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Méthode de localisation des corps étrangers dans l'organisme, par voie radiographique

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HAL Id: jpa-00241950

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00241950

Submitted on 1 Jan 1914

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Méthode de localisation des corps étrangers dans l’organisme, par voie radiographique

E. Colardeau

To cite this version:

E. Colardeau. Méthode de localisation des corps étrangers dans l’organisme, par voie radiographique.

J. Phys. Theor. Appl., 1914, 4 (1), pp.787-796. �10.1051/jphystap:019140040078700�. �jpa-00241950�

(2)

787

MÉTHODE DE LOCALISATION DES CORPS ÉTRANGERS DANS L’ORGANISME,

PAR VOIE RADIOGRAPHIQUE(1);

Par M. E. COLARDEAÚ.

La détermination de la position exacte, dans l’organisme, d’un

corps étranger tel qu’un projectile a, le plus souvent, été obtenue jusqu’ici par deux radiographies prises dans deux plans rectangu-

laires.

Quand ce corps étranger se trouve dans un membre tel que le bras ou la jambe, par exemple, les deux radiographies, l’une antéro- postérieure, l’autre latérale, s’obtiennent généralement sans dif-

ficulté.

Mais lorsqu’il se trouve dans le voisinage de l’épaule, dans le

haut de la cuisse, dans le thorax ou dans l’abdomen, l’application de

la méthode devient plus difficile et souvent impraticable.

L’épreuve antéro-postérieiire s’obtient assez facilement avec une

pose suffisante. Mais l’épreuve prise dans une direction perpendi-

culaire à la première exigerait une pose de profil qui, à cause des

grandes épaisseurs à traverser, serait généralement très défec-

tueuse et souvent difficile à interpréter.

De plus, à cause de la divergence des rayons X à partir de leur point d’émission, il y a lieu de tenir compte de déformations qui, acceptables à la rigueur dans un membre de faible épaisseur (bras ou jambe, par exemple) prennent une in1portance énorme et deviennent

une cause d’erreurs graves pour les régions épaisses.

,

On sait que les images données par les rayons X sont très diffé-

rentes de celles fournies par l’objectif photographique ordinaire.

Elfes sont assimilables à de véritables ombres portées, dessinant les

contours des objets et dont l’intensité est plus ol moins grande

suivant que les corps intercalés sur le trajet des rayons- X sont plus

ou moins transparents pour ces rayons.

Soit une ampoule radiographique donnant, par le point 0, une

émission de rayons X vers une planque photographique sensible S Intercalons, entre l’ampoule et la plaque, des corps A, B, C, non transparents aux rayons X, comme des balles de iusil, noyés

(i) Communication faite à la Société française de Physique. Séance du*

18 décembre 1914.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:019140040078700

(3)

dans des parties plus ou moins transparentes telles que des chairs et des os. Leurs ombres se projetteront en A’, B’, C’, sur la plaque

sensible qui restera inaltérée en ces points, alors qu’elle sera impres-

sionnée partout ailleurs.’ développement, les i,mages A’, B’, (1’

des projectiles apparaîtront en clair sur le fond plus ou moins

sombre des chairs et des os.

Fro. 1.

°

Si tous les projectiles A, B, C (nous les supposons, pour faciliter les explications, an nombre de trois) sont dans un même plan paral-

lèle ~â la plaque sensible, le triangle A’, B , C’ forme par leurs

images sur la plaque sera semblable à celui formé dans l’espace par les projectiles A, B, C eux-mêmes. il aura des di1nen- sions plus grandes. A l’examen de l’épreuve radiographique on jugera ces projectiles plus éloignés les uns des autres qu’ils ne le

sont réellement. On aura une altération en grandeur de la firure A, B, C de l’espace.

Si le plan du triangle formé par les projectiles A, B, C n’est pas

parallèle à la surface sensible S, sa projection A’~ , B’1’ Clt 2) sur

cette surface sensible ne sera plus semblable à la tig.ure de l’espace.

Ainsi, l’angle A étant, par exemple, de 60° pourra, dans la ngure projetée, être un angle droit, si l’inclinaison du plan de cet angle

sur la plaque sensible a une valeur convenable. Il y aura, cette fois,

une altérat’ion de qui se superposera à l’altération en gran- deur dont on a parlé plus haut.

,

(4)

789

La radiographie laissera croire que le projectile (~ est, à partir du point ri, dans une direction perpendiculaire à la direction alors qu’il est dans une direction inclinée de 60" sur celle-là. Elle don-

2.

nera aussi des indications inexactes sur la distance réelle AC qui sépare le projectile C de 1B.

FIt.. :3.

,

ginsi, dans le cas général, une figure obtenue par voie radiogra-

phique est agrandie et déforrnée. On voit alors immédiatement les

graves inconvénients de ce fait.

(5)

Sur une radiographie, une balle placée dans le voisinage d’un os,

mais ne le touchant pas, en paraîtra plus éloignée qu’elle ne l’est

réellement.

De même, dans la radiographie d’un thorax, un projectile 1J1 3) qui se trouve au-dessus de la troisième côte C3, par exemple, apparaîtra, sur une épreuve prise du point 04, au point milieu

de l’intervalle qui sépare la première côte de la seconde. Il pourra

paraître facile à a tteindre par une opération tentée du côté du corps

qui touche la plaque. sensible, alors qu’il sera masqué par une côte.

Inversement, on po urra hésiter à tenter l’extraction du projectile 1>~ sous prétexte que la radiographie le montre derrière la côte Cg,

alors qu’en réalité il est dans l’intervalle qui sépare les deux côtés

consécutives C. et C..

FIG. 4.

Si, jugeant cette radiograpliie insuffisante, on venait à en prendre

une seconde avec une position 0, de l’ampoule un peu différente de la précédente 4), les images des projectiles apparaîtraient à des

endroits différents au milieu du système des côtes. P, semblerait

maintenant se trouver au-dessus de la deuxième côte C., tandis que 1--’, apparaîtrait dans l’intervalle qui sépare la neuvième de la dixième. On pourrait donc croire, à tort, que le projectile s’est déplacé à travers les organes, dans l’intervalle d’exécution des deux

radiographies . De cette opinion que : la j-adiogrciphl*e

voyager les projectiles.

(6)

791 Une radiographie unique ordinaire donne donc des indications

qui, acceptées sans une discussion approfondie, peuvent fausser le

jugement, et entrainer le chirurgien aux erreurs les plus graves.

L’emploi de deux radiographies rectangulaires atténue ces incon- vénients, mais ne supprime pas toute cause d’erreur. En particu- lier, elle laisse subsister les altérations en grandeur, et je pourrais

citer nombre de cas où, même avec deux radiographies rectangii.- laires, des opérations d’extraction de projectiles n’ont abouti qu’à

des insuccès.

D’autre part, la radiographie ne donne pas, comme la photogra- phie ordinaire, l’image des détails de la surface de l’objet, mais celle

de leurs contours. Une radiographie ne doit donc pas être inter-

prétée comme une photographie ordinaire.

~

FIG. 5.

Quand, sur une photographie ordinaire, nous voyons un objet

opaque A interrompre les contours d’un autre objet B 5J;, nous

en concluons immédiatement que A est intercalé entre B et notre

oeil, c’est-à-aire qu’il est en avant de B.

Si, dans une radiographie, A est ,un objet opaque aux rayons X,

comme un projectile logé dans un thorax, par exemple, son image interrompra les contours d’une côte B. On aura donc tendance à admettre que A est en avant de B. Or il suffit de réfléchir un ins- tant pour se rendre compte qu’en vertu des propriétés des rayons X il peut tout aussi bien être en arrière.

Je vais essayer de montrer qu’en adoptant une technique opéra-

toire convenable on peut éviter toutes ces causes d’erreurs et déter-

miner, d’une manière précise, la position des corps étrangers à

(7)

extraire de l’organisme, le but définitif à atteindre étant le suivant:

marquer sur la peau du blessé, en deux points opposés de la région

du corps se trouve le projectile, deux signes tels que deux petites

croix 0~, 0, à côté de chacune desquelles se trouvera inscrit un nombre, de telle manière que le projectile se trouve sur la droite joignant ces deux petites croix, à la profondeur indiquée par l’un

ou l’autre nombre à partir du repère 0, ou du repère °2’

Ce résultat est obtenu en choisissant d’abord un système d’axes rectangulaires de la manière suivante : on marque sur la peau du blessé

une première petite croix que nous appellerons repère origine, dans

le voisinage de la région l’on a des raisons de supposer que le

projectile se trouve. On prend ce point pour origine de trois axes rectangulaires, l’axe des x étant parallèle à la direction gauche

droite du blessé, l’axe des y parallèle à l’axe du corps (direction des pieds vers la tête) et l’axe des perpendiculaire aux précédents,

traversant le corps du blessé.

,

On cherche à déterminer d’une manière précise, par voie radiogra- phique, les trois coordonnées X, Y, Z du projectile par rapport à ce système d’axes. Les deux coordonnées X et Y portées à partir du repère origine sur la surface du corps indiqueront au chirurgien le point au-dessous duquel il doit trouver le projectile à la profon-

deur Z.

Pour évaluer ~, Y, Z, il suffit de prendre, dans les conditions qui

vont être indiquées, deux radiographies consécutives de la région

du corps se trouve le projectile.

La plaque sensible entourée de ses enveloppes protectrices de papier est contenue dans une boîte plate B (fig. 6 et 7) formée de

deux planchettes de 5 millimètres d’épaisseur écartées l’une de

l’autre de 5 millimètres par un cadre intercalé entre ces deux plan-

chettes su r trois de leurs côtés. Par le quatrième côté libre on peut

introduire dans cette boîte, comme dans un portefeuille, la plaque plzotographique. Une échancrure permet de saisir la plaque et de la

retirer facilement de la boîte. Dans le bois du couvercle sont creu-

sées deux rainures rectangulaires dans lesquelles sont noyés deux

fils métalliques de quelques dixièn1es de millimètres de diamètre. Ces deux tils s’imprimant d’une façon très nette sur le cliché pendant la

pose forment un système de deux axes rectangulaires xx!, yy’ qui se

croisent au centre 0 de la plaque et dont on verra l’utilité plus loin.

On place cette boîte au-dessous de l’ampoule radiographique de

(8)

793 manière que la surface sensible se trouve à une distance D = 30 cen-

timètres du point d’émission des rayons X.

FIG. 6.

Un fil à.plomb tombant de la direction de ce point d’érnission per- met de mettre le point 0 de la boîte sur la verticale passant par ce

FrG. 7.

point. C’est cette verticale qui sera notre axe Après avoir effec- tué ce réglage de la position de la plaque sensible sur la table radio-

graphique, on place le blessé de manière que la région l’on sup- pose être le projectile soit à peu près centrée sur le milieu 0 de la

plaque. On a placé d’avance, en ce point 0, sur le couvercle de la

boîte, une étiquétte gommée humide qui vient se coller d’elle-même

sur la peau du blessé lorsque celui-ci applique sur cette boîte la

(9)

région du corps à radiographier. Cette étiquette marque donc sur le corps un des points 0 où l’axe des Z le traverse.

Le second point d’intersection se trouve au moyen du fil à plomb

,

dont on vient de parler : on le laisse tomber de manière que sa

pointe effleure la peau du blessé et l’on marque en ce point, à l’aide

du crayon dermographique, une petite croix dont on oriente les bras suivant les directions yy’ marquées sur la boîte. C’est cette petite

croix qui va être l’origine de nos trois axes rectangulaires.

Ceci fait, on déplace l’ampoule parallèlement à la direction

d’une certaine quantité 0, de manière qu’elle occupe une position ,W j J

et l’on prend une première radiographie dans laquelle l’image du projectile se forme en P, .

FIG. 8.

On extrait ensuite la plaque impressionnée de la boîte en recom-

mandant au blessé de garder son immobilité. On la remplace par

une nouvelle plaque non impressionnée et I’o-n exécute immédiate-

ment une deuxième radiographie après avoir déplacé l’ampoule parallèlement à l’axe des x de manière qu’elle occupe une deuxième

position A2 symétrique de A, par rapport à sa position initiale. La distance Ail A2 est donc 28 (~). L’image du projectile se forme alors

en p 2 sur cette deuxième épreuve.

(1) J’adopte, en pratique, pour 2a, la valeur 6~ millimètres qui est l’écartement

moyen des yeux, de manière à pouvoir observer les deux clichés dans un sté-

réoscope approprié, avec le relief exact.

(10)

795 Les deux plaques une fois développées à lamanière habituelle four- nissent deux clichés C2 (flg. 8) sur lesquels les deux images I’, , P 2 du projectile se trouvent en deux points différents de la plaque.

On mesure, à l’aide d’un double décimètre : 10 L’abscisse ce, de P, sur le cliché C, ;

2° L’abscisse ,X:2 de P2 sur le cliché C~ ;

30 L’ordonnée y de P, ou de P2 sur l’un ou l’autre cliché. Cette ordonnée est évidemment la même sur les deux clichés.

La profondeur Z’ du projectile, comptée à partir de la plaque sen- sible, se calcule alors très facilement. ~~n effets, les triangles sem-

blables de sommet commun P sur la fig. 6 donnent immediatement :

d’oii :

~ou, avec les valeurs numériques adoptées (exprimées en milli- inètres) :

Si l’on veut avoir la profondeur Z comptée à partir du point marqué par le fil à plomb sur la il sul’fit de mesurer l’épais-

seur e du membre entre les deux reperds et de retrancher Z’ de e :

Pour avoir les deux autres oordonnées X et Y du projectile, reportons-nous à nouveau à la fig. 6. Les deux t rianglps semblables

O’OM donnent :

d’où:

La valeur de Z’ étant connue, celle de X se déduit immédiatement

de cette expression.

(11)

On aura évidemment Y en fonction de J par la même formule : r

d’où :

Ces trois coordonnées connues, on marquera sur le corps du

blessé, par un signe conventionnel, le point de coordonnées X et Y.

On inscrira à côté la profondeur Z ou Z’ suivant qu’on partira de

l’un ou de l’autre des deux repères marqués sur le corps et l’on effa- cera, pour éviter toute erreur, le repère origine. Le blessé étant amené devant le chirurgien, celui-ci sait qu’il doit chercher le corps

étranger au-dessous du point marqué par le signe conventionnel, à la profondeur indiquée par le nombre inscrit à côté de lui.

Dans la pratique courante, au lieu d’employer les formules ci-des- sus, on consultera un barème calculé d’après ces formules. On aura

ainsi très rapidement l’emplacement exact du projectile avec l’indi-

cation de la profondeur à laquelle il se trouve.

CHALEUR LATENTE DE FUSION DE LA GLACE.

H.-C. DICKIVSON, D.-IL HARPER et N.-S. OSBORNE. - Chaleur latente due fusion de la glace.

-

Bulletin of BU1’eau of Standa’cZs, ,,"01. X, 2 ;

..

Les déterminations antérieures à 1870 ont donné, pour la chaleur latente Je fusion de la glace, des nombres variant de 79 à 80. Les

mesures les plus récentes et les plus dignes de confiance ont donné

la valeur moyenne 79,6.

Les expérimentateurs du Bureau of Standards ont employé deux

méthodes. La méthode des mélanges qui a l’avantage de donner le résultat directement en calories et une méthode dite électrique dont

le résultat dépend de la valeur admise comme éqnivalent calorique

de l’énerrte electrique. Cette dernière consiste à compenser, par

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