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Couverture : NEVERS La Tour Goguin ( XVe siècle ) Photo «Journal du Centre»

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Academic year: 2022

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Couverture : NEVERS

La Tour Goguin ( XV e siècle )

Photo « Journal du Centre »

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CENTRE DEPARTEMENTAL DE DOCUMENTATION PEDAGOGIQUE DE NEVERS

AVANT - PROPOS

C'est pour répondre à la demande des enseignants nivernais que le Centre Départemental de Documentation Pédagogique de Nevers publie avec le concours du C.R.D.P. de Dijon cette « HISTOIRE DU NIVERNAIS» écrite par M. LEGUAI , Maître de Conférences à l'Université de Dijon,que nous remercions vivement de sa précieuse collaboration.

Nous remercions également le Conseil Général de la Nièvre qui a contribué à la publication de cet ouvrage dont il a apprécié tout l'intérêt.

Nous ne doutons pas cependant que le travail de M. LEGUAI intéressera les enseignants des autres départements de la région de Bourgogne ainsi que le vaste public soucieux de mieux connaître l'histoire régionale.

L'Inspecteur de l'Académie de Dijon en résidence à Nevers Edmond PASCUAL

CENTRE REGIONAL DE DOCUMENTATION PEDAGOGIQUE DE DIJON

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P r é f a c e

Géographiquement très divers, le Nivernais, tout comme la Bourgogne voisine , est typiquement une région historique. Lorsqu'il émerge de l'Antiquité au Ve siècle, il n' est pas entièrement compris dans le cadre administratif de la Cité de Nevers et il en sera ainsi jusqu'à la Révolution qui regroupera dans le département de la Nièvre des unités distinctes depuis de longs siècles les unes des autres : comté de Nevers, baronnie de Donzy, seigneurie de Château-Chinon.

De ce manque d'unité, une des causes semble avoir été le manque d'une dynastie bien enracinée , capable de faire d'éléments disparates un Etat princier. L'oeuvre aurait peut-être pu s'accomplir à partir des comtés de Nevers, Auxerre et Tonnerre unis depuis 1040 sous les mêmes maîtres , mais elle se trouva arrêtée en 1271 par la séparation de ces trois comtés que prononca le Parlement de Paris et surtout, depuis la fin du XIIIe siècle par le hasard des successions qui transférèrent le comté de Nevers à des dynasties diverses : Flandre, Bourgogne, Clèves, Gonzague, Mancini ; pour les deux premières, le Nivernais ne sera qu'une annexe, pour les dernières , un titre (ducal depuis 1538) et une source de revenus. L'absence d'un Etat princier s'explique aussi par la présence particulièrement précoce du roi dans la région : dès 1165 un prévôt royal est en place à Saint-Pierre le Moutier, à la suite d'un pariage intervenu entre Louis VII et ce monastère ; depuis 1361, un bailli royal exerce à Nevers une juridiction qui, de siècle en siècle , réduit considérablement les attributions du bailli comtal. Aussi bien, le maintien de l'autonomie du comté, puis duché de Nevers jusqu'à la Révolution, relève-t-il davantage de la fiction que de la réalité : le duché de Nevers ne coïncidait-il pas avec la province du Nivernais ?

Tel est le cadre ou se déroule une vie régionale dont tous les aspects sont passés en revue par M. André LEGUAI, historien du Bourbonnais voisin. Institutions et vie politique, art et vie intellectuelle, société et économie : rien n'a échappé à son enquête et le lecteur trouvera dans ses pages très denses des indications toujours précises et vivantes et bien souvent aussi des positions de questions montrant l'ampleur du champ qui reste encore à défricher. Si l'on s'en tient seulement au Moyen-Age, on tombe en arrêt devant la faiblesse de la noblesse locale (peu nombreuse d'ailleurs, vu la saignée des croisades), devant les structures arrièrées de la vie rurale (longue persistance du servage, mais vigueur des " communautés taisibles "), devant la vie très modeste des villes (qui ne sont que de gros bourgs) ou devant la présence de Cathares à Nevers et à La Charité vers 1200. A côté de ces données problématiques, d'autres moments de cette histoire sont éclairés de lumières plus vives. Ainsi la Guerre de Cent Ans sur un théâtre d'opérations menu, ou l'étonnante complexité de l'administration de l'Ancien Régime, ou encore l'évolution de la mentalité politique depuis la Révolution jusqu'à nos jours. Il demeure que l'originalité propre du pays étudié par M. LEGUAI est le développement de ses industries à partir du XVIe siècle : industries de luxe (verrerie, émaillerie, faïences) introduites par les Gonzague, forges à Cosne (où l'on utilise le charbon dès 1676) et à Fourchambault qui connurent une grande activité au siècle dernier, industries différenciées de l'époque présente.

Au moment où l'on parle beaucoup de décentralisation et d'aménagement du territoire, il serait bon que des études telles que celle-là puissent être lues et méditées. Celle de M. LEGUAI apprendra beaucoup.

Robert FOLZ

Professeur à l'Université de Dijon

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Chapitre I . - LES ORIGINES

Le Pays. - La contrée qui correspond aujourd'hui, à peu près, au département de la Nièvre et qui était, avant la Révolution, le duché et la province du Nivernais, est formée de régions géographiques fort variées que seule l'Histoire a unies. A Decize, au confluent de l'Aron, commence le Val de Loire, zone fertile et peuplée, que jalonnent Imphy, Nevers, Fourchambault, Pougues , La Charité et Cosne. C'est également dans les vallées, celles de l'Yonne et du Beuvron, que se concentre surtout l'activité économique du plateau, calcaire et faillé, du Nivernais. Au Nord-Ouest le Donziais, jadis importante seigneurie, est maintenant une zone de dépeuplement. Plus à l'Est, les marnes du Bazois en font un pays riche et humide, propice à l'élevage, où les villes sont rares.

Le Sud-Est est une région sableuse et forestière, dominée pendant longtemps par la grande propriété.

Enfin au Nord-Est, le Morvan, que M. Chabot rattache à juste titre, à la Bourgogne, se présente , du côté nivernais, sous la forme de lourdes et sombres bosses qui rappellent la silhouette des ballons vosgiens. Son sol ingrat, son climat rude, humide et froid lui ont valu des siècles de médiocrité mais aujourd'hui l'élevage, la forêt, le tourisme lui apportent d'appréciables ressources.

Le Nivernais historique s'est constitué, au cours des siècles, au gré des vicissitudes et des péripéties historiques. Il s'est séparé du duché de Bourgogne, à la fin du Xe siècle, et n'a juridiquement disparu qu'à la Révolution. Il n'a jamais été rattaché à la couronne. Mais cette autonomie théorique n'était qu'une fiction. Elle a été maintenue jusqu'à la fin de l'Ancien Régime parce qu'elle ne gênait plus personne. En revanche, le comté de Nevers avait été, pendant plusieurs siècles, une seigneurie importante en bordure de l'Etat bourguignon. Toutefois , ses maîtres, sous l'empire des préoccupations qui lui étaient trop souvent étrangères, n'ont jamais cherché à faire de lui le centre d'en Etat princier, comme l'ont fait, leurs voisins, les seigneurs de Bourbon pour leur baronnie devenue duché. Au surplus la royauté n'était pas disposés à favoriser une quelconque expansion nivernaise. Le Nivernais a néanmoins acquis, au fil des siècles, une physionomie propre et son histoire pose des problèmes originaux et intéressants.

L'époque préhistorique. - La région, qui est devenue, par la suite, le Nivernais, a été occupée par les hommes dès l'époque paléolithique. Des vestiges ont été découverts dans de nombreuses localités. On a trouvé des objets chelléens et acheuléens surtout aux abords de la Loire, notamment à Ternant, Fléty et Saint-Parize-le-Châtel. Plus encore des spécimens de l'outillage néolithique ont été recueillis, un peu partout, en Nivernais, entre autres au mont Beuvray qui a livré aussi des restes des âges du bronze et du fer.

L'époque gauloise. - Le futur Nivernais fut, semble-t-il, occupé, dès l'époque du bronze par les Ligures. Les noms de la rivière Beuvron, du mont Beuvray, de Bibracte dériveraient du nom commun ligure bebra (castor). Le bois d'Ardennay, proche de Nevers, aurait été ainsi appelé en l'honneur de la déesse Arduenna. Puis les Celtes refoulèrent ou absorbèrent les Ligures . A l'époque de César, les Eduens occupaient la plus grande partie du futur Nivernais, mais la région septentrionale était aux mains des Sénons. Des vestiges d'oppida ont été retrouvés dans la commune

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Lavault ( au lieu-dit Le Fou de Verdun ), dans celles d'Arleuf et de Limanton, sur l'emplacement de Luzy et surtout au sommet du mont Beuvray. La nécessité de ces lieux fortifiés était rendue impérieuse par la fréquence des guerres menées par les Eduens contre leurs voisins : Arvernes Bituriges, Séquanes et Sénons.

Les deux villes importantes des Eduens étaient Noviodunum dont l'identification traditionnelle avec Nivernum (forme la plus ancienne de Nevers) ne semble guère admissible et que César présente simplement comme un " oppidum placé sur les bords de la Loire dans une position avantageuse " et Bibracte qui se trouvait, selon l'opinion la plus répandue et la plus vraisemblable, sur le mont Beuvray . C'était dans cette dernière localité que résidait le magistrat suprême, le vergobret, auquel il était interdit de quitter le territoire éduen. Il était choisi par le Sénat composé des membres les plus riches de l'aristocratie. Celle-ci bénéficiait de l'appui des druides mais se heurtait fréquemment et violemment à la plèbe. Le pays éduen semble avoir connu, dès l'époque gauloise, une certaine activité économique . Des industries artisanales telles que l'orfévrerie, la céramique, la verrerie, l'émaillerie alimentaient un trafic favorisé par la présence de la Loire et la proximité de la Seine et de la Saône. Il existait aussi des fourneaux et des forges alimentés par le fer, abondant à fleur de terre.

La conquête romaine . - Les conflits et les rivalités qui opposaient les Eduens à leurs voisins - principalement aux Arvernes et aux Séquanes - facilitèrent l'intervention et la pénétration des Germains et des Romains. En effet, les Séquanes ayant fait appel au Suève Arioviste et au concours de ses mercenaires contre les Eduens, le chef germain victorieux se retourna contre ses anciens alliés . Il réussit à vaincre au début de 60 avant J. C.. les Eduens et les Séauanes tardivement coalisés et réconciliés. Il obligea les Eduens à lui payer tribut et à lui livrer des otages.

Pour faire face à ce péril pressant, les Eduens recherchèrent, dans des directions divergentes , des alliés plus dangereux encore. Tandis que le druide Diviciac se rendait, avec l'agrément du parti aristocratique, à Rome, où il obtenait pour les Eduens le titre envié d'amis et alliés du peuple romain ", son frère, Dumnorix, approuvé par le parti populaire, recherchait l'appui des Helvètes.

Lorsqu'au printemps de 58, les Helvètes pénétrèrent en Gaule, les Eduens qui devaient fournir à César des approvisionnements de 4 000 cavaliers, firent, à l'instigation de Dumnorix , preuve de mauvaise volonté. Alors Diviciac dénonça son frère à César. Dumnorix fut relevé de son commandement . Puis le proconsul romain, sûr désormais de l'appui des Eduens , intervint vigoureusement contre les Helvètes qu'il battit, après un combat acharné livré, à la fin de juin 58 , à 27 kilomètres de Bibracte. Il les contraignit à la retraite mais autorisa, en revanche, leurs alliés Boïens - peut-être 10.000 personnes - à s'installer sur le territoire éduen, où ils édifièrent (Gortona), dont l'emplacement fut peut-être celui de Saint-Parize le Châtel mais plus probablement de La Guerche ou de Sancerre (dans le Cher). Puis, à la demande d'une assemblée des peuples gaulois, réunie à Bibracte avec son assentiment et dont le porte-parole fut l'Eduen Diviciac, César intervint contre Arioviste qui fut complètement battu en septembre 58. En 57, les Eduens participèrent à la campagne contre les Belges et furent chargéd d'envahir le territoire de leurs alliés Bellovaques, c'est-à-dire l'actuel Beauvaisis. Mais, en fait, dès la fin de cette année, César exerçait une tutelle de fait, indirecte et tacite, mais très réelle sur l'ensemble de la Gaule.

Lors de la révolte de Vercingétorix, les Eduens " amis et alliés du peuple romain " , n'adhérèrent pas tout d'abord au mouvement. Vercingétorix assiégea Gortona et la guerre se déroula alors, en partie sur le territoire du futur Nivernais. Après la prise d'Avaricum (Bourges), César gagna Decetia (Decize), où il règla un différend qui opposait deux candidats aux fonctions de vergobret.

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Document de travail - Imprimé par le Centre Régional de Documentation Pédagogique de Dijon Dépôt Légal : 2ème Trimestre 1971

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