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LYCÉE CHATEAUBRIAND – RENNES Histoire option – Khâgne Ulm – année 2015-2016

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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LYCÉE CHATEAUBRIAND – RENNES

Histoire option – Khâgne Ulm – année 2015-2016

L’épreuve de commentaire de document historique de l’ENS porte sur un programme tournant chaque année, centré alternativement sur l’histoire ancienne, médiévale ou moderne. Conçu comme large et facile à aborder du point de vue bibliographique, chaque programme se veut formateur en termes de démarche historique et enrichissant au plan de la culture générale.

Pour 2015 – 2016, le programme est intitulé : « Le monde hellénistique, d’Alexandre à la paix d’Apamée (336-188 av. JC)».

On trouvera infra le texte de cadrage du programme, fourni par la direction de l’ENS.

Lectures recommandées

Pour l’histoire option comme pour les autres disciplines enseignées en khâgne, le rythme de travail est très dense, et certaines lectures sont indispensables. Mais la priorité allant aux disciplines préparant aux épreuves d’admissibilité, l’histoire option donne lieu avant tout à des travaux et des apprentissages répartis durant les cours. Mieux vaut donc commencer l’année reposé. La semaine qui précède la rentrée est cependant l’occasion de prendre contact avec la période au programme, afin de la baliser dans ses grandes lignes et d’en mesurer les enjeux. Un manuel qui a fait ses preuves, facile à trouver, est tout indiqué et doit donner lieu à une mise en fiches succincte (inutile de se noyer dans les dates et les chiffres, c’est le mouvement de la pensée de l’auteur qui compte) :

Grandjean (C.) et alii, Le monde hellénistique, Paris, Armand Colin, coll. U, 2008. EAN 9782200355166.

D’autres indications de lecture seront communiquées à la rentrée. Bonnes vacances à tous.

Amaury CHAUOU amaury.chauou@gmail.com

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TEXTE DE CADRAGE

Le monde hellénistique, d’Alexandre à la paix d’Apamée (336-188 av. JC)

La question au programme invite les candidats à aborder l'histoire de monde grec dans une période où ce monde connaît de profondes - et parfois très brutales - recompositions de ses cadres non seulement politiques et géographique mais aussi culturels et sociaux. La tumultueuse conquête de l'Empire achéménide par Alexandre et les Macédoniens à partir de 334 ouvre en effet une grande partie des territoires proche-orientaux, iraniens et asiatiques à une domination gréco- macédonienne qui devait être durable mais aussi complexe dans ses modalités et ses effets, et qui allait aussi conduire à une redéfinition aussi bien des pratiques de pouvoir et des structures territoriales que des circuits des échanges et des rapports avec les populations non grecques. En 188, la Paix d'Apamée, dont les modalités furent fixées par le Sénat, consacre l'intervention de Rome en Orient et sa capacité à imposer sa volonté en Méditerranée grecque ou hellénisée. C'est donc une rupture militaire et diplomatique qui marque l'ouverture d'une nouvelle phase de l'époque hellénistique. L'intérêt de cette période porte donc sur la façon dont d'amples territoires sont contrôlés par des pouvoirs grecs ou, du moins, concernés par des implantations de populations grecques, dans la foulée du mouvement de conquête du dernier tiers du IVe s.

Pour aborder le thème au programme, les candidats devront maîtriser les grandes inflexions de la chronologie sans pour autant consacrer tous leurs efforts à la connaissance strictement événementielle de la période, qui ne saurait aucunement en résumer l'intérêt historique. Trois thèmes principaux seront privilégiés, même s'ils sont loin d'épuiser la question au programme et les approches qu'on peut en avoir.

a. Pouvoirs royaux et territoires.

Apres la mort prématurée d'Alexandre en 323 s'ouvre un long moment de violences, de recompositions et d'expérimentations politiques qui se traduit par l'émergence de nouveaux pouvoirs royaux. Ceux-ci se disputent l'héritage - idéologique, politique et territorial - du conquérant jusqu'à ce qu'une forme de stabilisation intervienne au cours des premières décennies du IIIe s. autour de trois royaumes principaux : le royaume antigonide (Grèce d'Europe), le royaume lagide (l'Égypte et ses possessions extérieures) et le royaume séleucide (l'essentiel des territoires asiatiques hellénisés). Mais cette stabilisation n'est que très relative et le IIIe siècle est aussi celui de la permanence de la guerre et des rivalités territoriales. La question du pouvoir royal hellénistique et de son rapport au territoire comme source de légitimation doit donc être placée au cœur de l'analyse de la période.

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b. Les Grecs et les autres

La fin du IVe et le IIIe siècles voient aussi l'enracinement de populations gréco-macédoniennes en Egypte, en Syrie, en Babylonie ou en Asie Centrale, et l'émergence de nouvelles formes de mobilités des hommes, des idées et des richesses. Ce sont les modalités de ces migrations et de ces mouvements d'implantation qui doivent aussi retenir l'intérêt, à différentes échelles : l'exemple d'Alexandrie d'Egypte est ainsi très différent de celui de bien des colonies grecques plus modestes, en Babylonie ou en Bactriane par exemple. Mais partout, avec une intensité cependant inégale, ces mobilités induites par les effets de la conquête conduisent des Grecs à entrer durablement en contact avec des populations indigènes aux structures et aux traditions parfois très puissantes, dans un rapport asymétrique dont l'étude est aussi un enjeu de l'appréhension de la période.

c. La cité hellénistique

Cela fait désormais une trentaine d'années que l'historiographie a renoncé à considérer que le phénomène civique avait connu un épuisement à partir de la fin du IVe siècle. Il se manifeste au contraire une vitalité remarquable au cours de l'époque hellénistique, ne serait-ce que par sa multiplication polymorphe, de l'Égypte à l'Asie centrale. En effet, la cité, comme forme d'organisation politique, demeure plus que jamais une norme institutionnelle très largement sollicitée par les rois dès la fin du IVe et au cours du IIIe siècle, par la multiplication des fondations nouvelles. Et si, à l'exception de Rhodes, le temps des puissantes cités indépendantes est révolu, les formes de vie civique et le fonctionnement institutionnel des cités connaissent un dynamisme que la documentation épigraphique illustre amplement. Pour autant, le constat de ce dynamisme ne doit nullement masquer les différences de statut entre cités, les formes très concrètes et très diverses d'assujettissement au pouvoir royaux, au-delà des proclamations de liberté ou de libération pour certaines d'entre elles. On aura ainsi compris que le thème de la cité hellénistique doit retenir l'attention par sa richesse et par sa complexité, et notamment parce qu'il pose la question de l'articulation des formes d'organisations politiques dans un monde dominé par les rois.

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