A NNALI DELLA
S CUOLA N ORMALE S UPERIORE DI P ISA Classe di Scienze
P AUL M ONTEL
Sur une formule de Darboux et les polynomes d’interpolation
Annali della Scuola Normale Superiore di Pisa, Classe di Scienze 2
esérie, tome 1, n
o4 (1932), p. 371-384
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ET LES POLYNOMES D’INTERPOLATION
par PAUL MONTEL
(Paris).
1. - On sait que la formule des accroissements finis n’est pas
applicable
auxfonctions de variable
complexe.
DARBOUX en a donné l’extension à ces fonctionsau moyen d’une modification. Si
f(z)
est une fonctionholomorphe de z,
on aa
désignant
l’affixe d’unpoint
dusegment rectiligne
ZiZ2et À,
un nombrecomplexe
dont le module ne
dépasse
pas l’unité.Nous nous proposons d’étendre le résultat de DARBOUX à une
expression plus générale
formée avec les valeurs de la fonction enn+ 1 points
zi, z2,....,Appelons
domaine de convexité relatif à un ensemble depoints,
le domaineconvexe formé par les
points
communs à tous les domaines limités par unecourbe fermée convexe
qui
entoure tous lespoints
de l’ensemble. Nous pourrons établir le théorème suivant :Soit
f(z)
une fonctionholomorphe
dans le domaine de convexité despoints z1,
z2,...., Z,+isupposés distincts,
onpeut
écrire :a
désignant
l’affixe d’unpoint
du domaine de convexité despoints
zi, Z2,...., Zn+, et~,,
un nombrecomplexe
de module inférieur ouégal
à l’unité.Nous
désignerons
parD?2+1 (f )
le déterminant dupremier
membre et pardn+l = Dn+l(Zn),
celui du second membre. Prenons d’abord n = 2. Considéronsl’intégrale
étendue au
champ d’intégration
suivant :le
point ~
décrit lesegment rectiligne ZiZ2; ;
étantfixé,
lepoint 7y
décrit lesegment rectiligne ~ parallèle
ausegment
ziz3 et limitéen ~
ausegment Lorsque E varie,
lepoint q
occupe lespositions
de tous lespoints
dutriangle
ziz2z3.En
intégrant,
il vientet,
commel’expression
estégale
àou
D’autre
part,
au moyen duchangement
de variables:l’intégrale
devientou
Le module de la dernière
intégrale
est inférieur ouégal
àa
désignant
l’affixe d’unpoint
dutriangle
yd’après
le théorème de la moyenne etÂ
désignant
un nombre dont le module nedépasse
par l’unité.Ainsi,
Supposons
maintenant n=3 et considéronsl’intégrale
définie de la manière
suivante; d3’ désigne
le déterminantD,(z3) correspondant
aux valeurs Z2, Z3, z4 ; le
point $
décrit lesegment
zsz2 ; lepoint 17, lorsque e
est
fixé,
décrit lesegment ~~’ parallèle
à zlz3 et limité commeprécédemment
aucôté Z2Z3;
lorsque e et q
sontfixés,
lepoint ~
décrit lesegment rectiligne parallèle
à ZiZ4 et ’limité enq’
à laparallèle
à Z3Z4 menée par~’. Désignons
par
e"
lepoint
de z2z4 où se rencontrent lesparallèles EE"
à Z1Z4 etEE"
à z3z4.Le
triangle ~~’~"
vajouer,
pour les deux dernièresintégrations,
le même rôleque le
triangle
ZiZ2Z3 dans le casprécédent. Lorsque e
estfixe,
lepoint ~
décritle
triangle ~~’~" et, lorsque e varie,
cetriangle
balaie lepolygone
convexeayant
pour sommet trois ou
quatre
despoints
Zl, Z2, Z3, Z4 et contenant cesquatre points.
Unepremière intégration
introduit les valeurs def" (z)
auxpoints ~
etr¡’;
une
seconde,
les valeurs def’ (z)
auxpoints e, ~’, ~";
unedernière,
les valeurs def(z)
auxpoints
Zi, z2, Z3, Z4, en sorte que I est une fonction linéaire ethomogène
def(z2), f(z3), f(z4)..Un
calcul sans difficulté montre que I estégal
àD4 (f ),
mais onpeut
l’éviter comme nous le verrons tout à l’heure.Faisons le
changement
de variablesl’intégrale peut
s’écrireou
a
désignant
unpoint
du domaine de convexité despoints
Zi, z2, z3, z4 et On voit que I est nullorsque f(z)
estégal
à1, z
ou z2 etégal
àd4
pourf(z)=z3.
Si l’on remarque que I
peut s’écrire ;
e Y21 ,~3, /14 ne
dépendant
pas de la forme def(z)
on a, en faisant succes-sivement
f(z) égal
à1, z, z2, z3,
d’où en éliminant ,u2, P3, P4 entre ces
équations
et cellequi
définitI,
Le même
procédé
de calculs’applique
pour toute valeur de l’entier n.En
particulier,
si tous lespoints
Zi, z2,...., Zn+i sont enligne droite,
lepoint
aest situé sur le
segment
de cette droitequi
les contient tous.Enfin,
sif(z)
estune fonction de la variable réelle z admettant des dérivées
jusqu’à
l’ordre ninclus,
la dérivée d’ordre n étant
intégrable,
on a ~,=1 et on retrouve une formule bienconnue. Pour
n=1,
on a la formule de DARBOUX. On voit quef(z)
doit êtreholomorphe
dans le domaine de convexité de zs, Z2,...., Zn+l.Nous avons
appelé
domaine de convexité relatif à un ensemble depoints
situés dans un
plan,
le domaine formé par lespoints
communs à tous lesdomaines limités par une courbe fermée convexe enfermant tous les
points
del’ensemble. Le domaine de convexité d’un ensemble fini de
points
est unpoly-
gone convexe.
2. - On
peut
étendre la formule démontrée auparagraphe précédent
en sup-posant
que les nombres Zi, z2,...., Zn+l ne soientplus
tous différents. Si Z2 devientégal
à zj , ilfaudra,
dans les déterminantsDn+l(f)
etdn+j remplacer
les éléments de la secondeligne
par lesdérivées,
parrapport
à Zl, de ceux de lapremière.
Si z2 et z3 deviennent
égaux
à Zi, il fautremplacer
les éléments de la deuxièmeligne
par les dérivéespremières,
parrapport
à zi, de ceux de la,première,
etles éléments de la troisième
ligne
par les dérivées secondes de ces mêmes élé- ments. D’une manièregénérale,
siki -1
des nombres zi, Z2,...., deviennentégaux
à zi, il faudraremplacer
leski -1 lignes correspondant
à ces élémentspar des
lignes
formées au moyen des dérivéespremière, deuxième,
etc.(ki-1)e,
par
rapport
à zi, des éléments de laligne
relative à zi.On
pourrait
démontrer par un calcul direct que la formule établie subsiste dans ce cas. Mais il suffit de remarquer quel’intégrale qui figure
dansI, exprimée
au moyen des variables u, v, w,...., a une
expression indépendante
de laposition
des
points
Zi, z2,...., et que sa valeur esttoujours égale
n. 1. adésignant
l’affixe d’un
point
du domaine de convexité de tousles zi
distincts etA,
un nombrede module non
supérieur
à l’unité. D’autrepart,
cetteintégrale
estégale
àet il suffit de
remplacer
cerapport
par sa valeur limitelorsque plusieurs des
deviennent
égaux.
Onpeut
donc écrire la formulegénérale
avec
~i+~2+....+~===~+l.
,Considérons en
particulier l’hypothèse h=1, L’égalité
se réduit àune
identité,
car on aSupposons A=2~==~ k2 = I.
Pour calculerajoutons
aux élémentsde la dernière
ligne
ceux de lapremière multipliés par -1;
ceux de la secondemultipliés
ceux de la troisièmemultipliés etc. ;
( 2 1 2 ’
ceux de la ne
multipliés
par - (n 2013 >. nousobtenons,
pourl’élément 2. -
situédans la dernière
ligne
et la( p + 1 ) éme colonne,
sic’est-à-dire zéro
et,
si p=n,et le déterminant se réduit à sa
diagonale principale ;
il estégal
auproduit
del’expression précédente
par 1 ! t 2 !....(n-1) !
En
opérant
de même pour le calcul dedn+i
on trouveet,
parconséquent,
a
désignant
l’affixe d’unpoint
situé sur lesegment rectiligne
ZlZ2 et  unnombre de module non
supérieur
à l’unité. Ce résultatpeut
d’ailleurs se déduire aisément du calcul del’intégrale
~ parcourant
lesegment
zlz2. Cetteintégrale
estégale
àl’intégrale multiple ’
considérée
précédemment;
il suffit de la calculer au moyend’intégrations
parparties
etd’égaler
la valeur obtenue à celle que donne le calcul direct par lechangement
de variable3. - Il n’est pas
possible,
même enélargissant
le domaine oùpeut
être choisile nombre a, de déterminer
toujours
une valeur de ce nombre pourlaquelle ~,=1r
comme pour le cas des fonctions de variable réelle. Il suffit par
exemple,
de.prendre
et les valeurs de z :on a alors et À=0
quel
que soit zj,puisque f(n)(z)=ez
nepeut
s’annuler. Dans le cas du théorème des accroissementsfinis,
M. POMPEIU a montré queinversement,
a étantdonné,
onpeut toujours trouver,
dans le voisi--nage de a, des
points
zs 1 et z2 tels queJe me propose de
démontrer, plus généralement,
laproposition
suivante :Sur toute courbe
fermée,
entourant lepoint
a, il existe au moins uncouple
depoints
Zl et Z2 vérifiantl’égalité
Supposons
d’abord/’’(a)==0;
soit(C)
une courbe ferméesimple
entourant(1)
D. POMPEIU : Einige Sâtze über monogene Funktionen (Sitzungsb. der Kaiserl. Akad.der Wissenschaften in Wien, 1911). - Comptes-Rendus de l’Acad. des Sc. de Paris (1911).
le
point
a, et telle que, dans le domainefermé,
limité par( C)
et contenant a, iln’y
ait aucun autre zéro def’(z).
- ,Si, lorsque z parcourt
la courbe(C),
les valeurs def(z)
sont toutes diffé-rentes et si
f’(z)
ne s’annule pas, lepoint
d’affixef(z)
décrit une courbe(r)
fermée et sans
point
double. On sait que, dans ce cas,f(z)
effectue larepré-
sentation conforme du domaine intérieur à
( C)
sur le domaine intérieur à mais cela estimpossible puisque f’ (a) =0.
Doncf(z) prend
deux fois au moinsune même valeur en des
points
zi et z2qui
sont distinctspuisque f’(z)
nes’annulle pas sur
(C).
On a doncSi maintenant
f’(a)
n’est pasnul,
il suffit deremplacer f(z)
parf(z) -zf’(a)
pour être ramené au cas
précédent;
sur toute courbe(C)
limitant un domainedans
lequel f’(z)
neprend
pas deux fois la valeurf’(a),
se trouve au moinsun
couple
depoints zi
et Z2 distincts tels quec’est-à-dire
On démontrerait de même la
proposition
suivante: soit une fonctionf(z) holomorphe
dans un domaine(D)
limité par une courbe(C),
lerapporti
prend,
sur la courbe(C),
les mêmes valeurs que dans le domaine(D).
Il suffit ici encore de remarquer que si
f(z)
est univalente sur(C),
elle estunivalente dans
(D).
,Dans le cas
général,
on a laproposition
suivante :Dans le
voisinage
de toutpoint
a, onpeut
trouver despoints
z,, Z2,----, Zn+tdistincts,
tels que l’on aitl’égalité
Faisons la démonstration pour n=2. Il faut
trouver,
dans levoisinage
dupoint
a, troispoints
distincts z3, tels que l’on aitSoit
on a
L’équation F(z) =f(a)
admet a comme racinetriple;
onpeut
doncprendre ,
un
nombre #
assez voisin def(a)
pour quel’équation
admette trois racines distinctes zi, z2, z3 voisines de a. On
peut
alors écrireConsidérons ces
équations
comme unsystème
dupremier degré
dont lesinconnues
seraient P, f’(a),
* On entire,
en résolvant parrapport
à ladernière
inconnue,
.et comme les déterminants ne
dépendent
pas de a, on a bien4. -
Appliquons
les résultats duparagraphe
2 à l’évaluation d’une limitesupérieure
de l’erreur commise enremplaçant
une fonctionholomorphe
par unpolynome d’approximation.
~ Considérons d’abord n
points
distincts et soitP(z)
lepolynome unique
dedegré
n -1 auplus qui prend
les mêmes valeurs quef(z)
auxpoints
distincts z1, z2,...., zn. Le calcul des coefficients deP(z)
au moyend’équations
dupremier
degré
donne aussitôt 1~ - . ~ 1
comme on
peut
écrire l’identitéon en déduit
ou
a
désignant
l’affixe d’unpoint
du domaine de convexité despoints z,
zj, Z2, .... zn et  un nombre de module nonsupérieur
à l’unité.Si
plusieurs
desnombres zj
deviennentégaux
entre eux, on fera aisément les modifications nécessaires. Dans les déterminantsqui représentent
lepolynome d’interpolation P(z)
et la valeur de onremplacera
commeprécédem- ,
1ment les éléments de certaines
lignes
par leurs dérivées. Si l’on a h valeurs distinctes z1, z2,...., zh, avec les ordres demultiplicité ki, kz,...., kh,
dont lasomme est
égale
à n, on pourra écrire la formuleSi
f~z) représente
une fonction de variableréelle,
onremplacera ¡
par l’unité.Dans tous les cas,
l’expression
donne une limite
supérieure
de l’erreur commise enremplaçant f(z)
parP(z).
5. -
Désignons
parQ(z)
lepolynome
l’expression
de l’erreur est aussi donnée par la formule d’HERMITE(2)
étendue à un contour fermé
( C)
contenant à son intérieur lespoints
Zi, z2,...., zh et parcouru dans le senspositif : ~ désigne
l’affixe d’unpoint
de ce contour. On a doncLa formule d’HERMITE
permet
de donner une forme dupolynome d’interpo-
lation
qui représente
ledéveloppement
du déterminant parlequel
nous l’avonsreprésenté plus
haut. Il suffit de calculerl’intégrale
en évaluant les résidus despôles z,
zs,...., zh(3).
(2)
HERMITE, Journal für Mathematik, Bd. 84 (1878), p. 70-79.(3) Voir: P. MONTEL: Leçons sur les séries de polynomes à une variable complexe, (Paris, Gauthier-Villars, 1910), p. 49. L’expression du polynome comporte une faute d’im- pression qui m’a été signalée en 1923 par M. LOMNICKI.
La formule exacte a été donnée par M. PAUL JOHAICSEN : Über osculierende Interpolation (Skandinavisk Aktuaristidskrift (1931), p. 231-237).
Annali della Scuola Norm. Sup. - Pisa. 25
On
peut
aussi obtenir trèssimplement l’expression
deP(z)
enemployant
laméthode
classique correspondant
au cas oùles zj
sont distincts.Désignons
parPi(z)
lepolynome qui
admet lespoints
Zl, Z2, ... ~ Zi-l, zi+1,..,., zh comme zéros d’ordreskl, k~,...., y ki-i) ki+1,...., kh,
et tel quePi(z), Pi’(z),...., Pi(ki-1) (z)
prennent
aupoint
zi,respectivement
les valeursf(zi), f’(zi),....,
@ On aévidemment
Or, Pi(z)
est de la formele
polynome 1Ij(z)
étant dedegré ki -1
auplus;
si on poseon voit que
doit
prendre,
ainsi que seski -1 premières dérivées,
les mêmes valeurs aupoint
zi, quef(z)
et seski -1 premières
dérivées. Pourqu’il
en soitainsi,
ilfaut et il suffit que
prenne, ainsi que ses
ki -1 premières dérivées,
les mêmes valeurs aupoint zi
que
f
;
et ses
ki - 1 premières dérivées,
car les valeursde Pi
déterminent celles Qide
Ili
d’une manièreunique,
etréciproquement.
Lepolynome lIi(z)
est doncexprimé
par la formule de TAYLORPar
conséquent :
5. -
Proposons-nous
d’étendre la formule établie auparagraphe
3 au cas oùles fonctions associées à
f(z)
ne sont pas lespuissances
de lavariable z,
maisdes fonctions
appartenant
à une suite arbitrairement fixée:Il
s’agira
alorsd’évaluer,
en fonction des valeurs def(z)
et de ses dérivéeen un même
point
a,dans laquelle
n+1
et
Nous introduirons le
premier
membre del’équation
différentielle linéaire ethomogène
d’ordre nqui
admet commeintégrales
po, pi,...., etqui
vérifiel’égalité
On a
évidemment,
ensupposant
que les pi ne sont pas liés par une identité linéaire à coefficientsconstants,
et la relation
la notation
En’[y] indiquant
la dérivée parrapport
à z del’expression En[y].
Cettedernière
égalité
montre que est une solution del’équation adjointe
depuisque
leproduit
est une dérivée exacte.Bornons-nous,
poursimplifier
lescalculs,
au cas de n = 2. Introduisonsl’intégrale
La seconde
intégration donne,
si estrégulière
et ne s’annule passur le chemin
d’intégration,
les
positions de e et el
serontprécisées
bientôt. Il vientSupposons
que lepoint $
sedéplace de z1
à Z2 et lepoint J’
de z3 à z2, ces deuxpoints
secorrespondant
de manière quek
désignant
uneconstante;
on en déduitavec
Nous supposerons que
E,’[p,(e)]
soitrégulière
et ne s’annulle pas sur lechemin décrit
par e
et que les nombres soientdifférents. Dans ces
conditions,
si estrégulière
et ne s’annulle pas,on aura
z.> zo
z z
en d’autres
termes,
les coefficients fll, fl2, fl3 étant
indépendants
def(z).
Les cheminsd’intégrations
sont définis de la manière
suivante : ~
vade Zl
en Z2 suivant une courbe arbi-traire, e’
va de z3 en Z2 suivant le chemincorrespondant
parl’égalité
écriteplus haut ; q
vade e à e’
suivant un cheminarbitraire;
les fonctionsne s’annullent pas dans le domaine ainsi
balayé
et ne deviennentpas infinies.
On
peut
remarquer que leségalités E,’[P2]+O peuvent
aussis’écrire 1 u -- -- 1
Ces
expressions
ne sont pasidentiquement
nulles parhypothèse;
les cheminschoisis devront éviter leurs zéros.
Pour calculer Ui, fl2, fl3, remarquons que I est nul
lorsque f(z)
estégal
à po ou à p1 et
prend
la valeur Jlorsque f(z)
estégal
à et par suiteégal
à un. Onpeut
donc écrireEn éliminant ftl, ft2, il vient
Or
La dernière
intégrale peut
s’écrirea
désignant
unpoint
duchamp d’intégration. Donc,
1
désignant
un nombre de module inférieur àl’unité, dépendant
def(z),
et Hun nombre ne
dépendant
que de po, p,, et zi, zz, ~3. SiPn=zn,
on trouve aisément que H a pour module l’unité.Dans le cas où les fonctions et la variable sont
réelles,
onpeut remplacer
~,Hpar l’unité. En effet et ne s’annulant pas, conservent un
signe constant,
onpeut
alors écrireOn obtient ainsi
l’égalité
a
désignant
une valeurcomprise
entre leplus petit
et leplus grand
desnombres ~3. Cette
égalité peut
aussi être démontrée directement sansdifficulté. Les formules
précédentes permettent
d’évaluerl’approximation
def(z)
par des combinaisons linéaires des ~?2 à coefficients constants.
Dans le cas
général,
il n’est pastoujours possible
de trouver un nombre avérifiant cette
égalité.
On s’en assure commeprécédemment
en examinant lecas où
f(z) =ez. Mais, inversement,
étant donné le nombre a, onpeut toujours
trouver dans le
voisinage
de cepoint,
troispoints
zl donnant lieu àl’égalité.
La méthode de démonstration est la même queprécédemment.
6. - La formule de DARBOUX
peut
êtreremplacée
par une autre formule due à WEIERSTRASS danslaquelle
nefigure plus
le coefficient À :Zi désignant
unpoint appartenant
au domaine de convexité de l’ensemble des valeurs queprend f’(z) lorsque z
décrit lesegment rectiligne
ZlZ2, mais la valeurZj
n’est pas nécessairementprise
parf’(z) lorsque z
est sur cesegment.
Cette
formule,
elleaussi, peut
être étendue au cas deplusieurs
valeurs de la variable.Soit
f(z)
une fonctionholomorphe
dans le domaine de convexité despoints
zi, Z2,..., onpeut
écrire :Zn désignant
l’affixe d’unpoint
du domaine de convexitécorrespondant
à
ljensemble
des valeurs queprend f(n)(z) lorsque
zparcourt
le domaine de convexité despoints
Zl, z2,...., Zn+i -Faisons la démonstration pour n==2 et reprenons
l’intégrale
Le
point
est le centre de
gravité
des massespositives (1 - u) dudv
attachées auxpoints f " (91)
du domaine de convexité des valeurs de
f’(z) correspondant
auxpoînts z
dutriangle
ZlZ2Z3. Certainesrégions
de ce domainepeuvent
être recouvertesplusieurs
fois. Le