A NNALES DE L ’I. H. P., SECTION C
P HILIPPE D ELANOË
Équations de Monge-Ampère invariantes sur les variétés Riemanniennes compactes
Annales de l’I. H. P., section C, tome 1, n
o3 (1984), p. 147-178
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sur
les variétés Riemanniennes compactes
Philippe
DELANOË(*)
Departement de Mathematiques de 1’Universite Pierre-et-Marie-Curie, Paris, France
Vol. l, n° 3, 1984, p. 147-178. Analyse non linéaire
RESUME. - Soit
(Vm g)
une variete Riemannienne de classe C°°compacte
de dimension n(sans bord). Soit g’
uneapplication qui
associe au deuxiemejet
covariant(dans
lametrique g)
de toute fonction ~p de classeCk
surVn, k > 2,
unchamp g~
deux fois covariantsymétrique.
Onprend g’
telle
qu’il
existe qJ E2,
admissible i. e. pourlequel
Trace’ -1 - ~g’03C6 ] soit une nouvelle métrique (partout
définie positive)
(g~) è(V q (p
p )
(voir ci-apres
et e. g.[3 ] [4 ] [5 ] [6 ]).
Deslors,
pour F de classe C~°donnee,
on
peut
considerer leprobleme
non lineaireelliptique
dutype Monge- Ampere
suivant : trouver ~p Eadmissible,
solution de1’equation
ou P
designe
unpoint generique
deVn (l’admissibilité
de 03C6signifie simple-
ment que le
symbole
de la différentielle d[log M( cp)] ]
est définipositif,
d’ou
1’ellipticite
encp).
Dans lepresent
article nous donnons des resultats d’existence et d’unicite pour un telprobleme
deMonge-Arnpère,
non pas dans toute sageneralite,
mais enimposant
a ~p ~g~
d’etre d’une forme suffisammentgenerale
pour etre invariante parchangements
defonction
inconnue du
type
03C6 ~ 03C8, of VP EVn,
= y[P, y(P, t)
étant unefonction de
C"(V~ (
n x[R) )
telle q > 0.at
ABSTRACT. - Let
(Vn, g)
be a smooth n-dimensionalcompact
Riemannian manifold(without boundary).
Letg’
be amapping
whichassigns
to the(*) Charge de Recherches au C. N. R. S. (Laboratoire Associe, L. A. 213).
Annales de l’Institut Henri Poincaré - Analyse non linéaire - 0294-1449/84/03/ 147/32/$ 5 20
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second covariant
jet (in
the metricg)
of anyCk
function cp on2,
a field
g~
twice covariant andsymmetric.
Wetake g’
such that there exists2,
admissible . i. e. for which Trace~ (g~)-1 ~ ~(V p)_ g~ J
is anew metric
(everywhere positive definite) (see
below and e. g.[3 ] [4 ] [S ] [6 ]).
Then, given
Fsmooth,
one may consider thefollowing
non-linearelliptic problem
ofMonge-Ampere type :
find cp Eadmissible,
solutionof the
equation,
’where P denotes a
generic point
ofV~ (the admissibility
of ~psimply
meansthat the
symbol
of the differentialmap d [Log ]
ispositive definite,
hence the
ellipticity
at~p).
In thepresent
article wegive
existence andunique-
ness results for such a
Monge-Ampere problem,
not in its fullgenerality,
but when
prescribing
on ~p -~g~
to be of a formgeneral enough
to beinvariant
by changes of
unknownfunction
of thetype
~p --~ where : VP EVn, 03C8(P)
= y[P, 03C6(P)], y(P, t) being
a function of xR)
suchthat
~03B3
> 0.It ________
I. INTRODUCTION
Soit
(Vn, g)
une variété Riemanniennecompacte
connexe Coo de dimen-sion n,
sans bord. Cet article a pourobjet
d’étudier desequations
deMonge- Ampere
de forme suffisammentgénérale
pour etre invariante parchange-
me,nts
de fonction
inconnue : ~p -~ of ~p =y (P, depend
non seulementde « la nouvelle fonction
inconnue 03C8
», mais aussi dupoint generique PEVn-
Les articles[3 ] a [6 ~
ontprogressivement
ouvert la voie de cetteetude, suggeree
defaçon
decisive au cours de conversations avec le Pro- fesseurEugenio
Calabi.Le
semi-groupe
~.Soit % l’ensemble des fonctions
y(P, t)
E xR) qui
verifient :~ muni de la loi de
composition interne ;
de 1’unite element
Existence d’un
pseudo-inverse.
Soit y E ~. y est une
application
ouverte et il existe uneunique surjection sur R, y
E x Imy),
telle queet que,
Ce resu tat est en effet assure par la condition >
0 q ui permet d’appli-
quer le théorème des
fonctions implicites
al’application
rsuivante,
au
voisinage
d’untriplet (P,
s,t)
our(P, s, t)
= 0(voir
e. g.~l ],
p.115).
En derivant par rapport à s
l’identité,
on obtient :
Nous
appellerons l’application y
ainsidefinie,
lepseudo-inverse
de y, etnous noterons
~-1
Pour que soit inversibledans
~,
il faut et il suffit que y soitsurjective
onpeut
alors notery
=y - 1.
L’ensemble des elements inversibles dans % constitue un groupe,sous-semi-groupe
de ~.Equations
modulo l’action de ~.Pour me notons le
jet
d’ordre m d’une fonction ~p surV~.
Uneequation
d’ordre m surVn
s’ecrit : = 0. Legroupe % agit
defaçon
naturelle sur
1’espace
vectoriel desequations
d’ordre m, au moyen dechangements
de fonction inconnue : cp -~ =y(P, ~),
avecy E ~.
Soulignons qu’un
telchangement
de fonctionspossede
bien un sensgrace
a lapropriete
desurjectivité
sur R des elementsde g-1.
Cette action permet de définir une relationd’equivalence
entreequations
d’ordre m,ff1
et par si = 0 = 0 of ~p =y(P,
ou03C8
=y(P,
Moinsqu’une
écritureparticulière : F(Jm 03C6)
=0,
nous consi-dererons une «
equation
», comme la classed’équivalence
d’une telle écriture modulo la relation -.Vol. I, n° 3-1984.
Equations
dutype
deMonge-Ampere.
Pour etudier une
equation
du type deMonge-Ampere
au sens de larelation
d’equivalence précédente,
nous sommes conduits aenvisager
uneécriture, représentant
cetteequation,
dont la forme soit invariante par l’action dusemi-groupe
~.Commencons
par rechercher deschangements
de
metrique respectant
cette invariance.S2(T*V") designe 1’espace
vectoriel deschamps
deux fois covariantssyme- triques
surVn ;
A celui des 1-formes surVn.
Soient het 03BE
desapplications
de
classe
C°° définies surVn
xR, respectivement
a valeurs dansT*V"
0T*Vn (somme
deWhitney)
et dansT*Vm h
a valeurs forme bilineairesymetrique,
et telles que les
diagrammes
suivants commutent :p,
projection canonique
surVn.
Soient co et a des fonctions de x(~),
a > 0. Soit V l’ouvert parcouru par
(h, 03BE,
co,a)
avec a > 0. Nous conside-rons
(h, 03BE,
cv,a)
e V comme uneapplication qui,
a (p E2,
associe lechamp (h, ç,
co, de défini par :Le
semi-groupe % agit
sur au moyen deschangements
de fonction inconnue : cp =y (P, ~/r),
Eneffet,
un calcul élémentaire fournit les formules :grace auxquelles
on s’assure que la transformee de(h, ~,
co,cr)
par y a savoirl’application : 2,
~(h, ~,
c~,cr) [y(P,
est de laforme
(hY, ~y, wY,
E’~,
avec enparticulier :
L’écriture
(1)
est donc invariante l’action de g : gv v. CommeDEFINITION. - Une
fonction
03C6 est dite admissible pour(h, 03BE,
03C9,6)
EV,
si 03C6 E
Ck(Vn) avec k > 2,
et si lechamp (h, 03BE,
03C9, 03C3)(03C6) estdéfini positif
entout
point
devn.
L’admissibilite est une
propriete
~-invariante. Plusexplicitement,
s’ilexiste 03C6
admissible pour(h, 03BE,
co,7)
Er,
cettepropriete
nedepend
que de la~y, o-’’),
yE ~ ~ ,
de(h, ~,
co,6).
Soit en effet y E~,
qJ =
y(P, ~r) ;
l’identité : =~y, coy,
montre a l’évi- dence que :~ ~p
admissible pour(h, ~,
cv, ~ admissible pour~y, 6y) ~ .
Notons
que ~ agit
librement sur ~. Soit en effet(h, ~, ~)
E~Yi’,
et soity Eg tel que :
6’’)
_(h, 03BE, 03C9, 6). Alors, d’après (4) :
Effectuant le
changement
de variable : u =y (P, t),
dansl’intégrale
dedroite,
nous obtenons : _ _~._Comme cr >
0,
nous concluons : Vs e =j$(P, s),
et y n’est autre que 1’element neutre du groupe ~.PROPOSITION 1. - Soit
(h, ~, ~-)
E ’Y~. Il existe unrepresentant canonique,
de laforme (h, ~, ~, 1),
de la de(h, ~, T).
Preuve. Soit
(h, ~, cr)
e l~. Associons a a > 0 1’element a E ~ defini par :Nous avons les relations :
11 decoule de la
seconde d’entre elles,
et de(4),
que :u)
= 1. Ainsipouvons-nous noter :
(h, ~, c~, 1)
=(h~, 6«).
Nous devons maintenant prouver que
(h, ~, cc~, 1)
nedepend
que de la g-orbite dea).
Soit donc fP =Y (P, 03C8),
et(hY, 03BE03B3, 03C903B3, 6y)
1’element de l’orbite
correspondant. Appliquons
a cet élément la memeprocedure canonique (5),
en définissant la variable :Effectuant dans cette
intégrale
lechangement
de variable s =y (P, t),
Vol. 1, n° 3-1984.
on trouve que v =
s)ds
--_ u, n’est autre que la variable u définie0
en
(5).
On en tire a --_ b ~ y, d’ou :Ainsi
aboutissons-nous,
apartir
de tout element de la ~-orbite de(h, ~, 6),
au moyen de la
procedure canonique (5),
a la même variable u et au mêmereprésentant canonique (h, ~, w, 1). Q.
E. D.Nous sommes desormais en mesure de poser un
problème
dutype
deMonge-Ampere elliptique qui
soit %-invariant. Soit(h, ~, 1)
E’~, donne,
le
representant canonique
d’une ~-orbite de ~. A toute fonction F dex
f~),
nous associons leprobleme
de trouver une solution~p E admissible pour
(h, ~, 1),
del’équation :
(h, ~,
c~,1)
etantchoisi,
notonssimplement g~
lechamp (h, ~,
c~,1)(~),
etnotons
M(cp)
lequotient
des deux determinants( F ~)- L’equation
de
Monge-Ampere
s’ecrit encore :Remarque.
-Supposons
que F E x(I~)
soit de la forme :F(P, cp)
=Fi(P, cp)
+F2(P,
Pour(h, ~, ~)
E’~, 1’equation :
ce
qui suggere
de normaliser les seconds membres F intervenant dansl’équation (6).
En fait 1’ecriture(6)
est consistante tellequelle,
car nousdevrons
distinguer
deux ensemblesd’hypotl2eses :
celuiportant
sur(h, ~, 1),
et celui
portant
sur F. Inclure lapartie Fl
de F dansl’opérateur differentiel,
conduirait a des
hypotheses
inutiles sur le second membre F.Nous pourrons resoudre
1’equation générale (6)
par une methode de PointFixe, apres
avoir resolu par une Méthode de Continuité1’equation particuliere :
Hypotheses
sur lerepresentant canonique (h, ~,
c~,1).
Outre
Fhypothese
deregularite deja
faite :(h, ~, 1) ~",
nous sommesi)
Unehypothèse qui
assure l’inversibilité locale de1’equation (7),
etl’unicité de sa solution : .
est défini
negatif,
ou,~03C9 ~03C6(P, s)
== "(P,s) == 0,
et2014(P, s)
est défininegatif.
ii)
Unehypothese
de decroissance uniformequi
assure la minorationa
priori CO :
.>
0, V(P, s)
EVn
x]
- ao, K[,
~h ~03C6
+ Eg
(P, s)
est défininégatif.
iii) Designons
par03BBv(P, s),
ve { 1, ...,n},
les valeurs propres deh(P, s).
Il suit aisement de
(ii)
que : VP EVn,
Vve { 1, ..., n ~ , Um s)
= + oo.Pour eviter des obstructions immediates du
type indique
dans l’introduc- tion de l’article[6 ],
nous devonsimposer
que les~,,,(P, s)
soient a valeurs dans]0,
+ oo[
toutentier,
l’estimation apriori C2
réclamant toutefoisqu’elles
nepuissent
s’annuler(voir ci-après,
« lemme fondamental»).
D’ou.la condition :
II.
RESOLUTION
DELIQUATION PARTICULIERE (7)
Choisissons verifiant :
Il suit en
particulier
que : limH(s) =
+ 00. Pour t E[0, 1 ],
posons :et :
M(t, =
Considerons1’equation
de continuite :Soit a E
]0,
1[
fixe.L’application M, composee d’applications continues,
est elle-meme continue de
[0,
1]
X dans Notons l’ouvertde
[0,
1]
xCZ’~‘, image reciproque
par M de l’ouvert des fonctions deC°°a
a valeurs strictementpositives. O2?°‘
est non vide. Eneffet,
il suit deshypo-
theses faites sur
(h, ~,
co,1)
et surH,
que :[0,
1]
x [R c:(en
identifiant [Ravec les fonctions constantes de
Vol. 1, n° 3-1984.
Dans une carte
locale,
la différentielle deM,
en(t, ~p)
E~2’°‘,
admetpour
expression : d(i,
fl~ x~2’"
=T~t,~~(o2~°‘),
en notant pour
abreger :
et en
designant
par la matrice inverse de celle de aupoint
Pconsidéré. II faut
souligner
que pour(t, 03C6)
EO2’«,
les valeurs propres dene sauraient s’annuler en aucun
point
deV,~, puisque ( > 0 ;
est donc
partout
inversible.On vérifie que M est une
application
continûmentdifférentiable
deO2,03B1
dans
C0,03B1. Appelons
alors N :O2’«
~[0,
1]
xC0,03B1, l’application
conti-nument differentiable définie par :
N(t, (p)
=[t, M(t, 03C6)].
Si estadmissible pour
Gt (c’est-a-dire
telle que soitpartout
définiepositive),
alors
(t, 03C6)
EOZ’«,
et N est localement inversible en(t,
Eneffet, l’equation : dN(t,
_(s, u),
pour(s,
xdonné,
admet une solution et uneseule
(i,
xC2’«.
On trouve d’abord : r = s ;puis 03C8
est determineepar
l’équation
lineaireelliptique
du secondordre,
a coefficients de classeOn traite de
de 03C8
eC2,03B1
defaçon classique,
comme au theo-rème 3 de
[3].
L’unicitéde 03C8
découle duPrincipe
du Maximum[10],
Ie coefficient dans cette
equation
étant strictementnégatif d’après
les
hypotheses
faites sur(h, 03BE,
CD,1)
et surH,
comme nous Ie vérifions apresent :
en unpoint générique
P eVn,
prenons une carte normale pour g~~
et
qui diagonalise
la matrice(symétrique)
de 2014, of est défini~p
~CD
cst défini
négatif.
Si 2014(P, 03C6) 0,
nous avons lamaj oration, indépendante
de
~~
et les membres de droite de ces
inégalités
sont tous strictementnegatifs,
par
hypothèse.
Dans tous les cas :t~ ~03C6a v+(1-t)H’(03C6)g v| 0,
ce
qu’il
fallait verifier.- ~
PROPOSITION 2. E
[0, 1 ],
EC2’"
solution admissiblede
(9) ) .
Sil’ensemble {
est borne dansindépendamment
det E
[0, 1 ], [0, 1].
1 estl’unique
solution C°° admissible del’équation (7).
Preuve. - On prouve
que b = [0,
1]
par unargument
de connexité.b est non vide. En
effet, d’apres
leshypotheses (8)
faites surH,
le théorèmequi
faitl’objet
de l’article[6 montre
que pour t = 0 il existe uneunique
solution admissible C°° de
1’equation (9).
Donc 0 E ~.~ est
fermé. Rappelons
d’abord que,d’apres
le theoreme deregularite
de Giraud
[8,
p.222 ] et Hopf [9] ] pour
lesequations elliptiques
du secondordre,
si pour t e[0, 1 ],
3£ E]0,
1[
tel que ~pt eC2,t;
soit solution admissible de1’equation (9),
alors : ~~ ~pt E Nous aurons a utiliser ceresultat a
quelques reprises.
Considerons maintenant une suite(ti)iEN
posons : t =
( li m ti) E [0, 1 ].
Parhypothese
est unborne de
CZ °".
Pourf3
E]0,
a[, d’après
le théorèmed’Ascoli,
onpeut
extraireune sous-suite
(t~)
telle que la suite converge dans vers ~pt E Par continuite del’application M,
03C6t vérifie1’equation (9)
pour la valeur t duparametre. Toujours
parcontinuite,
les etantadmissibles,
il en résulteen passant a la limite que est
partout
nonnégatif;
03C6tvérifiant (9), I
>0,
et s’en trouve necessairementpartout
definipositif :
03C6t E est donc
admissible,
et 03C6t E C°°d’après
le théorème derégularité
de
Giraud-Hopf [8 ] [9].
Donc~ est ouvert dans
[0, 1 ].
Soit t E~,
nous avons vu quel’application
Nest localement inversible en
(t,
EO2’". D’après
le théorème d’inversionlocale,
il existeU, voisinage
ouvert de(t,
dansOZ °",
et il existeW,
voi-sinage
ouvert de(t, ef)
dans[0, 1 ]
xC0,03B1,
tels que N soit unmorphisme
de U sur W. Enparticulier :
EJ8 >0,
W E] t
- ~,t + ~[ n [0, 1 ],
(t’, ef)EW,
et3(t’, E O2’" unique
vérifiant :Log M(t’,
_ ,f:
Bienplus,
pourV(t’, U,
est admissible pourGt. :
eneffet, d’après l’hypo-
these
(iii)
sur les valeurs propres duchamp h,
etd’apres 1’hypothesc (8)
sur
H,
il est clairqu’au point
atteint sonminimum,
lesvaleurs’
propres de sont toutes strictementpositives.
Commepartout
surVn : I ( > 0,
par continuite est necessairement definipositif
entout
point
deVn.
En conclusion : 3£ >0, ]t
- £, t + ~[n [0,
1] c
F.Prouvons maintenant que solution Coo admissible de
1’equation (7),
si elle
existe,
estunique.
Vol. I, n° 3-1984.
Unicite de la solution de
(7).
Soient ~i 1 et ({J2 deux solutions C°° admissibles de
1’equation (7),
~P =
(~P2 -
leur difference. Nous avons, avec des notations evidentes : Aupoint
P ou ~p atteint son maximum, dans unrepere
orthonormépour g;
et
qui diagonalise
la matricesymetrique
de(g2),
les valeurs propres deg;(P)
s’ecrivent
ou a ete défini en
(11),
et ou8~ designe,
pourchaque p e { 1,
...,n ~ ,
une valeur
comprise
entre et~p2(P),
et donnee par le theoreme des accroissements finis. Il s’ensuitqu’en
P :D’ou,
en vertu del’inégalité
entre moyennesarithmetique
etgeometrique
de n nombres
positifs :
cp
atteignant
son maximum en P : 0. D’autrepart, d’apres 1’hypothese (i)
faite sur(h, 03BE, 03C9, 1),
le coefficient de 03C6 est strictementnégatif.
Par
consequent : cp(P)
= sup ~p ~ 0.v~
En intervertissant les indices 1 et
2,
on montrerait de meme que : 0.Donc 03C6
=(03C62 - 03C61)
=0, et
1’unicite de 03C61 estacquise.
D’apres
laproposition 2,
pour prouver l’existence de 03C61 il suffit de batir une estimation apriori
dansindépendante
de t E[0, 1 ],
sur lessolutions admissibles ~pt de
1’equation (9).
Nous allons en fait construireune estimation a
priori
dansC3
sur ces solutions.L’estimation
C ° .
Soit ~pt une solution admissible de
1’equation (9).
Aupoint
P ou ~pt atteintson
maximum,
dans une carte normale pour g, etqui diagonalise
la matrice(symetrique)
de1’equation (9)
s’ecrit :Rappelons
que : 0. Utilisons alors1’inegalite arithmetique- geometrlque
pour trouver :car,
d’apres Fhypothese (iii)
sur h :‘d,u,
>0,
etd’après l’hypo-
these
(8)
sur H : > 0. NotonsS(P, i)
la fonction de xR)
definie par
Il suit des
hypotheses (i)
faites sur(h, ~, 1)
et(8)
surH,
que :D’apres
le theoreme des fonctionsimplicites,
il existe une fonction T de classe C°° telle que :Les
hypotheses
faites sur h et sur H montrent en outre que :VP E Vm S(P, R)
=]0,
+ oo[. Donc V~
x]0,
+oo [
est inclus dans le domaine de definition deT,
et nous obtenons lamajoration uniforme
suivante :puisque d’après 1’inegalite
obtenue ci-avant :D’apres
leshypotheses (ii)
faite sur h et(8)
surH, Co
etant maintenantfixe,
il existe Eo > 0 tel que :Pour batir une minoration uniforme de
plaçons-nous
dans une cartedu meme
type
queprécédemment,
aupoint Q
ou ~t atteint son minimum.En vertu du theoreme des accroissements
finis,
il existe des reels,u E ~ 1, ... , n ~ ,
ete, compris
dans l’intervalle]cpt(Q),
tels que :Vol. 1, n° 3-1984.
et,
D’apres
leshypotheses
faites sur h et surH, ‘d,u, C° ~
>0,
et > 0.D’autre
part
enQ : ‘d,u,
0. Par definition de Eo, on en déduit :d~~
> et, >Ainsi,
au
point Q :
D’ou la minoration uniforme :
L’estimation
C 1.
Posons:
les bornes
supérieures
etantprises
sur lecompact (P, s) E Vn
x[Co,
Considerons la fonctionnelle :
Soit solution admissible de
l’équation (9).
Au maximum deA(cpt)
enun
point P,
dans une carte normale pour lamétrique g
etqui diagonalise
la matrice de
t (P)
= 0s’exprime
par les n relations :Si
existe,LLE { 1,
...,n}
tel que : _ - K[1 + |~03C6t| 2 ].
Mais alors :
et
d’apres
le choix deK,
et l’estiméeC°,
on s’assure aisement quechaque
terme entre accolades est non
positif.
~pt etantadmissible,
il est excluqu’un
element
diagonal
de la matrice de soit nonpositif [2,
p.388 ].
Nécessairement
donc : (P)
= 0. On en deduitqu’en
toutpoint
deVn,
03C6t vérifie :
D’ou l’estimation uniforme sur le
gradient :
L’estimation
C 2 .
Dans les calculs
intermediaires,
nous omettrons l’indice t etemploierons
des abréviations
lorsqu’il n’y
aura pas de confusionpossible,
en notantpar
exemple
G au lieu deGt(cpt).
LEMME FONDAMENTAL. - Soit 03C6t, solution admissible de
l’équation (9).
Il existe ut,
fonction
C°° de et des constantespositives
03C90 et rio,indépen-
dantes de t E
[0, 1 ], qui vérifient identiquement l’inégalité : (12)
- ncoo exp(- 03C90C-0)
+ exp( -
ou
désigne l’expression
locale de la matrice inverse de celle de Preuve. Prenons ut défini par : 03C6t = -(03C90)-1 Log (
-ut),
03C90désignant
un reel
positif
apreciser
ulterieurement. etantdéjà
estimee dansC~,
il en est de meme de ut. En
particulier : - exp( - ut - exp( -
Un
simple
calcul dans une carte locale fournit :Si a et
(3
sont deuxchamps
deS2(T*Vn),
il est commode de noter :{3,
si pour tout
champ
de vecteurs X surVn,
on a :w(P, I
etant borne
independamment
de t E[0, 1 ],
nous pouvons choisir 03C90 tel que :Par le choix d’une carte convenable en un
point generique
deVn,
on metalors en evidence
l’inégalité (au
sensprecedent), independante
de Vu :En outre,
d’apres
leshypotheses
faites sur(h, ~,
co,1)
et sur H :h(P, h(P, Co ),
avech(P,
définipositif;
et, > 0.Par
consequent, quitte
aprendre
03C90 suffisammentgrand :
Vol. 1, n° 3-1984.
en
designant par ~ ... ~ ,
lechamp
entre accolades dansl’expression
de
G v ci-avant. ~0
et (Do sont désormaisfixes ;
ils sontindépendants
de t.Et nous avons :
L’inégalité (12)
du lemme endecoule,
compte tenu del’encadrement indique
ci-avant pour u~, en saturant cetteinegalite
avec la matrice inversede
Gt. Q.
E. D.Considerons alors
l’expression :
où k
designe
un reelpositif a preciser ulterieurement,
et ou ut est la fonction introduite dans la preuve du lemme fondamental. Notons pourabreger : Q
= et,Q’ Alors,
dans une forme concise : B =Log (Q) -
ku.Au
point
P ou atteint son maximum :0;
ceci s’ecrit dans- une carte locale en P :
En outre au
point
P :Par
ailleurs,
derivant deux fois1’equation (9),
nous obtenons successivement lesrelations,
valables en toutpoint
deVn :
Developpons
alors le carré :Nous en tirons
1’inegalite :
en posant :
VyGaP - Compte
tenu de(14),
le dernier terme du membre de droite de cetteinegalite
vaut encore, aupoint
P :Notons :
1’inegalite (13)
devient :Developpant
les termes et ~P de cetteexpression,
et utilisant(14)
et(15),
on s’assure
qu’il
existe des constantespositives
Ci 1 et c2,independantes
de t e
[0,
1] et
dek,
et une1-forme,
dont la norme est estimeeindependam-
ment de t e
[0,
1] et de k,
telles que l’on aboutisse a1’inegalite (voir
annexeen fin
d’article) :
designant
les coordonnees dans la fibre deD’apres l’expres-
sion
(11)
de nous avons :Ainsi :( --- V
03C103C6~03BD03C403C6
-~03B103C103C6~03B203C403C6)
= 0, En outre, d après la défi- mtion de).
-G03C1cat03B103C1 1 (P).
Et .1 g03B103C1~
03B103C103C6 = 1 - 1 Q g03B103C1at 03B103C1,
nl Ion e t 03C6t) : G03C1c ~03B103C103C6 = U a Gap cp..
Q
g 03B103C103C6 -Q
g aap,ou :
ta(J1 03C6)
+( 1 -
D’ou :Mais on a aussi :
Vol. l, n° 3-1984.
Ce terme,
particulierement embarrassant, qui figure
au membre de droite des deuxegalites précédentes, peut
donc être elimine. Enfin :En
resume,
nous trouvonsqu’il
existe des constantespositives
c3 et c4,indépendantes
de t etde k,
telles que1’inegalite (17) implique :
Compte
tenu del’importante inegalite (12),
nous obtenons :en
posant :
no = 03C90~0 exp( -
Comme nous cherchons amajorer Q,
nous pouvons supposer sans restreindre la
generalite
que :Nous pouvons alors
choisir k, independant
de t E[0, 1 ],
tel que :Ainsi,
aupoint
P :en
supposant Q(P)
> 1. Prenons en P une carte normale pour g etqui diagonalise
la matrice(symetrique)
deL’inégalité precedente
s’ecrit :K. On en deduit :
u ___
D’ou,
partout surVn puisque
atteint son maximum aupoint
P :ou K’
designe
une constante estiméeindependamment
de t E[0, 1 ].
On tire de
(19)
l’estimation apriori C2,
ainsi que1’equivalence
uniformedes
metriques Gt(cpt)
avec lametrique
g. Pourcela,
on seplace
en unpoint
generique
R deVn
dans du utilise ci-avant. Il suit deV/l
=1,
...,11, 0 +(
1 - + K’.Compte
tenu de l’estimation a
priori C 1,
on en déduit :C’est
l’équivalence
annoncee.L’estimation
C3.
Grace a
l’équivalence
uniforme desmétriques
avec lametrique g,
il suffit ici de
majorer,
pour ~pt solution de1’equation (9),
laquantite :
en notant G = Pour cela on etablit d’abord une
inegalite analogue
a celle du lemme 3 de
[3 ] :
ils’agit
de minorer par unpoly-
nome du troisième
degré
en a coefficientsnégatifs
estimésindépendam-
ment de t E
[0, 1 ].
Procedant a un calcul formellement semblable a celui de[3,
p. 375] (expression
de on examine les termes ici nouvellement venus, et l’onprecede
auxequivalents
de l’ordre depres,
pour p entierau
plus egal
a 3.Notons ~
1’equivalence
modulo de tels termes enfjlf,
affectés de coeffi- cientsestimes ;
et notons --1’equivalence
modulo des termes formellementdeja pris
en compte dans le calcul de[3,
p.375 ].
Le terme en(a4~p)2
est formellement
inchange. Puis,
dansl’expression
de :il faut retenir comme termes nouveaux :
Vol. 1, n° 3-1984.
ou l’on tire
l’expression
de de(15),
et ou le coefficient2,
a la derniereligne,
tientdeja compte
abusivement de lasymetrie
entre lesindices j
et kcorrespondant
a celle entre les indices b et c deEnsuite,
les termes en(03cp)4, [3,
p.375 ],
sont formellementinchanges.
Enfin, parmi
les termes en celui en]
estformellement
inchange, puisque
est la seulepartie
a conserverici de a
pres (p
=0, 1, 2, 3) ;
il ne faut donc retenir commenouveaux termes que :
Tous les termes nouvellement
pris
encompte
ci-avant sont absorbes dans des carrésgrace
a des carres de dérivéesquatriemes, ~2(~403C6)2,
dontnous
disposons
p our : 0|~| 1 20.
Pour un tel E, on trouve(en
omettantl’indice
t) : 20
G v~ v03C8
L’estimation
C3 peut
des lors sepoursuivre
en raisonnant comme dans[3,
prop.8 ],
en utilisant notamment la relation(16) qui
fournitcompte
tenu des estimations
deja etablies, 1’inegalite :
ou a,
/3,
y, sont des constantes estimeesindépendamment
de t E[0, 1 ],
a > 0.
Ainsi, d’apres
laproposition 2,
avons-nous resolu1’equation (7), etape prealable
a la resolution de1’equation
avec un second membreplus general.
III.
RESOLUTION
DEL’ÉQUATION GENERALE (6) Hypotheses
sur Ie second membreSoit F une fonction de x et soit
( h, ~, ~, a)
un elementde Y pour
lequel
il existe au moins une fonction admissible(voir
intro-duction). L’équation
deMonge-Ampere
associee a ces donnees s’ecrit :Nous devons
distinguer
leshypotheses portant
sur1’operateur
différentiel dutype
deMonge-Ampère2014ce
sont leshypotheses
faites dans 1’intro- duction sur lerepresentant canonique (h, 03BE,
03C9,1)
de la G-orbite deN rV N
(h, 03BE, cv, ?)2014, des hypotheses portant
sur le second membre x(R).
Comme au
paragraphe II,
nous allons etudier1’equation precedente
dansla «
representation canonique
des v », ou la variable cp est donnee comme en(5)
par :representation
danslaquelle 1’equation
deMonge-Ampere
s’ecrit(voir introduction) :
F est
implicitement
donné par(5’)
et par : =Soulignons
que F est defini par
F
et par ~. C’est sur ce second membre F que nous ferons porter certaineshypotheses.
Si nous souhaitons assurer non seulement l’existence mais aussi l’unicite d’une solution C~ admissible de
1’equation (6),
nous aurons a faire sur Fl’hypothèse :
Vol. 1, n° 3-1984.
la borne inferieure etant
prise
sur letube compact :
ou
Ci designe
une constanteprecisee
lors de l’estimation apriori C1
ci-apres. Conj ointement
nous poserons sur(h, 03BE,
co,1)
les memeshypotheses
que celles enoncees dans l’introduction. Nous
désignons
cet ensembled’hypotheses
par(H).
Si nous ne nous
preoccupons
que de l’existence d’une solution admis- sible de1’equation (6),
il suffirad’hypotheses plus
faibles. Sur F nous suppo-serons seulement :
Et nous
supprimerons Fhypothese (i) portant
sur(h, ~, 1) (voir
l’intro-duction),
nous affranchissant ainsi de toutehypothese sur ~
et sur co.Cet ensemble
d’hypotheses
affaiblies seradésigné
par(H’).
Moyennant
leshypotheses (H’)
nous prouverons d’abord t’existence d’une solution C~ admissible de1’equation (6). Puis,
en fin deparagraphe, supposant (H),
nous prouverons en outre l’unicité de cette solution.Mise en
place
d’une methode depoint
fixe.Choisissons,
comme auparagraphe II,
une fonction H vérifiant(8),
etpour
simplifier
telle que :H -1 ( 1 )
= 0. Parexemple : H(cp)
= convient.Soit a e
]0,
1[ fixe ; pour 1/1
E et pour t e[0, 1 ],
posons :et :
Clairement,
avec des notationsdeja
utilisees : ==
M(t,
Soit Kl’application qui,
a(t, t/J) E [0,
1]
xC4°°‘,
associe la solution qJt e
C4~°‘ admissible,
del’équation :
L’existence et l’unicité de ~pt sont
acquises d’apres
les resultats du para-graphe
IIprecedent ;
on s’assure en effet quemoyennant
leshypotheses affaiblies (H’),
est un element de Vqui
vérifie(vis-a-vis
de03C6)
leshypotheses ( fortes) posées
dans 1’introduction. cpt est[8,
p.222 ; 9 qui
permet de gagner deuxpoints
sur l’ordre des derivations :en effet
F(P,
est de classeC3’°‘,
et qJt est estimé apriori
dansC3
donc dans
C2’°‘. Ceci, joint
au theoreme d’Ascoliqui
assure lacompacite
de l’inclusion c
C4~~‘,
montre d’ailleurs quepour t fixe, 1’operateur :
~r
--~K(t,
est unoperateur
compact deNous avons par construction :
K(0, ~r)
= 0 =H-1(1).
Soit nous devons encore verifier que
l’application :
t~K(t,
est continue de
[0,
1] dans C4°°‘.
Cela découle du théorème d’inversion locale.En
effet,
les calculs duparagraphe
II montrent quel’application : (t, N(t, qJ) = [t, ]
E[0~
1]
Xou
04,03B103C8 designe cp)
E[0,
1]
xC4,03B1, M(t,03C8)(03C6)
>0},
est conti-nument
differentiable,
et localement inversible en(t, 03C6) lorsque
03C6 est admis- sible pourG{t,,~~.
C’est enparticulier
le cas, pour tout t E[0, 1 ], lorsque
Ainsi donc : ~t~
[0, 1 ], ~~>0, ’d t’ E ]t - E, t + E [ n [0, 1 ], l’application [t’, t’F(P, ]
~ =K(t’, t/r),
estcontinue de
[0,
1]
dansC4’°‘.
C’est cequ’il
fallait démontrer.D’apres
un theoreme de Point Fixe du aLeray
et Schauder[1,
p.270 ; 7,
p.228 ] nous
pourrons conclure a l’existence d’unpoint
fixe 03C6 1 de1’ope-
rateur
K(1,.),
si nous exhibons une constante Cindependante
de t E[0, 1 ]
telle que, pour tout 03C6t verifiant :
K(t,
_ c’est-à-dire solution admis- sible de1’equation :
nous
ayions
l’estimationuniforme : ! !
C. Pourcela, d’après
letheoreme de
regularite
deGiraud-Hopf [8,
p.222 ; 9 ],
ilsuffit
en definitivede batir une estimation a
priori
uniforme sur ces ~pt dans L’estimationCt.
Soit 03C6t solution admissible de
1’equation (21).
Sans restreindre lagene-
ralite nous pouvons supposer
qu’a
sonmaximum,
en unpoint P,
> 0.Posons :
Utilisant le theoreme des accroissements finis et
1’hypothese (20’)
surF,
nous trouvons
qu’au point
P :On en
deduit,
enprocedant
comme auparagraphe
II(estimation C°),
la
majoration
uniforme :Vol. 1, n° 3-1984.