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E xercice 5. (Limite sup´erieure d’ensembles)Soit (An)n≥ une suite d’´ev´enements d’un espace probabilisable (Ω,A).

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Texte intégral

(1)

X  – MAP 

PC  – mardi  avril  – Espaces probabilis´es Corrig´e des que ions non abord´ees en PC

Igor Kortchemski –igor.kortchemski@cmap.polytechnique.fr

Corrig´e des exercices non trait´es surhttp:// www.normalesup.org/ ˜ kortchem/ MAPun peu apr`es la PC.

 Lemmes de Borel–Cantelli

E xercice 5.

(Limite sup´erieure d’ensembles)Soit (An)n une suite d’´ev´enements d’un espace probabilisable (Ω,A).

On pose

lim sup

n→∞ AnB

\

p







 [

np

An







. () Que repr´esente l’´ev´enement lim supn→∞An?

() SiA=R, donner lim supn→∞Andans les trois cas suivants : (a) An= [−/n,+/n]

(b) An= [−−(−)n,+ (−)n[

(c) An=pnN, o `u (pn)nela suite des nombres premiers etpnNel’ensemble des multiples depn, () Comparer lim supn→∞(AnBn) et lim supn→∞(AnBn) avec lim supn→∞Anet lim supn→∞Bn. () Que repr´esente l’´ev´enement lim infn→∞AnBS

p

T

npAn

?

Corrig´e :

() (b) On aAn= [−,[.

() Il s’agit de l’´ev´enement o `u tous lesAnsont r´ealis´es `a partir d’un certain rang.

Rappel des lemmes de Borel-Cantelli.

∗Premier lemme de Borel-Cantelli. Soit (Ω,A,P) un espace probabilit´e et (An)n une suite d’´ev´enements. On suppose queP

n=P(An)<∞. AlorsP(lim supn→∞An) =. En d’autres termes, de mani`ere ´equivalente : – presque s ˆurement,Ann’er´ealis´e qu’un nombre fini de fois ;

– presque s ˆurement,Ann’epas r´ealis´e `a partir d’un certain rang ; – avec probabilit´e,Aner´ealis´e une infinit´e de fois.

∗ Deuxi`eme lemme de Borel-Cantelli. Soit (Ω,A,P) un espace probabilit´e et (An)n une suite d’´ev´enements ind´ependants. On suppose que P

n=P(An) = ∞. Alors P(lim supn→∞An) = . En d’autres termes, de mani`ere

´equivalente :

– presque s ˆurement,Aner´ealis´e une infinit´e de fois.

– avec probabilit´e,Ann’epas r´ealis´e `a partir d’un certain rang.

E xercice 6.

(Marche al´eatoire vue de l’origine)Soit (Yn)nune suite de variables al´eatoires de Bernoulli ind´ependantes d´efinies sur (Ω,A,P) telles queP(Yn=) =petP(Yn =−) =−p avec< p <etp,/. On consid`ere la marche al´eatoireZn=Y+Y+· · ·+Yn(avecZ=). On noteAn={Zn=}.

Pour des queions, demande d’explications etc., n’h´esitez pas `a m’envoyer un mail.

(2)

() Que repr´esente l’´ev´enement lim supn→∞An? () Montrer queP(lim supn→∞An) =.

() Lorsquep=/, on peut montrer en utilisant la formule de Stirling que P(Zn=) ∼

n→∞

√ πn. Peut-on en d´eduire direement queP(lim supn→∞An) =?

Corrig´e :

() lim supn→∞Anrepr´esente l’ensemble des issus pour lesquelles le trajeoires deZnqui repassent une infinit´e de fois par.

) D’apr`es le (premier) lemme de Borel-Cantelli, il suffit de montrer queP

P(An) converge. OrP(An) enul si neimpair et

P(An) =P(Zn=) = n n

!

pn(−p)n. OrP(An+)/P(An) = (n+)(n+)

(n+) p(p)→p(−p) quandn→ ∞. Orp(−p)<puisquep,/, d’o `u la convergence de la s´erie.

Remarque.Plus simplement, on peut majorer nnparn, de sorte queP(An)≤(p(−p))net on conclut de mani`ere similaire.

() D’apr`es l’´equivalent de l’´enonc´e, la s´erie de terme g´en´eralP(An) diverge. Cependant, on ne peut pas appliquer le (deuxi`eme) lemme de Borel Cantelli direement, car les ´ev´enementsAnne sont pas ind´ependants.

Remarque.Lorsquep=/, il ecependant vrai queP(lim supn→∞An) =. Pour le d´emontrer, on peut proc´eder comme suit. Notonsτnlen-i`eme passage de la marche al´eatoire en(τneune variable al´eatoire qui vaut +∞si la marche passeriement moins denfois en, etτn<∞si et seulement si la marche repassenfois par), et notons Xle nombre total de passages enpar la marche al´eatoire. Alors

X=+X

n

1Zn==+X

n

1τn<.

En passant `a l’esp´erance et en utilisant la lin´earit´e de l’esp´erance pour des variables al´eatoires positives, on obtient

∞=X

n

P(Zn=) =X

n

P(τn<∞).

Or on remarque que pour toutn≥,P(τn<∞|τn<∞) =P(τ<∞). En effet, si la marche erevenue enpour la n-i`eme fois, la probabilit´e qu’elle repassera enepr´ecis´ement la probabilit´e qu’une marche issue derepasse en

(car elle yred´emarre; une juification pr´ecise sera donn´ee dans le cours de MAPen utilisant la propri´et´e de Markov forte). DoncP(τn<∞) =P(τn<, τn<∞) =P(τn<∞)P(τ<∞). Par r´ecurrence, on en d´eduit que P(τn<∞) =P(τ<∞)n, de sorte que

∞=X

n

P(τ<∞)n= 

−P(τ<∞).

DoncP(τ<∞) =et doncP(τn<∞) =pour toutn≥. Or, par propri´et´e de limite d´ecroissante, P(la marche passe une infinit´e de fois en) = lim

n→∞

P(la marche repasse au moinsnfois en) =.

 Plus appliqu´e

E xercice 8.

(Un petit calcul) Combien de fois faut-il, en moyenne, lancer une pi`ece en l’air pour observer une suite d’un nombre impair de piles, suivi d’un face ?

(3)

Corrig´e : Supposons quexsoit la r´eponse. On consid`ere les premiers lancers de pi`eces. Si on a F ou PP, le jeu recommence avec la mˆeme probabilit´e, alors que si on a PF, le jeu s’arrˆete. On a alors

x=

(x+) +

(x+) +

. La r´esolution de ce sy`eme donnex=oux=∞.

On peut v´erifier quex <∞. En effet, sian d´esigne le nombre de mani`eres de lancer une pi`ecenfois pour qu’un nombre impair de piles suivi d’un face arrive pour la premi`ere fois `a l’inantn, on aan=an+anpourn≥. On d´emontre ensuite ais´ement par r´ecurrence surnquean≤.npourn≥, ce qui implique que

x=X

n

n·an

n ≤X

n

n·.n

n <. Doncx=.

E xercice 9.

(Temps d’attente) Anne retourne une `a une les cartes d’un jeu decartes bien m´elang´e, pos´e face cach´e sur une table, jusqu’`a trouver un as. Combien de cartes aura-t-on vu en moyenne ?

Corrig´e : On place toutes les cartes (face visible) en cercle sur la table (de sorte qu’on voit toutes les cartes), et on ajoute un cinqui`eme as fiive entre la premi`ere carte du paquet et la derni`ere carte du paquet. Lescartes sont ainsi partitionn´ees enintervalles qui ont mˆeme loi (chaque intervalle commenc¸ant par la carte suivant un as et finissant par un as), de sorte que le nombre moyen de cartes dans le premier intervalle e/. Le nombre de cartes qu’on aura vu ´etant le nombre de cartes entre le cinqui`eme as (exclus) et le premier as (inclus), on aura donc vu en

moyenne/cartes.

E xercice 10.

(Piles cons´ecutifs)Andrea lance une infinit´e de fois une pi`ece ´equilibr´ee. Pourn≥, on noteLnla plus longue s´equence depilescons´ecutifs dans lesnpremiers lancers. Le but de cet exercice ed’´etudier le comportement deLnquandn→ ∞. Par exemple :

n          · · · tirage F P P F P P P F P · · · Ln          · · ·

Pour mod´eliser ce probl`eme, Andrea consid`ereX, X, . . .des variables al´eatoires ind´ependantes et de mˆeme loi telles que P(X=) =P(X=) =/. Posons :

Ln:= max{k≥; il exieinktel queXi+=· · ·=Xi+k=}. () Montrer que pour toutj∈ {, . . . , n}on aP(Lnj)nj+

jn

j. () Montrer que pour toutj∈ {, . . . , n}on aP(Lnj)

−

j

bn/jc

.

() Trouver une suite (an) de nombre r´eels positifs tels que pour tout∈],[, on a

P − <Ln an

<+

!

−→

n→∞ .

() Montrer que pour tout∈],[, on aP L

n

an >−, `a partir d’un certain rang

=. Montrer que pour tout∈],[, on aP

L

ann <+, `a partir d’un certain rang

=.

() En d´eduire queP L

n

an →lorsquen→ ∞

=. Autrement dit, presque s ˆurement, Lan

n converge vers.

(4)

Corrig´e :

() Pourj≥, on a

P(Lnj) = P







nj

[

i=

{Xi+=· · ·=Xi+j=}







nj

X

i=

P({Xi+=· · ·=Xi+j=}) =

nj

X

i=

j =nj+

jn

j.

() Pour≤i≤ bn/jc, on pose

Ai:={X(i)j+=X(i)j+=· · ·=Xij=}, ≤i≤ bn/jc. Alors∪bn/jc

i= Ai⊂ {Lnj}. Puisque les ´ev´enementsAi,≤i≤ bn/jcsont ind´ependants, ceci entraˆıne que P(Ln< j)≤P







bn/jc

\

i=

Aci







=

bn/jc

Y

i=

P(Aci) =P(Ac)bn/jc= − 

j bn/jc

,

() Il enaturel de prendrean= ln(n)/ln(). En effet, d’apr`es (), on a alors

P Ln an

≥+

!

n

(+)ln(n)ln()

= 

n −→

n→∞

D’apr`es (), on a

P Ln

an ≤−

!

−  n

(ln())· n

ln(n)

−→

n→∞

(pour simplifier on a fait comme sij=an(−) etn/j ´etaient entiers, sinon il faut rajouter des±par ci par l`a).

Ainsi, en passant au compl´ementaire, P −Ln

an ≤+

!

=−P − > Ln

an ouLn

an >+

! ,

et

P − >Ln an ou Ln

an >+

!

≤P − > Ln an

! +P Ln

an >+

!

−→

n→∞  d’apr`es la discussion pr´ec´edente, ce qui permet de conclure queP

−Ln

an ≤+

→.

() On remarque que

−  n

(ln())·ln(n)n

n→∞ e

ln()

· n

ln(n). DoncP

nP Ln

an ≤−

<∞. D’apr`es le (premier) lemme de Borel-Cantelli, p.s., pour toutnsuffisamment grand,Ln/an>−.

L’autre sens eplus d´elicat, car la s´erie de terme g´en´eral/n diverge. Pour rem´edier `a cela, posonsn= nm=bm/cde sorte queP

mP(Lnm≥(+)anm)<∞. D’apr`es le (premier) lemme de Borel-Cantelli, p.s., pour toutmsuffisamment grand on aLnm≤(+) ln(nm)/ln(). Or, simesuffisamment grand etn∈[nm, nm[, on a

LnLnm<(+)ln(nm)

ln() ≤(+)ln(nm)

ln() ≤(+)ln(n) ln(), d’o `u le r´esultat.

(5)

() Le but de cette queion e essentiellement de pouvoir intervertir lepour tout >et la probabilit´eP. Pour cela, on remarque que

P Ln an

→

!

=P pour toutp≥, `a partir d’un certain rang on a− p< Ln

an

<+ p

! . Or, `ap ≥  fix´e, on aP

`a partir d’un certain rang on a−

p< Lan

n <+p

= (en prenant =/p dans la queion ()). On conclut en utilisant la queion () de l’exercice.

 Pour aller plus loin

E xercice 11.

(Approximation diophantienne et Borel-Cantelli)On admet l’exience d’une tribuAsur [,] contenant tous les intervalles inclus dans [,] (c’ela tribu bor´elienne) et d’une mesure de probabilit´ePsur ([,],A) telle que P([a, b]) =bapour tous≤ab≤(c’ela mesure de Lebesgue).

() Soit >fix´e. Montrer que P

(

x∈[,] :∃un nombreinfinide rationnelsp/qavec pgcd(p, q) =tq

xp q

≤  q+

)!

=.

Ainsi,presque toutxemal approchable par des rationnels `a l’ordre+. Indication.Pour toutq≥, on pourra consid´erer

AqB[,]∩

q

[

p=

"

p q− 

q+,p q+ 

q+

# .

() Montrer que P

(

x∈[,] :∃un nombreinfinide rationnelsp/qavec pgcd(p, q) =tq

xp q

≤  q

)!

=.

Ainsi,presque toutxebien approchable par des rationnels `a l’ordre.

Corrig´e :

() Pour toutq≥, on note

AqB[,]∩

q

[

p=

"

p q − 

q+,p q+ 

q+

# . Ainsi,P

Aq

≤/q+. Par cons´equent,

X

q

P Aq

<+∞. D’apr`es le lemme de Borel-Cantelli, P

lim supq→∞Aq

= , or l’ensemble lim supq→∞Aq contient l’en- semble des r´eels bien approchables par des rationnels `a l’ordre+. Voirhttp://en.wikipedia.org/wiki/

Thue-Siegel-Roth_theorem

() Tout d’abord, on d´emontre le r´esultat suivant :

(6)

Th´eor`eme de Dirichlet. Soitα un nombre r´eel. Pour tout entierN ≥, il exie deux entierspet q, avec

< q < N tels que|p|<N.

(dans cet ´enonc´e,petqne sont pas n´ecessairement premiers entre eux)

Pour cela, en notant{x}la partie fraionnaire dexetbxcla partie enti`ere dex, consid´erons lesN+nombres

,,{α},{α}, . . . ,{(N−)α}et lesN intervalles [,/N],[/N ,/N], . . . ,[(N−)/N ,]. D’apr`es le principe des tiroirs, il exie deux de cesN+nombres appartenant au mˆeme tiroir.

Si l’un de ces nombres vautet l’autre{}avec≤mN−, alors

|−(bc+)|=|{} −|<N. On peut donc prendreq=metp=bc+.

Sinon, on peut trouver≤` < mN−tels que|{} − {}|</N. Donc

|(m−`)α−(bc − bc)|=|(mα− bc)−(`α− bc)|=|{} − {}|<N, et on peut prendreq=m`etp=bc − bc(on a bien< q < N).

En particulier, on a

αp

q <

qN <q.

Ce r´esultat implique que siα eirrationnel, il un nombre infini de rationnelsp/qavec pgcd(p, q) =tels que

αp

q

q. En effet, supposons que α e irrationnel. D’apr`es le th´eor`eme de Dirichlet, il exie une infinit´e d’entiersp, qtels que

αp q

<qN <

q.

Supposons par l’absurde que les fraions pq prennent un nombre fini de valeurs sous forme irr´eduible. Par extraion, il exie alors un couple (p, q) et suite (pn, qn) avecqn→ ∞telle que pqn

n =pq pour toutn≥et

αp q

<qn.

En passant `a la limite, on trouveα=pq, absurde.

On peut maintenant r´epondre `a la queion pos´ee. En effet, on vient de montrer que tout nombre irrationnel ebien approchable par des rationnels `a l’ordre. Or l’ensemble des nombres irrationnels ede probabilit´e

, car son compl´ementaire e d´enombrable et donc de probabilit´e pour la mesure de Lebesgue, ce qui conclut.

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