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(1)

B ULLETIN DE LA S. M. F.

V. H LAVATÝ

Sur la déformation infinitésimale d’une courbe dans la variété métrique avec torsion

Bulletin de la S. M. F., tome 56 (1928), p. 18-25

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(2)

1<S

SUR LA DÉFORMATION INFINITÉSIMALE D'UNE COURBE DANS LA VARIÉTÉ MÉTRIQUE AVEC TORSION;

PAU M. V . 1 ( L \ V A T \ .

Nous nous proposons dans cette Noie d é t u d i e r les déformation^

infinitésimales d U n e courbe G ( 5 ) . en ïa supposant située dans u n espace a n d i m e n s i o n s ( a u x coordonnées x ' } qui à son t o u r est doué d ' u n e connexion m é t r i q u e ( a \ e c torsion), dont les para- mètres sont F,',,.. Etant x ' " - J • ' ' { - s } les é q u a t i o n s paramétriques de G et V ' un c h a m p vectoriel le long de G nous appellerons

<( courbe déformée G » la c o u r b e a u x é q u a t i o n s

où c est une c o n s l a n t e iutiniment p e t i t e (t ).

Dans ce (lui s u i t , nous supposerons que le paramétre .s est l'arc de G. Si l'on désigne par / ' / /— le verseur (== v e c t e u r unitaire) tancent île ( . par / ' , . . ., / resp. /. i. - . ., Â'/^—i les ver-

:' /'

seurs c o n s é c u t i f s normaux. i\;sp. if-. courl)iires de G. on trouve les formules de h rené 1 ( 'J)

( •>. ) 1 ) / ' -_./, / ' -- l.\ .1 /'/ • < • - ! . . . n : / „ -^ À , / — o i.

I . Déformation dtî l ( t i c . — ( .ela po^é, eu désignant par g ' ^ ^ le tenseur m é t r i q u e et en le déplaçant d ' a p r è s ( i ) on obtient ' g';^

( \ » '^^ y}^ ^ ^ '.r^— ,^>^-^ ^ ^ ^ -_ ^ / , j ^ , \ r . » ( I^^A'a-j. ^ ^ ^ o A ' / . a ^ ,

(l) l^a détornialion infinitésimale <lunc courbe dans une variélc ri-emanniennf (=== métrique sans torsion) l'ut étudiée par LEVI-CIVITA, Sur l'écart grodésique [Malli. Annalen, l. 'J7 (26), p. 291 . l a o ] ; C A R I - A N . Sur l'écart géodésique et quelques notions connexes ; liend Ac. /Âncei { ^ ( ( ) , 5 ( 1 * 7 ) , p. 609-613 1 , cl J.-A.

ScHprTEN, Over infinitésimale vervormin^en van een V^ in een V,, ( K. Ahademie van We.t. Amsterdam, t . \ \ \ V I , n0 \)}.

(a) STRUIK, Grundzugeder mehrdimensionalen Dijff'ereiiïialgeometrie, p. -fi (lîerlin, 1 9 2 2 ) . Le svmbole I) désigne ici la dérivation intrinsèque d'après .<?.

(3)

- 19 —

tandis que le verseur tangent ' i ' ' de 'G se calcule d'après ( 4 ) '/.- ( {' ^ . ( f l r l < l s -. . . ( , , . ^ ' \ ^

- -

^ - jr d^ ^ (/ '^-T/r^'

Or, si S),/ est l'affinour de torsion

'-/.a'--- ^l^a-^10,

on déduit de (3) et ( 4 )

1 - f^tff{^ - (^yi>^ - - v ^ llo^aa t- ri.^.. )]

r-/ ^

v>

i r ^Y'^I

X / ^ 3 - c — — - / ^ S - £ — — — — . - .

L ^ j i ^À j

/ </.S- \ 2 ,

' \^7 I1 T ^ ^ . t l ^ ' — ' ^ ^ ^ v ^ ) i ^(...^ i-^(...)|, d\)ù la formule approchée

0) ^ ^ , -./,(«)V^-.^,,/^Vo)).

2. Pour rinfcerpréîer, remarquons tout d'abord qu côté de ( ^ ) , chaque champ versoriel 1' donne naissance aux formules analogue^

(i/ DI^ - K, iv - K,._,'îv ( r . ^ i . . . „ : K., K, - o , '

C ..^1 C -1

(où 1 ' = F, 1 ', . . ., Iv sont les verseurs n o r m a u x et K,, . . ., K.^ _, i -> /<

« les courhores » du champ 1''). Or, en posant V - r J \ (m trouve

< 6) r, DV7- - f { rosa, ï r K, --osa.,

»•/.< '

^i "- <r /"/v, l'' \ - a^-. < /'/'', 1'^.

D'autre part, la connexion étant avec torsion, les extrémales de réquation ô f dS == o, c'est-à-dire les géodésiques .r' == X^S) ne sont pas autoparallèles. En désignant par /r^ le vecteur de la

0

première courbure de la géodésique, on obtient

(^ k.- ^^ i: v t^ ^..S- (/xx </xa - S- ^x' (/va v / / o ^ - ' ( A Î J L ) ^ S ^s • ^ ^ ' ^ " " " ^ • ^ T / s " ^ " '

(4)

— -20 —

et celle équation nous permet d'introduire la notion de la cour- bure géodésique k rosp. du vecteur de courbure gèodcsique k' n o

d^une courbe C. La courbure géodésique resp. le vecteur de cour- bure géodésique d ' u n e courbe C sont les notions se rattachant a la courbe géodésique q u i , un point examinée possède le même verseur langent avec C ( ' ).

Or, en tenant compte de ( 7 ) , on trouve

— •>. So./ /, (u- Ve0 --- /(„ \ ^ — k r co" 3.

•> u

; - < ( ^ - V - ) ,

et pour c e l l e raison l'équation ( 5 ) p e u t s'écrire

< I s \ <l Jo'ï c , , } { S ) -— -= i 4 f £ ces a, -——~ -<- K ) i^os a« -\-^ cos •J .

< l s 1 < l s ~ „ )

3. On p e u t se s e r v i r de cette formule p o u r résoudre facilement le problème s u i v a n t : « Etant donné un c h a m p versoriel arbi- traire l ' l e long de C(5), q u i n'est pas orthogonal à C(,v)(co-sa, ^ o), on en doit construire V de telle façon que la courbe déformée 'C^s'') possède le même arc avec C(.s'). » Pour cela il s u f f i t et il est néces- saire q u e \ ' soit de la f o r m e V == c l ' , où

/••ki ces a-, , /•«•••s ^

,.-^---"--''.

O/', en de formant G d'après ( i ), on

/ K I C O S 0,, - / C O S ^

et P est u/î champ versoriel arbitraire {sauf cosai '-/-- o) les courbes C ^ '(^possèdent le même arc (à un<" constante additive près).

D'autre part, on déduit de (8) que le champ l7 étant orthogonal

(1) Toutes les courbes languies dans un point ont la même courbur'1 géodé»- sique et le même vecteur de courbure géod»'>sique,

(5)

— -21 —

à G, il est en général impossible d'en construire V\ p o u r lequel C ml le mémo arc que C, car pour cela il s u f f i t et il est nécessaire que soit

( y ) K) cosa_> -^ A r o ^ ^ — o

et cette condition ne dépend pas de r. Si au contraire cette équa- tion esl satisfaite pour un c h a m p I', c h a q u e \ "/ == ^1' peut être considéré c o m m e résolvant notre problème. Nous voulons démon- trer que si G n'est pas autoparallélc ( / r , : ^ o ) on peut toujours choisir le c h a m p P (orthogonal à C) de telle manière que (9) soit satisfaite. Pour cet cnet, posons

ii

( 1 0 ) ^"''S / / ( t o s' ^ / -

On a donc en raison de ( i ) ' et ( i )

k^ . d cos.",, r - K i - V (^i^-l.n , / ^ c . ) S 7 , hV ^

•-' -^—aV, rt-i-i // - i / ^fn n

et par conséquent

( < ) / Ki cos a_> — Â ' i C O S ^ s

^'/^ déformant C diaprés ( i ) , <)/<

/t CO? ^ "

( i o y ( ( t ) \7 - r t^, (^) I v _ - ' — — — / ^ - r - \ COSY/,/''

^i 2 ^"^// ^

3

t't v' ) /3î • • • ? //< sont arbitraires, les deux courbes possèdent le même arc { à une constante additive prés).

Si la connexion est sans torsion ( S,,j/ =^-= o ), l'équation ( n / h) se simplifie, car on a A' ^ o

0

//

{ 1 0 ) (^,) ^ ^ ^ ^^'^h^

et, dans ce cas, il n'est pas nécessaire que C soit une courbe non autoparallèle.

On volt donc que le théorème énoncé est la g-énëralisation du

(6)

- -22 —

f a i t bien connu que Ja déformation do Parc, suivant la binormalc (dans l'espace euclidien à trois dimensions), est nulle ( ' ) .

La formule (8) est susceptible encore d'autres mterprétations géométriques qui se présentent sous une forme assez simple sur-

tout dans le cas d'une variété sans torsion (2) .

2. Déformation <lu verseur tan^ejft. — En tenant compte de ( 4 ) et (8) et en posant

/ (71o°;(' \

^ -- »' ces a, ——,—— 4 K ) ros a.) -+- k ros 'î ) ,

\ ^ " <» /

on trouve la formule approchée

< u ) 'i'- ^ - ; ( ^-v - ^ ^ -- z ( 1 )\ ^ - l7,^V^ ^- /•/ ç )

qui fait clairement voir que la différence ' i^ — i ' ' n^est pas intrin- sèque. Cela se comprend facilement en si» rappelant que !e ver seur // ' est pris au point ' x ' -.^ x\ tandis que // a son extrémité dans x ' ' et qu'on ne peut pas, en général, dans une variété qui n'est pas plane et sans torsion, comparer intrinsèquement de»îx champs vectoriels aux points différents. Or, pour obtenir une formule intrinsèque, il faut avant ou déplacer / ' de x ' en ' x ^ y ou bien Y' de 'x^ en x1 (: {) . Nous effectuerons le premier déplacement

(1) C/., par exemple, BLASCIIKE, Vorlesungen ûber Differentialgeometrie, ï (Berlin, 1 9 2 3 ) .

(2) Cf. SYNGE, Thé j i r ^ t and second variations of lenghtintegral in Kie- mannian space, p. 2^--26\ {Proc. London Math. Soc., série 2, vol. •25, p. 4).

(3) C'est au fond le même procédé qui donne naissance à la notion de la diffé- rentielle intrinsèque d'un vecteur p ' ^ ( x ) . En le déplaçant du point P(.r) au point voisin P'(.z* 4- dx ) suivant les lois de la connexion on obtieat dans P'

^ ^ p ^ — T ^ d x ' ^ p ^

tandis qu'en t e n a n t compte de son caractère fonctionnel on obtient d a n s

«)' == p^ -4- dp\

Or, la différence T C ' ' — p ^ resp. o>'' — p^ ne peut pas toe intrinsèque, les points P et P' étant différents, mais la différence

(^ — 7^ = dp'' -+- V'^ p^ dxv-

l'est bien, les champs o^ et ^'- étant considérés au même point P\

(7)

— 23 -

en désignant par * / ' le champ i ' ' déplacé de x ' en 'x\ Bien que la différence */'' — /'' ne peut pas résulter comme intrinsèque (les champs en question étant aussi aux points différents) nous démon- trerons le caractère intrinsèque de ' f — * i'\

En déplaçant // de x9 en 'x^ on obtient

*/•/ :--= / / -h < '.r^— ./;(*>) -— ^ ^ ii -4- e V ^ —/— /\

'^.r^ ()./^

ou, si l'on désigne par B le symbole de la dérivation intrinsèque le long de V,

(i^ ^•v--/v-£(H^-r^v^^).

La soustraction des équations (i i) et ( 1 2 ) nous donne

< m' ^v— *^-= î ; DVv— ef - ^S^/V^ip— /'^ ;

d'où l'on voit qu'en effet la différence 7^ — *^ est intrinsèque.

c. Q. F. D.

De même si l'on veut calculer lo vecteur de courbure ' k ' ^ =- ' k ^ T 2 de 'G, on doit employer le même procédé pour parvenir à une notion intrinsèque. C'est ce que nous ferons dans le paragraphe suivant.

3. Déformation du vecteur de courbure. — En déplaçant le vecteur A^ de f^ en 'x'^ il devient

< 1 ^ } * / v == À:'' - £ ( '^(0 —— X^ ) ——— k'^

ôx^

-^-£(e^-^s^^v«>-r4Â:p.v^).

D'autre pari, le vecteur de courbure 7^ est défini comme suit :

< ' î ) ^ --= ^ 4- T^ 'i>- '/'P-,

^UL =Ap. A^, (^.rt ^L -^ £ V" ^—— ^Ul •1* À^' On déduit donc de ( ï 3 ) et ( i 4 )

^- *Â:v = ^7 ^ T^/^'^— ^— s ; -+- 0^4- 2S^^v«> - r^^v» j

(8)

' — -Ji _ En y s u b s t i t u a n t les formul'es approchées

(V^ ^ ^ ^ - _ . ['^ / ^

v /

__ ^

//

_ -v^M

d ' s œ ^ ' 7/^ " ( ' — £ ? ) [ 777 "t : \ ~7/^ ~ ~ds 9 — l ' ^ / J

^//-/ / ^ \ - ^ ^^ . ^\

- - / ^ s -r:- — •> -, ? — ^ , ?

^/.V \ C/.S'-1 ' ^/.V ^/A' /

^•..,-(,-,.^^,^)[A.:.(^.--^)][.^^

— — — — — — — [ • . ( ^ ' - Ï - ) ;

-)-1' - " ^ 1 (^•-)"'a v")]•

OÎÏL ol:ticnl

0. >

t

^- *^ = .^

/

-^ ^ «^(^/. 4 ^) - \o-(-A- ,^,;),/,.

1 f/s^ t'^\ //.s' ^.s- / \().rft) / J- / - - - ^- /^^ - H /-- ^ S,,," Â-V<-> I-,, ^ ^.> ;.

A^onr faire voir que le second membre est un recteur il f a u t avoir recours à la notion de 1 a l f i n e n r c e courbure

iî • / - -ô r' /) r' r' r^ -^ r' r7-

1 1 (ou/, — ^^ ' / r . ) — ^^ 1 / u — i %ro 1 /;a -T i y.u î /,,„

el de F a f f i n e in1 dérive de S^,'

DS- '' - <fx^ i à ^ • •v i^ s •'' i^ s - ' ' i i^ s - - ^

"^OA -7^, ( ^ 7 . ^ ^ ^ ^"l f• > ;J->' a / , —l).a•%)a l - ' a a ^ r . ) / , ) •

En les employant, on trouve que l ' é q u a l i o n

\^\^ = ^ . I t N " - « ^ I > ^U- </

|)(eut être écrite aussi

(16^ D.V^^-H^i^)v<.>A/.

', / .- d\ "• . //V^ \ '/

i r- i //. _ __ /'j.._ i j_ r - \ M / A

' ^v ^ ^ • ^ / ' wf - k

-\- ^^f^^'11 i- ^ ^ ^ ^ - H O ) ^ ! ^V^^Scof.

Or l'équation ( i 5 ) coni[)arée à ( 1 6 ) nous permet de poser

(17) 7^— U-7- .; D ^ ^ — ^ ^ V ^ R ^ ^ — ^ I ^ S ^ / ^ ^ ) — 0 9 ^ — 9 ^ — e^

(9)

^

cl cette é q u a t i o n t a i t clairement v o i r L; caractère i n t r i n s è q u e

d e ( i 5 ) .

Si la c o n r h e C est autoparallèle, on a / ; ^ */ ' -— o et Fon p e u t d é d u i r e de ( i "•) :

Pof/r <{ue lacourbe '(. résulte aussi (iuluparallcle i l est m'ces- saire ci suffisant <fne le recteur \ ' soif Vinté^rule de

IPV. .^,i,i^w\\- ^i — ^ \^.^'\^ ) / / . _ / / ^ ^ _ o

»7s

Si la connexion est sans torsion et si les courbes C et \\ possèdent le même arc, cette équation se simplifie et devient celle de M. Lcvi- Civita.

2^—- V"^ /M^;;/^- o.

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