalité
est stricte
sauf
si g = go.Étant
données deuxmétriques
riemanniennes gl , g2 sur la surface Mon définit
On a l’identité
[ 19,20] :
4.2. Choix d’un
potentiel magnétique
Sur le revêtement universel M de la surface
M,
la formefi
= 03BA volest exacte parce que fermée. La
compacité
de la surface Mpermet
deborner l’éventuel
potentiel.
Sur la surfaceM,
la 2-formefi
= 03BA vol estexacte si et seulement si
f M fi
= 0[ 15 ] .
Lelagrangien l ( v ) _ ~ ~ v ( ~
-a ( v )
est strictement
positif quand
la norme uniforme de a est strictement inférieure à un. Celle-cipeut
être contrôlée en fonction de la normeCI
1de K .
Dans toute la
suite,
la formechamp magnétique ,8
= Kvol sur la surfacecompacte
M estsupposée
exacte. On cherche unpotentiel magnétique
Annales de l’Institut Henri Poincaré - Physique théorique
particulier
a, dont la norme uniforme soit contrôlée par la normeC
1du
champ magnétique.
Ladivergence
oucodifférentielle, adjoint
de ladifférentielle pour le
produit
scalaireL2
des formesdifférentielles,
estnotée 8. On
rappelle
le théorème fondamental dedécomposition ( [ 14]
p. 193, [31] p. 223) :
THÉORÈME 4.3
(Hodge). - L’espace
il(M) des formes différentielles
admet la
décomposition orthogonale :
1. 1.
S2(M)
La forme
champ magnétique fJ
admet uneunique primitive
co-exacte a ; c’est celle de norme
L2
minimale. Onpeut
estimer sa norme uniformequand
lechamp magnétique
est de classeC 1.
Soit y =
/ .
vol une 2-forme dont ladivergence
vaut a. Sonlaplacien
est
égal
à,8.
Comme la forme volume estparallèle,
ceciéquivaut
à0, f’
= K . La théorie desopérateurs
différentielselliptiques [21,31]
offrele résultat suivant :
PROPOSITION 4.1. - Il existe pour tout réel s une
unique
solutionf
de
l’équation 0 f
= K dansl’espace de
SobolevHS(M),
et il existe uneconstante strictement
positive
A telle queL’application f
est de classeCI
si s > 2 et il existe une constantestrictement
positive
B telle que:Pour
s
3 il existe une constante strictementpositive CI
telle que:En résumé il existe une
unique
forme différentielle aprimitive
co-exacte du
champ magnétique 03B2
= Kvol et il existe une constante C > 0 telle que :Un théorème de
régularité [31,
Théorème6.5,
p.223] précise
que si la fonction K est de classe alors lepotentiel
a aussi.Vol. 71, n° 4-1999.
Le
potentiel
co-exact c~ s’annulequand
lechamp magnétique
bs’annule. Un choix de
potentiel
a exact mais pas nul(donc
pasco-exact)
modifierait
l’entropie topologique
H définieplus loin ;
dans ce casl’objet
d’étude serait le
potentiel magnétique
et nonplus
lechamp magnétique.
4.3.
Paramétrage
du flotmagnétique
par l’action dulagrangien
Dans toute la
suite,
lechamp magnétique
K estsupposé
de classeC3 (pour
la variation seconde dulagrangien)
et sa normeCI
1 assezpetite (en
utilisant la formule( 11 ))
pour que la norme uniforme dupotentiel
co-exact a soit strictement inférieure à un. Le
lagrangien homogène
reste strictement
positif
sur les vecteurs non nuls. Les notations pour lechangement
deparamétrage
du flot sont celles de WilliamParry [25].
Soient :
(i) a
la norme uniforme dupotentiel
a,(ii)
H M le fibrehomogène
des demi-droitestangentes
à la surfaceM,
identifié au fibretangent
unitaire7~ M,
(iii) l ( v ) a ( v )
lelagrangien
sur le fibretangent T M,
(iv) 0/
le flotmagnétique paramétré
à vitesse un sur le fibre H Mengendré
par lechamp
de vecteursX(K), (v) k l’application égale
à1//,
(vi) ~(~, t)
= l’action de [ pour v ELe flot ~ sur le fibre H M
engendré
par lechamp kX (K)
a les mêmesorbites que le flot
0/.
En notant = l’action de k pour v E on obtient lesquatre
relations :Il est à remarquer que le
lagrangien
l esthomogène
dedegré 1,
donc son
intégrale
d’action lelong
de toute courbe de classeC
1dans M est
indépendante
du choix duparamétrage.
Les orbites dulagrangien 2 ~~ v ~~ 2 -
sontparamétrées
à vitesse constante.À
vitesseun, elles coïncident avec celles de l. Sur la surface M ou son revêtement universel
M, quand
le coefficient del’équation
deschamps
de Jacobi[ 16]
Annales de l’Institut Henri Poincaré - Physique théorique
est
supposé pincé :
le
comportement
ressemble à celui du flotgéodésique
en courburenégative. L’hypothèse ( 13)
entraîne l’existence d’une constantekl
> 0 telle queK -kl
0 et~03BA~~ kl .
PROPOSITION 4.2. - Sous
l’hypothèse (13),
les orbites duflot
ma-gnétique
sont des minimums stricts de l’action dulagrangien, parmi
descourbes à extrémités
fixes
ou bienparmi
des courbespêriodiques.
Démonstration. - La méthode utilisée pour le flot
géodésique [ 14,
pp. 114 à
118],
convient. Soient E >0,
L > 0 etune
C3-famille
de courbes telle que co soit unetrajectoire
du flotmagnétique
delongueur
L. Les courbes sontsupposées
à extrémités fixesou bien
périodiques.
Les dérivéespartielles
sont notées :La dérivée de l’action du
lagrangien
sur la courbe :vaut
après intégration
parparties.
Lepremier
terme est nul dans les deux casde
figure.
La nullité du deuxième terme en s = 0correspond
àl’équation
des
trajectoires DTT
= b T. La dérivée seconde vautVol. 71, n° 4-1999.
En s = 0 on a
Avec les notations
= ,
N =7Zn~2
T et S = + yN,
les Sections 4et 7 de
[ 16]
fournissentl’égalité (en s
=0) :
Donc les deux
premiers
termes del’intégrande
donnent(Y +
le troisième terme donne une
intégrale nulle,
lesquatrième
et sixièmetermes se
compensent,
lecinquième
vaut-y2 K,
et(en s
=0)
on aIl vient :
La nullité du
premier
terme avecl’hypothèse ( 13)
entraîned2/ds2
> 0. 0
4.4.
Dynamique
Les notations de cette section sont
largement inspirées
de celles de Patrick Foulon[ 11 ] .
On note :(i)
ladécomposition
horizontal-verticalde
l’espace tangent
àl’espace tangent
à la surfaceM,
associée à la connexionriemannienne,
(ii) T T 1 M
le fibretangent
au fibreunitaire,
(iii) X (K)
lechamp générateur
du flotmagnétique 1/1 ;
évalué en v EF~ M
il vaut :Annales de l’Institut Henri Poincaré - Physique théorique
(iv) Ho
lechamp
horizontal sur le fibre unitaireT 1 M :
(v) Yo
lechamp
vertical sur le fibré unitaireT 1 M :
(vi) (X(0), Ho, Fo)
lechamp
de bases du fibrecotangent T*T1 M,
duales des bases orthonormées
(X(0), Ho, Yo)
du fibre tan-gent
T T1 M,
(vii) (X (K)*, Hô, Yô)
lechamp
de bases du fibrecotangent T*T1 M, duales
des bases(X (K), Ho, Yo)
du fibretangent TT1 M,
(viii)
â et03B2
lesimages réciproques respectives
des formes03B1 et 03B2
parla
projection
yr :T 1 M
-+M ;
la différentielle de â est~8 .
Les deux
champs
de bases duales sont liés par la relation :La forme caractéristique
d’un flot d’Anosov est cellequi
vaut un surle
champ générateur
et s’annule sur les espaces stables et instables. La formecaractéristique
A =X(0)
du flotgéodésique
est de contact. Lechamp caractéristique
d’une forme de contact,,4
estl’unique champ S qui
vérifiele flot
qu’il engendre
est leflot caractéristique
de la forme de contact,A.
[24] .
Le resultat suivant n’est pasoriginal,
il est détaillé ici par souci decohérence.
PROPOSITION 4.3. - La
forme égale
à la dérivée dulagrangien
parrapport
à la vitesse:est
une forme de
contact, et sonflot caractéristique
’ est "Démonstration. - On effectue le
produit de degré
maximal :Les formes
A,
â et~8
s’annulent surl’espace
vertical donc les deux derniers termes sont nuls.Puisque
d A = /BYo
et commeVol. 71, n° 4-1999.
la
composante
de û~ surX(0) (et
donc surX (K)*)
vaut~(X(/c)),
il vientau-dessus de tout v E
T 1 M
Le
champ générateur
du flotparamètre
par l’action dulagrangien
vaut :donc
D’autre
part
permet
de valider la dernière condition. 0Dans toute la
suite,
la courbure K de lamétrique g
estsupposée
stricte-ment
négative
doncpincée : 2014~ ~ ~ ~ 2014~ 0,
etl’hypothèse (13)
vé-rifiée. Le flot est de
type
Anosov[ 16]
et les orbites du flot (/) relevé aurevêtement universel M minimisent l’action du
lagrangien.
Le théorèmed’Anosov-Sinai
[25]
assure que le flot (/) est aussi detype
Anosov et que lesfeuilletages
centre-stables(respectivement centre-instables)
des deuxflots coïncident.
Chaque
classed’ homotopie
libre des lacets contient uneunique
orbite du flot (/)puisque
c’est le cas pour le flot1fr [ 16]
et cetteorbite est le seul lacet minimisant l’action du
lagrangien
dans la classed’ homotopie.
Dans une variété de dimension
2n -~- 1
munie d’une structure de contact, une sous-variété de dimension n est ditelegendrienne
si lesformes
qui
définissent la structure de contact s’annulent sur ses espacestangents [24].
Les variétés stables et instables du flot P sontlegen-
driennes
([17],
Lemme18.3.7).
Les espaces centre-stables et centre-instables du flot
1fr (et de ~ )
sontde classe
C
1(Proposition
7.2 de[ 16]).
Les espaces stables(respective-
ment
instables)
du flot (/) sont formés par intersections transverses avecla structure de contact KerA et sont donc de
classe ~ 1.
Ce n’est pas vrai pour le flotparamétré
par lalongueur [28].
Annales de l’Institut Henri Poincaré - Physique théorique