Edito du Maire. Décembre 2014 N 3

Décembre 2014 N° 3

Edito du Maire

C’est toujours un plaisir que de rédiger cet édito, déjà celui de la troisième gazette de Raincourt. Nous avons tant d’informations à faire passer à nos chers administrés. Le Conseil Municipal aidé de quelques habitants de Raincourt a passé deux matinées à

« nettoyer » le cimetière. Je remercie les participants à cette action mais aussi très chaleureusement les habitants de Raincourt qui nous ont fait part de leur vive émotion suite à cette initiative. Votre soutien et votre reconnaissance sont la motivation du Conseil municipal.

Je remercie tous les participants à la commémoration du 11 novembre qui a réuni presque la moitié du village et surtout les enfants qui nous ont fait le plaisir de chanter la Marseillaise. La prochaine commémoration aura lieu le vendredi 8 mai 2015. Un nouveau comité des fêtes est né le 31 octobre composé de membres tous très volontaires pour animer le village de Raincourt. A commencer par la soirée du Beaujolais nouveau qui a tout de même réuni une trentaine de personnes et qui s’est terminée tard dans la nuit. D’autres manifestations sont à venir. Merci à tous.

Le conseil municipal et moi-même vous souhaitons de très joyeuses fêtes de fin d’année et une très bonne année 2015.

Que cette nouvelle année vous apporte joie, bonheur, prospérité.

En route pour 2015 !

Le Maire,

Sylvain Barthélémy

La vie politique de la commune

Quelques délibérations et décisions du conseil municipal du 7 novembre 2014 : - Maintien du taux de la taxe d’aménagement à 1 %.

- Achat de sacs ordures mis à la disposition de ceux qui loueront la salle des fêtes.

- Réfection du tout à l’égout rue de la Fontenelle et de la bordure de trottoir devant le 19 Grande rue.

- Mise en place de panneaux de signalisation pour indiquer les directions de Cemboing et Betaucourt.

- Taille des marronniers à l’entrée du village.

- Nouvelle implantation de la benne à verres au bout de la rue de la Fontenelle.

- Sur l’installation de ralentisseurs dans le village, la question a été débattue sur la mise en place de chicanes ou de plateaux surélevés, sachant que ces solutions varient financièrement de 7500 à 12000 €. La décision est prise de mettre en place quelque chose mais de bien étudier auparavant les avantages et inconvénients de chacune des formules.

Mise en place d’un nouveau comité des fêtes :

Le 21 novembre plus de 30 personnes ont assisté à l’assemblée générale de mise en place d’un nouveau comité des fêtes. Après avoir adopté la modification des statuts, 19 personnes se sont proposées pour faire partie de l’association.

Un comité des fêtes de 12 personnes a été élu, un bureau de 7 personnes : Thérèse Robellaz présidente, Joannie Gauthier et Noëlle Nicolas vice présidentes, Virginie Hongniat secrétaire, Pascal Humbert secrétaire adjoint, Melita Geiser trésorière, Rachel Hyon trésorière adjointe.

Il s’est immédiatement mis à l’ouvrage. Ainsi une soirée beaujolais nouveau a été organisée le 21 novembre à la satisfaction de tous.

D’autres initiatives seront programmées que la gazette relatera dans ses prochains numéros.

NB : Le précédent comité des fêtes a fait un don à la commune de 730 € pour solder le compte. Cette somme servi- ra à l’achat de mobilier urbain. Un grand merci

!

Projet « P.N.R » Parc National Régional

Le 5 septembre dernier, Mr Guillaume Godfroy, chargé de mission de l’association « aux sources du parc » est venu à la Mairie, nous présenter l’avancée du projet de « PNR » sur le territoire Vosges/Haute-Saône/Haute-Marne. Ce qui représente 199 communes (49500 hbts) sur 2365 kms2.

Qu’est-ce qu’un PNR ?

C’est un label, une marque déposée, propriété de l’état. Elle peut être attribuée à un territoire pour une durée de 12 ans renouvelable.

Contrairement à de nombreux préjugés, un parc n'est pas une réserve où la nature est mise sous cloche.

La chasse, la pêche et la plupart des activités humaines y sont autorisées, dans les mêmes conditions qu'auparavant.

Pourquoi un PNR et quels avantages ?

- Pour valoriser et préserver un ensemble de richesse sur un territoire. Naturelles (forêts…), culturelles (ves- tiges romains, châteaux, églises, fontaines…), humaines (savoir-faire…), économiques.

- Obtention du LABEL reconnu au niveau national et international : retombées économiques (la marque

« Parc » s’avère intéressante sur le développement des circuits courts, créateurs d’emplois), et touristiques.

- Soutiens importants (des aides de l’état, des régions, de l’UE) aux projets des collectivités, des entreprises et des associations.

Quelles contraintes ?

Trois mesures sont obligatoires :

- cohérences des documents et projets d’urbanisme

- réglementation de la circulation des véhicules à moteur pour chaque commune dans les espaces naturels.

- Interdiction de l’affichage publicitaire de masse.

En dehors de ces trois mesures, chaque PNR définit librement ses propres règles en concertation (Elus et conseillers, conseil général).

Où en est le projet ?

2009 : début du projet, création de l’association « Aux sources du parc » (ensemble d’élus, représentants d’associations, particuliers…) pour favoriser l’émergence d’un PNR.

2014 : Embauche du chargé de mission (grâce à l’investissement des trois régions Champagne/Ardennes, Franche- Comté, Lorraine).

C’est l’étude d’opportunité et de faisabilité (rencontre avec les élus locaux)

A l’issue de cette tranche, les Régions jugeront de la pertinence et de l’intérêt du projet.

Deux choix s’offriront alors : - Fin de l’initiative

- Lancement de la construction concrète du dossier de candidature.

Coût du PNR :

Financement : (Conseils régionaux, Conseils généraux, DREAL, Communautés de Communes).

Le coût s’établit à 3€/an/hbt en moyenne.

Nous vous tiendrons au courant de ce projet que le Conseil municipal soutient majoritairement.

Quelques réalisations

Elagage :

Travaux cimetière :

Un peu d’histoire

Mais qui est donc ce VALBERT ?

1°/ qui est ce Saint Valbert à qui l’église du village de Raincourt est consacrée ?

A l’origine, c’est un jeune seigneur de haute noblesse de la race des Sicambres (1). Né vers 595, aux environs de Meaux, il est le fils d’un chef guerrier franc : Comte de Ponthieu et vicomte de Meaux. Dès le début de sa carrière, il accumule des charges importantes dans cette région du Ponthieu, et devient un guerrier auréolé de gloire. Valbert, appelé aussi : Gaubert, Waubert a de brillants succès dans les armes.

Le roi Dagobert (nous sommes au VIIème s) le fait venir à sa cour, lui accorde de grandes faveurs dignes de ses grandes qualités et de sa haute noblesse.

Comblé d’honneurs et possédant d’immenses domaines, Valbert, sent monter en lui le besoin d’une autre gloire, moins terrestre, il se sent attiré vers Dieu.

Pendant cette période, Colomban et ses moines venus d’Irlande au VIème fondent à Luxeuil, une abbaye qui aura un grand rayonnement, mais tous ces moines irlandais sont chassés du royaume Burgonde par le roi.

Eustaise, seigneur burgonde de haute noblesse, devenu moine, élève et ami de Saint Colomban, lui succède et devient le deuxième abbé de ce monastère.

Valbert, emporté par sa foi, vient à Luxeuil retrouver Eustaire, son ami, qu’il a connu à la cour du roi, et qui a été lui aussi un brillant guerrier avant de se consacrer à Dieu.

Valbert déclare à son ami le projet qu’il a conçu de renoncer au monde et de s’attacher uniquement à Jésus christ, il se dépouille alors de son armure de guerrier dont il était revêtu à son arrivée à l’abbaye de Luxeuil, coupe sa longue chevelure, abandonne tous ses biens terrestres.

Avec Saint Eustaise, comme mentor, il devient tout d’abord ermite, réfugié dans une grotte à quelques kms au nord de Luxeuil, il s’astreint à la pénitence, au recueillement dans la solitude totale, se nourrissant d’herbes, buvant à la source toute broche, dormant sur un lit de pierre.

Sa solitude durera environ deux années. Eustaire venant de mourir, les moines de l’abbaye de Luxeuil viennent le chercher pour le mettre à la tête de leur communauté comme 3^ème abbé. Malgré son extrême humilité, il croit de son devoir d’accepter cette honorable charge.

Valbert, pendant plus de 40 ans dirige l’abbaye de Luxeuil et la mène à son apogée, jusqu’à sa mort le 2 mai 670.

Son corps est déposé dans la crypte de l’église Saint Martin de Luxeuil détruite à la révolution. Récemment des fouilles ont été faites à l’endroit où se situait cette église, la crypte où a été déposé le corps de Saint Valbert a été mise à jour.

2°/ Pourquoi le village de Raincourt est sous la protection de Saint Valbert ?

Parce que les terres abbatiales de Luxeuil s’étendaient très loin, ainsi Raincourt a fait partie de ces terres.

Aux beaux jours, je vous conseille vivement d’aller visiter l’Ermitage de Saint Valbert ainsi que le beau petit village voisin, c’est un des rares vestiges du VIIème qui subsiste en France.

Lorsque j’étais gamine, depuis Luxeuil, avec le patronage, emmenant notre pique-nique, nous allions à pied, traversant la forêt du Banney, en chantant, jusqu’à cet ermitage, aux environs du 2 mai, c’était une belle journée, de bons souvenirs.

Mais fête-t-on encore la Saint Valbert ?

(1) Sicambres : Peuple germanique, établi dans le bassin de la Ruhr, une partie d’entre eux s’installa en Gaule au IIIème siècle.

Les recettes

L

Délayer la farine de maïs à l’eau froide en l’ajoutant peu à peu pour éviter qu’elle ne fasse des « gremottes » (grumeaux). Porter sur le feu et continuer à remuer jusqu’à épaississement. Laisser mijoter très doucement pour éviter les éclaboussures, pendant une heure. Saler. Si les gaudes sont trop épaisses ajouter un peu de lait et le beurre. Dans la soupière, mettre la crème et y verser la soupe.

Dans l’assiette, on peut mettre une cuillerée de crème sur les gaudes et on mangera sans remuer. Bien que cette soupe passe pour être essentiellement comtoise, elle se fait également dans d’autres provinces. Pour donner à la farine de maïs toute sa saveur, les paysans comtois faisaient sécher les « panouilles » suspendus sous l’avant toit et les faisaient griller au four avant de les moudre.

On ne doit pas remuer les gaudes lorsqu’elles mijotent, on doit laisser la peau se former sans y toucher, de là vient le dicton du Jura : « Chercher à remettre la peau sur les gaudes » ce qui signifie chercher à réparer l’irréparable.

Jusque fin XVIIIème siècle, servies sans beurre ni crème, c’était un aliment pour les classes pauvres.

Barbizier disait dans ses doléances :

« Maingie in poue de gaude démôla d’aivoue in peu d’iau, in poue de soupe ai l’ougnon, voiqui lai vie de ças poueres veignerons de Bsançon ».

LA CHANSON :

Refrain

Les gens de chez nous portent des blaudes

Boivent du vin, mangent des gaudes Ont-ils pour ça le cœur moins chaud, l’esprit moins froid ?

Nenni, ma foi !

I Dans la Comté, les gens tranquilles, S’en vont cueillir les blonds maïs, Au pied de leurs coteaux fertiles, Où croît la vigne du pays

II Voici l’hiver et la veillée, Pour égrener les épis d’or.

La mère est sa quenouillée, Et l’on entend le vent du Nord.

III Les grains se changent en farine, Dans le moulin du bon meunier.

Et tous les soirs, la Catherine, Cuit la bouillie au vieux foyer.

11 novembre 2014

ll y a 96 ans, l’armistice de ce qu’on a appelé la « Grande guerre » était signé.

Autour du Maire et du Conseil municipal, près de 60 personnes ont assisté à la cérémonie. Les enfants de Raincourt ont entonné la Marseillaise.

A l’issue de la cérémonie, un verre de l’amitié a réuni les habitants dans la salle des fêtes.

Avis de Décès :

Le 11 novembre dernier, nous avons appris la disparition d’André PERRIN.Le « Dédé » comme on disait à Raincourt, issu d’une vieille famille de la localité était bien connu de tous pour son humour et sa joie de vivre communicative.

Son engagement l’avait conduit au Conseil Municipal pendant 30 ans (1971 à 2001).

A sa famille, à ses proches et ses amis, nous adressons nos plus sincères condoléances.

Divers

Affouage :

L'origine de l'affouage remonte au XIIIe siècle. Le seigneur autorisait les habitants à ramasser le bois nécessaire pour se chauffer. Si la fin du XXe siècle voit les volumes de bois d’affouage baisser de moitié, au début de ce siècle on assiste à une augmentation des quantités délivrées, le prix de l'énergie y est peut-être pour quelque chose.

Depuis le XIXe siècle l'affouage est règlementé. Il est notamment nécessaire d'avoir sa résidence principale depuis plus de six mois. Le conseil municipal décide des conditions de mise en œuvre (inscription, taxe, mode

d'exploitation...).

Le bois attribué à un affouagiste ne peut être cédé sous quelque forme que ce soit.

Le travail de bûcheronnage étant dangereux, il est nécessaire de souscrire une assurance.

Pour permettre le partage, il faut repérer et numéroter les bois (debout ou déjà abattus). Les lots ainsi constitués sont tirés au sort par les affouagistes.

14 affouagistes se sont inscrits. A raison de 50 € par portion (environ 35 stères), la commune aura 700 € de recettes.

Restent 225 stères de bois qui seront vendus à 12 € soit 2700 euros de recettes pour la commune.

Syndicat intercommunal des eaux des « Dames Jacques » :

Le Conseil municipal qui est représenté par deux conseillers (MM. Raymond Martel et Christian Billotte) au Syndicat intercommunal des eaux a pris connaissance du rapport annuel de l’eau.

Voici quelques chiffres pour l’année 2013 :

La société de distribution Gaz et eaux est le délégataire (celui qui assure le service) pour le compte des trois communes. Ce service dessert 446 habitants pour 340 abonnés.

33 175 m3 (- 5 %/2012) sont prélevés dans le puits mais seulement 24 432 m3 sont vendus aux abonnés.

La différence s’explique par les pertes d’eau dans le réseau d’un linéaire de 11,3 km.

Cette perte peut apparaître importante, cependant le rendement qui était de 70,45 % en 2012 s’est amélioré en 2013 à 75,60 %. Ainsi le niveau de perte qui était de 1,96 m3/km/jour en 2013 était de 2,49 m3/km/jour en 2012.

Ce chiffre devrait s’améliorer à partir de 2015 par la réfection de la conduite desservant Raincourt dont les travaux (environ 120 000 euros financés par le syndicat) devraient démarrer début d’année.

Les recettes de vente d’eau aux abonnés s’élèvent à 33 890 euros.

En 2013, treize prélèvements pour analyses de l’eau ont été effectués et tous étaient conformes, ce qui est une bonne nouvelle.

Le taux d’occurrence (interruptions de service non programmées) obtenu par la division du nombre d’abonnés s’élève à 2,91 %.

La durée d’extinction de la dette pour 2013 est 2036 pour un montant restant dû de 196 030,77 euros soit 9230 euros en capital et 7623 euros en intérêt.

Le rapport annuel complet est consultable en mairie.